Rapport de récolte :

Tryreina Oroboros gagne 1 défense de sanglier, 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à dire, à bientôt



Rapport de récolte :

Doebroksh gagne 2 défense de sanglier et 2 cuirs de sanglier ainsi que 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Bon RP, à bientôt

J'avais quitté la ville, à l'aube, avec mon arc et mes flèches de fortune dans l'espoir de chasser. Non pas que cela était nécessaire, mais disons que cette activité me rappelait des souvenirs apaisants.
Alors que j'avais marché jusqu'à arriver à la lisière de la fôret, une fine neige commença à tomber. Une flèche et mon arc à la main, j'avançais à pas de loup dans cet océan de sapins. Je dois dire que j'affectionnais particulièrement ce genre de moment. L'endroit était calme, et je me laissais surprendre par les cris timides des oiseaux.Après quelques minutes de marche, j'arrivais dans ce qui semblait être une petite clairière. Après une rapide observation du lieu, je décidais de me cacher derrière un arbre, au bord de la clairière : J'apercevais un petit groupe de sangliers. J'avais ma proie, il fallait maintenant réfléchir à une stratégie. En effet, c'était impensable de foncer tête baissée dans le tas : ils étaient cinq, j'étais seul. Les sangliers semblaient ne pas trop bouger de la zone, cherchant sûrement de quoi manger, je n'avais donc qu'une solution : la patience.
J'armais mon arc et attendais patiemment qu'un des cinq se sépare du groupe, me permettant d'attaquer. Quelques instants plus tard, j'avais mon opportunité : un sanglier se détachait du groupe, attirait par un rongeur qui courait à travers la clairière. Sans me déconcentrer, je visais le sanglier, retenait ma respiration, et sans le moindre effort mon doigt libéra la flèche. Le projectile fila à toute vitesse pour se planter dans le flan de la bête. Tordu d'un cris de douleur, le sanglier fit peur à ses camarades qui ne perdirent pas une seconde pour prendre la fuite. Celui que j'avais touché tentait de faire la même chose, mais blessé il était moins efficace. Je pouvais suivre ses mouvements à la trace dans la neige, il répandait du sang à grande quantité, il était cuit. Quelques mètres plus loin, je finis par tomber sur la bête, allongé au sol, témoignant de son agoni par une respiration lourde et paniquée. Je mis un genou à terre, sortis ma dague et mis fin à ses souffrances d'un seul coup. Sans la lâcher du regard, je murmurais :

« Je te remercie pour ton don, je travaillerai dur pour le mériter. »

Saigo regardait la dague que lui avait offer Lorcas, l'Adepte du Cri. Il jouait avec la lame entre ses doigts, laissant le tranchant émoussé jouer dangereusement avec les limites de sa chair. Il ne comprenait pas encore totalement pourquoi, mais le geste lui venait naturellement, comme s'il avait fait ça toute sa vie. Au fond de lui, il savait que c'était le cas. Les paroles de Lorcas lui avaient permis de retrouver un fragment de mémoire supplémentaire. Il était un tueur, il savait se servir de cette dague qu'il avait dans les mains. Il en avait tenu d'autres. Cette dague blanche qui hantait ses rêves, c'était la sienne. Il était capable de manier n'importe quelle arme. Il était capable de donner la mort à n'importe qui. Mais désormais, à peine tiré de son long sommeil, il n'avait plus ces capacités.

Le talent était toujours là, c'était une certitude. Les instincts également. Mais il lui manquait l'exécution. Saigo le sentait, il était lent, pataud, maladroit. Il savait quoi faire, il savait comment le faire, mais il le faisait mal. Il était faible. Il avait besoin d'entraînement. De beaucoup d'entraînement. Il lui fallait des batailles, il lui fallait des combats, il lui fallait retrouver son rang. Celui d'un Exécuteur, celui de l'ultime Exécuteur. Il ne faisait plus partie de l'ordre, il ne voulait pas encore revenir, pas dans son état. Mais chaque matin, il se réveillait avec le soleil, priait Mahriser et entaillait son corps en hommage au Dragon Blanc. Comme s'il n'était jamais parti. Et sous sa tunique, chaque jour alors qu'il marchait, de légères gouttes de sang perlaient sur son torse. Sa blessure mortelle se refermait jour après jour, révélant la fin du tracé de la rune qui lui avait rendu la vie. Il comptait bien honorer le sacrifice de tout ceux qui étaient mort pour lui. Quand bien même ils avaient enfreint les lois, la morale. Il leur était redevable. Saigo n'oublierait pas.

Mais en l'état, aux abords du Lac Fresha, d'autres souvenirs venaient l'assaillir. Cet état précaire, cette faiblesse, cette maigreur. Il était transporté quinze ans en arrière. Livré à lui-même dans la nature, encore trop jeune pour intégrer officiellement l'ordre des Exécuteurs, l'enfant qu'il était devait se nourrir par ses propres moyens. Il y avait les racines, il y avait les baies, mais il n'y avait pas souvent de la viande. Le jeune Saigo n'avait pas d'armes, seulement ses mains pour lutter contre les bêtes avides de se repaître de la chair fraîche. C'était pareil désormais. Mais étrangement, la faune qu'il croisait ne l'approchait pas. Elle fuyait. Son corps n'était plus frais. Pourtant, Saigo entendait distinctement des pas s'approcher de lui.

Il était là. Venu s'abreuver sur les berges fraîches de Fresha. Un sanglier, jeune, plus un enfant mais pas tout à fait un adulte. Il buvait sans se soucier de ce qui l'entourait. La cible parfaite. Le stryge noir se souvenait. Avant son long sommeil, il était capable, d'un battement d'ailes, d'apparaître dans le dos de ses ennemis, de les achever avant même que le combat n'ait commencé. Alors Saigo tenta de déployer ses membranes. Sans succès. Pourtant, il arrivait à les ouvrir plus grand qu'hier, sans doute moins grand que demain. Là encore, il faudrait du temps, de l'entraînement. Ça viendrait. Tout allait rentrer dans l'ordre. Mais pour l'heure, plus que jamais, Saigo était de nouveau cet enfant affaibli, sans défense, et affamé.

Alors il se pencha, s'accroupit, s'allongea presque sur le sol. Il rampait lentement, se rapprochait sans un bruit du sanglier. C'était instinctif. Il savait procéder silencieusement. L'ancien Saigo donnait la mort avant même que sa cible ne se rende compte qu'elle était en danger. Il savait éviter les brindilles sèches. Il était capable de ne pas laisser trainer ses pieds sur le sol. Mais le plus important : il était capable de changer de rythme une fois arrivé à distance. C'est ce qu'il fit.

La dague était venue se ficher dans la nuque du sanglier. Mort sur le coup. Le stryge noir n'avait pas visé, n'avait pas réfléchi à son plan d'attaque. Son instinct de chasseur, ses expériences passées l'avaient conduit à effectuer cette série d'action. Sans réfléchir. Il savait le faire. Il venait de se le prouver. Lorcas lui avait rappelé qu'il était un tueur. Saigo venait de se le prouver.

Que Mahriser guide ma lame. Ô Grand Dragon Blanc, guide mes pas pour me permettre de te servir à nouveau.

Une mort de plus à son actif. Combien de sanglier avait-il tué par le passé ? Qu'importe, il en tuerait plus à l'avenir.

Rapport de récolte :

Khan Sang-de-Dragon gagne 1 défense de sanglier, 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire. À bientôt !



Rapport de récolte :

Saigo gagne 1 défense de sanglier, 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Bon RP, rien à redire dessus. À bientôt !

Doebroksh se redressa, son pesant fardeau en bandoulière. En silence il contempla la terre retournée sous laquelle il venait d'ensevelir les tripes et autres parties du corps ni comestible ni exploitables. L'hybride avait déjà remercié Bisoodi, Père des Sangliers, d'avoir eu la bonté de lui accorder l'un de ses enfants. Et un de belle taille, qui plus est. Le minotaure resta ainsi quelques secondes à se recueillir, remerciant les esprits de la nature. Puis tourna les sabots.

Peau. Gigues. Graisse. Un sanglier pouvait sembler être devenu une proie banale avec le temps. Et pourtant. Une proie aux dons nécessaires. Son cuir épais et robuste aurait une infinité d'utilité possible. Parmi les Moj'Hauks, une grande partie des tentes étaient composées de cuirs de chèvres, de lapins géants mais aussi de sangliers s'ils étaient prélevés sur des femelles à l'épiderme plus tendre, cousues les unes aux autres. La viande quant à elle serait suffisante pour nourrir une bonne dizaine de guerriers pendant deux jours. Et malgré l'importante quantité de chasseurs Kastalinnois, les stocks de la milice n'étaient jamais remplis. Le rôdeur comprenait mieux pourquoi maintenant qu'il en avait intégré les rangs. Auparavant il se contentait de leur vendre les fruits de sa traque sans trop se poser de questions, heureux de gagner un peu de monnaie pour sa tribu. Mais à présent qu'il avait conscience de la quantité d'hommes et de femmes qui composait cette faction, il réalisait à quel point leur approvisionnement constant en vivres était crucial.

Ces pensées complexes tourbillonnant sous son crâne, le minotaure poursuivait sa marche. Tranquillement il rebroussait chemin. Direction la capitale du Nord. Il n'était pas vraiment pressé. Plus maintenant. Autrefois, il aurait été contraint par la garde de rester à l'extérieur pour peu que les sentinelles de faction soient de mauvais poil ou endormies. Désormais, grâce à sa modeste notoriété et son statut de milicien, ne serais-ce que le retarder aux portes vaudraient de pénibles sermons aux gardes. Le minotaure pouvait désormais entrer et sortir de la ville quand bon lui semblait. Fut-ce au beau milieu de la nuit.

Non, il n'était pas pressé.

Les feuilles craquèrent sous la botte de cuir de Sobek Elpoemer, le visage peint d'incompréhensible tatouages auparavant absents de son faciès, tandis que ses yeux verts guettaient un point fixe dans l'horizon.

L'exilé avait changé au cours des derniers mois, et dans tout Spelunca on ne parla pas de sa disparition. Il était alchimiste, jardinier, traqueur, et collectionneur de savoirs, cuisinier quand les circonstances l'obligeaient parfois même, et on ne remarquait jamais ceux-là. Bien sur sa famille vampire était au courant de son absence, mais le reste, mis à part quelques charnelles désireux, ne fit pas grand état de sa longue pérégrination.
Aujourd'hui comme il revenait des marais d'Hukutav, la forêt de Kastalinn avait été sa première et naturelle destination sur le chemin du retour.

D'un claquement de doigt, il fit apparaître son crâne de fennec dans la paume de sa main -ayant renoncé à le porter attaché au turban pour des raisons personnelles, notamment le fait que les autres cultures semblaient avoir un certain dédain pour tout homme portant un animal mort en guise de décoration- et le fit s'embraser d'un murmure incompréhensible.
Les mortels.... s'intima-t-il avant de s'avancer parmi les branches et feuillages. D'ici, le manoir Gaspiel devait se trouver à plusieurs semaines de marche, et il avait de quoi tenir longtemps avec ses dons de chasseur et d'apothicaire. La nourriture ne manquerait pas, la chaleur de la tente et du feu non plus, et la science des remèdes aidait toujours.

Dans le but de se procurer la première de ces choses, Sobek Elpoemer s'assit en tailleurs et porta le crâne embrasé face à lui. De là, il plongea ses yeux de serpent dans ceux de l'ossement et contempla des choses qui ne parlaient qu'à lui seul.
Des visions et des secrets qu'il avait vu dans sa marche sans fin au travers de Dùralas.

Oh oui...

Pendant des semaines, des nuits, des jours, des instants, il avait regardé les vagues froides des cités perdues d'Insmousse et les sinistres écailles miroitantes dans les temples d'Hukutav. Pendant des siècles, Sobek Elpoemer avait écouté avec religion les enseignements d'un professeur de loin supérieur à Faust.
Le flux magique l'avait entraîné par delà les limites du réel, levé le voile sur les interrogations de son âme limitée, et dévoilé au grand jour des vérités dissimulées au lointain Immatériel. Ses pieds nus avaient foulé des pavés d'or dans une antique métropole, et là les cauchemars de son enfance s'étaient faits chétifs au regard des monstres tortueux qui habitaient ce plan. Ses mains tremblantes avaient embrassé la bague d'un Maître sans visage, sans forme, mais plein de couleurs somptueuses et intelligentes.
Des lumières qui singeaient la vie, et l'accompagnaient où qu'il aille. Des éclats iridescents que la prose ne décrirait jamais assez bien pour leur rendre justice.... alors Sobek laissa une fois de plus ses sens dériver jusqu'à ce que devant lui ne subsiste que la vision limpide d'un petit sanglier s'abreuvant à une flaque.

Lentement, il décrocha le crâne de ses iris réduites à deux fentes folles. Autour de lui des murmures émergeaient de toute part ; des champignons, du lichen, de la mousse et même des troncs, et le dirigeaient vers sa cible.
Comme il savait approcher de l'animal et préférait se prémunir contre une attaque peu préparée, Sobek Elpoemer jugea bon de suivre pendant des heures la pauvre bête jusqu'à l'épuisement. Lui restait éveillé par les drogues et les voix lancinantes, un demi-sourire rivé à ses lèvres pâles, affamé autant que l'animal était épuisé.
La poursuite dura presque toute la nuit, mais au petit matin, un bon bout de viande frémissait sur des pierres chaudes, tirant l'exilé hors de son sommeil léger pour un généreux repas. Il avait attendu le sommeil de sa proie pour lui en distordre les cauchemars jusqu'à l'implosion de son cœur, intimant à la nuit des formules désaxées que personne n'était sensé connaitre. Lorsqu'il l'avait fait, d'ailleurs, il aurait pu jurer voir Faust au loin, flottant dans l'air la mine approbatrice, lui souriant pour la première fois tandis qu'il aspirait la santé mentale de l'endormi.

La chaire était néanmoins plus ferme lorsque son propriétaire était tué dans la peur, malheureusement.

Ce jour là, j'avais décidé de prendre la journée pour découvrir et explorer un peu plus la forêt près de Kastalinn, afin de ne pas me perdre la prochaine fois que je vais chasser. Je marchais à travers cette masse d'arbres et de buissons, contemplant chaque détail et m'émerveillant devant toutes les formes de vies qui la peuplait. Découvrant mieux la forêt, j'étais absorbé par ma découverte, espiègle et motivé, si bien que je ne me rendais pas compte de la distance que j'étais entrain de parcourir : je m'enfonçais de plus en plus dans le bois.
Après une bonne heure de marche, mes entrailles ne manquèrent pas de me rappeler que la faim était là.
Désespérant et envisageant de rentrer à Kastalinn, je finis par tomber sur un gros buisson à myrtille : j'étais sauvé. Je ne me fis pas prier pour dévorer l'ensemble des fruits présents sur le buisson.
Vous vous demandez quand démarre les ennuis n'est ce pas ?
Et bien c'est précisément ici, quand moi, Khan Sang-de-Dragon, ait décidé de faire une sieste au pied de l'arbre, le ventre remplis.
Le problèmes se présentèrent quand je finissais enfin par revenir à moi, en pleine nuit. Je m'étais endormis durant toute l'après midi pour me réveiller au beau milieu de la nuit. Je n'avais aucune torche, aucun équipement pour monter un bivouac et le froid n'avait pas manqué de me rappeler sa présence. Je n'avais pas le choix, je devais rentrer à l'aveuglette à Kastalinn.
D'un pas incertain et lent, je partais en direction de ce qui me semblait être le chemin que j'avais emprunté à l'aller.
Mes yeux commençaient à peine à s'habituer à l'obscurité et je voyais devant moi un fossé que je devais traverser. Au moment de poser ma jambe de l'autre côté, celle ci glissa et mon pied vint s'enfoncer dans le fossé.
Soudain, sans que je n'y sois prêt, un horrible grognement de porc retentit : mon pied s'était écrasé sur le dos d'un sanglier qui faisait surement halte dans le trou.
J'étais dans le noir absolu et j'entendais une bête hurler à la mort dans un balai de claquement de ses pas au sol. Je ne savais pas quoi faire, j'étais figé. Le sanglier se sentant attaqué se mit en tête de me charger. Le voyant arriver à vive allure vers moi, je reculais instinctivement de quelques pas mais je finis par trébucher, finissant assis par terre, à la merci de cette bestiole. Je balayais tout mon environnement de mes mains espérant trouver de quoi me défendre.
Et alors que je sentais la collision arriver, ma main se posa sur un plutôt caillou. A peine eu je le temps de le saisir que je frappais d'un coup puissant la tête du sanglier, l'étourdissant quelques secondes.
Ce temps précieux me permit de dégainer ma dague pour transpercer le flan du sanglier à plusieurs reprises dans un assaut bestial me coupant le souffle : ce n'était pas passé loin.
Après avoir repris le contrôle de ma respiration, je m'approchais du corps pour murmurer :

« Je te remercie pour ton don, je travaillerai dur pour le mériter. »

La route s'annonçait longue avant de redevenir le tueur qu'il avait été. Saigo n'était pas pressé, seulement impatient. Officiellement, rares étaient ceux qui le savaient revenu à la vie. Il n'était plus l'Exécuteur-en-Chef, il n'était plus un Exécuteur tout court. Il n'avait pas d'obligations vis à vis de la Tour Noire, de Zéphalia, de la Congrégation de l'Ombre. Avant de réclamer son retour au sein de son peuple ou de sa faction, l'Analyste devait obtenir son retour auprès de lui-même. Redevenir un guerrier sur lequel il faut compter, avant d'envisager quoi que ce soit.

Dans ce sens, la chasse au sanglier apparaissait comme la première étape la plus logique. Elle répondait à tous les critères : le niveau de challenge était suffisamment relever pour que tout ne soit pas facile. Le stryge noir pouvait, pour l'instant, rester à l'écart des villes. C'était préférable. Malgré sa mort, les différentes factions avaient encore en travers de la gorge les multiples crimes pour lesquels il n'avait pas été jugé. C'est ce qu'il supputait en tout cas. Dans son état actuel, il n'était pas de taille à affronter la Milice de Kastalinn ou les Kazhariens de BaldorHeim. En temps et en heure, il devrait sans doute s'aventurer dans leurs murs pour vendre ce qu'il récoltait. Peut-être trouverait-il une solution alternative avant. Il s'en soucierait en temps voulu. Pour l'heure, il avait établi son campement au pied des Baldors. Retranché derrière quelques rochers, de sorte que personne ne vienne l'ennuyer. Il pouvait stocker ses trouvailles sans trop de soucis. L'ancien Exécuteur-en-Chef ne comptait pas trop s'éterniser dans les parages, mais il voulait attendre d'être capable de se déplacer normalement avant de repartir à l'aventure.

Ce n'était pas encore le cas. Ses ailes ne se déployaient toujours pas entièrement. Il lui arrivait de clopiner, d'avoir du mal à tenir une position accroupie, d'avoir des sautes de concentration. Il manquait de force, mais surtout d'endurance. Tant que ça n'irait pas mieux, il ne pourrait pas évoluer. Mais il avait le temps. Son retour à la vie n'avait pas à être rendu public tout de suite. Il contrôlait sa nouvelle histoire. Tout ce dont il avait à se soucier pour l'heure, c'était de chasser le sanglier, de récolter ce qui pouvait l'être, et de manger le reste.

La région regorgeait de ces bêtes-là, à tel point qu'aucune loi n'existait pour réguler leur chasse. Avant l'arrivée des chasseurs aux alentours de Kastalinn, il devait y avoir des invasions de sanglier toutes les semaines. En tout cas, des chasseurs, Saigo le savait, il y en avait un paquet. Des bons chasseurs, quelques un aussi. Lui faisait partie de l'élite, avant. Désormais, il avait à nouveau une réputation à bâtir. Et une lame à nourrir de sang.

Le sanglier qu'il traque depuis une heure se doute que sa fin est proche. Il hâte le pas, regarde dans toutes les directions, hésite, se ravise plusieurs fois. Il y a de la panique, un instinct animal qui ne le trahit pas. L'instinct de chasseur est le plus fort. Silencieusement, le chasseur a déjà avalé la distance qui le sépare de sa proie. Sa dague a déjà fait son office. Une giclée de sang vient tâcher l'herbe fraîche. Le sanglier a eu la gorge tranchée. Il grogne, le son est étouffé, puis il tombe lourdement, mort.

C'est la dure loi de la nature. Le plus fort tue. Le plus faible est tué.

Mais Saigo ne se méprenait pas. Dans ce début de nouvelle vie, il était peut-être plus fort qu'un vulgaire sanglier. Toutefois, en l'état, il était toujours du côté des plus faibles. La prudence était de mise, au même titre que l'abnégation à l'entraînement.

Mains sur les hanches, le minotaures toisait la petite créature lovée à ses sabots.

- Toi tu n'as pas tout comprit, lui adressa-t-il dans un soupir. Les sangliers doivent fuir les chasseurs. Pas venir à eux.

A peine entré dans ce bosquet bordant les champs de Kastalinn, venu vérifier ses collet, que le minuscule marcassin était venu l'accueillir. La queue en balancier comme celle d'un chiot joueur, le jeune animal était venu renifler les sabots de l'hybride surprit avant de trotter à ses côtés.

- Non, insista-t-il en s'accroupissant. Je suis sérieux. File. Ouste.

Agitant les mains pour le repousser, le petit cochon dû prendre cela pour une forme de jeu. Se redressant sur deux pattes, il posa ses petits sabots sur les doigts du chasseur. Dépité, celui-ci inclina la tête en soupirant...

L'horizon se brouillait, la lumière exsangue d'une journée morose laissait place à l'ascension des étoiles sur leur toile noire, tandis que Sobek Elpoemer entrait sur son terrain de chasse préféré.

Il ne pouvait définir avec certitude ce qui l'attirait tant dans les bois de Kastalinn, lieu de résidence des sangliers qui abondaient -en dépit de la multitude de prédateurs, soient-ils humains ou non- mais il aimait à se promener ici. Dans la forêt tout était calme, léger, et la pluie comme le soleil n'y filtraient que très rarement. Sous ses bottes un bruit familier de cassure annonçait les sous-bois, et au-dessus de sa tête un hululement connu dictait l'heure de la prédation.
Ses yeux virent, avec émerveillement, une chouette s'élancer hors de son nid pour entreprendre sa traque nocturne, tandis que sa bouche esquissait un sourire amusé ; décidément la nature offrait toujours un théâtre d'une constance infinie et partout où son regard allait, il y avait de la vie. Peut-être son intérêt pour ce lieu se manifestait-il au travers de la multitude de détails empiriques, les odeurs, les sons, les matières.

Cette interrogation taraudait le sorcier, qui décidait de se pencher plus amplement sur la question en extirpant une pipe à opium de sa robe rouge. L'argument des sensations était fallacieux en son essence, car entre les marais, les plaines, les montagnes, et la forêt tous possédaient leurs différences et singularités. Il faudrait donc penser plus concrètement à ce qui distinguait ce biome des autres.

Son regard se perdit par delà les fumées blanches, opaques, et il aperçut un de ces sangliers qu'il avait chassé tant de fois s'approcher de lui, le groin hyperactif. Là se produit une épiphanie et Sobek Elpoemer ouvrait grand les yeux.
C'était la facilité !

Comme il était plus simple de pourchasser ces porcs sauvages que les aigles furieux des Baldors ! Ils ne volaient pas, pas plus qu'ils ne se tapissaient en des eaux profondes. Même leur charge furieuse s'avérait moins intimidante que celle des rhinocéros d'Arràn. Voilà ! C'était la facilité de la tâche qui rendait ces forêts si attrayantes !
Le sanglier se rapprochait timidement, intrigué par la couleur vive des soies exotiques de l'Exilé et ce dernier tendait sa main vers l'animal en une invitation cordiale.

Le cabaliste souriait comme il épiait la fourrure caramel de la bête, un spécimen plutôt chétif de son espèce, et en sa main brillaient plusieurs champignons blancs. Ils n'étaient pas là quelques secondes auparavant lorsqu'il avait entreprit d'établir contact, mais désormais ils apparaissaient si délicieux que lui-même en aurait croqué un.
Les vapeurs d'opium commençaient à saturer l'air, inondant l'atmosphère d'un parfum doucereux. Dangereux. Sa proie vint finalement humer et goûter aux mets que Sobek lui présentait, avant de grogner de contentement et d'avaler tout rond ses offrandes fongiques. Un instant il plongeait dans le regard du cochon et lu en eux comme dans un livre ouvert. La Nature, pure et parfaite, demeurait naïve face à l'intellect retord des hommes, et Sobek vit chez sa plus récente prédation une pointe de joie, un éclat de confiance et une amitié éventuelle.
Que vit le sanglier dans les yeux de Sobek ? Des lumières vives, sans doute aucun, des brillances d'outre-tombe et des danses désaxées par delà les rideaux de l'âme, car sitôt l'animal détalait, courant au travers des feuillages comme si le sorcier s'agissait en réalité d'une enveloppe vide à quelque démon possesseur.

Mais il ne courut pas longtemps, car les champignons eurent tôt fait de contraindre ses muscles à se crisper, tordant sa gorge en des spasmes affreux et paralysant ses poumons. Les arcanes illusoires si elles ne sont offensives sous aucune couture se révèlent souvent mortelles en de correctes applications, et en l'occurrence nourrir un animal perdu de poisons s'était révélé d'une facilité déconcertante.

Comme la bête gisait au sol, à peine plus loin que là où les deux s'étaient rencontrés, Sobek Elpoemer avançait doucement, trop enfumé pour courir, un couteau de dissection à la main. La facilité était propice à des expérimentations toujours plus poussées ; aujourd'hui un empoisonnement, demain une manipulation totale de sa victime peut-être ?
Quoi qu'il en soit, le cabaliste était heureux. Il avait répondu à une interrogation qui le taraudait depuis un petit moment.

Rapport de récolte :

Doebroksh gagne 4 défenses de sanglier, 4 cuirs de sanglier, 9 points de métier.

Commentaires sur le RP : Tu es désormais bloqué à 199 de points métier jusqu'à ce que tu fasses un RP métier chez les wyvernes, afin de passer au niveau 200 !



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Rapport de récolte :

Sobek Elpoemer gagne 4 défenses de sanglier, 4 cuirs de sanglier, 10 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire. On se rapproche du rang de maître chasseur !



Rapport de récolte :

Saigo gagne 2 défense de sanglier, 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Bon RP, rien à redire dessus. À bientôt !



Rapport de récolte :

Khan Sang-de-Dragon gagne 2 défense de sanglier, 5 points de métier et 5 points bonus.

Commentaires sur le RP : Bon RP, rien à redire dessus. À bientôt !

L'important pour redevenir un bon chasseur, c'était la répétition. Saigo le savait, le même constat s'appliquait à absolument tout dans la vie ? S'il voulait redevenir celui qu'il avait été, il devait reprendre de zéro. Son corps était celui d'un enfant, sans entraînement. Son esprit était celui d'un Exécuteur qui avait une idée floue de ses capacités, mais qui avait l'arrogance de penser qu'elles étaient immenses. De ce fait, il devait reprendre les bases. Chaque jour, les mêmes enchaînements, les mêmes techniques, la même routine. Pour beaucoup, c'était un rythme de vie impossible à tenir. Trop monotone, trop contraignant. Nombreux étaient ceux qui refusaient de s'astreindre à ce régime, par crainte de perdre leur liberté de mouvement. C'était là leur première erreur. S'enfermer dans un rythme de vie aussi conséquent pouvait être contraignant, mais c'était uniquement pour se garantir une liberté totale dans le futur. Le stryge noir n'en doutait pas, il avait été libre dans sa vie passée. Un Exécuteur certes lié aux lois de la Tour Noire et ses obligations, mais libre de vivre sa vie. Désormais, il n'avait plus ce pilier comme obligation dans la vie, mais il entendait bien s'y accrocher.

Alors il continuait à chasser. Ses réflexes n'étaient jamais partis, mais la technique, elle, progressait lentement. Les sangliers se faisaient de plus en plus faciles à attraper, à saigner, à dépecer. La cachette de ressources se remplissait. Saigo progressait. Lentement mais sûrement. Et chaque grognement plaintif d'une de ses proies était un nouveau témoin. L'Exécuteur préparait son retour. Il lui faudrait du temps, mais il y parviendrait.

Rapport de récolte :

Saigo gagne 2 défense de sanglier et 1 cuir de sanglier, ainsi que 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Bon RP, rien à redire dessus. Il faut du courage pour tout remonter !

Stupide,débile, idiote, devait-elle continuer ? Lyra ne savait vraiment pas comment elle avait fait cet 'exploit', la journée avait commencé comme tous les autres jours, un petit déjeuner équilibrer avec beaucoup de fruit et de nuit, se qu'elle préfère, ensuite une bonne douche et enfin elle s'habilla dans ses vêtements habituels, alors comment cette situation était-elle arriver ? Lyra cette grosse débile maladroite et tête en l'air avais une flèche rentrer dans le coté droit de son estomac. Comment s'était arriver vous devait vous demander ? C'est en vérité plutôt simple. Tout commença une magnifique journée parmi t'en d'autre .... Nan, parler comme cela nous donnerait plus l'envie de dormir que de comprendre se qu'il ces passés.

Lyra notre elfe maladroite et tête en l'air favorite commencer à manquer de vivre et décida d'aller chasser pour réapprovisionner, mais également parce qu'elle était addict à la chasse, soyons sérieux entre nous, Lyra est complètement addict, elle ne pourrait pas se passer de chasse plus d'une semaine. Sortant donc de chez elle arc et courroie en main, elle se dirigea vers son lieu de prédilection pour chasser et repérer ses 'proies' : Dans un arbre.

"Quoi chasser aujourd'hui ?" S'avais t'elle demandait.

Cerf, sanglier, aigle ... Que de choix succulent, mais après un moment de réflexion elle choisit son choix de viande de prédilection du moment : Le sanglier.

Elle était dans l'une de ses très nombreuses phases où certaine viande la faisais salivais plus que d'autre, cette fois-si s'était le sanglier.

Voyant sa prochaine 'proie' Lyra brandie son arc et cibla la créature, complètement ignorant du danger, quand finalement Lyra fit sa flèche partir en direction du pauvre sanglier qui serait sont prochain repas .... Du moins ces se qui aurais du arriver, mais Lyra était reconnue pour sa maladresse et qu'elle est tête en l'air, ces donc ainsi qu'elle vit sa flèche d'une façon inconnue contourner le sanglier.

"Quoi ! Mais comment ses possible sa ?!" Cria Lyra stupéfaite.

Ce ne fut que plus tard que Lyra vu la flèche venir dans sa direction, malheureusement c'était trop tard et elle ne pouvait plus l'éviter.

"Fichtre de noix !"Cria t'elle avec douleur.

Se fut donc avec douleur qu'elle reçut la flèche dans le coté droit de l'estomac et rentra chez elle maudissant sa maladresse, son garde-manger vide, le fait qu'elle soit tête en l'air et enfin le sanglier qui avais tout commencer. T'en qu'au sanglier, il buvait tranquillement encore ignorant du danger qui l'avait surplombé jusqu'à maintenant.

Rapport de récolte :

Lyra Yelfaren gagne 2 défense de sanglier, ainsi que 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Attention, il y a plusieurs fautes dans ton texte qui peuvent facilement être corrigées, notamment avec l'utilisation des auxiliaires "être" et "avoir". Mais aussi avec les terminaisons en é.e.s ou en er. Tu peux t'aider de certains correcteurs, comme https://www.scribens.fr/

Question existentielle : étant donné que depuis son retour à la vie, Saigo n'avait pas encore remis les pieds dans des lieux civilisés, et que seuls quelques rares individus étaient au courant de sa nouvelle existence, qu'était-il vis-à-vis de son occupation principale ? Un chasseur ou un braconnier ? C'était flou dans son esprit. Le stryge noir se demandait, alors qu'il traquait une nouvelle bête, s'il était nécessaire de notifier une quelconque autorité de son activité. Dans sa mémoire, ça se passait dans le nord, du côté de Kastalinn. C'était là-bas que les marchands achetaient le cuir et les défenses de sanglier au meilleur prix, alors il supposait que s'il y avait une autorité des chasseurs, ça se passerait par là-bas, non ?

Toutefois, il ne chassait pas sur les terres nordiques. Techniquement, il se situait quelque part dans la Forêt des Sapins. Donc quelle juridiction ? BaldorHeim ? Les Kazhariens surveillaient-ils les zones loin de leurs chères montagnes ? Il n'en était pas sûr. Peut-être que les gouvernements stryges avaient une quelconque autorité sur ces territoires. Mais étant très attachés à leurs tours respectives, ainsi qu'à leur conflit millénaire, il en doutait. De plus, c'était surtout les factions qui représentaient l'autorité territoriale, plus encore que les peuples, qui avaient chacun leurs zones d'action bien précise. Sauf les humains, qui étaient absolument partout, comme les mauvaises herbes. De mémoire, Saigo n'avait pas rencontré beaucoup d'humains qui n'avaient pas essayé de tuer. D'un autre côté, il croyait se souvenir qu'il essayait de tuer à peu près tout le monde dans sa vie d'avant, alors il ne devrait pas faire le surpris.

Toujours était-il qu'au fil de sa réflexion, il avait fini par tuer son sanglier. Tout en le dépeçant, il conclut que son ignorance sur le sujet signifierait que la Forêt des Sapins était une zone neutre. Par conséquent, les lois de telles ou telles factions ne s'appliquaient pas à lui et à son métier de chasseur. Et puis, si quelqu'un venait lui dire les choses autrement, il n'aurait qu'à le tuer. Où à se faire tuer car encore trop faible. Résumé : entraînement, chasse et bientôt, un peu d'argent.

Rapport de récolte :

Saigo gagne 2 défense de sanglier et 2 cuir de sanglier, ainsi que 5 points métier et 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Tu deviens apprenti !

Etre sur la piste d'un sanglier, ou de tout autre créature que ce soit, demande d'incarner l'instinct de la chasse. De se lier corps et âme à ses sens . Tout l'esprit, toute la conscience sont focalisés sur cette synthèse formidable qu'accomplissent les grands chasseurs quand ils sont en traque.Maître Renard dans sa moindre valeur est lui aussi doté de cette imprégnation véloce et réactive. Il vit la chasse plus qu'il ne la mène.  c'est peut être en cela que sa ruse est si grande. Ses sens remontant la piste, son esprit cogite à  sa guise pour coincer et tuer sa proie.

" Le visage pointu, la truffe en guide me voila à fendre le devant de cette forêt  humant par petits à-coups cette piquante saveur aigre douce présente dans les parages et que les tréfonds de mon crânes m'instillent comme désirable. C'est ce parfum, celui qui vibre et ronfle de tonsure brune. Cette flaveur de viande chaude et gourmande. Je la sens ... par fines lampées, comme laissées en traîne d'une onde plus ou moins intense dans l'air qui balance  le sous-bois. Elle se trace ça-et-là entre plusieurs arbres. Je la suis, mes pas  ne ralentissent pas mais je les fais plus légers. J'effleure les tapis de feuilles dans ce trot sautillé et soutenu entre les troncs.

Mais d'un coup. un crac  sur la gauche. Ce bruit court et sec mais distinct naquit aussi vite qu'il s'éteignit. j’étais fixe. Suspendu à l'écoute. Sondant l'espace et les volumes autour de moi , humant d'un profond silence l'air  proche. Un instant passa. Puis un autre craquement sec suivit d'un ronflement  presque inaudible. Mais on ne me la fait pas. Je t'ai entendu  renâcler mon grassouillet. ... je sais que tu es là ... mais toi sais tu que je le suis aussi ?...


Je courbe l'échine et fléchi  mon avancé d'un pas désormais feutré jusqu'au couvert de l'écorce d'un hêtre large.

je m'y appuis comme s'il s'agissait d'un frère, d'un complice, d'un bon ami pour me soutenir dans mon petit espionnage entre les feuillages de houx et de noisetiers ... làà oui ... cette grosse ombre qui oscille à peine dans la pénombre des arbustes.

Je reprend ma place dos contre le tronc lisse et j'inspire un moment de calme pour t'écouter mieux encore. Le moindre bruissement maintenant me parvient. Comme si j'étais moi même l'une des feuilles ce tapis de végétation mortes et bruyantes qui chante au moindre mouvement sur le sol ...

Ahhw ..porcin délicieux je te "vois" ... j'entend ton souffle chaud  pulser depuis ta hure dans cette terre meuble d'humus. je perçois la puissance de ton garrot par le raffut de toutes ces mottes dégagées de part et d'autre autour de toi. Et cette odeur enivrante de ton musc  sanguin ... argh j'en salive d'avance j'avoue  et c'est de cette motivation là que je prend mon impulsion  en rampant les premiers mètres avant de finir à l'ombre d'un autre tronc.  

Là oui je peux te voir enfin de mes yeux. Te jauger quelques instants dans ta masse, dans ta force brute, dans ta dangerosité également. Mais tout va comme il faut. Tu es là,  apaisé par ta goinfrerie de tubercules juteux et c'est bien ma veine  car j'en profite pour me glisser d'ombre en arbres en ne te lâchant pas un instant du regard lorsque je traverse a découvert ... prêt à jaillir sur toi si la furtivité de mon approche devait être prise a défaut.

d'arbres en arbres  la tension de cette excitation intérieure monte crescendo et mes moustaches sont parcourues de vibrations  avides. J'empoigne dans une inspiration déterminée mon arc et je positionne celui-ci tout contre le tronc ... et je t'attend... je t'attend un court instant qui pourtant m'aura semblé une bribe d'éternité  tant je désirais qu'enfin tu apparaisses dans mon alignement fatal ... ce que tu fis enfin ... j'avais faim"

Rapport de récolte :

Yavik Vulpes gagne 2 défenses et 2 cuirs de sanglier ainsi que 5 points de métier et 1 os doré en bonus.

Commentaires du le RP : C'est très bien, rien à dire !

Bien que nouveau en sa Faction de Gardiens Royaux, Elpoemer ne fut pas pour autant laissé de côté et on vint très vite lui délivrer la tâche d'assister les chasseurs de denrées. Visiblement, le Marquis avait si bien vanté son cas qu'on ne le laisserait pas éternellement aux infirmeries, et lorsqu'un supérieur lui parla il eut la nette impression qu'on avait dû le décrire comme un mage de combat. Cela -il le savait- n'avait ni à lui plaire, ni à lui déplaire, il fallait obéir aux ordres comme toute nouvelle recrue.

Il partit ainsi au matin, accompagné par deux hommes, un vieux briscard dont la musculature et les cicatrices faciales imposaient un respect naturel et un homme plus jeune, roux, et peu assuré dans gestes. Sobek Elpoemer se demandait s'il s'agissait d'un magicien, car il avait remarqué qu'ailleurs les siens démontraient une maladresse notoire, lorsque celui qui se présentait comme Brenard lui tint causette pour narrer son existence en un condensé de quelques minutes.
Il venait de Stellarae même, et venait lui aussi d'intégrer la Garde. Après une enfance de page pour le chevalier Edmund -l'aîné du trio- ce dernier lui avait accordé de faire valoir son cas auprès de la Faction, et il espérait de tout coeur qu'ils deviendraient amis car il devait y avoir une raison à ce qu'ils intègrent simultanément les rangs.

Sobek eut pour seule réponse un sourire qu'il voulu neutre, ce qui fit rire le vieil homme comme ils partaient sur leurs chevaux en direction du lieu de chasse.

- T'es pas bavard, toi ! Bah, l'amitié vaut moins que la camaraderie chez les soldats. Contentez vous de veiller l'un sur l'autre, c'est le seul amour utile ici-bas. Sobek désapprouvait en silence. Il n'avait aucune raison, ni envie, de s'associer à pareil individu. S'il devait être honnête, Brenard lui inspirait un sentiment de peine exacerbé par ses traits d'esprit réguliers qu'il jugeait très drôle. Il riait à ses propres blagues...

Après quelques heures de monte, Edmund ordonna que l'on fasse halte car il savait la zone abondante en sangliers. Ils s'étaient arrêtés après avoir traversé plusieurs villages, au Nord de Stellarae, en direction des plaines de Kastalinn, l'endroit en question était un amoncelas de prairies vertes jaunies par l'arrivée de l'automne et seuls quelques ponts venaient déranger la nature intacte. En mettant pied à terre, Brenard vint pour l'aider, mais la calebasse d'Elpoemer lui vociféra une plainte aiguë tel un chat feulant avant de le percuter lourdement au niveau du thorax. Tiraillé entre le rire et la surprise, le magicien gronda gentiment le cucurbitacée et tendit la main au rouquin, des flammes luisaient au fond de ses yeux.

- Merci, mais je n'ai pas besoin d'aide. La flèche qui lui transperça l’œil infirma ironiquement son affirmation.
- Embuscade ! hurla Edmund avant de se jeter à terre, suivi de près par Elpoemer qui érigeait une barrière qui dévia plusieurs projectiles. Il en comptait trois ; leurs assaillants devaient donc correspondre à ce nombre. Il signala à son mentor le chiffre des doigts et lui montrait des arbres plus loin, les gredins devaient s'y trouver !  Merde ! Occupe-toi du petit, je vais contourner ces salopards, reste à l'affût ils pourraient être plus nombreux.

Sobek, maintenant son bouclier sur lequel continuaient de rebondir les flèches, marcha en direction d'un Brenard couché face au sol. Le moment de le retourner faillit lui arracher un cri, mais il découvrit la bouche du rouquin haletante : il n'était pas mort !

- J'ai besoin d'aide, cette fois... hahaha.
- Calebasse ! Viens là et donne lui de l'écorce brocéliane, tout de suite ! Brenard... je reviens de suite. Il allait se lever et repartir, mais il s'arrêtait un moment. Si tu devais mourir, ce serait mauvais présage pour moi. Mon seul ami ici, disparu.

Le sourire fatigué de Brenard lui fit autant de joie que d'inquiétude. Il écumait de colère, vis à vis des brigands qui leur avaient tendu embuscade, mais surtout vis à vis de lui même, se tenant responsable de l'accident par sa manière d'avoir traité Brenard. Diantre, il l'avait même humilié en ne lui demandant pas son nom de famille. S'il mourrait aujourd'hui, il mourrait en inconnu, tombé lors d'une vulgaire chasse au sanglier, pourtant éperdument joyeux à l'idée de se lancer dans sa première quête pour sa toute récente Faction. Que Sobek pouvait être mal élevé parfois !

Les flèches n'étaient plus repoussées, mais carrément détruites par la protection du sorcier. Il puisait dans les flammes de la rage et constatait pouvoir faire office de mage-guerrier. S'ils voulaient un combat, ces foutus bâtards allaient en avoir un beau ! D'une main Sobek fit apparaître son sceptre, récemment décoré d'un cristal rouge suspendu au-dessus du serpent d'or qui trônait dessus, et le pointa en direction des volées de flèches. Il y eut un moment de silence durant lequel même les traits qui fendaient l'air en sa direction furent suspendus, puis, lentement, un corps s'élevait dans les airs face au Thaumaturge quittant le sol, un arc à la main, en hurlant. Son ascension se termina dans une bulle d'air. 

- Je te tiens !

Mais à peine avait-il le temps de savourer sa prise qu'il constatait avoir relâché son dôme protecteur. Un brigand était déjà face à lui, trop près pour qu'il n'ait le temps de rompre en arrière, et se jetait sur le magicien lame devant.
Sobek prit le coup de face, désormais dénué de tout autre sentiment qu'une épaisse colère. Il laissa la lame lui traverser l'épaule et saisit son adversaire à la gorge ; celui-ci devenait bleu tandis que Sobek acquérait un sourire de vainqueur, partout sur le visage du coupe-jarret des veines noires palpitaient. Le Thaumaturge aspirait son essence.

- Tu n'auras même pas ta place dans l'au-delà. Et il le laissa tomber, mort et flasque, avant de lever les yeux sur son captif. Il entendit un cri rauque des fourrées, suivi d'Edmund à la cuirasse trempée de sang qui jaillissait hors d'elle la mine légère, et comprit que l'affrontement était terminé. Ils avaient gagné !
- J'ai été surpris de voir un de mes opposants s'envoler alors que j'allais lui trancher la gorge... Bien, fiston, c'était une belle contre attaque. Comment va Brenard ?
- En vie. Ils couraient presque, à présent, en direction du bless et Sobek fut ravi de constater la Calebasse qui se tenait sur le thorax de son protégé, en plein combat avec un raton-laveur trop curieux. Elle le percuta de tout son poids et allait lui dévorer la tête lorsque Sobek toussa. Elle fit mine de le léchouiller et jeta au loin sa prise avant de revenir sur l'épaule de son maître en ronronnant, à sa manière, c'est à dire en "vibrant". D'un coup d’œil compris, Sobek et Brenard s'accordèrent sur le début d'une petite opération, aussi le Crocodile leva une main au-dessus de son patient qui tomba dans un sommeil profond.

Sobek procédait à soigner le Stellaroi, d'abord en ôtant la flèche, ce qui eu pour effet de répandre une belle gerbe de sang sur les habits du guérisseur, tandis qu'Edmund allait s'occuper de chercher leur captif et de sécuriser le périmètre. Il désinfecta la plaie, d'abord en lavant le point d'entrée du projectile, qui avait miraculeusement évité la cervelle du rouquin, puis s'attaqua à l'orbite. C'était absolument dégoûtant, même pour un guérisseur qui avait l'habitude d'examiner des vieillards de campagne.
Une fois son travail fini, Edmund avait eu le temps d'attacher le brigand à un arbre non loin, de faire du feu, de chasser un sanglier, et de monter campement. Brenard dormait.

- Il se réveillera sans cheveux et sans un œil. déclarait le médecin une fois assis face à son mentor, la mine sombre.
- On a déjà de la chance qu'il ne soit pas mort sur le coup. Je connais ce gars là depuis sa naissance... mais tu l'as sauvé.
- Je ne l'aimais pas, au début.
- On s'en fout. Vous êtes là pour servir le Roi, pas aller vous rouler dans la paille les amoureux. Quelque chose dans l'intonation du Chevalier indiquait à Sobek qu'il était néanmoins heureux qu'ils partagèrent la camaraderie d'aujourd'hui. Les deux hommes rirent, désormais détendus et éreintés, en mangeant leurs brochettes de lapin. Par contre on va retrouver le reste des salauds et les lyncher. J'ai interrogé l'autre là-bas, je lui ai mis ma lame entre les couilles, ça lui a délié la langue. Ils accomplissaient les ordres d'un gars qui habite les bois d'Hukutav, et par le Roi que je ne remettrais pas les pieds à la Tour sans sa tête ! Tu en es ?

Sobek hochait la tête et ouvrait la bouche, mais Brenard parla pour deux d'une voix étrangement énergétique de sa couche :

- On doit y chasser des crocodiles, bien sûr qu'on va boucler la mission vieillard.

Rapport de récolte :

Sobek Elpoemer gagne 2 défenses et 2 cuirs de sanglier ainsi que 5 points de métier et 10 points métier en bonus.

Commentaires du le RP : Sacré RP, à bientôt pour de nouvelles aventures !

En tant que récente recrue des Gardiens, Sobek Elpoemer avait pour obligation de veiller à l'approvisionnement de sa Faction, de quelque manière que ce soit, il y avait différents moyens de le faire, de la sculpture à la forge en passant par la chasse. C'était ce dernier point qui était devenu la spécialité du crocodile car depuis toujours il s'intéressait à l'étude et l'analyse des espèces sauvages qu'il croisait -en bon homme de science- et Sobek mettait aujourd'hui ses services à disposition de sa cause.

La chaire des sangliers était la plus commune viande qui venait alimenter les ragoûts, broches, et tourtes des Gardiens, en grande partie grâce à l'abondance de l'animal en Dùralas et c'était généralement ce que partait débusquer en premier le thaumaturge, car la bête était aisément trouvable à divers points géographiques. Bien moins dangereux que les aigles, crocodiles et rhinocéros, les sangliers étaient également plus facilement approchables ; leur nature porcine les rendait, si traités convenablement, presque sympathique tant que l'on ne démontrait pas clairement une quelconque intention de nuire vis à vis d'eux. Pourtant il y avait quantité de morts et blessés par les défenses solides et aiguisées des rois porcs de la forêt, mais à cela Sobek attribuait le manque d'assurance et/ou la précipitation des hommes qui venaient trôner dans ses infirmeries.
Il n'y avait qu'à les voir dans les Tavernes, ou dans la salle commune, pour constater le manque flagrant de subtilité dont ils étaient affligés.

Ses rondes de chasse commençaient et se soldaient donc par un rituel de ronde bien précis ; les sangliers d'abord sur la route qui le menait jusqu'aux Baldors, puis les aigles avant de s'en retourner aux Marais où il chassait le crocodile avant de revenir à Stellarae et d'abattre un formidable rhinocéros au passage.
Aujourd'hui il avait chassé sans accroc le sanglier, et, aux rênes de son chariot aux couleurs des Gardiens il motivait les chevaux à avancer lorsque en lui s'agita un serpent.


Sobek s'était avancé dans un sentier fort bien entretenu, et, dans cette grande route, mis à part le bruit du vent froid rien n'indiquait une quelconque présence hormis la nature elle-même. Toutefois sa citrouille démoniaque s'étant éveillée sur son épaule, commençait elle aussi à feuler avant de lui tapoter le haut du crâne à l'aide de ses appendices en racine en guise d'avertissement. La voix en lui recommença son avertissement et il décidait de mettre le holà à son chariot, fronçant les sourcils comme il inspectait l'environnement.

Soudainement il réalisait être encerclé par des brumes opaques, sinistres, dans lesquelles il ne devinait rien d'autre qu'un sentiment grandissant de menace. Il connaissait bien cette sorcellerie, cette ruse destinée à désorienter les victimes, souvent au bord de lochs et lacs, pour mieux noyer les âmes égarées... réverbérant ses pensées une voix annonçait :

- Yuli Sibly. Ce n'est que moi, ta promise, mon doux et beau Crocodile. Sa voix venait de nulle part et de partout en simultané, frétillante au gré des vents, à la fois douce et espiègle, quand tout à coup, elle fut à ses côtés, sur le banc de la voiture, une main posée sur les siennes. Quoi de mieux qu'une escapade dans les bois pour retrouver son amant ? L'air pur te sied bien, et je puis constater avec orgueil que tu as mangé... que tu deviens charmant.
- Bonjour sorcière. Que me veux-tu, aujourd'hui ?
- C'est si masculin de croire que nous autres désirons toujours quelque chose... mais tout le monde ne convoite-t-il pas éternellement ? N'est-ce pas naturel et inné de vivre sempiternellement dans le futur et de modeler nos actions en conséquent ? C'est là ton champ de prédilection que ces interrogations existentielles ; homme de science.
- Je doute que tout ce feu d'artifice illusoire soit uniquement pour me surprendre. Quand bien même je pourrais être dans le faux, tant j'ignore tout de toi, mis à part le fait que tu veuilles un enfant de ma personne. Encore là je suis abasourdi par autant d'originalité Sibly, il y a moult autres moyens d'aborder quelqu'un. Ses joues translucides, où brillait un charmant éclat rouge s'illuminèrent de fossettes et elle laissa s'échapper un rire franc.
- Vrai. Mais pardonne-moi notre premier rendez-vous, j'ai depuis longtemps appris qu'ici il n'y avait pas une seule seconde à perdre. Un seul moment d'absence et tout bascule... savais-tu que j'étais morte jadis ? Que dans les eaux noires et par du sang tout aussi opaque j'ai été ramenée ? Ce qu'il y a de l'autre côté n'a aucun secret pour moi, pas plus que ce qui nage en le cœur des hommes ; arrogance, avidité, et un soupçon de narcissisme bipolaire, il n'y a que les mortels pour s'aimer et se haïr simultanément... Même le plus faible des rats s'envisage roi face à un ravissant miroir... ah... mais que te voulais-je ? Ah oui ! Je viens t'avertir que la mort te guette, toi aussi. Un ancien ami à moi, lui-même très fort et beau, jadis mort, lui aussi, a eu vent de ta naissance. Mais c'est dans les rouages et l'énergie des technologies que son cœur s'est remis à battre... et il bat la chamade pour la Justice, et cette catin seule !

Dans l'immensité de blanc où le temps semblait s'être figé des éclairs bleus s'étaient mis à danser, et Sobek Elpoemer, ne voyant plus en Sibly une ennemi, se laissait aller à son spectacle hypnotique.

- Un héros vient pour un vilain, la plus vieille histoire du monde ! Toutefois je crains que ses procédés n'aient changé... ou comme on dirait dans les ateliers technophiles ; que son système n'ait été mis à jour. Stellar-Man n'est plus qu'un souvenir, un écho du passé. Ce qui te traque est une aberration, une erreur d'apprenti sorcier, dotée d'un sens douteux du Bien. Tue-le, et nourris-toi de son essence à lui aussi, ensuite, nous pourrons avoir un rendez-vous plus convenable.

Comme elle achevait sa phrase et qu'une étincelle bleutée crépitait devant les pupilles dilatées à l'extrême du magicien, la route repris ses couleurs automnales et la voix de Sibly lui paru bien lointaine. Avait-elle jamais approché sa voiture ?

Ses avertissements, eux, sonnaient toutefois comme bien réels, et comme il reprenait la route, le chariot chargé de viande de sanglier, Sobek Elpoemer songeait à quels poisons et quelles mixtures conviendraient à son combat contre la bête mécanique qui le traquait. En lui une voix affamée lui intimait de se réjouir, l'heure du repas arrivait à grand pas.

Rapport de récolte :

Sobek Elpoemer récolte x2 défense de sanglier et x2 cuir de sanglier.
Ainsi que os doré en récompense bonus.

Commentaires sur le RP : Bonne chasse, dans tous les sens du terme !

Le fond de la taverne avait toujours été son lieu d'installation privilégié. Une zone pour ceux qui en avaient dans le pantalon. La table des grands, si l'on veut. Les piliers de bar à l'avant, les voyageurs de passage au milieu, et les voyous au fond. Dans le temps, Saigo n'était pas n'importe quel voyou. Il était LE voyou qui faisait fuir les plus grandes petites frappes la queue entre les jambes, de Kastalinn à Ishtar. D'Endorial à BaldorHeim, tout le monde savait qu'il suffisait d'un seul coup de dague pour que tout s'arrête, et que ledit coup de dague pouvait venir vite, si vite que l'on ne pouvait espérer l'esquiver. L'Exécuteur-en-Chef faisait dans la purification, de stryges blancs d'abord, de tout ceux dont la tête ne lui plaisait pas ensuite. Et nul ne pouvait survivre à ses escarmouches, excepté un certain nombre d'élus dont on tairait le nom. Question d'honneur.

Il revenait de la chasse au sanglier, nouvelle étape dans son chemin vers la rédemption, et les retrouvailles avec sa légende. Là, une fesse posée sur un tabouret, l'autre sur la carcasse de son sanglier fraîchement abattu, il dégustait un délicieux ragoût. Juste à côté de la gamelle, on pouvait retrouver une petite douceur, une part de tarte à la fraise. Ce n'était pas vraiment le genre d'information que sa virilité lui laissait divulguer, mais après une longue traque, éprouvante pour son corps affaibli, il avait décidé de s'accorder un petit plaisir. Dans la vie d'un Exécuteur, c'était suffisamment rare pour être souligné. D'aucun aurait pu dire qu'il faiblissait. Lui-même avait eu un petit doute, le temps d'une seconde. Suffisamment pour expédier un coup de pied gratuit au chat qui venait renifler le groin inerte du sanglier. Ce dernier tenta de répliquer, mais le stryge noir le fit déguerpir d'un regard glaçant. Puis, reprenant un air indifférent, il entrepris de mordre dans son dessert.

Dans le temps, l'ancien temps, il avait pris l'habitude de s'offrir un bon repas après une partie de chasse particulièrement éprouvante, et de se contenter du minimum syndical quand le travail s'était révélé trop simple à son goût. Depuis sa renaissance, il avait envoyé cette tradition aux oubliettes. Il avait besoin d'une excellente nutrition, plus que jamais. Alors dès qu'il en avait l'occasion, il prenait un ragoût, une grosse tranche de viande, des patates en quantité. Le repas des champions de la Tour Noire, nourrissant, économique et calorique. Tout ce qu'il fallait pour décapiter des horreurs aux ailes blanches en toute sérénité. Ou, le cas échéant, des sangliers. Ce dernier l'avait fait sacrément cavaler, mais il avait fini par tomber aussi vite que le tyrannosaure dans la caverne de Tungstène?

Arf, le voilà qui se perdait dans des souvenirs bien datés. Il secoua la tête. La mélancolie, ce n'était pas pour lui.

Quête métier VI.

Rapport de récolte :

Saigo récolte x2 cuir, x2 défense de sanglier et gagne 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Tu réalises la quête Liste de mots et gagne 500 pièces d'or en récompense.