Notre ancien général du Stolenmark et nouveau Milicien au service de la Jarl déambulais dans les rues et ruelles de la grande ville de Stellaraë. Notre homme avait vu une boutique, ou plutôt une forge bine précise de ces petites rues lui être conseillées par son ancien subordonné, le jeune Arthur. La tache était particulière et le jeune milicien la comprenait parfaitement, ayant déjà connu les armes à reforgés à leur apogée. Il était tout simplement question de reforger Caladbolg et Calacholg et le forgeron recommandé par le jeune Arthur était apparemment un des meilleurs forgerons qui soit. Les grandes lames noires et blanches, les griffes de guerre, emblématiques du général du Stolenmark. Greil devait trouver la forge nommée "l'Âme et l'Art mûr" tenue par un certain Dilon Deraborne. Curieusement située juste à coté de la taverne du Canari Jaune, nous pouvions entendre les coups de marteaux sur le métal chaud rivaliser avec le bruit de la taverne quand notre homme arriva sur les lieux. Des lieux d'ailleurs assez typique d'un forgeron d'ailleurs. Le four et les outils de forges étaient impeccablement bien entretenus et dans un ordre relatif. Le résultat de la production, armes mises à part, était plutôt organisés dans un bordel innommable définitivement preuve des bons fabricants. Les sculpteurs doivent avoir ceci en commun avec les forgerons, leur bordel est en réalité rangé et gare à qui mettrait de l'ordre, car l'habitant des lieux ne retrouverait plus rien et risquerait de perdre une chose de plus dans cet univers familièrement étrangé : sa patience. Greil poussait donc la porte du commerce et s'approcha sans hésitations, mais avec son paquet en main vers le forgeron, maître des lieux.

Greil : Dilon Deraborne , je présume ? Vous m'avez été chaudement recommandé par quelqu'un en qui j'ai toute confiance. J'aurais un service à vous demander. Contre rémunérations, bien sûr.

Le général posa le paquet qu'il transportait et en déroula le lin pour y réveler deux belles griffes de guerres. Deux lames à la fois particulièrement similaires mais aussi diamétralement opposées. La griffe gauche était faite d'un métal plus noir que le jais, mais sa finition était plus tellement travaillée qu'il y était facile d'y voir son reflet. Un mince filet de métal d'un blanc aussi pur que les ailes d'un Stryge venait couper le métal noir en son milieu dans le sens de la longueur. Cette lame était d'excellente manufacture et son tranchant était, à une époque, indiscutablement exemplaire. La lame droite était symétriquement identique à sa consœur aussi bien sûr la forme, la qualité et le tranchant. Elle était cependant son opposée. D'un blanc pur tout le long de sa lame, son éclat en devenait presque aveuglant mais le fil aussi sombre que les ailes d'un Stryge noir parcourant son milieu permettait d'y voir son reflet à la perfection. Sur les sangles, nous pouvions voir gravé sur le cuir les noms de Caladbolg et Calacholg. Des armes indiscutablement magnifiques à une époque, mais à peine l'ombre des vestiges d'elles-mêmes aujourd'hui. Seul un œil expert saurait leur rendre leur splendeur d'antan et c'est ce que le général était venu chercher auprès de cet homme. Certe, Greil se doutait qu'il ne pourrait pas les rendre aussi parfaites qu'autrefois en une seule réparation, mais si elles pouvaient de nouveau être utilisables, cela serait déjà un grand pas en avant.

Greil : Caladbolg et Calacholg. Mes griffes de guerre. Je pense que vous voyez facilement quel est leur problème. Pouvez-vous les réparer ? Au moins les rendre utilisables actuellement. Si vous savez comment leur rendre leur perfection d'autrefois, n'hésitez pas à me dire ce qu'il vous faudra, et je tacherais de me le procurer.

L'ancien général se tenait devant le forgeron, le laissant examiner au plus prêt ses griffes de guerre et attendant sa réponse avec patience. Ce fut d'ailleurs pendant cette patiente attente que notre général en profita pour regarder différents articles de magasins. Il y avait dans cette forge, toute une collection d'armes, allant des armes de hast, dont un magnifique Nagijata mais aussi quelques des fleurets et d'autres épées en tous genre, incluant même une Colichemarde. Superbe arme hybride entre l'arme d'estoc et l'épée de cour que nos certainement pas amis pirates arborent d'après les plus anciens clichés. Cependant, l'attention de notre maître d'arme s'attarda sur une arme bien précise. Une Dague Bestiale, flambant neuve et fraîchement affûtée que ce fameux forgeron a certainement forger très récemment.

Jouant avec la dague en attendant la fin de l'inspection des deux griffes par forgeron, Greil examinait celle-ci d'un œil particulier. Il testait sa force, son tranchant et sa maniabilité. Cette arme était plus légère et plus tranchante que sa dague, elle ferait une excellente candidate pour sa main droite tandis que son ancienne dague passerait dans la main gauche. Greil retourna vers le forgeron quand celui-ci termina avec l'inspection des griffes. Non sans reposer la dague, notre ancien général la garda avec lui. Ce fut donc une fois au niveau du forgeron que notre ancien général lui demanda tout en montrant sa petite trouvaille.

Greil : Si cette petite merveille n'est pas à vendre, j'aimerais beaucoup savoir, s'il vous plaît, ce que vous souhaiteriez pour accepter de me fabriquer la même également.

Le général attendait donc, silencieusement et avec patience, la réponse du forgeron pour ces deux offres.