[HRP] Ici je vais abandonné le point de vue du personnage pour expliquer son background. Mais même s'il est décrit à la 3eme personne, la narration elle, restera à la première personne car Ce n'est plus lui le narrateur mais... c'est "elle" pour ce coup-ci[/HRP]
Arkos est un homme chanceux... Trop chanceux pour que cela soit normal. Sa chance ne se manifeste pas aux jeux, ou en amour, ni même dans les quelques aventures que sa vie humaine lui a permis de vivre. Elle ne se situe même pas dans sa vie de famille, ou il n'a pas vraiment été malheureux. Ni même sur les pièges ou les combats... Non sa chance est présente uniquement dans ses rencontres, non pas que la providence se contente de lui faire rencontrer les bonnes personnes au bon moment... Elle brille surtout par la rareté de la nature de ces rencontres elles-mêmes.
Et lorsque je parle de chance, je ne parle pas de la petite chance qui nous fais dire "oh mais quel veinard celui-là !". Grand dieu non, je parle de la chance insolente, celle qui nous fait lui en vouloir, celle qui nous fais l'envier au point de se mettre en colère, celle qui nous fait parfois le détester ou simplement refuser de le croire. En clair celle qui n'avait aucune possibilité de se produire, comme voir un Stryge noir et sa compagne Stryge blanche amoureusement mains dans la main en train de visiter les deux tours, et quand bien même elle devait arriver, elle n'arriverait qu'une fois dans la vie d'un individu et encore, faut-il que sa vie soit affreusement longue.... Histoire d'en rajouter encore un peu, il faut que la providence lui permette de cumuler la chance de rencontres exceptionnelles plusieurs fois en une courte vie humaine ! Vous comprendrez peu-être plus simplement avec ces quelques exemples. À la fin de sa quatrième année de vie, Arkos vivait avec ses parents, tout deux marchands humains faisant la route commerciale partant d'un petit village des plaines d'Aran et allant vers le cairn nain le plus proche, à Baldorheim. Cette route obligeait plusieurs haltes dont une en forêt... La forêt de Sapin et plus précisément
ma partie de la forêt de Sapin.
Quelles étaient les chances de survie qu'un enfant humain d’à peine quatre ans pouvais bien avoir, après avoir su tromper la vigilance de ses parents pour visiter les bois voisins en plein crépuscule ? Quelles étaient ses chances de survie au milieu d'une forêt infestée d'animaux sauvages, de loups, de sangliers et d'autres êtres pour qui il n'était qu'une proie facile et délectable ? Très peu sans doute, et se fut naturellement que cet enfant bruyant tomba nez à nez avec un être qui aurais put, et même dut le tuer : un Ent. Les hommes-arbres, véritables gardiens des forêts dont la nature leur fit que peu aimer les humains et autres espèces pensantes vivant dans ces fameuses villes. Ils avaient tendance à tuer les gêneurs et ceux qui détruisaient leur forêt pour y mettre leurs villages. La providence en voulut autrement, cet ent était celui qu'on avais baptisé le "vieux-chêne" qui brillait par sa sagesse, son pacifisme et par son attrait à raconter les mystiques histoires de la forets à qui veux bien l'entendre, le tout en vers témoignant d'un esprit affuté, même si nous sommes loins de l'excellence de Mimir à ce sujet. Et qui plus qu'un enfant de quatre ans aimes ce genre d'histoires, selon vous ? À peine quatre ans et il pouvait déjà se vanter d'avoir conversé et entendu une partie des histoires de la forêt comptée par un arbre. Peu d'enfants ont eu la chance de s'endormir de cette manière.
Ce fut également la première de nos quatre rencontres à tous les deux, bien qu'il ne se souvienne pas de celle-ci. Il était impensable de laisser ce fils de marchand dormir ici au cœur même du cercle des Ents, recroquevillé sur une branche du vieux-chêne tandis que le tortueux Ébène lui reprochait mentalement son non-acte de violence envers l'enfant alors que Tilleul semblait attendrit par cet acte de paternité qu'il avait encore du mal à cerner. Ce fut donc pendant qu'il dormait encore que je l'ai rendu à ses parents, qui ne furent pas vraiment choqué par mon origine mais plus par l'attitude bienveillante dont j'avais fait preuve selon eux, il semblerait qu'il n'en soit pas a sa première rencontre rare, et il à a peine quatre ans! Comme si je souhaitais devenir une protectrice des humains ! Ces mêmes humains qui détruisent ma forêt peu à peu pour y mettre leurs satanés villages ! Maudits expansionnistes.
Les années passèrent et je pus le voir changer, grandir, évoluer. Années par années et toujours à la même saison, lorsque le printemps revenait et qu'avec lui, la caravane marchande refaisais sa halte à la lisière de ma forêt. Sa manière, de changer n'étais pas pour me déplaire. Bien que la compagnie des humains lui était par moment fort plaisante, il avait un certain... Attrait pour la forêt. Il apprit instinctivement à respecter celle-ci, et pas seulement la faune, comme le fond la plupart des elfes, Créatures glabres et ridiculement graciles pensant que la flore leur ai un dut ou un outil, mais ayant peur des représailles des animaux. Lui, respectais tout être vivants, faune ou flore, mais ne les craignais pas.
Ce fut à l'aube de sa treizième année qu'il me rencontra pour la seconde fois. La compagnie humaine lui était agréable, mais à cet âge de fierté infondée, la compagnie plus bourrue des nains lui était quelque peu insupportable, chose qui changera par la suite avec la compagnie d'un certain Oghren. Il obtint donc la permission d'attendre le retour de la caravane avant la frontière du cairn nain. Installant son campement provisoire à la lisière de ma forêt, légèrement plus en profondeur qu'à l'accoutumé pour ne pas être sur la route commerciale. Je pus à loisir observer la manière dont il procéda et fut quelque peu surprise de ses attentions vis-à-vis de mon propre environnement. Le nombre d'humains à poser leur tente sur une pierre pour ne pas étouffer la végétation à même le sol sont pour le moins rare, et ceux la dissimulant pour ne pas effrayer la faune locale encore plus. À ma grande surprise, son sens de l'observation était lui aussi en éveil et je fus, bien malgré moi, cordialement invitée à m'approcher. Pensant l'observer dans la plus grande discrétion, il semblerait qu'il m'ait repéré bien assez tôt grâce à des détails qui habituellement leur échappe. Un reflet dans l'eau, une ombre en plus sur une pierre, un léger souffle ou murmure contre le vent. Cet enfant fera un Rôdeur remarquable, ou peut-être un chaman s'il choisit la voie des plantes.
Moi qui suis habituée à voir les autres espèces me craindre ou me fuir, tant mon espèce est rare, je fus agréablement surprise de voir qu'il n'avait nulle crainte envers moi, au contraire ce que je suis semblais aiguiser sa curiosité et c'est une véritable armada de questions que je dus affronter. Il était curieux de tout, voulant toujours savoir pourquoi, même si de "pourquoi" il n'y avait pas. Il espérait connaître les peuples, les coutumes et les habitudes de tout type de lieux, les être rares, les nymphes, les satyres, les dryades, les fées, les ents et toutes les autres chimères. L'étiquette ? Parler à un gardien de la forêt à qui on doit le respect ? Absolument aucun intérêt pour lui. En revanche un arbre qui parle et qui à tellement dépassé de millénaire qu'on se demande s'il n'est pas du deuxième âge... Ça, ca l’intéresse au plus haut point par contre. Il était plus intéressé sur comment, le Vieux-Chêne ou moi-même, faisions pour exister que sur ce que nous représentions d'un point de vue symbolique. Typiquement, le genre de type à ne pas hésiter à demander "Pourquoi, vous avez des oreilles pointues ? " Directement au Roi Cernunnos avant même de lui dire bonjour.
Étrangement, il aimait se confier et me raconta une histoire qui lui serait arrivé par le passé. Conté par ses géniteurs et dont il n'y croyait pas lui-même tellement cela lui paraissais impossible. Cette histoire racontait la fois où il aurait déjà croisé une personne de mon espèce. Cela s'était produit alors qu'il fut fort jeune lors d'un soir de printemps ou il s'égara dans la forêt et parla à un arbre savant, bien plus tard dans la nuit, il fut reconduit auprès des siens par une bienveillante créature me ressemblant... Du moins selon ses dires. Le dernier jour avant que la caravane marchande ne repasse fut marqué par une curieuse rencontre, bien que rarissime, comme si la chance avait décidé de satisfaire son souhait de connaître les êtres rares... Le dernier jour avant que la caravane marchande ne repasse fut marqué par une curieuse rencontre, bien que rarissime, comme si la chance avait décidé de satisfaire son souhait de connaître les êtres rares... Aënor, un jeune Satyre s’était aventuré là ou les satyres ne vont jamais et accepta de converser avec lui, lui expliquant ce que sont les satyres, quels sont leurs rôles, leurs coutumes, leurs avantages. Il lui apprit les rudiments de la flûte de pan. Ils discutèrent aussi longuement au sujet des nymphes, de leur culture, de leurs manières. Sujet qui semblait passionner le jeune satyre et semblait grandement intéressé ce qui sera sans doute plus tard un bon rôdeur. Le lendemain, il replia bagage et regagna la caravane et, simple cadeau ou objet oublié, il découvrit bien plus tard parmi ses affaires, la flûte de pan du jeune satyre. Ce fut la, la deuxième fois qu'il me voyait et sa quatrième rencontre improbable.
Notre troisième rencontre arrivât cinq années après, lors de sa dix huitième année et elle ne fut pas due au hasard. Elle fut, je pense, une erreur de ma part. Il s'attardait dans la forêt, semblant me chercher et espérant me trouver. Même si malgré l'âge, il avait gardé ses manières et intentions. Tolérer un enfant trop curieux sur mon territoire étais une chose, accepter la présence d'un adulte inconscient du danger en est une autre. Il avait beau être respectueux de nos principes ou espérer juste en apprendre un peu plus, sa place n'est pas ici, mais parmi les hommes, dans les villages. Cette intervention ne me plaisait certes pas, mais sur le coup me paraissait nécessaire. Je suis donc apparue devant lui pour le ... Chasser. Lorsqu'il me vit apparaître, je pus apercevoir son visage souriant, comme à son habitude, il était, d'une certaine manière, resté un enfant sur ce plan-là. Innocent, curieux et inconscient de ce que sa curiosité peut lui faire dire. Ce fut d'autant plus dur de voir ce visage d'enfant souriant pour moi qui devais désormais le chasser comme un humain adulte et comme un étranger. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne l'ai pas attaqué, j'ai préféré parler avec lui. Le terroriser pour l'empêcher de revenir serait certes un moyen radicalement efficace, mais il ne me satisferait pas, pas avec cet humain-là.
Arkos ne comprit pas de suite pourquoi et essaya de persévérer, mais une phrase malheureuse de ma part lui fit faire demi-tour et lui fit me faire une promesse. Ma phrase malheureuse fut simple : je lui fit comprendre que la forêt ne peut pas s'encombrer d'un humain incapable de se défendre, un poids qui ne servira rapidement que de nourritures à la faune locale et que je ne voulais pas m'encombrer et encore moins défendre un parasite. Car c'est ce qu'il était, utilisant mes ressources et abusant de ma protection pour la troisième fois maintenant. Sa promesse était pleine de bonnes intentions, et innocente, comme un enfant le ferait, inconscient de la lourdeur de ses paroles. Il me promit de quitter la forêt et de revenir une fois qu'il sera capable de se défendre, de me défendre et de se débrouiller par lui-même. Lui un simple fils de marchand, me protéger à moi, une Dryade Séculaire gardienne d'une forêt abritant des Ents millénaires... Il avait sous-entendu dans sa promesse qu'il apprendrait à manier les armes, et je sais de quelle manière les humains apprennent. Moi qui espérais en faire un Rôdeur ou un chaman aguerrit, il venait, pour me "satisfaire", de choisir la voie du guerrier, celle du soldat plus précisément. Et, chose qu'il ne savait pas, à Ishtar dans le sud de Duralàs, les soldats restant avaient beau être aguerris rapidement, ce qu'ils combattaient, ces engeances contre nature sorties de l'antre de la Liche, ces morts pouvant encore bouger... Ils étaient trop redoutables pour lui et trop effrayant pour moi qui suis mère Nature, leur morale était aussi trop horrible pour l'enfant émerveillé par la magie de la forêt, celle de la vie, qui restait encore en lui. C'est ainsi que notre troisième rencontre s'achevât, moi essayant de faire ce qu'il faut pour le protéger et le maintenir loin des dangers que mon monde représente. Et lui, me promettant de devenir digne de moi, quitte à affronter tellement pire que ce que ma forêt pouvait lui réserver...
Notre quatrième et en quelque sorte dernière rencontre fut celle du changement. Elle me fit comprendre sa détermination et mon erreur. Arkos revint presque cinq ans après à la lisière de la forêt, mais fut méconnaissable. Encore aujourd'hui, il se refuse de me dire ce qu'il lui est arrivé pendant ces cinq années, mais sa terreur face à la nécromancie et ces cicatrices en disent long, même si quelque chose en disait encore nettement plus. Certes, il était toujours jovial, toujours souriant, mais il avait perdu son âme d'enfant, son innocence. Ces yeux sont ceux de celui qui a connu les champs de batailles même si les guerres ne sont pas d'actualité et il a visiblement vu la mort de beaucoup trop près désormais. Le jour où il entra à la lisière de la forêt, même le vieux-chêne ne le reconnus point et hésita à l'attaquer. j'avais laissé partir un enfant jovial jouant avec une flûte de pan et c'est un combattant en armure légère qui se tenait là. Son épée marquée de la garde d'Ishtar et refrappée, reforgée même par le symbole d'un forgeron nain du Stolenmark. Son armure de métal, façonnée de manière à être plus légère que protectrice désormais, portée avec discrétion sous un grand manteau et portée elle aussi les deux sceaux. Le pire fut son regard, le regard d'un homme ayant vu la mort de près et plus d'un champ de bataille. Pour être aguerrit et capable de se défendre, il avait réussi, mais à quel prix... Vu les raisons pour lesquelles il était ici, je pense que ce prix était suffisamment élevé pour qu'il renonce à son but. Il était devenu un simple soldat pour le Stolenmark, avec d'autres soldats, escortant une série de caravanes marchande sur les routes commerciales, les protégeant des attaques des pillards comme le feraient tout bon soldats dont la mission avait été une escorte lambda. Une partie de moi était contente qu'il trouve sa voie parmi les siens, même si son potentiel en tant que Rôdeur avait été gâché, étouffé par cette formation militaire. Une autre partie de moi était triste de voir qu'il m'avait oublié, mais c'était mieux ainsi.
La providence lui fit faire une rencontre rare encore une fois, mais tout sauf bienheureuse. Sur cette route, d'habitude si sure, se trouvait un autre convoi, des pillards, à l'occasion également marchands d'esclaves revenant discrètement des terres montagneuses avec leurs marchandises et faisant route vers leurs navires où ils vogueraient jusqu'aux terres de pirates ou ils pourront revendre leurs biens et leurs esclaves. Lorsqu'ils virent la caravane, ils voulurent saisir l'occasion pour agrandir leur butin en or, breloque et .. Esclaves et ils décidèrent d'attaquer à la nuit tombée. Se servant de la forêt, de
ma forêt, comme couverture pour leurs méfaits. Ajoutez l'insulte de mettre les pieds chez moi à votre comportement exécrables, Chers Pirates et je vous montrerez ce que Dame Nature peut faire.
Leur attaque fut brève et efficace, témoignant de leur habitude à l'embuscade aussi bien sur terre que dans les mers. Leur technique expérimentée et bien rodée avait déjà fait ses preuves par le passé et ils eurent vite raison de la défense des caravanes marchandes. Peu de morts, beaucoup de blessés et beaucoup de futur nouveaux esclaves à marquer au fer. Les plus robustes, les soldats, auraient sans doute une bonne valeur une fois retournée au bateau. Leur habitude était de marquer la paume des mains des combattants au fer rouge, les empêchant ainsi, du moins pendant un temps, de manier l'épée, assurant ainsi leur propre sécurité. Les soldats les plus insoumis eurent droit au fouet jusqu'à en perdre connaissance. Les esclavagistes rechignaient un peu à utiliser le fouet sur eux, car cela diminuait leur valeur marchande tellement, leur dos s'en retrouvais marqué à jamais. Cependant, cette fois-ci, le jeu en valait la chandelle. Les esclavagistes pensaient qu'il y avait des nymphes dans cette forêt. Et ces êtres, valaient une véritable fortune auprès de certains notables quelque peu pervers et ils pensaient que les originaires soldats de cette région en avaient déjà vu et parleraient. Hors ce ne fut pas le cas, mais un retournement de situation se fit sentir. Un des marchands terrorisé par la menace de la torture confia qu'un des gardes lui avait parlé d'un être d'une race encore plus rare, et donc d'une valeurs marchande encore plus chère et que cet être vivait dans cette forêt, ici même. Le garde fut amené immédiatement et fouetté pour qu'il parle, pour qu'il dise ou, quand et comment me trouver, cependant il se tut, quitte à supporter la torture du fouet à en perdre connaissance, quitte à en être marqué à vie, Arkos ne parla pas.
Cependant, ces monstres aux traits humanoïdes avaient négligé un détail. Leur matériel, leur violence, leur bruit et le sang coulé causèrent énormément de dégâts à la flore et à la faune et... Ils m'avaient gravement mise en colère. Le Vieux-Chêne aussi était furieux et ébène fulminait de joie à l'idée de broyer ces êtres de chairs dans son bois tout comme grand nombre des habitants notable de ce lieu, mais personne n'étais dupe et tout le monde savait que ma soif de vengeance n'était pas pour protéger la forêt, ni même pour me protéger moi. Cela me coûta très cher, en influence, en pouvoir, en droit et en force morale tellement le prix à payer fut lourd, mais je réussis à convaincre les miens de les attaquer. L'attaque eut lieu pendant ce marquage, les marchands d'esclaves venue d'outremer furent écrasés jusqu'au dernier avec une rage indescriptible, cependant, je fus bannie du cœur de ma propre forêt, pour avoir défendu des humains. Mes actes passé me permirent cependant de rester à la lisière de celle-ci, presque sans pouvoir et sans aucune influence, mais le Cercle des Ents m'était désormais interdit. L'ironie était qu'il y était le bienvenu alors que j'en étais bannie, ignorant quelle terre sacrée il foulait et pensant qu'il ne s'agissait qu'un endroit comme un autre de la forêt ou divers Ents se plaisaient à lui parler ou à converser entre eux.
Les jours suivirent et les esclaves, désormais libres partirent rejoindre les leurs, les marchands reprirent leur route et la foret dévorât les cadavres des esclavagistes.Les jours suivirent et les esclaves, désormais libres partirent rejoindre les leurs, les marchands reprirent leur route et la foret dévorât les cadavres des esclavagistes. Une fois remis de ses blessures, il voulut partir, mais je voulais qu'il reste désormais, la dernière fois qu'il est parti, ce fut à cause de moi et je l'ai presque fait se détruire, physiquement et mentalement pour qu'il soit "apte" à vivre ici. Je ne voulais pas lui refaire ce mal et Arkos avait prouvé qu'il était largement plus apte à survivre en forêt que beaucoup de Satyres ici présents.
La menace des morts-vivants était toujours réelle et je ne voulais pas qu'il reparte risquer sa vie encore une fois. La vie des humains est trop courte pour qu'il la gâche inutilement cette fois. Je lui fit faire un pacte avec moi, une promesse qui je l'espère, ne sera pas une erreur cette fois-ci. Il restera ici, avec moi jusqu'à ce que la menace des cadavéreux ne soit plus et une fois cette menace éradiquée, je partirais avec lui découvrir ce monde, les cultures et les peuples y résidant... Cette promesse ne fut pas complètement tenue, car, et je le vois chaque jour : il envisage de plus en plus de partir explorer le monde avec ou sans moi. Sa formation est celle d'un soldat, mais son âme et celle d'un Rôdeur, un voyageur ne pouvant rester enfermer dans un seul lieu, fut-il une forêt ou une Dryade fait tout ce qui est en son pouvoir pour l'y maintenir heureux.
Arkos est un homme chanceux, comme je vous le disais... Trop chanceux pour que cela soit normal. Sa chance ne se manifeste pas aux jeux, ou en amour, ni même dans les quelques aventures que sa vie lui a permis de vivre. Elle ne se situe même pas dans sa vie de famille, ou il n'as pas vraiment été malheureux. Ni même sur les pièges ou les combats... Non sa chance est présente uniquement dans ses rencontres, non pas que la providence se contente de lui faire rencontrer les bonnes personnes au bon moment... Elle brille surtout par la rareté de la nature de ces rencontres elles-mêmes...
Combien d'entre vous peuvent se vanter d'avoir été bercé par un vieux-chêne pendant son enfance sous la demande appuyée d'un être protecteur tel que moi ? Combien d'entre vous eurent à leur adolescence les conseils sur l'amour d'un satyre devant un vieux service à ce même être ? Et finalement combien d'entre vous eurent une dryade qui a risqué sa propre vie et acceptée pleinement d'être bannie pour vous protéger ?
Arkos est vraiment un homme chanceux, comme je vous le disais... Trop chanceux pour que cela soit normal...