Un monsieur se disant important et plutôt connu de nos contemporains n'arrête plus de nous dire que nous sommes en guerre. L'adversaire est plutôt abstrait, un certaine covide disse neuffe, n'est apparu pour le moment nulle part. Cependant, il semblerait que cela ait eu quelques effets de bord indésirables sur les commandes de bois et la taille des arbres. La cabane des bûcherons était en feu, pas littéralement, mais métaphoriquement. Les commandes fusaient et les bûcherons couraient dans tous les sens pour tailler quelques malheureux bois de sureau. La raison ? Et bien avec cette "guerre" annoncée, la commande de sureau avait explosée pour une raison aussi glamour qu'une gastro-entérite. Le sureau étai un excellent bois pour faire du papier, un type de papier précis à utiliser discrètement quand on va aux latrines.

Le mouvement de panique quand on parle de guerre à tendance à pousser les gens à faire des réserves de nourriture comme les pâtes ou le sucre, mais qui aurait cru que la population s'inquiéterait de ne pas avoir assez de papier hygiéniques ? Pas les bûcherons en tout cas qui courraient dans tous les sens pour satisfaire les commandes des manufacturiers. Eux non plus n'avaient pas prévus le coup et se retrouvaient en rupture bien trop vite. Ce fut donc ainsi que Greil fut littéralement assaillit lorsqu'il entra dans le pavillon. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire Mak Ron, notre bûcheron aventurier fut posé sur une grosse carriole à destination du bosquet de sureau et une hache lui fut littéralement fourré dans la main.

À peine arrivée au bosquet, les bûcherons sautèrent de la carriole et allèrent couper du bois. Un drôle de mouvement de panique pour parer au plus pressé et tenter de satisfaire des commandes surréalistes. Soupirant, notre ancien général se joignit au groupe et alla récolter de ce fameux bois. Pauvre sureau, s'il savait ce qui l'attend...

Le bosquet de sureau. Notre aventurier était parti pour une nouvelle récolte au sein de ce bosquet de bois buisson. Ayant presque fini son stock pour la sculpture, Greil était content de voir qu'il ne lui manquait plus que deux récoltes pour être au complet. Deux récoltes en comptant celle-ci, bien évidemment. Cependant, comme le karma qui ne voulait pas lâcher le général, la hache de bûcheron de notre maître d'arme n'allait pas être raccrochée immédiatement. En effet, pour rebâtir les remparts du Stolenmark, il fallait une centaine de minerais de fer, mais également cent bois de sureaux, soit cinq récoltes supplémentaires. Notre homme avait donc une nouvelle commande de bois de cent unités de sureaux dont le commanditaire n'était autre qu'Elincia.

Maugréant en allant au bosquet de sureaux, notre homme allait donc faire la récolte de cette semaine. La première d'une série de septs passages avant que notre homme en ai fini avec ce bois précis. Maquant les buissons de bois qui seront coupé lors de ces septs passages, notre homme prit quelques heures pour identifier et marquer presque cent quarante unités de bois. Quarante pour la sculpture et une centaine pour la palissade. Du bois droit et fier, pouvant servit à bâtir ce genre de murailles. Après le marquage, vint la récolte et notre homme était loin d'avoir fini avec celle-ci. Récoltant les premiers bois marqués pour la sculpture, Greil prit la moitié d'entre eux avant de les rassembler en fagot et de les charger sur la carriole. Ayant désormais fini sa récolte, l'ancien général se disait qu'il est loin d'en avoir fini avec le bois de sureau.

Le bosquet de sureau. Notre bûcheron préféré au sein de Weissaupt devait attaquer une nouvelle semaine de travail, une nouvelle semaine de bucheronnage. Le sureau était fort utile et notre homme allait faire sa seconde séance des septs dernière nécessaire. Celle-ci serait l'ultime séance pour le sculptage et ensuite viendra les cinq récoltes pour la palissade autour des terres de Fort-Bastel. Le bois de sureau allait donc être choisi selon les critères propres aux sculpteurs. Il doit donc être droit au maximum, sans coups et épais pour être solide. Il ne faudrait pas qu'un tonfa casse au bout de quelques coups, car le bois était mauvais aussi notre homme, en bon bûcheron professionnel, allait prêter toute son attention là-dessus.

Ce fut donc après quelques heures de recherches et de marquage à la peinture que notre homme allait pouvoir commencer son découpage des troncs, à la scie, car la hache abîmerait trop le bois. Les troncs sélectionnés furent donc coupé et rassemblés et une fois un tas suffisamment épais, notre homme n'avait plus qu'a les fagoter afin qu'ils soient transportables. Posés dans la carriole, attachée et fagoté correctement, notre homme pouvait compter une vingtaine de beaux fagots qui allaient servir avec brio à son ancien et futur métier.

Prenant la route en direction du cerisier, notre homme allait de nouveau finir sa fin de matinée en cet endroit. Arrivé aux aurores au bosquet de sureau, cela ne faisait que deux petites heures que notre aventurier travaillait ce bois et la matinée était encore fort jeune quand notre homme quitta ce bosquet-ci, chargé de son bois.

Il était temps pour l'ancien général de retourner récolter et fagoter un peu de bois de sureau. Notre homme avait ce qu'il fallait pour la sculpture, mais une commande récente au tableau de commande lui avait été assignée. Elincia, la main gauche du général, avait besoin d'une centaine de bois de sureaux et n'en avait rien dit à Greil. Ne connaissant pas la finalité de cette commande, notre homme était obligé d'aller collecter encore dans ce petit bosquet. À raison de vingt unités de bois de sureaux par récolte, il en faudrait cinq en tout. Celle-ci sera donc la première de la dernière série de récoltes de bois. Cette récolte allait être assez classique, comme toutes les récoltes de sureaux depuis que notre homme a appris à tenir une hache de bûcheron dans les mains. Prenants la carriole et attelant Jais, Greil allait se diriger vers les quatre bosquets en cette journée de récoles, en commençant par le sureau, cela va de soi.

Ce fut donc particulièrement tôt, avant l'aurore, que notre homme arriva au premier bosquet de sa longue liste, carriole vide et prête à être remplie d'une cargaison sylvestre. Jais partit donc brouter dans son coin tandis que Greil descendit faire son office. Localiser les morceaux de bois qu'il devra collecter et les prélever à la forêt. Le travail fut assez classique, habituel même tellement l'ancien général le pratiquait désormais. Cela fait bientôt six mois que notre homme bûcheronne après tout et la dextérité de l'habitude dans son mouvement trahis son expérience. Ce fut d'ailleurs grâce à celle-ci que son travail avançait si vite et Greil n'en était même pas au milieu de la matinée quand il avait fini de récolter le sureau qu'il pouvait emmener avec lui.

Une petite demi-heure de fagotage plus tard et voilà que notre homme rattachait Jais à la carriole et remontait dans celle-ci. En se dépêchant un peu, il devrait arriver au bosquet de cerisier avant les dix heures du matin et finirait son expédition au sein de celle-ci avant midi.

Une nouvelle semaine et une nouvelle récolte de bois de sureaux. Notre homme en était donc à entamé la seconde collecte de bois de sureaux nécessaire à la commande passée par sa Main Gauche qui refusait toujours de lui révéler quelle en serait son utilité. Un peu boudeur de ne pas être mis dans le secret, notre aventurier avait embarquer sa hache, son kit de bûcheron et d'escalade ainsi que son griffon pour partir très tôt dans la matinée, histoire d'aller bûcheronner. Comme à son habitude, notre homme allait devoir passer par le bosquet de sureau avant de fuser vers celui de cerisier et celui de sapin. Ceci devrait le bloquer, en théorie, jusqu'au milieu d'après-midi. Ce fut donc après une petite heure de vol à dos de griffon que le bosquet de sureau fut localisé. Similaire à lui-même, le sureau était un arbre buisson bien reconnaissable, à peine plus haut qu'un humain et dont les troncs étaient au maximum aussi large qu'un bras.

Le printemps avait déjà bien entamé son office sur la nature et les arbres comme les plantes avaient déjà mûrement fleuris. Il était d'autant plus facile de localiser les arbres morts ou moribonds désormais, car ce sont les seuls dépourvus de feuilles ou ayant des feuilles déformées et fanées. Ce fut sur les moribonds que le bûcheron fit son office, supprimant les arbres malades et arrêtant ainsi toute propagation. Leur bois serait de qualité similaire et tout aussi utile que le bois de sureau normal, et cela évitera à Greil de supprimer des arbres buissons vivants et en bonne santé. Leur retrait assainissait aussi la terre et laissait le champ libre aux nouvelles pousses donnant naissance à une nouvelle génération de sureaux. Ce fut donc assez rapidement, en moins de deux heures à peine, que notre homme avait fini de collecter son bois de sureau pour cette session. La prochaine sera sur les arbres morts, pouvant récolter jusque dans la racine et finissant ainsi d'assainir le bosquet. Ce fut après un petit quart d'heure de fagotage que Greil put charger la nouvelle carriole, particulière et conçue comme une petite soute pouvant être portée par un griffon volant.

Il ne restait désormais que trois récoltes de sureaux à faire et notre homme en aurait fini avec ce bois. Curieux de savoir à quoi celui-ci allait servir, notre homme s'envola à dos de griffon vers le cerisier dont il lui fallait énormément d'unités. La belle saison avait bien commencé et le travail s'en retrouvait grandement facilité.

Nous en sommes, en cette semaine, à la troisième récolte de sureaux commandé par Elincia. Il n'en resterait plus que deux après celle-ci, sauf si notre cher bûcheron arrivait à trouver vingt unités de sureaux exploitables et correspondant à la commande de la Main-Gauche qui ne voulait toujours pas dire pourquoi elle avait passé cette commande de bois. Comme à l'accoutumée notre bûcheron, maître dans son domaine, allait charger Griffure de sa carriole volante et de ses sacs pour une longue journée de collecte à travers les Bosquets de Sureaux, de Cerisier et de Sapin. Le départ se faisait aux aurores afin de finir le plus tôt possible dans la journée, de préférence avant le coucher du soleil. Même si les jours avaient tendance à se rallonger en cette belle saison, voyager au crépuscule et face au coucher de soleil est beau, mais terriblement aveuglant. Le genre de spectacle à regarder au sol et non en plein vol de Griffon chargé comme une mule et de bois dont la dureté n'allait pas attendrir la chute. Comme à l'accoutumée, le sureau fut le premier bois à être collecté et le bosquet de sureau fut atteint même très peu de temps après le début de l'aurore.

Débarquant de son griffon et laissant Griffure vaquer à ses occupations, Greil prit son matériel de bucheronnage et se dirigea vers le cœur du bosquet. Une collecte de vingt unités de sureaux, les plus longs et les plus droits possibles, devait être réalisée au cœur de celui-ci. Comme à son habitude, notre homme commença par un bon repérage et un marquage des arbres en fin de vie. La collecte qui s'en suivit se passait sans problème, mais l'ancien général remarquait quelque chose au sein de ce bosquet. Le Bosquet de sureau ne s'était jamais aussi bien porté et le bois d'arbres en fin de vie, malade ou abîmé commençait à se faire rare. Les différents arbres morts supprimés et remplacés par de jeunes pousses avant renforcer le bosquet et celles-ci avaient un départ dans la vie bien plus qu'optimale. Cela n'était pas l'œuvre unique du général. Il semblerait que quelqu'un ou quelque chose commençait à prendre soin du bosquet de sureau d'une manière particulièrement optimale. Trop optimale même pour être l'œuvre d'un être qui ne soit pas affilié à la nature.

Cherchant autour de lui, Greil ne voyait personne. Aucune trace d'aucune sorte indiquant un passage ici, pas même le siens. Et ce sentiment, d'être en permanence observée, n'en démordait pas. L'ancien général ne voyait que des arbres, du sureau à perte de vue sans aucune trace de forme de vie autre dans le bosquet. Faisant choux-blanc, notre homme chargea Griffure de son bois et s'en alla vers le Bosquet de cerisier, loin de se douter que son observateur était un Ent, créatures dont les capacités de dissimulation sont sans égales. Ils pourraient se cacher au cœur d'un marais, affalés sur une pierre que nous ne les verrions pas à un Arkos prêt. Mais cet Ent avait parfaitement choisi son endroit puisque Sureau était caché au milieu du bosquet de sureaux. Le prochain et dernier passage du Général risque d'être un peu plus particulier que prévu.

Une nouvelle semaine s'annonçait et avec elle, un nouveau cycle de bucheronnage. Greil allait devoir encore une fois aller visiter les trois bosquet, ignorant qu'il s'agissait là de la dernière fois qu'il le ferait. Ceci, pourtant, aurait du être la quatrième session des cinq nécessaires pour honorer la mystérieuse commande de sureau de la Main-Gauche du Stolenmark : Elincia. Attelant de nouveau Griffure et ignorant toujours la finalité de ce bois supplémentaire, notre homme se préparait de nouveau pour une journée longue et un labeur pour le moins difficile à couper du bois toute la journée. Ce fut donc après un vol rapide à dos de griffon en direction du bosquet de sureau que notre homme descendit vers ledit bosquet pour s'en approcher et commencé son marquage des différentes parties des sureaux qu'il allait prélever.

Notre homme retira l'attelage de son griffon, le laissant vaquer à ses occupations le temps qu'il ne repère et coupe son bois. Ce furent étrangement des piaillements de peur et un recul de plusieurs bonds du jeune griffon qui vinrent accueillir la libération de ses liens. Quelque chose lui avait fait peur dans le dos du général et Greil se retourna bien vite, hache de bûcheron à la main et prêt à se défendre. Des fagots de bois de sureaux étaient posés devant lui, empaquetés et prêt à être chargé dans l'attelage de Griffure. Mais ce ne fut pas la seule chose qui était devant l'ancien général actuellement.

Un Ent, magnifique et menaçant à la fois, venait de poser ces fagots de bois d'une manière particulièrement négligé, indiquant une humeur pour le moins maussade de la part de l'arbre vivant. L'ancien général ne put d'ailleurs pas s'empêcher de remarquer une similitude entre le bois de cet Ent et celui du bosquet. Regardant celui-ci avec un mélange d'admiration et de prudence, Greil attendit une réaction et une explication de l'arbre vivant et bougeant devant lui. Celle-ci ne se fit pas attendre et c'est une voix sonore qui répondit aux interrogations du général.



Sur ces mots, l'Ent nommé Sureau repartit dans le bosquet, se mêlant aux arbres et disparaissant sous les yeux du général. Greil se retrouvé ainsi expulsé du Bosquet de Sureaux et allait devoir repartir comme il est venu, non sans prendre les fagots offerts en dernier cadeau par ce curieux être de la nature. Les Ents ayant la faculté d'être parfaitement invisibles dans une forêt, notre homme n'allait pas tenter le diable et risquer l'attaque surprise, il trouvera de quoi terminer sa commande ailleurs et autrement. Chargeant l'attelage de Griffure du bois offert et le fixant de nouveau sur le Griffon, notre homme s'envola vers le bosquet de cerisier et son arbre a terminer, espérant ne pas y faire également une mauvaise rencontre.