Dilon, qui était en train de ranger sa forge, fut interrompu dans son activité par un nouveau venu. Il s'agissait d'un humain, d'une carrure similaire à la sienne (donc bien bâti), qui semblait être légèrement plus âgé. Sa chevelure était longue et argentée, et ses traits marqués. Il semblait avoir entendu parler du forgeron, puisqu'il l'appela par son nom.

- Effectivement, c'est bien moi. Bienvenue à l'Âme et l'art mûr, comment puis-je vous aider ?

Le client se mit alors à lui détailler la raison de sa venue. Il avait ramené avec lui deux griffes de guerre, nommées Caladbolg et Calacholg, qui étaient usées et émoussées avec le temps. L'humain voulait les retaper, visiblement. Dilon prit poliment les griffes et se mit à les tourner dans ses mains, les détaillant du regard. Au bout d'une petite inspection, il prit la parole.

- Vous avez frappé à la bonne porte ! Il va me falloir un petit temps avant de pouvoir retaper cette arme, mais je pense pouvoir y arriver avec un petit délai... Disons cinq journées.

Tandis que le forgeron s'affairait sur les griffes, le maître d'armes -parce qu'il avait beaucoup d'armes en sa possession- revint vers Dilon Deraborne et lui présenta une dague bestiale. Il en souhaitait une similaire. Il avait bien évidemment tous les matériaux pour ce faire.

- Elles ne sont pas si compliquées à réaliser, mais il faudra rajouter trois jours sur le délai. Revenez donc dans une semaine, je vous apporterai votre dû !

Et Dilon partit en direction de sa forge afin de créer les armes. La semaine d'après, la commande était livrée auprès du client.

[Commande de Greil]

Achats de @Greil
x1 Griffe en adamantium	90 pièces d'or
x1 Dague bestiale	150 pièces d'or
Total	240 pièces d'or

Greil perd 25 minerais de cuivre + 1 minerai d'adamantium + 22 minerais d'argent + 1 touffe de Grizzly

Pour une fois l'adresse que l'on conseilla à Cylicia lui ravit l'esprit. C'était autre chose que l'obscur Tziëg duquel la confiance n'était pas tout à fait acquise. L'attitude étrange et schizophrène de celui-ci était tout à fait déconcertante, la Purificatrice suspectait quelques liens avec la magie noire. Mais aujourd'hui c'était une autre affaire. Concernant les armes, on lui avait conseiller d'allez chez Dilon Deraborne, son camarade Dragonnier lui-même dont elle ne doutait point de la vertu. Le pire était qu'elle n'avait même pas fait le lien entre Dilon et l'Âme et l'Art Mûr, bien que sa forge soit dans la même rue que le Canari Jaune. Il n'était en réalité pas trop étonnant de croisé Dilon qui était Gardien mais elle était loin de se douter que l'endroit lui appartenait.

Arrivée en quelques instants à la forge de son camarade, Cylicia put apprécier par la fenêtre le fait que son intérieur était plus reluisant que sa façade. Plus éclairée que la forge de Tziëg et donnant directement sur le terrain de jeu de l'artisanat. Au travers de la vitre, elle apercevait déjà l'Humain martelé une lame roussie par la chaleur.

- Dilon! S'enjoua-t-elle en pénétrant dans la boutique. C'est un plaisir de vous revoir, comment allez-vous? Je n'avais aucune idée que cette échoppe était la votre...

Elle avait avec elle un sac en cuir duquel dépassait deux manches, ceux des deux marteaux qu'elle comptait perfectionner par l'art du Gardien. Dans son regard, on pouvait deviner la curiosité qu'elle avait pour ce lieux, les forges avaient toujours été plus au moins un mystère pour elle, contrairement aux armes qui y étaient fabriquer.

Dilon était en train de marteler le fer lorsqu'il fut interpellé par une voix qui lui disait vaguement quelque chose. Une impression de "déjà-vu" comme disaient les orcs. Il laissa sa lame rougie par les flammes et les coups de marteau et se retourna, le visage transpirant et le tablier de cuir tout sale.

Devant lui se tenait une stryge blanche, encapuchonnée. Il la reconnaissait de par les formes blanches qui dépassaient de chaque côté des épaules de la jeune femme. Ces dernières faisaient écho aux pans de chevelure que l'humain pouvait apercevoir parce qu'ils tombaient sur les pommettes de la protectrice et qui eux aussi étaient d'un blanc écru. Il l'avait déjà croisée, effectivement. Il s'agissait de... Syphilicia... Cyrillicia.... Cylicia ! Pour une fois qu'il se souvenait d'un nom.

- Eh bien ça alors, Cylicia, je n'aurais jamais cru vous voir dans le coin. Je m'attendais à vous croiser au nord, ou au pire à l'est du continent, mais certainement pas au centre du territoire. La forte chaleur estivale n'a pas eu raison de vous ?

Plaisanta Dilon avec son air taquin habituel.

- Ma foi, je me porte bien, et vous-même ? Ah ! Vous n'êtes pas la première à me faire la réflexion, j'aurais dû appeler l'échoppe "forge de Dilon", ça aurait été plus clair et concis. Mais c'est mon côté artiste je crois...

L'humain distingua alors la sacoche en cuir dont dépassait deux grands manches, certainement de hache ou de marteau étant donné la longueur, et seulement à titre de supposition, étant donné qu'il ne pouvait apercevoir les têtes des deux armes.

- Je vois deux grands manches dépasser de votre sac. Serait-ce la raison de votre visite ?

[Ok pour la discussion ]

- Eh bien ça alors, Cylicia, je n'aurais jamais cru vous voir dans le coin. Je m'attendais à vous croiser au nord, ou au pire à l'est du continent, mais certainement pas au centre du territoire. La forte chaleur estivale n'a pas eu raison de vous ?

Cylicia sourit, mais elle s'était depuis longtemps acclimaté à Stellaraë. Il faut dire que ce n'était pas la boisson qui manquait à l'époque où elle vivait au Canari Jaune.

- J'aime à repasser par cette ville quand j'en ai l'occasion, j'y ai encore quelques connaissances... Et si la chaleur estivale ne semble pas avoir eut raison de moi, celle de votre forge risque bien de le faire!

Elle inspectait toujours du regard les lieux tandis que Dilon lui répondait quant à sa ses premières observations :

- Ma foi, je me porte bien, et vous-même ? Ah ! Vous n'êtes pas la première à me faire la réflexion, j'aurais dû appeler l'échoppe "forge de Dilon", ça aurait été plus clair et concis. Mais c'est mon côté artiste je crois...

- C'est un très jolie nom que vous avez choisit là, je vous assure, dit-elle après avoir laisser échapper un léger rire. De mon côté, continua-t-elle plus sérieusement, la violence me fatigue...

Elle parlait là de la violence quotidienne à laquelle elle devait faire face aux travers de ses diverses missions.

- Entre la Tour Blanche, les Dragonniers, et maintenant Egide, je n'ai plus de temps que pour me battre! Enfin, je n'ai pas à me plaindre...

Le forgeron semblait compatir alors que son regard se posait sur le sac de cuire de notre héroïne.

- Je vois deux grands manches dépasser de votre sac. Serait-ce la raison de votre visite ?

C'était un peu gênant mais Cylicia devait bien avouer qu'elle n'était pas venue directement pour prendre des nouvelles de son camarade. D'un air peu assurée elle répondit :

- Oui... Pour tout vous dire, on vous a recommander au Canari Jaune, disait-elle alors qu'elle sortait le lourd marteau de son sac. J'espère que vous pourrez m'aider, et j'ai de quoi payer bien entendue!

Elle s'approcha alors du maître forgeron pour lui tendre cet outil guerre quelque peu vulgaire et lui précisa ses besoins.

- C'est une belle pièce, comme vous pouvez le constater, mais certaines imperfections sont encore présentes... L'autre est exactement pareil.

Elle voulue d'abord montrer à Dilon de quoi il s'agissait comme imperfections, mais elle voyait déjà à son oeil qu'il les décelait déjà. Pour patienter en l'attente de son expertise, elle lui fit la conversation :

- Et sinon, comment se porte le Royaume?

D'après ses souvenirs, l'homme était Gardien, à l'instar de Baldwin. Elle n'avait pas beaucoup de nouvelles de ce dernier pour l'instant et aucune missive ne l'avait prévenue de quelconques problèmes dans cette région, mais les informations les plus problématiques étaient bien souvent les mieux dissimulées.

Dilon ne perdit pas de temps et alla chercher ses outils, ce qui gêna un peu la Purificatrice qui ne voulait pas déranger le forgeron. Enfin, celui-ci semblait au final ne pas être tant déranger, sans doutes la voix de la Stryge était-elle plus apaisante que celle de l'enclume. Alors qu'il se mettait au travail, Cylicia l'écouta avec intention, appréciant son franc parler.

- Ma foi, plutôt bien. Vous n'êtes pas sans savoir que les Nordiens appellent de plus en plus l'indépendance, ce qui chiffonne les hautes-sphères stellaroïses. Après, à mon niveau, cela m'importe peu, tant que Stellaraë et le Royaume humain sont en paix, c'est tout ce qui me convient.

Tandis que le forgeron commençait son travail, Cylicia se permit d'allez s'asseoir aux premières marches de l'escalier de bois qui, selon elle, devait mener à ses appartements privés.

- La paix est plus précieuse que l'avarice de quelques nobles, malheureusement c'est en ces derniers que réside bien des décisions... Enfin, je suis heureuse d'entendre que le pays se porte bien.

Le Gardien ne semblait pas s'inquiéter des soucis trop politiques, il semblait détenir cette intelligence du peuple qui permet de distinguer les problèmes réels des problèmes inventés par quelques détours de dialectique. Cylicia ne le connaissait pas si bien, mais elle arrivait à sentir qu'il devait s'agir là d'une bonne âme, sachant vivre quand il le faut et se battre quand il se doit. Autant dire qu'elle était loin de se douter du passé trouble de son hôte.

- Et vous, à la Tour blanche... Pas trop de soucis avec les Stryges noirs en ce moment ?

Les sourcils de notre héroïne se froncèrent presque imperceptiblement, le vil nom de ces créatures, pourtant si proche de celui de sa propre sa propre espèce, suffisait à lui faire hérisser le poil.

- Le conflit n'est pas encore complètement rouvert... Mais les rencontrent se finissent toujours de façon bien sanglante, malheureusement. Pour ma part, j'aimerais que les Kazhariens prennent la mesure de leur ignominie mais ma voix importe peu en hauts lieux.

Cylicia se rappela tout de même d'une bonne nouvelle qu'elle pouvait annoncer au Gardien si celui-ci n'étais pas encore au courant.

- D'ailleurs, vous n'êtes pas sans connaître Baldwin, il est devenue un homme fort important dans notre belle tour! Dit-elle plus enjouée. Il siégera probablement un jour auprès du Patriarche Blanc... J'ai bon espoir que cela améliore encore plus nos relations avec votre Roi!

L'événement devait n'avoir eut que peu d'importance dans la capitale humaine mais, pour Cylicia et les siens, la venue d'un nouvel être de lumière était une grande chose et le post de bras droit de Doleh en était une autre. Notre héroïne laissa ensuite le temps à son hôte de donner son impression avant d'ajouter d'un air plus mesquin :

- J'ai cru comprendre, lors de notre première rencontre, que vous étiez friand de défis et d'affrontements dignes de ce nom... Et il se trouve que le destin m'a également amené sur le chemin de pareils désires.

La Purificatrice éclaircie ensuite son propos qui était des plus flou, en espérant appéter l'âme de guerrier de Dilon.

- Il se pourrait également que je trouve le moyen d'appâter un Dragon d'ici peu, l'aventure vous tenterait-elle?

Des rumeurs circulaient effectivement dans la Savane, comme quoi la cheffe de Kothemba aurait un artefact capable d'appeler pareille bête destructrice. Cylicia n'avait pas encore toutes les pièces du puzzle, mais elle tâtait déjà le terrain pour trouver des têtes assez brûlées que pour la suivre dans cette folle aventure.

- Pardi, vous avez dit un dragon ? Vous n'êtes pas sérieuse ? Enfin je veux dire... J'aimerais beaucoup relever un tel défi mais, quel dragon ciblez-vous ? Pensez-vous que nous ayons des chances face à une créature aussi majestueuse que puissante ? L'idée me plaît, en tout cas.

Cylicia n'espérait pas tant d'entrain. La plupart des gens l'aurait prise pour une folle mais pas Dilon qui, lui, au contraire, était emballé par l'idée. Elle ne put s'empêcher de sourire bien que le sujet était fort sérieux. Après tout c'était un coup à risquer leur peau bien qu'elle fut heureuse de trouver une âme aussi volontaire.

- Et bien, ne nous emballons pas mais, oui, je suis très sérieuse... Tout ceci n'est encore à mes yeux que rumeurs bien que les fondements de celles-ci semblent être de plus en plus solides. Enfin, pour vous répondre plus clairement, le Dragon en question est connue dans la savane sous le nom de "Kyndranocatl". On dit qu'il est maintenant à la merci du Roi Sorcier, ce qui ne fait que me motiver encore plus! Quant à nos chances, je ne saurais les estimer sans avoir vu de quoi était capable cette créature de mes yeux mais une chose est sûre. Si son maître est dans les parages au même moment, je ne donnerais pas cher de notre peu quand bien même nous trouverons d'autres tête brûlée prêt à l'affronter... Enfin, si mon enquête débouche sur quelque chose de plus concret, je ne manquerais de vous tenir au courant!

Nos aventuriers étaient bien naïfs de penser faire le poids contre cette créature quand bien même son maître ne se montrait point. Appelé par beaucoup "la plus puissante créature du règne animal", il n'y avait bien que la rareté de ses apparitions que pour donner pareilles idées à nos héros. Cylicia, loin de s'imaginer la gravité du défi, s'épongea le front, la chaleur était insoutenable, si bien qu'elle commençait à se demander si elle allait tenir jusqu'à la fin de l'amélioration.

Cylicia indiqua à Dilon de ne pas crier victoire trop vite, parce que la créature en question était particulièrement puissante. Il s'agissait d'un énorme dragon, situé dans la savane de Tsengah. La stryge blanche évoqua le Roi-Sorcier. Le guerre en avait vaguement entendu parler mais il fit une moue nonchalante signifiant qu'il ne savait pas grand chose de cet individu.

- Je comprends ce que vous voulez dire. Je suis partant pour affronter ce Sangokunocatld, Kyndranocatl, ou je n'ai pas vraiment saisi le nom... Et si ce Roi-Sorcier devait s'amener, nous l'accueillerons comme il se doit : à la gardienne. Ce que je vous propose dans un premier temps c'est d"améliorer vos armes, et que vous me recontactiez quand vous le souhaiterez pour que l'on organise le plan de bataille contre cette créature dragonnique, qu'en dites-vous ?


Après avoir pris congés de Cylicia Condoris, Dilon Deraborne se dirigea dans le quartier des commerçants, et plus précisément dans la forge d'armes afin d'y améliorer les deux concasseurs de citrouille ramenés par sa camarade dragonnière. Il s'agissait là de deux marteaux au manche long, de conception tout à fait exotique. Les deux étaient pratiquement identiques, si l'on omettait les traces de martelage qui parcouraient chacune des deux têtes. Les masses étaient en bon état, mais le forgeron se dit qu'un coup de taille leur ferait du bien.

L'homme entreprit donc de commencer par un martelage des têtes. L'opération était répétitive, elle consistait à frapper encore et encore sur la tête de marteau afin de lui donner la forme recherchée. Dans le cas des concasseurs de citrouille, le trentenaire allait tenter de les arrondir le plus possible afin de leur donner une forme ovale, telle une cucurbitacée. Le travail prit plusieurs heures et, lorsqu'il eut terminé son ouvrage, Dilon alla boire un peu d'eau avant de continuer sa lancée.

Le Gardien-en-chef passa ensuite au sertissage des armes. Il s'empara des bijoux qui avaient été ramenés par son interlocutrice et se mit à les examiner.

- Quatre os dorés d'un coup. Je n'ai pas l'habitude de travailler ces ressources assez rares ma foi, bien un élément de chasseur... Ou de chasseuse en l'occurrence ici. Je pense qu'un os de chaque côté de chaque concasseur devrait le faire. Oui, voilà, comme cela.

Avec son savoir-faire, Dilon fit fondre les minerais d'or afin de créer une coulée dorée, avec laquelle il enroba le manche afin de lui donner un aspect plus noble. Et il fit de même avec le côté des concasseurs, l'or rendant les armes plus solides qu'elles ne le sont déjà, et plus nobles. Une fois l'ouvrage terminé, il fit refroidir les énormes masses halloweenesques et donna rendez-vous à la dame ailée afin de lui donner ses nouveaux équipements.

[Amélioration de deux concasseurs pour 4 os dorés + 400 pièces d'or]

La capitale humaine de Stellaraë. Cela faisait bien longtemps que Saigo n'y avait pas mis les pieds. Une vie, en réalité. Il n'était pas revenu depuis sa résurrection. Il faut dire qu'en tant que membre "historique" de la Congrégation de l'Ombre, il devait être plus prudent. L'une des auberges de la capitale du désert avait été le théâtre d'une lourde déconvenue pour les mercenaires. Styx y avait été capturé, ainsi que d'autres alliés, lors d'une mission visant à l'assassinat du gardien Dilon Deraborne. Un des guerriers les plus puissants du continent. Bien qu'ils opèrent dans des camps opposés, l'Exécuteur respectait les capacités de l'humain.

Ironie du sort, c'était ce même humain que le Parricide venait visiter. Il voyageait incognito, encapuchonné, masquant un minimum les centaines de cicatrices, qui en disaient bien trop sur sa véritable identité. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait à la forge de Deraborne, mais mieux valait toujours être prudent. Même si cela faisait plus de deux ans qu'il ne l'avait pas vu, le Gardien ne l'avait peut-être pas totalement oublié.

Il pénétra dans l'enceinte de l'Âme et l'art mûr d'un pas calme, faisant tinter la clochette de l'entrée. D'un air aussi normal que possible, il s'approcha du comptoir, un petit sac de toile à la main. Lorsque le maître des lieux apparut pour l'accueillir, il le salua d'une voix neutre. Il aurait souhaité que son timbre soit plus chaleureux, mais ce n'était tout bonnement pas naturel venant de lui.

Salutations, maître forgeron. Je viens vous passer commande, si vous le voulez bien. Voyez-vous, j'ai entendu parler d'une arme d'un nouveau genre. Les cestes, si j'en ai bien saisi le nom. La description qu'on m'en a fait me laisser à penser qu'il s'agirait d'un outil parfait pour moi.

Tout en parlant, il déposait sur le comptoir quelques minerais, ressources de chasse et une bonne dose de pièces d'or.

J'espère pouvoir compter sur votre expertise pour tirer le meilleur de ces matériaux. Un ami a mentionné le nom "Wane Peunshe Mane". Pour moi, on dirait de l'elfique, mais peut-être que vous comprendrez mieux ce que cela signifie.

Son regard accrocha celui de l'humain... et il retira sa capuche. Allait-il le reconnaître ? Des rumeurs sur la résurrection de Saigo avait dû circuler, depuis le temps. Mais l'humain les croyaient-elles ? Pensait-il encore que le stryge noir était mort ? D'un air toujours aussi neutre, Saigo demanda :

Pensez-vous pouvoir me fabriquer cela ?

[Commande d'un Wane Peunshe Mane, je fournis les matériaux et l'argent, tout est déjà dans mon inventaire normalement]

L'homme avait pas mal d'activités en ce moment. Peut-être était-ce dû aux vacances estivales, bien que le principe soit assez désuet à Dùralas, ou bien il y avait simplement du monde actuellement à Stellaraë et dans les alentours de la cité étoilée. Toutefois est-il qu'il reçut une énième visite, cette fois-ci d'un homme plutôt bien bâti... Et encapuchonné.

- Bonjour messire, et bienvenue à l'Âme et l'art mûr. Que puis-je faire pour vous ?

Dilon écouta alors la demande de son nouveau client. Il parla d'une voix neutre, qui ne disait rien au Deraborne de prime abord. Il évoqua la raison de sa venue, expliquant qu'il souhaitait se faire fabriquer des cestes. Jusqu'à présent, le forgeron n'avait pas eu l'occasion de fabriquer une telle arme. Il savait que, dans les contrées nordiques, certains individus en portaient, mais l'équipement ne s'était jamais vraiment démocratisé à l'extérieur des plaines d'Aràn. Il s'agissait d'une sorte de poing métallique, fait de divers métaux, qui avait la particularité d'enrober la main et de rendre ainsi les coups de poing beaucoup plus puissants et blessants.

L'homme sortit ensuite les ressources qui étaient nécessaires à la construction, et lui détailla en quelques phrases ce qu'il souhaitait. Dilon se dit dans un même que si la fabrication était une réussite, il pourrait rajouter ces cestes à la liste des objets qu'il pouvait fabriquer... Mais nous n'en sommes pas encore là.

- Ecoutez, je pense être l'homme de la situation, je pense que d'ici quelques jours j'aurai fini votre commande. Vous semblez m'avoir amené toutes les ressources nécessaires, je vais donc pouvoir m'atteler à la forge.

Le guerrier finit par détailler le nouveau venu qui se présentait devant lui. Ce dernier avait ôté son capuchon et Dilon eut un mouvement de recul, presque de surprise, lorsqu'il se retrouva nez à nez face à ce visage pâle et plein de cicatrices. Le visage lui disait vaguement quelque chose, mais il n'arrivait pas à se rappeler d'où il avait pu croiser l'aventurier.

- Dites-moi... Votre visage me semble légèrement familier. Nous nous sommes déjà croisés ?


Après avoir terminé la conversation -plus ou moins mouvementée- avec l'individu en question, Dilon s'affaira pour préparer le ceste. Il n'avait jamais fabriqué une telle arme, mais avec son expérience, il se dit que cela ne devait pas être si compliqué.

Contrairement à d'habitude, le guerrier commença par faire un moule de sa propre main avec une pâte spécialement conçue pour cela. Il avait remarqué, lors de la venue de l'étranger, que les mains de l'encapuchonné avait une taille similaire aux siennes, ce qui devait donc convenir pour la création de ce gant de métal.

Une fois le modèle terminé, le forgeron d'armes fit fondre les minerais donnés par le pugiliste. Il enroba ensuite la pâte qui avait durci entre temps, et commença, minutieusement et patiemment, à émaillé avec du métal en forme de point le gant. Dans l'idée, il voulait que le ceste ait un rendu agressif, mais que l'intérieur soit confortable pour son porteur. Dilon plaçait donc le minerai comme des plaques, en les arrondissant les pointes vers l'extérieur.


Au bout de plusieurs heures, le guerrier avait terminé son ouvrage. Il se concentra donc sur l'intérieur du ceste, dans lequel il plaça une sorte de tissu de sorte à faire des coussins. Chaque doigt était indépendant, il lui fallu donc pas mal de temps pour combler toutes les articulations. Au bout de trois jours, il avait enfin terminé le Wane Punsche Mane. Il se rendit donc dans son atelier afin de vendre l'objet créé à son client.

[Création d'un Wane Punsche Mane pour 280 pièces d'or]

[Tu peux continuer la première partie du RP si tu le souhaites]

En bon commerçant et artisan qu'il était, Dilon accepta la commande sans faire d'histoires. Les peuples humains et stryges noirs n'étaient pas en guerre, mais hormis nagas et abyssaux de la tempête, les sujets de Zéphalia entretenaient une certaine hostilité avec toutes les races de Dùralas. Dans le cas de Saigo, on pouvait même rayer les abyssaux de la catégorie « peuple ami ». Cela dit, quelques stryges noirs se montraient parfois plus affables. Notamment lorsqu'il s'agissait d'aller fonder sa propre boutique loin de la Tour Noire. Difficile de mener une affaire rentable si l'on menaçait de mort le moindre client.

Lorsque l'Exécuteur dévoila son visage, il perçut la réaction du Deraborne. Avait-il réellement vu le fantôme, ou bien ressentait-il simplement la sensation de malaise, de déjà-vu que le visage de Saigo, qu'il pensait oublié, apportait ? Quoi qu'il en soit, le forgeron se montra un poil curieux. Rien de très intrusif, simplement une volonté innocente de dissiper ce brouillard que le Parricide générait dans son esprit.

L'ancien maître des cachots laissa échapper un léger sourire. Il hésita sur la marche à suivre. De base, il ne pouvait pas décemment révéler sa véritable identité à un Gardien haut-placé, en plein coeur de Stellaraë. Alors quoi ? Simplement écarter ses doutes d'un revers de main ? Entretenir un peu le mystère ? Saigo opta finalement pour une réponse teintée d'un peu de malice.

Par Mahriser, je ne crois pas... pas dans cette vie en tout cas. Merci en tout cas pour votre disponibilité, je repasserais dans quelques jours.


Il avait patienté à Stellaraë, trouvant une chambre dans une auberge et ne sortant que très rarement. Un footing dans le désert au lever du soleil, un entrainement à la tombée de la nuit, et le reste du temps, méditation et prière. Saigo faisait profil bas, évitait les patrouilles de Gardien. Il avait beau être dans la capitale humaine en anonyme, il restait l'ancien Exécuteur-en-Chef, ressuscité en secret et un criminel notoire.

Il poussa la porte de L'Âme et l'art mûr au beau milieu de l'après-midi. Cette fois, il retira sa capuche dès lors qu'il pénétrait dans l'établissement. Dilon avait terminé son ceste. Il inspecta la pièce sous tous les angles. C'était bel et bien conforme à ce qu'il attendait, et l'ajout de ce formidable outil à son arsenal ne pourrait être que bénéfique. Il enfila les cestes et remercia le forgeron.

C'est de l'excellent travail, merci. Il me semble que le prix en pièce d'or était inclus dans le sac de ressources que j'ai fourni ? Il marqua une pause. Par ailleurs, avez-vous réussi à vous remémorer la raison pour laquelle mon visage vous semblait familier ?

Il ne se souvenait pas, ce cher Dilon. C'était presque décevant de constater que Saigo n'avait pas laisser une impression des plus marquantes dans l'esprit de l'humain. Mais il fallait le comprendre : les deux hommes n'avaient que rarement interagi. Ses souvenirs étaient encore imparfaits, mais le Parricide se rappelait avoir affronté le Deraborne lors de la grande bataille des factions. Mais ce n'était pas tout. Ils s'étaient aussi rapidement croisés sur une plage, au cœur d'un été brûlant. L'un des souvenirs qui n'avait jamais quitté l'esprit de l'Exécuteur, tant il le chérissait. Ce soir-là, il avait brisé la nuque de Yuli Sibly, et obtenu sur l'abyssale la plus belle des revanches, après tant d'humiliations subie de ses mains.

Que faire ? Laisser la question en suspens et prendre congé ? Ou rester encore un peu et jouer avec les méninges de l'humain ? Le plus sage restait la première option. Saigo n'était pas un grand orateur, ses mensonges ne berneraient pas Dilon bien longtemps. Bien sûr, il était tentant d'essayer, mais le stryge noir n'évoluait pas en terrain favorable pour faire des expériences.

Oh, non, je ne suis pas très porté politique. Se défendit-il lorsque le forgeron évoqua les Gardiens. Cela dit, mes dernières pérégrinations dans votre belle cité m'ont permis d'entendre dire qu'un... fils de p... guerrier stryge blanc occupait un poste important dans les rangs. Vous imaginez bien que la cohabitation serait... tendue.

Un petit air amusé vint masquer le tic nerveux qu'il avait eu. C'était une tâche atrocement difficile pour Saigo d'évoquer une immondice blanche sans déverser un flot d'insultes derrière.

Enfin, j'imagine que cette question demeurera sans réponse. Peut-être auront nous l'occasion de nous retrouver dans une rixe, un de ces jours ! Il rit rapidement. Ce sera peut-être l'occasion de jauger de la qualité de votre travail !

Il s'esclaffa à nouveau, avant de prendre congé du forgeron. Tant pis pour les jeux d'esprits, ce n'était pas son rayon. Et à ce niveau de son entraînement, il n'était sans doute pas capable de s'opposer à la force de Dilon Deraborne. Une partie de la Voie de l'Exécuteur parfait consistait à aller contre la nature primaire de l'Exécuteur, en choisissant plus intelligemment ses combats. Ne pas se lancer dans celui-ci était la meilleure chose à faire. Quelque part aux abords du lac Fresha, Katsuo devait sourire.

Poussant la porte, l'hybride dû se pencher pour entrer à l'intérieur de l'édifice. Puis il balaya l'endroit du regard, plissant les paupières sous la vague de chaleur qui l'atteignit. Droit devant lui se trouvait un fourneau rappelant celui vu à Helcaraxë, tout en étant d'une manufacture différente. Près de cela il remarqua une enclume, un bac à minerais et toute une multitude d'outils aux usages obscurs. En revanche, sur les râteliers et le seau à l'entrée, la présence d'armes et pièces métalliques d'usage plus quotidien rassurèrent le minotaure quant au lieu où il se trouvait.

Avec un bref regard à l'escalier menant à l'étage, Doebroksh s'avança dans la pièce principale. Jamais les marches ne supporteraient son poids, signifiant qu'il ne pourrait découvrir ce qu'il se trouvait au-dessus de lui. D'un autre côté, il n'était pas vraiment là pour faire du tourisme.

- Il y a quelqu'un ? appela-t-il d'une voix grave avant de justifier sa présence sans attendre, mettant les sabots dans le plat. J'ai besoin des talents d'un forgeron.

Le minotaure désirait ardemment voir sa récente découverte restaurée, obtenue lors d'une expédition. Le métal la constituant était différent de tout ce qu'il lui avait été donné de voir. De plus, il devinait chez elle des propriétés encore insoupçonnées. Cependant, le passage du temps ne l'avait pas épargné et, si son tranchant était toujours aussi acéré, la poignée, le pommeau et la pointe eux justifiaient sa présence. L'artisan avait-il déjà vu pareille arme ? Il n'aurait su le dire. Juste que le tenancier de la taverne avait chaudement recommandé ce "Deraborne".

Les minotaures, comme la plupart des hybrides, n'appréciaient que moyennement le travail de la forge ou la mine : extraire le minerai des entrailles de la terre mère ou le modeler était contraire à leur orientation spirituelle. Aussi sa tribu natale ne possédait personne ayant la capacité de restaurer son arme. Et lors de son dernier passage à Kastalinn, il n'avait pas eut le temps de quêter un forgeron ou demander à nouveau les services de sa Jarl.

A dire vrai, Doebroksh se sentait mal à l'aise en un tel lieu. Même s'il n'avait pas l'intention lui-même de travailler le métal. Mais, pragmatique, il savait pertinemment qu'une arme entretenue valait de l'or. Et que des outils en fer utilisés par les siens rendait le quotidien plus simple. Les hybrides avaient besoin des travailleurs du métal. Juste... des travailleurs qui exercent leur "art" et extraient leurs matières première de terres lointaines.

Levant l'épée, le rôdeur la posa sur le plan de travail le plus proche. Puis y ajouta son tomahawk, que son dernier combat avait laissé ébréché. Le restaurer ne lui ferait pas de mal non plus.

- Salutations ? interpela-t-il finalement en remarquant un mouvement.

avec toutes mes excuses je n'avais pas vu

Note d’introduction : Ce n’est pas Ara qui se présente aujourd’hui à la boutique de Dilon mais la vieille Probotyre, Dame Krakha. La scène se déroule depuis son point de vue.

Par Magnésie ! Cela faisait des lustres que mes vieux sabots n’avaient pas foulé les pavés de Stelleraë. Les humains sont toujours aussi surpris de voir des hybrides dans leurs rues, ou bien, est-ce simplement les probotyres ? Peuh, j’ai autre chose à faire que de jouer les bêtes de cirque. Profitant de notre petite escapade avec Ara dans le centre de Dùralas pour le festival, je fais un crochet dans cette noble ville afin de chercher son présent d’anniversaire. Elle pense toujours à tout le monde, il est normal que je fasse des efforts, bon sang ! Et je vais vous dire ce qui lui faut, comme cadeau ! Une bonne arme ! Il est fini de jouer avec cette pauvre fronde qui ne fait peur qu’à elle-même. Je t’en foutrai moi de balancer des caillasses de loin. Rien de mieux qu’un bon coup de masse en pleine tête, ça calme toujours les ennemis les plus récalcitrants.

Me voilà, alors à me présenter à, ce qui semble être, la meilleure boutique locale d’armement. Parfait ! Enfin, pas totalement, les constructions humaines sont un peu basses pour ma carcasse. Soit j’entre en défonçant les linteaux de la porte, soit je toque à la fenêtre qui est ouverte. Optons pour la diplomatie, ça changera.

- Mes hommages ! Il y a quelqu’un ?

Attendant quelques instants, je barrie un bon coup pour faire connaître ma présence. On ne fait pas attendre Krakha du clan Kelah ainsi ! Heureusement, un gaillard arrive enfin à la fenêtre. Il avait l'air juste occupé à sa forge, j'apprécie les bons travailleurs, il me plait bien celui-là ! Je lui présente ma requête avec toute ma gouaille de vieille probotyre.

- Jeune homme, je viens pour offrir le meilleur cadeau qu’il soit, une arme ! Je souhaite le meilleur marteau qu’il soit avec ce que je vous donne présentement !

Lui donnant les pièces d’or que j’ai économisées avec nos ventes de bois, je constate bien son air surpris. Mais il ne semble pas pour autant jouer au timide et a approuvé mon idée de cadeau. Surtout que je ne compte pas négocier. Oh, ce n'est pas pour moi de compter les pièces d'or. Moi, je dépense !
Me laissant quelques instants, il revient avec un magnifique marteau enroulé dans des papiers de flanelles. Je n’en aurais pas demandé autant, mais ça plaira à coup sûr à cette fleur bleue d’Ara !

- Merci bien mon brave ! Que Magnésie vous accompagne dans votre commerce !

Repartant avec cette magnifique et glorieuse arme, je n'ai qu'une hâte : voir la tête d'Ara quand je vais lui faire la surprise !

Récapitulatif HRP:

Dilon s'affairait à l'arrière-boutique lorsque la cloche tinta. C'est en se rendant au comptoir que l'homme ressentit comme une secousse, tel un tremblement qui coïncidait avec la venue de la nouvelle cliente. Il fut stupéfait en la voyant débarquer : elle était immense. C'était un humanoïde, presque aussi grand qu'un géant, et qui nécessitait donc de raser le plafond doucement afin de ne pas tout casser. La personne avait littéralement une tête et la corpulence d'un pachyderme. Elle semblait féminine, et marquée par l'âge.

Deux grandes défenses entouraient une longue trompe et l'on ne pouvait pas manquer ses grandes oreilles qui devaient être en alerte à des kilomètres à la ronde.

- Bonjour chère dame, et bienvenue à l'âme et l'art mûr. Que puis-je faire pour vous ?

Et la vieille femme détailla la raison de sa venue. Une branche cogneuse, c'était ce qu'elle demandait.

- Soit, c'est une arme facile à fabriquer. Revenez dans trois jours, à l'aube, et vous aurez votre fabrication !



Aussitôt la cliente partit, Dilon Deraborne s'affaira à sa forge afin de fabriquer le dit-objet. Il n'avait jamais conçu ce marteau, mais il savait pertinemment comment procéder : un manche, une tête travaillée, de quoi relier les deux, un peu de personnalisation, et le tout était joué. Il entreprit d'abord de faire fondre le minerai afin d'en fabriquer la tête du maillet. Pendant que le métal fondait dans le four, il alla se procurer un outil pour travailler le bois. Il n'avait beau ne pas être sculpteur, il savait qu'il devrait travailler légèrement le manche afin de le rendre maniable et d'éviter les échardes.

Après avoir poncé le manche, il apporta à son extrémité un anneau métallique et orné de petite pointe. Ce dernier servirait à équilibrer l'arme par rapport à la grosse tête. Le métal était fin prêt, il était de qualité, cela allait sans dire. Le forgeron versa le liquide rougeâtre dans une enclume prenant la forme de l'arme demandée. Puis, à l'aide d'un marteau et d'une pince, il tourna délicatement l'objet en le frappant ci et là afin de lui donner la forme souhaitée. L'arme prenait vite forme, parce qu'il était plus facile à travailler qu'une lame d'épée ou de dague.

Une fois le travail accompli, il plongea la tête métallique dans la trempe, afin de la refroidir. Dilon avait creusé la masse en son centre afin de pouvoir y passer le manche qui avait été travaillé à cet effet. Au bout de deux jours, l'arme était prête.

- Voici votre ouvrage, madame. Mes hommages et à bientôt, peut-être. Lança le gardien lorsqu'il rendit la commande à la dame aux défenses d'ivoire.

[Commande réalisée]

Noctula entrait dans la boutique de bon matin à la recherche d'une nouvelle épée très tranchante pour faire saigner ses victimes, pour leur trancher les ligaments et les entendre hurler pendant de longues minutes. Alors qu'elle zyeutait avec intérêt les différentes armes présentées dans la boutique, elle esquissait un léger sourire sadique sur le bout de ses lèvres.

- Bonjour, dit-elle à l'homme derrière le comptoir. C'est vous le forgeron ? J'aimerais tester le tranchant de cette épée, pour m'assurer de la qualité de ce que vous proposez.

Elle passa son index le long d'une lame et s'entailla de sa volonté une partie de la peau, elle souffla d'un plaisir pervers en ressentant la douleur de la blessure qui traversait son doigt puis, lécha la partie de l'index qui était abîmé par la lame forgée par Dilon pour ne pas saigner sur son sol et acquiesça dans sa direction.

- C'est plutôt pas mal, ça pourrait trancher des ligaments ça, ajoute t'elle. Je veux une lame affûtée comme celle-ci, elle doit être équilibrée et ne pas peser trop lourd si possible.

La stryge s'avança et déposa un sac rempli de minerais de fer et de pièces d'or.

- Cela suffira ?

Commande : Une Orchid'épée

Le guerrier était en train de s'affairer. Il n'avait pas entendu la clochette tinter initialement, jusqu'à ce qu'une voix le sorte de ses pensées vagabondes.

C'était une aventurière grande et large, qui avait le visage légèrement tuméfié.

- Bonjour. C'est vous le forgeron ? J'aimerais tester le tranchant de cette épée, pour m'assurer de la qualité de ce que vous proposez.

- Bonjour chère dame, et bienvenue à l'âme et l'art mûr. C'est bien moi. Alors nous pouvons discuter, voici ce que je peux vous proposer

A[b]près discussion ils convinrent d'une lame affûtée et qui, à n'en point douter, ferait des ravages dans les rangs ennemis.

- Ce sera parfait, revenez dans quelques jours !

[b]Dilon se prépara. Il alla d'abord chez le boulanger afin d'aller chercher du pain et chez le tavernier pour chercher de la bière car il voulait pouvoir tenir toute la journée et avancer un maximum dans sa tâche. Il avait l'habitude, mais cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas eu de client.

Après avoir achevé les préparatifs, le forgeron se mit à la tâche. il travailla l'extrémité de l'arme métallique en travaillant le fer en forme de pointe. Puis il continua en réfléchissant au pommeau de l'orchid'épée. Ce dernier servirait à équilibrer l'arme par rapport à la grande lame, particulièrement appréciée dans les milieux stellarois.

Une fois que le métal fut prêt, et il fallait dire qu'il était de qualité, cela allait de soi étant donné la qualité de l'homme. Dilon Deraborne versa le liquide rougeâtre dans une enclume prenant la forme de l'arme demandée pour retravailler une dernière fois le tranchant. Puis, à l'aide d'un marteau et d'une pince, il tourna délicatement l'objet en le frappant ci et là afin de lui donner la forme souhaitée. L'arme prenait vite forme, parce qu'il était plus facile à travailler qu'une lame d'épée ou de dague.

Cela continua trois jours durant, où il dût plusieurs fois retravailler le fer, puis le pommeau, puis la poignée.

Une fois le travail accompli, il plongea la tête métallique dans la trempe, afin de la refroidir. Le Gardien-en-chef avait creusé la masse en son centre afin de pouvoir y passer le manche qui avait été travaillé à cet effet. Au bout de quatre journée, l'épée était prête. Il envoya une missive pour avertir sa commanditaire, et il attendit qu'elle revienne jusqu'à lui.

Il imaginait déjà comment il allait lui présenter la chose. Ca ressemblerait à quelque chose comme cela :

- Voici votre ouvrage, madame. L'orchid'épée vous permettra de défaire les plus grands duellistes, ou même vous aider à briser les tonnelets qui se dresseraient devant vous.

[Commande réalisée pour une orchid'épée]