Après avoir passé près d’une heure à échapper à une meute de loup enragés au beau milieu de la luxuriante mais néanmoins dangereuse forêt de Sylfaën, deux jeunes sangliers pénétrèrent en trombe dans une petite clairière ensoleillée. Voyant qu’ils avaient semé leurs poursuivants, ces derniers décidèrent de faire une halte dans ce lieu, qui dégageait une sensation particulièrement apaisante. D’agréables rayons de lumières filtrant à travers la canopée, se reflétant dans l’eau d’un bassin trônant en son centre, lui-même bordé par quelques buissons aux baies écarlate et particulièrement appétissantes.

Les deux mammifères, épuisés, s’approchèrent alors de l’étang. L’un décida d’aller se désaltérer tandis que l’autre écouta plutôt son ventre criant famine en se dirigeant vers les dites baies. Mais alors que ce dernier s’affairait à dévorer l’intégralité de ce que pouvait lui offrir les rameaux de Dame nature, un cri étouffé suivit d’un tumulte aqueux lui chatouilla les tympans. Ce dernier se précipita aux abords du bassin avant de se rendre compte que son compagnon d’infortune avait disparu. Apeuré, le sanglier fit quelques pas en arrière, puis tourna autour du bassin à distance respectable.

Soudain, la surface de l’eau se troubla, sous le regard inquiet du mammifère qui se rapprocha doucement... avant que le cadavre de son compagnon n’émerge finalement des eaux, le cou broyé. Ne réalisant que trop tard son erreur, le sanglier essaya de faire machine arrière, mais de vifs et puissants tentacules jaillirent de l’étang avant d’enserrer son cou et de l’entraîner au fond des eaux, afin de rejoindre le funeste destin de son camarade.

Quelques minutes plus tard, une énigmatique créature, à la croisée entre une femme et une pieuvre s’extraya élégamment de l’étang au fond duquel elle s’était tapie afin de chasser, traînant derrière elle ses deux proies du jour, mortes étouffées par la pression de ses tentacules. Reprenant forme humaine, Hevoria dégaina son kukhri puis éviscéra son gibier, extrayant leurs organes vitaux afin de les dédier à Kalumbra.

Cela faisait bien longtemps qu'Utop n'avait pas chassé aux alentours de Kastalinn. Il avait passé deux semaines dans les montagnes et n'était que peu redescendu. Il avait besoin de se retrouver seul, loin de toute cette agitation et de tout ce bruit que représentaient les villes dans son esprit. Les seules fois où il quittait la montagne, il se rendait dans les Terres Désolées. Pendant cette période, il ne chassait quasiment pas et se nourrissait de Rabclaws, rats, aigles et sangliers qu'il arrivait à piéger.

Aujourd'hui, il chassait pour se faire un peu d'argent. Il y avait bien une chose que la montagne ne lui offrait pas et qu'il ne savait produire lui même et cette chose était la bière. Cette boisson était à ses yeux un nectar divin et merveilleux ( si tant est qu'elle soit bonne ) permettant d'oublier les tracas du quotidien. Il grimpa donc dans un arbre et attendit, l'arbalète chargée, prête à tuer. Il attendit assez longtemps, mais son tir fit mouche le moment venu. Encore une belle bête. Il dépeça le goret et parti vers Kastalinn pour y vendre le cuir et les défenses, gardant la viande pour sa consommation personnelle et celle d'Ankou.

"Mince alors! Ce n'est pas ma veine !" Je me grattais la tête doucement avant de taper du pied fortement pour exprimer mon mécontentement de la journée. Je me retournais vers la jeune femme pour savoir si elle allait bien maintenant. Je la cherchais dans le creux de l'arbre, mais elle avait disparu comme par enchantement. Eh bien sur, il ne manquait plus que cela ! Je me massais les tempes doucement pour éviter qu'une grosse colère sorte de moi-même. Je respirais très fort pour dépasser tout cela, et être calme comme Leigli me l'avait appris. Respirer, expirer, inspirer, expirer, et plusieurs fois comme cela. " Hey, j'ai pu tuer le sanglier de tout à l'heure !" - " Oh mon dieu ! Ne me faites pas peur comme cela ! Vous êtes folle ? J'aurais pu vous donner un coup de dague dans le ventre pour me défendre. Ne refaites plus du tout ça ! Et puis, comment avez vous fait pour en tuer un, alors que moi, j'ai mis des heures à le faire !" La jeune femme m'expliqua qu'elle était la fille d'un grand chasseur réputé dans la région et qu'elle connaissait bien les différentes techniques de chasse. Hum, je comprenais bien mieux pourquoi elle arrivait si bien à faire cela : " Attendez deux sec, mais pourquoi vous étiez en train de dormir en pleine foret ? Je voudrais bien comprendre dans ce cas." Elle haussa les épaules sans vraiment rien me dire de plus. Hum, je trouvais cela bien bizarre pour le coup, mais c'était comme cela ! Je n'aimais pas creuser dans le passé des personnes. S'ils n'avaient pas envie de me raconter leur histoire, je n'irais pas plus loin dans le fait de leur poser des questions. Puis, elle se retourna vers moi en me disant : " Cela te dirait que je te prépare à manger ? Tu as l'air d'avoir la peau sur les os ?" Je la regardais avec un air d'incompréhension. J'avais l'habitude d'avoir un corps comme celui-ci depuis des années, depuis ma capture :" D'accord, je veux bien !"

En entrant dans la forêt, le souvenir de ma première chasse me revint. Je venais tout juste d'apprendre à contrôler la chose qui se trouvait en moi. J'avais encore du mal à comprendre et accepter cette part de moi-même. Je ne comprenais pas en quoi c'était un don. Ce " don " ne m'apportais que des malheurs !

J'étais donc dans une forêt, traquer un groupe de sanglier dans ma Forme Humaine. Je cherchais des traces, ne comprenant pas comment les autres pouvaient ramener des sangliers si facilement. Certains ne partaient qu'une demi heure avant de revenir avec une proie. De mon côté, cela faisait bien une demi journée que je cherchais. Un craquement se fit entendre derrière moi. De peur je pris ma Forme Bestiale en me retournant, prêt à me défendre de cet intrus.

" Du calme Gévaudan ! Ce n'est que moi. "

En effet, ce n'était que notre chaman, Chandraraj. Dans le village, les Frères s'étaient inquiétés de ne pas me voir revenir et Chandraraj était venu me retrouver. Je repris ma Forme Humaine pour continuer ma chasse mais il m'interpella :

" Non Gévaudan ! La chasse te sera plus simple avec l'odorat d'un Loup. "

Après quoi il se transforma. Je fis de même et nous partîmes traquer des sangliers. Il est vrai qu'ils dégageaient une sacrée odeur. En même pas une dizaine de minutes nous arrivâmes face à deux sangliers bien portants. Chandraraj bondit sur le premier et je fis de même pour le deuxième. Pour une première chasse, ce n'était pas si mal.

- Capitaine ! Venez-voir ça, je crois qu'on va avoir du bon gibier, héla l'un des traqueurs de l'Alliance.

Ali Dougal se rapprocha de Thyson et observa les traces qu'il avait repérées. Il y avait moins d'une demi douzaine d'animaux, mais deux espèces différentes. Il s'agissait de sangliers accompagnés par une créature un peu plus imposante. Le rôdeur pensa à un rhinocéros, mais il n'en était pas tout à fait sûr ; il n'avait pas encore assez d'expérience avec ces bêtes-là pour savoir avec précision si la cible en était une ou pas.
- On suit les traces. Ils ne sont pas loin alors préparez vos arcs. Faites attention, je pense qu'on va avoir affaire à un nouveau rhino.
- Ishtar ne va pas apprécier... fit-il remarquer avec humour.
- Si on est attaqué par un rhinocéros pendant notre chasse aux sangliers, on sera bien obligé de le tuer. En route !

Ali La petite troupe suivit le traqueur et se dirigèrent petit à petit vers la meute de sangliers. Un petit ragoût de sanglier leur ferait du grand bien, ça changerait des rations qu'ils mangeaient et des fantaisies qu'ils ramenaient de leurs grosses parties de chasse. La viande de rhino ou de croco, c'était bon mais ça restait meilleur quand on en mangeait une fois tous les dix ans. C'était le côté fantaisie qui rendait ces plats aussi goûteux.
Ali Comme l'avait indiqué le rôdeur, ils tombèrent rapidement sur leurs cibles. Ils se mirent très rapidement en position et s'abattirent sur leurs cibles telle la mort. Les cochons sauvages n'eurent pas le temps de comprendre ce qu'il leur arrivait : flèches plantées dans leurs organes vitaux et lames leur tranchant la gorge. Un véritable carnage, mais la chasse n'était pas terminée. Ces animaux semblaient être dirigées par une bête énorme descendant du rhinocéros. Ce n'en était pas vraiment un, mais presque. On na savait quelle sorcellerie l'avait mise en cet état. La bête était plus en retrait lors de l'assaut, et même si elle reçut deux petits projectiles, son cuir relativement épais l'avait protégée. Elle prit la fuite dégageant alors un large passage dans son sillage.
- Qu'est-ce que vous attendez ? Allez-y ! On s'occupe des sangliers.

Aujourd'hui, Utop n'était pas d'humeur à tuer des sangliers, mais un marchand lui demandait du cuir et des défenses de sangliers, alors, l’appât du gain poussa l'assassin à se rendre dans la forêt pour traquer les bêtes. Il monta donc sur Reaper et galopa aléatoirement dans les bois espérant faire fuir des animaux pour les tuer. Au bout d'une quarantaine de minutes, il finit enfin par trouver des sangliers. Maintenant, il chevauchait beaucoup mieux qu'avant et savait chasser à cheval. Il se muni d'un lassa et attrapa le sanglier avec. La bête fut traînée sur une dizaine de mètres avant que l'assassin ne daigne descendre de son canasson pour achever l'animal qui criait et se débattait. Ce spectacle l'amusait, mais il lui donna fin d'un carreau dans la tête.

" Finis de rire, je veux mon fric ! "

Il remonta sur Reaper et galopa jusqu'à la caravane du marchand.

Rapport de récolte :

Hevoria gagne 3 défenses de sanglier, 2 cuirs de sanglier et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Styx gagne 2 défenses de sanglier, 3 cuirs de sanglier et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Dougal gagne 5 défenses de sanglier et 5 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Utop gagne 4 défenses de sanglier, 4 cuirs de sanglier et 10 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Anaya gagne 2 défenses de sanglier et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Gévaudan gagne 1 défense de sanglier et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

...Axe inspira avec satisfaction l’odeur de Sylfaën. Un léger contretemps l’avait éloignée de son nouveau terrain de chasse, mais elle ne s’en inquiétait pas, cela serait vite réglé.
Elle appréciait le fait de pouvoir évoluer sur un terrain familier, ça allait lui faciliter la tâche. Mettre les bouchées double n’était de toute façon plus nécessaire, elle avait juste besoin de s’entretenir un peu le temps de ; aussi fut—ce d’un pas tranquille qu’elle arpenta la forêt, à la recherche de son gagne-pain du jour.

...Il l’avertit lui-même de sa présence au bout d’une petite demi-heure de marche, grognant et fourrageant comme à son habitude. Axe dégaina une dague et s’approcha doucement, observant l’endroit d’où venait le bruit. Une, deux…trois jolies bêtes ; ce qu’il lui fallait, pas plus, pas moins.

...La jeune fille s’élança vers les sangliers, en abattit un en le prenant de vitesse, lança sa seconde arme dans le flanc du second, et laissa filer le troisième. Elle avait posé des pièges sur toute la zone, il ne tarderait pas à se faire prendre. En attendant, elle s’assit en tailleur et dépeça tranquillement les deux premiers, chantonnant une mélodie d’hiver à mi-voix. Une plainte stridente retentit alors qu’Axe entamait les défenses ; ça n’avait pas tardé, tiens. Elle termina d’extraire ce qu’elle avait à récupérer et se dirigea dans la direction du cri de douleur, laissant les deux dépouilles là où elles étaient - l’expérience lui avait appris que deux tas de viande fraîche dans une forêt pouvaient faire bien des heureux.

...Malheureusement pour lui, le sanglier n’était pas tombé dans le système le plus doux. Quand elle avait posé ses pièges, Axe avait préféré installer des cordages compliqués, plus discrets, et surtout achetés tout prêts à Kastallin pour l’occasion ; elle n’avait au final rien fait des pieux qu’on lui avait refourgué sous prétexte qu’elle faisait une bonne affaire, et avait décidé au dernier moment de les concentrer sur celui-ci pour éviter d’avoir à les porter. Le hasard ne manquait pas d’humour.

...Elle tira sur le cadavre empalé pour l’extraire du piège, le chargea sur son épaule et repartit vers la ville la plus proche, débitant au passage quelques tranches du sanglier pour son propre usage ; un vieux braconnier avait accepté de lui monter comment en sécher pour les conserver, en échange de quelques lanières de cuirs et du reste de la viande.

...Axe s’aventura prudemment dans l’étrange zone marécageuse. Elle s’approcha d’une marre et s’accroupit à quelques pas de sa rive, les yeux plissées. Elle se souvenait relativement bien de l’endroit, pour y avoir chassé le sanglier à ses débuts ; simplement, elle venait d’apprendre que quelque chose lui avait échappé à l’époque. La jeune fille ouvrit sa besace et en sortit une tranche de viande séchée, qu’elle tendit devant elle en attendant que son odeur imprègne les lieux, puis la rangea avec un sourire satisfait.

...Quelque chose bougea à la surface de l’eau, comme une masse de boue animée ; elle ondulait et se rapprochait de plus en plus, hypnotisante. Axe resta plantée là où elle était quelques secondes, puis recula précipitamment en se souvenant de ce qu’on lui avait dit à propos des créatures qui peuplaient les marais. Ainsi, on ne lui avait pas menti, les lieux abritaient de vrais crocodiles. Et cela se chassait ! La lycanthrope observa le reptile se détacher progressivement de l’eau boueuse, et s’avancer vers elle en la lorgnant de ses deux yeux jaunes. Oh merde. On ne l’avait en revanche pas prévenue que les bêtes pouvaient se mouvoir hors de l’eau.
...Le crocodile continua d’avancer. Mais il est énorme, en plus ! Les chasseurs de Sylfaën l’avaient assurée qu’ils ne faisaient qu’un mètre tout au plus, deux pour les plus grands ; celui-ci mesurait bien le double, et n’adoptait pas le comportement craintif qu’on lui avait décrit. Que pouvait-elle attendre d’autre de la part d’une machine à tuer pareille, de toute manière ? Son épaisse cuirasse, en plus de le camoufler à merveille, lui permettait sans doute de dévier toute lame qui n’avait pas été forgée pour. Quant à ses dents…elle avait eu assez des descriptions qu’on lui avait donné pour ne pas avoir envie d’en savoir plus. Axe jeta un regard à sa dague d’Argnan, pourtant la meilleure des deux, et pinça les lèvres ; son tranchant ne ferait jamais le poids face à un tel monstre. Bon sang, ils allaient l’entendre à Sylfaën !
...Elle s’élança vers la lisière de la forêt, découvrant avec horreur que le reptile, non content de pouvoir se déplacer en dehors de l’eau, le faisait vite. Très vite. Saleté…elle atteignit les arbres avec soulagement, et se retourna pour décider de s’il était nécessaire d’en escalader un – pas spécialement glorieux, mais les courts membres du crocodile n’avaient pas l’air taillés pour grimper. Quoiqu’ils n’aient, de prime abord, pas semblés adaptés à la course non plus…

...Le crocodile ne s’aventura pas au-delà de la lisière de la forêt, préférant regagner ses marécages, plus confortables pour son acabit. Axe l’observa se fondre à nouveau dans les brumes et la boue, intriguée. Elle serait bientôt en mesure de chasser des proies comme lui, elle pouvait le sentir. Après les sangliers et les aigles, voilà que les crocodiles lui tendaient les bras…Elle reviendrait, mais mieux préparée.
...En attendant, elle allait devoir rentrer sans butin. La jeune fille pesta contre les vieux chasseurs et leur "expérience à toute épreuve", entamant le chemin du retour d’un pas rageur. Rentrer les mains vides ne faisait pas partie de ses habitudes. Soudain, elle s’arrêta, les yeux écarquillés. Une silhouette était apparue devant elle, dans un halo de lumière, portant sur ses épaules deux sangliers. L’apparition lui faisait face, habillée de noir, accompagnée d’un volatile au plumage sombre irisé par la lumière. Était-ce une sorte de divinité ? Un dieu de la chasse, venu lui apporter son aide ? Elle savait que les elfes croyaient en ce genre de chose, mais en avoir une sous les yeux…Le divin personnage se rapprocha, sortant du rayon lumineux.

 ...Axe leva un sourcil, distinguant mieux les traits de l’individu. Oh...c’était un chasseur tout ce qu’il y avait de plus banal, tout compte fait. Et de plus près, le corbeau avait l’air d’avoir un peu trop profité des proies de son maître. Elle lui adressa un sourire crispé, et fit mine de passer son chemin. Mais qu’est-ce qu’il s’était passé ? Le breuvage un peu fort de la veille, sûrement. Pour se venger du pauvre bougre qui n’avait somme toute rien fait de mal, à part se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, Axe se débrouilla pour le faire trébucher, et lui vola un de ses sangliers. Ceci fait, elle détala dans les bois en riant, vers le petit village elfique où elle s’était installée pour la saison de chasse.

Spoiler:

Rapport de récolte :

Axe gagne 4 défenses de sanglier, 4 cuirs de sanglier, 10 points de métier, 1 os doré et 5 points de métier supplémentaires. Tu passes Compagnon !

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Rapport de récolte :

Styx gagne 2 défenses de sanglier, 2 cuirs de sanglier et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Dougal gagne 2 défenses de sanglier et 2 cuirs de sanglier & 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

La pluie. Froide. C'est le genre de temps qu'Utop adore autant qu'il déteste. Il aime l'odeur de la pluie. Dit comme ça, cela peut paraître bizarre car la pluie pour beaucoup n'a pas d'odeur. Ce n'est que de l'eau après tout, rien de plus. Pourtant, la pluie laisse derrière elle une odeur. En se mélangeant avec la terre, les feuilles mortes, la sève des arbres, la pluie modifie leur odeur. Il ne saurait comment décrire ce changement car il est différents pour chaque matière. Malgré tout, il y a une odeur que l'assassin apprécie par dessus tout. Cette odeur il la connait bien, trop bien. Le sang. Quand le sang coule de ses victimes ou de ses proies ( c'est la même chose à ses yeux ), cette odeur emplie ses narines. Et c'est à ce moment qu'il déteste le plus la pluie. Elle ruine cette odeur qu'il affectionne tant, cette odeur qui lui procure assez de plaisir pour faire passer sa colère un instant. Aujourd'hui il pleut, et le sanglier qu'il vient d'égorger avec sa dague se vide de son sang sur le sol. C'est un triste butin sans l'odeur, juste un gros morceau de viande comme il pourrait en trouver dans son assiette. Il repart amer, aujourd'hui la chasse ne lui aura procurer qu'un demi plaisir, celui de tuer.

Aujourd'hui était un bon jour pour moi. Je me sentais bien mieux depuis quelques temps, tout allait pour le mieux. Mes cauchemars, à propos du capitaine et de son équipage, avaient disparu et j'arrivais mieux à dormir et à me reposer réellement. J'avais pu commencer un nouveau métier, la chasse, pour me payer de la nourriture et des armes pour pouvoir me défendre. De plus, j'avais acheté des pièges pour les sangliers, pour mieux les attraper et les capturer pour les vendre leur peau après sur le marché local. Donc, j'avais acheté des matériaux pour tendre des pièges un peu partout dans la grande forêt. Je m'étais levée tot avec mes constructions pour les disposer dans des endroits stratégiques. J'avais passé la plupart de mes journées à observer la forêt à connaitre les meilleurs coins pour attraper du sanglier. Aujourd'hui, je devais passer à l'action. Essayer de faire par moi-même, d'être actrice de mes mouvements et de mes actions. J'avais mon destin entre mes mains, et je n'allais pas le laisser filer comme ça. Non, c'était impossible, je devais être maitre de ce que j'allais devenir plus tard. Au lieu de continuer de penser à cela, je commençais à disposer mes pièges aux endroits stratégiques de la forêt. Je les installais doucement, sans faire de bruit en regardant autour de moi.

Quelques heures plus tard, je me positionnais avec mon arme pour tuer les sangliers qui viendraient se prendre dans mes pièges. Je devais attendre de longues heures avant de repère qu'une proie s'approchait de mon nouveau piège. Je l'encourageais à venir vers moi, vers le piège pour qu'il soit pris dedans. Je ne fis pas de bruit, je reste immobile, et j'avais même arrêté de respirer pour éviter de faire des bruits. Soudain, le sanglier se prit le piège et je sautais au même moment pour le tuer. Une fois que j'avais planté ma lame dans le cou de l'animal, je le caressais pour qu'il n'ait pas peur de mourir. Et la mort l'emporta. Je décidais de le ramener à la maison, pour le dépecer, le nettoyer, prendre la viande et la peau. Et je reviendrais plus tard dans la journée pour récupérer mes pièges.

Dhnymos, toujours en quête d'argent, avait besoin d’équipements et pour l'avoir il fallait de l'argent, c’était comme une sorte de boucle infinie dans sa tête mais heureusement les métiers étaient la pour sauver la mise... Enfin bref, il était devenu chasseur et pour sa première journée de travail, le temps n’était pas très clément... Il pleuvait des cordes... mais ce n'était pas une raison suffisante pour décourager le bougre, et pour se remettre dans le bain il s'entraina d’arrache pieds toute la matinée. Le maniement de l'arc était pour lui sa madeleine de Proust, chaque bruit de corde qui se tendait, chaque flèche dans la cible, chaque grincement d'arc, chaque tire lui rappelait son enfance. Ses heures passées à s'exercer commençaient à porter leurs fruits, la quasi totalité des ses flèches atterrissaient dans la cible.

Mais l'entrainement était terminé, la pause déjeuner qu'il s'était donné était terminé et la chasse avait commencé. Les premières heures passèrent mais Dhnymos était toujours bredouille, il avait bien repéré quelques traces mais elles ne menaient à rien, il s'enfonça dans un bois où il y marcha plusieurs heures en quête de proie, avec l’épaisseur du feuillage qui se trouvait au dessus de sa tête la plupart des gouttes ne pouvaient pas passer. Après ces quelques heures de marche, il s'allongea la tête contre un tronc, il pausa sont arc à côté de lui, les gouttes qui lui tombé dessus ne le dérangeait pas, c'était comme si il ne faisait qu'un avec la nature et, épuisé, il s’endormit. Il se réveilla alors que le soleil commençait à se coucher donc pour gagner du temps, il décida de monter en haut un grand arbre qu'il avait repéré, et, aperçu des sangliers non loin de là, aussitôt repéré il sauta d'arbre en arbre temps bien que mal avant d'avoir les bêtes a porté de tire.

Il mit une flèche à son arc, le banda, ferma un œil, rapprocha la corde en dessous de son œil, retint sa respiration, et, au moment de tirer, la relâcha. La flèche, lancée à toute vitesse, transperça chaque goutte qui venait entraver son chemin avant de se planter tous droit dans le cou de l'animal, les autres bêtes prirent peur en s’enfuyant dans les épais buissons qui se trouvaient autour. Dhnymos fière de son exploit serra le poing et se précipita sur le cadavre du sanglier, lui ficela les pattes et parti en le trainant tout en sifflotant.

Axe se leva avec difficulté et s’essuya le visage. Elle fit le tour des cadavres qui jonchaient le sol, donnant des coups de pied de ci de là pour repérer les rares survivants, et regroupa ceux qui bougeaient encore. Les plus amochés restèrent parmi les cadavres, ils ne survivraient pas.

Les blessés déliraient pour la plupart, gémissant de douleur au fur et à mesure qu’ils se réveillaient. Chacun portait une ou plusieurs marques de morsure, profondes et infectées. Axe balaya le campement des yeux, et se dirigea vers une tente de fortune, d’où dépassait le bras d’une femme. Elle entra et se saisit d’une étoffe au hasard, dans ce qui paraissait être la garde-robe de la défunte, puis la passa à ses épaules ; c’était un long manteau de toile et de fourrures, parfaitement adapté à la température matinale. Puis, la jeune fille retourna s’occuper des survivants, abattant ceux qui se mettaient à trembler trop fort à l’aide d’une arme qui traînait par terre. Au final, il en resta une dizaine, dont la condition physique permettait à leur corps d’endurer le dur début de leur transformation.

La jeune fille les couvrit avec les couvertures qu’elle trouva un peu partout dans les tentes, ils allaient en avoir besoin. Ceci fait, Axe les laissa lutter contre le virus seuls – elle ne pouvait rien faire de plus -  et alla se servir dans leurs ressources, emportant avec elle plusieurs cuirs de sanglier et des défenses ; à leur réveil, leur priorité serait de toute manière de manger, cela ne pouvait pas les déranger outre mesure.

Axe quitta le campement de macchabés avec un soupir, se remémorant difficilement sa nuit ; sous sa forme de louve, elle n’avait pas une très bonne mémoire. Elle aimait bien ce sentiment de satisfaction qui l’envahissait quand des lycanthropes naissaient sous ses yeux, mais il allait tout de même falloir qu’elle fasse plus attention les soirs de pleine lune, ou la région entière finirait par en pulluler.

La gourmandise. Voila un défaut qu'avait ce fichu corbeau ! Il engloutissait d'énormes morceaux de viandes en comparaison à sa petite taille. Le sanglier venait d'être abattu, la viande était encore chaude. Il continuait à en arracher des morceaux. Comment pouvait-il manger autant ? Il est vrai que pour son dressage, son maître l'affamait pour qu'il s'acharne sur les victimes désignées par celui-ci, mais de là à en avoir gardé un si grand traumatisme ... Non ! Ça ne pouvait être un traumatisme, depuis le temps, il s'en serait déjà remit. Non, c'était belle et bien de la gourmandise ! Si jamais on le laissait faire, ce sale piaf mangerais pendant des heures.

Un croassement. Pas celui du corbeau, celui de son maître : Utop. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'il cherchait ce sanglier. L'animal avait fuit après s'être pris le carreau dans le flanc. Fort heureusement une piste de sang s'était formée lui permettant de le suivre. Quant à Ankou, il en avait profité pour foncer vers la proie pour en engloutir le plus possible.

Il pleuvait déjà alors que l'aube naissante émergeait à travers les nuages, laissant sur son passage de belles couleurs à ces derniers.

Assise en haut d'un chêne, le dos contre le tronc, une jambe sur la branche, l'autre se balançant dans le vide, Aryana regardait ce spectacle matinale. De sublimes nuances d'orange et de jaune ralliées à un dégradé de rose. Elle ne se lassait pas du ciel, ce ciel dans lequel elle adorait planer et voler. Elle attendait patiemment ce matin, arme à la main, que quelque chose lui tombe sous le nez.
Son attention fut soudainement détournée, un craquement de brindille non loin. Arc à la main, une flèche déjà préparée à être encochée, elle ne bougea plus. La terre commençait à devenir légèrement boueuse de part les gouttes incessantes qui venaient l'imprégner. Passa alors juste en dessous de son arbre, un jeune sanglier, ce dernier vint se cogner contre le tronc, ce qui fit vibrer l'arbre jusqu'à ses racines. La stryge contracta ses muscles pour continuer de se tenir droite sur ce terrain à moitié aérien.

Elle remarqua que le sanglier venait de s'assommer à moitié en faisant cela, elle ne comprit même pas son geste, jusqu'à ce que des glands passent à côté d'elle pour tomber sur le sol. L'animal ne semblait pas l'avoir remarqué, avec la forte odeur de terre et de bois mouillé, il était concentré à broyer les glands entre ses mâchoires. C'était dommage pour cet animal de se retrouver là.

Elle inspira de l'air dans un étrange silence détruit par les gouttes de pluies qui venaient nourrir le sol, étirant la corde de son arc, tenant fermement son arc de la main gauche comme elle était droitière. Elle visa d'un seul oeil, ne tremblant pas et ce malgré la fraîcheur de la pluie qui venait tromper sa cape et les parties de son corps non protégés. Elle regardait sa cible sans vaciller, tirant sa flèche parfaitement aiguisée en prononçant un seul mot en elfique : "Adieu".

L'animal gémit la flèche venait de se planter dans son crâne par le haut, traversant son peu de matière grise, cela l'acheva sur le coup. Elle regarda l'animal tomber au sol après son dernier souffle, espérant lui avoir offert une mort rapide et sans douleur, elle s'excuse même. Ses parents lui avaient apprit à chasser dans les règles de l'art et surtout, à respecter ses proies, qu'importe ce que la jeune fille chassait. Elle descendit du tronc puis se saisit de l'animal pour l'emporter au sec, la pluie avait diminuée en puissance et ne tombaient à présent plus qu'en formant de fines gouttelettes à intervalles régulières.

Rapport de récolte :

Gévaudan gagne 1 défense de sanglier et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Utop gagne 4 défenses de sanglier, 4 cuirs de sanglier et 10 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Tu passes compagnon.

---

Rapport de récolte :

Anaya gagne 2 défenses de sanglier, 1 cuir de sanglier, 5 points de métier, 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Dougal gagne 2 défenses de sanglier et 3 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Dhnymos gagne 1 défense de sanglier, 5 points de métier et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Axe gagne 2 défenses de sanglier, 2 cuirs de sanglier, 5 points de métier et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Aryana gagne 1 défense de sanglier, 5 points de métier, 5 points de métier bonus et 1 os doré.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !