Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : ibrahim Le Monde de Dùralas a précisément 4040 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Jeu 21 Nov 2024 - 3:56 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
| | Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] | |
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Auteur | Message |
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FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Ven 12 Juil 2024 - 11:11 | | | Enfin les voilà sortie des marais, et bien qu'ayant fui une forêt, Fëanor doit bien avouer qu'il est content d'en avoir trouvé une autre en comparaison de ce qu'il vient de traverser. Il n'imagine même pas le bonheur que doit ressentir Ellÿra qui a passé un nombre incommensurable de jours à l'intérieur de ce bourbier nauséabond. Enfin, une forêt, c'est vite dis, les deux compères remarquent rapidement qu'il s'agit surtout d'un gros bosquet. Ils trouvent toutefois de quoi manger, des baies et d'autres choses comestibles, ce qu'ils avalent rapidement avant d'empaqueter un peu de nourriture pour la suite, rien d'extraordinaire, mais cela parait un vrai festin après ce qu'ils ont subis dans les marais. Une fois traversé, ils se retrouvent face à une plaine à perte de vue, parsemée de quelques autres petits bosquets de-ci de-là. Le sourire est toutefois sur les lèvres de Fëanor.
"Nous avons réussi, nous avons traversé le marais, c'est bien accueillant ici"
Il est temps de trouver un endroit pour se débarbouiller, mais il n'y a pas grand-chose pour l'instant, alors les elfes marchent, s'avançant au sein de ce qui doit être les plaines d'Aràn si sa mémoire est bonne, géographiquement parlant. Cela l'amène à réfléchir aussi à leur avenir, et ce qu'ils vont faire. Vu leurs discussions, il est apparu que l'un comme l'autre sont partis sur un coup de tête en n'ayant rien planifié. Il va donc falloir commencer à réfléchir à un plan sur ce qu'ils comptent faire, et comment.
"Dis-moi, quelle direction tu souhaites prendre ?" Il désigne une direction du doigt, le bras tendu "D'après mon souvenir, Kastlalin est par là, mais nous aurons plusieurs jours de marche. Je ne sais pas si nous croiserons d'autres villages sur le chemin."
A vrai dire, ils ont surtout parlé de s'entraider pour traverser le marais, et même si après ils ont aussi décidé de se serrer les coudes, il ne sait pas si c'était sincère et réel pour Ellÿra, ou si maintenant qu'ils sont sauf, elle préfère continuer seule. Il respectera bien entendu son choix. Toutefois, alors qu'il parle, il voit un petit lac à l'horizon, isolé au milieu de nul part, avec absolument rien autour, la pureté seule de l'eau. N'en pouvant plus de la saleté qui le recouvre, il ne peut s'empêcher de s'écrier
"Regarde, un lac, allons enfin nous débarrasser de toute cette crasse !"
Il se met à courir, et au moment où enfin, il parvient proche de celui-ci, il retire son haut, maintenant torse-nu avant d'aller se jeter dans l'eau. La sensation de fraîcheur au contact de l'eau lui fait un bien fou, alors qu'il sent la crasse se décrocher de son visage, son torse et ses cheveux. Il ressort alors, de l'eau un peu au-dessus de la taille, et il commence à se frotter, prenant de l'eau au creux de ses deux mains jointes avant de s'en mettre sur le visage et sur les cheveux.
"Allez, viens, tu n'en as pas rêvé pendant ton séjour dans le marais ?"
La boue se décolle, laissant apparaître sa peau nue. Il se délecte de ce moment, n'ayant jamais imaginé autant apprécier de se baigner. Ses mains se baladent sur tout le haut de son corps, laissant la substance nauséabonde le quitter pour se diluer dans l'eau cristalline du lac. Enfin la sensation de propreté, et tant pis pour les mouches s'il y en a par ici. Et puis il retire son pantalon avant de le frotter dans l'eau, parce qu'il faut bien laver également les vêtements qui ne se portent pas mieux qu'eux, tellement content qu'il ne prend pas le temps de réfléchir à ce qu'il fait instinctivement.
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| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Ven 12 Juil 2024 - 15:41 | | | Alors que le brouillard putride se dissipait peu à peu pour laisser la place à une atmosphère plus chaude, douce et réconfortante, le sourire d’Ellyra s’élargissait, petit à petit, comme si elle n’osait croire à sa bonne fortune. Combien de fois avait-elle prié tout bas pour sortir de cet enfer gris sans trop de dommages, et voilà qu’elle y parvient, en compagnie d’un Elfe qui ne la repousse pas et qui veut bien d’elle pour compagne de route. Rien ne peut être plus magique pour Ellyra qui vit l’instant comme si c’était le premier de toute sa vie. Ce qui, en réalité, n’est pas très éloigné d’une certaine vérité…Son passé sordide, son affreux géniteur, tout cela semble désormais appartenir à une autre vie, comme dans un rêve. Il y a désormais l’immense marais entre lui et elle. Il y a désormais peu de chances qu’ils se revoient dans un avenir proche.
Après avoir passé autant de temps parmi les arbres décharnés et fantomatiques d’un marais hostile, ce petit bosquet là-bas lui semble le plus accueillant des refuges et c’est avec un petit cri de joie qu’elle se précipite à l’ombre d’un grand frêne sous lequel poussent des mûres. De ses longs doigts sales, elle arrache les petites baies qu’elle mange comme une affamée tout en regardant Feanor d’un air rieur. Bientôt un jus mauve aux nuances de carmin roule sur son menton sali par la boue.
-Des baies fraîches…Goute ! c’est tout doux et sucré ! dit-elle en lui en lançant une.
Après avoir mangé et pris quelques provisions, le voyage débute sous un ciel calme parsemé de petits nuages moutonneux. Le nez en l’air, les yeux clos, elle marche sans regarder où elle va, simplement heureuse de retrouver le soleil même si elle ne peut pour l’instant en savourer les bienfaits. Seuls les pas de Feanor, non loin, lui servent de guides, tout comme sa voix lorsqu’il lui demande où elle veut se rendre en premier lieu. Elle rouvre alors les yeux, piquée par la curiosité.
-Kastalin ? Mais...ça veut dire qu’on va rencontrer des Humains ??
Elle s’arrête, un peu perplexe, et le regarde d’un air intrigué, puis dubitatif.
-Tu as déjà rencontré des Humains ? J’ai lu beaucoup de choses déplaisantes à leur sujet…notamment qu’ils sont belliqueux. Sales. Et qu’ils n’apprécient que la compagnie des leurs…même s’ils sont, à ce qu’on écrit, moins pires que les Nains.
Elle regarde dans la direction de la cité, s’attendant presque à en voir surgir tout près d’eux.
-Mais j’ai lu aussi qu’ils construisent parfois de magnifiques bâtiments. Que ce sont des artistes. Et que certains d’entre eux sont même des savants. Tu crois que nous serons en sécurité là-bas ?
Ses longs doigts plein de boue séchées se crispent un peu sur les sangles de son sac et de son carquois. La peur et la curiosité mènent une lutte visible sur son visage, dans un petit silence que quelques secondes puis elle murmure :
-Peut-être est-ce le bon endroit pour commencer une nouvelle vie…Peut-être…On peut s’y diriger et voir ce qui nous attend là-bas. Après tout, nous n’avons rien à perdre et potentiellement tout à y gagner…
Parler en « nous » est une évidence pour la jeune Elfe. Jamais elle ne serait sortie de ce marais seule et Feanor est un solide compagnon de route. Tant que sa présence ne le rebute pas, ils parcourront le monde ensemble, en son esprit c’est déjà décidé.
Elle allait d’ailleurs évoquer cet état de fait lorsqu’il aperçoit un lac et ne peut s’empêcher de s’écrier, tout heureux à la vue d’une eau claire et limpide. Suspendue dans ses paroles, elle le regarde s’enfuir à toutes jambes vers le petit lac. Amusée, elle le suit, plus lentement, observant son compagnon de route avec un grand sourire puis finit par ralentir le pas. Peu à peu. Parce qu’il vient d’enlever ses habits et de plonger dans l’eau claire sans la moindre hésitation. Cela lui donne l’occasion de voir la créature que cachait cette épaisse carapace de boue séchée qui le couvrait de la tête aux pieds. De longs cheveux noirs, une peau subtilement hâlée, un visage magnifique…Une toux sèche vient mourir en sa gorge.
-Il est magnifique…, pense-t-elle alors qu’elle dépose sagement ses armes et son sac au sol avant de s’approcher de l’eau, les bras croisés.
Son regard émeraude fixe obstinément la berge, percevant le petit clapotis du faible ressac occasionné par le grand Elfe qui se baigne bruyamment là-bas.
-Si, si…mais…enfin…Je…Hem.
Elle s’accroupit et plonge les mains dans l’eau claire, ce qui fait s’effondrer les croutes de boues noires qui tâchaient sa peau. La blancheur nacrée de ses mains est à nouveau visible, tout comme l’ovale parfait de ses ongles rosés. Un sourire gêné apparait tandis qu’elle glisse un regard rapide vers son compagnon.
-Tu peux te retourner s’il te plaît ?, demande-t-elle tout bas.
Ils sont certes compagnons de route mais jamais elle ne s’est déshabillée devant quelqu’un qu’elle connait à peine. Lorsqu’il se sera retourné et qu’elle aura pris une longue inspiration pour se donner du courage, elle finira par dénouer le corsage qui bride sa silhouette, la libérant instantanément d’une armure de boue qui tombe au sol en petits fragment dégoutants. Une longue inspiration salue cette libération, alors qu’elle continue son œuvre, défaisant les liens qui retiennent son pantalon, puis ses bottes, ôtant le tout à une vitesse surprenante pour finir par plonger, en chemise courte, dans l’eau.
Le contact de l’eau pure et fraîche lui provoque un frisson incommensurable. Les yeux clos, elle sent la saleté se détacher peu à peu de son corps et de sa chemise, tout comme elle sent, sous l’eau, ses cheveux revivre, libérés de la noire boue ainsi que des insectes qui y avaient élu résidence. En regagnant la surface, dos à Féanor, la blancheur d’argent de ses cheveux étincelle sous le soleil tout comme le satiné d’une peau magnifique. Un cou délicat, des épaules aux doux arrondis, l’esquisse de rondeurs typiquement féminines sous un tissu beige devenu moins opaque, un visage à la finesse exquise, rayonnant de joie simple…celle de pouvoir enfin se laver. Un rire lui échappe, cristallin et pure, comme cette eau qui roule sur elle. Elle lève son bras, à la lumière du soleil, pour vérifier que sa peau est propre, puis examine l’autre, qu’elle nettoie doucement, sans dire une seule parole pendant de longues secondes.
Puis, enfin…
-Je pensais que jamais plus je ne reverrai mes mains…Elles sont sales depuis tant de jours…C’est un bonheur de pouvoir me baigner…Heureusement que tu as vu ce petit lac ! |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 15 Juil 2024 - 2:48 | | | La manière dont réagit Ellÿra à la vue de baies est touchantes dans sa naïveté, une preuve qu'elle a sans aucun doute passé beaucoup de temps dans les marais, pensant sans doute qu'elle allait y rester. Vu que tout s'est bien terminé, et que maintenant, ils en sont sorti, cela amène un sourire sur les lèvres de Fëanor. Il est étonnant de constater à quel point il est heureux en ce moment alors que leur situation est des plus précaires. Ils n'ont presque plus rien en nourriture, il n'a que les vêtements qu'il a sur lui, tout est boueux à souhait, mais le simple fait d'être en compagnie de quelqu'un qui ne le brime pas, ni ne le blâme est quelque chose de succulent.
La surprise vient toutefois quand l'elfe aborde une destination possible. La manière qu'a Ellÿra de considérer les humains est étonnante, et la question qu'elle pose preuve qu'elle n'en a jamais vu. Elle semble effrayée pendant qu'elle pèse le pour et le contre avant de finir par se convaincre qu'elle doit passer outre ses idées préconçues.
"Dire que j'en connais serait un grand mot, mais dans ma ville, il est arrivé que certains humains passent, et reste un jour ou deux. Des commerçants ou quelques aventuriers. Je ne les ai pas côtoyés, mais étant donné ce que mes propres congénères m'ont fait subir, ils ne semblent pas si effrayant que la manière dont tu les dépeins. Ils n'ont pas fait de grabuges, et certains avaient même l'air très sympathique. Quant à savoir si nous y serons en sécurité, je n'en sais rien, mais ce ne sera sans doute pas pire que là où j'étais il y a peu."
Son regard s'assombrit alors qu'il a encore les souvenirs qui remontent en mémoire. Bon, de là à dire qu'il ne se sentait pas en sécurité il y a un monde, mais ce qu'il a subi lui reste en travers de la gorge. Cette nouvelle vie est quelque chose dont il a souvent rêvé.
"Si nous sentons que nous sommes en danger, nous pourrons aller voir ailleurs. Je suis certain qu'il y a des endroits pour nous en dehors de la forêt, et où nous serons bien mieux que dans nos vies précédentes."
Il est toujours étrange de parler de "nous" même si c'est rassurant.
Maintenant au lac, Fëanor bien dedans sans aucun vêtement, en train de laver son pantalon, quelques résidus de crasse sur lui-même, il ne fait pas attention à la toux de sa partenaire, tellement content de pouvoir se débarbouiller. Il l'entend toutefois lui demander de se retourner.
*Ah oui, j'avais oublié ce détail*
Il rougit légèrement maintenant qu'il se rend compte qu'il est nu comme un vers, même s'il se trouve dans l'eau, en présence d'une femme.
"Oui, bien sûr, aucun souci"
En gentil garçon, il tourne le dos à Ellÿra, ne voulant pas l'empêcher de profiter du lac, et de se débarbouiller, elle qui a subi ce calvaire plus longtemps que lui. Sans s'en rendre compte, il nettoie moins vigoureusement son pantalon, l'oreille affûtée écoutant le bruit des vêtements de sa partenaire tombant au sol l'un après l'autre. Il ne peut pas se cacher à lui-même que cela l'excite, il arrête alors toute activité, se concentrant uniquement sur les bruits qu'elle fait, et dont chacun le stimule de manière jusque-là inconnue. L'entendre dire qu'elle devient propre le fait frissonner
"En effet, je suis bien content de l'avoir trouvé."
Ne pouvant plus trop se retenir, il plonge la tête dans le lac, faisant quelques brasses sous l'eau. Il ne peut s'empêcher de regarder dans la direction d'Ellÿra, mais sa vue est brouillée par l'eau, il distingue donc ses jambes, mais sans avoir une vue nette, et bien entendu, il garde ses distances pour ne pas l'effrayer. Il finit par ressortir, ayant encore perdu de la boue qui devient bien plus liquide à force d'être immergée.
"Ce lac est parfait vu l'état dans lequel nous sommes. Je suis content de l'avoir trouvé oui, c'est parfait pour nous débarrasser de cette crasse, et de cette odeur. Nous allons enfin être propres, et ce n'est pas du luxe."
Il tourne la tête deux fois pour essayer d'apercevoir sa partenaire, mais il se ravise à chaque fois, prenant sur lui, même si l'effort est compliqué. Heureusement qu'elle ne l'a pas vu.
"Je pense que nous pourrons monter notre camp ici pour cette nuit, même s'il est encore tôt. Reposons-nous du marais, et il faut faire sécher nos vêtements. Nous nous mettrons en route demain, et nous verrons bien si nous trouvons des signes de vie."
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| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 15 Juil 2024 - 16:05 | | | Bien loin des troubles ressentis par le jeune Feanor, Ellyra, elle, se contente de regarder l’eau ruisseler sur sa peau, bien trop heureuse de pouvoir se débarrasser de tout ce qui l'encombre depuis des jours. Cela ne vaut certes pas les bains d’eau chaude auxquels elle avait droit en la demeure de son père, un des rares plaisirs qui lui était accordés, mais elle s’en accommode parfaitement. La jeune Elfe se souvient avec un sourire de ces pains de savon à l’odeur de miel et de lait qui laissaient la peau douce et satinée, parfumée comme une forêt de tilleuls en fleurs…Rien de tout cela en ces lieux, évidemment, il n’y a que l’eau claire pour parer au plus urgent : récupérer une hygiène corporelle acceptable.
-Nous ne sommes guère en mesure de pouvoir parler de luxe, en ces lieux et vu notre position, dit-elle distraitement, tout bas, en regardant l’état de sa chemise d’un œil subitement consterné. Son regard émeraude balaye ensuite la berge pour regarder ses habits, laissés en vrac, sales eux aussi. Un soupir. Ses vêtements ont besoin d’un très urgent récurage. Et le moyen d’y parvenir pudiquement, je vous prie, quand il y a juste là, non loin, un autre Elfe, nu, qui peut voir absolument tout ?
C’est terriblement gênant, elle plie d’ailleurs un peu les genoux pour que l’eau atteigne son menton, puis elle se cambre vers l’arrière pour flotter n temps à la surface. Elle sent sa longue chevelure d’argent couler peu à peu tout en dansant au gré des quelques remous provoqués par les brasses de Féanor.
Il va falloir prendre des décisions, et rapidement. Ils vont voyager ensemble pendant au moins quelques jours, si ce n’est plus. La proximité va donc s’installer, inévitablement. Or, comment se comporter en ces circonstances ? Elle n’a jamais eu de réel exemple sous les yeux. Elle n’a jamais eu de vrai ami. Son esprit romanesque s'emballe un peu... Tout ce qui a trait à la romance, elle n’en a connaissance que par les quelques contes et légendes qu’elle a pu lire dans ses livres ou ceux de sa mère. Ce qu’elle sait, par contre, c’est que les jeunes femmes Elfes de ces contes ne finissent pas en chemise dans un lac aux côtés d’un autre Elfe, un presque inconnu, aussi nu que le jour de sa naissance…Il y a toujours une pudeur, tacite ou demandée, dans ces histoires. Et Féanor semble en être totalement dépourvu. Peut-être que dans ses mœurs, bien à lui, il n’y a pas de honte à se montrer tel qu’on est. Peut-être. Peut-être est-il juste heureux, tout comme elle, de pouvoir se laver et d’être propre pour continuer la route. Peut-être. Elle note qu’il a respecté sa demande et qu’il n’a pas cherché à la regarder. Il ne sait toujours pas à quoi elle ressemble…
Elle plisse un instant les sourcils, inquiète.
-Et s’il me trouvait laide ?, pense-t-elle alors, confuse à la seule idée qu’il puisse la trouver vilaine, et bien plus confuse encore en songeant qu’il lui vient de bien étranges pensées, désormais.
Ellyra est remarquablement jolie, probablement une des plus jolies créatures de son coin de forêt, mais elle n’en a absolument pas conscience. Elle manque cruellement de confiance en elle et cela la mène souvent en des situations cocasses…un peu comme celle qui l’occupe présentement. Une personne qui a confiance en elle aurait trouvé les mots, aurait dit les choses, aurait posé ses exigences et ses conditions de suite sur la table, pour en discuter. Elle, elle se demande juste s’il va la trouver jolie ou pas. Parce que Ellyra a appris, toute sa vie, que seuls les gens beaux et intelligents sont dignes d’intérêt…
Lorsque Feanor propose de demeurer ici pour cette nuit et de repartir le lendemain, un nœud se forme en sa gorge. « Sécher nos vêtements »…Par tout ce qui existe…Cela la trouble tellement qu’elle se redresse brusquement.
-Les sécher…c’est vrai…, acquiesce-t-elle tout bas avant de faire un pas en la direction d’un grand Elfe, puis un second, encore et encore avant de s’arrêter à deux mètres de lui.
De là où elle se trouve, elle ne voit que son dos aux muscles saillant et ciselés, sa chevelure sombre qui s’échappe dans l’eau, ses épaules puissantes. Elle se sent tellement petite et menue face à ce dos qu’elle en perd brièvement ses mots, avant de se reprendre et de glisser une mèche d’argent derrière son oreille effilée.
-Féanor…Hem…
Elle ne le touche pas, elle attire simplement son attention sur sa présence.
En se retournant, il verra alors un visage harmonieusement doux, au grands yeux vert et aux joues totalement cramoisies par une audace nécessaire, encadré par une resplendissante chevelure au discret scintillement d’argent. Il faut bien qu’il sache à quoi elle ressemble sans sa gangue de boue, après tout.
-Il faut que je lave tous mes vêtements, et…heu…ma chemise aussi. Et je…jeee…
Elle ramène ses main devant elle, occupée à malmener ses longs doigts désormais propres. Allez…du courage, pense-t-elle, avant de prendre un petite inspiration et de le regarder et de bégayer, comme une idiote :
-Tu es un garçon
Les mots tombent au milieu d’un silence désolant. Elle finit par cacher son visage derrière ses deux mains, elle-même mortifiée par sa propre bêtise. Evidemment qu’il sait qu’il est un garçon, enfin. Mais pourquoi faut-il toujours qu’elle dise n’importe quoi, tout le temps ?
-Désolée. Je veux simplement te dire que…enfin…ce n’est pas habituel pour moi de faire tout ça…avec une personne juste à côté de moi. On va voyager pendant un long moment, alors j’imagine que ceci risque de se reproduire donc…est-ce qu’on peut peut-être…je ne sais pas…imaginer que, à l’avenir, l’un occupe le lac pendant que l’autre s’occupe…ailleurs ?
Plus elle parle, plus elle devient rouge, comme petite écrevisse cuite. Elle n’ose même plus le regarder.
-Ce serait moins intimidant si tu étais laid., chuchote-t-elle, la gorge sèche. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mar 16 Juil 2024 - 3:16 | | | Malgré quelques tentatives maladroites d’œillades qui n'ont pas abouti, Fëanor se tient comme il le faut, tournant le dos à son compagnon de voyage tel qu'elle l'a demandé. Il se fait violence, ayant terriblement envie de se retourner pour la regarder. Il est très jeune, les prémices du jeune adulte, et il n'a rien vécu pour le moment si ce n'est les brimades et bien plus. La proximité avec une fille, qui en plus est gentille avec lui, amène une situation inconnue qu'il tente de gérer tant bien que mal. L'avantage, c'est que le lac à, au début, occulté cela, laissant le besoin de propreté prioritaire. C'est pour cette raison qu'il a plongé dedans et qu'il s'est déshabillé sans réfléchir. Ce besoin étant presque rassasié, le retour de cette proximité est bien présent, plus encore après avoir entendu les vêtements d'Ellÿra tomber au sol. Mille questions envahissent sa tête, est-elle nue comme lui ? Où a-t-elle conservé des vêtements ? Du très peu qu'il connaît d'elle, il parierait qu'elle n'a pas tout retiré.
Pensant à tout cela, il se concentre sur ses oreilles, cet organe qui peut le servir le plus en ce moment. Elles sont entièrement tournées vers sa partenaire, et c'est ainsi qu'il entend des remous en provenance de l'elfe, et étonnement, ceux-ci se rapprochent. Est-ce la réalité ? Est-elle en train de s'approcher de lui ? Voilà un problème qu'il doit gérer, car il ne sait pas quoi faire du tout. Il ne bouge plus, son pantalon flottant négligemment un peu plus loin après l'avoir abandonné pour plonger dans le lac. Il est quasiment certain qu'elle est toute proche de lui, il peut presque la sentir. Elle a parlé tout bas, mais il n'a pas forcément écouté, malgré son ouïe affûtée. Cette fois, il sursaute en entendant son prénom, accompagné d'une gène de la part d'Ellÿra. Doit-il se retourner ? Il pense que oui, mais elle lui a demandé de se tourner, raaaahhhhhh, il est perdu.
Finalement, puisqu'elle l'a appelé, et qu'elle semble attendre quelque chose de lui, Fëanor se retourne lentement, s'attendant à l'entendre crier, lui dire qu'il ne doit pas, et rester de dos, mais il n'en est rien. Alors il finit par se retrouver face à face avec elle, et pour la première fois, sans que la boue, de la crasse ou il ne sait quoi ne s'interpose entre eux. Finalement, ils se voient tous les deux vraiment pour la première fois. Sa bouche s'ouvre, mais aucun son n'en sort. Ses yeux azurés rencontrant les émeraudes flamboyants de sa compagne. Elle porte effectivement une chemise courte, mouillée et collée à sa peau, soulignant ses courbes gracieuses, et laissant son imagination s'emballer. Son cœur accélère, ses joues rosissent avant de devenir rouges, ne laissant aucun doute, tandis que la chaleur envahit son corps. Ses yeux sont grands ouverts, ne voulant rater aucun détail de ce qu'il voit à cet instant présent.
Il constate qu'elle prend sur elle pour parler, se perdant en explication sur le partage des points d'eau futurs, pour se laver à tour de rôle pour éviter ce genre de situation. En l'écoutant, lui n'a pas envie d'accepter, au contraire même, il souhaite que cette situation se renouvelle. Il fait un effort exceptionnel, car il sait que s'il ne fait rien, il n'aura peut-être plus jamais une occasion comme celle-ci. Quand elle dit que ce serait plus facile s'il était laid, il comprend qu'elle doit le trouver beau. C'est aussi quelque chose qu'on ne lui a jamais dit, il ne s'est d'ailleurs jamais posé la question. Sa respiration s'accélère, lourde, son cœur continuant de battre de plus en plus vite. Il doit faire quelque chose, et tout de suite, alors il décide de rebondir sur la seule chose qui peut l'aider. Il a peur de sa réaction, maintenant qu'il a une idée qui a germé, elle est folle cette idée, et il craint qu'elle ne le repousse, toutefois, il ne peut vraiment pas manquer cela. Malgré son inexpérience avec les filles, il sent une vague de courage l'envahir. Il s'approche extrêmement doucement d'elle.
"Tu es très jolie."
Voilà les premiers mots qui sortent de sa bouche, rien de transcendant, mais ils ont eu tant de mal à sortir de sa bouche, alors qu'il sent sa gorge sèche. Il s'arrête juste devant elle, tout prêt, et il hoche la tête d'approbation. Son regard toujours plongé dans le sien, il reprend.
"Je comprends" murmure-t-il, ne prenant en compte que ce qui l'intéresse, et pas du tout le fait qu'elle souhaite se laver à tour de rôle la prochaine fois "Je...Je vais t'aider à retirer ta chemise pour la laver."
Ses mains se lèvent vers Ellyra, tremblant d'appréhension et d'excitation mélangée. A tout moment, il s'attend à un rejet, alors ses mouvements sont d'une lenteur excessive. Il attrape le bas de la chemise sur les deux côtés de l'elfe, cherchant dans ses yeux une approbation, puis il commence. Lentement, il soulève la chemise, ses doigts effleurant la peau douce de ses côtes. Il sent chaque frisson qui parcourt le corps d'Ellÿra, comme une décharge électrique. Lui-même a des tremblements incontrôlés. La chemise se décolle progressivement du corps de l'elfe, laissant apparaître sa peau blanche au fur et à mesure qu'il la fait glisser vers le haut. Fëanor doit la rassurer pendant son acte des plus audacieux.
"Tu es magnifique."
Des mots brefs, qu'il répète plusieurs fois, plus pour apaiser, et parce que ce qu'il découvre au fur et à mesure ne lui permet pas de chercher d'autres mots dans l'immédiat. La chemise continue de monter, découvrant lentement sa poitrine nue. Fëanor reste immobile un instant devant ses deux rondeurs, émerveillé par la vision qui s'offre à lui. Enfin, la chemise passe par-dessus la tête, obligeant Ellÿra à ne plus couvrir son visage afin que ses bras passent par les manches. Il relève son regard de la poitrine vers les yeux de sa partenaire au moment où cela se passe, laissant transparaître son admiration pour la beauté qu'il a sous les yeux, ses joues toujours cramoisies. Il dépose la chemise sur le côté, la laissant flotter sur l'eau, contemplant la nudité de sa compagne. Il sent la vulnérabilité de celle-ci, renforçant son désir de la protéger et de la respecter. Et malgré cela, il ne souhaite pas que cela s'arrête, bien au contraire. Elle a quelques traces de boue sur son corps que Fënor retire de son pouce.
"Là, comme ça, tu vas être toute propre."
Leurs regards restent liés, un silence s'installant entre eux. Fëanor tend la main, prenant celle d'Ellÿra dans la sienne et il l'attire doucement à lui, reculant pour aller vers le milieu du lac. Il se met alors sur le dos, commençant à nager, la tirant vers lui, leur corps se touchant alors qu'elle se retrouve au-dessus de lui dans l'eau. Les yeux d'azur brillent de passion, charmés par la vue d'Ellÿra. C'est un murmure presque silencieux qui arrive aux oreilles de la jeune elfe.
"Si c'est vraiment ce que tu souhaites, alors l'on pourra se laver à tour de rôle, mais je préfère que nous nous aidions mutuellement. J'adore ce moment que nous passons ensemble, et je souhaite qu'il se renouvelle, et préserver ces moments précieusement."
Il s'est fait violence tout du long, mais le jeu en valait la chandelle pour lui.
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mar 16 Juil 2024 - 16:10 | | | Maintenant qu’elle le voit de très près, son visage lui semble étrangement familier, comme si elle l’avait déjà aperçu quelque part sans parvenir à se rappeler où et quand. Quoiqu’il en soit, lui aussi semble soudainement pris d’une rougeur intense qui couvre l’entièreté de ses joues. C’est étrange, il a l’air tellement sûr de lui…Serait-ce la vue de son visage qui le met dans cet état étrange ? Peut-être est-il incommodé par ce qu’il voit, après tout. C’est un moment angoissant pour Ellyra qui peine à comprendre et à interpréter les faits et gestes de son compagnon qui se borne à approcher avec une extrême lenteur. La jeune Elfe, en le voyant la rejoindre, combat un instinct de recul qu’elle ne peut réprimer tout à fait. Un doux clapotement fait ondoyer la surface alors qu’il avance vers elle.
Les mots qu’il prononce lui font ouvrir grands les yeux.
« Jolie »
Est-ce possible ? A-t-il vraiment dit cela ? Et…comment ? Enlever sa chemise ? Ellyra tourne la tête un instant. Il est tout près, si près qu’elle peut sentir l’odeur de son corps, un étrange mélange de senteurs boisées et d’eau, l’odeur de ceux qui ont le vent dans les cheveux toute la journée…Quelque chose de puissant et de doux à la fois, indéfinissable.
-Mais…
La rougeur qui se cantonnait à ses joues envahit désormais l’entièreté de son visage. Par tout ce qui existe, il est beaucoup trop près ! Mesure-t-il la portée de ce qu’il dit, de ce qu’il fait ? Les risques ? Pourtant, rien ne semble pouvoir l’arrêter dans cette progression dangereuse vers les pans trempés de cette chemise courte qui couvre le haut de son corps, il s’en fiche, il a déjà les deux mains posées sur le tissu trempé, occupé à la soulever avec d’infinies précautions.
La peur peut se lire sur son visage, désormais, une peur primaire. Déjà, l’eau tout autour d’eau baisse sensiblement en température…Les frissons qu’il perçoit ne sont pas des frissons de plaisir ou de joie, loin de là, ce sont des frissons violents, contenus, des frissons qui résultent d’une lutte intense pour ne pas le congeler sur place alors même que l’eau devient de plus en plus froide.
Pourtant, il n’y a rien de négatif dans les mouvements de Féanor, au contraire, il y a beaucoup de douceur et de respect dans ses gestes, ce qui tétanise complètement Ellyra. Bientôt libérée de cette enveloppe humide et presqu’entièrement nue elle aussi, elle ne peut s’empêcher de couvrir sa poitrine à l’aide de ses bras rejoint devant elle comme le ferait n’importe quel fidèle priant une divinité. Lorsqu’il la touche pour ôter les traces de boue qui persistent ici et là sur sa peau, il pourra parfaitement sentir sous la pulpe de son doigt la froideur totale de ce corps figé par une peur terrible.
Cela aurait pu s’arrêter là mais il surenchérit en s’emparant doucement de sa main pour l’attirer contre lui, comme s’il n’était pas effrayé, comme s’il ne risquait rien. Comme si elle n’était pas un danger pour lui…Le contact de cette peau brûlante contre la sienne l’émeut bien plus qu’elle n’ose le dire. Il est…Il est totalement nu. Le contact avec ce corps inconnu lui fait peur, même s’il a des mots rassurants et gentils, doux. Et quand Ellyra a peur…
-ça me fait peur, Féanor…, dit-elle d’une voix si basse qu’elle finit par douter avoir prononcé ces mots. -Et quand j’ai peur, parfois…
Les yeux clos, flottant au dessus de ce grand corps étranger, nu, masculin, elle a une soudaine montée d’angoisse. Le souffle court, elle le regarde et finit par secouer vivement la tête…avant de le repousser brutalement. Sous ses doigts, elle sent un crépitement annonciateur d’une crise immense ce qui lui fait pousser un petit cri.
-Pitié…non !, dit-elle si fort que l’eau à la surface semble vibrer, comme mue par une volonté propre.
Ellyra recule dans l’eau, horrifiée par ce qu’elle ressent. Un pas, deux pas, trois pas, les mains en l’air afin d’éviter le contact avec la surface. Le crépitement est toujours là, intense, puissant, courant sur ses paumes ouvertes jusqu’au bout de ses longs doigts fins. Des larmes finissent par rouler sur ses joues, rapides, désespérées.
-SORS DE L’EAU ! TOUT DE SUITE !!!!, hurle-t-elle au jeune Elfe.
Au ton de sa voix, il pourra comprendre qu’elle ne plaisante pas et que le danger est réellement imminent. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mer 17 Juil 2024 - 3:45 | | | Le moment est parfait, tout du moins du point de vue de Fëanor qui n'a pas idée de ce que traverse sa partenaire. Il est avec une fille, celle-ci ne le harcèle pas, elle le trouve beau, mais plus que ça, elle est très jolie, elle est nue et il la touche, et donc que demander de plus ? Alors oui, à son âge, il y a bien entendu quelque chose de plus qu'il aimerait. Il n'écoute pas lorsqu'Ellÿra explique que ce que ça lui fait peur, convaincue en son for intérieur que sa douceur aura raison de ses craintes, qu'elle verra sa sincérité, et qu'elle finira par se laisser aller. C'est bien là les pensées de quelqu'un qui ne connaît pas la gente féminine, ni la force de l'angoisse même si lui-même l'a pourtant déjà expérimenté.
Il en est à réfléchir aux moyens d'arriver à ses fins avec la belle elfe qui est contre lui lorsqu'il est ramené sur terre de manière brutale. Elle sort de son étreinte avant de le repousser avec vigueur, reculant en implorant. Fëanor se relève dans l'eau, celle-ci lui arrivant un peu au-dessus de la taille, regardant son compagnon avec incompréhension. Et puis, il remet tout en place dans sa tête, ressentant le froid ambiant qu'il a occulté jusque-là, et ce qu'elle lui a dit sur elle-même. Il se remémore aussi le gel de ses cheveux dans le marais alors qu'ils étaient à peu près dans la même situation. Le contact semble déclencher des crises chez elle.
Focalisé sur Ellÿra, il voit la détresse qui est la sienne, voyant le crépitement au bout de ses doigts alors qu'elle tient ses bras en l'air pour éviter d'entrer en contact avec l'eau. Bon choix puisque l'eau et le froid donnent un mélange pas des plus agréable vu leur situation actuelle. Elle pleure, le supplie de sortir de l'eau. Le premier réflexe serait de faire ce qu'elle dit, et de sortir précipitamment, mais Fëanor a promis de l'aider, d'être présent pour elle lorsqu'elle en aurait besoin. Alors il refuse de faire ce qu'elle dit, car cela donnerait raison à son pouvoir, et ce n'est pas lui qui doit la contrôler, mais l'inverse. N'a-t-elle d'ailleurs pas perdu le contrôle alors qu'il s'est déjà passé pas mal de choses, se retenant au début ?
Alors que faire ? Et bien, le pouvoir d'Ellÿra est le froid, et le sien ? N'est-ce pas le feu ? Bon, après avoir incendié sa ville, ce qui a coûté la vie à ses parents, il a essayé de ne plus trop y toucher, mais c'est l'élément avec lequel il a le plus d'affinité, celui qu'il ressent le plus aisément. Le vent est celui sur lequel il s'est concentré après la catastrophe qu'il a commise, mais maintenant qu'il n'y a pas de bois autour d'eux, ni de ville, alors il a envie d'essayer. Car oui, c'est le feu qu'il aime le plus, et celui qui caractérise sa rage, celle à l'encontre de ceux qui l'ont maltraités, mais aussi celle de vivre qui est en lui.
Lors de ses lectures, il a appris que l'on peut invoquer le feu sans avoir de flammes à proximité, mais lui ne sait pas le faire pour l'instant, et pourtant, ce serait tellement pratique, comme par exemple pour allumer un feu de camp. Figé dans l'eau, il décide d'essayer, il doit non seulement essayer, mais surtout y arriver. Contrairement à Ellÿra, lui plonge ses mains dans l'eau. Cela complique la tâche, mais en même temps, ça évitera un problème s'il perd le contrôle. Il se concentre, essayant l'introspective. Il recherche au fond de lui le feu, fermant les yeux pour faciliter l'exercice. Il envoie ses capacités à l'intérieur de lui-même, et y trouve plusieurs sources de chaleur. Son cœur pour commencer, son sang aussi, dont il se souvient de la chaleur lorsqu'il se coupait le doigt et le mettait dans sa bouche. Il puise la dedans, puis au bout de quelques instants, il ressent la chaleur se diriger vers ses bras, puis ses mains, et il parvient au résultat souhaité. L'eau autour de lui commence à se réchauffer, la température monte, tiède puis chaude. Fëanor pense que c'est suffisant pour contrer le froid d'Ellÿra, alors il ouvre les yeux, et la regarde intensément, avec une résolution ferme au fond de ceux-ci. La chaleur s'est sans doute propagée jusqu'à sa partenaire maintenant. Il parle calmement, pour la rassurer.
"Ellÿra, je t'ai dit que je serais là pour toi, alors regarde, je suis prêt, ta magie ne me fait pas peur. Concentre-toi, essaie de la contrôler, et si tu n'y parviens pas, relâche la, il ne m'arrivera rien. Raccroche-toi à moi, regarde-moi, ressens la chaleur que je propage, elle contrera ton froid."
Au fond de lui, il n'est pas certain de ce qu'il dit, mais il doit être convaincant, il ne peut pas faillir, encore moins maintenant qu'il a trouvé quelqu'un qu'il apprécie, et avec qui il souhaite continuer son chemin. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Sam 20 Juil 2024 - 14:57 | | | L’angoisse est incontrôlable, plus elle pense aux répercussions que pourrait avoir sa magie, plus celle-ci se manifeste, comme si elle était enfin libérée à la seule évocation de sa présence. La puissance qui parcourt Ellÿra est édifiante, assez pour la choquer elle-même. Immobile dans l’eau, elle regarde Feanor sans ciller, le souffle court et les avant-bras hors de l’eau, pétrifiée.
C’est une angoisse absolue que celle de savoir qu’on peut tuer quelqu’un simplement parce que la magie s’échappe de vos doigts, sans crier gare. Si encore elle possédait un catalyseur, peu importe sa forme, elle pourrait diriger cette puissance là où elle le souhaite, sans avoir à blesser qui que ce soit, mais là il n’y a rien à part son compagnon nu, là-bas, qui tente de la rassurer par des paroles douces et convaincantes.
La détresse est parfaitement visible sur ses traits bouleversés, sa pâleur, son regard immobile, comme si le moindre battement de cil pouvait tout faire déraper.
Puis, il y a cette onde chaude, au niveau de ses genoux, qui s’enroule ensuite autour de ses cuisses pour atteindra taille. Un frisson la traverse de part en part.
-Tu devrais avoir peur…, siffle-t-elle entre ses dents serrées, une goutte de sueur perlant depuis sa tempe glissant jusqu’à sa joue.
L’effort est considérable, elle ne pourra pas tenir très longtemps de la sorte, elle le sait.
-Je t’avais dit de ne plus faire ça sans prévenir…Je te l’avais dit…ça me fait peur. Pourquoi personne ne m’écoute jamais ?, dit-elle en contenant le gros sanglot qui menace d’éclater dans sa gorge.
Pourtant, elle s’est sentie bien, un très bref instant. Un instant durant lequel il n’y avait rien d’autre que le moment présent et eux. Rien de plus. Puis elle s’est souvenue de tout ce qu’on lui a appris. Ce n’est pas « ainsi » que doivent se présenter les choses. Certes il est magnifique, hypnotique même, gentil. Très gentil. Fort. Il l’a sauvée de ce marais par sa présence et sa main secourable…Alors pourquoi a-t-il fallu qu’il agisse comme ça ? Juste pour voir son corps ? Juste pour voir ses seins, pour voir plus encore ? Il aurait pu la désarmer d’un regard doux et d’un sourire…Maintenant elle se sent tellement minable…Elle n’a rien osé dire, parce qu’elle l’avait déjà prévenu, dans le marais, quand il l’a prise dans ses bras par surprise. Elle pensait que ce serait suffisant, qu’il aurait retenu l’avertissement. Que va-t-il penser désormais, maintenant qu’il a presque tout vu sans avoir à demander…Il va penser qu’il peut tout avoir comme si elle n’était qu’une fille facile, une de ces horribles filles des histoires qui cherchent les mâles pour faire des choses que la morale réprouve dans les sous-bois ou parfois dans des endroits dédiés…L’idée même qu’il puisse la confondre à l’une de ces viles créatures la bouleverse au-delà de toute expression.
-…
Bientôt des larmes froides roulent sur ses joues, ses yeux se ferment et le sanglot crève la surface des émotions, tandis qu’elle secoue la tête, en proie à de violents sentiments contradictoires. Elle n’est rien de plus qu’une fille facile, une honte pour son père, pour sa mère, pour toute sa famille. Une honte de plus.
-NON !, finit-elle par crier à s’en arracher la gorge.
La colère a fait place à la peine, une colère froide, littéralement, puisque le cri s’accompagne d’un geste ample, circulaire, balayant toute la surface de l’eau. Au même instant, une couche de givre, épaisse par endroits et recouverte de stalagmites aux pointes dangereusement ressemblantes à des lames d’épée recouvre l’entièreté du petit lac…Seul l’endroit où se trouve Feanor est encore composé d’eau liquide, grâce à l’effet de son pouvoir ce qui a également pour effet non négligeable de lui sauver la vie. Ellyra, elle, le souffle court et les yeux clos, capte la présence de toute la glace au contact de celle-ci et finit par rouvrir les yeux pour apercevoir l’étendu du désastre. Elle a gelé toute l’eau et elle a bel et bien failli le tuer…Elle finit par se mordre la lèvre, horrifiée, avant de briser la glace d’un petit coup de poing, pour se libérer et rejoindre, à la hâte, la berge du lac totalement givrée. La jeune Elfe finit par s’extirper maladroitement de l’eau glacée et se précipite vers ses habits abandonnés un peu plus tôt, fine et agile silhouette portant un seul sous-vêtement.
Il n’y a pas de refuge, il n’y a pas d’arbre, il n’y a rien à part la plaine et ce lac, aucun endroit où se cacher comme elle l’aurait fait en forêt. Il n’y a rien.
Alors, elle s’assoit sur le sol, attirant ses jambes contre sa poitrine et pose son front sur ses genoux qu’elle enlace fiévreusement. Une fatigue intense l’a envahie, à cause de cette immense dépense d’énergie, une fatigue qui la laisse sans défense et à deux doigts de l’évanouissement.
-Pardon, murmure-t-elle enfin, en pleurant tout bas, choquée par ce qu’elle vient de faire. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 22 Juil 2024 - 3:18 | | | Concentré comme jamais, Fëanor maintient sa magie de feu dans l'eau, la faisant chauffer tout en ne lâchant pas des yeux Ellÿra. La pauvre semble pétrifiée tout autant que terrifiée, et c'est lui qui est la cause de cet état. Il s'en veut énormément, alors il doit tout faire pour désamorcer la crise dont il est l'instigateur. Il la laisse parler, pensant que cela peut être un exutoire pour elle, qu'elle relâche la pression qui pèse sur ses épaules. Elle a peur, prouvant qu'au plus profond d'elle existe un traumatisme bien plus profond que celui du mage de feu concernant les relations sociales. Lui est tellement heureux de pouvoir enfin discuter avec quelqu'un qui ne le brime pas qu'il en oublie que ce n'est pas pareil pour tout le monde.
"Tu me l'as dit, c'est vrai...Je suis désolé...Je te promets de faire plus attention...Et de t'écouter encore plus à l'avenir"
L'avenir oui, car il escompte bien continuer de voyager avec elle. Pourquoi il a fait ça ? C'est facile, il suffit de prendre un elfe qui sort de l'adolescence, tout juste adulte, qui n'a jamais eu de relation amoureuse, ni amicale depuis des décennies. Mettez une jeune elfe, presque nue avec lui dans un lac, mouillée tous les deux, et il ne faut rien d'autre pour que ça dérape, même si cela n'aurait pas dû. Fëanor s'en veut terriblement, il n'a pas du tout pris en compte les désirs de sa partenaire, écoutant juste les siens. Il faut dire qu'en la voyant, et sans savoir ce que cela veut dire encore, il est tombé amoureux, le coup de foudre que ça s'appelle. Enfin, est-ce la réalité, ou juste parce qu'elle est la première à bien le traiter depuis l'incident, alors qu'il était enfant ? Vrai ou pas, il n'a pas le droit d'imposer ses envies, ni sa manière de penser, il doit respecter Ellÿra, et tenir compte de ses envies. Et si les sentiments ne sont pas partagés, son amitié est déjà précieuse, du moins s'il n'a pas déjà tout gâché, idiot comme il est.
Il ne sait pas ce qu'il passe par la tête de la jeune elfe, mais le silence s'installe, et il semble long. Il constate toutefois les larmes qui coulent de ses joues, il est contrarié de ne pas pouvoir la réconforter en la prenant dans ses bras, mais il a déjà fait suffisamment de bêtises comme ça, il doit être patient.
Enfin, il se passe quelque chose, Ellÿra gèle le lac d'un simple mouvement de sa main, de dangereux stalagmites apparaissant, hérissant la surface. Malgré la chaleur qu'il dégage grâce à sa magie, il sent le froid venir tenter de le mordre. Il craint, l'espace d'un instant, avoir sous-estimé le pouvoir de sa partenaire, mais il redouble d'efforts, et la glace ne prend pas autour de lui. C'est une victoire sur laquelle il va pouvoir s'asseoir pour la rassurer étant donné qu'elle semble si inquiète de blesser son entourage. Il a un moyen de défense contre elle, ce qui peut être des plus rassurants, et peut-être l'aider à contrôler sa puissance. Il se demande si elle ne s'est pas blessé elle-même vu tout ce qui a déferlé de sa main, et le fait qu'elle se retrouve prise dans sa propre glace, mais avant qu'il ne s'avance, voulant faire fondre tout cela, c'est Ellÿra qui casse la glace comme si elle n'avait pas existé avant de sortir du lac et de se recroqueviller sur elle-même.
Fëanor la suit naturellement, horrifié de l'entendre s'excuser alors que c'est lui le seul fautif de tout ce qu'il vient de se passer. Nu, mais dans l'eau, il n'a jusqu'à maintenant montré que son torse, mais c'est dans le plus simple des appareils qu'il se trouve actuellement, mais il a d'autres choses à s'inquiéter pour le moment que de cacher sa nudité.
"Tu n'as pas à t'excuser, c'est à moi de le faire. Je suis navré et je te demande pardon pour ce que j'ai fait. Tu m'as prévenu en effet, mais lorsque j'ai vu à quel point tu es belle, c'est moi qui ai perdu le contrôle de la situation. Je regrette, je n'aurais jamais dû te faire subir cela. J'espère que tu me pardonneras, et que tu voudras continuer de voyager avec moi."
L'intonation est sincère alors qu'il lutte encore pour la prendre dans ses bras, en voyant comme elle se sent misérable dans la position qu'elle a adopté.
"Repose-toi, je vais m'occuper de tout."
Il s'active alors. De crainte qu'elle ne prenne froid, il commence par monter un feu de camp avec le bois qu'il a récupéré dans le bosquet qu'ils ont croisé plus tôt. Heureusement, d'ailleurs, étant donné qu'il n'y a rien du tout à perte de vue. Il se demande d'ailleurs s'il y en aura assez pour toute la nuit, en doutant fortement même. Une fois le tout rassemblé, il l'allume avec à sa magie, et au pouvoir qu'il a débloqué grâce à Ellÿra. Il est tellement pratique de pouvoir invoquer le feu sans avoir besoin d'une source, même si cela le fatigue, il ne faut pas se mentir.
Il prend ensuite les vêtements de sa partenaire, il se dirige vers le lac et il les lave aussi bien que possible. Il les ramène ensuite et les étend près du feu. Il n'en a malheureusement aucun autre à prêter, et il pense que c'est le cas pour elle aussi. Ils sont de bien piètres aventuriers, sans même une toile pour se couvrir du ciel.
"Dès qu'ils seront séchés, et chauds, tu pourras les remettre pour ne pas attraper froid."
Il en fait de même pour les siens, enfin, il se rapproche, afin de donner de quoi manger à Ellÿra, regardant si elle ne s'est pas endormie vu qu'elle n'a toujours pas bougé.
"Puis-je me rapprocher ? Il parait que la chaleur corporelle permet de se tenir chaud mutuellement."
Heureusement, ce n'est pas l'hiver, auquel cas il ne se serait sans doute pas baigné de toute façon, mais ce n'est pas non plus la grosse chaleur, surtout la nuit. Il n'a pas non plus l'intention de profiter de la situation si elle accepte, conscient de son idiotie. Il n'insistera pas si elle refuse bien entendu. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 22 Juil 2024 - 5:14 | | | Misérable. Elle se sent littéralement misérable en cet instant, pratiquement nue, après avoir failli le tuer d’un revers de la main. Ellyra est une bonne personne à qui il est arrivé de mauvaises choses en toutes circonstances et ce depuis sa naissance. Le fait qu’elle soit restée douce, calme et amicale est déjà en soi un véritable miracle. La facilité aurait sans doute préféré une Elfe sombrant dans le mépris de tout et de tous, pour satisfaire l’égo surdimensionné et attirer l’attention d’un père dont elle sait qu’elle n’aura jamais l’affection sincère. Au lieu de cela, elle a préféré rester en retrait, apprendre par elle-même, s’inspirer de la nature, toujours présente, parfois brutale et sauvage mais tellement protectrice…Ce qui ne tue pas rend plus fort, dit-on parfois. C’est précisément ce qu’a pensé la jeune Elfe pendant de longues, très longues années. La normalité, selon Ellyra, est la suivante : seuls les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents et les plus riches sont aimés. Les autres doivent se battre chaque jour pour prouver leur valeur et c’est ce qu’elle a fait, inconsciente du fait qu’elle est très belle, forte, intelligente et issue d’une des plus anciennes familles de la Forêt. Ecrasée par la présence d’un père odieux, esseulée par l’absence d’une mère qui aurait pu la guider et l’aimer, elle a fait ce qu’elle a pu avec les moyens dont elle disposait. Avec ses petites victoires et ses grandes défaites. Avec ses petits bonheurs et ses grandes déceptions. Alors quand cet Elfe beau comme les héros des légendes, gentil avec elle, souriant, a décidé de parcourir un bout de chemin en sa compagnie, elle ne parvenait pas à croire à sa chance. Et quand il s’est comporté comme le dernier des hommes des cavernes avec elle dans ce lac, à tenter sa chance de façon si directe et grossière, alors qu’elle avait prévenu que ça l’effrayait, l’aura de Feanor a quelque peu diminué. La brutale rencontre avec une réalité dont elle n’a qu’une vague connaissance et son manque d’expérience ont fait le reste. Elle a manqué le tuer. Bouleversée. Misérable. Pourtant, il est conscient de son attitude, il regrette et il s’excuse, chose tout à fait nouvelle, impensable. Il s’excuse. Parce qu’elle est blessée et parce qu’il a été grossier. C’est une nouveauté, ça aussi. Elle ne répond rien, pas parce qu’elle n’a rien à répondre mais parce qu’elle en est incapable. La dépense d’énergie que ce geste malheureux lui a couté dans ce lac l’a totalement vidée de son énergie. Il lui semble flotter dans un cocon de brume qui assourdit les sons et qui limite les couleurs à quelques nuances de gris, de bleu et de beige. Le monde a perdu sa couleur, la vie a perdu sa saveur, pendant quelques secondes. Seul un petit mouvement de la tête salue les propos du jeune Elfe dont elle ne perçoit même pas la nudité complète. Il dit qu’il va s’occuper de tout…A la bonne heure. Elle, elle finit par s’écrouler sur le flanc, pâle, les yeux clos. L’effort a été brutal et intense, elle n’est plus qu’un corps vidé de sa substantielle énergie, plongée dans un sommeil difficile, dépourvu de rêve, les tempes battant d’une fièvre causée par le surplus d’émotions violentes. Bien plus tard, c’est la chaleur d’un feu non loin d’elle qui la rappelle à la réalité. Entre ses cils encore humides, elle perçoit les joyeuses nuances d’orange et de rouge dansant sur le sol. Sa tête est lourde, douloureuse, sa bouche est sèche et il lui faut beaucoup d’efforts pour parvenir à se redresser, en appui sur un avant-bras, tandis que son autre main touche son front. Un regard vers les flammes. Il y a ses vêtements là-bas, propres, ce qui lui rappelle qu’elle est presque nue. La voix proche de Feanor lui parvient, demandant l’autorisation de s’approcher. -Tu…Tu ne risques rien. Je n’ai plus assez de force pour créer quoi que ce soit, pas même un petit flocon de neige…, murmure-t-elle dans un souffle laborieux avant de reprendre la position qu’elle avait adoptée avant de sombrer. Ce n’est pas parce qu’il a tout vu que c’est une raison pour le laisser regarder encore. -Est-ce qu’il…est-ce qu’il reste quelque chose à manger ?, demande-t-elle en évitant de le regarder. -J’ai très faim…Je crois que c’est parce que je…enfin…tu sais…, ajoute-t-elle tout bas. En vérité, elle pourrait manger n’importe quoi, tellement elle meurt de faim. -Je suis désolée pour tout à l’heure…Maintenant tu comprends pourquoi j’étais tout le temps seule dans la forêt.Il n’y a aucun mélo dans sa voix, il n’y a que les mots simples d’une personne consciente de sa propre dangerosité et qui tente de s’en accommoder. -Il ne m’arrive que des catastrophes. Tout le temps. C’est fatigant, dit-elle en posant sa main sur son front, épuisée. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 22 Juil 2024 - 8:03 | | | Dès que Fëanor se lance dans la confection du feu de camp, Ellÿra se couche, et tombent de sommeil. Les émotions, en plus de l'énergie déployée pour utiliser sa magie l'ont épuisé sans l'ombre d'un doute. L'elfe passe par plusieurs étapes en dressant le feu de camp, de l'extase en se rappelant le corps de sa partenaire avant de se morigéner pour ce qu'il lui a fait, se maudissant pour son imbécilité. Il fait donc tout pour que son travail soit aussi parfait qu'il le peut. C'est plus une ébauche de camp qu'il met en place, sans équipement, ni expérience en la matière, mais il met du baume à l'ouvrage.
Laver les vêtements d'Ellÿria comme les siens avant de les étendre, après avoir allumé le feu, lui a prit un temps certains. Cela en a laissé à celle qui lui a volé son cœur pour récupérer un minimum. Vu la débauche d'énergie, elle aurait même pu dormir jusqu'au lendemain si ça se trouve, et pourtant elle lui répond. Il est presque blessé en l'entendant dire qu'il peut se rapprocher puisqu'elle est vidée. Cela sonne presque comme un reproche, qu'il profite de sa faiblesse. En revanche, elle a faim, un besoin des plus satisfaisant, preuve qu'elle récupère. Il s’accroupit devant elle, lui tendant la main.
"Assis toi, et manges tout ce que tu veux."
Ils ont récupéré quelques victuailles, rien d'extraordinaire non plus pour quelqu'un d'affamée. Des baies, des myrtilles, quelques fraises sauvage. Des champignons aussi, mais rien de consistant comme de la viande, n'ayant pas eu le temps de chasser, ni de poser des pièges puisqu'ils ne comptaient pas repasser par le même chemin, ni faire marche arrière.
Une fois restaurés comme ils le pouvaient, il l'aide à se recoucher puis après avoir rajouté du bois sur le feu, lui-même se positionne à ses côtés, leurs dos se touchant, afin de partager sa chaleur avec elle, tout en la respectant.
"Je comprends, mais maintenant que je suis là, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, sauf si bien entendu, c'est ton souhait. Dans tous les cas, la peur ne me fera pas partir. Nous sommes deux dans cette galère, et il est toujours plus facile d'en sortir ensemble que seul."
Il est bien entendu intéressé aussi, son cœur ayant accéléré lorsque son dos a touché celui de son compagnon d'infortune.
"Est-ce qu'il ne t'arrive pas que des catastrophes parce que l'on t'a conditionné dans le fait que tu es maladroite ? Et même si c'est le cas, alors plutôt que de t'invectiver, il est plus utile de t'apprendre à maîtriser ta magie. Si cela peut permettre que tu ne perdes pas la contrôle dans les situations difficile, cela minimisera l'impact négatif que ça a sur toi. Alors il n'y aura plus de catastrophes, maladroite ou pas. Tu es une femme comme les autres, j'en ai vu beaucoup, et au lieu de punir, ou de se moquer, c'était tourné en humour, faisant rire les gens alentours."
Il sait cela par observation plus que par expérience, n'ayant guère eu d’interaction avec les gens de sa ville. Le simple contact physique qu'il partage le mets toute chose sans qu'il ne puisse mettre des mots dessus. Il sait par contre qu'il se sent bien à cet instant présent, tout du moins s'il oublie son malaise en raison de son comportement non approprié. Il souhaite rester ainsi, même s'il préférerait se retourner pour passer son bras autour d'elle et l'enlacer, la serrant tout contre lui. Il craint d'avoir brisé quelque chose entre elle et lui. Il espère que ce n'est pas le cas et qu'il peut réparer leur lien, prenant plus son temps, et que les sentiments qu'il a à son égard finissent par être partagés.
"N'hésite pas à te coller à moi pour te réchauffer, c'est l'une des méthodes les plus utilisées en survie."
Il a entendu cela, mais qu'est ce qu'il y connaît en survie. C'est plus pour la rassurer que par réelle connaissance qu'il s'improvise fin connaisseur en la matière.
"Je te promets de ne rien faire de déplacé en attendant que tes vêtements ne sèchent."
Intérieurement, il espère que cela prendra du temps, la douce peau d'Ellÿra le mettant dans tous ses états, sans parler de l'image de sa poitrine qu'il garde précieusement en tête. Il ne souhaite pas que cela se termine. Il réfléchit à leur futur, se rappelant ce qu'elle lui a dit jusque-là, et il cherche à faire continuer cette conversation pour entendre sa gracieuse voix.
"Tu m'as dit que tu as quitté la forêt et ton foyer, car tu te sentais en prison, et que même si tu ne savais pas quoi faire, tu voulais t'en sortir et découvrir le monde. Tu souhaites vraiment le parcourir, et vivre à l'aventure ? Où est-ce que tu veux juste trouver un endroit ou te poser, et travailler ? Et préfères-tu le désert de la capitale des humains, ou le nord où nous trouvons ? À moins que ce ne soit les montagnes de l'est, ou le sud et les îles et plages qui s'y trouvent ? As-tu des préférences ?"
Autant de questions pour la stimuler, mais qui l’intéresse également, afin d'en apprendre plus sur elle et les désirs qui sont les siens. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 29 Juil 2024 - 15:51 | | | Un affreux borborygme provenant de son estomac salue la venue des quelques baies qu’elle engloutit sans la moindre retenue, comme un petit enfant affamé devant sa pâtisserie préférée.
Malheureusement, ce n’est pas suffisant du tout pour apaiser sa faim. Une grimace s’affiche fugacement sur ses traits tirés à cause d’un tiraillement plus fort que les autres. Il a certes dit qu’elle peut manger tout ce qu’elle veut mais ce serait criminel. Ils sont à découvert, ils n’ont pas de réserves et le peu qu’il reste doit aller à Féanor : lui aussi doit pouvoir tenir tout le long du trajet, du moins jusqu’à ce qu’ils puissent s’arrêter quelque part, poser des pièges, voire même chasser à l’arc…Il va donc falloir faire avec les moyens du bord et également serrer un peu plus son corsage devenu trop large aux entournures avant un retour à meilleure fortune.
Les soirs où elle était envoyée dans sa chambre sans manger en punition de quelque maladresse, son père martelait un froid « qui dort dîne ». Elle songe à cette odieuse maxime alors qu’elle se couche sur le flanc, les jambes remontées contre elle autant que possible, son dos contre celui de Féanor qui lui parle.
Il est plein de regrets, elle l’entend, elle le ressent puissamment alors qu’elle l’écoute, les yeux mi-clos, s’attelant à ne pas penser à la faim qui la ronge et à ces pommes rouges qu’elle aime tant.
-Tu dis cela maintenant, parce que cela ne fait que quelques jours que nous nous connaissons, murmure-t-elle. Cela changera quand je deviendrai une source d’embarras ou de problèmes avec…avec les gens que nous croiserons en chemin. Car nous en croiserons, c’est une certitude…, ajoute-t-elle en frémissant un peu à cette idée.
Toutes les créatures mentionnées dans les récits auxquels elle a eu accès…Peut-être même y en a-t-il qu’elle ne connait pas ! Des monstres, des abominations qui vont tenter de s’en prendre à elle et qui auront facilement le dessus, tellement elle est une calamité à elle toute seule.
-Personne ne veut s’encombrer d’un boulet à la cheville dans un périple. On le laisse sur le bord du chemin, à son sort.
Cette dernière pensée, elle la garde pour elle, renonçant à garder les yeux ouverts. Elle les ferme cette fois, engourdie par la chaleur puissante et bienfaisante qui émane de Féanor. Par tout ce qui existe, ce garçon est un golem de braises à lui tout seul…
-Ma famille est ancienne, mon père est…influent. Je n’ai jamais été à la hauteur de ce qu’il voulait, c’est tout. Il n’a jamais jugé utile de m’apprendre à maîtriser quoi que ce soit, pour lui je ne suis qu’une incapable qu’il cachait autant que possible et qu’il évitait au maximum, confie-t-elle en se tortillant sur le sol, incommodée par les herbes piquantes écrasées sous son poids.Ne te méprends pas, je faisais rire les autres…Il suffisait que je me montre pour qu’ils rient, d’ailleurs. Je préférais largement la solitude de la forêt, ne serait-ce que pour pleurer sans qu’on me voie. Quand j’étais petite, ça arrivait souvent. Puis je n’ai plus pleuré, je me suis juste cachée autant que je le pouvais. Je…Je crois que je suis réellement maladroite. Et c’est pire que tout quand je sais qu’on me regarde, admet-elle en soupirant par le nez.
Son oreille effilée s’abaisse un peu alors qu’il propose une fois de plus un contact. Ellyra secoue la tête brièvement, gênée. Ils se touchent déjà beaucoup, selon elle. Puis il est nu, bon sang. Elle a du détourner les yeux lorsqu’il s’est accroupi devant elle en proposant des baies. N’a-t-il donc aucune pudeur ?
-Je n’ai pas froid pour l’instant, je te remercie, répond-t-elle courtoisement. Fort heureusement il n’insiste pas et continue ses questions alors que le sommeil commence à s’emparer d’elle, induit par la chaleur qui irradie dans son dos. Comment pourrait-elle ressentir la morsure du froid ? -Fuir mon père et la prison qu’il a bâtie autour de moi…c’était ça mon premier objectif, dit-elle en réprimant un bâillement. Je voudrais voir un dragon, tu sais. Et d’autres oiseaux que ceux de la forêt…Je voudrais pouvoir franchir la porte d’une maison, ma maison, sans avoir peur…Je voudrais devenir meilleure, meilleure à la chasse, meilleure en danse et en chant, je voudrais…Je voudrais ne plus avoir peur, murmure-t-elle encore. Je ne sais pas par où commencer mais je veux tout voir, pour savoir si tout ce que j’ai lu dans ma prison est vrai…
Elle sait déjà que le romantisme fleuri et plein de poésie s’accompagne parfois de comportements étranges consistant à déshabiller son partenaire dans de l’eau froide. Qu’en est-il du reste ? Est-ce que les humains sont si vilains qu’on le dit ? Et les Nains ? Sont-ils si laids et bêtes? Et les créatures dont elle a oublié le nom, dont on lit que d’horribles passages plein de mort et de désolation ? Et…Et le reste ?
Le brouillard d’une nuit sans rêve s’annonce, détendant ses muscles un par un, sa respiration devient plus calme, plus profonde, elle esquisse même un sourire en songeant à un souvenir, lointain mais précieux, une fleur mauve, un visage troublé par le passage des ans…
-Je peux laisser une chance au monde, s’il m’en laisse une à son tour…aventure ou pas, tout ce que je veux, c’est être libre et heureuse, peu importe l’endroit…
Elle ne dit plus rien, vaincue par la faim, les émotions et l’immense fatigue qui s’est emparée de son corps. Allongée contre le dos de Féanor, ses longs cheveux encore humides tombant en lourdes mèches enroulées sur les herbes, Ellyra s’est endormie. Sa respiration lente et profonde s’est accentuée et après de longues minutes, gênée par un brin d’herbe venant lui chatouiller le menton, elle se retourne rapidement, comme une anguille, pour venir se blottir contre la source principale de chaleur : le dos de Féanor.
Ainsi endormie, elle a l’air si douce et si innocente, tendre et vulnérable petit Elfe… |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mer 31 Juil 2024 - 17:02 | | | C'est l'heure des confidences, et Ellÿra se lâche sur son passé et tout ce qu'elle a vécu. Fëanor l'écoute le plus attentivement possible pendant qu'il lui tend de la nourriture, car elle en a besoin pour avancer, il n'y a pas d'autre alternative. Plus il entend son histoire, et plus il se dit qu'elle en a bavé aussi de son côté. Lui n'est pas en reste, et pourtant quand il prend en considération ce qu'elle évoque, et le fait que son propre père la cache tellement il a honte, cela dépasse l'entendement en comparaison de ses propres soucis. Alors, étonnement, il tente d'enfermer sa colère plus profondément, parce qu'elle a besoin de lui plus que lui à son encontre, enfin, c'est ce qu'il ressent. Il a envie de la protéger, et chaque phrase qu'elle prononce intensifie ce besoin de lui venir en aide.
Ils sont dos à dos, et il sent le froid émanant de sa compagne, lui prenant sa chaleur qu'il lui donne avec bienveillance. Elle est l'écho de son ressentie lorsqu'elle explique avoir été la risée des autres.
"Je te comprends, Ellÿra, j'ai aussi reçu beaucoup de moqueries, de sarcasmes, et de mots plus méchants les uns que les autres lorsque je passais devant mes congénères. Alors puisque de ce point de vue là, nous sommes pareils, comment peux-tu imaginer que je t'abandonne, maintenant que j'ai trouvé une personne qui est gentille avec moi, après plusieurs décennies à n'avoir reçu que des railleries et des coups ? Il est hors de question que je baisse les bras au premier défi qui se dresse sur mon chemin, encore plus alors que tu m'as aidé à traverser les marais, alors que j'étais misérable."
Pendant qu'il parle, ses convictions se raffermissent de plus en plus, et son désir de protection est de plus en plus vivace dans son esprit. Elle a ouvert un pan de sa personnalité qu'il ne connaît pas, et qui lui plaît. Il ne lui reste qu'à faire amende honorable après ce qu'il vient de faire dans le lac, et espérer qu'elle lui pardonne, tout en prenant son temps pour tisser le lien qu'il souhaite, sans précipitation. De plus, le temps n'est-il pas ce que les elfes ont à profusion ? Pourquoi se hâter, et devenir un bourreau de plus pour la pauvre, alors que son aspiration est de devenir un support pour elle, quelqu'un sur qui elle peut compter sans la moindre hésitation.
"Tu partages ton passé avec moi, et je t'en suis reconnaissant, mais maintenant que tu as décidé de tourner la page, alors fais le pour de bons. Tourne-toi vers l'avenir, celui que nous avons ensemble. Je suis là pour toi, et je ferais tout pour le rester. Je n'ai aucune intention de me moquer de toi, pas après ce que j'ai moi-même subis. Avançons main dans la main, et prenons les défis les uns après les autres. Je veux être ton guide dans ta quête de tout voir. Tu veux voir des dragons, allons voir la guilde des dragonniers, peut-être ont-ils des renseignements. Il y a tant de choses à découvrir et je souhaite le faire aussi, et avec toi sera encore mieux, car je pourrais partager tout cela avec quelqu'un, une personne qui ne me souhaite pas de mal, et avec qui discuter sereinement."
Ellÿra souhaite aussi apprendre beaucoup de choses, peut-être trop, mais c'est une des possibilités qu'offre le fait de voyager sans contrainte. Au départ, lui ne veut que s'améliorer dans la maîtrise de sa magie, et devenir un grand mage, mais il se découvre des perspectives nouvelles avec sa partenaire.
"Le temps n'est pas ce qu'il nous manque, alors prenons tes attentes les unes après les autres. Commençons donc par la chasse, cela nous sera très utile pour survivre dans nos voyages. Et puis le soir auprès du feu, avant de nous coucher, nous pourrons nous entraîner au chant si tu le souhaites. Lorsque nous passerons en ville, nous achèterons un instrument, celui que tu veux, et alors nous pourrons aussi nous améliorer en musique au fur et à mesure."
Il se perd en conjectures, alors qu'elle ne parle plus, et ne bouge pas, se demandant si elle l'entend seulement ou si elle s'est endormie, et qu'il parle dans le vide.
"Je pense que le monde n'a que faire de nous, alors te laisser une chance, voir deux ou cent n'est pas un souci. La seule limite, c'est nous, et nous les franchirons pas à pas. Et tu es libre maintenant, aussi libre que tu le désir."
Il y a bien le souci de l'argent, mais il n'est pas là pour rajouter des problèmes à ceux déjà existant. Fëanor trouvera une manière d'en gagner, et puis peut-être que si Ellÿra devient une excellente chasseuse, ils n'en auront pas besoin tant que ça, s'ils peuvent trouver ce dont ils ont besoin dans la nature.
Il est en train de penser à des manières de gagner de l'argent lorsque sa partenaire bouge soudainement, se retournant pour ensuite se coller à lui de nouveau. Sauf que cette fois, ce ne sont plus leurs dos qui se touchent. Il ressent la poitrine de la belle contre le sien, et cela lui amène des sentiments et réactions auxquels il n'est pas habitué. Déjà en dessous de la ceinture, comme tout bon représentent de la gente masculine avec une poitrine nue contre lui. La chaleur de son corps monte aussi sans doute de quelques degrés alors que son cœur manque un nouveau battement. Il se recule doucement pour que le contact soit encore plus intense, mais doucement au cas où elle serait encore éveillée, et ne pas la réveiller, et de manière à faire penser qu'il est gêné par quelque chose au sol, au cas où elle ne dort pas, qu'elle ne se fasse pas de nouveau des idées, lui qui ne tentera rien comme promis. Il rêve pourtant de se retourner à son tour afin de lui faire face, et de la regarder autant qu'il le peut. C'est avec cette douce sensation de la peau nue d'Ellÿra contre lui qu'il finit par s'endormir à son tour, la journée ayant été longue et pleine d'émotions.
Plus tard, il se réveille, ressentant toujours le doux contact avec Ellÿra. Il n'a plus tant sommeil que ça pour sa part, voulant aussi profiter le plus possible du moment. Il aimerait bien la regarder de ton son saoul, mais il craint que bouger ne la réveille à son tour, alors il commence à s'entraîner, cherchant à reproduire des oiseaux, étant donné que c'est la première chose qui est venue à l'esprit d'Ellÿra lorsqu'elle a vu qu'il fait de la magie de feu. Au fur et à mesure que les heures passent, il parvient à faire quelque chose, mais rien de ressemblant à un oiseau.
L'aube finit par arriver, et lorsqu'il sent qu'elle commence à bouger, il arrête et fait semblant de dormir. Vu la position qu'elle a prise, il ne désire pas la mettre dans l'embarras. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mer 7 Aoû 2024 - 13:52 | | | « Tu veux voir des dragons, allons voir la guilde des dragonniers… »Ces quelques mots accompagnent ses rêves, alors que le reste de ses propos se transforme en un bruit sourd, apaisant et profond, un prélude aux songes qui envahissent son esprit troublé. Dormir et rêver sont, pour la jeune Elfe, les seuls moyens d’échapper à une réalité difficile, déplaisante et douloureuse. Dans ses rêves, il n’y a que l’harmonie et la paix, des paysages d’argent aux éclats de diamants et des mots murmurés, portés par la brise depuis une source masculine, inconnue mais familière, omniprésente, omnisciente. L’herbe qu’elle effleure de son pied nu caressé par l’ourlet délicat d’une robe de soie sauvage n’est que tendresse et douceur, du velours parsemé d’étranges fleurs aux pétales magnifiques dans lesquelles viennent butiner des insectes inconnus. Il s’agit d’un autre monde, son monde, et cette nuit la voix de Féanor s’accorde à celle qui hante les lieux depuis toujours. « La guilde des dragonniers », songe-t-elle en prenant place sur une immense pierre polie déposée au beau milieu du jardin des songes. Alors il existe une guilde ? Elle sourit en son rêve, percevant là-bas la silhouette d’un grand Elfe aux longs cheveux blonds, aux yeux du plus merveilleux azur, et couvert de la tête aux pieds d’une étincelante armure d’argent, une lance à la main. Le menton posé sur ses genoux repliés contre elle, elle admire cette vision onirique depuis cette grande pierre plate. Bien sûr ! Les dragonniers ne peuvent être que de nobles combattants, des personnes rares et parées de toutes les qualités, non ? Belles, puissantes, adulées…montant d’exceptionnelles créatures qui les tolèrent sur leur dos et qui ont compris qu’ils sont uniques, tout aussi uniques que le sont les dragons. Des compagnons redoutables, des légendes ! -Où se trouve ton dragon ? demande-t-elle doucement à ce grand Elfe inconnu qui la regarde de sous son casque d’argent. Une mèche de ses longs cheveux de neige voltige un instant devant son visage, puis une seconde, avant que la brise ne se transforme en brève tempête qui l’oblige à cacher son visage en ses bras. Pourtant elle ne ressent aucune peur, en son cœur elle sait que ce qu’elle a toujours voulu voir de ses yeux est sur le point d’apparaître. Timidement, elle relève la tête et voit une ombre immense derrière la silhouette elfique qui ne prononce pas le moindre mot. L’ombre est gigantesque, elle l’oblige même à lever les yeux bien au-dessus de l’Elfe. Son cœur palpite à toute vitesse d’une joie sans borne. Dans un mouvement rapide et sans la moindre maladresse, Ellyra est debout, face à ce qu’elle a toujours rêvé de voir et quitte la pierre plate d’un pas mesuré en direction du duo immobile. La jeune Elfe s’arrête peu après, osant un regard direct sur la créature. Elle n’en distingue que les contours, fantastiques, dissimulés par une brume dorée dont les volutes s’éparpillent à chacun de ses mouvements et, bientôt, des larmes de joie, pures et scintillantes, roulent sur ses joues fraîches avant qu’elle ne s’incline en signe de respect. -Un jour, je serai digne de te voir enfin…, dit-elle en se redressant et en tendant la main vers l’Elfe inconnu, toujours immobile. Pourtant, malgré sa main tendue, le guerrier ne bouge pas. Plus elle approche, plus il lui semble…que l’armure est en fait vide, creuse, qu’il n’y a personne à l’intérieur. Intriguée, elle touche alors l’armure qui s’effondre au sol dans un tintement clair de cristal. Ellyra, incrédule, se penche alors pour ramasser le casque, de confection elfique, à n’en point douter. Il y a des inscriptions indéchiffrables ici et là et…un souffle chaud juste sur son front. -Si je te touche, tu vas disparaître toi aussi…, dit-elle à la créature qui souffle plus fort encore, au point de soulever l’entièreté de sa chevelure. La petite main hésitante de la jeune Elfe se tend alors vers la créature dont elle perçoit alors les battements de cœur. Un cœur ardent et fort, calme et profond, puis enfin il lui semble toucher une peau douce comme du satin, chaude, incroyable ! Un soupir de satisfaction s’échappe de sa gorge, presqu’un ronronnement félin alors que la brume se dissipe peu à peu. Les grands yeux émeraude de la jolie Ellÿra voient alors, sous les élégantes volutes dorées qui s’estompent lentement, la haute silhouette de Féanor…et son torse nu. Il n’est pas agressif, il n’est pas entreprenant, il se contente de la regarder avec douceur alors que la petite main parcourt les muscles ciselés de ce torse onirique. Elle prend le temps, il ne bouge pas, il l’observe en souriant, jusqu’à…jusqu’à ce qu’il la prenne dans ses bras, des bras qui ressemblent à des ailes de chauve-souris qui lui font peur… Et qui la sortent de son rêve. Cette chaleur qui l’avait enveloppée…C’est celle de la peau de Féanor, contre qui elle s’est collée sans qu’il ne se retourne. Aussitôt, une rougeur intense colore ses joues et il lui faut toute sa maîtrise, qui ne va pas bien loin, pour s’en écarter et reprendre une distance convenable. Elle écoute sa respiration : on dirait qu’il dort encore. Ouf ! Bien loin de l’agilité de ses rêves, elle se lève enfin et se dirige rapidement vers ses vêtements qui sont désormais à peu près propres et tout à fait secs. Enfiler un pantalon de cuir qui a séché de cette façon relève de l’exploit physique et c’est tout en sautillant partout que la jeune Elfe parvient enfin à enfiler ce pantalon près du corps, ses bottes et sa chemise ample. Le linge sent bon l’eau claire et le vent, c’est bon signe ! Assise à même le sol, elle entreprend de démêler ses longs cheveux à l’aide de ses doigts et parvient à les tresser de manière à ce qu’ils ne soient pas une gêne lors de ses déplacements. Toute à sa tâche, elle songe alors à ce rêve et cette chaleur…avant de secouer la tête et de ne plus y penser. Aujourd’hui est un autre jour, se dit-elle, alors…allons de l’avant ! Elle revient près de Féanor et le réveille d’un léger tapotement sur son épaule. -Féanor…Le jour est levé et nos vêtements sont secs, on devrait se mettre en route et…tâcher de trouver quelque chose à manger…, murmure-t-elle pour ne pas le brusquer dès le réveil. Le petit camp de survie est rapidement levé, les gourdes et les outres remplies d’eau claire et bientôt les deux acolytes se remettent en route, propres et frais. Il leur faut maintenant songer à remplir leurs estomacs de manière substantielle : les baies et les champignons font d’excellents accompagnements mais ne sont en aucun cas un repas adéquat pour quiconque traverse le monde et est soumis à d’intenses efforts physiques. Ellyra ne dit pas un mot des incidents de la veille, elle se contente de parler doucement et de répondre aux questions de Féanor, évitant de lui dire qu’elle a dormi tout contre lui cette nuit. Peut-être ne s’est-il pas rendu compte après tout, il était donc inutile de mettre de l’huile sur un feu qui couve sous la braise… Quoiqu’il en soit, maintenant qu’elle est enfin débarrassée de toute cette boue qui compliquait sa vie et ses déplacements, elle se sent bien mieux et parvient à envisager l’avenir à court terme avec un certain optimisme dont la plus évidente des manifestations est ce sourire discret qui ne quitte pas ses lèvres. Oui, Ellÿra se sent « bien ». Plus légère. Et l’absence de boue sèche y est très certainement pour quelque chose. -Regarde, il y a des constructions là-bas !, dit-elle soudain en pointant l’est. Sur leur droite, il y a en effet deux ou trois bicoques dressées à flanc de talus, cependant aucun feu ne s’échappe des cheminées pas plus qu’il ne semble y avoir de vie. Ellyra s’arrête donc pour contempler les murs décrépis, les volets de planches de vieux bois, la végétation dense et touffue qui a poussé tout autour. Elle regarde, cherche des comparaisons à ce qu’elle connait et… -C’est…Ce sont des huttes humaines, ça ?, dit-elle en regardant les toits troués et couverts de mousse par endroit. Elle avance encore de quelques pas, fascinée, avant de faire des signes frénétiques de la main en direction de Féanor. -Regarde ça !, dit-elle en montrant de vieilles cages de bois empilées les unes sur les autres. Il y avait des gens là ! donc potentiellement de quoi manger dans les environs ! Il y a peut-être même de quoi préparer un repas à l’intérieur ! L’aventure ! Enfin ! Elle se précipite sur ce qui semble être un vieux chemin tracé par des dizaines de pas sur une longue période et pénètre dans les hautes herbes d’un pas rapide. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse brusquement de la vue de Féanor ! -HAAAA ! MAIS ! HEY ! La voilà au sol, entourée par des herbes aussi hautes qu’elle, à tenter de se défaire d’un collet posé là il y a visiblement peu de temps. -Tu ne te moques pas, hein ?, dit-elle en ayant elle-même beaucoup de mal à contenir son rire tout en se hâtant de défaire le noeud. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Jeu 8 Aoû 2024 - 12:56 | | | Lorsqu'Ellÿra se recule, sa peau ne touchant plus celle de Fëanor, celui-ci ressent un pincement au cœur, comme si on lui avait retiré un moment de bonheur intense. Il se fait violence pour rester impassible, et continuer de donner l'illusion qu'il dort. Il reste allongé, nu, et maintenant seul, l'oreille à l'affût des bruits que sa partenaire produit. Heureusement que dans son occupation à se rhabiller, elle ne remarque pas l'oreille du pyromancien qui frétille, alerte sur tout ce qu'il peut recueillir. Il pense qu'elle est en train de s'habiller, ce qui le chagrine tout en lui amenant un sourire en coin en l'entendant batailler. Il a aimé voir sa peau d’albâtre, sans parler de sa douceur lorsqu'ils se sont collés l'un à l'autre. Voilà des moments qu'il va devoir chérir et conserver en mémoire tout en cherchant à ce que cela se reproduise, et autant que possible tant qu'à faire. Il n'entend plus grand-chose si ce n'est un bruit qu'il n'arrive pas à analyser. C'est qu'il n'a pas eu tous les jours l'occasion d'entendre une femme se démêler les cheveux avec ses doigts.
Finalement, elle lui tapote l'épaule, douce caresse s'ajoutant aux mots lui demandant de se réveiller. Peu enclin à continuer de jouer la comédie, il ouvre immédiatement les yeux. Envouté par le timbre de sa partenaire, il s'étire faire croire à sa comédie avant de s'asseoir, puis de se lever pour enfiler ses vêtements, bataillant à son tour pour le pantalon, manquant de tomber alors qu'il se retrouve à cloche pied pour mettre la deuxième jambe.
"Tu as raison, trouver de quoi s'alimenter, c'est notre priorité, nous n'arriverons pas à continuer sans manger."
Ils ont à boire, c'est déjà ça pour l'instant. Fëanor regarde à droite et à gauche pour repérer par où ils sont venus, et ne pas faire le chemin inverse pour retomber sur les marais.
"C'est par la" finit-il par dire.
Il n'est bien entendu pas certain de la direction. Enfin, si, il sait qu'il ne revient pas en arrière, mais il n'a aucune idée d'où se trouvent les villes et villages si ce n'est une très vague estimation faussée depuis bien longtemps vu leur marche aléatoire.
Ils démontent le camp, ce qui se révèle extrêmement rapide vu le peu d'effets qu'ils ont. C'en est presque risible de les voir comme des aventuriers, ils ressemblent plus à des jeunes perdus depuis un long moment. Ils se mettent alors en route, surpris de voir les plaines à perte de vue sans rien d'autre à l'horizon pendant un long moment. Au moins sont-ils au sec dans leurs vêtements aussi propres qu'il a été possible. Ils devront en trouver d'autres avant longtemps, c'est certain.
Pendant qu'ils marchent, cote à cote, ils discutent rapidement de tout et de rien, surtout de rien, sans doute las de leur voyage qui débute pourtant à peine. La boue du début, les évènements de la veille et le manque de nourriture y est sans doute pour quelque chose aussi, à moins qu'une gène se soit installée entre les deux suite aux actes de Fëanor qui n'espère pas cette éventualité. Tout du long, il lance régulièrement des œillades furtives vers l'elfe qui se tient à ses côtés, la trouvant très belle et s'arrêtant souvent à son visage ou à sa poitrine, et ramenant très vite sa tête de peur de se faire attraper.
Il est ramené à la réalité lorsque sa partenaire s'exclame sur des habitations.
"Ah enfin de la vie, c'est merveilleux"
Il dit ça, mais même de loin, l’œil perçant des elfes permet de voir qu'il n'y a pas de fumée, et que ce n'est pas une ville, ni même un village, mais juste quelques masures rongées par l'ancienneté et la végétation qui a repris ses droits.
*Qu'est ce que j'en sais si ce sont des maisons humaines, je n'en ai jamais vu, j'en sais rien du tout*
Mais bon, bien que pensant cela, il ne doit pas montrer son ignorance à Ellÿra qui compte sur lui, Fëanor à tout intérêt à monter de l'assurance, tout en ne mentant pas trop éhontément
"Oui oui, surement, je pense"
Une réponse un peu évasive donc, mais avec une affirmation histoire de la rassurer. Enfin, cela ne semble pas affecter plus que cela Ellÿra qui est bien différente de ce qu'il connaît d'elle depuis leur rencontre. Elle est complètement absorbée par la découverte, courant partout en criant comme un enfant. Cela le rend heureux de la voir comme cela, ça fait chaud au cœur après toutes les mauvaises choses qu'elle a subit. C'est le sourire aux lèvres qu'il la regarde donc s'éparpiller dans tous les sens jusqu'à un cri d'alerte. Il la rejoint rapidement avant de la voir empêtrée dans une corde. Bien entendu, il rit de bon cœur et ça s’entend lorsqu'il répond.
"Non, je ne me moque pas, voyons."
Il se baisse pour l'aider, et c'est là qu'il remarque qu'il s'agit en fait d'un collet, et que la corde utilisée n'est pas usée comme les bâtiments croisés. Il est donc plutôt récent, ce qui le fait descende de son hilarité du moment. Ellÿra n'a pas été du tout discrète, tout comme lui, ce qui fait que si les personnes ayant posé ce piège sont dans les environs, ils sont au courant de leur présence, il met donc son doigt sur les lèvres de l'elfe.
"Chut, ne fais plus de bruit"
Il est difficile de demander à quelqu'un une chose sans lui expliquer, alors il s'approche tout prêt, en murmurant à son oreille.
"Le collet qui t'a fait tomber est récent, cela me fait penser à des braconniers. Je me demande s'ils ne sont pas tous proches."
Ses oreilles tournent alors qu'il est à l'affût du moindre bruit, aidant Ellÿra à se défaire du collet.
"Viens, retournons vers les maisons voir si on trouve quelque chose."
Il rebrousse chemin, tenant la main de sa partenaire pour être certain qu'elle le suit sans la regarder. De retour, Fëanor écoute à la porte avant de l'ouvrir, branlante et grinçante, ce qui l'agace. Il rentre et jette un rapide coup d'œil sans rien trouver. Il va ensuite vers la seconde qui n'a pas de porte, et une fois encore, il n'y a rien. La troisième à également une porte, mais après avoir fait une visite rapide, rien non plus. Cela commence à être étrange.
"Cherchons discrètement dans les environs."
Avec toute la furtivité possible, accroupit, Fëanor avance doucement vers le talus pour en faire le tour. Il essaie de faire le moins de bruit possible, prenant garde à tout ce qu'il y a sur le sol. Il y a un petit bosquet de l'autre côté, leur permettant de se dissimuler, tout en faisant encore plus attention vu les possibilités de faire du bruit. Ils finissent pas entendre des gens parler.
"Bon alors, quand est-ce qu'on rentre ?"
"Dès qu'on a récupéré assez et tu le sais bien."
"Oui, bon, on a déjà pas mal de peaux de cerfs, de lapins, de sangliers, il te faut quoi encore ? Ca va faire trois semaines qu'on est parti, j'aimerais bien rentrer chez moi. Irène ne va pas m'épargner si on rentre trop tard, tu le sais bien, c'est ta sœur"
"Oui, bah fallait y penser avant de l'épouser, tout le monde savait que c'est un vrai dragon. On relève les pièges demain, et on fera le point. Peut-être qu'on attrapera encore des prises sur le retour"
Voilà une discussion qui en dit long. Il n'y a que deux solutions, soit ce sont des braconniers comme Fëanor l'a dit, soit des trappeurs, et il n'y a rien à craindre. Le souci se trouve justement là, à savoir de quel côté de la loi ils se trouvent.
Il est temps de revenir en arrière, mais malgré toutes les précautions, comme si c'était fait exprès, une branche casse soudainement. Le silence se fait dans le camp.
"Tu as entendu ? Il y a quelqu'un. Personne ne doit savoir que l'on est là."
Les deux protagonistes se sont levés, regardant autour d'eux.
"Là, je les vois, ils sont deux."
Les deux hommes se précipitent, épées en main, vers les deux elfes. Fëanor est tétanisé dans un premier temps avant de se ressaisir, plus parce qu'il a en tête sa promesse de protéger Ellÿra qu'une quelconque bravoure. Il se lève à son tour, faisant des mouvements de ses mains, créant une boule de feu qu'il lance, touchant le premier. Elle n'est pas très grande, et donc surtout faire pour effrayer, mais cela enflamme les vêtements du malheureux qui se met à brûler, courant en cercle en criant.
"Je brûle, je brûle..."
Le second ne s'attarde toutefois pas sur ce qui semble être son beau-frère, levant son épée pour frapper les deux compagnons. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 12 Aoû 2024 - 10:23 | | | Lentement, les gestes de la jeune Elfe s’interrompent, suspendus aux propos que prononce Féanor dans un murmure. Aussitôt, son sourire disparait, remplacé par une inquiétude légitime alors qu’elle regarde partout autour d’elle. Lui demander de ne plus faire de bruit est comme demander à un éléphant de se déplacer en silence sur un tas de feuilles mortes et de de brindilles bien sèches. Elle le sait. Elle n’est jamais à l’abri d’une catastrophe et la perspective de rencontrer des malandrins ne fait qu’en accentuer le risque.
-Peut-être que ce sont juste des personnes comme nous, des personnes qui ont faim, murmure-t-elle tout en suivant Féanor. Peut-être accepteraient-elles de partager ce qu’elles ont attrapés ? Leur piège est plus rudimentaire que ceux que je connais, en tout cas, ajoute-t-elle tout bas. Ce n’est certes pas un Elfe qui a posé ce collet, c’est une certitude, pense-t-elle en se rappelant la manière dont le nœud glissait et la façon dont il était dissimulé…ce qui ne l’a pas empêchée de tomber dedans.
En approchant des murs décrépis de la masure, elle retient son souffle, marchant aussi silencieusement qu’elle le peut. C’est la première fois qu’elle entre dans un logis qui n’est pas elfique. Aussitôt, la curiosité induite par la découverte d’une nouvelle chose prend le dessus sur la peur et, serrant la main de son compagnon de route, elle entre dans le premier petit bâtiment visiblement abandonné.
Il lui faut une seconde ou deux d’adaptation à la pénombre ambiante, puis elle lâche la main de Féanor pour explorer de son côté. Tous ses sens sont mobilisés et bientôt l’idée même de danger s’évanouit pour faire place à la découverte. Tout lui semble familier dans cette table, plus petite que celle sur laquelle était disposé ses repas, ces chaises branlantes, ce vaisselier en bois couvert de poussière et de toiles d’araignées…Féanor est sorti pour examiner les deux autres maisonnettes. Elle, elle en profite pour ouvrir ce qui semble être un placard et y découvre de vieilles écuelles usées ainsi qu’une grande cuillère en bois. Il n’y aucun ornement sur ces ustensiles, il n’y a que la matière brute d’un bois sec et noirci par l’usage, aucun raffinement, aucune délicatesse. Ellyra a une moue de déception avant de continuer ses recherches plus avant et de s’avancer vers l’âtre. La jeune Elfe s’accroupit pour regarder de quoi il retourne et remue des cendres froides dans lesquelles trônent des morceaux de bûches mal consumées, comme si on avait délibérément jeté de l’eau sur elles. Suspendue à une crémaillère, une petite marmite salie par la poussière et noircie sur le dessous témoigne d’une occupation autrefois régulière. Une vague odeur de jus de viande se dégage de ces morceaux de bois brûlés. C’est ainsi, pensive devant un feu éteint, que la retrouve Féanor, revenu de ses explorations.
-Il n’y a eu personne ici depuis des semaines, peut-être plus…c’est une triste maison…, lui dit-elle tout en regardant le sol inégal.
Pour elle qui a toujours vécu dans le raffinement et l’opulence d’une famille très aisée, ceci ressemble plus à un débarras aménagé qu’à un véritable foyer, il n’y a aucune lumière, aucune joie ici. Alors, elle suit Féanor, troublée par ce qu’elle vient de voir, s’interrogeant sur la place des anciens habitants de cette maison dans le monde et à toutes sortes d’idées farfelues jusqu’à ce qu’elle finisse par s’accroupir dans les fourrés, tendant l’oreille pour capter la conversation qui se tient juste là. Des voix ! Elle agrippe le haut de son compagnon et essaye de voir la source de cet échange où il est question de peaux…et d’un dragon nommé Irène ! Elle secoue frénétiquement l’habit de Féanor, ses grands yeux émeraude illuminés par la joie !
-Des peaux ! Ils ont sans doute de quoi manger, qu’en dis-tu ? On devrait leur demander, non ?, dit-elle tout bas en ayant du mal à cacher son excitation.Je ne parviens pas à les distinguer, tu sais ce dont il s’agit ?, lui demande-t-elle sur le même ton alors qu’il se recule, prêt à s’en aller.
!CRAC !
Ellÿra blêmit au son qui met une fin immédiate aux conversations. Un petit rire nerveux lui échappe alors qu’ils sont démasqués par deux…deux humains à priori.
La jeune Elfe se met debout, les mains devant elle en signe de paix et s’apprête même à dire un mot mais tout s’enchaîne très vite ! Ils sont menaçants ! Elle rencontre un humain pour la première fois et il veut la tuer ? Mais…Subjuguée, elle voit une boule de feu atteindre l’un des deux agresseurs, un homme qui se met à brûler en répandant une odeur âcre et épouvantable.
L’autre humain, loin d’aider celui qui se débat sur le sol, en proie à une douleur terrible, surgit juste devant Ellyra qui le regarde de toute sa hauteur.
Une éternité de réflexion intense durant une seconde à propos de la laideur de ces hommes, de l’absence d’aide et de soutien entre deux coéquipiers, avant qu’un raz-de-marée de colère et de déception ne la submerge en une deuxième seconde, ces deux sentiments réveillant sa magie en un instant.
-On avait juste faim !, crie-t-elle en laissant sa magie lui échapper de ses longs doigts, alors qu’il allait abattre son épée sur eux.
Elle la ressent dans toutes les fibres de ses doigts, cette magie qui atteint son agresseur au visage au lieu de son bras pour le désarmer. Aussitôt un hurlement terrifiant résonne dans la plaine, se joignant de concert à ceux qui émanent de l’humain en feu là-bas. L’épée tombe au sol dans un bruit mat, assourdi par l’herbe sèche. Hébétée, Ellÿra regarde ses mains. Deux fois en deux jours…Par tout ce qui existe, il n’y a donc que cela qu’elle peut faire ? Du mal ? Des horreurs ? L’Elfe regarde l’humain qui tourne sur lui-même, les mains devant son visage comme s’il cherchait à se protéger de quelque chose en appelant à l’aide. Paniquée, la jeune Elfe regarde Féanor, les deux émeraudes brillant d’émotions contradictoires.
-Je…Je crois que je lui ai gelé…les yeux…, dit-elle en regardant ensuite l’épée au sol. Je voulais…Je voulais juste le désarmer…pas lui faire cela…. -Je vais te crever, salope !, rage-t-il en tournant sur lui-même avant de baisser ses mains et de révéler sa face étrange, pâle, aux orbites nimbées d’un rouge étrange. Il n’y a plus que deux yeux vitreux, horribles, dans une face qui se lève, en quête d’une lumière qu’il ne verra peut-être plus jamais. Toute sa silhouette loqueteuse titube avant de s’effondrer là-bas, non loin de celui qui ne bouge plus, les vêtements en feu.
Ellÿra tremble comme une feuille, debout, statufiée, tout en se tordant les mains.
-Je ne voulais pas…Je voulais juste qu’il lâche son arme, parce que nous n’étions pas une menace, souffle-t-elle, les yeux remplis de larmes.Féanor, qu’avons-nous fait…
Elle le regarde, hébétée. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mar 27 Aoû 2024 - 9:19 | | | Les réactions d'Ellÿra lorsqu'ils pensent rencontrer des humains sont étonnantes. La première fois qu'il a prononcé le nom de cette race, elle a semblé affolée, bien qu'ayant fui la forêt en direction de leurs territoires. Et maintenant, elle semble au contraire extrêmement curieuse de les rencontrer et d'en découvrir plus, tout comme sa contemplation des maisons. D'ailleurs, sa désillusion sur elles-ci fait sourire Fëanor qui se demande ce qu'elle connaît en dehors de sa riche famille.
Un brin naïve, et toujours sa curiosité bien ancrée, elle est moins sur ses gardes lorsqu'ils découvrent les deux braconniers. Et le malheureux pas qui brise la branche et lance l'enchaînement à venir. Content de sa réaction, de surtout la réussite dans son invocation, il entend Ellÿra crier alors qu'elle est attaquée par le second. Toutefois, lorsqu'il tourne la tête et accourt à son secours, l'humain titube, marchant à l'aveuglette. Il comprend en entendant sa partenaire qu'elle lui a gelée les yeux, une manière radicale d'empêcher son adversaire de la voir.
Au bout de quelques instants, il va s'effondrer aux côtés de l'autre, tombé au sol également, et ne faisant plus de bruit. Par précaution, l'elfe prend sa hache, et il va l'enfoncer dans le corps des deux malheureux, prenant sur lui, puisque c'est la première fois qu'il tue quelqu'un, mais préférant que ce soit lui plutôt que sa nouvelle amie.
Tout s'est passé en une fraction de seconde, et alors qu'Ellÿra lui parle, il s'éloigne précipitamment, vomissant ses tripes, maintenant qu'il a tué pour la première fois. Il s'essuie avec sa manche avant de revenir auprès de son compagnon de route.
"Tu n'as rien fait, c'est moi qui l'ai achevé, il était encore vivant, alors ne te reproche rien. Nous n'avions pas le choix, ce sont eux qui nous ont attaqué, pas nous."
Il s'approche pour la prendre dans ses bras, mais il ne veut pas l'inquiéter plus que cela avec sa perte de contrôle, et qu'elle soit encore plus bouleversée. Il se ravise donc, restant proche au cas où elle déciderait d'elle-même de s'épancher sur son épaule. Il faut maintenant devenir pragmatique, et Fëanor sait l'être lorsqu'il le faut, ayant subi tant de brimades dans sa vie.
"Je vais faire un feu dans l'une des maisons, et nous allons nous y reposer. Je vais les enterrer pour qu'ils aient une tombe décente. Et puis nous allons relativiser tout cela. Encore une fois, ils ne nous ont pas laissé le choix."
Il la pousse doucement afin qu'elle ne reste pas sur la scène, à regarder les deux morts. Même s'il n'en a pas l'air, intérieurement, Fëanor culpabilise aussi très fort. Il a l'estomac qui lui indique clairement qu'il n'est pas dans le meilleur état, mais il doit tenir, et se montrer fort, afin de soutenir Ellÿra dans cette épreuve.
Une fois arrivée à la maison la moins branlante, il fait s'asseoir Ellÿra, puis il allume un feu dans la cheminée.
"Je reviens très vite."
Il s'en va, allant enterrer les deux brigands. L'odeur de brûlé n'aide pas, et il a des haut-le-cœur pendant son dur labeur. Une fois terminé, il cherche là où ils ont entendu les voix et il tombe sur le campement de fortune des humains. Il y trouve beaucoup de choses intéressantes, notamment à manger de la vraie nourriture, de la viande par exemple. Il se dit aussi que les peaux sont une bonne chose, qu'ils pourront vendre dans un premier temps pour se faire un petit pécule et ne pas être sans le sou. Les vêtements de rechange sentent mauvais, et ils ne donnent pas envie, malgré l'état des siens. Il préfère donc ne pas les prendre, ni infliger cela à Ellÿra. Il revient ensuite, ayant laissé tout sur place, pour les mêmes raisons, il sera temps le lendemain. Il tend à manger à sa partenaire.
"Tiens, mange."
Il s'assoit à côté d'elle, repliant ses genoux sous lui, et sentant bien la fébrilité de son compagnon, alors il essaie de la réconforter comme il le peut.
"Tu sais, tous les humains ne sont pas comme eux. J'en ai rencontré dans la ville ou j'ai grandi, et ils étaient très gentils. Nous n'avons juste pas eu de chance, mais bientôt, nous trouverons une ville ou un village, et tu verras, je suis certain que ce sera très bien."
Un petit silence s'installe avant qu'il ne reprenne.
"Nous réussirons à faire nos preuves ou que ce soit de toute façon, et rien ne nous empêchera d'y arriver."
Le ton du défi se trouve dans cette dernière phrase, pour marquer le fait qu'il est prêt à soulever des montagnes pour que leurs rêves se réalisent. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Jeu 29 Aoû 2024 - 4:20 | | | Ce qu’elle a connu en dehors de sa riche famille et de sa non moins opulente demeure ? Rien d’autre que les plus hautes branches des arbres de la forêt, les histoires qu’elle a entendues ou qu’elle a lues, les bribes de conversations qu’elle pouvait entendre depuis ses cachettes, loin de ceux qui voulaient la blesser. Ellÿra est innocente sur bien des points, nourrie tout entière à l’imagination de mondes et de légendes d’autres temps, d’une naïveté d’enfant doublée d’une curiosité intense pour tout ce qui l’entoure. Cela ne fait pas pour autant d’elle une idiote. Elle a parfaitement compris qu’ils étaient en danger face à ces deux humains agressifs et brutaux, visiblement désireux d’en découdre afin de sauvegarder leur butin et leur anonymat.
La jeune Elfe avait pourtant bravement outrepassé sa méfiance issue des livres et des rumeurs pour approcher ces deux humains, les observer, tenter de comprendre. Et pour quel résultat ? Les yeux agrandis par l’horreur, elle regarde Féanor abattre sa hache dans les corps mous des deux humains, sans que ceux-ci n’émettent d’autres sons que d’affreux bruits de craquements et un rapide râle de souffrance. Il y a du sang absolument partout, sur le sol, sur le buisson juste derrière les corps, il y en a même sur Féanor qui s’en va vomir plus loin.
-Alors…c’est vrai. On ne peut pas…On ne peut pas côtoyer ces mortels. Ils…Ils sont agressifs et méchants, murmure-t-elle en regardant les dépouilles puis son compagnon qui s’en revient auprès d’elle en expliquant que ce n’est pas sa faute.
-Non, en effet, ce n’est pas notre faute, nous…nous n’avons fait que nous défendre, dit-elle encore en regardant les corps d’un air vide et triste. -Cela m’apprendra à vouloir laisser leur chance à ces viles créatures mortelles. On ne peut pas les fréquenter, on ne peut pas discuter avec eux…J’avais raison de me méfier, je n’aurais pas du m’en approcher.
Poussée par Féanor vers les vieilles maisons, elle ne dit plus rien, visiblement très secouée par ce qui vient de se produire. Ce n’est que bien plus tard qu’elle se rend compte qu’elle est assise face à un petit feu, seule, sur une vieille chaise de bois trop sec et poussiéreux. C’est comme s’il s’était écoulé un instant entre le retour en ces murs décrépis et la réalisation qu’elle est seule. Il y a pourtant un bruit plus loin, son oreille entend un son mat, quelqu’un fouille et remue la terre…Alors les propos de son compagnon lui reviennent en une vague. Il est en train de les enterrer.
Debout sur le pas de cette maison qui ne lui appartient pas, elle se demande pourquoi il leur accorde tant d’égards. Ils ont failli les tuer et il leur donne une sépulture ? Une colère froide la traverse comme une lame de fond, puissante. On n’accorde pas d’égards à quelqu’un qui a tenté à votre vie. Quelle étrange façon de se comporter…A moins qu’il ne s’agisse tout simplement de dissimuler les cadavres, de masquer tout ceci…Peut-être. Elle n’en sait rien, elle ne comprend pas la motivation de son compagnon. Elle, elle sait qu’elle n’aurait rien fait de tout cela et qu’elle aurait laissé les dépouilles pourrir au soleil à être dévorées par les mouches. De bien sombres pensées pour un cœur tendre et doux…
Pendant qu’il s’affaire auprès des tombes, Ellÿra s’en va chercher de l’eau dans le puit qui se trouve au milieu des quelques bâtisses abandonnées, toujours en silence, son esprit fonctionnant à dix mille pensées à la minute. Après avoir reniflé l’eau claire qui en est remontée afin de vérifier qu’aucune bête n’y soit tombée et ait contaminé l’eau, elle revient dans la maison et s’affaire près du feu qu’elle entretient en y jetant de vieilles buches pleines de poussières qui libèrent une fumée âcre. Silencieuse, elle accroche une marmite cabossée à la crémaillère et la place au dessus du feu afin de faire chauffer l’eau.
Ce n’est qu’après de longues secondes qu’elle s’aperçoit qu’il pleut sur ses habits. Elle lève la tête, cherchant la source de la fuite puis passe sa main fraîche sur sa joue pour la regarder. Des larmes. Elle pleure en silence depuis de longues secondes et elle ne s’en aperçoit que maintenant. Le chagrin crève enfin la surface et elle éclate en petits sanglots silencieux, essuyant ses larmes du revers de sa manche, prise de petits hoquets qui la secouent légèrement.
Ils ont tué des gens. Elle a crevé les yeux de quelqu’un avec sa magie. Féanor est couvert de sang. Ce serait déjà bien assez horrible pour une personne habituée au monde extérieur mais ça l’est cent fois plus pour elle qui ne connait le monde que par ses lectures et ses rêves. Quelle cruelle désillusion…
Quand Féanor revient, elle est assise au sol, devant le feu, occupée à regarder les flammes et l’eau qui dégage une légère vapeur, les yeux rougis et le nez qui coule. Lorsqu’il lui tend la nourriture, elle s’empare de la poêle noircie qu’elle a trouvée en fouillant un peu les placards et la place sur les braises pour y cuire les morceaux de viande qu’il a trouvé. Une délicieuse odeur se répand partout dans la pièce.
-Merci…, dit-elle en regardant la graisse crépiter sur le métal, sans penser un instant à demander d'où elle provient.
Lorsqu’il s’assoit à côté d’elle et qu’il lui parle, elle baisse un peu la tête, regardant ses mains tout en l’écoutant. Il n’a pas perdu son optimisme, visiblement.
-Il y a des gens méchants partout, c’est vrai…mais si ça ne te dérange pas, je te laisserai gérer les contacts avec les mortels…Je…Je ne m’en sens pas la force, avoue-t-elle avant de le regarder. On a failli mourir aujourd’hui…Tout ça parce que je voulais savoir…en connaître davantage à leur propos et maintenant…regarde nous. Tu…Tu es couvert de sang, ajoute-t-elle en se levant.
Sur une des paillasses du fond de la pièce il y a ce qui devait être autrefois un drap de lin. Elle en déchire un large morceau puis retire la marmite du feu, qu’elle dépose devant eux. Elle y trempe ensuite le tissu puis regarde Féanor attentivement, peu consciente du fait que son visage est rougi par ses pleurs. La jeune Elfe renifle un peu puis passe délicatement le tissu sur le front de son compagnon pour enlever la saleté et toutes les éclaboussures de carmin qui s’y trouvent.
-Nous avons déjà prouvé une chose : c’est qu’il vaut mieux éviter de nous faire peur…, souffle-t-elle en poursuivant sur sa joue gauche, attentive. Et que tu es meilleur que je ne le suis. Je les aurais laissé pourrir comme les animaux qu’ils sont, sans remords…Pourquoi les as-tu enterrés ? Ils ne méritaient pas cet honneur.
Elle trempe à nouveau le drap humide dans la marmite, l’eau se charge d’impuretés sanglantes, et à nouveau des larmes menacent de rouler sur ses joues alors qu’elle continue sa tâche, précise et efficace, la peau de Féanor apparaissant désormais claire et belle face à aux flammes du feu. L’odeur de la viande fait gronder son estomac si fort qu’elle s’interrompt un instant et essuie ses yeux du revers de sa main.
-Je me sens faible et idiote. Il faut que je parvienne à dépasser ça, que je devienne plus forte, mais j’ai l’impression que je n’y arriverai jamais. C’est un peu comme si chaque pas que je fais n’est qu’une chance supplémentaire de produire une catastrophe. On a failli mourir, j’ai failli te perdre… |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mar 3 Sep 2024 - 7:52 | | | L'aplomb dont a fait preuve Ellÿra lorsqu'elle a approuvé le fait que ce n'est pas leur faute prend Fëanor au dépourvu, alors qu'il pensait plus qu'elle serait juste dévastée. Elle n'est peut-être pas aussi fragile que cela, ce qui le rassure aussi quelque part. Lui-même vidé par ce qu'il vient de se passer ne lui réponds pas trop au début, quand il retourne enterrer les corps après l'avoir installée dans la maison. Alors qu'il creuse pour les enterrer, il se repasse la scène en boucle dans sa tête. Il a tué des humains, il se redit ça sans cesse. Il a beau jouer les durs et faire le fort, il est ébranlé, ressassant la scène pendant sans doute un certain nombre de jours, voir plus. Il va bien entendu tout faire pour l'enfouir au plus profond de lui-même, mais ce sera une tâche sur son âme qui restera sans doute.
Une autre surprise lorsqu'il revient, et qu'il constate que sa partenaire a mis de l'eau à chauffer. De même, quand elle lui prend la viande, s'attelant à la cuir. Il a bien vu ses yeux rouges, et son nez qui coule, preuve qu'elle a pleuré, mais Ellÿra prend sur elle aussi, se rendant utile, ce qu'il ne lui demande même pas.
Il acquiesce lorsqu'elle lui dit qu'il sera en charge de parler aux futures rencontres, il n'a pas la force pour l'instant de la contredire, pas tout de suite. Il sera temps de le faire plus tard, quand les choses auront évolué, et que ce moment sera derrière eux. Elle ne peut pas se refermer comme une huître parce que la première rencontre qu'ils ont faite s'est révélée négative. Il va lui répondre quand elle se retrouve à dire que c'est de sa faute, mais il s'arrête en entendant qu'il est recouvert de sang. Il aurait dû s'en rendre compte plus tôt, et ne pas infliger cela à sa compagne. Cette dernière prend alors les choses en main, se munissant d'un morceau de tissu qu'elle déchire avant de le mouiller dans l'eau qu'elle vient de faire chauffer, et de s'atteler à débarrasser Fëanor du sang sur son visage.
Ce contact est un vrai réconfort pour lui, cette bienveillance inattendue, et oubliée, lui faisant un bien fou. Il se dit, l'espace d'un instant, qu'il préférerait le contact de sa douce main sur sa peau, mais il profite de cet instant, se raccrochant à ce moment de tendresse, du moins le prend-il comme cela. Il se laisse faire comme un enfant en l'écoutant, n'aimant par contre pas les mots qu'elle prononce.
Soudain, sans le vouloir, ni comprendre pourquoi, des larmes se mettent à couler le long de ses joues, sans qu'il puisse les retenir. Il pose sa joue sur la main d'Ellÿra qui le nettoie. Malgré les larmes, sa voix est ferme lorsqu'il parle, ne reniflant pas, ayant juste des larmes salées coulants.
"Je t'interdis de dire que tu es faible et idiote, et encore moins que je suis meilleur que toi. Si je les ai enterrés, c'est surtout par réflexe, je ne me suis pas posé la question, c'était instinctif. S'ils sont morts, et même si c'est de leur faute, ils le sont de ma main, alors j'ai considéré que c'était mon devoir de le faire.
Quant au fait que tu produises des catastrophes, c'est faux, je suis certain que c'est uniquement en raison d'un manque de confiance en toi, et rien d'autre. Je suis certain que tu t'amélioreras chaque jour passant.
Si tu es idiote, alors moi aussi. J'ai vraiment envie de rencontrer d'autres personnes, et j'espère que notre prochaine rencontre sera plus agréable. Nous serons par contre plus vigilant, c'est certain."
À la toute fin, il l'a bien entendu dire "J'ai failli te perdre", et cela lui donne des papillons dans le ventre. Il ne réfléchit plus à cet instant quand il pose la paume de sa main sur la joue gauche d'Ellÿra.
"Tu ne me perdras pas aussi facilement, je te protégerais tant que je le pourrais. Je serais là pour toi, pour t'aider à avancer, et cela pour le temps que tu le souhaiteras, toujours même si tu le veux."
Une déclaration rapide, mais qui est maintenant faite.
"Reposons-nous pour l'instant, et demain, nous nous remettrons en route. Nous trouverons des gens sympathiques avec qui parler, qu'en dis tu ?"
Il dit ça autant pour se persuader lui qu'Ellÿra. Toutefois, il sait que ces gens existent, et il espère bien les trouver, pour avoir des relations avec d'autres personnes bienveillantes, et prouver qu'il n'y a pas que ce qu'ils ont connu jusque-là en Sylfäen, qu'ils peuvent trouver des endroits pour se poser sans crainte. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Jeu 5 Sep 2024 - 4:13 | | | Il pleure en silence et cette douleur muette fait écho à celle qui a été la sienne pendant de si longues années, alors qu’elle se cachait pour dissimuler tout ce qu’elle ressentait. Le voir, lui, dans cet état qu’elle a si souvent connu lui serre le cœur d’une façon nouvelle. Il ne doit pas être triste, pas Fëanor. Cela lui semble tellement injuste…Lorsqu’il dépose sa tête dans sa main, elle laisse tomber le petit tissu humide au sol pour le laisser pleurer, sans l’interrompre pendant un petit moment avant de murmurer :
-Je m’améliore un peu. Regarde…, dit-elle en souriant timidement et en lui montrant la poêle dans laquelle grésille un large morceau de chair rouge, odorante. -ça cuit et ça sent bon, c’est la première fois que je cuisine un morceau comme ça. Et ça ne sent pas le brülé, ajoute-t-elle en essayant l’humour pour tenter de lui rendre un peu de joie. -Notre prochaine rencontre…N’y pensons pas pour l’instant, veux-tu ? Il sera temps d’y songer lorsqu’elle se produira…
Elle allait s’emparer à nouveau du petit linge tombé au sol mais une nouvelle fois son mouvement est interrompu par un geste totalement inattendu. Sans même y réfléchir, elle inspire longuement, le regardant dans les yeux alors qu’il lui dit qu’il sera toujours là pour elle et pour la protéger. Un nouveau débordement émotionnel risque de crever la surface rougie de ses yeux…La sincérité avec laquelle il lui parle l’émeut bien trop, sans qu’elle ne sache pourquoi. Et pourtant elle ne repousse pas la main, elle baisse juste la tête avant de se lever et de se diriger vers la poêle et le morceau de viande rouge qui semble désormais rôti à point.
-Toujours…Je n’aime pas ce mot…, dit-elle en extirpant sa petite lame et coupant la viande comme elle le peut, préférant rester concentrée sur un objectif raisonnable et beaucoup moins effrayant : manger. Toujours est une potentielle réalité pour nous, les Elfes. Fëanor, cet incident t’a probablement remué l’esprit. Je préfère penser que tu seras là, aussi longtemps que tu pourras me supporter…et que je ferai de mon mieux pour ne jamais te causer du tort..
C’est plus confortable. C’est plus simple. Et cela permet de ne pas songer à une interprétation de ce qu’il vient de lui dire.
Elle n’a trouvé dans la maison que de vieilles écuelles noircies qui ont vu passer bien trop de repas mal saucés et bien trop d’hivers…Alors elle découpe la viande en morceaux et dépose la poêle encore chaude sur la vieille table, demeurant un instant silencieuse devant ce repas plantureux, le premier qu’ils partagent ensemble sans être visités par tous les insectes de la création, sur des tabourets, sous un toit. Cela ressemble presque à un repas en famille, comme ceux qu’elle a pu découvrir dans ses lectures.
Dans la forêt, elle mangeait très souvent seule, son père préférant renoncer à sa compagnie et Madenne n’ayant pas l’autorisation de s’asseoir à leur table. Un sourire lui vient, alors qu’elle essuie ses yeux du revers de sa manche, bien décidée à ne pas laisser ses sentiments déborder.
-Regarde, un repas à table, à l’abri…Nous avons du feu, de l’eau…à manger, et même de quoi dormir là bas , dit-elle en se retournant pour le regarder, les yeux luisant de toutes ces émotions qui la traversent sans arrêt. Ce n’est pas une table de pierre polie, il n’y a pas de harpe, point de serviteurs, point de vin, ni même le souffle doré des brises porteuses des fragrances sylvestres, les chaises ne sont que des tabourets mal fixés, branlant et abîmés mais…je m’y sens bien, en sécurité. Parce que tu es là.
Un sourire timide l’éclaire un instant avant qu’elle ne lui montre le tabouret face à celui sur lequel elle prend place.
-Viens…Viens manger, tu as besoin de prendre des forces et il y a de quoi nourrir au moins quatre personnes avec cet énorme morceau que tu as rapporté.
Elle noue rapidement ses longs cheveux blancs en un chignon approximatif et plante son couteau dans la chair juteuse pour gouter. Un soupir de satisfaction, les yeux clos, salue cette première bouchée.
-C’est le meilleur repas qu’on ait fait depuis des jours…Je ne sais pas de quel animal cela provient mais c’est délicieux.
Elle essuie une nouvelle fois ses yeux rougis et se tourne vers la paillasse hors de laquelle elle a extrait ce petit morceau de tissus pour nettoyer les traces de sang du visage de son compagnon.
-Les humains n’utilisent donc pas de vrais lits pour dormir ? Ils dorment tous sur des choses…enfin sur ça ?, demande-t-elle alors que ses joues se teintent de rose sous l’effet de la chaleur et de cette viande tombée du ciel. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Mar 17 Sep 2024 - 7:34 | | | Si Ellÿra tente l'humour, elle y parvient, surtout quand elle parle de s'améliorer, faisant prendre compte à Fëanor qu'il a sa tête tout contre sa main, et qu'elle ne l'a pas gelé sur place. Il s'agit là d'un gros progrès en effet. Il sourit également malgré quelques larmes qui coulent encore, c'est plus fort que lui, et il n'arrive pas à les retenir. Rire et pleurer en même temps est un exercice en soit.
"Tu vois, tu dois avoir confiance en moi, à deux, nous nous améliorerons l'un l'autre."
Il renifle avant se sentir l'odeur qui se dégage de la poêle. Depuis le temps qu'ils n'ont pas mangé quelque chose d'aussi consistant, il en a la salive à la bouche. Et pourtant, déjà, elle le ramène à la réalité concernant leur immortalité, et le fait qu'elle n'apprécie pas le mot qu'il a employé. Il faut dire que lui est déjà conquis, ayant succombé tellement vite aux charmes de sa partenaire malgré son apparence dégoutante lors de leur rencontre dans les marais. Sa gentillesse, une fois les craintes passées, a fait mouche, lui qui n'a plus ressentie autant de bienveillance depuis tant d'années, presque autant qu'une vie humaine.Cela à été suffisant pour la conquérir, mais tant pis si ce n'est pas réciproque, il fera tout pour conserver ne serait-ce que son amitié, s'accrochant à elle autant qu'il le peut.
"Pense comme tu veux, et mon esprit n'est pas si retourné que cela, je te l'assure. Je relèverais tous tes défis"
Il sourit mais intérieurement, il boude, parce que lui veut plus. Il sait pourtant que ce n'est pas le moment, et qu'il doit laisser le temps faire son œuvre pour qu'Ellÿria progresse. Et qu'est-ce que le temps pour un elfe ? Alors il faut passer à autre chose
"Si c'est la première fois que tu cuisine, alors cela sent très bon, j'en salive d'avance."
Il la regarde découper la viande avec bienveillance, faisant abstraction de la vétusté des lieux, car pour lui c'est un moment qu'il gardera en souvenir sans l'ombre d'un doute.
Il l'écoute parler du faste qu'elle a connu dans sa famille, émerveillé par ce qu'il entend, et il retient la fin de sa tirade
"Je n'ai rien connu de tout ce que tu me dis, mais le simple fait de partager cela avec toi est plus que suffisant pour moi."
Ellÿra a débarqué dans sa vie comme une fleur à un moment critique, alors qu'il essayait de tourner la page, et elle l'a aidé à la basculer. Il mord à pleine dent dans la viande cuite, se régalant de ce repas bien plus copieux que leur habitude malgré sa frugalité
"C'est délicieux, tu es un vrai cordon bleu"
Il y a un brin de malice dans sa phrase, mais rien de méchant. Puis il regarde les paillasses qu'elle lui désigne. Il n'en sait rien, alors il est difficile de répondre à sa question. Que sait-il des humains si ce n'est ce qu'il en a vu de ceux qui sont venus dans sa ville, ou de ceux des contes, alors il élude la question
"Les gens d'ici devaient être pauvre. Dans les contes, il y a des humains avec de riches habitations, et même des châteaux, je doute que ceux-ci dorment sur ce genre de paillasses. Si nous continuons notre chemin, je suis certain que nous trouverons les réponses à toutes les questions que l'on se pose, main dans la main."
Il se lève, ayant terminé son repas, se dirigeant vers ce qui est sans doute le coin nuit.
"Dans tous les cas, comme tu le disais, nous avons un toit sur notre tête, et un feu dans une cheminée, et déjà ça, c'est merveilleux. Et aussi fine qu'elles semblent être, je pense que ça sera toujours mieux que le sol brut sur lequel nous dormons depuis quelque temps, ne le penses tu pas ?"
Il est presque triste qu'il y en ait plusieurs, lui qui aimerait bien partager sa couche avec sa compagne.
"Alors, comment allons nous nous répartir les paillasses, en as-tu une qui te semble meilleure qu'une autre ?" |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Lun 23 Sep 2024 - 9:36 | | | Ellyra mange en utilisant le bout de ses doigts fins. Le jus de la viande coule dans sa gorge, apaisant enfin une faim violente qui lui tordait l’estomac presqu’autant que la situation qui les a poussés à tuer des humains. Tout en mâchant consciencieusement la nourriture, elle écoute Fëanor qui décrit la vie humaine telle qu’il la connait. Pensive, elle observe les lieux éclairés à la lumière de cette seule cheminée. Oui…La pauvreté est clairement affichée en cet endroit, il n’y a rien de gracieux, rien de beau, aucun agrément pour l’œil, juste l’implacable nécessaire dépourvu de joie, rude, primaire, rustique. Les gens qui résidaient ici avaient-ils une vie heureuse ? Se réunissaient-ils devant ce feu afin de partager les joies et les chagrins de la journée ? Ces murs ont-ils connus des moments de bonheur ? Elle regarde à nouveau son écuelle remplie de viande, de la viande volée à deux cadavres. La jeune Elfe attrape un nouveau morceau de viande plein de jus et l’observe avant de l’engloutir en soupirant par le nez et en songeant qu’elle ne vaut certes pas mieux que ces humains.
-Un château…Il me semble avoir vu une esquisse de murs de pierre hérissés de piques et de toits pointus gardés d’archers prêts à tirer dans un des livres que j’ai lu. Cela n’avait pas l’air très accueillant…
Décidément, Ellÿra ne trouve que des défauts aux Humains, pour l’instant. Peut-être changera-t-elle d’avis un jour, grâce à Fëanor et à son éternel optimisme à ce sujet mais pour l’instant elle ne parvient pas à les envisager sous un jour positif. La vision des paillasses décaties n’arrange rien évidemment…même si son compagnon a tout à fait raison sur un point : au moins, ils ne dormiront pas sur le sol, ils seront au sec et au chaud, sans aucune vermine pour déranger leur sommeil cette nuit.
Repoussant son assiette, elle s’étire un peu et regarde les « lits » disposés dans le coin. Il a raison, ils sont minces. Cependant son sourire s’élargit un peu alors qu’elle murmure :
-Il y a en a plusieurs et elles ne sont guère épaisses…Que dirais-tu si nous les entassions pour n’en former plus qu’une très épaisse ? On dormirait ensemble, comme on le fait parfois dehors. Sauf qu’on serait à l’intérieur.
Elle se lève et observe les literies, pensive. Chaque paillasse est recouverte d’une toile rugueuse qui empêche la paille de s’échapper. Elle en soulève une, ce qui provoque un petit ouragan de poussière qui la fait tousser brièvement avant de la faire rire doucement.
-Il n’y a pas eu d’occupant ici depuis très longtemps, ce n’est rien de le dire
Quoiqu’il en soit, la première vague passée, la voilà occupée à poser une paillasse sur une autre, ce qui augmente considérablement son volume.
-Là ! Tu vois ? Regarde ! De quoi un peu mieux dormir ! et si on ajoute les deux qui sont là…, dit-elle en désignant deux autres lits poussiéreux, on sera dans un vrai lit bien épais ! Tu viens m’aider ?, dit-elle encore en riant.
Pas un instant elle ne songe à mal dans ses propos, son offre vient du cœur, celle de partager un lit confortable à deux au lieu de mal dormir séparés. |
| | | FëanorHabitant(e) connu(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Ven 4 Oct 2024 - 11:17 | | | Cela ne fait que quelques heures qu'ils ont occis les humains, et déjà Ellÿra semble rejeter tout ce qui a trait à cette race. Elle avait déjà des préjugés la première fois qu'ils en ont parlé, ce qui amène Fëanor à se questionner sur les sources d'informations dont elle dispose sur eux. Il faut dire que les humains sont majoritairement présents dans beaucoup d'endroits, alors s'ils ne désirent pas retourner dans la forêt de Sylfaën, il va bien falloir qu'ils s’accommodent de ces gens qu'ils ne connaissent au final, ni l'un, ni l'autre. L'elfe espère bien que les prochaines rencontres seront plus amicales et agréables, puisque dans le cas contraire, cela risque de contrarier leurs futures aventures.
"Dans mes souvenirs, ces châteaux sont plutôt majestueux."
Il se rappelle aussi qu'il existe différentes sortent de châteaux, de la forteresse au palais pour un roi, et ceux-ci sont très dissemblables. Il se peut qu'Ellÿra ne fasse pas référence aux même que l'elfe. La question restera en suspens, et ils auront sans nul doute la réponse s'ils voyagent dans les différentes capitales, d'autant que sa partenaire s'étire alors, attitrant instinctivement son attention. Le sourire qui s'installe sur les lèvres enivrantes de son amie lui fait penser qu'elle vient d'avoir une idée, et celle-ci ne tarde pas à être révélée. Quel choc il reçoit quand il comprend que son idée est de dormir ensemble, et que c'est cela qui a apporté ce sourire. Alors bon, ce n'est pas la première fois qu'ils le font, mais c'est dehors, et pour se tenir chaud, et pas tout le temps. La, dans un lit, sous un toit, c'est une première, et cela fait monter la libido de Fëanor en flèche. Heureusement, il a appris à se contenir à ses dépens, lorsque la malheureuse perd le contrôle de sa magie, et il se doute qu'elle n'a aucune intention perverse comme lui en a. Pour autant, il ne va pas manquer l'occasion, c'est certain.
"Je trouve ton idée merveilleuse ! Le confort sera meilleur, et depuis le temps que nous n'en avons pas eu, ce n'est pas du luxe."
Il lui rend bien entendu son sourire, très radieux pour le coup, et il se rappelle qu'en l'entendant parler d'avant, elle est soit très riche, soit noble. Les épreuves ont dû être terribles pour elle après avoir pris la décision de tout laisser pour s'enfuir. L'elfe se lève à la suite d'Ellÿra, la suivant jusqu'au lieu indiqué. La poussière qu'elle soulève ne manque pas de faire tousser son acolyte également, avant qu'il ne rit à l'unisson de son compagnon.
"Tu as raison, mais maintenant, cette demeure revoit la vie s'installer, ne serait-ce que pour une nuit, ou plus"
Rester un petit peu ne lui déplairait pas forcément, pas très longtemps, mais pourquoi pas. Il la regarde empiler quelques paillasses, son plan prenant forme, et les idées de Fëanor allant bon train.
"Je vois très bien oui, par contre, pour les deux derniers, ceux sur lesquels nous allons dormir, allons les secouer dehors avant de les disposer pour passer la nuit."
Fëanor joint le geste à la parole, emmenant la paillasse qu'il a dans les mains. Il sort et le frappe vigoureusement, tournant la tête et fermant les yeux pour éviter de recevoir trop de poussière. Une fois fait, il vient la tendre à Ellÿra qui la pose au-dessus des autres.
"Voilà qui est mieux non ?"
Quitte à avoir du confort, autant éviter la poussière si c'est possible.
La nuit est tombée maintenant, et le feu qui ronfle dans la cheminée est leur seule source de lumière, mais les elfes voient dans la nuit sans aucune difficulté, c'est donc plus romantique, si l'on retire le côté miteux, que pratique (sans oublier que ça réchauffe bien entendu).
"Je te laisse t'installer."
Il veut lui laisser le fond, contre le mur, ce qui l'obligera à l'enjamber si elle souhaite sortir ou faire quelque chose, ou pour le lendemain matin, ce qui doit normalement le réveiller. Il sera aussi en premier au cas où il se passerait quelque chose, prêt à la protéger coûte que coûte. Il a mille et une questions à lui poser, mais il a peur de casser la bonne humeur. Il se place devant son amie, la regardant intensément.
"Veux-tu dormir tout de suite, ou as tu envie de faire quelque chose avant ? La soirée est terminée, mais la nuit ne fait que commencer."
Ellÿra est parvenue à lui faire oublier ce qu'il a fait plus tôt, l'attention de Fëanor entièrement tournée vers elle. |
| | | Ellÿra KelfarenNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Dim 6 Oct 2024 - 16:46 | | | - C’est beaucoup mieux oui !, dit-elle simplement en passant sa main sur le tissu vieilli afin de faire disparaître les plis.
En se tenant juste à côté de ce lit de fortune, elle constate que l’épaisseur de paille cumulée parvient à hauteur de son genou, ce qui devrait largement convenir au poids de deux personnes. Un sourire tranquille s’affiche sur son visage alors qu’elle arrange la couche comme elle le faisait en la demeure de son père, avec une minutie et un soin conféré par l’habitude, des habitudes que des jours et des nuits passés à la belle étoile loin de tout confort n’ont pas pu effacer. Pendant de longues secondes, elle prend le temps de vérifier que tout soit impeccable avant de se redresser et de frotter ses mains afin de les débarrasser de la poussière.
- Je reviens…, dit-elle le plus tranquillement du monde en s’éloignant et en emportant le seau de bois qui lui a permis de puiser de l’eau. Elle sort de la maison, saisie par la fraîcheur de la nuit, et se hâte de puiser de l’eau, suffisamment pour procéder à une toilette rapide. L’occasion est trop belle, elle ne va pas se priver de quelques soins pour une fois qu’ils sont dans un logis, aussi pauvre soit-il.
Il lui a dit de s’installer, c’est ce qu’elle fait. Elle revient dans la maison et dépose l’eau juste devant le feu avant de fermer la porte et d’en bloquer le mécanisme par l’habile disposition d’une chaise sous la poignée. De cette façon, aucune bête ni aucune créature ne pourra investir les lieux et son esprit est bien plus apaisé.
Assise devant le feu qui danse, elle ôte une botte puis l’autre avant de les poser, soigneuse, juste à côté de la cheminée. Un froncement de sourcil salue la présence d’une petite plaie à l’orteil, rien de grave. Cela ne l’empêche pas pour autant de faire jouer ses orteils, avec un sourire, juste devant le feu avant de dégrafer son haut, faisant tomber son corsage juste en ses mains. A nouveau elle observe le tissu et exécute une grimace rapide, alors que son corps se devine sous la fine chemise, illuminé par les flammes de la cheminée.
-Les habits que j’ai emmenés sont en mauvais état. Je donnerais cher pour en avoir de nouveaux, solides. Ce ne sont pas des vêtements destinés à être malmenés…Si j’avais su…, dit-elle en déposant le vêtement au sol, dans un soupir.
Elle enlève enfin son pantalon qui proteste en un crissement caractéristique de cuir souple. En chemise, assise sur le sol dos à Fëanor, elle trempe un morceau de tissu dans l’eau froide et entreprend de se laver le plus tranquillement du monde. Ils ont tout partagé depuis des jours et il l’a déjà vue presqu’entièrement nue. De plus, il a gardé une sage distance, ce qui la conforte dans son attitude confiante.
Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’elle se lève, en chemise courte, avant d’entièrement dénouer ses cheveux, longues flèches de neige qui roulent jusqu’à ses reins, alors qu’elle défait une à une les tresses et qu’elle passe une main légère pour libérer la tension qui pèse sur sa tête. Un soupir de bien-être lui échappe avant qu’elle ne se dirige, apaisée, vers cette couche de fortune…sur laquelle elle se jette, en riant comme une enfant. Elle disparait même un instant sous la masse de ses longs cheveux avant de ressurgir, l’œil pétillant de malice fixé sur son compagnon de voyage.
-Tu devrais te laver toi aussi. J’ai laissé la moitié de l’eau pour toi, dit-elle en le regardant, amusée. -Tu as plein de poussière sur le nez, ajoute-t-elle en cachant son sourire derrière sa main pâle. Quand tu auras fini, je ne sais pas…heu…on peut parler un peu si tu le souhaites, je ne suis pas particulièrement fatiguée.
Allongée sur le ventre, elle croise ses bras sur la paillasse et y pose son menton, tout en continuant de le regarder.
-Crois-tu que tu pourrons obtenir un bon prix de ces peaux que tu as rapportées ?, demande-t-elle de sa voix douce. Toi et moi avons besoin de deux ou trois choses neuves, des habits…Qu’en penses-tu ? |
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| Sujet: Re: Débarbouillage, décisions et survie [PW Ellÿra] Jeu 10 Oct 2024 - 8:09 | | | Ellÿra est méticuleuse, effaçant les plis et arrangeant ce petit nid douillet, même s'il est miteux. Fëanor garde ses yeux sur elle, la scrutant dans ses moindres mouvements, les imprégnant dans sa mémoire. Il a l'impression que c'est la première fois qu'il va dormir avec elle, et quelque part, c'est vrai, puisqu'il y aura une proximité liée à un confort, bien que rustique, d'être ensemble dans un même lit, ce qui n'est encore jamais arrivé. En plus, la proposition vient d'Ellÿra elle-même, et non de lui. Cette journée va-t-elle être la pire et la meilleure de toute son existence ? Il n'en sait rien, mais la vue est des plus agréables.
Malheureusement, la jeune elfe brise ce moment en partant, un sceau en main, mais peut-être que c'est une bonne chose puisque si elle s'était rendu compte de ce regard plus qu'insistant (si elle ne l'a pas vu), cela aurait pu être gênant, lui faisant peur sur les intentions de son compagnon. Mais alors qu'il se fait une raison, ce charme rompu n'est finalement qu'un prélude pour ce qui arrive ensuite, étonnant, inimaginable depuis le lac pour Fëanor. Il la voit s'installer devant la cheminée, retirer une botte, puis une autre, mais surtout dégrafer son haut, qu'elle retire, laissant l'imagination débordante de l'elfe faire son chemin pendant que le feu laisse apparaître des formes sous la chemise d'Ellÿra. Elle lui tourne le dos, et c'est regrettable, le laissant se demander si elle va retirer aussi sa chemise quand elle prend la parole, le ramenant à la réalité, un peu. Ses propres vêtements ne sont pas non plus de première fraîcheur, déjà avant qu'il ne s'enfuit, mais vu ce qu'ils ont subi, ils sont à bout.
"Nous devrons en effet en acheter d'autres dès que ce sera possible, nous ne pouvons pas rester ainsi, à ressembler à des vagabonds."
Il parle, et heureusement qu'il se trouve derrière elle, car il n'y a aucune chance qu'elle ne rate son regard immobilisé sur son corps, la bouche restée entrouverte une fois sa phrase terminée.
Elle ne s'arrête pas là, retirant maintenant son pantalon avant d'entreprendre de faire sa toilette. Certes, au lac, il l'a vu nue, mais ce qu'il s'est passé ensuite l'a vite remis à sa place, et il ne pensait pas pouvoir contempler de nouveau aussi bien ce corps qui lui fait tant d'effets. Preuve en est la bosse qui se forme dans son pantalon sans qu'il n'y puisse rien. Elle se lève, laissant voir ses longues et magnifiques jambes, la chemise courte s'arrêtant juste où il faut pour le faire fantasmer sans rien dévoiler, ce qu'il trouve toutefois dommage. Il est dans l'incapacité de faire le moindre mouvement, figé dans ce moment, son cerveau s'étant bloqué sur la seule idée de ne pas quitter ce corps des yeux.
Après avoir dénouée ses cheveux dans un mouvement naturel qui ressemble pourtant à une torture pour Fëanor qui se retient de se jeter sur elle pour l'enlacer, Ellÿra se retourne pour se diriger vers les paillasses. Le malheureux fait alors des efforts un peu ridicules, mettant ses mains devant lui pour tenter de cacher son excitation. Il craint de lui faire peur, et qu'elle revienne sur sa proposition de dormir ensemble si elle le voit dans cet état.
De nouveau, elle le ramène à la réalité. Il sourit bêtement à sa remarque sur la poussière qu'il a sur le nez.
"Ah oui, je te remercie, je vais faire un brin de toilette également. Cela va me faire du bien."
Alors, c'est à son tour de se diriger vers le feu, et de commencer à se déshabiller. Comme elle, il retire ses bottes, puis sa chemise, les mâles ayant moins de choses à cacher. Torse-nu, et surtout voulant faire bonne figure, surtout que sa virilité est cachée, tournant le dos à Ellÿra, il retire son pantalon, maintenant nu, et il entreprend de se laver comme il se doit, sans oublier aucun endroit malgré la fraîcheur de l'eau.
Une fois terminé, il remet son pantalon, pour ne pas l'effrayer, mais c'est tout, et il en est à réfléchir au moyen de retourner aux paillasses sans monter le problème qu'il a, le froid n'étant pas parvenu à le calmer de ce point de vue. Il fait donc des efforts étonnants, tenant ses fesses plus en arrière, et ses mains restant devant, pour arriver. Il se couche alors rapidement, sur le ventre pour l'aider à rester digne, et aussi pour être dans la même position que sa partenaire. Il tourne sa tête vers elle, plonge son regard azuré dans les émeraudes de celle-ci.
"Je ne suis pas fatigué non plus."
Il sourit à Ellÿra.
"Je n'ai malheureusement aucune idée des prix du marché, encore moins dans un lieu si éloigné de chez nous. Il faudra se renseigner d'une manière ou d'une autre afin de ne pas nous faire escroquer, nous en avons cruellement besoin vu tout ce qu'il nous manque. Et pour commencer, des habits comme tu le dis, mais il nous faudra également trouver un revenu régulier si nous voulons pouvoir nous payer à manger et nous loger décemment."
Une idée germe ensuite en lui en parlant des peaux.
"A moins que nous ne nous reconversions en trappeur. J'ai entendu parler de cette profession. Cela nous permettra de rester à deux, et loin de la civilisation, mais encore faut-il que nous soyons doués pour en attraper suffisamment"
Ils ne sont pas non plus idiots, ils peuvent apprendre. Mais est-ce que rester qu'à deux est une bonne chose ? Surtout pour la jeune elfe, car Fëanor se voit très bien ne rester qu'avec elle pour toujours. Il n'est pourtant pas égoïste, et le bien-être de sa partenaire est important pour lui. Alors il se dit qu'il est temps de changer de conversation, et d'égayer ce début de nuit.
"Dans le meilleur des mondes, comment imagine tu ton futur ? Je suis bien curieux de savoir les projets que tu as en tête. Raconte-moi tes rêves les plus fous !"
Bien entendu, il aimerait entendre qu'il en fait partie, mais cela permet aussi de faire un petit test, sans s'offusquer non plus de ce qu'elle va dire s'il en est exclu. |
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