Rapport de récolte :

Arwen gagne 2 défenses de sanglier, 1 cuir de sanglier et 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !
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Rapport de récolte :

Utop gagne 1 défense de sanglier et 5 points métier et 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire.

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Rapport de récolte :

Styx gagne 2 défenses de sanglier et 3 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire.

Axe feuilleta une dernière fois la liasse de lettres et noirci un itinéraire de plus sur sa carte, plongée dans ses réflexions. Elle jeta un regard nerveux vers Kastallin et rangea les correspondances dans sa besace, puis descendit progressivement de l'arbre dans lequel elle s'était réfugiée pour échapper à la pluie ; des torrents d'eau s'étaient déversés sur les plaines d'Aràn toute la journée, piégeant la jeune fille sous le chêne isolé. Tout autour, la grande étendue herbeuse luisait d'inquiétantes lueurs rouge orangé : le soleil se couchait déjà et se reflétait sur les grandes flaques qui parsemaient le sol, à perte de vue. Si les plaines sont dans cet état, Hukutav doit être complètement submergé...J'espère que l'eau a atteint les fondations de Malorane, tiens. Une fois descendue, elle s'éloigna de l'arbre pour traverser l'étendue détrempée en direction de la ville. Sans cuir, sans défenses, sans sangliers ; même si pester contre la pluie était ridicule, Axe en avait très envie. Une envie dévorante.
 Par endroit, la boue lui arrivait à la cheville, quand ce n”était pas au milieu du tibia ; Axe n'avait jamais vu les plaines d'Aràn dans cet état, même durant son enfance à la Cité Malorane. Si le soleil ne faisait pas sécher la terre rapidement, les chasseurs pourraient être paralysés pendant plusieurs jours, et les marchés de la viande et du cuir avec. Les meutes aussi seraient pénalisées, à cause de l'odeur de la boue qui noyait toutes le autres. Axe frémit ; sans son odorat, elle avait l'impression d'être aveugle. L'environnement tout entier semblait vouloir lui rappeler l'humidité ambiante, tant le bruit de succion qui venait de ses bottes que l'odeur de pluie omniprésente ou le vent chargé de gouttelettes, c'était à lui en faire regretter les plages de Red sun belt. Soudain, un long cri rauque retentit, vrillant les oreilles d'Axe, puis une série de plaintes plus stridentes. Une harde de sanglier s'affolait au nord de la ville. C'est étrange qu'ils n'aient pas fui la pluie. Peu importe, c'est ma chance...Axe s'élança dans la plaine et courut un long moment, le plus vite possible ; tous les trappeurs des alentours allaient se jeter sur les sangliers, il ne fallait pas qu'elle se fasse devancer.
Quand Axe atteignit la harde, trois silhouettes s'y trouvaient déjà, qui semblaient prise dans un violente dispute ; deux en vinrent au mains, et la troisième s'éloigna, n'ayant visiblement aucune envie de se mêler au combat. La lycanthrope se rapprocha et jeta un coup d'oeil à la scène : la harde entière s'était embourbée dans une flaque plus profonde que les autres et était complètement immobilisée. Les porcs sauvages s'étaient figés à l'approche des chasseurs et attendaient, conscients d'être encerclés. De là où elle se trouvait, Axe arrivait à compter une bonne dizaine de bêtes, une douzaine peut-être, dont deux grands mâles aux défenses gigantesques ; elle comprenait pourquoi les chasseurs se battaient, le butin était énorme...Elle siffla d”un air admiratif et aborda les deux hommes, capuche relevée.
« - Belle prise. Lequel de vous deux les a réussi à les pousser là-dedans ?
- Aucun, fillette, répondit le plus massif. Je les ai trouvé là.
Le deuxième voulut protester, mais serra les dents. Il faisait une tête de moins que l'autre et s'en rendait bien compte.
- C'est lui, mais il ne pourra pas tout porter, dit-il en appuyant la fin de la phrase. Que fais-tu ici ?
- J'ai entendu du bruit. Axe fit quelque pas en direction d'un des grands mâles, qui recula en pataugeant. Je prends celui-ci.
- Pardon ? Tu fais le tiers de son poids, ne dis pas de bêtises, répondit le premier avec un rire gras.
Axe avança davantage dans la flaque, forçant l'énorme sanglier à se coller contre ses congénères.
- Recule ! hurla le plus petit des deux. Si cette chose te charge, tu es morte !
- Je sais, répondit Axe en dégainant sa dague. Messieurs...»
Elle planta sa lame dans la gorge du porc et le saisit par une défense pour éviter qu'il ne s'embourbe davantage, puis le traina vers les bords de la flaque, là où le sol était plus ferme. Elle hissa la lourde dépouille sur son épaule, puis repartit vers la ville avec un geste du bras à l”intention des deux chasseurs médusés. Axe grogna ; ils n”avaient pas menti, la bête faisait bien le triple de son poids...

La légende de Kunz, l'un des chasseurs stryges noirs légendaire. Saigo venait de tomber sur ce bouquin poussiéreux, et ne put s'empêcher de le feuilleter. L'histoire ne comptait que cinq chapitre, ça ne devrait pas prendre trop de temps.

Kunz s'aventurait dans la forêt de sapins, avide de viande fraîche pour le dîner. Sa femme et son fils en avaient marre de manger du blé. Après plusieurs heures de traque, le chasseur vit un sanglier. Moins de six secondes plus tard, l'animal était éventré.

Saigo tourna la page. Quel poète cet écrivain, il faisait des rimes.

Depuis sa dernière chasse, Utop avait retenu la leçon. Certes il n'avait toujours pas d'armes à distance, mais ce coup-ci, il avait préparé sa chasse. Il avait recueilli quelques informations auprès d'un paysan du coin qui se plaignait qu'un gros sanglier mâle s'attaquait à ses terres. Ce serait la proie parfaite ! Avec une bête pareille, il aurait de quoi se faire de l'argent pour acheter des vivres plus agréables à manger. Il savait que c'était une belle bête aux vues des fèces qu'il laissait après son passage.

Utop était proche, il le savait. Les excréments étaient de plus en plus frais, c'était bon signe. Utop se faufilait entre les fougères, et trouva enfin ou la bête avait décidé de se reposer. Il mit donc en oeuvre son plan. Tout le long de sa traque, il avait amassé des glands, des baies, des champignons et autres mets adorés des sangliers. Il disposa tout cela non loin de sa position et grimpa dans l'arbre avec une énorme pierre afin de guetter le bon moment. Pendant des heures il resta là, perché avec son caillou à la main, attendant le moment fatidique ou le sanglier allait venir se régaler de ce petit repas qu'il lui avait préparé.

Enfin la bête arriva, méfiante, reniflant le sol de son groin. Elle avait découvert la présence de l'homme, mais ne savait pas où il se cachait. Au bout de quelques minutes, elle commença son petit festin. Le piège se referma sur elle, la pierre avait atteint son objectif et le sanglier était mort. Au moins, il n'avait pas souffert.

Axe regarda le groupe de sangliers avec de grands yeux, effarée. La harde venait de lui foncer dessus, manquant de la faucher au passage. La jeune fille resta quelques instants figée et fixa les porcins qui continuaient leur chemin en martelant sans discontinuer  le sol de la forêt, comme si rien ne pouvait les arrêter. Ils étaient très différents des quelques bêtes qu'Axe avait croisé autour de Kastalinn ; plus musclés, plus vigoureux, plus grands. Une véritable mine d'or.
Les plaines d'Aràn étaient trop boueuses pour que la lycanthrope continue d'y jouer les apprenties chasseuse. Axe s'était décidée à partir pour Sylfaën quelques jours auparavant, et bon sang, elle ne le regrettait pas ; les proies venaient à elle sans qu'elle n'ait besoin de parcourir des kilomètres. Elles semblaient aussi plus agressives, mais c'était un parti pris. Axe s'élança sur les traces de la harde, qui avait disparu dans les fourrés, avec un grand sourire. Elle avançait plus vite que les sangliers et ne tarda pas à les rattraper, sautant par-dessus les grandes racines et les buissons qui tapissaient le sol ; elle était comme une enfant dans un magasin de jouet. Toutes ces odeurs, toutes ces proies, QUEL DÉLICE ! Elle éclata de rire et sauta sur le premiers sanglier qu'elle réussit à atteindre, dague en avant. La lame s'abattit sur la gorge de l'animal et s'y enfonça jusqu'à la garde. La lycanthrope continua sa course sans un regard pour le sanglier qui s'effondra à terre en brisant quelques branches mortes.
Axe saisit au vol une des pattes du suivant, qui trébucha et roula au sol avec la jeune fille. Elle se saisit des défenses de l'animal et lui tordit la nuque, riant aux éclats ; c'était si facile. Elle se débarrassa de sa cape qui la gênait dans ses mouvement et rattrapa son retard sur la harde, s'aidant de ses bras pour avancer plus vite. La lycanthrope bondit au hasard sur le groupe de sangliers et entendit ses vêtement craquer, malmenés par ses mouvements brusques. Elle atterrit sur un large dos hérissé de poils et y planta ses crocs pour ne pas en tomber. Ses griffes labourèrent le flanc de l'animal pour trouver une prise, ce qui arracha une cri rauque au sanglier ; il s'emmêla les pattes et tomba de tout son poids sur son agresseuse. Le souffle coupé, Axe dut relâcher ses crocs pour prendre une grande inspiration. Elle eut le temps de voir plusieurs sangliers trébucher sur le corps de leur congénère, puis perdit connaissance.
À son réveil, Axe se découvrit assise au milieu du charnier, le souffle court. La louve secoua la tête pour reprendre ses esprits et se dressa maladroitement sur ses quatre pattes affaiblies par l'affrontement. Visiblement, elle avait abattu quelques sangliers supplémentaires durant son...Axe pouffa mentalement. Durant son "moment d'absence".
« Tyl, c'est toi qui a fait ça ?
La vois rassurante mit un moment à résonner dans la tête d'Axe.
- Non.
- Non ?
- Je ne maîtrise pas ta part de louve, Axe. Tu as fait ça toute seule ; très bien, qui plus est.
- C'est ça, moque-toi... »
Axe mit quelques instants à s'habituer à sa position de quadrupède. Si elle avait eut encore un visage humain, elle aurait grimacé : la plupart des sangliers étaient lacérés, tailladés, déchirés...leur cuir allait être difficile, voire impossible à vendre. Quand à ses habits, ils n'en restait que quelques lambeaux qui pendaient sur les buissons alentours. Elle se retransforma petit à petite en humaine, pour ne pas brusquer son organisme. Elle était à poil dans les bois, couverte de sang, au milieu d'une harde de sangliers massacrés. Quel bordel... Il ne lui restait plus qu'à prier pour qu'un garde Zéphyrien ne passe pas par là.
Sa cape n'avait pas bougé de place, heureusement. Axe s'enveloppa comme elle put dans la grande étoffe noire et retourna nettoyer les cadavres qu'elle avait laissés derrière elle ; elle y récolta ce dont elle avait besoin, à savoir quelques lambeaux de viande, le cuir et les défenses utilisables et ne quitta les lieux qu'après l'arrivée d'une famille de renards faméliques. Elle prit avec elle les dépouilles des deux premiers sangliers, un sourire satisfait sur les lèvres. Elle adorait ces moments de...lâcher prise.

Rapport de récolte :

Axe gagne 4 défenses, 3 cuirs de sanglier, 10 points métier et 10 points bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Tu passes Apprentie !

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Rapport de récolte :

Saigo gagne 3 défenses et 2 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Utop gagne 2 défenses et 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Arwen gagne 2 défenses et 1 cuir de sanglier, et 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Styx gagne 3 défenses et 2 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Comment ?! Un tournoi de rodéo sur sanglier ?!

Quand il avait lu cette affiche, punaisée sur le tableau de liège d'une taverne kastallinoise, le sang de Saigo n'avait fait qu'un tour. La chevauchée ne l’intéressait pas le moins du monde, mais c'était toujours une chasse gratuite. Donc la possibilité de vendre cuir et défense en échange de quelques pièces d'or.

Le stryge noir se rendit donc sur le lieu indiqué par l'annonce. Une petite foule était amassée autour d'un enclos circulaire d'une dizaine de mètres de diamètre. Là, un pochtron venait de se faire éjecter par le sanglier piqué au vif de voir un inconnu s'asseoir sur son dos.

D'un bond assisté de ses ailes, l'Exécuteur enjamba la barrière, dague à la main. D'un coup parfaitement précis, il tua coup sur coup le sanglier, puis le pochtron. Puis il commença à dépecer l'animal, plaçant les parties intéressantes dans un grand sac. Lorsqu'il se redressa, tous les regards étaient sur lui. Sa réponse ?

La fête est finie. Dégagez.

Et personne n'y trouva rien à redire.

Nova avait vu une superbe affiche annonçant une petite distraction pour sa journée un brin monotone. Depuis quelques temps, l'orque n'avait pas de réelle occupation, pas de mission précise, pas de tête à chasser pas d'abomination croisée sur son chemin, rien de bien transcendant. Alors bien évidemment qu'elle était jouasse lorsqu'elle vit cette proposition qui avait été faite. Du rodéo sur sanglier. Les gens du coin savaient s'amuser.
Elle se rendit alors sur place mais arriva après la guerre. Au milieu d'un enclos, une mare de sang et tout autour, des villageois frustrés.

- Quel con, j'te jure, il est venu, il l'a buté et s'est barré.
- Pour quelle raison ?
- Un rabat-joie voilà tout, les stryges noirs, quels enfoirés !

Nova tendit l'oreille. Un stryge noir qui venait se mêler à la foule pour buter un sanglier ? Hum...
Puis un mec arriva tout content, un sanglier accroché à une corde, un peu déchainé. L'animal se débattait et refusait d'entrer dans l'enclos. Un amas de gens se regroupa à nouveau autour de la zone de foire.
Nova avait oublié la distraction, trop occupée à se rendre compte que son ventre gargouillait.
La bête grasse et massive était dans l'enclos. Nova y pénétra, grimpa sur la bête qui s'écrasa sous son poids. Elle lui attrapa la tête et la fit vriller.

Crac.

Désolée les gars, j'avais faim.

Chaque chasse au sanglier en apprenait chaque fois un peu plus à Utop. Il avait compris que courir après on attendre perché dans un arbre muni d'une pierre n'était pas la meilleure des solutions. Il lui fallait mettre au point une meilleure stratégie, quelque chose de fiable. Il décida de se rendre au sein de Kastalinn, plus précisément sur le marché afin d'y trouver d'éventuels chasseurs vendant leur récolte. Là bas il rencontra un certain Rolf. Il vendait justement des morceaux de sangliers. L'homme avait une partie du visage complètement abîmée. C'est ainsi qu'Utop entama sa conversation :

"T'as quoi sur la tronche ? Accident de chasse ?"

L'homme le regarda mal pendant un moment. Ce n'était peut-être pas la meilleure approche possible. Pourtant, il lui répondit tout de même en souriant :

"Ça ? Pas la chasse, la magie. Boule de feu."

Il avait vraiment l'air très bête à parler ainsi. Était-ce une bonne idée de demander conseil à un simple d'esprit ? Utop préférait vérifier que c'était bien lui le chasseur :

"T'as tué ça seul ?

-Oui ! Chasser facile !"

Pourquoi le seul chasseur qu'il avait croisé était aussi débile ? Décidément, il n'avait pas de chance sur les rencontres qu'il faisait. Au moins, stupide comme il était, l'homme lui montrerait sûrement sa technique.

"Tu veux me montrer ta façon de faire ?

-Non ! C'est secret, pas montrer !"

Et merde ! Il n'avait pas l'air coopératif, mais Utop ne lâcha rien :

"Tu pourra emporter la moitié de ma prise si tu me montre."

Simplet semblait réfléchir, se grattant la tête, puis il secoua la tête de haut en bas et attrapa Utop par la main pour l'emmener vers la forêt. Ce geste lui déplut fortement et il arracha violemment sa main de l'emprise de l'autre.

Une fois arrivés sur place, Rolf commença à arracher des racines. Mais qu'est ce qu'il faisant cet âne bâté ? Puis tout content il sauta sur place.

"J'ai trouvé ! J'ai trouvé ! Regarde truffe des cerfs, bon appât."

Ensuite il commença à prendre des branches et à les tailler. Certaines en piquet, d'autres avec des encoches. Il commença par fixer deux piquets l'un en face de l'autre. Puis, il y fixa un petit épieu à l'aide d'une ficelle qu'il tendait en faisant tourner l'épieu. Une fois bien tendu, il bloqua le tout et commença à mettre des petits piqués en formant un rectangle. "Une cage" comme il disait. Il accrocha son champignon à une ficelle, relier à ce qui bloquait l'épieu. Son "piège à épieu" était terminé.

Il allèrent camper non loin, assez pour ne pas être vu tout en étant capable d'entendre le piège se déclencher. Tard dans la nuit, se bruit se fit entendre. Ça avait fonctionné ... Utop n'en revenait pas qu'un sombre débile lui ait apprit quelque chose de si complexe. Décidément, il vivait vraiment dans un monde hors du commun.

Rapport de récolte :

Saigo gagne 3 défenses et 2 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Nova gagne 3 défenses et 2 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Utop gagne 2 défenses de sanglier, 5 points métier et 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Ankou avait disparu encore une fois. Décidément, ce corbeau n'en faisait qu'à sa tête ou plutôt qu'à son estomac. Utop claquait de la langue, mais ce bougre ne venait pas. Ceci n'était pas normal ... Il devait avoir eu un problème.

Il chercha dans la direction vers laquelle il était parti. Des cris étaient audibles, des cris humain heureusement :

"Sale bête ! Casse toi ! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! Mes yeux !"

Au moins, maintenant il savait ou chercher. Il courut vers les cris et tomba sur un homme, le visage recouvert de sang. Il tenait ses mains sur ses yeux. Ankou ... Mais pourquoi il avait fait ça ce con de corbeau ? Soudain son regard se posa sur la petite arbalète de l'homme. Il avait quand même pas essayer de tuer son corbeau ce blaireau ? Il avait quand même pas oser !

" T'as quoi à beugler ?

- C'te sale bête ! Un corbeau bouffait mon sanglier, celui que j'ai traqué et piéger. Alors j'ai tirer mais j'lai loupé et il m'a becté les yeux ! Achève moi ! "

Contrairement à ce que l'on pouvait penser, il ne l'acheva pas. Non, il n'aurait pas assez souffert. Voila ce que l'on gagnait à s'attaquer à Ankou. Utop lui cracha dessus et lui lança un "Va te faire foutre !" avant de claquer de nouveau la langue.

Ankou releva la tête de la carcasse du sanglier et vint se poser sur son épaule. Il avança vers le sanglier, c'était un beau mâle d'au moins 90 kilos. Pas étonnant que l'autre énergumène soit énervé. Utop dépeça le sanglier et en préleva quelques bons morceaux. Il retourna vers l'homme qui geignait. Il prit son arbalète et lui tira un carreau dans chaque jambe. L'homme hurlait et jurait de tout les noms, maudissant l'assassin pour cet acte. Ceci ne lui fit rien. Il partit, bien content de n'avoir rien eut à faire pour se procurer ce sanglier.

Axe contempla son chef-d'oeuvre, un sourire en coin sur les lèvres. De toutes ses chasses, seuls lui restaient la plume blanche qu'elle avait prélevée sur l'aigle des baldors et un bout de défense. Elle travaillait depuis le matin à tailler la chute de corne pour en faire un embout à fixer à l'extrémité de la plume et, sans être vraiment expérimentée,  le résultat lui semblait plus que regardable. La jeune fille poussa la coquetterie jusqu'à y graver un minuscule emblème en forme de lys, symbole qu'elle apercevait un peu partout à Malorane, plus jeune. Celui des Cälvenberg, sûrement...
Un cri de terreur résonna dans la forêt. La pointe de sa dague vint se loger dans une partie charnue de son pouce, arrachant un juron à la jeune fille. Un petite goutte de sang perla à l'endroit où la lame avait entamé la chair, happant le regard d'Axe quelques instants. Ses yeux passèrent rapidement de la petite perle rouge au lys et Axe serra les lèvres. Demi-sang, sang souillé...je le trouve très bien, mon sang. Qu'est-ce qu'ils avaient tous, là-bas ?
«Peut-être n'estt-il pas aussi pur que ce qu'ils espéraient.
- ÇA NE VEUT RIEN DIRE !
Axe se leva et griffa profondément l'énorme tronc auquel elle était adossée, la gorge irritée par son hurlement brutal.
- Bon, au moins, les proies sont au courant de ce qui les attend, maintenant.
- La ferme, Tyl.»
Le jeune fille essuya son pouce sur un coin de sa cape et s'élança dans les bois. Sa bonne conscience eut une pensée pour le prochain sanglier qui croiserait sa route tandis qu'elle faisait pousser ses crocs, tremblante de rage et de frustration.
«Tu ne veux même pas essayer de trouver qui a hurlé comme ça ?
- À quoi bon ?
- Ça peut être intéressant. Peut-être un elfe coincé dans un piège, ça arrive.
- Alors c'est son problème, pas le mien. Quelqu'un d'autre passera bien le sauver.
- Je parlais de lui faire les poches, Axe...
- Tss.»
La lycanthrope ne put retenir un sourire. L'imbécile, il avait réussit à la rendre curieuse. Elle se figea et tendit l'oreille pour repérer un bruit anormal parmi le fourmillement naturel de la forêt, isolant méticuleusement chaque élément. Respirations saccadées, craquements de branches, halètement. Je ne suis pas la seule à chasser. Bruissement de feuilles. Grenouilles et clapotements. Une mare ? Des sanglots. Un coeur qui bat à tout rompre....J'ai trouvé.

Axe courut en direction des pleurs étouffés, les yeux mi-clos et les oreilles dressées. Elle aperçut deux silhouettes au sol, l'une couchée et l'autre agenouillée ; c'était la seconde qui se lamentait, un main sur la bouche et secouée de tremblements à la limite de la convulsion. La jeune fille fronça les sourcils et s'approcha doucement.
«Tout va bien ?
- AAAH !
La silhouette agenouillée appartenait à un jeune elfe un peu plus âgé qu'Axe. Il avait poussé un hurlement de terreur en l'apercevant et s'était jeté en arrière, les yeux rougis d'avoir trop pleuré.
- J'espère -pour toi- que c'est de la surprise. Ou alors je suis vraiment effrayante et tu t'es fait un plaisir de me le faire remarquer, dit Axe en croisant les bras.
Pour toute réponse, l'elfe secoua la tête en signe de négation et pointa le corps étendu par terre du doigt.
- Booooon...Sauf si tu es en état de choc, dans quel cas je comprends tout à fait, je dois faire un peu peur. Tu peux parler, tu sais.»
La lycanthrope se rapprocha du corps allongé et grimaça. C'était un homme robuste, équipé pour la chasse, très salement amoché ; il avait les deux yeux mi-arrachés mi-crevés, et un carreaux d'arbalète planté dans chaque jambe. Bon sang...il a raison d'être terrifié. Un gémissement sourd filtra entre les lèvres de ce qu'Axe avait d”abord pris pour un cadavre.
«- Mais il est en vie ?
- Je l'ai trouvé comme ça...
L'elfe s'était enfin décidé à ouvrir la bouche.
- Ok...ok. Axe respira profondément et essaya de prendre la voix la plus douce possible. Bon, tourne la tête, ça risque de...tu ne va pas aimer.
La jeune fille s'agenouilla à côté du mourant.
- Désolée, l'ami. Je ne peux rien faire de plus.
Et elle lui trancha la gorge le plus rapidement possible.
- NON, ATTENDS ! L'elfe se redressa et se jeta sur le cadavre.
- C'est un peu tard.
- Mais on aurait pu le porter ! Ma famille est tout près et...
- Stop. Un, tu l'aurais porté tout seul. Deux, il souffrait. Trois, il n'aurait pas supporté de devoir vivre aveugle et estropié. Il est bien mieux comme ça. Axe ferma les paupières de l'homme et posa une main chaleureuse sur l'épaule du jeune elfe. Regarde-moi ça et calme-toi, on dirait presque qu'il dort.
L'elfe jeta un oeil et se remit à pleurer et à trembler.
- Tu es un peu impressionnable, toi. Lève-toi, je te raccompagne ; tu as dit que ta famille habitait dans les parages ? Axe se mordit la lèvre. Il avait tout à fait raison de se retrouver dans cet état.
- Tu ne vaux pas mieux que celui qui a fait ça, sanglota le jeune elfe. Va-t-en, je ne veux plus te voir.
- Hé. Réveille-toi, un peu, je n'ai rien avoir avec ce genre de taré qui...Oh et puis merde.
Agacée, Axe se releva, fit volte-face et commença à s'enfoncer dans les fourrés. Allez, une dernière pour le plaisir, il m'a énervée.
- Au fait, si tu habites par ici, alors tu vas FORCÉMENT me revoir.»

 Elle allait continuer sa route quand son odorat l'informa que quelque chose se décomposait non loin. Axe suivit l'odeur et tomba sur une énorme dépouille de sanglier -ou ce qu'il en restait. La chair à nue chauffait au soleil, et toutes les bonnes parties avaient été emportées. Rien à en tirer...Axe tendit l'oreille. J'ai pensé un peu vite. Elle se dépêcha de monter dans un petit arbre et attendit.
Une horde de sanglier était venue entourer le cadavre. Les bêtes restèrent figées dans un silence de mort quelques minutes, puis continuèrent leur chemin. Les sangliers sont étranges, ici...Oh. Fascinée, Axe n'avait même pas eu le réflexe d'en abattre une ou deux. La jeune fille sauta de sa branche et suivit la trace des sangliers. Une fois de plus, les porcins furent bien trop lents pour lui échapper, et deux belles bêtes vinrent rejoindre leur ancien compagnon, au sol, ensanglantées. Mortes.
Axe soupira et préleva ce qu'elle put sur les corps inanimés. Les émotions de la journée avaient complètement brisé l'entrain et l'excitation propre à une traque réussie ; c'était désespérant. Elle repensait au cadavre mutilé et au jeune garçon effondré. Pourquoi était-elle restée si calme devant une horreur pareille ?
«Oh, tu sais, Axe. Je connais un proverbe qui dit : devant les pires horreurs, seules deux personnes peuvent rester de marbre ;  Les plus mauvais, qui les provoquent, et les meilleurs qui, guérissent et réparent.
- Génial, Tyl.
- Tu te situes où ?
- Va chier.»
Le rire léger qui résonna dans sa tête finit de décontenancer la jeune fille, qui se coucha entre deux racines. Le sommeil avait l'avantage de lui vider la tête, elle n'avait aucune raison d'attendre la nuit.

Rapport de récolte :

Utop gagne 2 défenses de sanglier, 1 cuir de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Axe gagne 2 défenses de sanglier, 2 cuir de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Un soucis rongeait Styx, Faustus le voyait bien. Depuis qu'ils étaient sortis de Lédéhi et avaient chevauché jusqu'à Kastalinn le vampire n'avait pas décroché un seul mot, et il était même resté complètement insensible à un mendiant qui les avait arrêtés sur les Terres Désolées. Aucune farce, aucune insulte, rien !

Devant autant de froideur, l'homme aux habits blancs avait décidé de le questionner. Ils étaient arrivés à l'orée du territoire de chasse et déposaient leurs montures au pied d'un grand arbre que l'arlequin marqua d'une carte afin de faciliter le retour.

"- Styx, quelque chose cloche ? Faustus réajusta son nœud papillon et passa une main nerveuse dans son chapeau, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes d'être inquiet. Son Maître lui jeta un regard vitreux et alors qu'il ouvrait les lèvres pour parler un carreau lui éclata le crane, projetant l'Ombre contre un arbre où il resta cloué. C'en était presque comique. Le majordome grogna, et se précipita sur Styx afin de lui arracher le projectile avant que sa régénération ne devienne inutile face à la proportion de la blessure. Une fois que ce fut fait, il créa une barrière magique autour de l'arlequin et se retourna, une flammèche irisée valsant dans ses pupilles ; qui avait osé ?!

Les bois demeuraient silencieux, aucun craquement ne trahissait le tireur, aucun animal ne fuyait, rien. Les sourcils blonds du Mage Blanc se froncèrent... ce n'était pas bon, son adversaire caché devait s'agir d'un chasseur de vampires au mieux, d'un chasseur de démon au pire, et dans ce cas, il aurait des difficultés à...

Un scintillement dans l'air !

Il roula sur le côté pour esquiver un autre carreau, et eut à peine le temps de se remettre debout qu'un autre projectile rompait l'air pour venir se loger sur l'écorce d'un arbre, juste au-dessus de son épaule. Un filet de sang commença à couler de l'endroit qui avait été effleuré par le carreau. C'en était assez.  Faustus ferma les yeux et les prochains projectiles tirés en sa direction passèrent au travers de son corps. Des flammes violettes émanaient de son corps, et bientôt, il n'eut d'humain que son visage. Son haut-de-forme était légèrement déplacé par deux cornes blanches, sa robe de magicien se voyait déchirée par endroits par de petits piquants assortis. Cette situation ne lui plaisait pas vraiment, combattre un ennemi à distance et camouflé n'était pas sa spécialité, mais aucun humain ne devrait lui poser de problèmes.

Il disparut dans l'air presque instantanément, évitant une autre salve de carreaux.




Le tireur observa le compagnon de sa cible se transformer et disparaître avec le même flegme, arbalète posée entre deux branches afin de limiter son recul. Un démon, hein ? Il en avait vu pas mal, mais aucun comme celui-ci. Ses cornes blanches feraient un trophée de renom dans le milieu, de quoi confirmer encore sa réputation, après tout, on le payait pas pour commettre d'erreurs et s'il voulait achever le Clown il devrait d'abord se débarrasser de son infernal majordome.
Il arracha son arbalète aux bois et échangea ses carreaux pour d'autres en argent, bien plus adaptés à la chasse aux êtres paranormaux. L'argent pouvait rompre la magie elle-même, devenant redoutable contre tout guerrier usant de celle-ci pour se régénérer ou se défendre. Mais trêves de remémorations, les paradigmes du combat venaient de changer et il fallait s'adapter en conséquent.

Il vérifia sa dague, pas de brillance. Pas de brillance, pas de démons à proximité. Il avait également enfoui ça et là des pièges, deux mines magiques, un bélier à pointe en argent et plusieurs mercenaires postés en arrière-ligne, au cas où les choses tourneraient à son désavantage. Les deux monstres qu'il chassait auraient alors des cibles à éliminer pendant qu'il prendrait un retrait stratégique.

Sa dague palpita et il eut juste le temps de lever son canon vers l'être qui lui lançait un véritable déluge de magie. Heureusement, il parvint à esquiver la majorité de l'offensive, mais il fut tout de même projeté dans les airs, se rattrapant au dernier moment à une branche et s'élançant dans les airs, en direction de l'endroit où était le bélier. Il avait touché le démon, le sang noir sur son armure en cuir en attestait, mais il ne l'avait pas tué, la magie empestait en cet endroit. Il ne fallait pas traîner.

Faustus se lança à la poursuite de l'homme à l'arbalète. Il était d'une taille exceptionnelle, presque autant que sa maigreur, mais ce qu'il y avait de plus étrange chez lui étaient ses cheveux blancs d'une teinte qui n'avait rien à envier à la neige la plus pure. S'il retînt une chose de l'apparence de leur némésis était un soin extrême, tout chez lui était carré, de ses cheveux à la semelle de ses bottes bleues, pas un seul détail de négligé, tout comme son offensive. Le magicien porta une main à son estomac, perforé, il ne fallait surtout pas retirer la flèche. Pas de suite, en tout cas, ce serait la mort lente assurée.

Il le suivait, il en était certain. Il pouvait sentir le sang du démon dans l'air, comme un mégalodon le fait avec ses proies. Se retournant, il dégaina son arbalète de poing et tira en direction du mage blanc lui éraflant la joue. Bien, l'important était de capter son attention jusqu'à ce que le bélier l'achève. Il regretterait presque de s'être préparé, ces ennemis lui avaient été décrits comme exceptionnels, et pourtant, la facilité de la rencontre le rendrait presque triste. Plus que quelques mètres à sauter de branche en branche et tout serait terminé, il retournerait à l'endroit où le corps de Styx baignait dans son sang d'ignoble suceur de sang et lui découperait les membres pour les ramener à son commanditaire. Cette pratique était selon lui barbare, mais on ne le payait pas pour juger.

Faustus perdit de vue le tireur après que celui-ci eut utilisé une bombe de fumigène en plein vol, désorientant le mage dans un écran de brouillard épais. Lorsqu'il ouvrit les yeux il était déjà trop tard. Une pointe en argent lui transperçait le torse, portée par la force d'un bélier. Alors que le temps se figeait autour de lui, le Mage Blanc eut une mine quelque peu amusée.

Pourquoi souriait-il donc ? Stupides démons. L'archer s'avança vers le cadavre de Faustus, maintenu en vie par un maigre fil d'énergie.

"Je ne laisse pas de témoins." Il leva une dague à la hauteur du front du magicien et...

Une carte lui coupa sa lame le repoussant sur le côté par la même occasion. Pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s'agissait, il fallait filer. Il lâcha une nuée de bombes d'énergie bleue autour de Faustus et sans se retourner déclara d'un timbre d'acier :

"Moi, ou ton ami ?" Il disparut dans la forêt.

Lorsque Faustsu rouvrit les yeux, c'était un Styx tout sourire qui le dévisageait.

"- Bien, bien ! Je te croyais mort ! Rebienvenue en Enfer mon brave !
- Styx.. qu'est-ce que ?
- Oh je l'avais repéré dès la sortie de Lédéhi, mais j'avais besoin d'être sur de pouvoir le coincer ici. Manque de bol, il s'est enfuit, mais au moins tu es en vie.
- Ce n'était pas toi qui s'est pris le carreau dans la tête hein ?
- Non, en effet, c'était un double.
- Tu m'as laissé l'affronter sans rien faire ?!
- Je sais que tu as fouillé dans les archives Ghermaniennes. Ce n'est pas bien, et tout manquement nécessite châtiment. Voilà le tien ! Mais c'est du passé, je te pardonne.
- J'ai failli mourir....
- Roh tout de suite. Il en était certain, Styx n'avait nullement eu envie de le tuer, mais il était aussi persuadé que les soins qui lui furent prodigués par l'Ombre n'étaient pas non plus le fruit de la pitié. Quoi qu'il eut été advenu de Faustus aujourd'hui aurait satisfait le Clown... Pour une fois, face à une évidence, son sang se glaça.
- Qui était-il ?
- Un ancien membre de la Milice. Très doué, et de bonnes familles, enfin, autant qu'une famille d'assassins ne peut l'être. Mais de "gentils" assassins, au service des Jarls, avec l'arrivée de Selsya les Leblanc ont cependant été évincés de la scène des Factions pour se reconvertir dans un accomplissement d'une justice qui leur est propre ! Tu as affronté Justin Leblanc, ainé et tireur d'élite, en plus d'avoir visiblement un sens de l'embuscade prononcé. Je sens qu'on va s'amuser !
- Il va revenir... évidemment. Qui l'a embauché ?
- Oh ça c'est ce que j'ai l'attention de découvrir, mais j'ai mes soupçons. Qui pourrait bien vouloir me tuer ? Beaucoup de monde ! Qui a le culot de mettre ma tête à prix ? Très peu de gens !"

Avant que Faustus n'ait le temps de dire quoi que ce soit, Styx s'en allait déjà éviscérer un sanglier qui eut le malheur de passer par là. Mais si il devait retenir une chose de ce qui s'était passé aujourd'hui c'était le fait que son maître n'avait rien perdu de sa cruauté et de son insensibilité vis à vis d'autrui ; il avait été prêt à sacrifier son plus fidèle serviteur dans le seul but d'avoir un visuel avec celui qui les traquait.[/i]

Axe s'approcha lentement, dague en avant.
«Dégagez, c'est à moi !»
Un gros mâle gris s'avança en grondant dans sa direction, découvrant ses crocs. La jeune fille tailla l'air dans sa direction quelques fois pour le faire reculer, puis lança un hurlement agressif vers la meute qui l'entourait, elle et sa proie. Le sanglier blessé se vidait se son sang quelques mètres à sa droite, étendu à terre ; c'était sûrement son odeur qui avait attiré les loups. Elle l'avait poursuivi longtemps dans les bois, sous sa forme de louve. À la course, le sanglier s'était montré étonnement résistant, malgré tous les coups de crocs qu'Axe avait pu lui donner. Mais les courses dans plaines d'Aràn l'avaient bien entraînée, et le porc n'avait pas fait le poids. Le combat avait été très court, mais intense : la bête était aussi forte que rapide. Et épaisse, qui plus est.
Le sifflement du métal dans l'air fit tiquer plusieurs vieux loups, qui  reculèrent précipitamment. Ils doivent connaître. Les plus jeunes, quand à eux, bondirent en avant dans un énième assaut, qui se termina par une oreille en moins pour le plus agressif. Ils voulaient sûrement la prendre en endurance.
Soudain, un grand courant d'air balaya la clairière, et une ombre s'abattit tout près de la jeune fille, qui se jeta en arrière et atterrit en plein milieu des loups. La silhouette s'éleva dans les airs aussi rapidement qu'elle était apparue, laissant Axe sonnée et complètement perdue. Est-ce que qu'elle avait bien vu ?
Un cri strident lui répondit. Un aigle...mais qu'est ce que...Le regard d'Axe se posa à l'endroit où le sanglier gisait quelque secondes auparavant...où plus rien ne gisait, justement.Oh. Les lèvres pincées, la jeune fille se releva et se fraya un chemin parmi les loups effrayée à grand coup de pieds et de lame, puis s'élança dans les bois à la poursuite de l'aigle, préparant son bras pour un lancer.
Brusquement, elle projeta sa dague en l'air à travers les branchages. Un cri de surprise retendit au dessus de sa tête et le cadavre du sanglier tomba au sol, décoré de profondes griffures. Axe s'approcha et se dépêcha de récupérer ce qu'elle pouvait sur la dépouille, quand un grand craquement retentit non loin. La jeune fille leva un sourcil.
Je n'en ai pas fini avec l'aigle.

Ali Dougal relis une nouvelle fois la missive reçue par ses supérieurs de la Garde. Ils s'étaient inquiétés il y a peu, une histoire avec des abyssaux fort téméraires, mais ceci dépassait l'entendement. On ne pouvait pas faire confiance à ces criminels des ombres et encore moins aux gredins des mers. Mais ça, ça c'était de la pure folie. Comment avaient-ils pu tenter une telle chose ? C'était complètement inconcevable.
Ali Il portait à ses lèvres la tasse chaude de thé et en but plusieurs gorgées comme s'il se forçait à digérer cette mauvaise nouvelle. La boisson était bonne. Elle n'était pas parfaite et loin d'égaler celle qu'il préparait, mais elle était tout de même très bonne. son apprentie semblait s'être bien améliorée. Cela faisait quasiment un mois qu'il avait décidé de la prendre sous son aile et lui enseigner ce qu'il savait faire. Il y avait eu quelques difficultés, mais elle avait réussi à passer outre et à reprendre du poil de la bête. Le rôdeur l'avait laissé chez des fermiers pendant une dizaine de jours pour qu'elle se remette de son expérience avec le sanglier furieux. Elle avait appris le dur labeur des travailleurs de la terre et les avait bien aidé. Ceci aussi faisait partie de l'entraînement, du moins c'est ce que Dougal se plaisait à lui dire. Ça le faisait ricaner, intérieurement. Ce n'était pas entièrement faux, mais pas entièrement vrai non plus.

Ali Un bruit de feuilles vint dissiper ses pensées et une jeune adolescente finit par sortir des buissons avec un sac bien rempli dans sa main gauche. Le Gardien l'accueillit d'un fier sourire et l'invita à s'installer près de lui. Il lui tendit une tasse de thé, qu'il venait de remplir et fouilla dans ses provisions pour lui tendre du pain elfique. Elle accepta le tout, mais ajouta quand même du miel à sa boisson chaude.
- Ce n'est pas comme ça que tu vas améliorer le goût de notre buisson, gromela-t-il tout en examinant les trophées récoltés par Maddy. Tu t'en es bien tirée on dirait, mes félicitations. Comment c'était ?
- Sans problème ! J'ai suivi la trace de deux sangliers qui s'étaient arrêtés pour boire dans le ruisseau d'à côté. J'ai marché dans leurs traces pendant un bon moment et j'ai finalement trouvé ma cible qui grattait le sol à la recherche de racines.
- Et le deuxième ?
- Parti devant. Loin maintenant.
- J'ai vu bien mieux comme rapport, mais on va s'en contenter pour l'instant. On plie les bagages, on s'en va. Je dois retourner à Stellaraë.
- Génial ! Enfin un endroit chaud, s'exclama la petite rôdeuse.
- À ce propos... Tu ne m'accompagnes pas. C'est trop dangereux ; il ne s'agit pas de simples brigands, c'est d'un tout autre niveau, il fit signe à son apprentie de se taire. La première fois où j'ai affronté un tel danger, j'ai vu de nombreuses personnes mourir, et je crois que je suis mort. Pratiquement. La dernière fois, beaucoup sont tombés, ont perdu la raison, se sont enfuis, ont sombré dans les ténèbres. Ce genre de danger n'est pas à prendre à la légère. Surtout celui-ci. Les choses vont changer, je crains pour l'avenir de Dùralas.
- Et moi ? que vais-je faire ?
- Anòr va t'emmener voit un très bon ami, dans la Forêt de Cashlippe. Il t'aidera à aiguiser tes compétences de chasseresse et veillera sur toi comme si tu étais sa fille. Il s'appelle Beldorn, et c'est un thériantrope, un homme-ours en fait. Vous allez bien vous amuser.

Utop avait enfin l'occasion de tester sa nouvelle arbalète. D'habitude, il ne prêtait pas attention aux détails de ce qui l'entourait, pourtant, quand il s'agissait d'une arme, Utop en devenait presque sentimental. Cette arbalète était noire, avec de beau reflets bleus. Mais ce n'est pas ça qui lui plaisait le plus, qui faisait que cette arme était unique. La poignée était ornée d'un crane qui fixait le tireur de ses orbites vides. Vides ? Non à l'intérieur on pouvait distinguer la signature du créateur : l'Hérétique. Décidément, cet homme semblait suivre Utop ou bien le contraire.

Il avançait donc, arbalète en mains afin de traquer des sangliers. Il n'était pas encore habitué à ce genre d'armes, c'est pour cela qu'il décida de s'en servir la première fois pour chasser. Il arma l'arbalète pour ne pas se retrouver au dépourvu face à un de ces gorets poilus.

Après quelques dizaines de minutes, il vit enfin un de ces satanés sangliers. Il visa, retint son souffle, tira. La bête touchée courut quelques mètres afin de s'écroulée au sol. Quelle sensation bizarre ... Pas du tout la même que le meurtre à la hache, mais très agréable tout de même. Il s'avança pour dépecer la bête et récupérer son carreau puis reparti en direction de Kastalinn.

Alors que j'avais enfin quitté la plage, quitter ce lieu important pour moi, j'avais décidé de m'aventurer dans ce monde inconnue. Mais était ce une bonne idée pour moi ? Qu'est ce que j'avais le droit d'y aller et de vivre comme je le voulais ? Qu'est que je pouvais vivre comme toutes ces personnes que j'avais croisé sur le chemin de cette région ? Heureux et tranquille ? Le doute s'installa fortement dans mon esprit, mais il fallait bien que je vive, que je gagne ma vie et que je sois comme toutes les autres personnes dans ce monde. Donc, je devais avoir un métier pour vivre et pour que je ne sois pas rien aux yeux du monde. Je devais faire quelque chose de ma vie, je ne pourrais pas passer tout le temps à voyager sans un sou ! Il était hors de questions que je ne fasse rien pour vivre, pour m'équiper, pour être plus forte et pour ne plus être soumise à aucune des personnes qui me veulent du mal ! Non jamais. Lorsque j'étais à bord de ce bateau et de cet équipage, on m'avait chargé de préparer aussi le diner de ces messieurs, donc, je devais cuisiner, mais aussi chasser des petits animaux pour accompagner le coup.

Donc, je m'étais mise à chasser, mais j'étais vraiment nulle et je n'arrivais pas à faire ce que je voulais avec les animaux morts surtout à les dépecer. Mais je ne savais pas où je devais aller pour faire ce genre de chose. Puis à force de marcher partout sur ces routes de malheurs, un panneau d'affichage avait été installé à un embranchement de chemin et à l'arrivée de Kastalinn. " Hum, voyons ce qu'il se dit sur ces affiches ..." Une annonce nous disait qu'il était possible de chasser des sangliers dans la forêt non loin de nous étant en surnombre. Tiens tiens, un coup de pouce m'avait été donné pour le coup ! Je me frottais les mains doucement et je décidais d'y aller. Par contre, je n'étais armée que d'une dague, mais je ne savais pas si cela me permettrait de faire quelque chose de bien. Donc, je m'enfonçais dans la forêt avec prudence et je vis un petit sanglier sortie d'un trou. " Oh la chance que nous avons aujourd'hui ..." Je me dirigeais lentement vers ce petit animal avec ma dague en avant. Très doucement, très lentement, sans faire de bruit ... Je devais être calme et précis dans ma tête, savoir ce que j'allais faire après. Soudain, mon châle agrippa à une branche d'un arbuste qui me fit crier doucement. Même si c'était doucement, le petit animal s'échappa en courant :" Oh bordel ! Ca commence bien cette chasse !"

Elle avait été libérée de ses ravisseurs. Enfin. Trois ans après sa capture au cours d'un raid sur son village effectué par des pillards infâmes, dont elle gardait encore les souvenirs intacts. Tous les soirs, alors qu'ils venaient la prendre, elle se répétait les mêmes paroles ; "ils sont venus, les gardes étaient empalés sur des piques, tout brûlait, père et mère ont été tués en essayant de fuir. Et de ma cachette, une porte d'armoire, j'ai senti ses mains se rapprocher... son souffle empestait l'alcool et le tabac froid". Ce qui arriva ensuite, elle préférait le garder pour elle, comme un trésor aussi glauque que revigorant, ces souvenirs étaient tout ce qui la poussait à ne pas s'entailler la gorge contre les barreaux rouillés de sa cage.

Mais la délivrance était venue. Un soir, alors qu'ils avaient déménagé dans la forêt de Kastalinn et qu'ils buvaient excessivement comme les gros porcs qu'ils étaient, un bruit dans les feuillages les fit tous tourner la tête. Un homme, pas plus grand qu'elle ni plus musclé, fit son entrée bras levés en signe de paix. Il se présenta comme revenant d'une partie de chasse aux sangliers (il tenait effectivement en main un cadavre d'animal) et cherchait de quoi s'abreuver. Face aux regards suspicieux et agressifs il ajouta également être l'Ombre de la Congrégation.

Ce fut à ce moment que tout dégénéra. Au moment précis où il termina sa phrase quelques rires s'élevèrent, et ce fut le Chef, le "Gars Alpha" comme ils l'appelaient entre eux (ces stupides créatures n'étaient même pas foutues d'employer le terme approprié) lui rit même ouvertement au visage. Le mercenaire dirigeant se leva, dague au poing, prêt à tester la véracité des dires de la maigre figure qui les regardait presque... avec tristesse.
Il murmura quelque chose que personne ne comprit, et l'instant d'après une brume noire s'abattait dans le campement, éteignant le feu au passage et laissant dans son sillon une opacité et un silence complet. Il n'y eut rien pendant quelques instants, puis ce fut un festival de cris, de bruits d'os fracassés de chaire tranchée et elle put distinguer, vers la fin, le crâne du Chef venant s'abattre sur ses barreaux.
Elle observa le clown lui mordre la joue avec des dents de Teeban, puis de lui saisir les cheveux afin d'abattre sa tête à de multiples reprises sur l'acier. A chaque cognement, il y avait un son d’œuf cassé, et le visage de son geôlier se réduisait bientôt à un tartare informe. L'Ombre (elle n'en avait plus le doute) hurlait de rire tandis qu'il s'attaquait à vider l'estomac de sa victime, déjà bien morte, c'était de l'acharnement total.

Il s'arrêta quelques minutes plus tard, entièrement couvert de sang, mais bien plus serein, le visage qu'il lui accorda en fut même amical.

"Excuse-moi, je suis un peu sur les nerfs ces temps-ci. Tu veux que je te libère ? Quelle question, bien sur que tu le veux. L'un de ses doigts suffit à découper le métal de sa prison comme s'il ne s'agissait là que de beurre. Bieeeen, reste là sagement pendant que je fais le ménage, j'en ai pour un petit quart d'heure au plus.
- Non. Alors qu'il tournait les talons il s'arrêta, et son immense sourire (sérieusement, il devait bien lui prendre la moitié du visage) se fit lugubre, elle poursuivit. Je veux brûler ces enculés, découper leurs cadavres de sales pourceaux et me faire une couronne de leurs bites.
- Hééééé, la dernière idée est très amusante mais un peu paysanne hein, reste courtoise ma chère.
- Je suis là depuis 3 ans, sans vouloir te paraître ingrate, va te faire foutre si tu compte m'en empêcher libre à toi de... Il avait tout simplement fait signe de se taire et elle s'était tut, honteuse de présenter encore des signes d'asservissement.
- Avant que je te coupe la gorge, fais toi plaisir, je vais cuisiner ce méchant garçon en attendant... le sanglier, pas le chef de ses idiots. Il aurait pas bon goût de toute façon, son foie est en fin de vie et oh, cette petite syphilis ! Mini-Styx, allez me chercher des herbes aromatiques sacrebleu ! Deux étranges petits arlequins, répliques presque exactes de leur invocateur se matérialisèrent dans le sang (omniprésent) du campement et acquiescèrent de concert avant de filer dans les bois. Amusée, je lui demandais son prénom et le remerciais en m'excusant de mon agressivité.
- Ce n'est pas grave, ma chère, je suis Styx, Ombre de la Congrégation, Baron de blablablabla. Ton ami pour cette nuit, dirons-nous plus brièvement.
- Baron... elle hurla de rire, l'adrénaline redescendant. Il eut à nouveau cet air triste et elle le rassura. Non, non, je ne doute pas de ta noblesse... mais je ne rencontre pas souvent de Barons aussi... sanglants ? Il rit à son tour, gêné.
- J'essaye de trouver un juste milieu, mais c'est assez difficile de jongler entre les rôles. Bon, vas donc prendre ta revanche sur ces macchabées, je vais nous faire de belles brochettes, aussitôt que CES IDIOTS SERONT REVENUS. Son cri ramena les deux petits diablotins, portant dans leurs bras en panier une myriade de plantes.
- Là, là papa on a tout ! Thym.
- Romarin.
- Basilic, mais pas le serpent !
- Herbes.
- Oui de l'herbe ! Mais pas elfique malheureusement. Oh, bj'our mademoiselle c'est un honneur que de vous rencontrer ! On va vous manger ?
- Suffit. Il les désinvoqua fissa et s'en alla préparer la viande. Je me mis à traîner les corps, les entassant à l'endroit où se trouvait auparavant le feu de camp. Lorsque ce fut fait, l'esprit totalement envahi par ces visions d'organes, de crânes, de violence, je décidais de ramasser une dague et de la planter à répétition dans le tas. C'était inutile, futile, ils étaient déjà morts et pas une once de ma hargne ne saurait venger mes années perdues.. mais ça faisait du bien. Je ne sais combien de temps mon manège dura, mais assez pour que l'Ombre, sans un bruit,vienne m'accueillir dans une étreinte réconfortante, là, au milieu des cadavres.

Cette nuit là, je mangeais le meilleur sanglier rôti de toute ma vie.

Rapport de récolte :

Styx gagne 6 défenses et 4 cuirs de sanglier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Axe gagne 2 défenses et 2 cuirs de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Dougal gagne 2 défenses de sanglier, 2 cuirs de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Utop gagne 2 défenses de sanglier, 2 cuirs de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Anaya gagne 1 défense de sanglier, 5 points métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Aujourd'hui, Utop n'était pas d'humeur à traquer des sangliers. Il fallait vraiment qu'il change de proie, qu'il s'attaque à plus gros ou plus dangereux. Maintenant qu'il avait une arbalète, il pourrait peut-être essayer d'attraper des aigles ... Il avait acquit assez d'expérience grâce à ses conversation avec cette imbécile de Rolf pour essayer de s'y mettre.
Il installa donc un piège à épieu et se percha dans un arbre histoire de l'entendre se déclencher. Si Ankou n'avait pas été là, il n'aurait pas entendu que son sanglier se faisait bouffer par un fichu renard ! Il ne réfléchit pas et tira sur ce sale rouquin. Pleine tête ! La sale bête, il en avait englouti une bonne partie ! Heureusement, les morceaux les plus chers étaient intacts.
Ce soir en plus de vendre du sanglier, il vendrait du renard.

Il fallait fuir. Derrière elle le soleil couchant se perdait derrière une multitude de branches, habiles complices d'un traqueur rusé. Ce qui la pourchassait, elle l'ignorait totalement mais elle pouvait sentir sa présence. Il était partout. Son odeur emplissait ses narines avec la puissance du souffre et la délicatesse du poison. C'était un prédateur à l'apparence humaine qu'elle avait aperçu en abattant le sanglier qu'elle traquait, des cornes blanches trônaient sur son front, recourbées et irisées, pareilles à des bois d'un macabre cerf. Dans la pénombre son esprit lui montrait encore ses yeux violacés et son sourire sans chaleur. Elle frissonna, recroquevillant ses doigts un peu plus fermement autour du manche de son couteau de chasse, ses doigts lui faisaient souffrir le martyre tant les vents froids semblaient vouloir charcuter sa chaire ; il fallait faire vite, si elle ne mourrait pas par les mains de cet étrange individu, la température aurait raison d'elle.

Dans sa course, elle perdait ses repères et s'en rendait compte ce qui ne faisait qu'accentuer son malaise. Son champ sensoriel se résumait à une infinité de feuillages entrelacé d'un amoncellement grotesque de branches et de racines dans lequel elle voguait. Elle flottait presque, complètement absorbée par l'adrénaline qui se distillait en elle aussi voracement qu'un déluge. L'empirisme a son apothéose, quelle ironie. Alors qu'elle continuait sa course, enjambant une énième racine, sa botte gauche fut retenue par une ronce et elle chuta, roulant au sol.

Son cœur faillit rompre sous la panique. Tout son organisme se corrodait, corrompu par des signaux d'alertes aussi nombreux qu'ils n'en devenaient problématiques. Elle était victime d'elle-même.
Elle entreprit de se détacher, saisissant la branche épineuse à deux mains, mais ne réussit qu'à se couper les doigts, la chose ployait mais ne rompait pas. Sa respiration s'accordait aux rafales de vent impétueuses. La chose était là.

Dans l'ombre, elle sentait sa présence l'englober, s'enrouler autour de son corps piégé comme un serpent. Elle inspecta les alentours mais les troncs étaient toujours aussi imperturbables, le calme toujours aussi immuable. S'imaginerait-elle un danger invisible ? Non, ce n'était pas possible, cette créature humanoïde l'avait regardée droit dans les yeux et ce qu'elle lui avait inspiré était tout sauf du désintérêt, un chasseur sait reconnaître ce genre de regards.

Elle ordonna deux fois à la bête de se montrer et seul le vent lui répondit. Finalement, arrivant à se détacher, elle courut à nouveau, suivant le bruit d'un ruisseau pour parvenir à son rivage en quelques enjambées. De là, elle entreprit de remonter son cours, pensant arriver à une quelconque grotte située dans la crevasse. L'eau lui frigorifiait les jambes, et l'air ambiant s'occupait du reste de son corps, si aucun refuge ne se présentait, sa mort était assurée. Ce fut donc avec un grand soulagement qu'à force de se traîner dans la rivière glacée, une petite cavité lui apparut soudainement, son entrée recouverte par quelques plantes grimpantes.

Une fois à l'intérieur, elle utilisa un sortilège de lumière et entreprit de se déshabiller, ne gardant que sa cape rouge afin de limiter les dégâts de l'air froid sur sa peau trempée. L'endroit était étrange, et si au premier abord elle ne porta pas une attention particulière aux plantes qui ornaient l'espace, elles s'imposèrent à son regard une fois la nuit tombée. Lorsque le dernier rayon de soleil quitta la grotte, elles s'illuminèrent d'un éclat morose et sanguin.

C'était un spectacle d'une étrange curiosité, presque inquiétant. De toutes les variétés qu'elle avait vu, aucune ne correspondait à ces petits bulbes noires au sein desquels brillait cet éclat cramoisi. Ils étaient partout, comme des moules sur un rocher, et s'accaparaient les murs rocheux. Intriguée, elle s'approcha de l'un d'entre eux et passa un doigt prudent sur sa surface rugueuse et sertie d'excroissances à la manière des concombres. La noirceur de la flore alentour était dense, et elle était réellement fascinée par la façon dont leur éclat rouge baignait l'endroit dans une atmosphère surréaliste.

"Elles vous plaisent ? Une voix féminine s'éleva des ombres. Sursautant, elle posa une main sur le mur pour s'éviter une chute. Depuis combien de temps était-elle là ? Alors qu'elle allait répondre, ses doigts frétillèrent sous l'effet d'un bourdonnement chaud. Le mur vivait ! Il gonflait, comme s'il respirait, avant de revenir à sa position initiale. Elle lança un nouveau sort de lumière. Ses pupilles se dilatèrent. De la peau. La roche était par endroit de la peau humaine. Comme son incantation irradiait, les bulbes, comme mécontents, s'ouvrirent en de petits craquements avant de déverser leurs spores dans l'air en un couinement aigu. A l'intérieur de leur fleur résidaient des restes putrides ; des doigts, des yeux, des dents. Vous n'auriez jamais dû les effaroucher, les Nocturnes ont une nature aussi délicates qu'elles ne s'avèrent cruelles. Les effets du sang noir sont innombrables, mais son résultat est toujours le même; la mort. "

La voix se rapprocha, et alors que sa magie se réduisait à une faible étincelle, elle aperçut des traits délicats et soignés, arborés par une figure à la posture aussi altière que glaciale. Dans un ultime élan elle se précipita vers la sortie, mais son corps ne réagissait plus à ses ordres, son premier pas sauté fut suivi d'une chute fatale, et alors que son crâne ne rompait, déchiré par une pierre angulaire, elle sentit le sang envahir sa bouche, couler le long de son corps nu, et venir lécher le sol. Elle nourrissait les fleurs, les "Nocturnes".

Styx arriva sur place suite au corbeau envoyé par la mystérieuse figure, le message était concis, les essais de transmutation végétale étaient un succès, les Nocturnes, fruit de la fusion entre le sang noir et quelques plantes, grandissaient et semblaient même chasser. Leur mode de prédation était celui des plantes carnivores, mais tenait également de celui des mauvaises herbes. Elles envahissaient un espace en une relation de symbiose parasitaire et il devenait alors une antre assoiffée de chaire ; animaux, hommes, insectes, tout était bon à digérer pour les bulbes.

L'arlequin inspecta la plantation avec une méticulosité certaine, veillant à déceler les limites de ses petits bouts de chou, mais mis à part leur sensibilité à la lumière et leur inaptitude à survivre au froid, les Nocturnes s'avéraient satisfaisantes. Leur usage était purement passif, leurs fleurs une fois éclosent permettant à une meilleure manipulation des énergies spirituelles, mais leur beauté et dangerosité avait plut à Styx qui décida de les planter ici et là aux alentours de Spelunca.

Satisfait, il repartit, emmenant au passage un sanglier. L'exercice de chasse était important.

Alors que je commençais à chasser, ma première chasse, je me disais qu'il était bien temps que je le fasse correctement dans cette grande forêt. J'avais trouvé un panneau en disant que c'était la saison de la grande chasse, et j'avais besoin de garder de l'argent. La chasse était un bon moyen de gagner ma vie avec cela et pour m'intégrer dans la société actuelle. J'avais repéré dans la forêt un petit sanglier, j'allais bientôt le tuer pour le vendre après dans les différents marchés. Mais je devais tuer déjà ce petit animal avec ma petite dague, sans grande effet sur les êtres humains. Je devais me dépêcher de garder l'argent pour m'offrir une nouvelle arme et de devenir plus forte. J'avais une petite idée de ce que je pourrais devenir, mais je n'étais pas sur que ce serait bien pour moi, je devais me différencier des autres abyssales de ce monde. Je souris mais ce n'était pas encore devant moi, je devais m'améliorer et comprendre les libertés que j'avais. Mon châle s'était pris dans une branche d'un arbre et donc l'animal s'était enfui. Je devais le poursuivre, car c'était un ennemi à ma taille pour l'instant.

Je le pourchassais doucement sans réellement faire de bruit! Il était compliqué de ne pas faire du bruit car je marchais sur des feuilles et des branches mortes. Cela allait être compliqué pour terminer cette petite mission. Alors que je courrais doucement dans la forêt sombre, j'entendis une voix non plus de moi. Des pleures ... des pleures d'un enfant à mon avis. Je changeais ma trajectoire pour aller vers les pleures de cette personne. Quelques secondes plus tard, j'étais arrivée au pied d'un arbre creux : un bébé abandonné ... Je le pris dans mes bras pour le calmer et je regardais autour de moi pour voir si je ne voyais pas une femme qui courrait dans la forêt. Alors que je voulais chasser un animal pour vivre, me voila avec un enfant sur les bras. Qu'est que je devais faire maintenant ?