Il semble que malgré le laborieux départ des deux elfes de chez eux, les choses vont en s'améliorant. Ils ont rencontré une thérianthrope des plus amicale, accompagnée d'enfants, et l'échange s'est bien passé. Ils se reverront, mais en attendant le voyage continue. Fëanor est toujours heureux d'avoir Ellÿra à ses côtés, véritable rayon de soleil pour lui qui ne veut plus la quitter. Les deux elfes ont vu la guilde des dragonniers, même s'ils ne sont pas entrés, ce sera peut-être pour une autre fois s'ils trouvent une raison afin que la porte leur soit ouverte. En attendant, ils continuent d'arpenter les routes, à la recherche de quelque chose dont ils ne sont peut-être même pas au courant. Dans tous les cas, lui s'attèle à la tâche pour réaliser tous les souhaits possibles de sa partenaire, avide de la combler comme il le peut. Elle lui a même un peu fait oublier la vengeance qu'il souhaite assouvir sur ses congénères, bien que sa rancune soit bien entendu toujours vivace.

Ils ont croisé quelques masures, et rencontrer des gens, toujours rapidement, préférant éviter le contact pour l'instant, le souvenir des braconniers toujours bien présent en eux. Et comme elle l'a prévenu, c'est Fëanor qui se charge de converser, Ellÿra restant en retrait. Ils ont vendu les peaux qu'il a récupérées du campement, et leurs poches ne sont plus vides, ce qui est une bonne chose.

Le duo passe la majeure partie de son temps ensemble, à camper au milieu de nulle part, en retrait, ce qui ne déplaît pas au jeune elfe qui y trouve son compte, la gardant pour lui. Toutefois, malgré leur défiance, dormir dans un lit n'est pas du luxe non plus. Aussi, après quelques délibérations, ils ont décidé de se rendre dans un logis de chasseurs. C'est souvent bondé d'après ce qu'on leur a dit, l'endroit étant reconnu, et même si ce n'est pas un palace, les gens leur en ayant parlés ont dit que c'était correct.

Les voilà maintenant arrivé devant le bâtiment, qui est des plus bruyants en entendant les rires et éclats de voix de l'extérieur. De la musique également alors qu'à l'origine, ce n'est pas une taverne. Peut-être est-ce un chasseur sachant jouer d'un instrument quelconque qui amuse les personnes présentes. Après un regard échangé, et quelques appréhensions partagées par leur seule connivence, ils décident d'entrer.

Étonnement, il y a une personne en charge des lieux, ils s'approchent donc, restant très proche, pratiquement collés l'un à l'autre, fendant la foule comme ils le peuvent afin de commander à manger et à boire, comme dans une vraie taverne au final, contrairement à ce qu'ils avaient imaginé. Puis ils cherchent un endroit ou s'asseoir en attendant d'être servi, mais le logis est bondé ce soir. Ils finissent par trouver deux places, mais à une table où il y a déjà une personne. N'ayant pas trop le choix, ils s'avancent avant que Fëanor n'ouvre la bouche.

"Excusez-moi, est-ce que ces places sont prises ? Il n'y en a plus nulle part, donc si elles sont libres, nous aimerions savoir si cela vous dérange que nous nous installions avec vous pour prendre notre repas ?"

La personne attablée est une humaine, blonde avec un visage d'ange. Il n'y devrait donc pas y avoir de soucis, du moins Fëanor l'espère.

Pendant que Fëanor attend la réponse de l'humaine sur la permission de s'attabler avec elle, Ellÿra vient lui chuchoter quelque chose à l'oreille. Il l'entend bien, mais ne comprend pas pourquoi elle lui dit cela, alors il tourne vers elle un regard interrogateur. Il constate immédiatement l'angoisse qui se dégage de sa personne, une aura comme il ne l'avait encore jamais vu avoir malgré les déboires qu'ils ont traversés, et ce n'est pas peu dire. Il acquiesce donc d'un simple signe de tête, ce qui est suffisant pour faire faire réaliser qu'il a compris. De toute façon, même si cela ne fait pas si longtemps que cela qu'ils traînent ensemble, ils commencent à se comprendre sans forcément avoir besoin de mots. Enfin, c'est juste un début, ils n'en sont pas encore à converser silencieusement non plus.

Ellÿra s'assoit sans même attendre la réponse de leur interlocutrice, ce qui ne lui ressemble pas, et montre l'anxiété qui est la sienne. l'elfe aux cheveux bruns tourne la tête, cherchant la raison qui engendre cet état d'esprit chez sa partenaire, malheureusement, il ne comprend pas.

C'est aussi ce moment que choisit l'humaine pour se rappeler à leur bon souvenir qu'elle est là. Se redressant, elle répond avec véhémence à Ellÿra, apparemment offusquée de son comportement. Fëanor s'apprête à répondre, mais la jeune femme se tourne avec vers lui et avec un ton des plus affable, accompagné d'un sourire avenant, l'invite a s'asseoir.

Sans savoir ce qu'il doit faire, vis à vis de ce qu'Ellÿra lui a dit, il préfère donc prendre place sur la chaise, disparaissant dans la foule attablée, et n'étant plus une personne focalisant l'attention. Il sourit en retour à l'humaine, posant son regard bleu dans celui de celle qui est devenue leur hôte. Bien qu'ayant dit oui à Ellÿra, il n'arrive pas à s'empêcher de prendre la parole, ayant eu l'habitude de le faire depuis leur première rencontre désastreuse avec des humains, la routine ne l'aidant pas sur le coup.

"Je vous remercie, madame, et je vous prie d'excuser mon amie. Les derniers jours ont été assez difficiles pour nous, avec quelques rencontres hasardeuses, et nous en avons perdu nos bonnes manières."

Fëanor essaie d'être le plus amical possible afin d'apaiser les tensions qui viennent d'apparaître. Le lieu n'est pas forcément en leur faveur, la majeure partie de la clientèle étant humaine, et donc pas forcément en faveur des elfes. Maintenant assis tout à côté d'Ellÿra, il lui prend la main, et la serre fort afin de lui transmettre tout le réconfort qu'il peut par ce simple geste.