Yavik et Neivin un Katzmann se rende dans les égouts de la ville pour reprendre à un trio de gnomes voleurs, ses trois caisses de marchandise au propriétaire de la taverne "le porcelet doré". En Bas, au beau miliue de la crasse et des odeurs malsaines, Yavik et Neivin tombent sur trois gnomes exultés et confus qui les attaquent. Une fois les petits voleurs morts, les thérians découvre que les caisses qu'ils ont volé contiennent une sorte de drogue faite a base de poisson. Les compères décident de faire chanter le marchand de drogue mais en route pour la surface ils doivent d'abords se débarrasser du rat géant qui leur barre la route. Une foisis des égouts isl se séparent. Neivin va chercher la gardepour les avertirsde leur découverte et Yavik va à la taverne pour négocier les caisses. Ce qu'il fait mais en tentant de déguerpir pour garder le butin pour lui seul il est contraint a se cacher magiquement au moment ou le Katzmann fait son entrée dans la taverne. Yavik assiste ensuite immobile et invisible a l'exécutiondu marchand par Naivin. qui prend ensuitela fuite. Yavik reste un moment encore caché avant de fuir la scène de cette dramatique fin ...
Alors qu'il était venu faire quelques emplettes et revendre des trophées de chasse, Yavik suivit une étrange femme elfe noire jusque dans une taverne miteuse où ils discutèrent, dans une cordialité toute relative, devant une choppe d'hydromel. La demoiselle assassin cherchait à faire l'acquisition de trophées dont Yavik avait justement la possession. Mais n'étant pas très argentée, elle lui proposa de lui offrir ses services de chasseuse de prime en l'échange d'un enseignement à la chasse. Yavik se sentant un peu "contraint" par la force des choses, l'attitude et les dagues de la demoiselle aidant, d'accepter .. qui sait aurait-il un jour besoin des talents d'une tueuse professionnelle
Yavik arrive dans un village cotier où il accepte d'aider les habitants pauvres contre un crabe géant. sa principale motivation étant une jolie fille autochtone
Yavik lit une annonce recherchant un aventurier qui n'a pas froid au yeux et qui saura trouver l'antre de glace. Pendant qu'il lit il fait la rencontre de Zayn un abyssal qui lui donne des indices pour trouver les lieux.
Sujet: Re: Les tribulations du Renard Sam 29 Déc 2018 - 11:58
❝ Le Katz-Mage ❞
❧Rencontré au hasard d'une offre de mission par un bourgeois louche, Yavik déccouvre un katzman plutôt novice, serviable et "gentil" Mais plus leur aventure avançait plus il s'apercevait que ce chat avait des tendances agressives et violentes qui s'emparaient de lui dans les moment de colère ou d'action intense. Mais c'est lorsqu'il le vit trancher la gorge d'un homme désarmer après l'avoir "arbitrairement" condamné à mort au beau milieu d'une taverne que l'homme renard se dit que le chat avait péter un câble!. Là Yavik fit sa conviction que ce jeune mage avait des ombres et des fantômes en lui dont Neivin autant que ceux qui le fréquenteraient, devraient se méfier. l'est pas bien net ce chaton! En plus vu que Yavik s'est barré avec sa part de la récompense pour le boulot qu'ils firent ensembles, Yavik se douta ben que Neivin ne devait pas l'avoir en grande estime et qu'il vallait peut être mieux qu'ils ne le recroisent pas ... puisque qu'il était "un peu trop impulsif" ...
❧ Une intrigante Elfe Noire croisée dans les rues de Kastallinn, le style de femme dangereuse qui ne laisserait de vous derrière un souvenir funeste sans éprouver le moindre regret ou la plus élémentaire compassion. Un femme semant la mort sur son passage. Mais qui n'était aussi redoutable quand il s'agissait de marchander tout simplement les prix qui étaient demandés par les artisans peu scrupuleux du grand marché. Alors je lui ai proposé mes services pour ses besoins en trophées de chasse. [a suivre]
Le chasseur avait déjà endossé son épais pelage hivernal, et avait remisé précautionneusement des hardes. Hors de question de se lancer dans une partie de chasse avec le frisant de ses frusques. Elles étaient bien trop légères et lâches pour lui couvrir le râble dignement contre le froid mordant qui sifflait au dehors. Celui-ci avait recouvert la sylve d'un immaculé silence pâle. Tout dans les sous-bois n'était que calme et glace. Dans la pénombre discrète encore tempérée, il s'équipait de mon arc. Passant la corde sur son ventre il cala la courbe boisée contre le carquois qui entonna un petit galop de pointes de flèches en son fond.
Il leva la barre de bois qui interdisait l'ouverture et poussa la porte qui emporta quelques stalactites pendouillant sous l'arrête de l'entrée. Ces petites pointes translucides se plantèrent dans la poudreuse tandis que le museau noir de Yavik reniflait goulûment le frima. Sa respiration laissa quelques volutes vaporeuses s'étioler dans l'air saisissant et un instant plus tard il repoussait la porte derrière lui tandis qu'il humait un peu mieux l'air à pleins poumons en laissant un petit frisson de mise en condition lui courir sur l'échine. Il secoua ses oreilles pour se réveiller parfaitement et ouïr à sa guise.
Avançant dans la neige qui lui arrivait jusqu'aux genoux et s'éloigna de la trouée dans les arbres où était sa bicoque actuelle pour s'enfoncer dans la sylve où les branches alourdis par la neige chutaient de temps à autre sur son passage telles des poignées blanches de poudre glacée.
Quand lors de jours comme celui-ci la nature était nimbée de son manteau blanc, la traque devenait un art étrange où tout était comme figée et silencieux. Les oiseaux emmitouflés dans leurs plumages restaient groggys et silencieux. Seule la couverture blanche craquant sous les pas et au loin au dessus de la cime des arbres, le vent qui hululait en altitude. L'air sec et froid soulignait et exacerbait les sensations olfactives du renard qui laissait son instinct vagabonder entre les fûts pour trouver une piste, un alignement de pas qui laisseraient entrevoir une chance de ne pas rentrer bredouille et de ne pas être sorti dans cette froidure en vain.
Mais alors qu'il suivait la pente douce d'un petit vallon au cœur de la forêt où serpentait un boulevard de traces laissées la nuit passée par d'autres animaux, Yavik reconnu les lieux et sut qu'il se dirigeait vers un point d'eau gelé encaissé dans un effondrement naturel du terrain où affleurait le passage d'une nappe forestière raisonnablement généreuse. De sorte que les grands gibiers venaient aux temps estivaux s'y rafraîchir et se désaltérer. Mais à cette saison l'eau encore liquide était cruellement close et inaccessible. Seuls les cerfs et quelques créatures plus redoutables qui peuplaient les environs avaient la force et la dextérité pour en briser le socle glacé afin d'atteindre le précieux fluide.
Yavik se dit qu'il y avait des chances que s’il restait en planque non loin des lieux il verrait probablement passer quelques proies ... un simple garenne aurait été apprécié mais rien ne promettait en réalité qu'il en vit passer un seul. Et puis c'était éreintant en offrant de trop maigre chance de croiser son repas de ce soir en galopant à travers la forêt pendant des heures. C'était un coup à finir avec le pelage détrempé, ses pattes gelées jusqu'aux os et la besace vide. Non il valait mieux se tenir à l'affût. C'était une manière bien plus adaptée avec ce genre de conditions météo.
Ainsi se hissa t'il à l'une des branches intermédiaires d'un frênes surplombant à une vingtaines de pieds le trou d'eau figée. Il attendit. longtemps ... si longtemps que le givre avait ourlé ses moustaches alors qu'il avait enfoncé sa tête et ses oreilles dans ses épaules, Il se tenait replié un peu sur lui même pour ne perdre qu'un minimum de chaleur corporelle. Des flocons s'étaient accumulés sur le sommet de son crâne lui offrant un toupet cristallin. Mais alors qu'il commençait sérieusement à piquer des poids de lassitude perché sur sa fourche, il entendit l'irrégularité duveteuse d'un pas cadencé qui craquait dans le neige. Il ne bougea pas, restant attentif à l'approche. La masse courtaude et sombre d'un sanglier mâle déboula entre les buissons en contre-bas, laissant un large sillage derrière lui dans la neige qui lui arrivait jusqu'au cou. Il huma les alentours avec méfiance sentant quelques chose qui ressemble bien à l'odeur d'un prédateur ...mais n’entendant rien ni ne percevant aucun mouvement dans les parages immédiat, il descendit au guet du trou de glace et renifla bruyamment en soufflant une vapeur ronflante de son groin a quelques centimètres de la surface givrée.
Avec une infinie précaution de lenteur et de silence, Yavik prit son arc et tira tout aussi précautionneusement deux flèches de son carquois. En réservant une à son second doigt, il encocha la première et mit le sanglier en joue. celui-ci fouillait la boue glacée qui clapotait sous sa hure alors qu'il avait brisé de sa force un peu de l'opercule glacé. Inconscient qu'il était de sa mort sur le point d'advenir. Ce gros gourmand là cherchait quelques grenouilles enfoncées dans la léthargie hibernante du fond de ce trou d'eau espérant y passer l'hiver en toute sécurité. En vain puisque l'animal était là pour les en déloger.
Yavik banda son arc et lâcha la première décoche avec un sourire cruel aux lèvres Il avait largement prit le temps à cette distance aisée de toucher le sanglier à la gorge mais pour être certain que celui-ci ne le ferait pas crapahuter trop longtemps dans la neige en lui courant apres,Yavik décocha aussitôt une deuxième flèche qui s’enfonça raide et vive dans le jambon de l'animal qui déjà tentait de fuir en poussant des cris de rage
La douleur et la surprise firent choir la bête qui se releva et claudiqua sur quelques dizaines de mètres avant de s'effondrer dans la neige . Yavik sauta de sa branche et rejoignit la masse sombre qui avait presque disparue étendue dans le manteau blanc.
Le renard observa l'oeil furibond et essoufflé du sanglier qui le regardait en haletant son agonie terrible. le chasseur roux mit un genoux dans la neige et leva sa lame en chuchotant
"Merci à toi de me permettre de passer cet hiver en m'offrant ta vie. Merci à ta chair, à ta graisse, à ta peau, à tes os de me faire survivre contre ce froid.Puisse ton esprit retrouver le chemin de son bosquet et y résider en paix."
La lame s'abattit d'un coup sec et pénétra aux tréfonds de la gorge libérant la vapeur du sang qui éclaboussa la blancheur autour. le sanglier poussa un dernier hurlement qui s'écrasa mollement contre la forêt engoncée dans son manteau glacé. ses pattes s'agitèrent un court instant encore puis tout redevint absolument calme. Le cycle discrètement mais inévitablement venait d'accomplir une nouvelle révolution. De la vie à la mort et de la mort à la vie dans une transition absolue et naturelle.
Yavik huma cette douce flaveur avec déjà l'eau à la bouche. Gourmand il lécha le revers de la lame pour y déguster la douce chaleur appétissante du sang. il pensait déjà au feu de la cheminé avec une belle pièce de viande grillant au dessus. Mais il y avait encore du travail avant ce repos bien mérité. Il avait froid et dans une heure tout au plus , la nuit serait tombée sur la forêt. Il n'y avait pas de temps à perdre.
"Jouer à renard perché"
Renard perché:
Il était une mouche faisant sa toilette dans le mucus d'un vieux champignon pourrissant au coeur d'une forêt tempérée et éternellement vivante nommé Silfaën. Primordiale importance pour miss diptère que de prendre soin d'elle afin d'entamer sous sa plus remarquable allure une belle journée sylvestre. *tshh**tshh**tshh**tshh**tshh**tshh**tshh* .. mais qu'est ce que c'est que ce raffut. ?*tshh**tshh**tshh*... ho mais ça approche?! filons voir un autre champignon ... *tshh**tshh**tshh**tshh*
"Allez allez allez!!! plus vite"*tshh**tshh**tshh**tshh*
Sieur Renard détallait à vive allure dans le sous-bois. Ses pattes frappant à grande amplitude le tapis de feuilles mortes , il enjambait lestement les petits branchages qui jalonnaient son passage entre les fûts érigés qui défilaient autour de lui. Mais que semblait fuir le chasseur? une proie. Et non des moindres. A une vingtaine de mètres derrière lui galopait en grondant à chaque coup de rein pour le rattraper, une bonne grosse laie passablement furax d'avoir surprit ce fouineur de renard en train de roder du coté de sa bauge favorite ... d'autant que ses marcassins y pataugeaient allègrement sans prendre garde à leurs couinements joyeux. Yavik avait beau tenter de la distancer, elle grapillait du terrain à chaque foulées amenuisant la maigre avance du chasseur qui savait très bien que s'il se faisait rattraper, il allait passer un très mauvais quart d'heure.
"Nom d'une galinette! faut que j'fasse un truc et vite!"
A ce rythme là c'était pas gagné. La bête féroce qui était sur le point de lui harponner l'arrière train ne le lâcherait pas! Quand soudain il vit en face de lui un arbre mort qui en s'effondrant vint s'appuyer dans les bras de ses frères encore debout. C'était sa chance! Il accéléra une dernière fois et donna tout ce qui lui restait pour gravir la pente entre les moignons de branchage qui en hérissaient la longueur. La laie furibonde tenta de suivre rageusement l'intrus mais ripa de ses sabots sur le tronc humide et bascula dans le devers au dela de la souche de l'arbre. Il n'en fallut pas plus au chasseur pour reprendre sa position de menace en retenant son souffle une poignée de secondes. juste ce laps nécessaire pour aligner la flèche, le vide, la cible. et *Tchak* La pointe mordante pénétra profondément dans la molle resistance du ventre de la bête tandis qu'elle se contorsionnait pour se relever de sa chute et de l'étourdissement causée par celle-ci. La laie poussa un cri strident qui déchira la canopée et fit s'envoler une nuée de sansonnets en pleine grasse matinée. Elle se tortilla encore quelques instant en gémissant son désarroi puis elle s'éteignit.
La surplombant avec son arc encore dirigé vers sa cible et l'autre main en appui sur sa cuisse, à bout de souffle et grimaçant de l'effort fourni, Yavik contempla de son perchoir cette prise qui lui aura causé une belle frayeur ...et une sacrée suée.
"Les Raquettes"
Les Raquettes:
L'aurore s'éveillait encore entre troncs saisis par la nuit qui restaient là plantés dans la couverture de neige épaisse. L'air cristallin nimbait le sous-bois d'une nappe pâle et paisible.Dans les branchages commençait à peine à s'ébouriffer le plumage, le petit peule volant des arbres. Bientôt ils chanteraient la symphonie perçante et matinale du lever du soleil. Mais pour l'heure tout restait encore somnolant et pétrifié.
Seuls les pas frottés sous la platitude des appendices qu'il portait aux pattes, brisaient discrètement le silence ambiant.
Yavik avait vu cette pratique de chasse lors de l'une de ses propres expéditions dans les terres enneigées environnant Kastalinn. C'était un petit groupe de chasseur humains qui évoluaient avec bien plus d'aisance dans la neige épaisse. Leurs alors pas ne s'y enfonçaient pas bien qu'elle fusse particulièrement molle suite à une petite tempête la nuit précédente. Cela avait intrigué le chasseur au long nez et il avait remarquer en les suivant que leurs traces étaient gigantesques.Il les avait vus au loin et ils ne semblait pourtant pas avoir des jambes de géants. Par conséquent comment pouvaient ils avoir de si gros pieds pour faire de si grosses traces dans le manteau blanc. Les ayant pistés sans se faire repérer il avaient remonté leur piste pour comprendre la raison de ce prodige.
Au soir ils s'étaient réunis autour d'un feu sous le couvert d'un bloc rocheux qui les protégerait d'éventuelles chutes neigeuses durant la nuit. Maître-Renard tapis derrière une souche renversée les avait observé en grelottant de temps à autres pour lutter contre le froid et le sommeil, jusqu'à ce qu'ils finissent par s'endormir eux même. Alors s'étant approché plus encore jusqu'entre leurs paillasses, il avait examiné en détail à la lumière vacillante du feu mourant, leurs équipements et leurs armes de chasse déposés à leurs cotés. Quand l'un d'eux s'éveilla quelques peu entendant quelque chose, le renard était en train de faire les premiers pas de son replis une fois son larcin accompli. Tenant dans chaque main l'une des deux raquettes de lanières de peau de phoques quadrillées et tendues sur un ovale de bois cerclé. Il s'était figé et avait souhaité se fondre dans le décors pour ne point être vu en plein vol.
L'homme embrumé d'un premier sommeil avait scruté les alentours d'un œil hagard avant de se laisser retomber sous sa couverture de peau d'ours et de se remettre à ronfler en quelques secondes.
Yavik fila encore plus silencieusement jusqu'à être hors de porté et détaler avec son petit butin.
Et voila que ce matin il va les essayer pour remonter la piste d'un vieux mâle mourant qu'il sait avoir son territoire dans les parages. L'approche est plus rapide et moins éreintantes, l'homme renard survole pour ainsi dire les douces ondulations de la froide surface blanche . Ses pattes fines ne s'y enfoncent plus, ne le contraignant plus à de grandes enjambées pour pouvoir faire un nouveau pas devant lui. Là au contraire il restait au dessus et pouvait même enchaîner une allure intermédiaire qui améliorait l'approche et l'effet de surprise. C'était là, dans le renfoncement de cette marre asséchée depuis longtemps avant l'hiver., le vieux sanglier s'y était fait un nid de terre battue et de feuillages entremêlés, creusé au travers de l'épaisse couche de neige. Le renard arriva juste en face de sa cible. lentement, tout d'abord puis a chaque pas un peu plus vite. le chasseur couvrit les quelques dizaines de mètres qui le distançaient de cette cuvette et quand il parvint au bord de celle-ci, il ne laissa aucune chance au cochon venu qui roupillait encore. Il étira son coude derrière lui et amena l’empêne de sa flèche à la commissure de ses lèvres avant de plisser le regard et de retenir sa respiration.
L'attaque fut rapide, nette, unique et parfaite. La flèche s'enfonça derechef en pleine tête, juste derrière l'oeil de la bête qui sursauta spontanément en recevant l'impact avant de retomber sur sa couche, secoué de spasmes involontaires et funestes. Yavik ne bougea pas. Il regardait satisafit mais impassible. L'esprit du sanglier s'évapora dans l'air en une volute glacé quand il poussa son dernier souffle.
Yavik s'engagea sur la pente de la cuvette en levant son arc et son couteau au dessus de lui tandis que ses raquettes le laissaient délicatement glisser jusqu'en bas.
Au lever du soleil, il y aurait un feu panoramique dans le ciel pâle et un cercle de sang dans la blancheur immaculée de la terre.
"Le Doux Parfum"
Le doux parfum:
Une approche silencieuse. une progression fine et attentive le ventre flirtant avec le tapis de feuilles roussies par le temps et les saisons passées. Son dos s'y confondant presque à la perfection. Yavik rampait une patte après l'autre dans ce sous-bois foisonnant, en ses cimes, du chant des oiseaux.
Sa truffe sombre et humide plantée en pointe de son long museau s'agitait dans la dégustation olfactive d'une promesse de chasse fructueuse. Il ne savait pas encore où exactement ce parfum musqué et porcin dissimulait sa source.Mais ses sens ne pouvaient le tromper sur la proximité de celle-ci. Car il y avait bien déjà plusieurs heures déjà qu'il remontait cette piste qui tantôt s'amenuisait au gré des courants d'air pour l'instant d'après devenir entêtante et prononcée. Le capricieux élément d’Éole avait beau tenter de se jouer de lui et de faire perdre toutes traces de ce doux parfum de bête sauvage. La persévérance du renard lui interdisait de se laisser distraire et l'encourageait à tenir bon sa traque. Ainsi avait il marché longtemps, remontant cette piste prometteuse mais rendue encore incertaine par les caprices du vent qui donnaient des airs de girouette malicieuse à sa progression sylvestre. Mais depuis déjà une poignée de lieux et d'arpents la flaveur s'était intensifiée. Le vent avait beau maintenir ses capricieuses virevoltes, le nez du chasseur ne pouvait être floué. La bête était proche. Il le sentait!
Sa conviction eut raison de ne rien lâcher. Car au loin, derrière ce qui s'annonçait être un fourré de fragonnettes d'un vert profond, s'agitaient en de caractéristiques grognements les mouvements d'un sanglier qui devait retourner l'humus et la litière forestière de sa hure avide. Les coin était riche en champignons, vers et autres petites bestioles qui grouillaient a l'ombre des feuilles mortes. L'animal ne s'y trompait pas et festoyait en toute inconscience du danger roux qui lentement approchait. Le chasseur a chaque pas qu'il faisait amenuisait cette distance qui le séparait d'une rencontre chasseresse et de l’inéluctable confrontation qu'elle impliquait. Le renard en avait déjà la pépie et salivait d'envie, se gardant bien de haleter d'appétit pur n'émettre aucun bruit. Patiemment il déglutit. Cette fringale prédatrice saurait bien attendre que la promesse se change en acquis.
la distance était désormais idéale, quelques dizaines de coudées tout au plus. Il était temps de s'armer. Le chasseur passa la main dans son dos et pinça d'infinies précaution l’empêne d'une flèche qu'il glissa alors hors de son carquois. La positionnant sur son pas de tir, il la maintint d'un doigt tandis qu'il se relevait lentement pour faire face et armer un tir qu'il espérait parfait. Mais alors qu'il bandait cette corde archère et qu'il entamait prudemment les derniers pas. Sous l'un de ceux-ci une brindille craqua. Yavik fit une grimace et ce qu'il redoutait arriva.
Alerté par ce petit bruit sec, la proie comprit qu'elle n'était plus seule dans le sous-bois. Dans le doute et par instinct de préservation, elle tenta de prendre la fuite en fonçant tête baissée et sans chercher a savoir, au travers du buisson. Une option regrettable et maladroite, se dirigeant involontairement vers le chasseur qui avait mis en joue le fourré piquant. la rencontre du métal aiguë et de l'os sous le cuir fut percutante. La perforation en fut profonde tant les deux projectils, l'un vivant l'autre mortel, fut puissante. Le sanglier fit encore quelques pas dans son élan et s'effondra groin en avant dans la litière. Probable qu'il huma encore une fois le parfum gourmand des champignons qui l'avaient mené ici. Mais tout s'estompa définitivement pour lui. La douleur, l'espace et le temps.
Yavik, renard habile souriait de satisfaction, la prise était conséquente et les trophées seraient bons!
"Le Ventre de Pierre"
Le Ventre de pierre:
"Ah! enfin! vous v'là mes ptits gorets!" Marmonna entre ses moustaches messire Renard alors qu'il retirait son long museau d'entre les branches vigoureusement feuillus d'un taillis de châtaigniers. En contre bas de la pente assez raide du sous-bois forestier était allongé dans le sol tel un géant endormi, une longue pierre grise, un énorme dolmen effondré qu'avaient saupoudré de feuilles mortes les charmes et les frênes qui l'entouraient.
En dessous de son ventre minéral et froid avait été creusée à même la terre, par le temps et les créatures de la forêt, un renfoncement d'une poignée de mètres de profondeur. C'était un abris passager pour tous mais nulle créature ne sentait de s'y installer durablement tant le lieu était mal placé, trop évident et imprégné d'odeurs ou de traces bien trop antagonistes pour être ignorées . Mais lorsque qu'une forte pluie ou un violent orage venaient s'abattre sur cette face anguleuse des contreforts de la forêt encore peuplée d'arbres mais quoique plus dégarnie, il était toujours bienvenu de se trouver un refuge éphémère pour laisser passer le gros grain sans finir détrempé ou foudroyé.
Le chasseur les recherchait depuis plusieurs jours déjà. Au point qu'il songea même qu'un autre prédateur leur avait déjà mis la patte dessus. Mais non finalement ces six petits marcassins là avaient joué de bonne fortune en réussissant à survivre ces quelques jours en tenant leur rangs de petits froussards encore serrés et indemnes. La prudences leur avait sourit jusqu'ici mais c'est maladroitement car n'imaginant pas que le Renard était sur leur piste, ils trouvèrent refuge dans ce lieu.
Il faut bien avouer que Yavik ne pensait pas les trouver là. Il y passait même un peu "par hasard" Mais le doux parfum du petit marcassin frétillant et couinant lui avait chatouillé la truffe quand il chemina sur le haut de la butte forestière. Il s'était alors approché silencieusement pour vérifier que les pauvres petits orphelins étaient bien là où il le pensait. Et ça n'avait pas loupé. Son nez lui avait donné l'indice. Mais se sont ses oreilles qui lui révélèrent l'endroit exact.
La ribambelle de porcelets sauvages se tenait là en dessous. Il entendait leurs petits grondements nasillards et couineurs. Les pavillons de ses oreilles pointues frémissaient aux roulements nerveux de leurs petits sabots aiguës frappant la terre durcie de cet humble havre sylvestre.
Le chasseur ne voulait pas les manquer cette fois-ci ! s'il pouvait en attraper le plus possible c'était préférable. Le soucis avec ces petites bêtes là c'est qu'au moindre bruit ils filent comme des flèches dans toutes les directions pour désorienter d'éventuels assaillants avant de se rejoindre un peu plus loin attirés les uns aux autres comme des aimants. Certes il arrivait parfois que certains se perdent mais Yavik comptait s’emparer de bien plus. Au moins deux d'ailleurs! Un seul n'aurait servi à rien. C'était un minimum pour ce qu'il avait à en faire. Mais Non! il y en avait six! six beaux marcassins ronds et velus! Assurément qu'il préférait ne pas avoir à - encore - désolidariser cette famille de sanglier . Il avait déjà tué la Laie il y a quelques jours ... il ne pouvait pas faire ça aux petits. ça aurait été trop cruel **moue jouant sadiquement d'une fausse compassion**
**Ca m'en ferait trois paires! Trois magnifiques paires ...**
Mais comment faire pour les prendre tous en même temps... comment faire pour n'en perdre aucun ... Le renard cogitait en plissant finement ses paupières aux longs cils noirs. Puis elles s'ouvrirent subitement et un sourire malicieux se dessina aux commissures des babines de Goupil. Il fit demi-tour et quitta les lieux en catimini pour n'y réapparaître qu'une poignée d'heures plus tard avec, roulé sous le bras un drap volé sur le fil d'une lavandière dans l'une fermes qui bordaient une clairière des environs.
Renard avança jusqu'au bord du géant de pierre endormi et surplomba la scène attendrissante des marcassins gentiment assoupis en un rond douillet de groins ronflant, de petits jambons dodus et de pelages mouchetés agités de petits spasmes enfantins.
Renard lança le drap en l'air et le déploya au dessus des marcassins, les bordant d'un drap frais pour dans cet ultime sommeil qu'il leur réservait, leur offrir également un linceul. "Bonne nuit les petits .. hihihi" chuchotat-il quand la grande pièce de tissus blanc recouvrit la petite fratrie porcine.
La couvrante devait être fort douce et confortable puisque les petits sangliers ne s'éveillèrent en grouinements affolés que lorsque le marchand de sable, qui en leur sautant dessus, les eut ensachés en s'emparant prestement du drap qu'il ferma d'un gros nœud. Ses petits prisonniers dans le drap, Yavik balança ce baluchon sur son épaule et sifflota glorieusement la satisfaction de sa prise.
Ca n'était pas seulement une paire .. mais bien trois qu'il allait pouvoir offrir à ces demoiselles qu'il courtisait en ville ... et puis le marcassin c'est si fondant en bouche! il en salivait déjà!
"Rodéo Porcin"
Spoiler:
Yavik en était persuadé, il n'y a avait rien capable de l'atteindre depuis qu'il avait cette cuirasse végétale. Du lierre mes bons amis! une cuirasse de lierre!! et magique encore! capable de se ranger discrètement toute seule. Le renard n'avait jamais porté d'armure et encore moins ensorcelée. Il y prenait terriblement goût et s'était amusé à voir jusqu'où il pouvait aller la résistance en se donnant des coups de poignard tout seul sans que ça lui fasse le moindre mal. L'armure se reformait de ses entailles à chaque fois. c'était tres distrayant pour lui . Mais comme l'étoffe protectrice avait largement faites ses preuves avec les armes tranchantes, il voulut voir si elle était aussi solide face a une attaque de perforation.
Pour se faire il eut sa petite idée. Il allait lui falloir le concours d'une bête assez puissante pour tester la chose. Il s'équipa donc du collier sur lequel était installée sagement l'armure de lierre et s'équipa naturellement comme pour toute bonne partie de chasse. a savoir son arc, son carquois plein de flèches acérées et fort bien équilibrées par ses bons soins. Ainsi que son couteau et une besace ... juste au cas où il croiserait quelques cèpes ou des pieds-de-moutons. ...
Il chercha un moment une première piste qui finalement ne donna rien. Puis au détour d'un taillis il découvrit une belle crotte de sanglier toute fraîchement pondues... ha mes amis si vous saviez comme pour un chasseur, l'odeur d'une scelle de cochon sauvage , bah ça sent bon! ça sent la piste récente et la traque à proprement dit peut commencer. L'homme-renard, son arc déjà prêt a faire feu au cas où il soit pris par surprise dans la rencontre inopinée de ce poilu de porcin au détour d'un tronc mort. Mais non fort heureusement l'approche se passa à son avantage, le sanglier ignorait encore que le prédateur l'avait déjà localisé.
Mais chut! le voila qui vient par ici! Yavik grimpe dans le vieux houx et se prépare. iL ôte son arc et son carquoi et Il attend.. Il attend ...encore un peu ..et là le sanglier passe juste en contrebas. C'est le moment! Le renard sors de sa cachette et atterrit d'un bond sur le dos voûté du sanglier. La bête pousse alors un cris de frayeur enragée et s'ébroue, se cabre tourne sur lui même plusieurs fois et fait valdinguer dans tous les sens son cavalier roux qui s'agrippe de toutes ses forces jusqu'a ce que le cochon indomptable finisse par avoir raison de sa pugnacité. Yavik dans un glapissement s'envole sur deux mètres et roule dans les feuilles tandis que le sanglier pousse un hurlement glorieux! il a la bave au groin, les oreilles dressées, sa queue et son regard porcin haineux! Yavik lui est tapis dans les feuilles, dans ce face à face, il jubile d'un air malicieux et provocateur dessiné sous sa truffe moire. Il sent que ça va venir .. allez ... vient maudit cochon! Lance toi!
"ppprrrrttt!!" Le renard tir la langue et postillonne pour narguer la bête en rôgne! ça y est c'est parti! l'animal grogne bravache et fonceur et s'élance de toute sa rage versle renard qui se redresse. déglutit ense disant que finalement c'était peut être pas si bonne idée que ça ... et puis ... trop tard! il faut aller jusqu'au bout! il s'arqueboute sur ses pattes , adopte une posture de réception et prend une grande inspiration juste avant que sanglier ne le percute.
*BOWRmf!!* Yavik se vide comme une bodruche de l'air qu'il vient d''inspirer et prend la charge de plein fouet dans le buffet! il doit avoir le repas du midi celui de la veille et le souvenirs des précédents qui durent se retrouver sans dessus dessous et comme qui dirait ... ya pas de doute "j'l'ai sentie passer!" mais a part ça rien de casser, pas de blessure avec les défenses. pas de fracture de côtes avec la force de l'impacte.Yavik l'aurait ressentie immédiatement. ça allait même plutôt bien. Le cochon poussait tant qu'il pouvait sans vraiment voir où il allait ...déterminé et tête baissée, espérant peut être écrabouiller son odieux passager contre un tronc d'arbre ou une souche.
Mais le Renard ne lui en laissa pas le loisir. C'est bien beau les tests de resistance de sa nouvelle cuirasse .. mais il était aussi là pour chasser. Yavik dégaina son poignard et l'enfonça sans plus attendre dans la gorge du sanglier. il le perfora ainsi de trois coups mortels alignés en une "boutonnière" fatale. D'énervement et de rage le sanglier passa à calme et trépassé, se vidant dans la litière aussi vite qu'il y avait couru et s'éteignit paisiblement dans les bras du chasseur qui tenaillait son imposante trogne jusqu'aux derniers instants...
Quand se fut terminé, yavik se laissa basculer en arrière dans les feuilles en haletant après l'effort. il se tapota sur le ventre doucement. Présageant peut être d'une faim attisée par cette prise imposante ou plus probablement qu'il était bien content des caractéristiques fantastiques de cette Verte-Etreinte. .. n’empêche qu'il avait quand même faim ... enfin si son estomac acceptait quoi que se soit apres une telle charge ...
"En famille"
En famille:
Cette fois-ci la chasse fut organisée en famille puisque yavik était en visite chez ses parents en Sylfaën. Au delà de la joie et du plaisir de retrouver l'affection des siens et le confort nostalgique du terrier originel, le Renard appréciait de passer ces heures de traque "ludique" avec eux. Malheureusement sa soeur elle n'était pas de retrouvailles, a sa grande déception. Mais ses parents le rassurèrent en lui affirmant qu'ils l'avaient récemment et qu'elle se portait bien. QU'à cela ne tienne, apres tout Yavik aurait l'amour filiale pour lui tout seul le temps de ce séjour chez eux.
Ainsi le trio familiale c'était éveillé bien avant l'aube et avait prise une collation légère pour ne pas avoir l'estomac trop lourd afin de chasser efficacement. Yavik avait alors englouti une fricassée de mulots nappés de miel et une grande tasse de jus de baies de sureau. De quoi tenir l'effort et la dépense physique que promettait cette chasse en famille.
Une fois tous près, ils quittèrent l'ombre terreuse de leur logis sylvestre pour s'enfoncer dans la forêt en s'étalant a plusieurs dizaines de mètres de distance pour couvrir et ratisser le plus large terrain possible. A n'en point douter que si des garennes, des lièvres ou des galinettes cendrées étaient tapis dans les parages, l'odorat de la famille Renard ne manquerait pas de les débusquer.
Mais à vrai dire ce n'était pas le menu fretin que représentaient de si humble gibier que les chjasseurs roux espéraitent.Non les chasseurs roux visaient bien mieux! Bien plus consistant et généreux en terme de barbaque à déguster plus tard au coin de l'âtre. Une proie digne du festin qu'ils comptaient faire. Vous l'aurez bien deviné ... il s'agissait d'un sanglier. bien dodu et savoureux!
Ce fut d'ailleurs Yavik qui eut le privilège de relever la première piste ce qui rendit son chèr père plutot fière sachant que c'est lui qui lui avait apprit comment s'y prendre pour savoir si une piste et son odeur était valables et prometteuses, ou vouée à l'échec car trop ancienne. Les parents vinrent néanmoins s'assurer que cette piste que leur fils avait déniché était bien celle qu'ils espéraient tous. Quand le trio fut convaincu que la chasse commençait réellement à partir de cet instant, ils resserrèrent les rangs et firent bloc pour progresser sans se faire repérer.
Voila qu'il y a avait bien deux bonnes heures qu'ils arpentaient les sous-bois en suivant cette odeur appétissante de porcin velu ... les traces qu'il laissait dans le sol boueux des sentiers indiquèrent à yavik et sa famille qu'il s'agissait d'un grand mâle, certainement fort imposant et tout aussi probablement assez redoutable et puissant pour qu'être trois à le combattre ne soit pas de trop. Il remontèrent donc cette ligne d'empreintes encore un moment jusqu'à ce que l'odeur entêtante du sanglier s'intensifie, signifiant qu'il n'était plus tres loin. Il fallait le cerner, lui couper toutes retraites. Yavik et ses deux parents se séparèrent et contournèrent la parcelle de forêt où ils devinaient la présence de leur proie. L'instinct les plaça de telle manière qu'en avançant simultanément vers la cible de leur chasse, ils l'acculeraient de toutes parts et se jetteraient simultanément sur elle.
Nul besoin de converser, de se concerter ...la technique était éprouvée et approuvée depuis longtemps et chacun savait à quelle vitesse il devait progresser entres les hautes fougères pour arriver en même temps que les autres chasseurs afin de se rassembler pour la curée au moment idéal où la bête s'en douterait le moins.
Yavik avançait alors légèrement accroupis, le nez louvoyant entre la végétation tandis que ses oreilles restaient aux aguets à la surface des fougères. Il prenait garde à ne pas marcher sur une brindille qui révélerait sa présence et ferait capoter toute l'approche. Pour sûr que si cela devait arriver, ses parents le lui reprocheraient et il ne comptait pas les décevoir ...
Le renard suspendit son avancé un instant. il venait d'entendre les grognements caractéristiques d'un sanglier retournant nerveusement la litière du sous-bois à la recherche de quelques larves ou de tubercules juteux. il osa poindre son regard au dessus des fougères et vit qu'à quelques pas la végétation s'agitait sous la présence de la proie. Un peu plus loin deux autres agitations lentes et prudentes se faisaient voir unpeu plus loin ... l'attaque allait être menée d'une seconde à l'autre ... il y eut un silence pesant. Comme si la forêt elle-même retenait son souffle dans ce qu'il y avait de suspens tragique à l'instant présent.
Puis se fut l'assaut. Simultanément les trois Vulpes se redressèrent d'un bond et jaillirent en direction du sanglier qui paniqua ne sachant par où fuir. Mais il était déjà trop tard pour lui. Le père de Yavik c'était emparé de lui et l'avait basculé sur le dos d'une une roulade dans les feuilles. la mère de Yavik vint le seconder et maintenait la bête en place, le ventre tendre et mou dévoilé vers les cimes. C'était le signal que Yavik attendait, son arc déja bandé et une flèche prête à être décochée.
"Yavik !!Tire Nom d'une chouette! on va pas réussir à le tenir comme ça toute la journée!"
Le fils obtempéra prestement et lâcha la corde qui propulsa sa flèche directement dans les boyaux du gros sanglier qui poussa un hurlement de rage et de douleur . La mère de Yavik s'empara de son couteau de chasse et acheva la bête de trois coups dans la gorge et quand enfin l'animal retomba mollement pour toujours , les trois chasseurs échangèrent le silence d'un regard complice et gourmand. Le père se redressa et ajouta simplement:
"Yavik toi tu le dépèceras, moi je le débiterai et ta mère nous le cuisinera ce soir. Allez aidez moi a fabriquer de quoi le transporter ... j'ai pas envie de me ruiner le dos en le traînant jusqu'à la maison!"
"Coup dur!"
Coup dur!:
une poignée de garenne ... 4 malheureux et maigres garennes ... c'est tout ce qu'il remporta de cette pathétique traque au sanglier. Certes le chasseur ne rentrait pas bredouille avec ces quelques peluches qui agrémenteraient un ragoût où deux ... mais il avait amassé plus de plaies et de bosses que de gloires et de prises. Il faut croire qu'il y avait des jours comme ça. Et même s'il avait été aisé de trouver des prétextes extérieurs à ce fiasco, il était plus raisonnable d'admettre qu'il y avait seulement des jours avec et des jours sans. Même pour un fin limier et traqueur comme yavik le renard la roue tournait en sa défaveur parfois. toujours trop souvent selon lui ...d'ailleurs
Lui aussi avait des coups de moins bien où malgré ses instincts thériantropes, il accusait une faiblesse légitime face à l’ineffable influence et la supériorité invincible de Dame Nature dans le règne du vivant. Terni de poussières et pigmenté, ça-et-là, de morceaux de litière forestière. Le renard abordait les derniers virages du petit sentier qui menait à travers bois au terrier de la famille Vulpes. C'est pourtant si vaillant et volontaire qu'il le quitta la veille au matin... mais c'est claudiquant d'une patte et soutenant son flanc droit d'une main rougie, que le renard faisait le bilan de sa défaite dans son retour au bercail.
Tout avait pourtant si bien commencé. ...
La piste était fraîche ...la boue humide et noire dans laquelle elle s'étirait en forêt n'avait même pas encore eut le temps d'imbiber les petites feuilles mortes noyées sous le passage de l'animal. ça remontait a une dizaine de minutes tout au plus
La piste était profonde, et l'écarts entres les deux doigts ainsi que la taille des empruntes montrait qu'il s'agissait d'un grand mâle, certainement imposant.
la piste était lente, les intervalles entre chaque empruntes de pieds de sanglier étaient rapprochés et reguliers... signe que la bête déambulait sans nervosité ... peut être bien un vieux spécimen ...Et plus il remontait cette piste plus il avait le sentiment qu'il allait faire une tréééés belle prise et que ça allait lui rapporter une belle peau et de magnifiques défenses! ça allait certainement valoir une poignée de belles pièces d'or tout ça!... mais vendre la peau du sanglier avant de l'avoir chassé est une regrettable étourderie. Et Messire renard allait en être de sa petite leçon. Car alors qu'il approchait à pas discrets mais hâtifs le long de cette ligne d'empruntes, il fleurait dans l'air un doux parfum de cochon sauvage que le chasseur reniflait goulument en plissant un sourire malicieux de satisfaction. Il s'équipa de son arc et s'apprêtait a être plus à l'écoute de l'endroit même ...
Quand soudain,
Jaillissant de nulle part,mais plus vraisemblablement d'un fourré dans le dos du chasseur, l'énorme sanglier débusqua et charea illico sur le renard qui neut cette fois aucune chance ni le temps de réagir pour nous faire l'une de ses fameuses cabrioles. dextres capacité qui le tira d'affaire bien des fois. Mais pas celle-ci en tout cas.!
une masse noire, véloce, puissante et inarrêtable fondit sur le prédateur. Cette hure tannées et pelée par les des années de terrassement, avec de puissantes défenses dardées comme des poignards jaunis, un crâne épais comme une souche, le gros sanglier percuta de plein fouet Yavik qui fut projeté en l'air avant de retomber de travers sur ses pattes dans un craquement d'étirement douloureuse.
Et ce fut le trou noir. Il tomba inconscient pendant une petite heure avant de revenir à lui éberluée et transpercé par la vrille d'une douleur dans les cotes. Examinant son torse il comprit bien vite qu'il devait avoir une ou deux cotes cassées. Grimaçant et couinant de souffrance en se redressant, il ajouta à sa peine, une torsion sensible de sa cheville droite. Il s’effondra d'ailleurs sur cet appui blessé ce qui relança du même coup la douleur de sa blessure aux cotes ... Il lui fallut plusieurs minutes pour trouver comment se mouvoir avec une branche en Y Mais une fois qu'il fut convaincu de pouvoir rentrer chez lui .. tant bien que mal certes ... il ramassa son arc et grommela contre ce bougre de porcin qui l'avait perforé comme un sac de grain ...
Mais alors qu'il avançait cahin-caha sur le chemin du retour, il vit aux pieds d'un buisson trois lapins qui broutaient naïvement les jeunes herbes perlées de rosée. presque sans y croire et par un dépit chargé de rancoeur, yavik prit appui sur sa canne de fortune et se stabilisant ainsi il banda son arc chargé d'une flèche pour mettre en joue la triplette à longues oreilles et il attendit ... il attendit le bon moment. ce moment où les rongeurs de pelouse seraient bien alignés un , deux, trois .. et là .. Tchak!!
Le projectile fusa a toute vitesse et couvra la courte distance en une fraction de seconde transperçant les trois petites têtes sur le même axe ... Yavik esquissa un sourire de joie molasse ... c'était beau comme coup oui .. mais pas assez pour lui faire oublier l'état dans lequel il était.
Le plus dure dans tout ça aura surtout été d'aller les ramasser dans le bas-coté du chemin ou des branchages entravèrent l'avancé du renard blessé. Mais il y parvint et regagna la piste du terrier pour ne plus la quitter jusqu'à ce qu'il arrive enfin.
Il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et tenter de se redonner un minimum de tenue. Il savait très bien qu'une fois la porte franchie, il allait devoir tout raconter à a s mère et que son père allait se moquer de lui et lui faire la leçon ... comme toujours ... il se serait bien passé d'avoir à se ridiculiser de la sorte , une fois encore, devant ses parents. Mais ses blessures méritait leur aide... cà se serait pas mortel si c'était soigné correctement. Et la mère du renard connaissait bien les remèdes anciens faits de plantes sylvestres... elle saurait tres prendre soin de son fils aimé.
Tout juste espérait il que son père remarquerait au moins que les lapins avaient été joliment enfilés ...
"Représailles Acte 1"
"Représailles" Acte 1:
Cette fois-ci la famille Vulpes avait entièrement été mise a contribution pour le plan que Renard Père et fils avaient élaboré. Il allait y avoir besoin d'huile de coude et d'abattre un dur labeur. Quand les deux mâles de la famille avaient annoncé à mère et fille qu'elles allaient devoir participer, elles n'en que méfiantes et demandèrent avant toute aide éventuelle de leur part, que le plan et sa solvabilité leur soit exposé en détails.
Bien content que les deux femelles acceptent ne serait-ce qu'un instant d'étudier la proposition des mâles sans les rabrouer d'un refus péremptoire . Il les firent confortablement s'asseoir et Yavik s'occupa d'apporter une sorte de bac carré de faible profondeur, rempli à la moitié de sa hauteur d'un sable fin et blanc. Puis il prit une cuillère en bois dans l'un des pots qui agrémentaient les étagères de la cuisine pour utiliser le manche comme un stylet et dessiner un plan dans le sable. c'est alors que sous les commentaires explicatifs du Père renard, le fils traça le plan d'une sorte de fossé hérissé en son fond d'épieux. Le grand architecte y allait de grande théorie "élémentaires et indubitables" pour donner à cette représentation succincte, l'envergure d'un stratagème parfait qui récolterait l'acceptation par les filles ... car oui il allait falloir creuser ... et ça la mère et la soeur de yavik n'en avait strictement pas envie. Ho certs elles ne remirent pas en cause la probabilité que ce plan soit au final plustot bon .. Mais l'idée même de devoir pelleter des kilos et des kilos de terre pour construire un guet-apens élaboré par le vieux renard ... bah ça leur coupait toute motivation. Mère renard savait très bien à quoi s'en tenir avec les créations et les projets de son mâle ... elle était rodée depuis le temps et elle savait très bien quand il était préférable qu'elle ne s'en mêla pas... Sa fille préférant se fier a l'avis maternelle suivit le même schéma et refusa de jouer les terrassiers.
Le dépit et la déception accablèrent une bonne demi-journée le fils et son père. Mais l'envie de voir naître et briller leur projet les poussa à se retrousser les manches sans l'aide des filles pour s'attaquer à l'excavation de ce trou à proprement parler ... Car oui ce fut fastidieux! Et ils en suèrent plusieurs jours pour enfin parvenir à poser la dernière touche à leur fameux piège. il avait choisi le meilleur endroit, un entonnoir naturel formé par deux sentiers qui se rejoignaient entre d'épais buissons impénétrables. là, ce fossé qui leur demanda tant de temps et qui leur fit verser tant de sueur, se tenait à un bon mètre de profondeur. Ils l'avaient garni de pieux taillés en pointes effilées et érigées. Comme un couvercle dissimulateur, ils avaient déposées quelques fines branches sèches enchevêtrées et couvertes d'un léger tapis de feuilles qui terminaient de fondre discrètement dans le décors, ce profond piège mortel.
Père et fils s'accordèrent un moment de repos en contemplant avec satisfaction et espoir leur oeuvre. Ho oui ils croyaient sincèrement à la réussite de leur entreprise. Mais cela ... seule l'épreuve du test dans le feu de l'action apporterait la réponse à leur interrogation ... mais une bonne chose était faite et enfin prête ... il n'y avait plus qu'à mener la "bête" dans ce traquenard pour en éprouver l’efficacité....
[A suivre]
Une peau mal vendue
Une peau mal vendue:
Vivre de sa chasse ce n'est pas une sinécure. Surtout quand l'on occupe tous les fronts pour en tirer profit ou substance. Car bien que tout puisse être ramené à une histoire d’intérêts, il ne faut pas non plus oublier les emmerdes que ça comprend. Car pister, traquer, abattre, dépecer, tanner et préparer des trophées de chasse c'était déjà beaucoup de temps et de courage à avoir. Mais s'il fallait en plus rajouter toute la commercialisation des produits là ça devenait ingérable. Alors recourir au temps et aux compétences de revendeurs c'est pratique ... parfois décevant en terme d'offre et de paiement certes... mais au moins la marchandise était achetée directement et l'on repartait avec ses pièces en bourse.
Yavik connaissait plusieurs personnes en ville susceptibles d'être intéressés et donc intéressantes mais encore fallait il que ces clients là soient acheteurs. Hors ce jour là pas un ne daigna même lui laisser déballer ce qu'il avait à vendre. Ils étaient tous sois trop occupés ces temps -ci, ou encore, d'autres excuses embarrassées pour ne pas dire qu'il étaient fauchés ou qu'il avait déjà acheté ailleurs. Le roux, ses peaux et ses manières durent bien se résoudre à aller refourguer ces "belles peaux de sanglier" au grossiste tanneur de piètre renommée.
C'est avec cette amertume blasé et résignée qu'il laissa le vieux Brogbert fanfaronné et jubiler quand yavik entra dans sa boutique avec son paquet de fourrures roulées sous le bras. Il s'attendait à cet accueil moqueur et à ses "j'tavais bien dis qu'tu r'viendrais chez moi!" ou encore ses "Alors moÔosieur yavik à besoin de vendre quelques choses a ce vieux Brogbert et sa piteuse échoppe hummm ?" Le vieux marchand dégustait une petite victoire qu'il attendait de longue date quand à l'époque où yavik en était a vendre le butin de ses premières chasses, celui-ci avait snobé les tarifs rachitiques et la miséreuse clientèle artisane qu'il fournissait dans son échoppe. Alors qu'il avait été bien content, à l'époque en arrivant en inconnu sur le marché actuel, de pouvoir mettre le "pieds à l'étrier" en vendant aux tanneurs des pauvres et des voyageurs. Mais dés lors qu'il eut quelques clients fortunés et exigeants, Messire renard conspuait ni ne reconnaissait être lui aussi passé par là. Le marchant qui avait la dent dure n'avait jamais oublié ce coup là et s'était bien juré d'avoir son retour de vent pour le thérian. Et ce jour était enfin arrivé!
Yavik grimaça des sourires forcés et exaspérés quand il vit la maigre bourse que le vieux lui tendit. Il ne s'attendait à guère plus. Et pour cause, s'il est bien une chose qui soient fiable ce sont les tarifs du vieux Rogbert .ils n'ont jamais changé ... tout a augmenté, tout à été vers la hausse un jour ou l'autre. mes les tarifs de Rogbert eux, ne bougeaient pas d'un yota! toujours aussi bas ... ha ça yavais pas à se demander si le compte était bon. C'était un gars très honnête . il pouvait se le permettre vu le prix auquel il achetait les peaux aux chasseurs.
L'homme roux prit la bourse et la soupesa en soupirant d'un regard en coin avant de la ranger dans sa veste avec une dernière grimace de l'ailette du nez. " 'erci" lâcha t'il de froideur. Puis il se leva et quitta le bureau qui empestait le musc et la pôtée aux choux.
Yavik s'enfonça dans la froideur la nuit de la ruelle crasseuse. Il rabattit sa capuche sur sa tête et prit la direction d'une taverne ... il allait falloir ça pour lui faire passer cette saleté de sentiment de s'être vendu lui et sa fierté ...à l'ivresse pour balayer... le corps d'une femme pour penser à mieux.
Une peau mal vendue, dix d'oubliées ...
In Vivum
in vivum:
Etre sur la piste d'un sanglier, ou de tout autre créature que ce soit, demande d'incarner l'instinct de la chasse. De se lier corps et âme à ses sens . Tout l'esprit, toute la conscience sont focalisés sur cette synthèse formidable qu'accomplissent les grands chasseurs quand ils sont en traque.Maître Renard dans sa moindre valeur est lui aussi doté de cette imprégnation véloce et réactive. Il vit la chasse plus qu'il ne la mène. c'est peut être en cela que sa ruse est si grande. Ses sens remontant la piste, son esprit cogite à sa guise pour coincer et tuer sa proie.
" Le visage pointu, la truffe en guide me voila à fendre le devant de cette forêt humant par petits à-coups cette piquante saveur aigre douce présente dans les parages et que les tréfonds de mon crânes m'instillent comme désirable. C'est ce parfum, celui qui vibre et ronfle de tonsure brune. Cette flaveur de viande chaude et gourmande. Je la sens ... par fines lampées, comme laissées en traîne d'une onde plus ou moins intense dans l'air qui balance le sous-bois. Elle se trace ça-et-là entre plusieurs arbres. Je la suis, mes pas ne ralentissent pas mais je les fais plus légers. J'effleure les tapis de feuilles dans ce trot sautillé et soutenu entre les troncs.
Mais d'un coup. un crac sur la gauche. Ce bruit court et sec mais distinct naquit aussi vite qu'il s'éteignit. j’étais fixe. Suspendu à l'écoute. Sondant l'espace et les volumes autour de moi , humant d'un profond silence l'air proche. Un instant passa. Puis un autre craquement sec suivit d'un ronflement presque inaudible. Mais on ne me la fait pas. Je t'ai entendu renâcler mon grassouillet. ... je sais que tu es là ... mais toi sais tu que je le suis aussi ?...
Je courbe l'échine et fléchi mon avancé d'un pas désormais feutré jusqu'au couvert de l'écorce d'un hêtre large.
je m'y appuis comme s'il s'agissait d'un frère, d'un complice, d'un bon ami pour me soutenir dans mon petit espionnage entre les feuillages de houx et de noisetiers ... làà oui ... cette grosse ombre qui oscille à peine dans la pénombre des arbustes.
Je reprend ma place dos contre le tronc lisse et j'inspire un moment de calme pour t'écouter mieux encore. Le moindre bruissement maintenant me parvient. Comme si j'étais moi même l'une des feuilles ce tapis de végétation mortes et bruyantes qui chante au moindre mouvement sur le sol ...
Ahhw ..porcin délicieux je te "vois" ... j'entend ton souffle chaud pulser depuis ta hure dans cette terre meuble d'humus. je perçois la puissance de ton garrot par le raffut de toutes ces mottes dégagées de part et d'autre autour de toi. Et cette odeur enivrante de ton musc sanguin ... argh j'en salive d'avance j'avoue et c'est de cette motivation là que je prend mon impulsion en rampant les premiers mètres avant de finir à l'ombre d'un autre tronc.
Là oui je peux te voir enfin de mes yeux. Te jauger quelques instants dans ta masse, dans ta force brute, dans ta dangerosité également. Mais tout va comme il faut. Tu es là, apaisé par ta goinfrerie de tubercules juteux et c'est bien ma veine car j'en profite pour me glisser d'ombre en arbres en ne te lâchant pas un instant du regard lorsque je traverse a découvert ... prêt à jaillir sur toi si la furtivité de mon approche devait être prise a défaut.
d'arbres en arbres la tension de cette excitation intérieure monte crescendo et mes moustaches sont parcourues de vibrations avides. J'empoigne dans une inspiration déterminée mon arc et je positionne celui-ci tout contre le tronc ... et je t'attend... je t'attend un court instant qui pourtant m'aura semblé une bribe d'éternité tant je désirais qu'enfin tu apparaisses dans mon alignement fatal ... ce que tu fis enfin ... j'avais faim"
L'oncle chasseur
*:
L'Oncle Chasseur Part-I
Le lendemain de cette petite eulalie avec la marmaille des têtes rousses et de leurs glapissements Le chasseur au museau fin entrevis la possibilité d'encore enseigner quelques bons conseils pour faire bonne chasse du groin fouisseur qui ronflotte dans les sous-bois.
Les petits avaient fait preuve de réactivité et même si leurs tirs n'étaient pas assez précis et létal, un spécimen un tant soit peu, plus massif et le cuir de sa peau épaisse se rirait bien de leur décochés approximatifs. Une chance que c'était juste une jeune laie éloignée de sa harde. un grand mâle aurait posé bien plus de résistance.
Oui quelques exercices de tirs sur une cible mouvante seraient grandement profitable. Alors ensuite il pourraient tenter de partir sur la piste d'un cochon un peu plus coriace pour continuer à les faire progresser. Ainsi au petit matin du jour suivant. (Le dernier d'ailleurs avant que les parents ne reviennent enfin les prendre en charge. Ce qui, il devait le reconnaître lui permettrait de se retrouver enfin seul chez dans sa maisonnette sous terraine. Non pas qu'il n'apprécia pas d'avoir la garde de ses neveux, mais qu'ils étaient quand même usant quand on était pas habitué et doué d'une patience et d'un amour dont seuls les parents pouvaient être suffisamment investis. Mais puisqu'ils étaient encore la, autant mettre à profit leur présence.)
Apres que tous aient finis par dévorer dans leur quasi totalité de viande que la laie avait donné, Yavik en était subjugué d'ailleurs *qu'est ce que ça doit bouffer comme lapin à l'année toute cette marmaille!! Mon frère doit passer ses journées à courir avec un arc à travers son coin de forêt pour nourrir tous ces museaux affamés* Il rassembla "la quinte rouge" et exposa son plan d'attaque de la journée devant la ligne de têtes de hauteurs décroissantes en ces mots:
"Les enfants, ce matin vous allez vous entrainer au tir sur cible mouvante. Puis quand le soleil commencera a redescendre de son zénith nous tacherons de lever la piste d'un nouveau sanglier. Je vous expliquerai au moment venu, les consigne pour nous y prendre cette fois-ci."
Il marqua un temps de pause court observant les têtes qui restaient calmes et attentives ou qui hochaient nerveusement en glapissant d'impatience. Les jeunes thérian n'avaient pas encore visiblement compris ce qu'impliquait le principe dela cible mouvante. sauf un qui finit tout de même par dresser sa queue touffue bien haut dans son dos pour signifier à l'instructeur en chef qu'il avait une question. Yavik lui accorda la parole d'un coup de menton et le jeunot dit:
"Et c"est quoi qui va bouger pour qu'on tire dessus? Tonton"
Un petit sourire malicieux se dessina sur les babines de Yavik.
"Toi, Yrezik"
Les autres gosses pouffèrent avec la main devant le museau et les yeux plissés d'hilarité. D'abord un peu vexé que les autres se paye sa tête parce qu'il venait de se mettre dans la panade alors qu'il voulait bien faire en posant une question, vint a l'esprit vif du gamin aux grandes oreilles touffues une crainte soudaine.
"mais ils vont me tirer dessus avec des vrais flèches?" "Oui même que ça va te piquer les fesseuuuh" éclata la cadette de la fratrie en soulignant son affirmation d'une grimace grotesque. Cette énième rabrouée et moquerie, venant qui plus est de la plus agaçante de la fratrie ... parce que la plus jeune. Mais qui était loin d'être celle qui se laissait le plus faire il est vrai. bref tout cela commençait à sérieusement faire enrager Yerik qui était sur le point d'exploser quand Yavik intervint pour attirer l'attention et poursuivre:
"Vous allez utiliser des flèches d'entrainements avec des petit sachets de terre en tissus pour ne pas blesser votre frère!"
Le principal concerné s'en trouva d'un coup ravi et sachant qu'il ne risquait pas d'être blessé, il allait certainement pouvoir rire des tirs qui seraient envoyés à coté. les autres eux était toute de suite moins amusé par ce détails qui changeait tout le plaisir de mettre leur frangin en joue ... mais bon puisqu'ils allaient quand même pouvoir lui tirer dessus ça allait être drôle certainement. ... ha les enfants!
En quelques minutes la troupée d'apprentis archers était dehors et avait son arc à la main. Sauf bien sur Yolek qui perdaient tout le temps ses affaires et qui ne savait jamais où il les avaient posé. Quand enfin l'arc fut retrouvé et que tous étaient en ligne sur le pas de tir, les regards convergèrent sur Yarik qui s'en alla triomphale vers la zone où il devrait se tenir, à peu de chose prêt, à une vingtaine de mètres. Mais quand il fit volte face et qu'il se vit être concrètement LA cible que ses frangins allaient tenter de dégommer de leur tirs, il se sentit d'un coup beaucoup moins fière et comme figé d'hésitation quant à l'attitude qu'il devait adopter pour être le moins atteignable possible ... chose mal aisée dans la situation actuelle. Les regards d'une malice prometteuse semblaient briller de cette cruelle satisfaction qu'auguraient cette difficulté.
Yavik Leva le bras pour signifier que les arches pouvaient se préparer a tirer en bandant leurs arcs et il tourna juste la tête vers la cible qui était planté sur place attendant que passe pour lui dire.
"Si j'étais toi je commencerai déjà bouger maintenant Yarik!" et il baissa le bras l'instant d'après déclenchant la slave de flèches inoffensives. Le gamin explosa de vivacité, poussé par la peur pour parvenir a éviter les deux premiers traits qui passèrent non loin de lui tandis que Yolek lui n'avait pas encore réussi a encocher cette foutu corde dans l'bitonio là ... A la deuxième salve, le rouquin frétillant d'excitation d'être sauf jusqu'ici commença à prendre de la confiance et basculer de gauche a droite, a sauter sur des contrepieds pour virevolter et s'effondrer en rampant avant d'improviser une gesticulation comique qu'il espérait peut être capable de déconcentrer le tir de ses assaillants. A la troisième salve les tireurs commençaient à déjà mieux cerner les entourloupes malicieuses que leur frère tentait et les flèches devenaient plus approchantes, plus menaçantes. ça se précisait! A la quatrième slave les coups touchèrent le gamin par hasard et il redoubla de dextérité Mais à la cinquième série de tir le pauvre Yarik fut criblé d'impactes et il s'écroula en poussant des glapissements exagérément plaintifs et surjoués. Ce qui fit beaucoup rire ses frangins et frangines.
Yavik répéta l'exercice plusieurs fois jusqu'à ce que la majorités des tirs atteigne leur cible. ce qui les poussa jusqu'au moment de casser une petite graine. Mais le plus ardu restait à venir pour l'après midi
Sujet: Les trophées de Chasse Mar 22 Jan 2019 - 19:11
Le rat géant des égouts!
Autant ses "beaucoup plus" petits cousins qui grouillent dans les poubelles et les sous-sols c'étaient déjà pas ragoûtant. Mais comme version maousse costaud du rat de mauvais poil, ça s'impose. Ce gros là étant aussi crasseux et répugnants que les petits. Inutile de vous dire qu'on traîne pas à essayer de s'en débarrasser. Il nous avait attaqué sournoisement avec ses griffes acérées et ses quenottes tranchantes comme des rasoirs. En soit si ce n'est pas la bête elle même qui vous tuait, les maladies qu'elle vous aurait inoculé finiraient de s'en charger. Il sont en général gros comme un mouton ou un gros chien. Leurs yeux sont variablement rouges, orangés parfois même jaunes.Il doivent faire dans les cinquante kilos et leur queue hérissée de poils drus peut faire jusqu'à un mètre de long pour quinze centimètres à sa base. Je me suis gardé le souvenir de cette sale bestiole en lui coupant justement la queue. Çà amuse toujours les petits de venir jouer avec dans le salon ...
personnellement je ne suis pas le genre de chasseur qui tire tout ce qui bouge sans la moindre éthique. je n'oublis pas d'où je viens . et là d'où je viens les gnomes ne sont pas considérés comme des nuisibles ou des créatures méprisable. En Sylfaën ils sont estimés et protégés. Ainsi je n'aime pas devoir tuer ces êtres du petit peuple de Duralas. J'y fus contraint en quelques sortes ... Eux qui d'ordinaire sont d'une espièglerie facétieuse et subtile, je les découvraient agare et maladroit, comme dans un état second de santé d'esprit. Le spectacle fut affligeant vous pouvez me croire. Alors j'ai fait ce pour quoi j'était payé et j'ai abattu un gnome. Ca b'est pas toujours agréable .. il faut savoir faire des concessions .. c'est le boulot..; quand on l'a accepté on , va jusqu'au bout! J'ai conservé l'une des mains que le commanditaire exigea pour preuve. quand je la regarde
Dernière édition par Yavik Vulpes le Mer 23 Jan 2019 - 0:30, édité 4 fois
Sujet: Re: Les tribulations du Renard Mar 22 Jan 2019 - 22:46
Les Petites Aventures Oubliées TOME I
Verte Étreinte
Nous sommes à la lisière de Sylfaën, non loin de la veine liquide qui alimente le lac Hukutav. Le soleil radieux est haut et il illumine le ciel en jouant à cache-cache avec les nuages qui moutonnent allègrement. Compère Renard avance d'un pas léger et volontaire vers cette ancienne forêt qu'il connait depuis l'enfance. Sur le sentier enherbé où se chamaillent deux papillons, il a le cœur ravi et le sourire satisfait tandis qu'il chemine en marmonnant un petit air entendu dans une taverne récemment fréquentée. Son bardage de voyage sur le dos, ce qui avait beau être pesant, ne l’empêchait nullement d'avancer en sursauts saccadés et joyeux. Et pour cause il revenait "par chez lui" après plusieurs mois d'absence, pendant lesquels il avait vécu maintes aventures et fait parfois de bien curieuses rencontres. Autant dire que ce fut autant d'occasion de faire l'acquisition de divers objets plus ou moins utiles mais surement précieux pour l'homme-renard et qui vinrent alourdir son cabas. Mais il n'avait qu'à songer a retrouver l'affection de ses parents et douillet du terrier Familiale pour trouver tout ce fourbis tout à fait supportable.
Il aborda enfin l'orée du bois et se tourna un instant pour admirer une fois encore la plaine étendue derrière lui. Au loin étiré comme une lame d'acier luisant au sol, le lac Hukutav soulignait l'horizon. Il inspira à plein poumons l'impatience du terme de ce voyage à l'approche des rassurants ombrages des arbres majestueux qui gardaient la frontière entre la plaine et leur domaine Sylvestre. Yavik réajusta son sac et empoigna son arc après avoir ceint son carquois à son coté. Car oui il était coutumier de ce coin-là de Duralas et il savait que même à quelques pas du terrier de son enfance il devait rester vigilant. Prêt à réagir d'instinct à l'approche d'une proie ou 'une menace ...Un comportement parfaitement naturel et spontané pour le Chasseur Thérians Sylfaëen qu'il était.
Quelques notes de cette petite balade marmonnée planent encore derrière le voyageur roux alors qu'il foulait de ses bottes les premières feuilles qui tapissaient le chemin du sous-bois.
**Quel plaisir de revenir chez soi** se félicita-t-il. Tout lui paraissait remarquable et magnifique. La moindre branche, le plus simple bruissement, l'ordinaire d'une touffe moussue suffisait à le ravir et lui faire vraiment apprécier ce retour sur ses terres natales. Au point que ses instincts et ses émotions lui imposèrent de quitter tous ces vêtements qui lui tenait trop chaud et dont au final il n'avait plus besoin pour l'instant. Puisqu'il était enfin arrivé à la maison ou presque ...
Yavik fit une dizaines de pas encore et trouva à faire halte au long du chemin au pied imposant d'un chêne tricentenaire qui en avait certainement vu passer un sacré nombre devant lui. Là il se dévêtit et ajouta à son paquetage ses nippes rendues poussiéreuses par le voyage dans les Terres Désolées. Une fois bien plus à son aise en pagne, il remit ses canons de cuir à ses bras et à ses hanches, sa ceinture où pendait son poignard de chasse.
Alors dans l'agitation frémissante d'une vague allant de sa nuque jusqu'a ses reins, se déploya en une poignée de seconde sur la totalité de son dos, le pelage roux et dense de l'homme-Renard. Yavik écarta les bras dans un bâillement bienfaiteur pour qu'à l'inspiration d'après ses oreilles et son noir museau pointus soient enfin apparus.
La pépie vint à la langue du renard qu'il claqua contre son palais en songeant qu'il aurait bien bu un peu d'eau de cette rigole claire qu'il avait vu courir là-bas. Mais à vrai dire le parterre de mousse au pied de ce chêne était si tentant qu’après tout, il irait boire plus tard. Mais par contre qu'une petite sieste, là, juste comme ça pour profiter de l'ambiance paisible de cette bonne vielle forêt retrouvée, ça par contre, ne pouvait pas attendre. Tout était histoire de priorité. Et puisqu'il était presque arrivé, autant prendre le temps de vivre. Alors dans un soupire de plaisir accompli Yavik se laissa confortablement tomber sur le dos dans les mousses et s'apprêta à fermer les yeux pour faire cette "impérieuse et importante" sieste quand il vit qu'il y avait un objet en cuir rond, blond et suspendu dans les branches juste au dessus de lui, là-haut dans la frondaison. « Mais ?! ... » Il fronça les sourcils et fixa plus précisément de ses yeux dorés, l'objet qui se balançait doucement aux grés des assauts du vent dans les cimes « ... Ça serait pas une bourse ça ?! » Yavik se redressa de sa posture étendue sans quitter sa trouvaille du regard un instant. Il avait un doute et voulait être sur de ne pas rêver. « Mais! Oui ! ..il y a bien une bourse pleine** Mais de quoi ?...** perchée là-haut! Mais comment est-ce que t'es arrivé à monter dans c't'arbre toi?" Lança-t-il avec ironie sachant très bien qu'il n'aurait aucune réponse. Mais non-contant de l'originalité de cette trouvaille, il se mit immédiatement en quête de "l'aider à redescendre". La bourse serait alors bien assez reconnaissante de ce gracieux sauvetage pour lui appartenir elle et son contenu ... quel qu'il soit.
Il est vrai que rien ne garantissait que ce mystérieux pesant qui l'alourdissait puisse valoir quoi que se soit. Mais au delà d'une si improbable promesse de richesse, il y avait également le goût de satisfaire sa curiosité. Et Vulpa'chama elle seule sait à quel point Yavik est curieux ... Une belle bourse perchée au milieu de la forêt ça a beau être louche, c'est trop tentant pour résister.
Alors voila notre ami Renard qui après un bond d'arrimage commençait à gravir l'écorce rugueuse en s'agrippant plus mal que bien à l'aide de ses griffes en quête d'une branche basse ou d'un moignon pour faire bonne prise et se hisser. Le ventre tapis contre la paroi d'écorce. Il en peinait de crispations mais il tint bon et visualisa l'accession à cette branche là. Toute proche ... Celle qui lui permettrait de monter plus facilement jusqu'à la bourse qui semblait le narguer du haut de son perchoir. La chance semblait être de son coté, en la présence à porté de main d'un étage de lierre solidement agrippé au tronc. Yavik grimpa un peu plus et continua avec soulagement à progresser plus aisément garce à la bonne prise du lierre. Quand soudain!
Ce n'est plus lui qui tenait le lierre, mais l'inverse! Les branchettes velues se glissèrent entre ses doigts, lui empoignèrent les paumes et les poignets En quelques secondes supplémentaires la plante grimpante lui poussa dessus, avançant à une vitesse phénoménale visible à l'œil nu sur ses bras et tenta même de s'emparer de ses jambes. Yavik dans une tentative improvisée se jeta dans le vide dans l'espoir de rejoindre la terre ferme située quelques mètres plus bas. L'impulsion fut suffisamment forte pour arracher l'emprise végétale sur sa main gauche. Mais la droite resta solidement prise et Yavik bascula comme un drapeau jusqu'à se retrouver dos au tronc. Les torsades du lierre vivant n'en demandaient pas tant et achevèrent en un instant de s'emparer du corps de l'homme renard qui fut totalement immobilisé alors même qu'il parvenait à dégainer son poignard dans l'espoir de se défaire de ce terrible piège inextricable.
C'est alors, qu'avançant la vitesse d'un nuage endormi vint à paraître une branche du chêne. Dans un bruissement rapide et frénétique, les feuillages de celle-ci se détachèrent de leurs emplacements et vinrent se positionner de telle manière que Yavik put voir un visage fort et bourru composé de ces centaines de feuilles gesticulantes. Yavik n'avait jamais assisté à un tel prodige et même s'il n'ignorait pas que certains arbres étaient dotés d'une volonté propre et même d'une certaine animosité envers les intrus, il n'aurait pas imaginé qu'il pouvait également avoir de tel visage ...c'était aussi beau qu'effrayant à contempler. Bien que sur le moment présent, Yavik n'en mène pas large et en resta côa,
Il conviendra plus tard en y repensant que même après tant d'années de sa propre vie a arpenter cette forêt, il n'était jamais au bout des découvertes et des mystères qu'elle recelait encore. Et si le lierre constricteur ne le lui tenait pas déjà fermement, Yavik aurait put dire qu'il en avait le souffle coupé! Les paupières du visage végétal s'ouvrirent sur un vide noir et profond qui semblait néanmoins dévisager gravement son prisonnier. "Quel genre d'écureuil aussi maladroit ose me déranger en plein sommeil"[/b] ronchonna le visage d'une voix rauque et sèche. Yavik déglutit du peu qu'il put tant il avait la dragée haute Sa main crispée sur le manche de son poignard hésitait à tout moment un mouvement offensif pour écarter l'immense visage feuillu s'il s'approchait trop de lui. Bien illusoire menace pour le géant de bois et de sève qui le perçu par les frémissements nerveux de ce petit corps chaud et velu qu'il tenait fermement captif de son lierre vivace. "Et menaçant qui plus est!" Les dernières syllabes plus coléreuses annoncèrent la réaction du lierre qui se contracta d'autant sur Yavik dans un sinistre grincement ligneux. Un glapissement de douleur et de terreur échappa au Renard et il ouvrit en grand sa main au dessus du manche de son poignard l'éloignant significativement avant de la montrer clairement vide et désarmée au grand visage face à lui. "Hmoufh mouhmf!...mhmm..hhn" Impossible de dire mieux avec le museau fermement clos par le lierre qui le veillait comme un serpent sur un œuf. Le Vieux chêne plissa son visage folié de manière inquisitrice et il gronda de nouveau: "Tu es un Renard-Debout! Je connais ceux de ton espèce. Vous ne tuez pas mes frères et vous ne nichez pas dans nos branches. Alors Pourquoi cette intrusion? Réponds!" Le renard soupira un tantinet le soulagement de se savoir rangé dans une catégorie non agressive de prime abord pour une telle créature. Surtout aux vues de la "main-mise" qu'elle avait sur lui présentement. Il voulut formuler une réponse mais stoppa avant même d'avoir commencé en montrant sa bouche de sa main libre. Un message pourtant clair que l'arbre fit mine de ne pas comprendre, ou bien était-ce le temps pour lui de comprendre le message ... Yavik remontra d'une main plus insistante son visage en marmonnant d'agacement dans le lierre. "Hmmh mmh"Le message sembla enfin passer puisqu'il sentit que l'étreinte contre son visage se relâchait et en quelques secondes il pouvait inspirer à gueule ouverte. "Warrgghh!! wow..Nom'd'une Girolle!. Merci! Restons calme je vous en prie et donc oui alors heu ...Bien le bonjour à vous Messire? .. Du Chêne?! je..hm.. Je Suis Yavik ... du clan des Rounards de Sylfaën c'est un regrettable malentendu et je vous assure que mon intention n'était ni de vous réveiller. Ni de vous couper la moindre brindillette et encore moins de construire quoique se soit dans votre AUuuguste ramure. ...non vraiment je ... " Le lierre pointait certaines de ses feuilles vers le renard semblant le scruter dans ses moindres mouvements d'oreilles. Yavik s'en rendit compte et en eut une sorte de frousse désagréable qui lui parcourra l'échine. Il continua son plaidoyer pour ne pas y penser plus. "C'était juste pour hm ... apprécier la vue ... je...JE! Cherchais à m'orienter vers ma petite tanière familiale et vos branches étaient si majestueuses vues depuis le sol que je me suis dit Que dans vos ..."bras"...je pourrai retrouver mon chemin ... " Le visage du chêne resta impassible un moment. De la patience, il en fallait beaucoup pour discuter avec un arbre aussi réfléchi visiblement. Mais force d'attendre, il trouva le temps long jusqu'à ce qu'enfin le visage de feuilles s'anime et réponde: ""Alors Monte regarde ton chemin et retourne au sol. Car c'est là ta place!" La force du Lierre sur le corps de Yavik se relâcha peu a peu et il put bientôt s’extirper de la plante arboricole pour rapidement s’en éloigner en atteignant les grosses branches du Chêne qui le surveillait de son regard éternel. Le renard fit une moue craintive qu’il voulu rassurante et amicale. Tant qu’il était dans les branches de cet arbre fantastique, il tacherait de se montrer bien gentil et non-contrariant … le souvenir encore frais de la force du lierre autour de son cou le lui rappelait sans doute. Mais alors qu’il longeait une branche pour crapahuter sur une autre, il s’approcha de l’endroit où pendouillait la véritable raison d’une telle escalade. Et oui … tout méfiant et révérencieux qu’il était face au visage de feuille, il n’en avait pas oublié pour autant cette mystérieuse bourse. Il jeta un regard attentif en contrebas et s’assura que le visage ne le surveillait pas -vaine précaution quand on sait que l’esprit sage de cette créature sylvestre voyait forcément ce qui se passait dans ses branchages …-
C’était trop tentant. Yavik s’engagea sur la grosse branche pour avancer le plus loin possible sur celle-ci . Aussi loin que la solidité et le diamètre de la dite branche le lui permettrait. Mais il eut tenté de s’approcher, la bourse restait inaccessible. Yavik avait le bras trop court. Il pesta : « Rha! Misère de Vieille Branche! Je ne peux pas l’attraper ! » Se donnant la réflexion avisée d’une poignée de secondes, Yavik eut l’idée de génie. **haaa ! je vais jeter ma dague de chasse et couper le lien ! je n’aurai plus qu’à récupérer ce butin perché une fois en bas !** Le plan était hardi mais … Alors qu’il avait dégainé sa lame et qu’il la tenait par la pointe, prêt à la lancer vers sa cible, un bruit inattendu l’interrompit. Cela venait d’en bas … Yavik regarda alternativement de chaque coté de la branche qui le portait et même autour de lui pour finir par voir une sorte de gobelin malingre qui fouillait dans son paquetage ! ** Ah ! non ça pas question !Vous allez pas en plus me détrousser !!** Rageât-il intérieurement. Sa lame en main lui souffla rapidement une solution radicale … Mais alors qu’il s’apprêtait à redescendre d’au moins une branche pour avoir un angle de tir optimal. Il repensa à la bourse qui était au dessus … aïe ! Deux cibles pour un seul projectile … le dilemme était perfide mais Yavik soupesa ses chances de réussite ou d’échec dans les deux tirs en plus du choix entre son sac dont il connaissait le contenu et la valeur, contre une bourse dont rien était sûr … Le choix en fut évident. Il atteignit silencieusement une hauteur idéale sur une branche située au dessus du gobelin qui commençait à éparpiller autour de lui les affaires du Renard. Cette bête là semblait plus intéressée par ce qui pouvait se manger que par des souvenirs de voyage. Yavik plissa ses yeux de colère … lui qui s’était donné tant de mal à empaqueter impeccablement son sac ! Voila qu’un sale petit fouineur lui mettait tout sans dessus-dessous ! Il leva la main armée de sa dague au dessus de sa tête et projeta la lame saillante d’un geste vif et précis.
Le rapide éclaire métallique vrilla en filant vers le gobelin où il se planta net dans le sommet de son crâne lisse. Les mains de celui-ci cherchèrent un instant l’origine de cette gêne douloureuse qu’il éprouvait soudainement à la tête. Puis dans un petit frisson il se raidit et s’affala sur le sac ouvert, sa bouche entrebâillée laissait pendre sa langue violacée et verruqueuse.
« Tiens ! Ça t’apprendra à foutre le bordel dans mes affaires ! » La voix du Chêne se fit entendre et Yavik en rabattit prudemment ses oreilles.
« Tu as tué ce gobelin ! … » Yavik déglutit encore moins rassuré. S’il devait sauter pour sauver sa peau il était encore à une bonne quinzaine de mètres du sol … La chute aurait de grande chance de lui être fatale … « Sois en remercié ! Cette sale bête venait tous les jours arracher les plantes médicinales autour de moi. A tel point que les pauvres n’avaient même pas le temps de s’en remettre qu’il revenait encore et encore les massacrer. Et moi qui ne pouvais l’atteindre… tu m’as rendu un grand service ! » Yavik soupira de soulagement et ses oreilles se redressèrent quelques peu.**ouff !** Ragaillardit qu’il était par la réussite de ton tir d’adresse qui lui évita de se retrouver « gros-jean-comme-devant » sans ses affaires. Mais également par la reconnaissance du chêne qui avait un gland contre ce gobelin, Yavik ne put se retenir de s’envoyer quelques lauriers … sacré Renard tu perds jamais le Nord … « Ha ? haha ! Et bien de rien ! C’est tout naturel ! Ne suis-je pas suis un digne protecteur de cette forêt moi aussi ? Et j’ai bien compris en voyant cet affreux filou … qu’il voulait me … vous... faire du mal à vos plantes vertes… enfin bref ! Une bonne chose de faite quoi ! »
Conscient qu’il fallait tout de même mieux filer et ne pas trop s’éterniser avec ce Chêne bavard, Le renard avait entamé tout en parlant sa redescente vers la sécurité du sol. Mais alors qu’il repassait par la barrière verte que formait le lierre sur le tronc, le même phénomène se produisit. Yavik se retrouva une fois encore les mains prises dans la sombre végétation « affectueuse » « Harh ! ça suffit ! Mais laissez-moi partir nom d’une grive ! » C’est alors qu’un morceau de lierre, long comme la main, se scinda du mur végétal et remonta comme une chenille le long du bras du renard pour venir s’enrouler autour du cordeau de cuir que Yavik portait au cou. Aussitôt que le morceau de lierre fut installé a son aise les mains du Thérian furent libérées et il s’empressa se finir le chemin qui le séparait du sol. Quand il y fut enfin Yavik chercha nerveusement à voir où était passé cet intrusif bout de verdure. Quand il le sentit contre sa nuque, frémissant, presque vivant, il eut l’envie de se débarrasser de cette écœurante sensation de se trimbaler un parasite. Mais la voix de l’arbre l’interrompit en déclamant : « C’est un présent que je te fais … une amante protectrice pour un défenseur des chênes de Sylfaën. » Yavik cessa de chercher à saisir le bout de lierre et écouta subjugué. « Verte étreinte » est son nom et elle te protégera du mordant des lames de tes ennemis. » Le Renard fronça ses sourcils d’incompréhension avant de les hausser d’un air dubitatif « Et comment un bout de lierre le pourrait-il ? » Un gland partant d’il ne sut où dans les branches du chêne lui fut balancé sur le sommet du crâne. TOC !! « Aouch !! Hey !? ça fait mal ! » La voix rauque qui résonnait sous les ramures prononça l’incantation " « Verte-étreinte, Embrasse-moi ! » Aussitôt le Lierre qui ceinturait le tronc rugueux se mit à frémir et le lover plus encore contre les aspérités de l’écorce. Yavik fit une mine dépité alors qu’il répétait mentalement la phrase. ** … « embrasse-moi ? » …sans façon merci bien… ** " « Prononce le sincèrement et elle t’aidera » Le renard singea ironiquement de son museau aiguë l’articulation muette des mots du Grand Chêne avant de se résoudre, sans conviction à s’y essayer. « Verte-Etreinte …*soupire et roule des yeux au ciel* … Embrasse …moi » Rien ne se produisit naturellement puisque de cœur il n’était pas. Yavik fit une grimace blasé et secoua la tête. Contrarié que le Renard prenne tout ceci un peu trop à la légère, il gronda sourdement en faisant frémir la terre entre ses racines. Sieur Renard de surprise en perdit toute assurance et joua d’équilibre pour ne pas être mit à terre par la remontrance. Il s’appliqua donc et prononça la formule avec bien plus de conviction :
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« Verte-Etreinte ! EMBRASSE Moi !! » Immédiatement et à la vitesse d’un ruisseau qui dévale une colline, le morceau de lierre se mit à croître. Il jaillit de l’encolure de fourrure rousse, se ramifiant à plusieurs reprises. Déployant son feuillage d’un vert vif en expansions accélérées et chaque veines ligneuses croissant toujours plus pour de leurs diamètres épouser en volutes végétales le buste, les épaules, le torse et les reins du Renard. Yavik tétanisé par ce qui était de s’emparer de lui resta les bras écartés et horrifié il n’osa inspirer que lorsque la plante eut visiblement achevé son développement.
Étrangement il n’éprouva aucune peine à respirer contrairement à ce qu’il avait ressentit quand il était prisonnier du Lierre sur le tronc. Là il était à son aise, soutenu et guidé dans ses mouvements qui restaient aussi lestes et véloces qu’avant mais il avait en plus pour le protéger cette cuirasse ligneuse à la fois souple et très robuste. C’était une sensation fascinante presque indescriptible. Une expression ressentie de la force et de la vitalité qui s’emparait de l’humeur du renard. Qui il faut bien l’avoué n’avait jamais ressenti une telle félicité, un tel soulèvement. Il tomba genoux à terre et bien malgré lui s’exprima encore d’une dramaturgie romanesque :
« Ô Grand Chêne ! Vous enlacez mon cœur de liesses et ce sont vos étreintes qui me "Lierre" à vous de gratitude. » Il inclina la tête et vit du coin de son œil doré, la dépouille du gobelin étendue sur ses affaires éparpillées ce qui le fit soupirer d’une désolation grotesque. …**j’vais devoir tout ramasser … f’chier …** Puis il se rendit compte que cette cuirasse verte était certes extraordinaire … mais **comment on l’enlève ?**
« Mais dites moi Ô du Chêne, c’est un présent inestimable je vous en remercie infiniment mais .. hm … je le retire comment au juste? » Esquissa t’il d’un index pointé vers le lierre qu’il portait. L’arbre répondit après un assez long moment : « Je ne sais pas … j’ai oublié … et puis pourquoi l’enlever si c’est pour ensuite la remettre ! Autant toujours la garder… Mais maintenant laisse moi ! j’ai besoin de sommeil. Sois gentil et vas t’en … » Ronchonna-t-il pour qu’on cesse de lui demander des détails, toujours des détails … Yavik en fut estomaqué un instant et resta muet de circonspection la bouche et les mains désespérément ouvertes et la mine déconfite. « Ah ouais ? Comme ça ?! Mais hey ho attendez! Et je fais comment moi pour … Non mais Ho ! DU Chêne rhaaa !!! Et Merleuuh !! » En vain Le renard tenta t’il de faire réagir l’arbre assoupi. Yavik songea même a pisser sur le tronc pour manifester son mécontentement mais ça aurait s’exposer a d’éventuelles représailles qu’il ne se sentait pas prêt a assumer. Il pissa donc plus loin et revint en ronchonnant pour ramasser au passage ses affaires et les ranger dans son sac. Quitte a y enfourner des trucs, il en profita pour fouiller le gobelin histoire de voir s’il avait de la chance … mais il faut croire que le sort l’avait déjà plutôt pas mal gâté … **moi j’dirais « pourri-gâté » plutôt ouais …** et qu’il ne trouva rien sur le cadavre. Une fois que tous ses effets furent empaquetés et qu’il s’en harnacha le dos Il constata que Verte-Etreinte ne le gênait pas pour porter un sac. Appréciable ! C’était un moindre mal au fait d’avoir toujours sur lui cette épaisseur végétale. Mais au moins il ne peinerait pas plus pour finir le chemin vers sa destination. … Il aurait le temps alors de songer aux moyens ou aux conseils nécessaires pour résoudre son « petit problème d’embrassade ». Certes Verte-Etreinte était une belle force vitale mais aussi terriblement envahissante.
La corde Ancestrale:
Au firmament la toile profonde du ciel constellé couvrait comme un voile la lueur vacillantes d'un feu niché entre d'imposants rochers endormis l'un contre l'autre là, à la frontière entre forêt et bocage. Les stridulations chantées du petit monde des herbes hautes et des fourrés planaient alentours. Face au feu, la proximité de la lumière dansante et de leurs pelages roux s’embellissaient mutuellement. Yavik et Yidak, son père, leurs regards perdus dans la chorégraphie inlassable des flammes qui trouvaient charmant miroir dans le doré de leurs yeux sauvages, discutaient calmement des quelques jours de chasses qu'ils venaient de passer ensembles. Bien que le ton autant que les propos tenus fussent vraisemblablement détendus et paisible ... peut être est-ce un effet fascinant de ce feu , en ce lieu, en cette soirée de solstice ... mais tout paraissait serein entre le père et le fils.
Eux qui avaient été si souvent pendant ces longues années dans un rapport de tension filiale quand il s'agissait de chasse et de méthodes employées ... la vieille école contre l'opportunisme créatif de la jeunesse ...
Mais non ... pas ici, pas ce soir. Les esprits s'accordaient et les querelles du passé s'envolaient vers la nuit, portées par les étincelles du foyer. Dans la pénombre derrière Yidak, une masse plus sombre gisait en un tas. De lui fleurait l'odeur musquée et ferreuse qui appuyait aux sens le souvenir encore frais d'un funeste combat.
Le père, qui il y a un instant encore parlait avec passion des sensations qu'il éprouva lors de l'achèvement de leur traque, se tu et songea. il leva lentement le regard sur son fils et se remémora en un instant, en un flash condensé de détails et de faits majeurs, tout ce que fut l'éducation, l'apprentissage, l'encadrement, les échecs, les réussites, les déceptions, les fiertés ... tout ce que fut d'être le père et le maître d'un jeune renard à qui l'on enseigne son savoir et son héritage... ho ce ne fut pas tâche aisée croyez le bien et Yidak en eut sans nul doute quelques poils de moustaches blanchis tant son apprentis de fils put lui faire parfois des coups faisandés. Mais que voulez vous, l'amour d'un père pour sa progéniture chez les Vulpes est plus grand que toutes les peines d'en faire les frais.
Il porta la main a sa besace et y chercha quelque chose tandis que Yavik lui jouait oisivement avec une brindille et une braise. Quand il trouva ce qu'il voulait, Yidak marqua un temps et repensa à ce jour où il le reçut et à la l'inoubliable fierté de son propre père lorsqu'il le lui transmit. Inspirant avec enthousiasme l'impérieux et le grandiose de ce qu'il s'apprêtait à faire, Yidak s'éclaircit la voix et se redressa de sa posture pensive et contenté pour affirmer l'importance de ce qu'il avait à dire.
"Hrm m! Y'vik, mon fils, Ecoute la voix de tes prédécesseurs et Aïeux. car en ce J.." le jeune thérian cessa de tourmenter la petite braise qui allait pouvoir s'éteindre en paix , et il releva les yeux vers son père d'un air faussement intrigué par ce qui semblait être un discours officiel roboratif.Car oui, il arrivait parfois que "le vieux" ait des besoins de rendre emphatique ses pensées ou ses "précieux" conseils. Et Yavik n'en faisait plus vraiment cas depuis le temps. Il avait finalement fini par accepter le fait que lui et son père ne pouvaient pas être d'accord sur tout ... ou même sur pas grand chose en vérité mais bref ..." ... Et tout comme mon père qui l'hérita du sien. il est temps pour moi de le faire tiens!" l'annonce au bout de cette pompeuse et indigeste phrase intéressa vraiment enfin le rouquin qui se redressa, tout disposé a recevoir "un présent" si prestigieux soit-il. Il en adoptait d'ailleurs lui aussi des airs de solennité de circonstance pour plaire à un pompeux protocole spontané.
Son imagination laissait joyeusement filer dans son esprit, ses désirs les plus fantastiques d'épées glorieuses, d'arcs ancestraux, ou encore de dragonnes magiques, d'anneaux fabuleux, allez savoir quoi encore ... c'est l'envie et le regard plein d'étoiles que Yavik restait suspendu aux mouvements de son père quand le vieux renard présenta alors avec drama à lueur du feu une petite bourse de cuir noir ceinte d'un lien de la même matière d'où il extrait de deux doigts cérémonieux,
une corde d'arc... en piteux état qui plus est.
L'expression digne et merveilleuse de yavik glissa alors en une moue de déception blasée qu'il ne contint que trop peu puisque Yidak le comprit aussitot et fronça les sourcils en se sentant alors contraint d'ajouter en justification grandiose:
" C'est une corde ayant appartenu à l'un des neuf Queues de Wulpa'chama notre Trés Grand-Mère !! " s'indigna-t-il presque que son fils n'en soit pas conscient et admiratif dés le premier regard... comme si cela était l'évidence même. prestige et préciosité qui ne sembla pas boulerverser yavik outre-mesure puisqu'il inspira un "haaa oui .. hm c'est .. je .. ne sais pas quoi dire. je .. rhm .. merci ." tenta-t-il de glisser poliment pour ne pas blesser son père. Car en définitive Yavik n'avait aucune certitude que son pauvre père et toute une lignée de vieux renards avant lui se soient transmise une banale corde défraîchie que le premier farfelu en mal de reconnaissance sociale ou religieuse, ait put leur refiler ... il ya de ça .. pfiouu .. on sait même plus ... Mais bon puisque ça semble être un cadeau si important pour "le vieux", Yavik joue le jeu et respect le moment . enfin du moins il essaye. Il se met a genoux et reçoit des mains de son père, la corde ancestrale tandis que celui-ci récite une incantation en vieille langue Thérnarde qui s'éternise et finit par être aussi gênant pour Yavik que pour son genoux gauche appuyé contre une toute petite et toute vicieuse caillasse
Une fois que Yidak eut enfin lâcher la relique sacrée, son fils en glapit de soulagement pour enfin soulager son genoux. Un couinement plaintif qu'Yidak prit pour une affliction émotive qui flatta ses envies de reconnaissance et de gratitude de son fils envers lui.
"Merci Père .. rhmf... j'en prendrai le plus grand soin ..." sourit-il pour couvrir la grimace qu'il faisait en se frotant le genoux, revenu en tailleur.
Dernière édition par Yavik Vulpes le Dim 25 Déc 2022 - 10:36, édité 3 fois
Sujet: Re: Les tribulations du Renard Ven 22 Fév 2019 - 19:39
Récits de Chasse
au dela des forêts et jusqu'aux cieux où ils règnent, les rapaces voient tout
LES CHASSES AUX AIGLES DE BALDORS
"Un cri dans la plaine"
un cri dans la plaine:
il arrive parfois que le regard du chasseur s'élève au dela de la cime des arbres sous lesquels il cours après le gibier ordinairement. Certes les sous-bois ne manquent pas de proies et il y trouve sans trop de difficultés de quoi se sustenter et pourvoir à ses dépenses courantes grâce à la revente des trophées qu'il en tire. Mais il n'y pas qu'au sol que le Renard mène ses traques. Le ciel aussi peut s'avérer très généreux. n'allez pas imaginer Yavik volant entre les cimes ... ses flèches s'en chargent très bien pour lui.
En voici d'ailleurs un exemple:
Yavik arpentait alors l'orée d'un bois en espérant y débusquer un chevreuil, un cerf ou n'importe quelle autre grosse bête qui lui permettrait de revenir au bercail glorieusement chargé de viande , de peau et de trophées. Mais il faut croire que cette faune là avait mieux à faire ailleurs, ou bien qu'il avait été repéré et qu'ils s'étaient tous barré loin de la menace rousse ... puisqu'il eut beau persévérer plusieurs heures dans sa traque à la recherche d'une piste fraîche, il n'en trouva aucune de valable. Dépité et contrarié par cette absence, il décida de s'accorder un petit moment de pause a l'ombre d'un Hêtre. De là où il s'était assit, il pouvait admirer l'étendue des plaines enherbées qui s'étiraient jusqu'à l'horizon et certainement bien au delà. Le vent jouait sur cette toile et faisait danser en ondulations lentes les hautes herbes telles des vagues végétales.
Un sifflet perçant venu du ciel attira l'attention du chasseur. il tendit la tête et tordit le cou mais ne vit rien. Ne s'en préoccupant pas plus il entreprit de faire une sieste mais alors qu'il fermait les yeux un nouveau sifflement les lui fit rouvrir. Cette fois-ci Yavik se releva et avançant de quelques dizaines de mètres vers la plaine pour s'éloigner du couvert des arbres et voir ce qui poussait un tel cri. Bien qu'en vérité ce n'était pas la première fois qu'il en entendait un, il voulait s'assurer qu'il s'agissait bien qu'un aigle ... d'un Aigle de Baldors même. Et oui le cri strident que l'oiseau poussait en planant tout là-haut ne pouvait être confondu avec celui d'autres rapaces. Et puis même s'il était à une altitude considérable, Yavik parvenait à reconnaître le plumage de cette espèce.
Il resta là un instant, les mains sur ses hanches et le museau levé vers ces quelques nuages où le volatile jouait à cache-cache ... "Hmf! t'as de la chance d'être aussi loin! sans quoi c'est toi que j'aurai bien attrapé" Il abandonna ce projet vraisemblablement inaccessible et se dirigea de nouveau vers le hêtre pour continuer ce qu'il avait commencé.. sa sieste.
Mais alors que cela faisait à peine une dizaine de minutes qu'il ronflait paisiblement sous son arbre, Yavik fut réveillé par ce cri strident qui lui vrilla les tympans tant il était proche cette fois-ci. Il sursauta de sa posture allongée et chercha autour de lui. Et c'est en s'avançant vers la plaine, son arc à la main, qu'il vit cette fois-ci l'aigle à une altitude bien moindre que précédemment. L'oiseau tournoyait au dessus des hautes herbesà une trentaine de mètres, ayant certainement vu en dessous un mulot ou un lapin des plaines
L'occasion était rêvée. A cette distance, Yavik avait toutes ses chances de l'atteindre. Apres s'être équipé d'une flèche,l tendit le bras et banda la corde de son arc dans le même mouvement. Il mit en joue l'aigle qui était bien trop occupé à faire des tours au dessus de sa proie pour s'apercevoir que de prédateur il allait devenir gibier ... Yavik prit son temps, estimant la poussé latérale du vent venant du sud qui influerait sur la trajectoire de son tir, il décala donc sa visée, jugeant également de la distance qui le séparait de l'oiseau il leva un peu plus le bras. Puis il inspira et bloqua son souffle pour avoir la meilleure opportunité et un calme parfait. Il n'aurait droit qu'à une seule tentative. S'il manquait ce tir l'oiseau regagnerait sans tarder les hauteurs du ciel et ça serait foutu! L'aigle fit encore un ou deux tour avant que le chasseur ne décoche finalement.
Le projectile s'envola et monta dans une courbe balistique parfaite pour finir par abattre en plein vol l'aigle . Fauché par la funeste attaque il tomba irrémédiablement vers le sol, quoi qu'il tenta de battre des ailes pour qu'il n'en soit rien. Mais déjà Yavik accourait vers l'endroit où le volatile était tombé. Quand il le retrouva au milieu des herbes hautes, l'oiseau était déjà mort. Le renard souriait. Finalement cette journée de chasse ne se solderait pas par un échec ... car même si il n'y avait pas grand chose à manger sur un aigle de Baldors, ses plumes, son bec et ses serres étaient très recherchés en ville ...
Il s'offrirait alors un bon repas chaud dans une taverne .. mettre les pieds sous la table de temps en temps c'était appréciable pour le renard ...
"La Danse des Aigles de Baldors"
La Danse des Aigles de Baldors:
La danse des Aigles de Baldors
C'était une journée magnifique et le ciel azuré témoignait de sa pureté où explosait fièrement de toute sa lumière le Soleil. Yavik en pelage de circonstance cheminait en sifflotant entre ses canines l'air doux qui l'accompagnait. Une brise venue d'un éternel lointain agitait mollement la fourrure rousse du Renard. Yavik revenait de l'une de ses escapades en ville où il avait probablement caracolé aux charmes d'une donzelle rencontrée au hasard si on en croit le petit sourire contenté et Boniface qu'il traînait sur le chemin du retour vers des sylves plus sauvages.
Il repensait à ces quelques jours passés dans une bourgade d'humble importance où il s'était amusé à prendre à son propre jeu de duppe un petit arnaqueur de rue. Un planche, quelques cartes truquées, et beaucoup de bagout ... la tromperie était grossière et Yavik avait fini par plumer le petit escroc devant les autres joueurs. Celui-ci jura en déguerpissant courroucé, qu'il se vengerait un jour. Mais le rouquin n'avait guère à craindre d'un petit fricoteur de cette envergure. Il s'était donc offert une bonne assiette de fèves à la sauce champignons avec un délicieux pavé de cerf braisé au feu de l'âtre d'une auberge tout à fait recommandable. Un régale de festin qui connu un dessert tout aussi délicieux en la personne de la serveuse. Une femme qui bien que d'âge mur, gardait un charme créant une attirance certaine. Le séducteur à la chevelure de feu et le sourire enjôleur usa de compliments et de cette charmante politesse qui laissa intriguée puis séduite la belle employée au service en salle. En vérité Yavik "ne dégusta son dessert" que plus tard dans la soirée, quand Luzana, puisque c'était son nom, eut fini sa journée de travail et put se consacrer à la suite "leurs événements" ...
Le renard soupira un ricanement d'espièglerie grivoise et entama d'un pas alerte la pente douce qui filait vers un guet en contre-bas. C'est alors que, l'arrachant à ses pensées légères, le sifflement d'un grand aigle de Baldors retentit au dessus de lui. Instinctivement, les oreilles du thérian s'orientèrent vers la source du cri aiguë avant même que son regard ne suive le même chemin pour voir loin au dessus de sa tête deux aigles qui tournaient l'un derrière l'autre. Le renard aurait tout aussi bien put ne pas porter plus d'attention que cela à la présence haut-perchée de deux aigles dans le ciel. Mais il les observa un instant et bien vite le volatile qui poursuivait l'autre dans cette ronde lointaine, parvint à rattraper le premier et s'en prendre à lui. Celui-ci fit une cabriole d'un vif mouvement d'ailes et esquiva les serres tendues vers lui. la seconde approche eut plus de réussite et les deux aigles s'empoignèrent par les pattes et tinrent bon la prise. De sorte que , même si chacun tentaient de vaincre l'autre en battant des ailes plus forts que lui, ni l'un ni l'autre ne parvenaient à l'emporter. Les deux dégringolaient dans le vide azuré en tournoyant sans lâcher prise.
là-haut:
Le renard interloqué assistait à cette spectaculaire étreinte en restant fasciné. ... Les aigles tournaient , tournaient ... l'approche du sol commençait à rendre ce balais beaucoup plus dangereux et Yavik comprit ce qui se déroulait au dessus de sa tête.
L'aigle qui poursuivait l'autre tout la-haut avait des comptes à rendre. Et cette vrille vertigineuse était un règlement de ces comptes! Celui qui lâcherait le premier serait le plus faible , le plus lâche, le moins valeureux et le moins courageux... mais à trop tenter de tenir pour prouver leur détermination, les deux prenaient un risque mortel qui grandissait de seconde en seconde à mesure qu'il approchaient de la cime des arbres et du sol fatidique. Et ça continuait encore et toujours à descendre ... jusqu'à ce qu'enfin l'un des deux renonce et se rétablisse juste à temps pour sauver ses plumes de l'impact mortel... Un excellent réflexe plein de sagesse que n'eut pas l'autre oiseau qui disparut dans la frondaison à toute vitesse et sans contrôle de trajectoire ... Une volée de passereaux s'éparpilla aux alentours au passage de l'aigle en chute libre ...
Yavik leva les yeux vers le survivant et vainqueur de ce dangereux jeu de voltige. Il tournait non loin de l'endroit où avait disparut son adversaire dans les branchages. Il poussa un cri victorieux et battit de ses grandes ailes pour reprendre de l'altitude et s'en aller définitivement. Le renard pressa le pas et fila droit vers le bosquet où était tombé l'aigle. Il n'eut aucune difficulté à le localiser dans un si petit toupet de forêt. l'animal était mort sur le coup, empalé sur un tas de branches mortes. L'opportuniste à long museau récupéra la précieuse dépouille et sectionna les pattes, le bec et il cueillit les plus belles plumes puis il rangea le tout dans sa besace. Puis il pluma complètement ce gros poulet abîmé avant de le vider sur place et de l'emballer dans un pièce de tissus ... le repas du soir était tout trouvé... Il y a un adage qui dit que si l'on ne regarde pas où on met les pieds, on peut tomber dans un précipice ou perdre son chemin. Mais en regardant en l'air on peut aussi voir tomber les aigles ...
"Le Coup de Filet"
Le coup de filet:
c'est souvent dans l'imprévu que se cache l'incroyable voire même l'improbable. Et bien pour ce qui concerne la chasse aux aigles, Yavik nous prouva récemment qu'il fallait savoir s'adapter et innover quand l'on cherche à vaincre l'un de ses majestueux volatiles, non dénués d'une certaine pugnacité et bien évidemment dotés de redoutables serres et d'un bec meurtrier pour qui ne saurait s'en prévaloir.
C'est bien alors d'astuce et de suite dans les idées dont il faut savoir raisonner pour s'en emparer. Ainsi Lorsqu'il écopa d'un nécessaire de pêche en mer, avec son petit harpon artisanal une bobine de fil solide au bout d'un crochet d'hameçon et son filet de pèche tout neuf, le chasseur ne sut guère quoi en faire. Il n'avait pas la pêche comme habitudes d'approvisionnement. et on ne lui avait jamais appris Et même s'il ne bouderait jamais une assiette de poisson délicieusement cuisinée dans une auberge, la poiscaille , bah ça n'était pas son lot. Il considéra cet attirail d'un exotisme obsolète. Lui qui avait bien plus le pieds alerte et le nez fin, que la pêche habile et le pieds marin.
Mais à regarder les pêcheurs qui jetaient leurs filets -identique à celui qu'on lui avait offert- sur des bancs de poissons qu'eux seuls parvenaient à voir de là où ils étaient. le rouquin comprit comment cela devait probablement fonctionner. Il repensa à cette scène un jour qu'il faisait du rangement dans sa tanière et que le filet de pêche "s'imposa" à lui.
C'est alors qu'il s'imagina lancer cette toile de mailles serrées sur des bancs de gibouaille forestière et en faire filet plein! l'idée incongrue et irréaliste le fit ricaner mais en fond il eut une vision fascinante... le filet tendu dans les airs. .. un aigle qui se prend les serres dedans ... c'était prodigieux! ... Le visage du jeune homme roux s'illumina d'une excitation glapissante qui lui brilla dans le regard tandis qu'il s'emparait du filet pour courir dehors.
Il venait de trouver une utilité à ce machin là!
***
Yavik s'accorda quelques minutes de pause... essoufflé, les muscles de ses bras le lançaient de courbatures à force de répéter ce même mouvement circulaire éreintant . Ce geste parfait qui permettait aux pêcheurs les plus aguerris de lancer et d'étendre comme une toile qui se déplie, se déploie, croit et s'envole pour fondre, recouvrir et emprisonner sa proie. Dans l'idée le geste était simple mais dans la pratique c'était une autre paire de manches. Car il s’agissait bien d'opérer un mouvement ample, rapide, efficace et précis (juste pour ne pas balancer le filet à coté de ce que l'on visait par exemple ...) Plus facile à imaginer qu'à exécuter en vérité.
Yavik put s'en rendre compte et s'exerça une bonne heure à tenter de couvrir un petit fagotin de branches .. parfois au sol .. parfois suspendu à un fil sous un arbre vers le haut , vers le bas ... bref il y passa du temps et il en avait maintenant les bras tout ankylosés.
***
Une matinée suivante dans une clairière au milieu de laquelle passait un ru chantant comme au printemps, Yavik s'était perché à une branche basse qui surplombait le cours d'eau et il attendait un rendez-vous bien particulier. A savoir la venue quotidienne d'un grand aigle de Baldors qui e descendait se désaltérer chaque matin à heure plus ou moins régulière ici même. Yavik avait été témoin de la chose par hasard et le fait de recroiser ce volatile plusieurs fois dans les parages aiguisa sa convoitise .. l'aigle majestueux avait de magnifiques plumes. une livrée de véritable monarque! le seul hic c'est que la ponctualité des aigles étant tout a fait discutable, Yavik ne pouvait avoir aucune certitude quand au moment précis où il verrait l'animal assoiffé venir bécoter la rigole de cette clairière. Alors il attendit. Longtemps. Tres longtemps et on suppose même qu'il roupilla un peu tant la tentation de laisser ses yeux se fermer était grande.
L'oiseau aurait très bien pu venir boire pendant que le chasseur roupillait dans les branches. Mais la chance fut du coté du renard qui s'éveilla dans un bâillement quelques minutes avant que l'imposante stature planante de l'aigle de Baldors descende vers le point d'eau courante. le renard serra ses dents et refit machinalement dans son esprit le geste le plus efficace qu'il eut exécuté lors de son entraînement de la veille. Il n'aurait qu'une seule chance, il n'avait pas le droit de rater son coup. s'il le foirait, l'aigle se ferait la belle à tire d'aile en quelques secondes ne laissant pas au chasseur le temps de reprendre t relancer son filet.
il s'approcha avec maintes précautions discrètes du meilleur angle de projection depuis son perchoir sylvicole. l'oiseau ne semblait se douter de rien et il penchait plus relevait alternativement sa tête crochue en avalant la fraîche onde ruisselante. il n'eut que le temps d'amorcer l’impulsion sous les ailes de son envole. Mais déjà les mailles cruelles et solidaires du filet de pêche le plaquaient irrémédiablement au sol. il tenta bien de déchirer cette menace venu des branches mais ses pattes et son bec s'entremêlèrent et plus il se débattait, plus il s'entravait.
Le renard sauta au sol en poussant un glapissement joyeux! c'était un très joli coup pour une première.
Et alors qu'il sécurisait la menaces des armes du rapace avec un morceau de tissus et de la corde, il songea que finalement la pêche ça avait du bon ...peut être même qu'il arriverait a vendre a prix d'or cet aigle vivant!
"Tempêter de Chance"
Tempêter de Chance:
Si roue de la fortune il y a, tournante et irascible dans les inextricables circonvolutions Destinées du Grand Univers et de ses secrets, Alors il s'avère que plusieurs cycles accomplissent leurs révolutions plus hâtivement que d'autres ou encore que le sort leur est grandement favorable puisque la chance ne semble pas sourire à tous comme elle le fait pour certains Mais quand à en être des adages qui se vérifient en ce bas monde, notez également celui affirmant que les Renards sont des créatures futées et bénies des aléas de la Providence. Les plus sceptiques pourraient dénoncer que ce ne sont que des racontars de ruraux superstitieux qui n'ont rien de mieux à dire mais écoutez donc ce qui arriva à notre compère Yavik il y a de cela quelques jours:
Une fois encore le museau planté dans les nuages , humant le fil du vent comme une lecture secondaire des alentours et de leurs peuplements , Maître renard fouillait les nues de son regard de braise en quête du pincement d'une ombre qui fende les épaisseurs duveteuses. Il était là-haut, sans nul doute. Ses oreilles aux pointes noires s'étaient agitées puis orientées au premier cri strident qui lézarda les cieux encombrés. Depuis, les autres sens du chasseur s'étaient eux aussi éveillés pour localiser le rapace là-haut. Mais à quoi bon. Seule l'ouïe et la vue pouvaient se targuer d'être utiles. Et quand bien même Yavik pouvait se reposer sur des sens aiguisés de chasseur habile, il y avait toujours ce vent assourdissant qui balayait la cambrousse et la voûte nuageuse dans une témérité lente mais puissante et inarrêtable. Le regard du renard se perdait sur ces fantômes véloces qui poursuivaient la course du vent venu du Nord-Est ... Un gros orage envoyait en émissaire la cavalerie légère de ses nuées tourmentées. Bientôt les arbres se mettrait à danser une valse brutale avec les éléments qui s'abattrait sur les terres assoiffées. Cette tension élémentaire électrisant l'air ambiant conforta le chasseur sur l'annulation parfaite de ses chances de pouvoir tirer un aigle aujourd'hui. Yavik rabattit les oreilles et plissa les yeux en fronçant légèrement les moustaches tandis qu'il prenait , face à ce fichu vent, le chemin de l'orée du bois situé à quelques lieux de là. Il lui fallait rejoindre le couvert de la sylve où il serait à l'abri des pluies violentes qui allaient accompagner la tempête.
Mais alors qu'il abordait les dernières coudées avant d'être sous les frondaisons protectrices, il entendit de nouveau le cri perçant de l'aigle derrière lui. instinctivement il fit volte face et fureta dans le ciel furieux avec son capuchon fermement maintenu sur la tête ce qui ne manquait pas de lui donner au passage un faux air de sa grand tante paternelle du coté de sa mère ... hrm. bref
Et là, surgit d'entre les nimbes célestes, l'imposante silhouette d'un aquilin de Baldor, brassant les courant tumultueux des cieux de ses grandes ailes emplissant à demi le ciel ... La vision du rapace aussi majestueuse et fascinante puisse-t-elle être n’empêcha pas les muscles du corps du renard de répondre aux réflexes de ses instincts de chasseur.
Le vent balaya en une fraction de seconde la capuche du renard. Laissant ses oreilles être bousculées par les rafales nerveuses. L'instant d'après Yavik élevait vers l'ombre de l'aigle qui luttait dans les tourbillons des cieux, le galbe menaçant d'un arc bandé et armé. Le tireur ne pouvait espérer aucune réserve de visée, ni même escompter une trajectoire dignement envisageable tant les vents sinueux qui chahutaient l'air étaient changeants. Mais une fenêtre de tir c'est précieux. elles sont rares, inopinées, si vives et éphémères que s'attacher à se tenir prêt à tenter de saisir la moindre d'entre elles quand elles se présentent. C'est une acuité fondamentale du chasseur "vivant". Yavik obéissait à sa nature chasseresse. Et là il pouvait en décocher une!
La flèche s'enfonça dans les tourments du ciel en une ligne courbe chaotique qui se perdit vers son objectif derrière un rideau de petits nuages véloces.
Flèche perdue!
Yavik esquissa une moue désabusée du coin des babines et replongea son arc sous sa cape battue par les rafales en luttant quelques peu contre celles-ci pour ajuster de nouveau sa capuche sur sa tête. Hé oui! vous n'imaginez peut être pas à quel point c'est désagréable de se prendre des rafales dans les esgourdes ... Messire Yavik lui n'appréciait guère en tout cas.
Une fois à l'intérieur de la forêt il se retourna, s'adossa à un vieux chêne qui n'avait rien à craindre des fureurs des cieux et il observa la tempête agiter la campagne dépenaillée par la folie du vent. Elle s'enlumina d'éclairs blafards pendant des heures... il se pourrait même que maître renard, comme bercé par la puissance rassurante des éléments se soit tout simplement assoupit quelques moments ... lui même ne saurait le certifier .. " il n'en a aucun souvenir ...".
Mais toujours est il que lorsque le tumulte des vents élançant le grincement des branches et celui du tonnerre fracassant ses bourrasques sur les feuillages se turent, l'on put alors entendre le plic ploc paisible de la forêt qui s’égoutte sous les chants de victoire des petits animaux ayant survécu.
Yavik s'ébroua et pris le chemin droit devant lui pour sortir de la forêt et tenter de réchauffer au soleil de ce lendemain de tempête ... Mais alors qu'il laissait derrière lui l'ombre et l'humidité extrême du sous-bois, quelque chose tomba des branches et chu à deux coudés devant lui. Yavik fit un petit bond de surprise mais s’apercevait bien vite qu'il n'y avait aucune menace ... en la dépouille du détrempé rapace. Yavik en resta circonspect une poignée de secondes. Il y avait bien sa flèche , cassée mais fichée dans le thorax du volatile refroidi... puis haussant les épaules, puisque résolu à ne pas trop se poser de question existentielle cette fois-ci, il ramassa l'aigle et l'attacha par les pattes à sa gibecière avant de reprendre son chemin en sifflotant un vieil air thérianthrope bien connu.
L'homme-renard marqua une pause en haut de la première cote et s'étira et baillât enfin son réveil complet en sentant son ventre gargouiller. Il posa les yeux sur le déjeuné tombé des arbres qui lui pendait au coté et songea qu'avec un peu de "chance" il trouverait une ferme accueillante dans les environs où ils pourra mettre à profit tout ceci
...
Quand je vous dis qu'il y en a pour qui la roue de la bonne fortune tourne pas comme pour les autres ...
"L'Acolyte"
L'Acolyte:
L'Acolyte (1)
Il est Parfois nécessaire de se rendre en ville . Et plus précisément dans les foires locales et Autres marchés d'artisans afin d'y refourguer quelques colifichets de plumes ou bien des peaux précieuses ... c'était au bon vouloir de la providence et du gibier. Mais aussi pour s'y approvisionner en denrées divers et renifler les parfums variés. Ainsi présenté à ses traits humains, Yavik challandait tranquillement avec en bourse ses bénéfices convertis et besoin de trucs mais pas forcément l'envie de se séparer si vite de valeurs si laborieusement acquises ... m'enfin ...
Alors qu'il s'était finalement posé à l'écart des badauds assemblés dans les allées pour prendre un peu la douceur de ce soleil matinal, un gamin des rues approcha l'homme à la courte barbe rousse qui faisait mine de ne pas vraiment l'avoir vu approcher. Il resta là à l'observer un instant jusqu'à ce que Yavik brise le silence. "Qu'est ce qui t'arrive gamin? c'est la première fois de ta vie que tu vois un homme heureux ou quoi ?"
Comme une réponse réflexe prononcée dés que l'attention d'un passant était accrochée, le jeune mendiant lança un:
"Zorié pas une tite pièsss siouplai Hmsieu!"
Bien qu'il fut touché par la triste réalité de la scène révélant la condition des pauvres dans les bourgades Yavik intériorisa cette affliction première pour ne pas se laisser amadouer par un classique du genre. Il savait les bas-fonds et les faubourgs des villes humaines perclus d'indigents de tous âges Les enfants ne faisant pas exception à ce cruel dénuement. La mendicité et la misère au delà du dégoût et de l'empathie qu'elles pouvaient susciter chez les plus riches représentait également un véritable moyen de subsistance relativement efficace si l'on sait "bien mendier" . A cette fin d'ailleurs les endoctrinement de gosses nécessiteux passaient par des apprentissages et des exercices pour affiner et aguerrir leur technique d’apitoiement ... Visiblement celui-ci ne maîtrisait pas encore l'art.
"N'as tu rien d'autre a faire de ta jeune vie que de quémander ainsi ?"
"Et vous ? vous faites quoi de la vôtre ?hum? " L'enfant tira la langue dans un froncement de défi que Yavik reçu non sans pincer un fou rire dans sa barbe. Le gamin ne manquait pas de répondant pour sûr! cela amusait beaucoup l'homme renard. "Je chasse ..." lacha-t-il "Vous chassez quoi au juste?" "Tout! .." "Tout? " "Tout!!" "Même les dragons?! " A cette question, Yavik fit une grimace de dépitée face à la crédulité des marmots avant de mentir en toute sincérité: "Mais oui évidemment ...! " "Et z'en avez chassé beaucoup? Et comment on devient chasseur de dragons? Vous voulez bien m'apprendre? siouuuplé!" Là le Renard entrevit le petit jeu de questions/réponses et rebelote la chienlit qui commençait à poindre avec ce petit moulin à paroles qui vous assomme de ses interrogations perpétuelles. Mais fort heureusement messire Vulpes avait toujours la bonne formule pour "faire courir après des bulles" ... ça occupe les curieux et ils vous foutent la paix ... enfin en principe.
"T'es tu déjà intéressé à chacun de tes sens . Les as-tu déjà écouté en particulier chacun l'un après l'autre pendant un long moment? En as-tu éprouvé leurs capacités et leurs limites ? As-tu déjà cherché l'instinct caché et ancien qui est en toi? ... trouve ça et tu sauras"
Le mioche crasseux éberlué renifla d'une grimace oscillant de son visage rond et en son fort intérieur entre la fascination désespérée de sa crédulité innocente face à des adultes cruels... et d'autre par sa raison de petit débrouillard "à qui on ne la fait pas" qui lui dicte que s'il ne comprend pas vraiment ce qu'on vient de lui dire , c'est qu'il y a une entourloupe à s'méfier.
Et puisqu'il n'y avait capté grand chose, au final le p'tit pouilleux fit mine de comprendre d'un air blasé et entendu ... sous le regard amusé de Yavik face à cette tentative de baliverne autant que par le coté précoce de ce petit humain.
"raconte en une pour voir ..." "De quoi ?" "Bah une de tes chasses aux dragons" ** et Merde ... j'aurai dû répondre que j'étais esclavagiste tiens ...tsss** "Nan" "allezzz! Pourquoi?" "il fait trop soif" "hein?!" "j'ai le gosier desséché mon jeune ami ! voila ... mais ...avec un peu d'eau peut être ...que" "Si j'vais t'chercher de l'eau tu m'files une pièce et tu m'apprends à devenir chasseur" "oui c'est exactement ça .. va! je t'attend ici et je t'apprend tout ..." affirma-t-il avec un sourire mielleux pour conforter le marmot dans son intention de bien faire.
Le p'tit gueux déguerpit entre les passants tandis que Renard poussait un soupire de soulagement **pfouu.hm! bon débarras ** Il se releva et le hissa sur la pointe de ses pieds pour voir le vide éphémère créé sur le passage du gosse dans la foule en contre-bas. Quand il l'estima assez loin, maître renard quitta les lieux sans demander son reste .. le soleil , il saurait le trouver plus paisible ailleurs. Loin de ce puceron encombrant de toutes évidences. Et puis il avait des emplettes à faire avant de s'en retourner au calme de son coin de forêt ...
(à suivre ...)
L'Acolyte (2)
Compère goupil s'en revenait donc un long moment plus tard dans cette radieuse journée, sortant d'une échoppe l'air repu, il en avait fini avec ses tractations commerciales diverses et maintenant qu'il avait , moyennant une bourse allégée, pu faire l'acquisition de provisions, d'équipements et lui seul sait quoi encore dans un gros sac qu'il portait bombé dans son dos.
En ce cas Yavik savait qu'il valait mieux reprendre le chemin de chez lui plutôt que de traîner dans cette bourgade. Ainsi reprit-t-il la direction qu'il avait emprunté pour descendre "en ville". C'est alors qu'au tournant d'un mur de garnison, le rouquin lesté tomba nez à nez .. enfin .. toutes proportions gardées, avec le mioche du marché ...
Yavik ne put l'éviter et se trouva cette fois-ci pris par surprise à cours d'arguments ou de mauvaises excuses à sortir au gosse d'autant qu'il semblait porter à son coté, pendant à une ficelle arrangée d'un chiffon ... pour ne pas trop lui meurtrir l'épaule par le poids. ... un petit pot-au-lait qui devait contenir de l'eau ...
Une lumière de soulagement et de satisfaction s'éclaira dans le regard du petit miséreux qui laissa exploser dans un souffle:
" Han! Messire Chasseur je vous retrouve enfin! J'ai ! j'ai votre eau tenez! Vous allez m'apprendre heuin dite!"En brandissant fièrement son contenant de fer blanc remplie d'eau.
Certains auraient peut être tout bonnement chassé d'un revers de botte ce cloporte négligeable mais en son fort intérieur Yavik reconnaissait que le Sort , ou peut être le Destin, mettaient ce gosse des rues sur son chemin. A moins que ce ne soit sa détermination et sa vivacité d'enfant qui aient jouées en sa faveur. Devait on lui reconnaître cela ... Ainsi Yavik accepta son propre sort bien qu'il ne sache pas bien comment tout cela allait se dérouler.
"Hm ... c'est quoi déjà ton nom ? ..." lâcha-t-il calmement en acceptant l'eau qu'on lui tendait. "Grindar Et vous?" Grindar? ... yavik haussa des sourcils circonspects et dubitatifs . Ca sonnait comme un nom de guerrier redoutable ...rien a voir avec l'avorton en présence. "C'est ton vrai nom ça ?"pinça-t-il du regard en s'inclinant vers le gosse qui lui arrivait à la taille " ... Siiiii c'est vrai!!!" Se vexa t'il avec une moue pleurnicheuse. Renard se redressa et inspira silencieusement le peut d'importance que tout cela pouvait avoir en réalité. Qu'importe! "Soit Grindar ...! Ainsi tu veux devenir chasseur ..." "de Dragon!" "Oui .. de Dragons! et bien il va falloir commencer simplement vois tu ... je ne vais pas t'envoyer te faire dévorer sans la moindre expérience face à un terrrrible dragon!" théâtralisa t'il d'un mime de mains comme des serres terribles déchirant la chair
"D'autant que je suppose que tu n'es pas non plus à l'épreuve des flammes hum ? " Le gosse acquiesça penaud d'une moue désolée. "C'est bien ce que je pensais ... donc ..." Yavik ouvra le pot de fer rempli de liquide et commença à l'incliner vers lui quand immédiatement l'odeur qui en émanait le stoppa net dans un rictus dégoûté. Se faisant, sa main et le pot se baissèrent lentement et il s'avisa bien de boire la moindre goutte de cette "eau" là. c'est pas possible! il l'a puisé dans une auge ou quoi ?
"heu .. je .. fhrm .. brr .. vous le buvez vraiment ça ? "interrogeât-il inquiété par la salubrité des lieux mais il se ravisa et ne lui laissa pas même le temps de répondre puisqu'il ajouta: "non ne réponds pas ... ! je préfère nettement ne pas savoir.... Passons"
il lui rendit le pot au lait infecte tout en continuant "Avant toutes choses, il y a des règles à suivre pour éviter les dangers et survivre quand on veut devenir un grand chasseur ..." Renard posa avec bienveillance la main sur la tête du gosse et l'invita à avancer droit devant eux " Est-ce que je peux avoir une épée ..." "Chut non c'est justement ça la première règle c'est "chut tu te tais, tu fais plus de bruit tu écoute tu la fermes ... là, paix, tranquille, silence, .. " L'enfant ne pipa plus un mot et se contenta d'écouter .. et Renard parla .. beaucoup et longtemps, tout pendant qu'ils marchaient vers la cambrousse. à tel point que le soir venu le gamin ne demanda pas son reste et s'écroula dans un coin où il roupilla jusqu'au levé du jour. Yavik l'avait regardé dormir dans la lueur déclinante du feu de camp.
**Qu'est ce que le Destin va bien pouvoir faire de toi ... grindar ...**
"L'Appât Roux"
l'Appât Roux:
Lorsque Yavik avaient lancé cette petite séance d'entraînement au tir sur cible mouvante pour ses neveux, il lui était venu une idée de stratagème applicable à la chasse à l'aigle. Car en effet, imposer au jeune Yarik de faire la cible et de gesticuler tant qu'il le pu pour éviter les tirs de ses frères et soeurs lui avait montré a quel point les jeunes thérianthropes étaient aussi agiles et vif que sans défenses autres que leur malice et leur capacités d'adaptation.
le chasseur expérimenté qu'il était savait que les grand aigles de Baldors étaient des prédateurs opportunistes qui ne manquaient jamais une occasion de mettre les serres sur une proie facile. Combien de fois, somnolent sous un arbre alors qu'il admirait la lande d'Aràn avait-il été témoin d'un rapt aérien de la par de ces rapaces habiles. En effet il était fréquent que de grands aigles affamés fondent du plus haut du ciel sur un agneau ou un cabri qui se serait un peu trop éloigner de la surveillance de ses congénères ou du berger qui les gardait. L'assaut était fulgurent et rares étaient les fois ou l'oiseau de proie manquait son coup.
C'est donc là que la présence de ses neveux allait devenir utile. Ainsi menât-il la ribambelle de petites têtes rousses dans une clairières de la grande forêt qu'il savait être en plein milieu du territoire d'un grand aigle qui avait toujours réussi à lui échapper en évitant ses tirs de flèches. une fois que tous s'étaient assis en cercle autour de lui pour écouter ses consignes d'oncle chasseur, Yavik leur tint ses propos:
"Mes chers neveux et nièces aujourd'hui tonton va vous montrer comment l'on chasse l'aigle" les petits levèrent spontanément le museau vers le ciel nuageux dans l'espoir d'y voir justement un aigle. " Mais pour ne pas envoyer se perdre la moitie de nos carquois en tirs imprécis sur un rapace qui serait bien trop haut pour que vous puissiez l'atteindre, nous allons lui tendre un piège afin qu'il soit à notre porté " les renardeaux en trépignèrent d'excitation. " Il va nous falloir un appât pour attirer l'animal et bien que Yarik ait parfaitement fait ses preuves en tant que cible mouvante, il est déjà trop grand pour représenter une proie à la mesure de l'aigle qui vit dans les parages. Il me faut donc un volontaire plus petit!" tous les regards vulpins convergèrent sur le cadet de la fratrie qui se mit à balbutier "Hein? moi?! non non non je veux pas! trouvez quelqu'un d'autre!" Yavik le rassura en sortant de sa besace un cordage qu'il montra à l'assemblé en expliquant ceci "je vais t'attacher fermement une patte avec ceci au tronc d'un arbre. ne t'en fais pas l'aigle ne pourra pas t'emporter bien haut" le jeune renard ne semblait pas vraiment convaincu mais il n'avait guère le choix. Ainsi fût-il donc attaché à la patte antérieure gauche avec le cordage qui lui-même était fermement noué au tronc d'un jeune chêne à l'autre bout du lien. Le reste de la troupe se cacha dans les fourrés qui bordaient la clairière et ils attendirent ... longtemps ... très longtemps. Au point que Yavik commençait à douter que l'aigle qui convoitait soit dans les parages. les gamins commençaient à perdre patience et l'appât lui-même avait finit par piquer du nez sur la souche où il était assis. Mais alors qu'il s'apprêtait à aborder l'affaire, le cri strident d'un aigle de Baldor retentit dans les cieux au dessus de la clairière. Le renard leva là tête et les petits l'imitèrent. Le renardeau au centre de la clairière lui ne sembla pals l'avoir entendu tant il somnolait. "Que personne ne tir la moindre flèche, je ne veux pas que vous manquiez l'aigle et que vous blessiez votre petit frère!"
Quelques secondes plus tard une ombre de grande envergure tournoya au dessus de la clairière et Yavik encocha une flèche en ayant aussi prévus un second tir d'appui en tenant une deuxième entre ses doigts. Le rapace avait repéré le renardeau esseulé et entama sa descente fulgurante. En un clin d'oeil il s'était laissé tombé toutes serres dehors vers la boule de poils roux. Il fallait agir vite car souvent les aigles appréciait de ne pas avoir a transporter une proie qui déséquilibrerait leur vol en se débattant. Le risque était que le rapace n'assène un coup de bec fatal à son petit neveux.
Au moment où l'oiseau de proie atteignait sa cible Yavik décocha une flèche précise qui frôla la tête de l'aigle à quelques centimètres. L'oiseau prit peur et agrippa sa proie pour prendre immédiatement son envol. La corde qui l'empêchai de prendre le large permit au grand renard de décocher un autre tir qui cette fois-ci ne manqua pas de traverser de part en part le buste du grand oiseau. le Laissant retomber dans les herbes hautes. le renardeau qui se débattit pour se défaire de l'emprise des griffes du volatile pesta mile jurons contre son oncle autant que contre cet assaillant venu des airs. Mais il était sauf et à part quelques égratignures, il n'était pas blessé.
l'ensemble de la troupe jaillit des fourrés où elle était caché et tous vinrent féliciter leur plus jeune frère pour son courage. Yavik quant à lui était grandement satisfait d'avoir réussit a chasser cet aigle ... c'était un spécimen magnifique
Sujet: Re: Les tribulations du Renard Dim 25 Déc 2022 - 10:23
Récits de Chasse
Attends d'avoir traversé la rivière pour dire que le crocodile a une sale gueule.
LES CHASSES AUX ALLIGATORS
"Black Water"
Black water:
La chasse c'est une affaire sérieuse. une mise a l'épreuve constante où le prédateur, ses armes, ses compétences, son expérience du terrain et de la proie qu'il convoite sont mis à rude épreuve. Il faut savoir s'adapter autant au contexte qu'aux péripéties qui peuvent se présenter à lui. En d'autres terme c'est loin d'être une affaire aisée. D'autant plus lorsque la bête traquée ne fait pas partie du gibier que l'on a l'habitude de chasser. C'est ce que fut le constat de notre chasseur à poil roux le jour où il tua pour la première fois un grand alligator dans l'un des marais qui bordait la forêt de ses aïeux
Tout avait commencé par une banale chasse au petit gibier. Yavik n'avait guère le cœur à chasser plus compliqué que quelques lièvres et au mieux une poule faisane. Ainsi, et comme l'exige la pratique, il ne s'était équipé que du strict nécessaire. Histoire de voyager léger et de n'être point encombré par un barda trop imposant. Son arc, un carquois, un coutelas de chasse, un briquet d'amadou et son flaire expert.
Il faut croire que le gibier s'était passé le mot d'une mise en garde quant à la présence du renard chasseur puisque les endroits qui d'ordinaire regorgeaient de gibier, en étaient aujourd'hui dépourvus. Pas l'ombre de la queue d'un faisan ou de la pointe sombre des oreilles d'un lièvre. Yavik en était fort circonspect ... mais qu'importe s'il fallait parcourir quelques lieux supplémentaires pour trouver, qu'à cela ne tienne.
Ainsi s'enfonça t'il un peu plus profondément dans une partie de la forêt Sylfaënne qu'il connaissait un peu moins. Il faut bien dire que cette immense étendue d'arbres séculaires ne manquait pas de petits coins bucoliques qui pouvaient passer inaperçus si l'on n'y faisait pas particulièrement attention. C'est donc en contre-bas d'un encaissement rocheux que l'Homme-Renard espérait trouver de quoi contenter ses envies de chasse tranquille.
L'arc en main, une flèche encochée sur la corde prête à être tendue, les sens en éveil et le pied alerte, Yavik progressait pas à pas sur la pente douce qui longeait l'abrupte rocheux. Il avançait à pas feutré pour surprendre un petit gibier qui ne l'aurait pas entendu s'approcher. Et ce fut effectivement le cas lorsqu'au détour d'un buisson il vit s'agiter la plume terminale de la queue d'un faisan qui devait très certainement gratouiller l'humus du sous-bois pour y trouver de quoi picorer quelques insectes. Yavik plissa les yeux et inspira profondément, calmement tout en bandant son arc avant d'expirer lentement et finalement bloquer son souffle pour ajuster sa visé. Il ne devait être qu'à une dizaine de mètres de sa proie et espérait lui assener un coup fatal en tirant au jugé au travers des branches du buisson.
La flèche fusa de son arc comme un éclair et traversa la frondaison base comme si elle n'existait pas. un coup osé, il faut bien le reconnaître puisque la moindre branche qui aurait fait obstacle aurait dévié la précision du tir et l'aurait très certainement rendu totalement inefficace. Mais ce ne fut pas le cas et la pointe aigüe de la flèche vint se planter dans l'arrière train du volatile qui poussa un piaillement de surprise et de douleur avant de trouver la force de prendre son envole vers le bas de la pente. pour le coup même si la traversée du buisson s'était vraisemblablement bien passé, l'estimation de la position de la cible laissait à désirer. C'est avec un grognement agacé de déception personnel que Yavik admira le vol court et paniqué du faisant vers un marigot qui accueillait un concerto de grenouilles en contre bas.
Le chasseur encocha une nouvelle flèche pour tenter cette fois-ci de clouer l'oiseau au sol définitivement. Mais l'animal qui ne comptait pas lui faciliter la tâche et défendre chèrement sa vie refit un bond plané pour traverser la petite étendu d'eau opaque. Cette fois, clairement énervé par l'attitude revêche du faisant encouragea Yavik à en finir une bonne fois pour toutes. L'emplumé s'était posé au bord de l'eau derrière une touffe de hautes herbes s'y croyant dissimulé et à l'abri. Yavik ramassa la deuxième flèche qui s'était planté dans la vase du bord de l'eau et l'ayant secoué pour la débarrasser de la boue il l'encocha de nouveau et prit son temps pour ajuster une visée parfaite et *tchack* le volatile resta planté au sol cette fois-ci. Son compte était réglé!
Enfin satisfait, Yavik entreprit de franchir le point d'eau en bondissant sur les quelques troncs d'arbres qui y flottaient en surface. et hop du bord au premier tronc, et hop sur le second, et hop le troisième. Mais au moment où son pied alerte entra en contact avec ce qui semblait être l'écorce rugueuse et humide du cylindre au trois quart immergé, celui-ci se défaussa sous son appuis et plongea dans l'onde en grognant affreusement, projetant une gerbe d'eau dans laquelle Yavik ne put faire autrement que de s'abimer lui aussi.
Yavik qui déteste être submergé paniqua et brassa tant bien que mal pour rejoindre la surface où il inspira goulument l'air libre. Mais alors qu'il s'apprêtait à proférer un chapelet de jurons, quelque chose l'attrapa par la queue sous l'eau et l'entraîna de nouveau sous la surface. La douleur intense qu'il éprouva ne lui laissa aucun doute sur la nature de la menace. Il venait de déranger en pleine sieste un gros alligator et le monstre tenait à lui faire payer de sa vie le dérangement. Yavik entra alors dans une lutte subaquatique avec un saurien déchaîné qui lui fit faire moulte vrilles dans l'eau noire. Seulement armé de son coutela d'os le renard lui assena plus d'une dizaine de coup dans le crâne avant que l'étreinte douloureuse sur sa queue se relâche et qu'il puisse rejoindre la surface. S'abreuvant cette fois-ci de l'air qui lui manquait cruellement. le renard haletait et pataugeait comme un petit chien en détresse alors qu'il tentait de rejoindre la surface. Quand enfin il put toucher la terre -relativement- ferme, Yavik était au summum du dépit. Le pelage dégoulinant d'eau puante, maculé de vase, ses moustaches pendouillant il prit plusieurs minutes à retrouver ses esprits, exténué.
Quand enfin il put se redresser sur ses pattes il jeta un regard noir au saurien qui flottait de son ventre pâle à la surface. Il le saisi par la queue et le tira de toutes ses forces sur la berge, bien décidé à tirer profit de cette fâcheuse rencontre.
"Haut Collet"
Haut Collet:
Depuis la première fois où il s'était, bien malgré lui, confronté à l'un de ces imposants sauriens vivants sous la surface opaque des marigots de l'Hukutav. Yavik avait été contrarié, bafoué dans sa dignité de chasseur quand il fut contraint de prendre un bain de cette eau répugnante, pour en ressortir d'ailleurs plus sale encore qu'il n'y était entré. D'autant que le maître nageur comptait bien le becter. Ce n'est que grâce à sa pugnacité et la force de ses instincts de survie, qu'il parvint à en ressortir indemne, si l'on fait abstraction du camouflet aquatique. L'homme renard ne le voyait pas exactement de cette oeil et n'entendait pas se le laisser dicter de cette oreille. Car bien qu'en première réaction il se soit dit que jamais plus il n'approcherait ni ne chasserait ce genre de créature vivant dans un milieu qu'il abhorrait particulièrement, c'était sans prendre en considération la belle somme de pièce d'or qu'il reçut au moment de la vente du cuir, des griffes et des crocs de l'animal aux artisans de Kastallinn. En d'autre terme, le jeu en valait la chandelle. Tout compte fait, chasser l'alligator était une "riche" idée.
Mais hors de question de finir comme la dernière fois! Ha ça non! Autant il avait été pris au dépourvu et avait du faire avec les moyens à sa disposition (c'est a dire bien peu) au moment dit, autant cette fois-ci il comptait comme à son habitue planifier une traque, un assaut et pour finir une mise à mort digne de lui. c'est-à-dire en faisant preuve d'une grande habileté et d'une infinie malice.
Pour se faire, et parce que la dernière chasse où le grand Rhino blanc laineux avait prouvé que les proies les plus lourdes nécessitaient un moyen de transport adapté, il avait de nouveau loué une carriole et sa mule courageuse pour cette chasse-ci. Avec celle-ci, il avait descendu la pente douce de forêt qui peu à peu voyait s'amenuir sa densité de fûts et de sous-bois qui la composait en allant vers l'est. Vers les Marais de l'hukutav, où il savait pouvoir trouver d'autres de ces redoutables créatures gisant avec paresse dans l'eau puante.
A l'arrière de sa carriole gigotaient au rythme des cahots du chemin, une belle longueur de corde, deux pieux long de deux coudés, une masse, deux longues cannes à pêche flexibles et les restes d'une carcasse de sanglier chassé et débité récemment. Les mouches d'ailleurs s'en donnaient à cœur joie pour profiter de ce buffet itinérant. Quand il arriva enfin en bordure du marais il mit la paume de sa main en visière au dessus de ses yeux dorés pour observer la surface vaporeuse des marigots à la recherche d'un trouble dans l'onde, signe que ce qu'il cherchait s'y trouvait.
la soudaine gerbe d'eau noire accompagné de ce feulement caracteristique indiqua au chasseur qu'il touchait au but. Rassemblant le matériel apporté, il procéda ainsi. Non loin du bord du marécage, en prenant bien garde de ne pas attirer l'attention de gros alligator qu'il avait repéré dans l'eau, il planta profondément en terre les deux pieux à bonne distance. Il attacha ensuite fermement l'extrémité de son cordage au pieu le plus éloigné et laissa la corde former une boucle d'environ un mètre de diamètre puis de rejoindre l'autre extrémité de la corde au proche du deuxième pieu. il vint planter ensuite dans la terre meuble ses deux perches flexibles, incliné vers l' eau pour que leur terme ne soit pas plus haut que les hanches du chasseur. Puis délicatement il suspendit la boucle de cordage qui traînait au sol aux deux perches afin qu'il forme une sorte de collet pour gros gibier.
Yavik s'assura que le système fonctionnerait à la perfection avant de placer un pas derrière le croisement de cette boucle, l'appât putride: la charogne de sanglier qui vrombissait toujours autant de mouches affamées. Enfin le chasseur ingénieux rejoignit le bout non noué de la corde et patienta que l'odeur nauséabonde de la viande porcine en putréfaction attire le grand saurien qui barbottait dans l'eau. Il ne fallut pas attendre bien longtemps. quelques minutes après que le prédateur se soit éloigné de son stratagème, la proie croyant faire l'opportunisme d'une carcasse abandonnée sur la berge, s'extirpa de l'eau boueuse accompagné de moult bruit gras et humide. D'un pas lourd et lent l'alligator s'approcha de l'appât et passa sa longue gueule hérissée de crocs tranchants dans la boucle pour s'emparer des restes du sanglier. Et au moment où il allait l'ouvrir, yavik tira d'un coup sec sur la corde qui se décrocha des deux perches en refermant la boucle sur la grande bouche du saurien. Tenant fermement la prise pour ne pas perdre s'emprise qu'il avait sur la gueule redoutable, il parvint à attacher son extrémité de corde au pieu à coté de lui pour avoir les mains libres.
Sautillant de satisfaction en poussant des glapissement victorieux, Yavik le renard empoigna son couteau de chasse vint s'accroupir face à la gueule désormais inoffensive du terrible animal amphibie. la bête avait beau gronder de rage et se tortiller de toutes ses forces pour se défaire de l'étreinte, elle était foutue!
"Lààà! shhh tout va bien se passer "sac à main" ... ça ne durera qu'un instant" ironisa-t-il avant de porter un coup fatal au beau milieu du crâne de cuir verdâtre. Pour sûr que cette fois-ci il rapportera une peau en parfait état ... y'allait y avoir de l'alligator a manger pendant quelques jours également...
Sujet: L'école de la chasse Dim 25 Déc 2022 - 10:46
Les Petites Aventures Oubliées TOME II
L'école de la Chasse
L'homme-Renard était acculé, cerné de toute part. Ils le connaissaient parfaitement. Ils savaient indubitablement quelles étaient ses forces mais par dessus tout ses faiblesses. Ils savaient pertinemment comment le pousser dans ses derniers retranchements, le faire plier. Ils étaient tous là à l'encercler, lui faire sentir à quel point il était faible et sans défenses face à eux. Yavik avait pourtant tout tenté pour se substituer à leur emprise. Cela faisait des années même qu'il s'entraînait à pouvoir un jour leur tenir tête, se défaire de ce contrôle implacable qu'ils avaient le pouvoir d'exercer sur lui! Mais non s'en était fait de lui. il n'avait jamais eut, et n'aurait probablement jamais la force de leur résister. Le thérianthrope se sentait vaincu, désarmé alors même qu'il n'avait pu livrer contre eux la moindre bataille.
Yavik avait pourtant affronté bien des dangers depuis tant d'années, et sans l'ombre d'un doute, bien plus redoutable encore qu'eux. Des créatures gigantesques s'étaient effondrées sous la pluie de flèches meurtrières qu'il fut capable de décocher. des infamies cauchemardesques hors de toutes proportions avaient capitulé face à la vivacité d'esprit et la détermination du renard pour les mettre à bas. Mais là, s'en était trop pour lui. Mais alors qu'il pensait défaillir au regard de ces combats illustres dont il ressortit vainqueur, la plus petite et chétif de ces menaces irascibles s'avança vers lui et prononça ces quelques mots qui manquèrent de peu de faire arrêter son cœur de battre:
"Allez s'y te plait tontoooon yavik ! emmène nous à la chasse! alleeeeez!!! steuplai steuplai steuplai!" Et toute la portée des cinq renardeaux de reprendre en cœur sur ce ton suppliant qui anéantissait toute tentative de "Tonton Yavik" de leur refuser quoi que se soit, l'Homme-Renard face à ses neveux céda en proie à la plus charmante de tendresses ...
"Ho!! par la Trés-Grand-Mère! vous êtes trop mignons! vous me tuez! .... Entendu! entendu! on va y aller! mais je vous préviens vous avez intérêt à suivre la moindre de mes consignes et à vous tenir à carreau hein?!!" affirma-t-il pour tenter de s'affirmer en capitaine responsable et convaincant du naufrage de sa fierté dans cet océan d'amour filiale qu'il avait pour cette ribambelle de renardeaux qui déjà courait, sautait et glapissait de joie de toutes parts à l'idée d'aller taquiner le gibier en compagnie de leur oncle. Yavik soupira vaincu d'un sourire béat sur les lèvres en observant les gosses déjà mimer le tir la l'arc et l'agonie du lièvre d'un bout à l'autre de la pièce.
Leurs parents, la sœur et le beau-frère de Yavik les lui avait confié pour quelques jours le temps qu'ils aillent régler une affaire importante dans une grande ville. Tonton Yavik avait alors épuisé son arsenal d'histoire du soir et de partie de jeu de société pour repousser cet échéance qui bien malgré ses efforts venait de lui être imposer de la manière la plus irrésistible qui soit.
Moins d'une heure plus tard, une file indienne composée de cinq petites têtes rousses au oreilles dressées serpentait fléchie entre les fougères à la suite du chasseur expérimenté. Yavik se demandait alors si le plus difficile allait être de ne pas en perdre un en route ou si avec le vacarme incessant qu'ils faisaient à sa suite, ils auraient la moindre chance de ne pas alerté toute la forêt de leur présence. Ceci étant la partie de chasse avait été précédée d'un atelier de confection d'arc adapté à la taille de chacun des apprentis. Permettant ainsi à chaque gamin d'être équipé et d'éventuellement participer à la réussite de cette campagne ... aussi improbable cela puisse-t-il lui paraître.
Le chasseur au pelage roux avait beau connaître cette forêt et ses environs comme sa poche il n'en restait pas moins que l'art de la cynégétique requérait de la patience, du silence, de l'observation et pas mal de chance. Dernier facteur qui était sérieusement mis à mal par les lacunes des jeunes renardeaux dans les trois autres aspects.
Mais contre toute attente la chance sembla sourire à la troupe lorsque Yavik flaira une piste de fraîche. c'était l'occasion espéré de transmettre la science subtile du pistage et de parvenir à obtenir un peu de calme et de concentration dans la troupe.
"Là, venez voir! regardez ici. vous les voyez ces empruntes dans l'humus" désigna-t-il du doigt. les enfants se rassemblèrent en cercle autour de ce que montrait l'adulte " Yepk! fais attention nom d'une gerbille! tu piétines la piste! voyons" le marmot esquissa un sourire gêné et changea rapidement de place " Voyez plutôt comme l'emprunte est peu profonde, comme la mousse est encore verte et presque intacte. Qui saurait me dire de quel animal il s'agit" un silence circonspect suspendit l'instant jusqu'à ce que l'un des renardeaux grogne parce qu'un autre lui avait donné un coup de coude "Mais dis le! allez!" encouragea l'un des plus âgé "non je suis sur que c'est trop bête" rétorqua son benjamin. Yavik intervint "Mais si parle, vous êtes là pour apprendre non ? alors si tu ne dis rien tu ne sauras pas si tu as raison ou pas" Rassuré le petit dit alors "c'est heu ... un sanglier ?" les autres persuadé qu'il se trompait, ricanèrent et s'apprêtaient à faire leurs commentaires tous en même temps quand l'instructeur intervint pour leur faire garder le silence. " Oui c'est bien un sanglier. Mais qu'est ce que cette piste nous révèle encore ?" celui avait pris la parole haussa les épaules en lâchant un "prrt" dubitatif. Yavik poursuivit alors "la faible profondeur de l'emprunte nous révèle que c'est un jeune, pas très gros ... et que la mousse qu'il a écrasé n'est pas encore roussie, c'est qu'il est passé il y a très peu de temps" les gosses poussèrent un "hmmm!" de concert en signe d'approbation et de compréhension. "bien maintenant il va falloir que l'on soit tréééés silencieux et que vous écoutiez bien ce que je vais vous demander de faire" les petites têtes rousses acquiescèrent simultanément et se rapprochèrent pour écouter oncle Yavik qui s'était mis à chuchoter.
Quelques instants plus tard la troupe avait été répartie en trois groupe. Deux avaient été envoyées dans des direction opposées entres les arbres pour contourner l'objectif et le rabattre sur le troisième groupe qui lui était resté en place, à couvert de la végétation. un quart d'heure s'écoula, silencieux et Yavik qui était monté dans un arbre surplombait l'aire de traque pour diriger "l'assaut". Tout d'un coup les voix piaillant de l'un des groupe parti à revers s'éleva. c'était le signal. L'autre groupe de marmots fit de même et bientôt les glapissements se rapprochèrent précédés par le ronflement furieux d'un jeune sanglier qui fuyait ses assaillants à toute vitesse. Les flèches pleuvaient dans le sillage de l'animal qui pensait pouvoir distancer les jeunes prédateurs. mais quand Yavik leur fit signe, les membres du premier groupe se relevèrent, arc bandé et ils décochèrent une volée de flèches qui cribla le porcin en un instant. Les deux groupes poursuivants arrivèrent l'instant suivant et lardèrent aux aussi le corps du sanglier qui en quelques seconde se retrouva changé en porc-épic.
Le stratagème était un succès et les clameurs de victoire des petits rouquins qui dansaient autour du corps agité de leur derniers soubresauts en attesta. Yavik fière de la réussite de ses neveux les applaudit avec un grand sourire.
"Félicitation! à tous! vous voyez ça paye le travail d'équipe en famille! allez maintenant je vais le débiter et on va tous en porter un morceau jusqu'à la maison ... et essayer de ne pas tout manger en route, vous pourrez partager avec vos parents quand ils rentreront"
Dernière édition par Yavik Vulpes le Jeu 29 Déc 2022 - 12:36, édité 1 fois
Museau humant la flaveur inimitable et inévitable du prestigieux animal qui flottait dans le vent de la plaine, le regard posé sur cette imposante carrure visible depuis des lieux, le menton posé sur les genoux, l'air songeur, maître renard élaborait son plan.
Le début de cette histoire remonte à quelques jours auparavant. Yavik comme à son habitude quand il passait à Kastallinn pour y vendre les peaux , les défenses, les cuirs,les griffes, les plumes, les becs et toutes autres ressources précieuses que sa chasse lui rapportait, il faisait toujours un détours par la guilde des marchands pour y s'enquérir des dernières offres commerciales d'approvisionnement qui cherchaient preneurs. Ainsi, alors qu'il consultait sur une missive placardée à l'entrée du bâtiment, Yavik entendit qu'on prononçait son nom ... son vrai nom, derrière lui. Et cette voix reconnaissable entre toutes pour lui ne laissait aucun doute quant à l'identité de son propriétaire.
"Mais n'est-ce pas là notre cher Maître Renard, Yavik Vulpes ?!"
Bien qu'il affichait son apparence humaine à chaque fois qu'il venait ici et que pour les inconnus il ne se présentait jamais sous le même nom, il était une poignée de personne qui connaissait la véritable identité du thérianthrope. Leiglo Delnich, dirigeant incontesté de la guilde des marchands de Kastalinn, en faisait partie. l'homme-renard n'aimait guère que l'on scanda sans précaution aucune l'un de ses secrets les plus intimes. Mais par chance à cette heure perdue au moment du dîner il n'y avait personne d'autre dans le hall d'entrée. Yavik se retourna en affichant un sourire "commerçant" de rigueur dont Leiglo comprit aisément l'ambivalence. Il savait que le chasseur était assez suspicieux et sensible quand il s'agissait de sa nature profonde et les révélations publiques qu'on pouvait en faire. Mais c'était une taquinerie que l'humain aimait s'accorder dés qu'il le pouvait. l'occasion fait le larron comme qui dirait.
"Tiennnns, Maître Delnich! Quel plaisir de vous voir! tout va comme vous le souhaitez, les enfants, la famille, la santé hm? tout va bien? ..." Lâcha-t-il comme une formule de politesse feinte. "Ma foi fort bien, tout va pour le mieux si ce n'est que j'ai besoin d'une personne de confiance ayant une certaine expérience de chasse pour me dégoter quelques trophées biens particuliers. Alors en vous voyant je me suis dis que vous pourriez être celui-ci"
Yavik tout d'abord flatté du propos et était prêt à convenir qu'en effet il était sans l'ombre d'un doute cette personne d'expérience et d'excellence recherchée. Mais connaissant la propension maladive qu'avait le secrétaire de cette guilde à enjoliver son propos pour parvenir à ses fins, Renard n'en fut pas dupe et chercha plutôt à savoir de quoi il s'agissait concrètement. "Et bien je vous en prie, dites toujours!" Leiglo étira un sourire contenté, leva devant lui son doigt d'un air solennel et poursuivit: "Seriez vous capable de chasser pour moi le Grand Rhinocéros Blanc Laineux et de m'en rapporter la peau dans le meilleur état possible, c'est à dire excellent, n'est-ce pas?" La proposition s'était achevé par une question mettant au défi la capabilité et donc la maîtrise du sieur Renard face à cet animal mythique dans le milieu des tanneurs et des artisans du cuir ou autres facteurs d'armures légères ... c'est dire la valeur rondelette que cela pouvait avoir sur le marché. Yavik plissa les yeux le temps d'un battement de cils et répondit piqué au vif dans son honneur autant que dans sa vénalité. "Vous voulez rire?! évidement! Y vous faut ça pour quand?" "Le plus tôt sera le mieux, certainement"
Et voila où il en était désormais . Accroupi sur un petit monticule de pierre à analyser la proie et son environnement ... *Le grand rhinocéros blanc laineux... rien que ça!hmpf!*
Comment allait-il s'y prendre? Son arme de chasse de prédilection étant l'Arc, il se savait bien incapable de traverser la cuirasse du mastodonte. Il fallait alors trouver la faille dans l'armure pour blesser mortellement la bête assez profondément que possible pour ne pas avoir à encaisser une seconde et fatale attaque en représailles. C'était bien dans l'élan du mouvement et en proximité absolue que cette imposante masse de force et de puissance pure déployait toute sa dangerosité.
* Il doit se tenir immobile ... mais je dois utiliser sa force véloce dévastatrice contre lui ...* Yavik eut une Idée! La silhouette accroupie se redressa d'un coup et les yeux du renard s'agitèrent subitement alors que son flair analysait goulument le monde environnant. *il me faut une fosse et un pieu!* Yavik rebroussa chemin et rejoignit la cariole harnachée au dos d'un mulet qu'il avait loué à un fermier du coin pour une semaine. Là il farfouilla pour trouver la hachette qui s'y trouvait puis il désattela la mule et utilisa sa solide corde pour lui faire un harnais de bardage. Puis il abattit un jeune coudrier dans à l'ombre duquel était dissimulée sa charrette et en débita les branches pour s'en servir comme de camouflage. Avec cette hachette toujours, il tailla le tronc en une pointe longue comme son avant bras le jeune tronc . Le crépuscule approchant il peaufina son stratagème au coin du feu en durcissant la pointe de cette arme rudimentaire. Et le lendemain matin frais, ragaillardi d'un petit déjeuner composé de trois œufs de caille et leur mère encore endormie, le renard chargea le mulet avec l'épieu, son arc, des flèches, son couteau, lui même et son courage.
Puis il rallia l'endroit où il avait repéré l'animal. Il inspira un bon coup. La bête était là-bas au milieu de la prairie balayée par le vent qui venait du dos du chasseur. Le but présentement ne serait certainement pas d'être discret dans l'approche ... c'est la proie qui allait devoir venir au chasseur. Yavik encocha une flèche et profita du vent dominant pour atteindre de loin sa cible. La flèche comme attendue ne blessa ni, ne traversa la blonde carapace frisée de l'animal. Mais elle captiva l'attention du géant paisible. Yavik tapota l'encolure de sa mule pour l'encourager et la talonna pour aller prestement face à la bête sur une cinquantaine de mètres avant de la faire ralentir et stopper pour effectuer un second tir qui eut le même résultat que le premier sinon que cette fois-ci c'est la colère du rhino qu'il obtint enfin en talonnant la mule frénétiquement dans l'autre sens. La charge venait d'être lancée! Il y avait tout au plus une quarantaine de foulées qui les séparaient et le poursuivant gagnait du terrain à chaque pas. Quand enfin Yavik arriva à hauteur d'une infructuosité géologique dans la plaine il y allongea dans cette faille son pieu pointée vers le rhino qui arrivait à grands pas
Puis levant les bras en l'air et gesticulant pour être sur que la colère de l'animal lancée comme un météore à travers la plaine soit bien concentrée sur lui il se mit à compter les percutions des pattes énormes de la bête qui approchait secondes après secondes du moment fatidique de la confrontation
Quinze foulées ... *fhu fhu fhu! allez je peux le faire* Yavik sautillait nerveusement sur ses appuis Ouvrant et fermant ses mains gantées de fin pelage noir et de griffes courtes. Il savait que c'était quitte ou double ... *la victoire ou la mort* sur ce coup là.
Cinq foulée! ... Maintenant! Le Renard plongea s'allonger dans la faille et releva en un mouvement sous son aisselle droite l'épieux fiché en terre au moment même où l'ombre de midi crée par l'énorme corne passait au dessus de lui. Yavik ferma les yeux et se crispa sur sa prise.
*Impact*
Yavik est dans la pénombre.. le corps du mastodon est immobilisé pendant une seconde et bascule lentement sur le coté dans un grondement soupiré puissant alors que coincé dans sa faille l'épieu grince, couine, se déchire et rompt en vrillant vers la droite ... Yavik ferma les yeux et psalmodia de gratitude entre ses lèvres pour remercier sa bonne étoile de lui avoir fait choisir de se mettre à gauche de l'épieu et pas à droite ... *Merci Ô-Très-Grand-Mère!*
La lumière réapparu et la tête du renard émergea de la faille avec un petit sourire malicieux il observa avec vivacité les alentours avant de s'extirper. Le rhino-féroce laineux massif, allongé sur le flanc, l'épieu fiché profondément entre ses antérieures poussa son dernier soupire. Ce géant n'était plus
Yavik grimpa dessus et s'assit essoufflé et enthousiaste. Il s'assura d'un rager que sa mule n'avait pas filé trop loin puis il tapota affectueusement du plat de sa main la chaude toison poussiéreuse sous lui et soupira:
"Bon bah! pfiou! ça c'est fait! ... maintenant on va passer aux choses vraiment sérieuses ... le dépeçage et le transport... "