Sur les vastes étendues enneigées, ponctuées çà et là d'arbrisseaux, de la Toundra, avancent un géant et son compagnon minéral. Le crépuscule se fait proche, accompagné d'une grande nappe de brume, réduisant la visibilité. De légers flocons viennent en continu enrichir cette ambiance, soufflés par le vent battant régulièrement cette zone. Autrement dit, il s'agit là d'un temps à ne pas sortir le nez dehors. Et pourtant, Ingvar enchaîne un pas après l'autre, toujours plein d'entrain et de motivation, se plaisant à sentir la neige et le froid, moins important que dans le Grand Nord, sur son torse nu, insensible. Cela lui rappelle même légèrement son chez lui. Il ne peut alors s'empêcher de chantonner un air guerrier que chantait souvent Gradhun lui-même, provenant certainement du clan Hjarlmar.

Vu le moment de la journée, il lui faut normalement trouver un endroit pour camper pour la nuit, pouvoir faire un feu et se restaurer, plus ou moins à l'abri. Le seul hic, c'est que le paysage, assez monotone quoi que beau, est surtout plat, sans vraiment de protection naturelle, du moins pour les conditions actuelles. De ce fait, sans se prendre la tête avec ça, il continue juste d'avancer, espérant ne pas perdre la bonne direction. Normalement, ça ne doit pas, il y veille, même si c'est difficile. De temps à autre, il se tapote les épaules et secoue la tête pour retirer la couche blanche qui s'y accumule, et ne peut s'empêcher de lâcher un éclat de rire en voyant Rok, qui ne ressemble quasiment plus qu'à une grosse boule de neige, tournant alors sur lui-même pour l'ôter. Cela peut paraître fou, mais il aime ça, braver les éléments ainsi, cela le fait sentir encore plus vivant. C'est son milieu.

Il repense à cette fameuse mine, peu de temps avant de sortir des Fjords, qu'il a en quelque sorte fait sienne. Ou plutôt, la Terre le lui a offerte, même s'il ne peut pas le savoir. Ces élémentaires qui apparaissent, l'attaquent, et lui fournissent du minerai comme ça, sans avoir à creuser, constitue par là même un parfait entraînement. Il fut tentant pour lui d'y rester encore quelque temps, mais il a un objectif bien précis, et il se doit de le mener à bien. Il aura l'occasion d'y retourner, de toute façon ! De ce fait, les mots de Gradhun, qui semblent déjà dater d'une éternité, mais qu'il n'oubliera jamais, lui revinrent en tête...

« Mais ne cherche pas à rejoindre un clan tout de suite. Il te faut devenir encore plus fort. Quand le moment viendra, par légèrement vers le sud, vers la grande cité des plaines d'Aràn, Kastalinn. Là-bas, une faction tente de garder l'ordre en nos terres. La Milice. »

« La Jarl la dirige. Elle se nomme Selsya Åsa, et c'est une redoutable elfe des glaces. Mais tu n'as pas d'inquiétudes à avoir à ce sujet, malgré l'énervement de certains. Elle a su prouver sa volonté de protéger ce pays, qui pourtant n'était pas le sien, et mérite dignement sa place. Il ne pourra arriver que du bon avec elle. »

« Rejoins sa faction. Rejoins la Milice, je t'en prie. Protège la ville, protège cette terre. Et, lorsque l'heure sera venue, protège également ton clan. Qu'ils ne disparaissent pas… »

Il écrase une larme, l'émotion l'envahissant légèrement suite à ces pensées. Il se demande encore pourquoi le destin a voulu lui retirer son père adoptif aussi tôt. Il se ressaisit alors, frappant du point sa paume ouverte, déterminé. Il a une faction à rejoindre. Il a des forces à gagner, une magie à maîtriser. Il a un pays à défendre. Il a un clan à rejoindre. Et pour finir, il a à honorer la mémoire de son père, et le Grand Nord. Rien ne l'empêchera d'atteindre ces buts. Il observe la dent de yéti du vieux Nordien, son trophée, sa chasse, mais aussi la clé pour obtenir sa place à lui, et reprend sa marche.

La journée arrive à ce moment où la vision, que ce soit avec ou sans lumière, devient difficile, à cause de l'inclinaison du soleil, faisant plisser les yeux d'Ingvar, qui tente au moins de ne pas avoir d'embûche au niveau de ses pieds. Ce brouillard et ce temps ne l'aident pas, et le seul son qu'il entend en continu, est le vent siffler à ses oreilles. Pourtant, il a parfois l'impression de voir des silhouettes passer rapidement à portée de vue, petites et bossues. Sont-ce ses yeux qui lui jouent des tours ? Il sait qu'avec cette météo, tout peu être trompeur. Il doit certainement être seul. Mais il ne peut s'empêcher de serrer les poings, prêt à cogner quoi que ce soit qui pourrait le surprendre malgré tout...

Comme souvent, Selsya arpentait les terres glacées suite à la visite d'un clan, d'un village ou même d'une zone inhabitée. La Jarl de la Milice, et désormais baronne du Nord, protégeait les terres nordiennes avec détermination et un investissement absolu.

Récemment, elle s'était vue remettre le titre de baronne du Nord. Elle n'était plus gérante que de Kastalinn et ses environs, mais son regard se portait désormais aussi sur les plaines d'Aràn toutes entières, la Toundra et les Fjords. Les Sombres Montagnes et le Grand Nord n'étaient pas sous sa juridiction, et heureusement, car elle avait bien assez de terres à régenter. Les clans s'étaient unis, et suite à de nombreuses débats, ils avaient décidé d'unir leurs bannières sous celle de la Jarl de Kastalinn. Depuis de nombreuses années, elle prouvait jour après jour son investissement et son dévouement envers le Nord. Elle n'avait plus que ça à coeur, comme si l'âme du Nord était venue se réfugier en elle.

Alors qu'elle galopait sur son précieux Sleipnir, elle peinait à voir loin devant elle. La brume était épaisse, le soleil ne perçait pas à travers celle-ci et les fins flocons de neige qui ne cessaient de tomber. On ne parvenait à voir que quelques mètres devant soi, et autant dire que Sleipnir avançait quelque peu à l'aveugle, bien que son sens de l'orientation et connaissance du territoire étaient accrus. Orrur, quant à lui, volait juste au-dessus de Selsya. Le ciel était trop épais pour qu'il puisse percevoir quelque chose de loin. Néanmoins, il lâcha un cri, il avait aperçu quelque chose.

Selsya tapota sur le cou de Sleipnir, lui indiquant de ralentir sa course. Elle apercevait à son tour une très grande silhouette qui perçait l'horizon brumeux. Sleipnir maintenant au trot, ils avançaient lentenement mais sûrement vers la silouhette. Orrur se posa sur la croupe du cheval qui avançait lentement, tout en gardant ses ailes déployées pour maintenir son équilibre.

L'elfe de glace redoutait que cette silouhette soit une créature hostile, voire peut-être Grendel. Elle espérait intensément que ce ne soit pas lui. C'était le monstre, car on pouvait nettement le définir ainsi, le plus redouté de la Toundra. Il avait décimé tous les villages qui avaient tenté de s'établir dans la Toundra. Grendel ne supportait pas le bruit, ne supportait pas les autres créatures. Pour lui, chaque chose était à détruire, surtout si elle avait le malheur de faire du bruit, ce qui l'insupportait. Il demeurait dans une grotte, mais il se racontait que parfois il rôdait, cherchant de la nourriture ou de quoi épancher sa rage.

Selsya attrapa son bâton, se préparant à l'éventualité d'arriver à niveau d'une créature peu courtoise. Alors qu'elle était à quelques mètres, elle lança d'un ton assuré et fort, afin que sa voix puisse percer brume et neige :

- Hé là, qui va là ?

Cette visibilité quasiment nulle ne lui permettant même pas de savoir où il marche, surtout combiné à cette impression de ne pas être seul aux alentours, a tendance à user  la faible patience du géant. Il se crispe et fait tout ce qu'il peut pour entendre et voir la moindre chose anormale, bien sûr sans succès à travers cette brume. Rok lui ne semble pas affecté, mais de toute façon, il est difficile de connaître quel sentiment il ressent à tel moment, s'il en ressent. Une nouvelle bourrasque soulève un mur blanc de neige qu'il traverse, plaçant sa main devant ses yeux pour se les protéger par réflexe, puis tapotant sa barbe déjà incrustée depuis longtemps, au même titre que ses cheveux, par la matière froide.

C'est à ce moment qu'il se stoppe net. Un cri déchire le bruit du vent au-dessus de lui. Il ressemble au cri d'un oiseau de proie qu'il a entendu de temps en temps dans le Grand Nord, mais ce n'est pas possible, pas par un temps pareil. Ses sens commencent-ils à lui jouer des tours ? Une silhouette, grande et étrange, apparaît ensuite à quelques distances. Cette fois-ci, ce n'est pas qu'une impression ou un délire. Celle-ci a la partie supérieure qui semble fine, humaine, mais ce n'est pas le cas de la partie inférieure. Bien plus massive, il n'arrive pas trop a distinguer les détails, mais il semble avoir une tête et quatre pattes, ainsi que des petites... Ailes à l'arrière ? Quelle créature est-ce là ? Gradhun ne lui a jamais parlé d'un être ressemblant à ça ! De plus, il se rapproche, droit vers lui. Fermant les poings, il se met en position de combat. S'il est agressif à son égard, il va l'accueillir comme il se doit !

- Hé là, qui va là ?

Sa voix, plus aiguë que celle du géant, ressemble à celles qu'il a entendu lors de son passage au village des Fjords, à celle d'une femme. Le fil de pensée lent du géant s'arrête alors tout d'abord sur une possibilité irréelle, faisant le lien entre la météo du moment, la silhouette anormale et ce dernier indice, et il ouvre de grands yeux, bouche bée.

« La... Fille du Houx ?? »

Puis, il a aussitôt envie de se donner une baffe quand il réalise ce qu'il a dit. Ça ne peut pas être elle pour plein de raison. Déjà, il n'est pas dans le Grand Nord, ensuite elle n'aurait pas parlé comme ça, enfin, pourquoi elle se montrerait de cette façon, et à lui ? Heureusement qu'il a parlé plus pour lui-même... Quoi qu'il en soit, la... Personne continue d'avancer vers lui, et semble autant sur la défensive que le grand dadais. Il se redresse de toute sa taille et s'approche à son tour, prêt à décocher un coup-de-poing à la première menace. Il n'a même pas pensé à répondre alors que la proximité commence à leur permettre de découvrir qui ils sont réellement.

C'est donc en effet une femme, ses cheveux pouvant presque se confondre avec la blancheur alentour, chevauchant simplement une bête, et avec bel et bien un oiseau de proie posé derrière. Pas de quoi en faire tout un foin comme ça a été le cas ! Le futur barbare a presque envie de rire devant sa bêtise.

« Euh... Bonjour ! »

Comme dit Gradhun, pas besoin d'aller plus loin, juste dire ce mot et c'est bon. Il ne se sent pas en danger, n'a pas de doute, alors il ne frappe pas. Toutefois, sentant que la neige s'accumule encore sur la peau de ses épaules, il entreprend de la faire partir afin d'être un peu plus présentable, vérifiant que Rok est toujours à proximité. Il fronce néanmoins les sourcils, car il a toujours l'impression de voir d'autres silhouettes bossues venir et disparaître dans cette brume. Enfin, ce n'est probablement que des hallucinations, alors il hausse les épaules et recentre son attention sur l'inconnue qui elle est réelle, tentant d'être courtois et se rappelant enfin sa question précédente.

« J'suis juste Ingvar, j'descend du Grand Nord pour rejoindre Kastalinn. Et vous, z'êtes qui ? »

Il n'a encore que très peu échangé avec d'autres personnes que son défunt père, mais il est plutôt satisfait de sa phrase !

« J'suis juste Ingvar, j'descend du Grand Nord pour rejoindre Kastalinn. Et vous, z'êtes qui ? »

Selsya observait la créature qui se tenait devant elle, et pour dire, elle ne pouvait pas la manquer. Il s'agissait d'un géant, bien plus grand qu'elle. Tellement plus grand qu'elle. Une épaisse couche de neige tapissait ses épaules et il secouait la tête pour chasser celle qui se déposait sur ses longs cheveux bruns tressés. Il était robuste, comme ce qu'on pouvait s'attendre d'un géant, mais elle était surprise de l'étonnante impression de masse qui émanait de lui. Il ne semblait absolument pas souffrir du froid, ce qui étonna l'elfe des glaces.

Il s'appelait Ingvar et souhaitait rejoindre Kastalinn. Sa voix était neutre et Selsya ne percevait aucun signe d'agressivité. Et à entendre son léger accent, il venait du Nord, loin au Nord.
L'elfe des glaces baissa légèrement sa garde, ne souhaitant pas paraître sur la défensive ou désagréable. À première vue, le géant ne lui voulait pas de mal.

- Vous êtes un peu loin de Kastalinn. Il faudra aller plus au sud si vous souhaitez rejoindre la capitale du Nord. Qu'est-ce qui vous amène là-bas ?

Selsya demeurait méfiante. Kastalinn était cosmopolite et parfois on pouvait apercevoir des géants se promener dans la ville. Mais les habitants étaient plutôt humains ou des créatures de taille moyenne. Aussi, elle souhaitait rester vigilante face à la venue d'un être à l'apparence si puissante, dans sa ville.

Comme elle réalisait qu'elle ne s'était pas présentée, elle s'y appliqua :

- Je suis justement la gardienne de Kastalinn, la Jarl Selsya Åsa.

Selsya n'était pas hautaine, mais lorsqu'elle se présentait, ses manières elfiques reprenaient le dessus. Elle souhaitait imposer sa stature. Avec l'expérience, elle avait dû appuyer sur qui elle était, sur son identité, afin d'être acceptée et de se faire respecter. Dans bas-Nord, les gens la connaissaient et globalement l'acceptaient. Plus on remontait au Nord, plus il était complexe de savoir si les habitants étaient en accord avec sa fonction. Beaucoup aimaient à lui rappeler qu'elle était une femelle, en plus d'être une elfe des glaces et qu'elle ne venait pas du Nord. Ne sachant jamais à quels genres d'opinion elle allait se confronter, elle souhaitait prouver qu'elle ressentait de la dignité vis-à-vis de son rôle et de son identité. Et si ça ne plaisait pas, elle était prête à en découdre.

- Vous êtes un peu loin de Kastalinn. Il faudra aller plus au sud si vous souhaitez rejoindre la capitale du Nord. Qu'est-ce qui vous amène là-bas ?

- Rha, bon sang... !

Oubliant la question de la dame, le géant tourne la tête vers la direction qu'il pense être le sud. Contrairement à ce qu'il s'est persuadé peu de temps auparavant, il a dévié de sa trajectoire. Lui qui en a été fier, le voilà déçu, faisant une moue blasée avec les épaules baissées.

« Pfff ! »

Ce puissant soupir est à la hauteur de sa déception, heureusement qu'il est tombé sur cette personne pour lui indiquer, à nouveau, la bonne route, sinon qui sait où ils seraient arrivés ?

- Je suis justement la gardienne de Kastalinn, la Jarl Selsya Åsa.

Ces paroles lui font aussitôt le même effet que s'il avait pris la foudre en plein sur la tête. Le ton de sa voix prouve qu'elle l’affirme sincèrement, qu'elle s'en sent digne et fière, mais Ingvar reste interloqué, la fixant sans savoir comment réagir, alors que le vent souffle fort, soulevant sa barbe et ses cheveux, les blanchissant toujours un peu plus au fil de la neige qui s'y accumule. Rok, devenu totalement invisible sous un monticule blanc et cristallin, s'en extirpe alors rapidement tout en tournoyant sur lui-même. Au même instant, un mot, un seul, lui parvient par la pensée. Un souffle court, léger. Un chant lui faisant aussitôt retrouver ses esprits face à cette situation.

« Protectrice... »

Le grand dadais ne peut alors s'empêcher de sourire. Sont-ce les Dieux qui ont organisé cette rencontre ? Par quelle chance, même la plus infime, peut-il, par hasard, tomber sur la Jarl qu'il recherche, la dirigeante qu'il veut suivre et protéger, dans un recoin pareil, de nuit, et avec tellement de brume qu'il ne peut pas voir plus loin que son nez ? Il remercie intérieurement la Fille du Houx.
Gradhun l'a forcé à apprendre par cœur tout un texte compliqué à réciter lorsqu'il sera en la présence de l'elfe des glaces, pour demander officiellement à rejoindre sa faction, mais ce n'est pas l'occasion. L'instant n'est pas le meilleur pour cela, aussi, il se contente d'expliquer rapidement, en commençant par présenter l'élémentaire qui ne manque certainement pas d'intriguer son interlocutrice.

« Voici Rok, mon compagnon ! »

À nouveau débordant d’enthousiasme, il se frappe à nouveau la paume de son poing.

« C'qui nous y amène ? Vous ! On veut vous prêter not'e force, r'joindre la Milice, et s'battre à vos côtés ! »

Il ne peut pas être plus clair ou direct, mais c'est tout à fait lui. Se focalisant sur la Jarl, il en oublie même les hallucinations tournant dans le brouillard. Mais sont-elles vraiment ce qu'il parait ?

Selsya hocha la tête à l'intention de Rok, le compagnon du géant, avant de revenir à celui-ci. A l'intonation de sa voix, l'elfe des glaces percevait l'engouement du jeune colosse.

Alors celui-ci semblait se rendre à Kastalinn, cherchant à gagner les rangs de la faction de la cité nordique. Voilà qui se révélait être une étrange coïncidence. Comme à son habitude, Selsya demeurait assez méfiante et toisant d'un air interrogateur l'inconnu. Néanmoins, quelque chose en elle semblait lui affirmer qu'il s'agissait d'un événement fortuit, que peut-être les dieux avaient donner un coup de pouce afin que le chemin de la Jarl croise celui d'un aventurier en quête de son destin.

Selsya ne savait pas trop quoi répondre à cette information qui tombait de nulle part. Le regard allant et venant du géant jusqu'à son compagnon de route, elle prit enfin la parole.

- Si je me serais attendue à croiser un géant en aucun lieu, blizzard à l'approche. Qui souhaite rejoindre Kastalinn et sa Milice, de surcroît. Je suis très surprise, mais... Soit. Je peux vous escorter jusqu'à Kastalinn, j'y rentre justement.

Selsya soupira, de ses lèvres sortait une très légère brume.

- Je suis sincèrement curieuse de connaître les raisons de votre engouement à rejoindre la Milice. Ainsi que de connaître plus d'informations sur vous, Ingvar. Seulement, le blizzard arrive. Nous ferions mieux de nous abriter durant quelques heures, que cela se dégage. Vous semblez d'une forte constitution et peu gêné par ce vent et ce froid, mais mon Aranien, lui, doit prendre du repos.

La Jarl ne voyait hélas pas les arabesques qui se formaient au loin, approchant dans son dos, à l'intérieur du blizzard.