[quote="Le Marchand"]Rapport de fabrication :

Olórin Calen fabrique un Van'Helzio.

Remarques sur le RP : Commandes de Grabuge réalisée.

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Rapport de fabrication :

Uskøl fabrique Bâton Nagre (x2) et gagne 10 points de métier + 5 autres.

Remarques sur le RP : Rien à redire !

Rapport de fabrication :

Zayn Awarth fabrique M'arc'guerite et gagne 5 points de métier.

Remarques sur le RP : Rien à redire !

Zayn s'était installé, près d'un cours d'eau, il suivait le modèle dans un livre, d'une nouvelle arme, outre cette fois un arc, il s'adonnait à la création d'une arbalète.
C'était proche et à la fois si différent, mais avec du temps et de la dextérité le jeune soldat était convaincu de pouvoir créer l'arme.

Il suivit méticuleusement les instructions, il ne fallait mieux pas rater une étape sous peine de rendre l'arme invendable. Tout comme sa professeur lui avait conseillé, il fallait surtout suivre le sens du bois, il passa l'après-midi à peaufiner sa création, il appréciait le travail manuel et le son de la forêt l'aidait, une douce mélodie rendait son travail moins laborieux.

Il ramassa quelques plantes aquatiques pour parfaire sa création, et rendre l'arbalète plus efficace.
Et évidemment la tester pour voir s'il n'y avait pas de défaut: vérification du poids, de la prise en main et de l'efficacité de la lancée des flèches.

Son oeuvre accomplie, il décida de prendre un repos bien mérité.

Rapport de fabrication :

Zayn Awarth fabrique un Nénuphar'balète et gagne 5 points de métier. Il gagne aussi 5 points bonus.

Remarques sur le RP : Rien à redire !



Rapport de fabrication :

Uskøl fabrique un TonFatsia et gagne 5 points de métier. Il gagne aussi 5 points bonus.

Remarques sur le RP : Rien à redire !

Cela faisait des jours qu'Arhiann venait assidûment se coller aux fenêtres de la boutique "Poehina" à Endorial, selon un rituel personnel qui commençait à la tombée de la nuit. Elle connaissait maintenant parfaitement le chemin, et avait repéré un petit renfoncement tout près d'une des vitres de l'atelier, où elle pouvait se glisser discrètement, à défaut de confortablement : on n'a rien sans rien, et ce qu'elle pouvait observer de là valait bien la peine d'affronter le froid et les crampes dues à une station debout prolongée dans l'immobilité. Après ses premières visites, où elle s'était concentrée sur la partie destinée à accueillir les clients, abritant les créations terminées de la chamane sculpteure, la faune avait en effet décidé de faire le tour du bloc d'habitations et, toujours en s'efforçant de rester ombre parmi les ombres, s'était penchée sur les ouvertures éclairées. C'était à l'arrière du magasin qu'elle avait remarqué cette pièce chargée d'outils divers, et où la maîtresse des lieux semblait le plus souvent travailler le bois. C'était donc là qu'elle revenait, toute emplie du désir de voir et savoir davantage sur ce noble métier.


Ce soir-là, pourtant, Arhiann ne se rendit pas aux abords de la coquette échoppe. Il lui avait fallu du temps pour tout rassembler, mais elle se sentait prête, aujourd'hui. Elle avait commencé par reprendre les sentiers de la forêt, sur les traces d'une charrette de bois qui s'était renversée chemin faisant. Comme il lui avait semblé lorsqu'elle avait été témoin de l'incident, les branches et autres sections de troncs n'avaient pas toutes été retrouvées. Et même si les plus belles pièces ne se trouvaient assurément pas parmi ce qu'elle glana au creux des fourrés, cela se montrerait amplement suffisant pour ses projets immédiats. Elle classa soigneusement ses trouvailles, puis les remisa à l'abri d'un buisson qu'elle saurait reconnaître.

Elle retourna ensuite en ville, jusqu'à la fabrique d'un vieux centaure ébéniste, qui l'avait déjà saluée jovialement lorsqu'elle était passée par là. Cette fois, la discussion se prolongea, et elle lui expliqua sa situation, ainsi que son amour naissant pour le modelage du bois. L'hybride et ses apprentis travaillaient toute la journée, mais il fut convenu qu'à la tombée de la nuit, alors que chacun rentrait retrouver son foyer, Arhiann pourrait utiliser l'outillage du fabricant de meubles. Elle promit de lui montrer ses créations, ainsi que de le rétribuer pour cet aimable prêt de son lieu de travail, malgré les protestations de l'ancien.

Il lui fallut finalement charrier son bois depuis la cachette forestière jusqu'aux lieux où elle procéderait à ses premiers essais, et cela lui prit davantage de temps et d'efforts qu'elle ne l'aurait cru. Heureusement, nulle pluie n'était venue humidifier les terres sylvestres, et son butin restait parfaitement sec, prêt à être travaillé. Kessen, le propriétaire de l'ébénisterie, qui n'avait pas pu résister à l'envie de refaire un saut pour, selon ses dires, vérifier que tout se passait bien, examina le matériau et approuva d'un signe de tête. Alors, la sculpteure en devenir choisit un établi, posa dessus une première branche de sureau, et se saisit d'un large ciseau pour commencer le travail.

Elle comprit rapidement qu'il ne servait à rien de vouloir réussir dès le départ, ou de s'attaquer à quelque chose de trop ambitieux. Bientôt, elle eut à ses côtés quelques pièces lui servant de test, qui se retrouvèrent tailladées par toutes sortes d'outils, comme si une horde de créatures griffues s'étaient acharnées sur elles. Ainsi, elle pouvait espérer préserver les autres morceaux de bois des inévitables erreurs de débutante qu'elle commettrait. Les conseils de Ness, s'ils se montrèrent parfois agaçants, n'étaient pas non plus inutiles et, reconnaissant leur valeur, la jeune hybride se força à la patience malgré son désir d'autonomie. Et puis, alors que la nuit s'étendait toujours plus profondément sur le monde, le vieux centaure finit par se lasser, et s'en fut, laissant Arhiann en proie à une sensation puissante : l'atelier était à elle pour la nuit, et à elle seule.


Prenant le temps de considérer avec du recul ce qu'elle avait réalisé jusque-là, elle prit conscience de la moiteur de ses mains, de l'excitation de son cœur. L'envie de créer un bel objet était trop forte, elle manquait de sérénité. Elle connaissait cet effet et, grâce à l'enseignement maternel, savait comment y remédier. Alors, elle quitta l'établi, ouvrit une fenêtre qui laissa entrer l'air glacial, puis s'assit sur le sol de terre battue, le visage tourné vers les étoiles. Utilisant les techniques longuement pratiquées lorsqu'elle vivait au village des siens, elle força sa respiration au calme, se retranchant dans l'espace de paix intérieure qui avait la solidité de la pierre et l'immensité des cieux, jusqu'à s'en sentir rassasiée.

Lorsqu'elle se releva, pleine d'une énergie nouvelle, moins chaotique qu'auparavant, ses idées étaient aussi claires que la lumière stellaire argentée. Frissonnant, elle referma la fenêtre, mais revint s'asseoir à la même place, munie de quelques outils et morceaux de bois. Ainsi, dès qu'elle lèverait le nez, elle poserait les yeux sur le langage ésotérique de Magnésie, sur ces constellations que son père lui avait enseigné à reconnaître, et son inspiration s'en trouverait décuplée. La déesse veillait sur sa fille, et parfois, elle songeait que son paternel chamane se trouvait en sa compagnie...

Désormais plus apaisée et plus sûre de ses gestes, Arhiann se décida pour ce qui lui avait semblé l'arme la plus simple existant dans la boutique "Poehina" : une massue des plus basiques, certes pas le summum du raffinement, mais qui pourrait lui servir, tout à la fois dans ses prochaines aventures et dans son apprentissage de la sculpture. Alors, elle dégrossit, assembla, ajusta, esquissa une modeste ornementation dont la forme rappelait les cornes de sa race, et surtout, ponça, des grains épais jusqu'à ceux dont la finesse aurait fait pâlir d'envie les sables de n'importe quelle plage. Elle ponça jusqu'à en avoir mal à un bras, puis aux deux, et ponça encore, effleurant le bois du bout des doigts. Kessen avait bien insisté sur point : en polissant le matériau assez longuement, elle pouvait le rendre aussi lisse que la peau d'un nouveau-né. Et ce n'en serait que mieux pour l'étape finale du vernis ou du cirage qui clôturerait son œuvre.

La plus grande partie de la nuit, elle la passa donc à cette tâche répétitive, mais elle trouva le courage de poursuivre dans les sourires des étoiles, qui veillaient là dehors, juste de l'autre côté de la fenêtre. Quand pas une parcelle de la massue n'accrocha encore au frôlement de ses doigts, quand même les reliefs du motif cornu, à l'extrémité de l'objet, se montrèrent semblables à la pierre polie, elle s'accorda un soupir de contentement. Tournant sa première création entre ses mains, pour en examiner toutes les facettes, elle repéra plus d'une imperfection, mais l'arme devrait tout de même pouvoir remplir son rôle. La faune prit encore le temps de ranger et passer un coup de balai, incroyable, tous ces copeaux, puis déposa précautionneusement la massue presque achevée auprès de ce qu'il lui restait de bois. Un peu de sommeil ne lui ferait pas de mal...


Lorsqu'elle s'éveilla, tard dans la matinée suivante, les bras tous courbatus de sa longue nuit de travail, sa première pensée fut pour l'atelier de Kessen. Elle prit tout de même le temps de contenter son estomac qui criait famine, à tel point qu'elle avait l'impression de sortir de jeûne d'une semaine. Puis, sautillant de joie et d'impatience, elle se rendit chez le centaure ébéniste, qui avait commencé sa journée depuis longtemps. Il l'accueillit avec des compliments sincères, et Arhiann se sentit rougir de fierté. Mais elle n'était pas venue pour entendre chanter les louanges de sa première œuvre, aussi agréable que ce soit : non, elle voulait y apporter la touche finale, et c'est sans trop de difficultés qu'elle parvint à négocier un petit coin de l'atelier, où elle pourrait procéder au cirage. Elle avait en effet choisi cette technique, pour mieux conserver l'aspect naturel du bois, mais également sur les conseils de l'ancien, qui semblait craindre la marque de coups de pinceau à l'application d'un vernis par une novice.

Sa masse'ureau terminée, l'hybride ne comptait pourtant pas s'arrêter là. Elle retourna se reposer un moment, mais ce n'était que pour mieux se remettre au travail la nuit suivante. Après un passage par les vitrines de "Poehina", où elle détailla tout particulièrement un sceptre de belle allure, mais qui lui semblait réalisable, elle se lança dans ce nouveau défi. Retenant les leçons de la veille, elle ne manqua pas de commencer par une séance de méditation face aux étoiles, puis se mit à la sculpture, l'esprit affûté et apaisé. Les premières étapes ressemblaient à celles de la veille, mais ensuite, les choses se corsèrent. Les reliefs plus affirmés s'avéraient complexes, et elle gâcha encore plus d'un morceau de sureau avant de comprendre qu'elle ne devait pas tailler si profond, et qu'il valait mieux conserver trop de matière que pas assez. Le ponçage, si laborieux soit-il, permettrait toujours d'enlever une couche supplémentaire, et donnait en plus cette texture douce qui seyait tant aux courbes du bois.

Prenant le temps de respirer profondément, le regard tendu vers les étoiles, dès qu'elle sentait que ses échecs menaçaient de la conduire à une précipitation néfaste, elle persista donc. L'aube la surprit avec des copeaux plein les pattes, et jusqu'aux cheveux, mais le sceptre avait bonne allure. Comme la veille, elle remit les lieux en ordre, et partit prendre un peu de repos. L'après-midi était entamé lorsqu'elle s'attela à quelques derniers ajustements, bientôt suivis du passage de la couche de cire. Encore un temps de séchage, et ce serait parfait. Décidément, la sculpture demandait une bonne dose de patience, ce que la faune n'avait pas soupçonné avant de s'y essayer.


Arhiann quêta de nouveau les conseils de Kessen pour être certaine de ne pas abîmer ses créations en les testant avant l'heure, et dès qu'il l'en assura, s'en alla dans la forêt avec ses deux œuvres. La massue, bien que lourde, s'avéra relativement maniable, et bien solide, même si au début, elle hésitait à mettre toutes ses forces dans ses poussées. Mais non, le bois résistait, et nul doute qu'elle pourrait s'avérer une alliée de poids (sans jeu de mots, ou peut-être que si) en cas de mauvaise rencontre. Le sceptre, par contre, s'il présentait une apparence plus raffinée, ne parvint pas à trouver sa place entre les mains de la faune. Elle avait beau faire, elle ne comprenait pas le maniement d'un tel objet, et c'est pleine de frustration qu'elle retourna dans les rues d'Endorial.

Son chemin passant devant une bâtisse intitulée "hôtel des ventes", elle se décida à tenter sa chance. Derrière le comptoir, un elfe considéra l'instrument avec un intérêt non dissimulé, et lorsque la blonde hybride lui avoua qu'elle n'était pas certaine de son bon fonctionnement, son interlocuteur lui expliqua comme seuls les guérisseurs parvenaient à manœuvrer les sceptres. Il disparut d'ailleurs un moment pour une vérification auprès d'un collègue, puis revint tout sourire, annonçant que tout était en ordre, et que ce sceptre opikal s'avérait parfaitement fonctionnel. Soulagée, Arhiann n'en refusa pas moins de se séparer de la massue, qui semblait avoir également attiré l’œil du commerçant, et ressortit dans la rue le cœur léger, serrant dans sa main une bourse qui, elle, lui semblait agréablement pesante. Elle n'avait pas soupçonné que son travail puisse lui rapporter autant... Elle allait pouvoir rembourser Kessen, et aussi, comme elle avait utilisé presque tout son stock de bois, entre les essais ratés et les deux armes, en racheter pour continuer ses expérimentations. Voire même faire l'acquisition de quelques outils bien à elle !

[j'espère que les pavés ne vous font toujours pas peur
donc, une masse'ureau (en profitant du bonus de départ des sculpteurs), à équiper immédiatement
+ un sceptre opikal (avec les matériaux obtenus par la boutique à top-sites, dès que ce sera validé), à ranger dans le sac pour vente prochaine, merci !]

Rapport de fabrication :

Arhiann fabrique une Masse Ureau, un Sceptre Opikal et gagne 10 points de métier + 15 autres.

Remarques sur le RP : Utilisation de la promotion des nouveaux. À bientôt !

Assis dans un coin de l’échoppe du vieux Modrek, Moradin polissait la tête d’un long morceau de sureau avec l’attention qu’une mère aurait pu porter à son nourrisson, du moins, c’est ainsi qu’il se représentait ce dont il n’avait pas pu vraiment profiter. S’il savait qu’il était resté avec sa génitrice quelques semaines après sa naissance, à Endorial, dans la mythique forêt de Sylfaen, il ignorait parfaitement comment Althéa Murmevent s’était comportée avec lui durant ces quelques moments, avant qu’elle n’envoie l’un de ses frères porter ce fils non désiré à son père biologique, espérant lui offrir une vie meilleure que celle qu’elle envisageait auprès des siens pour son fils. Au vu de son existence jusqu’à présent, le halfelin ne pouvait s’empêcher de se demander si ce choix avait été le bon. Aurait-il réellement été plus malheureux chez les elfes qu’au milieu des nains ? Il ne pouvait pas dire qu’il avait souffert dans sa jeunesse, enfin pas physiquement. Son père avait toujours veillé à ce qu’il ne manque de rien, et juste pour cela, il conserverait toute sa vie un réel respect et une profonde reconnaissance pour cet homme qui, au fond, n’avait rien demandé et avait même pris sur lui de se fâcher avec son propre géniteur, renonçant ainsi à une existence confortable de commerçant pour une vie de labeur dans les mines de Kazhar. Mais il avait subi le ressentiment, les regards, les plaisanteries plus ou moins douteuses, plus ou moins blessantes aussi. Les nains disaient les elfes arrogants et fiers, et les rares fois où Snorri Mains-De-Bronze avait fait un commentaire à ce sujet, c’était pour affirmer à son garçon que, bon gré mal gré, il pensait que son ancienne amante avait fait le bon choix, et que Moradin était définitivement mieux dans l’est de Duralas à ses côtés que dans la belle forêt mystérieuse de l’Ouest.

Silencieusement, alors qu’il ornait la tête désormais bien polie de petites fioritures typiques de son côté artiste contrarié, le halfelin s’interrogea. Est-ce que, à ce moment, précis, quelque part en Sylfaen, sa mère reproduisait les mêmes gestes que lui ? Il savait qu’elle était sculptrice, elle aussi, et que c’était d’ailleurs grâce à ce métier qu’elle avait rencontré Snorri, dans la capitale des humains, alors qu’ils étaient venus tous deux vendre leurs marchandises réciproques. Quant aux circonstances précises, son père n’en avait jamais pipé mot, sans que son fils ne sache s’il s’agissait d’une pudeur toute délicate à propos d’une aventure de jeunesse marquante ou simplement de la honte encore tenace d’avoir folâtré sans réfléchir avec une elfe et d’avoir engendré un bâtard. Dans sa jeunesse, le Murmevent s’était plu à imaginer une belle histoire romantique d’amour fusionnel et contrarié, avant de finir par admettre qu’à la vérité, il était plutôt né d’une sombre histoire de coucherie, un soir de légère ivresse, dans une taverne plus ou moins douteuse. Même si ce genre d’événements n’était pas inconnu, il n’en demeurait pas moins que perdre ses maigres illusions n’aidait pas vraiment à s’accepter. Il était né de rien, pour rien et … il avait l’impression de ne rien être. Voilà qui n’incitait pas à l’optimisme, aussi se persuadait-il que, peut-être, avec de la persévérance, il trouverait des réponses au cours de son voyage prochain jusqu’en Sylfaen. En attendant, il ne pouvait que rêver à ce qui n’avait pas été, et chercher à créer un lien, même fantasmé, avec cette mère qu’il ne connaissait pas mais dont il avait hérité des talents pour le travail du bois.

Bientôt, il s’attaque au manche, taillant en quelques coups vifs et précis dans le sureau pour découper grossièrement les contours de ce qui serait la garde de l’arme qu’il était en train de créer. Lorsqu’il avait commencé sa collaboration avec Mordrek, il se contentait de récupérer des petits morceaux de matière première dans la rue ou dans les alentours avant de les retailler pour en faire de petits objets, comme des jouets pour enfant, non sans une pensée un brin amère pour les deux plus jeunes enfants de Snorri et Gemma, sa redoutable belle-mère. Il aurait aimé continuer à les voir grandir mais … Il était trop dangereux pour rester dans les parages d’enfants. L’expérience l’avait cruellement montré. C’était bien là son plus grand regret au niveau familial. En attendant, son travail avait tellement plu à Mordrek, qui avait réalisé quelques juteux profits, que ce dernier lui avait proposé un « arrangement », comme il appelait leur désormais collaboration : il s’engageait à lui fournir les matériaux à un coût modique, et en échange, le halfelin lui faisait un rabais sur ses créations. Comme le demi-sang n’était pas en position de cracher sur une rentrée financière, le temps de parfaire ses préparatifs, il avait accepté et commencé à mettre de côté de quoi se fabriquer une arme, considérant que celle qu’il avait acheté ne convenait décidément pas à un tel voyage. Du reste, si le prototype convenait au vieux nain, il pourrait le reproduire aisément, et l’expérience venant avec la pratique, de manière encore meilleure. Voilà pourquoi il se trouvait encore dans l’arrière-boutique, à une heure avancée de la soirée, travaillant d’arrache-pied sur sa nouvelle création.

Il l’avait voulu à sa main, suffisamment légère pour être soulevée par ses soins, et suffisamment lourde pour occasionner quelques regrets à l’idiot qui aurait l’idée de prendre le halfelin pour une cible facile. Déjà qu’il avait manqué être détroussé par quelques voleurs dans les rues de BaldorHeim, sans parler des baratineurs qui le prenaient pour un imbécile, avec ses airs de campagnard mal dégrossi … Enfin, il avait été élevé par un nain originaire de la ville, et qui avait tout de même appris à son rejeton la méfiance nécessaire dans de tels lieux, même si de l’avis des nains, BaldorHeim était l’une des villes les plus sûres de Duralas, notamment grâce à l’action des Kazhariens. N’ayant pas pu en visiter d’autres, évidemment, Moradin était forcé de les croire sur parole, même s’il devait admettre qu’au moins, la cité des Montagnes du Baldor avait de quoi impressionner le chaland. Il se souvenait encore de ce qu’il avait ressenti en y mettant les pieds pour la première fois, et devait admettre que la ville lui était plus agréable que son petit village de mineurs perdu dans le Mont Tagne. Peut-être tout simplement parce qu’il s’y sentait moins à l’étroit, et plus anonyme. Au village, tout le monde le connaissait, et il avait toujours été la curiosité locale, alors qu’ici … Entre les géants, les lycanthropes, les humains, les nains, les stryges de passage, et tous les autres … Bon, lorsqu’ils s’y attardaient, certains nains plissaient un peu les sourcils et il avait déjà croisé le regard un peu surpris d’un elfe, mais enfin, ce n’était vraiment rien, et il se fondait aisément dans la masse. Ironiquement, il était à peu près certain que pour l’essentiel des humains, par exemple, il n’était qu’un nain très maigrichon et longiligne.

Rapidement, il termina de poncer le bois pour donner une fermeté plus agréable au manche de sa masse, avant de commencer les dernières finitions. L’objet était un peu fruste, mais de bonne facture, du moins de son point de vue. Et lorsque le vieux Mordrek s’approcha, il hocha la tête d’un air satisfait, avant de bourrer sa pipe et de repartir, laissant le halfelin à son ouvrage. Après encore deux heures de travail acharné, le sang-mêlé s’estima satisfait de sa première ébauche et consentit à faire examiner de plus près le résultait de son dur labeur, non sans avoir nettoyé l’atelier rapidement. Le nain l’attendait, sans doute pour faire son constat avant de fermer boutique, et grommela quelques mots dans sa barbe avant de soupeser la masse, critiquant sa légèreté avant de se rappeler à qui il parlait. Bougonnant, il finit par admettre que l’objet n’était pas totalement raté, et qu’au moins, il conviendrait bien à Moradin, même s’il espérait que ses futures créations soient d’un autre acabit, pour satisfaire à de vrais nains !

HRP:

Rapport de fabrication :

Moradin Murmevent fabrique une Masse Ureau et gagne 5 points de métier + 5 autres points.

Remarques sur le RP : Utilisation de la promotion des nouveaux. À bientôt !

C'est par une brise matinale, que le jeune soldat s'installa près de la rivière. Il installa son établie, comme le ferait un ébéniste, sauf que notre abyssal fabrique lui des armes.
Et aujourd'hui il avait réussi à avoir une commande, une demande d'elfes qui désirent des tonfas d’entraînements en bois pour les jeunes recrues et les exercices journaliers.

L'abyssal avait conquis le cœur de ses elfes, avec ses créations qui reflétait un peu beaucoup le monde de l'uchronie. D'ailleurs les érudits, étaient très interrogateurs sur ce monde d'où viennent ces gardiens, ô grand cétacés aux chants protecteurs, les elfes sont souvent avides de savoir et collectent de nombreux manuscrits, ils ont l'air d'avoir de grandes connaissances, Zayn se demande s'ils savent quelque chose sur le chant de l'Ouest.

Il faudrait le temps d'entamer une véritable conversation, ils ont l'air toujours très occupé que Zayn ne voudrait paraître ingrat, il représente un peu son peuple après tout, rien que ce poids sur ses épaules fait trembler le jeune soldat qui n'a pas l'habitude d'avoir cette charge.
Comment Andrann supporte cette pression? Peut-être son caractère très froid, l'aide dans ses prises de décision, il semble toujours très calme malgré son combat intérieur contre son démon.

Bref, il faut chasser ses pensées qui déconcentre l'apprenti sculpteurs ; bon alors regardons les plans pensa le jeune abyssal, concentré sur son objectif.
Il sculpta au rythme de la rivière le bois de sureau, et il avait acheté des cuirs de sanglier pour combiner le tout.
Sous l'influence du vent naissant, il fit des gestes précis pour taillader les tonfas et donner leur légèreté pour l'entrainement.
Il teste ensuite en pourfendant l'air, s'ils sont trop lourds le jeune Zayn retravaille les bords, chacun doit être parfait.
Le travail accompli, le jeune abyssal pouvait tracer les signes elfiques, ça devrait demander un peu de temps...

Dans sa nouvelle vie où elle n'avait plus les obligations d'une membre de la communauté faune-bélier qui l'avait abritée toute son enfance, on aurait pu croire qu'Arhiann disposerait de bien trop de temps libre, et qu'elle s'ennuierait. Mais n'importe qui connaissant son caractère actif et volontaire aurait pu comprendre qu'en réalité, il n'en était rien. Elle avait tout à apprendre et à découvrir, et donc, s'absentait très régulièrement d'Endorial pour une semaine ou davantage, marchant le plus clair du temps, tout en profitant pour observer ce qui l'environnait : les gens, les arbres, l'activité des petites bêtes ou, quand elle avait de la chance, celle des grosses.... Elle s'entraînait, aussi, à la façon dont sa mère le lui avait appris, mais également en expérimentant des variantes personnelles, notamment depuis qu'elle portait une nouvelle arme de bois. Et, quand elle avait la chance de trouver des débris de branches de qualité suffisante, elle travaillait la sculpture.

Tout cela ne lui laissait guère le loisir de bayer aux corneilles, et quand elle revenait à la capitale elfique, elle passait beaucoup de temps à tendre l'oreille dans les tavernes, parfois à se mêler à une conversation qui lui semblait enrichissante. A d'autres moments, elle longeait les étals d'armement et autre matériel pour aventuriers, qui semblaient lui faire de l’œil alors qu'elle savait bien ne pas pouvoir se permettre leur achat. Car au cours des récents événements, l'attaque skarnienne de la clairière aux centaures l'avait fortement marquée. Cela avait constitué son premier véritable baptême du feu et, si elle savait que seule, elle se serait faite écraser sous cette vermine couinante, elle restait assez fière de sa petite contribution. A cette occasion, elle avait aussi réalisé l'importance d'un bon équipement. Sa massue lui avait été d'un grand secours, tout comme l'étrange calebasse qui s'était attachée à ses pas depuis la Convergence. Et elle savait qu'elle devait se préparer encore mieux pour faire face à l'avenir.

Alors, ce soir-là, elle était retournée voir Kessen, le centaure ébéniste, et lui avait de nouveau demandé à emprunter son atelier pour la nuit, lui glissant quelques pièces en dédommagement, malgré ses protestations. Au moins, cette fois, elle avait un minimum d'outillage lui appartenant en propre, elle ne serait pas obligée d'émousser les ciseaux d'un autre. Un projet lui trottait en tête depuis quelque temps : elle voulait fabriquer un tonfa, de meilleure qualité que celui légué par sa mère qui, malgré la valeur sentimentale qu'elle lui accordait, n'était pas à la hauteur de ses ambitions. Dans ce but, elle avait fait l'achat de quelques pièces de cuir grossier, pour protéger le manche de l'objet, et permettre une saisie à la fois plus confortable et plus ferme. Oh, elle n'avait pas inventé cela, elle l'avait vu dans la boutique de la sculpteure... Où elle se rendit d'ailleurs, après avoir acquis une petite réserve de bois de sureau qu'elle rangea proprement dans un coin du local de Kessen.

Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas joué les spectatrices se passant d'invitation, mais rien ne semblait avoir fondamentalement changé à Poehina. Comme elle retrouvait son poste d'observation derrière la fenêtre de l'atelier, Arhiann se concentra sur le travail de la femme aux petites oreilles rondes, détaillant chacun de ses gestes. Parfois, elle comprenait, avec une acuité claire comme le ciel hivernal, pourquoi la brune procédait précisément ainsi. Mais sa faible expérience laissait le plus souvent l'hybride bouche bée, et tout ce qu'elle pouvait faire, c'était s'efforcer de retenir la succession d'étapes, avec l'espoir de parvenir à les répéter une fois face à son propre ouvrage. Un moment, la faune crut surprendre un regard dans sa direction, et elle se rencoigna dans sa cachette, le souffle court. L'instant passa et rien ne se produisit, alors, peu à peu, l'apprentie sculpteure s'approcha de nouveau de la fenêtre. Sans voir le temps passer, elle resta là jusqu'à ce que la maîtresse des lieux se lève et, après avoir remis de l'ordre, n'emporte avec elle la source de lumière.


Si la journée de travail de l'une se terminait, celle de l'autre ne faisait que commencer. Par les rues assombries d'une Endorial à laquelle la nuit donnait un charme tout particulier, avec ses maisons perchées qu'une lueur chaude éclairait parfois sous le clair éclat des étoiles, Arhiann regagna la fabrique de son ami centaure, déserte en cette heure tardive. Comme précédemment, elle déplaça son petit chantier près de la fenêtre, là où le regard de Magnésie pouvait l'atteindre, et commença par s'installer en tailleur pour méditer un moment. Prendre le temps de calmer son excitation n'était pas du luxe, elle avait tellement hâte de commencer, les pensées se bousculaient dans sa tête cornue.

Ce n'est qu'une fois apaisée par l'exercice, qu'elle se pencha sur son stock de bois. Elle posa le tonfa simplissime qu'elle possédait devant elle, comme un modèle à dépasser, puis elle commença. D'abord, la poignée, sur laquelle elle mesura encore et encore la taille de sa main, pour que sa prise soit parfaitement adaptée. Plutôt que de garder une boule de bois plus volumineuse à l'extrémité, pour être sûre de ne pas glisser le long du petit manche, elle préféra façonner une autre pièce : elle gagnerait du temps de ponçage, et gâcherait ainsi moins de bois. Certes, il lui fallait pratiquer un trou dans la rondelle qu'elle ajoutait, et y enfoncer à force l'extrémité du manche, mais elle pensait rester gagnante dans l'affaire, et elle expérimentait ainsi un type d'assemblage dont la précision presque magique la réjouissait.

Restait à confectionner la pièce essentielle, la longue tige formant le corps de l'arme. La faune hésita sur sa forme, elle qui aimait les courbes, trouvait quelque chose de bien sévère dans la rectitude de cet élément. Et pourtant, si elle n'en avait jamais vu que de bien droits, c'était sans doute pour une bonne raison... Cédant finalement à l'adage comme quoi le mieux est souvent l'ennemi du bien, elle choisit de rester dans la tradition, et ne s'en démarqua que dans la forme de la section, qu'elle façonna en triangle jusqu'à la marque où elle emmancherait la poignée. Dessous, ce serait un morceau de tige circulaire, qu'elle équipa d'une extrémité saillante comme la pièce façonnée en premier, puisqu'il fallait pouvoir saisir le tonfa par l'une ou l'autre des zones, indifféremment.

Elle termina en assemblant les deux parties, empruntant un marteau à l'atelier de Kessen pour bien imbriquer le manche dans la tige principale. Après plusieurs essais et tracés sur ce matériau dont elle n'avait pas l'habitude, elle découpa le cuir, prenant le temps de l'ajuster encore et encore en le mesurant sur l'arme, avant de se décider à l'y coller. Elle avait pris soin de découper une fente à l'endroit où deux extrémités de la peau se rejoindraient, et s'aida d'une mince lamelle de bois pour y insérer les bords de la pièce, qui ne risqueraient pas ainsi de se soulever, provoquant un effet disgracieux en plus d'accentuer le risque de décollement. Une baguette de sureau fut ajoutée, calant ainsi les protections au plus près de l'objet. Enfin, elle cira le tout, et examina son œuvre, satisfaite.

Il allait encore falloir patienter le temps que le tout sèche et se consolide, mais déjà, l'allure de ce nouveau tonfa lui plaisait. Pour plus de sûreté, elle laissa passer un jour et une nuit avant de se rendre dans la forêt pour procéder aux essais, et en revint enchantée. Elle allait pouvoir s'enfoncer plus loin dans les étendues inconnues de Dùralas, avec davantage de confiance en elle. Il lui manquait juste de l'équipement de protection... "Mais bien sûr !" s'exclama-t-elle à voix haute, faisant se retourner quelques elfes sur son passage, avec qui elle partagea son sourire ravi, malgré leur évidente incompréhension. Car la solution, elle l'avait : il lui était resté beaucoup de matériaux, après sa fabrication. Suffisamment pour réaliser un second tonfa... et si l'hôtel des ventes l'acceptait, peut-être qu'elle obtiendrait assez d'or pour acquérir une petite armure. Elle fila chez le vieux Kessen, lequel accepta sans difficultés qu'elle occupe de nouveau son local la nuit suivante.

[Arhiann fabrique 2 TonFatsia en utilisant 32 bois de sureau et 6 cuirs de sanglier,
elle en équipe un et range l'autre dans son sac]

Rapport de fabrication :

Zayn Awarth fabrique 3 TonFatsia et gagne 15 points de métier.

Remarques sur le RP : Tu passes apprenti, à toi les armes du rang supérieur.

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Rapport de fabrication :

Arhiann fabrique 2 TonFatsia et gagne 10 points de métier et 5 points de faction

Remarques sur le RP : Tu passes apprenti, à toi les armes du rang supérieur.

Le constat était sans appel, le jeune soldat était devenu apprenti, il avait réussi les derniers tests et on lui avait accordé le droit de poursuivre dans cette voie. Avec l'échelon supérieur, il pouvait s'attaquer à la fabrication de toutes nouvelles armes.
Il avait rencontré dans son apprentissage, un gros monsieur, forgeron de métier, ses bras en forme de troncs d'arbres, son visage dur comme la pierre, et sa corpulence semblable à une montagne. Pour un humain, il ressemblait beaucoup à ses géants dont on parle tant et qui atteigne des tailles inimaginables.

Ce dernier l'avait accueilli dans sa forge, où il martelait l'acier d'une force impressionnante, à faire trembler les poteries qui par miracle ne se briser pas par les impulsions guerrières du forgeron géant.
Zayn aussi, devait apprendre à manier le minerai, il avait par chance gagner quelques minerais récemment, et pouvait donc les fondre et les travailler pour la fabrication d'arcs.
Il fallait donc sculpter le minerai chaud en forme de pointe, pour les flèches, et pour le reste incruster des parcelles de minerai d'argent dans le bois replié en courbe pour former l'arme de distance.

C'était agréable une forge, c'était à la fois silencieux, on pouvait s'y concentrer, de temps à autre un grognement du forgeron semblait guider le jeune abyssal et lui évitait des erreurs bêtes, le gros monsieur lui fabriquait une grande épée, lourde et chargés de diamant : impossible de la porter pour le jeune soldat, il fallait être un géant pour porter une telle oeuvre.

En comparaison les armes de l'abyssal faisait pâle figure devant ça, Zayn ne rêvait plus que d'une chose, d'un jour atteindre un niveau suffisant pour faire une oeuvre aussi impressionnante que celle qui l'avait sous les yeux.
Il en était encore loin, il en était bien conscient, mais même pour le forgeron expert, cela était un dur labeur de fabriquer cette imposante masse qui devait en plus avoir des propriétés tranchantes.

Zayn préférait sans doute l'art subtile, que l'art brute. Il aimait sculpter des ornements, ou bien faire preuve de créativité ne mêlant les branchages, mais taper du minerai, non, c'était pas un travail pour lui.
Il se demandait si Andrann serait capable de soulever pareille épée, probablement...
A sa connaissance, quand il combat, faut mieux de ne pas être dans les parages.

Zayn sourit, et laissa le semi-géant en le saluant naïvement tel un enfant. On se demande parfois comment Zayn fait pour être un soldat avec un regard aussi innocent.


[Zayn dépense 48 bois de sureau et 9 cuirs de sanglier = 3 Tonfatsia & 50 bois de cerisier et 2 minerais d'argent pour 2 arcs argentés]

Rapport de fabrication :

Zayn Awarth fabrique TonFatsia (x3) et Arc argenté (x2). Il gagne 25 points de métier.

Remarques sur le RP : Rien à dire. À bientôt pour de nouvelles réalisations !

Depuis quelque temps, Arhiann avait légèrement délaissé la sculpture, non par réel manque d'intérêt, mais parce que fabriquer en série des instruments de base ne l'intéressait que peu. Même si le préposé à l'hôtel des ventes semblait tout disposé à les lui acheter, elle en avait vu plusieurs exemplaires dans ses vitrines, et préférait se distinguer avec quelque chose de plus singulier. Maintenant qu'elle était bien au clair sur la voie qu'elle voulait emprunter, celle des ensorceleurs, l'occasion était parfaite pour s'essayer à la réalisation d'un beau bâton, de ceux qu'on utilise pour domestiquer la magie du vide. Il allait être temps de mettre en pratique les conseils de la dame Mohana Dhariti, l'aimable tenancière de Poehina qui avait accepté de lui apprendre son art plus avant. Celle-ci lui avait justement indiqué que la tête de duggueur, qu'elle avait trouvée en forêt et conservée sur les conseils de ses chères étoiles, se montrerait parfaite pour un tel objet.

Tenant malgré tout à son indépendance, Arhiann retourna solliciter son ami Kessen, pour lui emprunter son atelier encore une nuit. Rassembler les composants nécessaires ne fut pas trop compliqué, même si la faune avait craint de se trouver en difficulté pour le cuir : il devait en effet se montrer plus ferme que celui de sanglier, utilisé pour son dernier tonfa. L'employé de l'hôtel des ventes lui vanta tant et si bien les qualités de ses peaux de crocodile, qu'elle se laissa convaincre malgré sa méconnaissance de la bête qui l'avait fournie. Quant aux bois, elle suivit les recommandations de la dame Dhariti, évitant le trop fragile sureau, et mêlant deux essences pour combiner leurs qualités : du cerisier formerait le gros de l'arme, tandis que du sapin renforcerait ses extrémités.

Composants, outils et autres composants, tels que la colle ou le vernis, étant désormais rassemblés, la faune se mit au travail un soir. Elle commença par tailler grossièrement les pièces de cerisier, utilisant les chutes pour s'entraîner à travailler ce nouveau bois, qui réagissait différemment du sureau. Sa couleur rosée était du plus bel effet, et elle ne voulait surtout pas gâcher son petit stock par méconnaissance de ses caractéristiques. Aussi passa-t-elle bien des heures à mesurer, dessiner, poser côte à côte pour vérifier le futur assemblage. Puis il fut temps de creuser tenons et mortaises pour permettre à l'arme de s'allonger en hauteur, et il fallut encore bien de la patience à l'hybride, alors qu'elle polissait peu à peu les surfaces pour qu'elles s'emboîtent exactement. Un seul petit coup de marteau termina de les glisser parfaitement l'une contre l'autre.

Le corps principal était maintenant terminé, et Arhiann s'accorda une pause pour se dégourdir un peu les membres, ainsi que pour admirer cet embryon d’œuvre. Le bâton semblait encore courtaud, mais il aurait un pied, et surtout, une tête supplémentaires, en sapin. Cela s'annonçait bien... mais ses bâillements, eux, étaient un peu trop présents. Mesurant l'ampleur de la tâche qui lui restait à accomplir, la blonde décida de s'arrêter là pour aujourd'hui : si elle s'escrimait à continuer, elle risquait de faire des bêtises, et après tout, elle n'était pas si pressée... juste un peu impatiente de voir et d'essayer sa nouveauté, mais elle préférait prendre son temps. Kessen l'ébéniste ne lui refuserait certainement pas une nouvelle séance.


Le lendemain, ayant pris de l'avance le midi en essayant ses outils sur le bois de sapin, Arhiann se rendit à l'échoppe de son vieil ami dès l'heure de la fermeture. Elle avait hâte de s'y remettre... Acceptant patiemment les commentaires de la part de l'artisan, elle se retrouva de nouveau seule alors que l'obscurité tombait franchement, et s'attaqua tout d'abord à la partie inférieure. Le renfort à la base du bâton ne fut pas trop compliqué à mettre en place, il lui fallait seulement redoubler d'attention avec ce bois de conifère, qui se montrait plus cassant que les autres.

Restait la pièce maîtresse que serait le chef de l'arme. Arhiann voulait faire quelque chose de joli et de pratique à la fois, la forme globale serait donc une boule à même d'écarter les créatures malfaisantes, mais elle comptait bien l'orner également de sculptures. L'introduction de la relique de duggueur constituait un autre point crucial, mais Mohana lui avait assuré que l'activation des pouvoirs de la chose ne nécessitait pas une exposition aux yeux de tous : la faune réaliserait donc une sphère creuse, dont la cavité serait dimensionnée au plus juste pour abriter la dépouille. Elle n'avait pas très envie de présenter cette horreur à tous les voyageurs qu'elle croiserait...

Ainsi fut donc fait. La paroi était suffisamment épaisse pour que l’œuvre conserve sa solidité, il ne restait plus qu'à la fixer sur le manche, et à entreprendre les finitions. Une nouvelle paire de tenon et mortaise assura la fixation, avec une cheville bien épaisse pour garantir la solidité de l'assemblage. Calant le bois entre ses genoux laineux pour avoir la tête de sapin à hauteur confortable, la fille de Magnésie commença ensuite à creuser des sillons courbes. Peu à peu, les entrelacs qu'elle avait imaginés prirent forme, faisant écho aux lignes du bois. Entre leurs rubans qui parcouraient la surface, apparurent des feuilles, de simples feuilles d'arbres : ainsi, elle évoquait sa chère forêt natale, en branches entremêlées qui, elle l'espérait, sauraient l'aider et la protéger comme la sylve l'avait fait.

Enfin, il fallait appliquer le cuir au niveau de la poignée. Celui de crocodile se montra encore plus raide que l'hybride n'avait cru, et elle eut toutes les peines du monde à le plaquer contre le bois. Elle finit par s'arc-bouter sur un établi où elle avait posé la peau, pressant le bâton de toutes ses forces tout en le faisant tourner à intervalles réguliers, afin d'éviter toute bulle d'air qui aurait gâché sa réalisation. Épuisée, elle termina de fixer les extrémités de la dépouille de crocodile, puis sortit faire quelque pas dans l'air frais de la nuit. Rassérénée par le paisible silence qui régnait sur Endorial, elle rentra pour vernir sa nouvelle arme, et la laissa à sécher. Après une bonne séance de sommeil pour elle, le bâton serait fin prêt à être essayé !


HJ : J'ai pris un peu d'avance sur le passage du marchand à l'hôtel des ventes (tête et cerisier en stock, cuir et sapin en cours d'achat). Fabrication d'un bâton d'éther Rier, donc, que je voudrais équiper tout de suite, merci !

Rapport de fabrication :

Arhiann fabrique un bâton d'éther Rier. Elle gagne 5 points métier et 10 points métier bonus pour un excellent RP.

Remarques sur le RP : Rien à dire. À bientôt pour de nouvelles réalisations !

Ishtar ! Enfin ! Mes quatre membres n'en peuvent plus de ce voyage interminable.

Sur mon chemin, je m'étais liée avec une caravane marchande dont les membres m'ont invité à les rejoindre pour faire un bout de route ensemble. Je ne me suis pas faite prier car je dois dire que je ne me sens pas à mon aise sur les routes et ne pas se soucier de prendre le bon chemin était appréciable. Ils m'ont tout raconté de leurs aventures, leurs meilleurs affaires, du pays dans lequel je viens de poser les sabots. Leurs récits à tous étaient fascinant, même les plus jeunes. Plusieurs m'ont demandé si j'étais sculptrice en désignant mon masque en bois et comme je me dirigeais manifestement vers un haut lieu d'artisanat, j'ai répondu par la négative.

Au moment de nous séparer, une femme du convoi m'interpelle avant de sauter de sa charrette. Elle est chargée d'un peu de bois et de quelques morceaux de cuirs qu'elle me tend.

"J'ai vu dans tes mains que tu seras sculptrice."

"Vous lisez dans les lignes de la main ?" Je demande, stupéfaite.

"Non, mais tu as les mains caleuses donc tu n'as pas peur du travail manuel. En plus, les gars m'ont dit que t'avais pas un rond sur toi, si tu veux espérer survivre dans ce monde, il faudra bien que tu te rendes utiles. Tiens, prends, j'insiste."

Avant même d'attendre mon éventuel refus ou de réaliser que ces gens sont sans doute des détrousseurs de grand chemin, la caravane est déjà partie. Un peu confuse, je charge alors les denrées sur mon dos et pénètre enfin dans la ville.

Ici, il y a du monde partout et tous ont l'air très occupés si bien que personne ne fait attention à moi quand je demande mon chemin. Peu m'importe, je m'approche près d'un point d'eau manifestement gracieusement offert à la population et m'y rafraichis avidement avant que quelqu'un ne demande s'il était bien normal d'obliger les centaures à aller à l’abreuvoir.

Finalement, l'atelier des sculpteurs n'est vraiment pas difficile à trouver. J'observe les artisans s'affairer, certains taillent le bois de manière répétitive et mécanique, d'autres caressent la matière comme s'ils communiquaient avec elle. N'ayant pas envie de m'affairer tout de suite, je passe presque la matinée à les observer, réalisant à quoi servait quel outil, comprenant les erreurs des uns, buvant chacun de leur gestes, apprenant presque le métier par procuration. Il est presque midi et j'offre à l'un des artisans de partager un fruit avec moi.

"Alors ? Ça te tenterait d'essayer de travailler le bois ? Je vois que tu as déjà tes ressources, c'est pas la meilleure qualité au monde, mais ça ira. T'es là pour ça de toutes façon. Dans l'après-midi, il n'y a plus grand monde, je te montrerai deux-trois trucs."

Il me sortit alors une arme des plus singulières.

"Cela s'appelle une masse, c'est tout bête. C'est quasiment une tradition de commencer par tailler ça. Viens par ici. On va voir ce que tu sais faire."

Et me voilà en train de m'entraîner à tailler des tiges pour lui et à fendre du bois pendant deux bonnes heures. Peu après, il me demande de retirer l'écorce du bois brut le plus finement possible afin de ne pas gâcher de la matière première. Du même coup, il m'apprend aussi comment repérer les trous de ver et quels parties étaient inutilisables.

"Il y a plusieurs sorte de bois, même s'ils viennent d'un même arbre. Quand tu auras de la bouteille, tu les comprendras, tu les sentiras, ce seront eux qui te diront ce qu'ils ont envie de devenir. Je pense que tu sais qu'on ne peut pas faire un arc avec un bois trop solide. Pour le reste, c'est exactement pareil. Tiens, celui là par exemple, sens le, laisse le entrer en communication avec toi..."

Cet homme est un passionné. Il semble être doté d'un flot de paroles infini quand il s'agit de bois. Malgré son allure imposante et ses bras aptes à broyer des bûches, il me prend la main avec une infinie tendresse pour la poser sur l'une de mes propres bûches. D'un ton joyeux, il dit :

"Alors, monsieur Bois de Sureau, on est prêt à devenir une masse ?"

Jusqu'alors, j'étais persuadée qu'il n'y avait pas plus respectueuse que moi envers la flore. Comme j'ai eu tord ! Je suis si intimidée que j'hésite presque à entailler ma première stère de bois. Bon, je prends plusieurs grandes inspirations, et j'y vais ! Mes gestes sont lents mais ça ne semble pas embêter mon nouvel ami. Étant la seule travailleuse de l'atelier pour le moment, plusieurs curieux se rassemblent pour me regarder. Manifestement, les centaures ne sont pas nombreux à venir ici, pour ma part, cela me gêne de transpirer devant tout ces gens qui me regardent.

"Ne te laisse pas intimider, petite. Tu t'en sors très bien !"

C'est vrai, la masse n'est vraiment pas une arme très dure à fabriquer, les plans sont très simples à suivre et les explications du maître en la matière. Les manches de cuirs se sont révélés assez délicates à lacer mais je suis très fière du résultat. Bien trop rapidement, j'avais fini, n'ayant plus aucun défaut à noter sur mon œuvre. Je pouvais alors finaliser le tout.

"Hé p'tite, c'est fini. Tu fais quoi là ?"

"Je signe..."

Et me voilà en train de tracer des dessins sur le manche et à tailler des arabesques sur la partie contondante. Je sais très bien que tout cela s'effacera à la première utilisation et que je perdrais certainement l'envie de faire ça à chacune de mes créations mais pour celle-là, j'y tiens tout particulièrement. L'homme me sourit.

"Ah, le temps passe trop vite quand on sculpte, n'est ce pas ? Viens, j't'offre de quoi manger, j'ai une dette d'une pomme envers toi !"

Le crépuscule commence déjà à rougir le ciel, je n'en reviens pas d'avoir passé la journée entière ici à apprendre et à créer. Je sens la transpiration de partout et mes bras me font un mal de bouc mais je suis juste ravie de cette journée.

"Merci."

Rapport de fabrication :

Shenzy fabrique une Masse Ureau et gagne 5 points de métier + 5 autres points.

Remarques sur le RP : Utilisation de la promotion des nouveaux. À bientôt !

Après sa petite escapade hors de la forêt, qui lui avait permis d'acquérir quelques composants utiles en vue de futures fabrications, Arhiann avait pris le temps de se remettre de ses émotions, et de se réhabituer à la verdure familière, ainsi qu'au doux ombrage des grands arbres filtrant la lumière solaire. Grande Magnésie, qu'il était bon de profiter de nouveau de cet environnement agréable, et ce d'autant plus après le temps passé en terres désertiques. S'éloigner de Syfaën lui avait permis d'en apprécier encore davantage les bontés et beautés à son retour.


Lorsqu'elle se sentit prête à se remettre à la sculpture, la faune réunit un petit stock de bois de cerisier, qu'elle avait déjà travaillé pour le bâton qu'elle utilisait actuellement. A côté, elle déposa le cuivre acheté dans cette perspective et, précautionneusement, les ingrédients plus précieux qu'elle avait pu acquérir : un os doré, que certains chasseurs parvenaient à dénicher elle ne savait trop comment, et une perle nacrée qui reflétait très élégamment les reflets lumineux. La faune s'était en effet décidée pour tenter une nouvelle version de l'arme simplissime, mais toujours efficace, qu'était le tonfa. Après une discussion avec la maîtresse sculpteure de Poehina, auprès de laquelle elle savait pouvoir toujours trouver conseils avisés et volonté de transmettre son savoir, Arhiann avait en effet pu arrêter la composition de sa prochaine création. Il lui restait cependant un petit travail à faire sur les plans.

En effet, contrairement à son bâton d'éther, qui profitait de la magie d'une tête de duggueur sans que l'horrible trophée n'apparaisse de l'extérieur, la blonde tenait à garder visibles la jolie perle et les dorures de l'os rarissime. Comment intégrer l'un et l'autre, en les mettant en valeur, et sans sacrifier la solidité de l'ensemble ? C'était là tout le problème auquel elle était confrontée, et la forme sphérique de la perle n'était pas pour arranger les choses.
Elle trouva la solution en posant le regard sur les minerais de cuivre, que Mohana lui avait conseillé de prévoir, tout en la laissant réfléchir sur la manière dont elle l'intégrerait. Faisant appel à un joaillier elfique, dont les créations pleines de délicatesse avaient tout de suite plu à la faune, elle lui commanda un sertissage qui ferait en même temps office de protection pour l'objet brillant. Une fine résille rousse devrait donc entourer la perle, qui trouverait naturellement sa place à l'extrémité du tonfa, et dont l'éclat serait encore renforcé par le contraste de couleurs.
Puisqu'elle était là, et pour renforcer la cohérence de sa future arme, l'hybride demanda également deux éléments de cuivre dans lesquels viendraient s'encastrer chacune des extrémités de l'os doré, et qui permettraient une fixation simplifiée et solidifiée dans le bois de cerisier, en plus d'ajouter un côté esthétique auquel elle n'était pas insensible. Ce n'était parce qu'une arme servait à se défendre contre les plus horribles bestioles, qu'elle ne devait pas être agréable à regarder. Pendant que l'artisan se mettait à l'ouvrage, Arhiann retourna donc s'occuper de son bois.

La forme basique du tonfa lui plaisait, car elle laissait de grandes possibilités d'évolution, et l'usage du Tonfatsia lui avait déjà donné quelques pistes d'amélioration. Un peu plus courbe sous la main, un peu moins de longueur pour la poignée, des extrémités épaissies pour renforcer l'impact. Prenant une nouvelle fois pension dans l'atelier de l'ébéniste Kessen durant la nuit, elle commença la taille des deux pièces, comparant régulièrement avec le Tonfatsia, et testant la tenue de l'objet avant d'ajuster encore sa forme.  Elle eut davantage à dégrossir que précédemment, car elle voulait obtenir une forme courbée, peut-être inspirée par les vagues de la mer qu'elle avait longuement contemplée durant son voyage.
L'assemblage ne lui posa pas de problème, elle avait maintenant compris comment cela fonctionnait, et le petit manche terminé d'une boule pour caler sa main vint trouver sa place au milieu de la zone arquée. De part et d'autre, le bois s'évasait pour former de plus lourdes extrémités, et elle rajusta l'épaisseur du plus long côté après plusieurs tests d'équilibre. La silhouette générale de l'arme était maintenant terminée, elle restait assez simple, et Arhiann ne comptait pas lui ajouter d'ornementations : les composants dont le joaillier était en train de s'occuper suffiraient, elle ne voulait pas non plus surcharger la pièce.


Il lui fallait maintenant patienter le temps que sa commande soit terminée. Elle rangea donc l'atelier, mit son tonfa en cours de fabrication de côté, et s'en fut vers d'autres occupations. L'elfe lui avait demandé trois jours, ce qui lui semblait déjà assez peu au vu du volume de travail qu'il semblait avoir. Elle s'activa donc aux entraînements de la garde Zéphyr, et continua de profiter de sa chère forêt, jusqu'à ce que le délai soit écoulé. Lorsqu'elle poussa la porte du joaillier, l'artisan lui présenta les écrins de cuivre qu'il avait conçus selon ses instructions, et elle ne put que s'émerveiller devant la finesse de son travail. Emballée, elle lui échangea encore quelques minerais de cuivre contre des bandes filigranées du même métal, qu'il avait en stock, et qui semblaient imiter la plus fine dentelle.

Ravie, elle reprit son ébauche d'arme, et commença à creuser le logement destiné à l'os, en réduisant la taille de son outil à mesure qu'elle approchait des dimensions exactes. L'objet doré fut fixé par ses extrémités garnies de cuivre, et Arhiann ajouta une touche de colle imprégnée de magie, ainsi que le lui avait appris Mohana, pour que les qualités de cet élément peu commun se diffusent dans tout le bois. Elle procéda de la même manière pour orner l'extrémité la plus longue de la perle dans sa résille rousse, puis rabota légèrement une bande de bois à chacun des autres côtés, pour les entourer du filigrane brillant acquis juste avant. La couleur rosée du cerisier se prêtait à merveille à cette ornementation, et la faune fut entièrement satisfaite lorsqu'elle tourna et retourna l'arme terminée entre ses mains.


Testé en conditions réelles, lors d'exercices avec ses camarades de la garde, le tonfaïence se montra tout à fait à la hauteur de ses espérances. Il était joli, et efficace, que demander de plus ? La fille de Magnésie se décida donc à en fabriquer un second exemplaire, puisqu'elle disposait de suffisamment de matériaux. Il faudrait retourner passer commande chez l'elfe joaillier, mais elle n'était pas si pressée qu'elle ne puisse patienter quelques jours. Elle commença d'ailleurs par cela, puis sculpta tranquillement deux nouvelles pièces de bois, auxquelles elle put adjoindre les ornements de cuivre et les composants magiques une fois que l'artisan oreilles pointues eut terminé.

[fabrication de 2 tonfaïence svp, l'un à équiper, l'autre à ranger]

Que la route fut longue pour que Mélaskholés puisse se rendre à Ishtar. Cette destination n'était pas prévue à l'origine. Mais le jeune homme avait réussi à se dégoter un boulot pour lequel il se sentait qualifié, sculpteur. Toute son enfance durant, il avait lui-même fabriqué les outils qui lui étaient utiles pour ses prestations de rue. Tout le savoir-faire et même le plaisir de la réalisation lui avaient été transmis par sa famille. Il se trouvait même que certains de ses propres jouets étaient de sa conception.

Ce qui l'avait finalement motivé à faire un tel déplacement dans l'immédiat fut la promotion du nouvel artisan. On lui avait précisé que pour son premier ouvrage, toutes les ressources nécessaires pour ce faire lui seraient offertes. Mélaskholés n'était pas avare, néanmoins cela était un bon départ et il fallait, dans la vie, savoir saisir les bonnes occasions. La vie était parfois difficile, alors autant profiter des bonnes choses qui daignaient se présenter.

Il était déjà venu dans ce village et en avait un mauvais souvenir. C'est pour cette même raison qu'un tel voyage l'avait découragé. Il avait donc fait en sorte d'arriver au petit matin après son long périple afin de pouvoir se consacrer durant la journée à la fabrication de son Tonfa. Et lorsque la nuit tomberait, il louerait une petite chambre afin d'éviter les mésaventures nocturnes bien réputées à Ishtar. Avec tous ceux qui se rendaient à Wystéria, il était courant de voir d'étranges personnages. De mémoire il retrouva sans difficulté l'atelier et après tout ce n'était pas là une tâche bien difficile... Le village était suffisamment petit pour s'y repérer facilement.

Lorsqu'il entra dans l'atelier, de nombreux regards se tournèrent vers lui. Il ne perçut aucune méfiance à son égard et apprécia ce détail. Chacun semblait vivre dans une réalité qui lui était propre. Ils semblaient tous habités par une passion antérieure, si bien qu'on ne lui porta aucun jugement malveillant. Mélaskholés aurait certes été incapable de les saisir, mais toujours est-il qu'il sentait ces choses-là. Au lieu de ça, chacun s'atteler à sa tâche avec la plus grande affection.

Le jeune homme oublia momentanément les raisons de sa venue et vint observer chacun des artisans à tour de rôle. Il était comme fasciné par la magie qui les habitait. Son regard innocent admirait la technique propre à chaque artisan, produisant dès lors quelque chose d'unique. C'est à cet instant qu'il comprit qu'il avait fait le bon choix. Peu importait les infortunes durant le trajet, c'était dérisoire à côté d'un tel spectacle.

L'émotion le prit soudainement sans qu'il puisse la contrôler. C'était donc ça ce plaisir esthétique que seul le Beau pouvait susciter ? Il était donc un des rares à être capable d'embellir la vie, même toutes ces choses humaines qui pouvaient être laides. Mélaskholés transfigurait toute cette laideur pour ne voir que de la Beauté pure. Et quelle émotion il se procurait dans cette démarche artistique qu'il avait ignoré jusque-là.

« En quoi puis-je vous aider ? » Demanda un homme qui le tira de son émerveillement. Un peu désorienté, le jeune homme le fixa quelques instants avant que les raisons de sa venue lui reviennent. Il secoua brièvement la tête dans le but de s'extraire définitivement de sa fascinante torpeur.
« Je vous salue, gentil et bedonnant homme ! » Dit-il après avoir remarqué son embonpoint. Il ne prêta pas attention au regard surpris qu'il suscita. Néanmoins son apparente naïveté réussit à convaincre l'homme bedonné qu'il n'y avait là aucune méchanceté. « Je suis venu ici pour m'initier à la sculpture sur bois, est-ce réalisable ? »

On lui répondit qu'il était bien évidemment possible et qu'il était au bon endroit. Mélaskholés le remercia, précisant innocemment qu'il avait remarqué par lui-même. Après tout, des artisans étaient à la tâche juste sous ces yeux. Il n'était pas aveugle ! Que cet homme bedonnant était naïf pensa-t-il. On l'installa derrière un atelier comportant tous les outils nécessaires. Il admira chacun des ustensiles, sensibles à l'idée que tout cela était à sa disposition. On lui apporta un morceau de bois, lui précisant qu'il s'agissait là de sureau ainsi que plusieurs morceaux de cuir, précisant encore cette fois-ci que c'était du cuir de sanglier.

« Merci de vos précisions, voyez-vous ça je l'ignorais ! » Suite à quoi, on le laissa seul derrière son atelier. Il caressa chacun des outils, se délectant de leurs textures si soyeuses. Il saisit une longue lame et commença à tailler l'une des branches. Il voulait un corps solide mais pas trop épais. Lorsqu'il parvint au résultat escompté, il prit ensuite une lime et se mit à polir son morceau pour qu'au touché l'on puisse sentir sa douceur. Il passa un temps fou sur cette tâche-là, oubliant le temps qu'il y consacrait. Il en oublia même son repas lorsque le soleil fut au plus haut dans le ciel.
Il était dépossédé de son corps. Il n'avait plus aucune sensation et au lieu de cela, il avait même le sentiment de ressentir chaque vestige du bois qu'il tenait entre les mains. Chacune des caresses qu'il lui portait lui donnait l'impression d'être caressé si bien qu'il sut instantanément ce qui était bon pour l'arme en devenir. Il saisit après chacun des morceaux de cuir, les taillant un à un dans les dimensions esthétiques les plus parfaites à ses yeux.

Lorsque chacune des pièces fut individuellement terminées, il projeta dans son esprit la réalisation finale. Pour être plus exact, c'est la finalité de l'objet qui se projeta d'elle-même dans son esprit. Il se mit à rire devant ce phénomène surnaturelle, s'attirant des regards curieux. Il était possédé par son ouvrage et il finissait par se déposséder en l'objet lui-même. Il craignit durant quelques instants de se fondre totalement en ce dernier. Toutefois, il était tellement satisfait de la transformation qui avait lieu sous son regard qu'il estima être heureux si cela devait se produire.

Les dernières lueurs du jour commencèrent à disparaître et Mélaskholés commença petit à petit à revenir à lui. Aussitôt il sentir la faim le saisir violemment. Son regard fixait le Tonfa qu'il tenait précieusement entre les mains. Celui-ci était orné de reliures en cuir qui faisait office de manche. Qu'il était beau, qu'il se trouvait lui-même beau en cet instant, lui qui ne faisait qu'un avec son ouvrage.

Aujourd'hui un long ouvrage attendait l'intrépide soldat des profondeurs, il s'était rendu dans le village de pêcheurs, non pas pour y remonter des mers une source alimentaire, mais pour réaliser une commande. Les elfes des bois avaient remarqué son travail, et ils aimaient les touches personnelles de l'abyssal lié à l'uchronie de sa région natale.
Chargé de bois, de pierres précieuses, et de différentes ressources minières et de chasse, l'abyssal portait à bout de bras tout ce qui lui permettrait de confectionner ses œuvres.

Le Soleil était encore haut, de quoi enthousiasmer l'abyssal, qui trépidait d'impatience de confectionner ses petites merveilles. Il n'était pas seul, une maître sculptrice était présente dans l'atelier pour le guider, si les arcs étaient devenus un jeu d'enfant pour le soldat aux cheveux azurés, c'était la première fois qu'il devait incruster des pierres sur une arme, pour y permettre à ses possesseurs de renforcer leur force intérieure et de la décupler.

Dans un premier temps, il tailla les branches de cerisier en angle angulaire, et y incrusta des veines d'argent pour la solidité, une belle et fine corde pour la dextérité, et les arcs étaient prêts à être manœuvrés. Pour parfaire son oeuvre, il prit une plume et y grava une mélopée aquatique venue de son monde, comme ses commanditaires avaient prestement demandé. Il n'est pas étonnant que les elfes et les abyssaux s'entendent si bien, ils partagent le goût de la Nature, et les entretiens entre leurs peuples étaient géré par le mentor de Zayn, il eut une pensée pour lui au moment de finir ces fameuses armes de distance privilégiées de la race elfique.

Maintenant, le plus dur restait à venir, le jeune impatient expira pour évacuer son stress, mais une main d'encouragement se posa sur son épaule. La maître en sculptures, rassura le jeune des profondeurs, et lui montra un modèle déjà réalisé et sur lequel on devinait un travail de main de maître, le tout était de renforcer le bois par des cuirs de sanglier afin d'en faire une masse de combat, et les rubis rouge vifs aidèrent à l'ardeur du combat, car le rouge attise souvent la rage intérieur et permet de donner de violents coups.
Le tout était de bien assembler l'ensemble et de tailler suffisamment pour y placer les pierres consacrées.

Quelques gouttes de sueur perlées sur le front de Zayn, ça aussi c'était nouveau pour un être aquatique, le monde de la surface était plein d'étrangetés, le soldat encaissé les nouveautés qui étaient si nombreuses, malgré ce qu'on pourrait croire.
Les masses commencèrent à prendre forme petit à petit, il ne manquait que quelques finitions et principalement du vernissage pour lustrer les armes.

Il vit le soleil par la fenêtre à l'horizon, derrière une lisière d'une forêt au loin, il finit de prendre sa collation de l'après-midi avant de terminer sa soirée à polir les armes et à les rendre aussi éclatante qu'une perlée du matin sur les feuilles sauvages. Fier de son travail, il n'avait plus qu'à se rendre à l'hôtel de vente, pour que les marchands qui tenaient ce lieu d'échange, puissent livrer les elfes sylvains.

Ce soir, Zayn pensait à sa Matriarche, il commençait presque à comprendre son acte, même si son monde à lui, lui manquait cruellement. Pour le moment ce monde lui semblait bien plus hostile que les océans, ici tout semble dans un équilibre bien fragile.
Avant de lui remettre son travail accompli, la sculptrice conseilla de tester les armes, en tant que soldat, l'abyssal s'essaya à l'arc (la tâche fut plus compliquée que prévu) , le maniement des masses
(plus aisément heureusement) et voilà que l'être au sourire enfantin somnola, et ne put résister à l'appel de Morphée, du moins pour quelques heures.

Jusque-là, Arhiann n'avait pas beaucoup diversifié sa fabrication, et s'était principalement cantonnée aux types d'armes qu'elle utilisait elle-même : les tonfas et les bâtons d'éther, encore qu'elle ne puisse vraiment prétendre à beaucoup d'expérience concernant le second. Pourtant, elle avait apprécié l'ouvrage du sceptre de guérisseur, et décida ce jour-là de s'attaquer à un autre instrument bien particulier : un bâton arcanique, utilisé par les mages. Elle le voulait d’une solidité exemplaire, malgré le corps qui resterait en sureau, il fallait donc songer à des renforts, et pour cela, elle avait approché un forgeron. Sur ses conseils, elle avait opté pour des ferrures d’acier, et vérifié qu’elle pourrait obtenir les matières premières nécessaires. Mais pour l’instant, elle allait commencer avec le bois.

Cette grande magie arcanique, elle en avait eu un aperçu lors de son combat contre le peau-verte dans l'arène de l'Académie, et garda donc ses multiples facettes à l'esprit alors qu'elle façonnait les morceaux de sureau qui allaient constituer l'arme. Sur chacun des tronçons,  qui allait s'emboîter dans le précédent pour constituer l’œuvre achevée, elle sculpta un aspect : ici, les flammes d'un feu brûlant. Là, les pics irréguliers de la glace. Ailleurs, le grain épais de la terre. Sur un autre côté, des éclairs de foudre. Pour une face opposée, des lignes plus symboliques évoquant la force de la vie. Elle prit tout son temps pour ces sculptures, emmenant souvent un morceau de bois et quelques outils dans sa cahute non loin du quartier général zéphyrien, et passant sa soirée à y former de nouveaux symboles élémentaires.

Lorsque chaque tronçon fut terminé, l’hybride les réunit et commença à les assembler : d’abord le plus large, celui du bas, qui comportait de multiples côtés. Puis le suivant, dont la section allait en rétrécissant, et qui comportait une face de moins. A chaque jointure, elle enfonçait la partie qui dépassait dans le creux de l’autre pièce, et venait percer un trou en travers, afin d’y ajuster une cheville de renfort, agrémentée d’un filet de colle magique. Elle terminait en retaillant les extrémités de la cheville de bois en fonction du symbole traversé, afin que l’élément s’intègre dans son œuvre selon un mimétisme presque parfait. Le bâton grandit ainsi tranquillement, jusqu’à la pose de l’ultime élément, de section triangulaire. Arhiann le tourna et retourna entre ses main : il était bien stable, et elle sentait déjà un soupçon de magie y pulser.


Restait la partie métallique, pour laquelle il lui fallut retourner auprès du forgeron. Elle lui fournit le fer et le charbon dont il avait besoin pour produire un acier de qualité, et resta à ses côtés au long des opérations, l’observant tout en sachant bien que les minerais ne lui seraient jamais chers et familiers comme le bois. Comme elle s’en revenait vers ses quartiers, équipée des bandes de renfort à poser sur l’arme, et qu’elle songeait que, décidément, le métal était bien froid et terne, elle repassa devant la vitrine de l’orfèvre auquel elle avait fait appel pour ses derniers tonfas.

Sur l’inspiration du moment, elle en poussa la porte, et demanda s’il aurait une solution pour rendre un peu moins austères ces ingrédients. La discussion les amena à choisir un damasquinage de fils d’argent, mais selon le tenancier elfe, il valait mieux commencer par ajuster l’acier sur le bois. La faune s’attela donc à cette tâche, posant chacune des bagues aux jointures, et plaquant bien soigneusement le métal sur les différentes faces du bâton, ainsi que le lui avait conseillé le forgeron. Elle laissa encore passer une journée, pour que les matériaux aient le temps de travailler, et procéda à de derniers ajustements avant de transporter l’arme jusqu’à l’échoppe du joaillier.

Lorsqu’Arhiann y retourna pour retirer sa commande, elle se montra une nouvelle fois ravie de la finesse du travail effectué : des veines argentées s’entrelaçaient sur le gris de l’acier, apportant exactement la touche de raffinement qui, auparavant, avait fait défaut à l’instrument de mage. Il était véritablement achevé, et la fille de Magnésie complimenta largement l’artisan aux oreilles pointues. Elle termina en passant à l’hôtel des ventes, pour faire vérifier le bon fonctionnement des énergies magiques, mais avec la certitude que tout était en ordre. Ce qui lui fut confirmé.


[fabrication d’un bâton en acier, à ranger, merci]

Rapport de fabrication :

Arhiann fabrique deux tonfaïences + 1 Bâton d'acier. Elle gagne 15 points de métier + 10 points bonus.

Remarques sur le RP : Tu passes Compagnonne, félicitations !

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Rapport de fabrication :

Zayn Awarth fabrique deux arcs argentés + deux Rug'bis masses. Il gagne 20 points de métier.

Remarques sur le RP : Tu passes Compagnon, félicitations !

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Rapport de fabrication :

Mélaskholès fabrique un TonFatsia. Il remporte 5 points métier et 5 points métier bonus.

Remarques sur le RP : Rien à redire, tu profites de la promotion des nouveaux.