Dranosh n'avait encore jamais vu la chasse sous cet angle là. Jamais il n'avait songé à s'approprier le travail d'un autre. Il savait que l'endroit n'était pas toujours sûr, que des détrousseurs pouvaient rôder dans les parages pour dévaliser d'honnête voyageur. Il ne voulait pas être considéré de la sorte, il avait en effet tuer ces hommes sans éprouver le moindre remords, mais cela n'avait pas été fait dans le but de s'approprier leur réserve, mais bien de venger un camarade. La récompense n'était pas simplement les peaux de bêtes et les morceaux de viande séchée, mais bien la satisfaction d'avoir apporté une forme de justice.

L'Orc ne pouvait pas protéger tous les voyageurs, ni arpenter sans arrêt la forêt en quête de personnes malhonnête maraudant au milieu des buissons et des branches. Ce n'était pas non plus un peau-verte en quête de justice permanente, il n'avait rien d'une justicier agissant pour le bien de la société, il se contenant simplement d'agir face à une situation donnée.

L’elfe noir retira lentement ses lames du large cou de la bête, l’animal avait expiré peu de temps après sa chute. Divayth essuya l’acier de ses dagues sur le dos de sa proie avant de les ranger dans leur fourreau respectif. L’elfe passa plusieurs minutes accroupi près du corps sans vie du sanglier, il l’observait. La chasse était une activité que son peuple pratiquait assez régulièrement, mais chasser un animal n’était pas aussi grisant que de traquer une proie dotée de pensées et capable de sentir la mort approcher. Dans ses jeunes années, Divayth avait surtout appris à se battre, traquer et des congénères lorsque cela était nécessaire. Son rang de deuxième fils de la seconde Maison lui permettait bien souvent de se soustraire à des activités aussi futiles de te trouver de la nourriture. Mais maintenant il était loin de chez lui, dépouiller des voyageurs de leurs biens était une chose plutôt efficace, mais l’on ne croisait malheureusement pas la cible idéale tous les jours.

L’elfe tira au clair son couteau de chasse, car dépecer le sanglier était une tâche bien trop indigne pour ses deux armes dont la mission était de donner la mort avec rapidité et précision.

Rapport de récolte :

Dranosh récolte x2 défenses , x2 cuirs de sanglier.

Informations complémentaires : RAS


--------------

Rapport de récolte :

Divayth récolte x4 Défenses de sanglier et x2 Cuirs de sanglier, ainsi que 10 points métiers.

Informations complémentaires : Plus que 10 !

--------------

Rapport de récolte :

Sylhsilscesth x4 Défenses de sanglier et x3 Cuirs de sanglier, ainsi que 10 points métiers.

Informations complémentaires : Plus que 5 !

Rapport de récolte :

Sylhsilscesth x4 Défenses de sanglier et x4 Cuirs de sanglier, ainsi que 10 points métiers.

Informations complémentaires : Tu passes apprenti.

Rapport de récolte :

Sylhsilscesth x18 Défenses de sanglier et x18 Cuirs de sanglier, ainsi que 45 points métiers.

Informations complémentaires : Tu passes compagnon, 10 cuirs vont à Sslozmek.

Rapport de récolte :

Sylhsilscesth x2 Défenses de sanglier et x2 Cuirs de sanglier, ainsi que 5 points métiers.

Informations complémentaires : R.AS

Nouveau test

Le lendemain de cette petite eulalie avec la marmaille des têtes rousses et de leurs glapissements Le chasseur au museau fin entrevis la possibilité d'encore enseigner quelques bons conseils pour faire bonne chasse du groin fouisseur qui ronflotte dans les sous-bois.

Les petits avaient fait preuve de réactivité et même si leurs tirs n'étaient pas assez précis et létal, un spécimen un tant soit peu, plus massif et le cuir de sa peau épaisse se rirait bien de leur décochés approximatifs. Une chance que c'était juste une jeune laie éloignée de sa harde. un grand mâle aurait posé bien plus de résistance.

Oui quelques exercices de tirs sur une cible mouvante seraient grandement profitable. Alors ensuite il pourraient tenter de partir sur la piste d'un cochon un peu plus coriace pour continuer à les faire progresser. Ainsi au petit matin du jour suivant.
(Le dernier d'ailleurs avant que les parents ne reviennent enfin les prendre en charge. Ce qui, il devait le reconnaître lui permettrait de se retrouver enfin seul chez dans sa maisonnette sous terraine. Non pas qu'il n'apprécia pas d'avoir la garde de ses neveux, mais qu'ils étaient quand même usant quand on était pas habitué et doué d'une patience et d'un amour dont seuls les parents pouvaient être suffisamment investis. Mais puisqu'ils étaient encore la, autant mettre à profit leur présence.)

Apres que tous aient finis par dévorer dans leur quasi totalité de viande que la laie avait donné, Yavik en était subjugué d'ailleurs *qu'est ce que ça doit bouffer comme lapin à l'année toute cette marmaille!! Mon frère doit passer ses journées à courir avec un arc à travers son coin de forêt pour nourrir tous ces museaux affamés* Il rassembla "la quinte rouge" et exposa son plan d'attaque de la journée devant la ligne de têtes de hauteurs décroissantes en ces mots:

"Les enfants, ce matin vous allez vous entrainer au tir sur cible mouvante. Puis quand le soleil commencera a redescendre de son zénith nous tacherons de lever la piste d'un nouveau sanglier. Je vous expliquerai au moment venu, les consigne pour nous y prendre cette fois-ci."

Il marqua un temps de pause court observant les têtes qui restaient calmes et attentives ou qui hochaient nerveusement en glapissant d'impatience. Les jeunes thérian n'avaient pas encore visiblement compris ce qu'impliquait le principe dela cible mouvante. sauf un qui finit tout de même par dresser sa queue touffue bien haut dans son dos pour signifier à l'instructeur en chef qu'il avait une question. Yavik lui accorda la parole d'un coup de menton et le jeunot dit:

"Et c"est quoi qui va bouger pour qu'on tire dessus? Tonton"

Un petit sourire malicieux se dessina sur les babines de Yavik.

"Toi, Yrezik"

Les autres gosses pouffèrent avec la main devant le museau et les yeux plissés d'hilarité.
D'abord un peu vexé que les autres se paye sa tête parce qu'il venait de se mettre dans la panade alors qu'il voulait bien faire en posant une question, vint a l'esprit vif du gamin aux grandes oreilles touffues une crainte soudaine.

"mais ils vont me tirer dessus avec des vrais flèches?"
"Oui même que ça va te piquer les fesseuuuh" éclata la cadette de la fratrie en soulignant son affirmation d'une grimace grotesque. Cette énième rabrouée et moquerie, venant qui plus est de la plus agaçante de la fratrie ... parce que la plus jeune. Mais qui était loin d'être celle qui se laissait le plus faire il est vrai. bref tout cela commençait à sérieusement faire enrager Yerik qui était sur le point d'exploser quand Yavik intervint pour attirer l'attention et poursuivre:

"Vous allez utiliser des flèches d'entrainements avec des petit sachets de terre en tissus pour ne pas blesser votre frère!"

Le principal concerné s'en trouva d'un coup ravi et sachant qu'il ne risquait pas d'être blessé, il allait certainement pouvoir rire des tirs qui seraient envoyés à coté. les autres eux était toute de suite moins amusé par ce détails qui changeait tout le plaisir de mettre leur frangin en joue ... mais bon puisqu'ils allaient quand même pouvoir lui tirer dessus ça allait être drôle certainement. ... ha les enfants!

En quelques minutes la troupée d'apprentis archers était dehors et avait son arc à la main. Sauf bien sur Yolek qui perdaient tout le temps ses affaires et qui ne savait jamais où il les avaient posé. Quand enfin l'arc fut retrouvé et que tous étaient en ligne sur le pas de tir, les regards convergèrent sur Yarik qui s'en alla triomphale vers la zone où il devrait se tenir, à peu de chose prêt, à une vingtaine de mètres. Mais quand il fit volte face et qu'il se vit être concrètement LA cible que ses frangins allaient tenter de dégommer de leur tirs, il se sentit d'un coup beaucoup moins fière et comme figé d'hésitation quant à l'attitude qu'il devait adopter pour être le moins atteignable possible ... chose mal aisée dans la situation actuelle. Les regards d'une malice prometteuse semblaient briller de cette cruelle satisfaction qu'auguraient cette difficulté.

Yavik Leva le bras pour signifier que les arches pouvaient se préparer a tirer en bandant leurs arcs et il tourna juste la tête vers la cible qui était planté sur place attendant que passe pour lui dire.

"Si j'étais toi je commencerai déjà bouger maintenant Yarik!"
et il baissa le bras l'instant d'après  déclenchant la slave de flèches inoffensives. Le gamin explosa de vivacité, poussé par la peur pour parvenir a éviter les deux premiers traits qui passèrent non loin de lui tandis que Yolek lui n'avait pas encore réussi a encocher cette foutu corde dans l'bitonio là ...
A la deuxième salve, le rouquin frétillant d'excitation d'être sauf jusqu'ici commença à prendre de la confiance et  basculer de gauche a droite, a sauter  sur des contrepieds pour virevolter et s'effondrer en rampant avant d'improviser une gesticulation comique qu'il espérait peut être capable de déconcentrer le tir de ses assaillants.
A la troisième salve les tireurs commençaient à déjà mieux cerner les entourloupes malicieuses que leur frère tentait et les flèches devenaient plus approchantes, plus menaçantes. ça se précisait!
A la quatrième slave les coups touchèrent le gamin par hasard et il redoubla de dextérité
Mais à la cinquième série de tir le pauvre Yarik  fut criblé d'impactes et il s'écroula en poussant des glapissements exagérément plaintifs et surjoués. Ce qui fit beaucoup rire ses frangins et frangines.

Yavik répéta l'exercice plusieurs fois jusqu'à ce que la majorités des tirs atteigne leur cible. ce qui les poussa jusqu'au moment de casser une petite graine. Mais le plus ardu restait à venir pour l'après midi

[a suivre]

test meuh

Dame nature  fait toujours les choses de la meilleures manière qui soit. Elle est le théâtre des existences et chaque être vivant en est acteur sans que son avis lui soit demandé.  Car c'est bien sans que l'on soit averti que la vie nous est donné et c'est bien souvent sans que l'on soit prêt et prévenu qu'elle nous est retirée. C'est ainsi le destin trace des chemins qu'il nous convient d'emprunter. Car même si la fin est importante ce n'est pas ce qui compte le plus. La vrai valeur de la vie n'est pas comment l'on fini, mais bien ce que l'on accompli durant le temps qui nous a été accordé.

Ce matin là Yavik n'était pas déterminé à chasser quoi que se soit. Il avait fait la délicieuse trouvaille la veille d'un nid de pigeon qui débordait d'œufs.  Il avait déniché cinq beaux œufs lourds et récemment pondus. Ainsi comptait il en faire son repas et était il partis à la recherche de champignons pour les y accommoder. C'était bien de cette manière qu'il préférait les œufs de pigeons. Si en plus il pouvait avoir la chance de trouver une poignée d'ail des ours et quelques baies acides, cela serait un vrai festin sylvestre.

Furetant la truffe  vers l'humus pour flairer la piste d'un cercle de cèpes dodus, il entendit non loin de lui le grognement plaintif d'un sanglier. Yavik se changea en statu, laissant ses sens aux aguets lui en apprendre plus. à probablement une trentain de mètre de l'endroit où il se trouvait peinait à progresser un vieux mâle qui sentait la fin de ses jours arriver. L'animal avait largerment fait son temps et il pouvait même se targuer d'avoir eu une descendance nombreuse avec plusieurs laie qui l'avaient suivi des années durant. Mais la vie est ainsi faite qu'il faille  un jour ou l'autre laisser notre place a ceux qui plus jeunes et vigoureux devaient  nous supplanter et nous remplacer.  Ce fut le cas de ce vieux là qui après un énième combat pour  défendre sa suprématie reproductrice, avait finalement été défait par un jeune challenger. Il n'avait pourtant en rien démérité dans cette confrontation et même s'il était, il fallait bien l'admettre, désormais dans un piteux état, son adversaire ne s'en était guère mieux sorti. son dernier combat resterait immuable dans les mémoires de ceux qui avaient assisté prudemment et de loin à la rixe.

Mais c'était ainsi. Il avait été défait et ses femelles s'étaient détournées de lui pour suivre un nouveau meneur de harde. Etant aussi blessé dans sa chair que dans son honneur, ce vieux mâle s'était replié hors du territoire qui désormais n'était plus le sien.  Terrible chute pour un seigneur des sous-bois. Il ne lui restait plus qu'à errer. Il n'avait plus la force de reconquérir son "royaume" et encore moins de tenter de prendre celui d'un autre mâle dominant. Non s'en était fini de lui.

hagard, il traînait une patte blessée et douloureuse, la babine pendante de dépit, la hure en berne. Le chasseur au oreille pointues flaira le sang et la déchéance. A pas discrets, il se faufila jusqu'au couvert d'un buisson d'où il observa la bête aller sans but. Perspicace, Yavik comprit que ce mâle imposant  était sur le déclin et qu'il était une proie facile.  Mais n'étant pas équipé pour la chasse au sanglier puisqu'il ne comptait traquer que des champignons, il ne pouvait lui décocher la moindre flèche. Il n'était pourvu que de son couteau de chasse, outil indispensable à la collecte respectueuse et durable des délicieux mycètes.

Il se contenta alors de le suivre de loin, silencieux. D'une patience infinie. faisant halte  quand l'animal blessé s'arrêtait pour reprendre son souffle. Reprenant sa traque opportuniste lorsque le vieux mâle s'éloignait de nouveau.  La déambulation dura ainsi une bonne heure et s'étira sur quelques lieux. Mais quand enfin la bête imposante s'écroula épuisée dans les feuillages sous un chêne, Yavik  approcha lentement jusqu'à arriver à quelques pas du gisant.

L'instinct de survie du sanglier lui dicta de tenter de se sauver et de se redresser sur ses pattes pour fuir. Mais l'énergie qui lui restait lui interdit cette tentative. Il n'en pouvait plus. Maître-Renard le comprit et se montra plein d'une  compassion respectueuse. Agenouillé aux cotés de la bête qui soufflait par saccade, il lui caressa pelage rêche et tenta de le rassurer avec ces quelque smots prononcé à voix basse:

"Te voila au terme, seigneur sanglier. N'ait crainte tu auras été d'une bravoure sans égal et les tiens se souviendront de toi."

les yeux embrumé de fatigue et de désespoir de l'animal  clignèrent deux fois comme pour dire merci et qu'il en soit ainsi. Yavik  sortit son couteau et vint le planter dans la gorge souple du sanglier qui eut un soubressaut, dernier regain de fierté et de courage avant de retomber une dernière fois, enfin libéré de toute souffrance. Ce seigneur déchu n'était plus.