Nom : Nalei Kalamû

Âge : 35 ans

Sexe : femme

Race : Djöllfulin

Classe envisagée : guérisseur

Métier envisagé : bûcheron, puisque Nalei a l'habitude de se promener dans les rares forêts entourant son village.

Capacité magique :

Soins superficiels: Nalei est capable de soigner de petites écorchures ou des bleus.

Herboristerie : connaissance des plantes importées par les Djöllfulins et de leurs potions traditionnelles.

Alchimie: quelques rudiments, peu de livres sur ce sujet ont été sauvés et les laboratoires sont plutôt rares au village. Nalei a fait avec ce qu'elle avait sous la main pour créer quelques potions simples à réaliser.  

Mode hardcore : non

Nalei semble être l’exacte opposée des créatures terrifiantes que sont les Fils de Lagmarû. Avec ses cinquante-cinq kilos pour son mètre soixante-cinq, elle est si petite qu’on croirait encore une adolescente. La grossesse de sa mère fut perturbée par les difficultés de leur installation et le choc émotionnel dû au Cataclysme. Depuis sa naissance Nalei est toujours restée menue et frêle. Sa musculature quasi inexistante ne la destine pas aux métiers nécessitant de la force, mais elle rétorquera à ceux qui se moquent de la circonférence de ses biceps qu’elle est parfaitement capable de porter les livres de la bibliothèque du village. Enfin pas une grosse pile, il ne faut pas exagérer…  

La jeune érudite porte des vêtements confortables et amples taillés dans des tissus doux, de préférence rouges ou bleus.

Depuis quelques années les garçons qui lui tiraient les cheveux pour l’embêter lui tournent autour pour d’autres raisons. La petite fille toute en os s’est métamorphosée en une jeune et jolie Djöllfuline. Ses yeux semblent des saphirs dont l’éclat est rehaussé par sa peau aux tons rouges qui rappellent l’aurore. Son nez est droit et fin tandis que ses lèvres grenat sont pulpeuses. Ses cheveux mi-longs blond doré sont assortis à la couleur de ses cornes. Nalei est consciente de sa beauté, mais son tempérament discret ne la pousse pas à avoir un comportement provoquant avec la gent masculine.

C’est plus une suiveuse qu’une meneuse et elle ne se met pas instinctivement en avant ; de ce fait on ne la remarque pas au premier abord dans un groupe... De Djöllfulins. Forcément, comme elle s'en rendra compte au cours de ses aventures, son physique démoniaque attirera les regards. Elle n'est pas timide pour autant; elle ne se cache pas sous une cape et ne rase pas les murs dans un souci de dissimulation. Elle est souvent plongée dans ses pensées, ce qui lui donne un air absent, un peu dans la Lune.  

Lorsqu’elle prend la parole, sa voix est claire et posée. Elle possède ce calme rassurant qu’ont ceux qui ont l’habitude de traiter les malades; ses gestes sont lents et doux et son sourire est bienveillant, presque maternel.

Nalei est la fille d’un couple de prêtres de Kar'Magûl. Elle a reçu une solide éducation théologique et arcanique afin de suivre un jour futur la même voie que ses parents. Le dieu djinn est d’une importance capitale dans sa vie car c’est une jeune femme plus à l’aise avec des livres qu’avec des épées. Elle est d’un tempérament pacifique et réfléchi. Sa faible constitution l’a contrainte de rester longtemps chez elle et elle a mis ce temps à profit pour lire. C’est son passe-temps favori ; si elle devait nommer la pièce préférée de sa maison ce serait la bibliothèque. Elle s’intéresse à l’herboristerie, à la magie et à la religion. Son objectif est d’amasser le plus de connaissances possible pour aider ses semblables en parcourant les contrées inconnues de Dùralas.

Mais derrière cette généreuse ambition se cache un objectif que certains qualifieraient de mesquin : ne cherche t-elle pas ainsi à démontrer que les sages du village, qui prétendent depuis leur arrivée que ce nouveau monde est hostile, ont tort ? Car Nalei dissimule à merveille ses sombres accointances avec Urgaal'Mar. Pour obtenir ce qu’elle désire la jeune Djöllfuline n’hésite pas à mentir, ruser, dissimuler ou manipuler ses proches. Cette fille unique t-elle été trop gâtée ? Ses parents auraient-ils dû la laisser courir avec ses camarades, lier de solides amitiés ou se battre avec eux ?

Nalei déteste la violence. Si elle comprend que le loup tue l’agneau pour s’en nourrir, elle ne saisit pas l’intérêt qu’il y a à s’en prendre à plus faible que soi par plaisir. Ses parents lui ont inculqué l’idée que la violence était l’argument du faible d’esprit et qu’elle, en tant que petite fille bien éduquée, ne devait pas se laisser aller à la colère. Mais ce conseil ne fut pas d’une grande utilité lorsqu’elle se retrouvait seule au milieu d’enfants qu'elle n'avait pas l'habitude de fréquenter. Des disputes entre gamins l’incitèrent à se méfier des autres et à ne donner sa confiance qu’au compte-goutte. Après quelques bleus et s’être fait tirer les cheveux elle décida d’éviter de côtoyer les petites brutes dont le rêve était de devenir Fils de Lagmarû. Nalei admire la ténacité de ce dieu implacable et c’est peut-être la seule qualité qu’elle lui reconnaît. En vérité elle a peur de sa fureur guerrière et de son amour du sang.  

Nalei fait partie de la première génération d’enfants nés dans le nouveau village perdu dans les montagnes de Kanaan. De santé fragile, elle passa les premières années de sa vie au fond de son lit, la goutte au nez et à devoir avaler des infusions. Par crainte de la perdre ses parents l’ont ensuite surprotégée. Comment leur en vouloir ? De nombreux amis et membres de leur famille ont disparu durant leur migration, causant un énorme traumatisme. La petite fille passa son enfance seule en compagnie d’adultes, s’amusant avec des jouets construits de bric et de broc ou en lisant les livres. C’est à ce moment que ses parents prêtres de Kar'Magûl lui enseignèrent la théologie mais également les premières notions de magie.

Toute son enfance a été bercée par le récit de l’exil des Djöllfulins. Chaque ancien rabâchait à quel point leur vie d’avant était meilleure, enjolivant des souvenirs qui, en réalité, n’étaient pas tous roses. Bien qu’elle ait toujours eu une affection particulière pour Kar'Magûl, Nalei commença à développer des traits de caractère plaisant au dieu diablotin à l’adolescence, faisant preuve d’indépendance d’esprit et de dissimulation. Si elle écoutait sagement les radotages de ses proches, elle n’en pensait pas moins: maintenant, et qu’il le veuillent ou non, les Djöllfulins faisaient partie intégrante de Dùralas. Il était de toute manière impossible de rebrousser chemin, d’abandonner leur village à flanc de volcan et de traverser à nouveau la banquise. Au lieu de se retrancher derrière des palissades à ruminer sur un passé révolu, ne faudrait-il pas s’ouvrir au monde afin de préparer un avenir aux jeunes et aux générations futures ?

Plutôt que d’entrer dans un conflit frontal avec ses parents elle feignit de se désintéresser de cette question. Mais elle tenta d'obtenir des renseignements sur cet étrange monde extérieur qu'on lui interdisait de découvrir en œuvrant dans le plus grand secret. La récolte d’informations fut très longue et fastidieuse : peu de Djöllfulins sortaient du village, encore moins se risquaient hors des montagnes de Kanaan. Elle se rapprocha donc les glaneurs, bûcherons et autres personnes qui travaillaient à l’extérieur des remparts, ce qui ne manqua pas de surprendre ses parents. Elle apaisa leurs craintes par un prétexte bien trouvé : elle souhaitait devenir herboriste. Rassurés et fiers d’elle, ses parents lui donnèrent leur bénédiction pour s’aventurer au-dehors afin de récolter des plantes médicinales. Elle étudia les bases de l’alchimie et bénéficia aussi d’une bonne formation médicale. Grâce à cela, elle pouvait avoir accès plus facilement aux éclaireurs venus soigner leurs plaies.

Lors de ses différentes investigations elle se rendit rapidement compte que d'autres jeunes Djöllfulins partageaient sa curiosité. Un certain nombre avait envie de quitter leur demeure sans oser le faire. Quelques-uns avaient tenté l’aventure mais s’étaient égarés et étaient rentrés blessés. Des rumeurs plus ou moins vraies circulaient parmi les aspirants voyageurs, mais une seule retint l’attention de Nalei : cachée au plus profond du royaume d’êtres gracieux aux oreilles pointues se trouvait une école de magie ouverte à tous. On racontait aussi qu’elle possédait une fabuleuse bibliothèque. Cette nouvelle enthousiasma la jeune érudite et elle décida de tout faire pour rejoindre la mystérieuse forêt des Elfes. Une fois encore elle dut ruser auprès d'un éclaireur pour obtenir une vague direction dans laquelle se diriger une fois qu’elle quittera le village. Car sa décision était prise : elle se confrontera au reste du monde, acquerra de nombreuses connaissances puis reviendra pour les partager avec tous les Djöllfulins.
 
Mais avant de découvrir le monde, il fallait déjà s’échapper du village. Ce dernier est entouré de remparts et les portes garnies de gardes. Si elle devait s’enfuir de nuit Nalei serait rapidement arrêtée. Ses parents ne la quitteraient plus du regard et elle resterait leur prisonnière. Encore une fois elle fit appel à son intelligence, à sa rouerie et son air de jeune Djöllfuline innocente. Chaque jour elle sortait du village pour récolter des herbes médicinales en emportant dans son panier un ou deux objets qu’elle dissimulait discrètement dans une petite cavité à flanc de montagne. Ce manège dura une dizaine de jours et elle put assembler son équipement d’apprentie aventurière sans que qui que ce soit ne s’en aperçoive. Fière de son forfait, elle remercia Urgaal'Mar d’une prière pour avoir camouflé son stratagème et lui demanda sa bénédiction pour un voyage sans heurts. Elle pria le redouté Lagmarù pour lui demander sa force et sa ténacité puis enfin le sage Kar'Magûl qui pourra toujours l’aider grâce aux connaissances qu’elle a acquis et celles qu’elle obtiendra en chemin.

L'heure du départ avait sonné. Nalei éprouvait des sentiments contradictoires: elle ressentait l'exaltation de l'aventure mais aussi de profonds regrets à l'idée de quitter ses parents aimants. Elle rédigea une ultime lettre à leur intention afin de leur expliquer son projet d’en apprendre plus sur la magie. Elle termina sa missive sur une note d’espoir en leur promettant de revenir. Elle abandonna le pli sur sa couche, sûre qu’il serait trouvé lorsque le couple rentrerait du temple en fin de journée. S’armant de courage, elle sortit une dernière fois du village avec son panier au bras, saluant les gardes d’un geste de la main comme elle le faisait tous les jours. Elle rejoignit la cachette où elle avait camouflé son équipement en glissa le tout dans son panier. Elle choisit une branche fine mais solide en guise bâton, plus dans l’optique de l’aider à avancer sur les sentes montagneuses que pour se battre. Enfin, prenant une grande inspiration pour se donner du courage, elle tourna le dos aux sommets fumants pour prendre la direction de la forêt Sylfaën.

Nalei souhaite avant tout acquérir un grand savoir.
Elle cherche à développer ses pouvoirs de guérison en parallèle avec sa maîtrise de l'herboristerie.
Enfin elle souhaite démontrer aux Djöllfulins qu’il existe un monde à explorer en-dehors du village et qu’il recèle de grandes richesses.