Une nouvelle journée commençait sous un soleil radieux. Ashaisha songeait en profiter afin d’aller récolter le peu de bois qu’il manquait à sa commande. En plus, elle avait repéré un ancien bosquet se trouvant à environ trente minutes de sa maison, ce qui était l’idéal. La jeune biche se leva donc les fesses de son lit et se prépara pour cette nouvelle journée chargée en travaux manuels. Kawisenta, le gros chat des montagnes qui venait la voir à la pleine lune, n'était bien sûr plus là, mais Ashaisha fut bien surprise de voir quelques plumes noires non loin de l’endroit où elle dormait, en guise de cadeau de sa part. Une petite tradition que l’animal semblait avoir adoptée depuis la disparition de son père. L’hybride les déposa sur la table, sans doute en ferait-elle quelques colifichets plus tard, avant d’aller se préparer. La jeune femme prit ensuite sa hachette en tungstène et la glissa à sa ceinture, avant de quitter la maison.

Sur la route, l’élaphaure fut interrompu par une escarmouche entre deux animaux sauvages, mais la jeune femme préféra ne pas s’y attarder, au risque de devenir la prochaine proie du gagnant. De toute façon, elle ne voulait pas se faire mordre une patte non plus, de quoi l’empêcher de tout ramener sa cueillette. Le bosquet était d’ailleurs en très mauvais état, Ashaisha commença donc par réaliser une purification des lieux, en coupant les arbres morts puis en déblayant les lieux. Quelques plants de fraises se trouvant non loin, l’hybride en profita pour casser la croûte sur l’heure du midi, avant de reprendre sa coupe de bois par la suite.

Le soir venu, plusieurs ballots avaient été chargés sur son dos. Une fois chez elle, la biche blanche avait mis le tout à sécher, elle n’aurait plus qu’à préparer la livraison le lendemain matin et d’aller la porter au commentaire.

Un nouveau soleil se levait à l’horizon. S’étirant dans son immense lit, la jeune femme se leva après une bonne nuit de sommeil. Aujourd’hui et demain seraient deux bonnes journées de travail assez chargé, puisqu’elle avait prévu de nettoyer et couper du bois de sureau et de cerisier. Mais pour commencer, il lui fallait manger et se préparer pour une journée en extérieur. Elle se glissa donc hors des couvertures, ses sabots touchant le sol froid de la cabane. Ashaisha frissonna légèrement mais se dirigea d'un pas décidé vers la cuisine. Un bol de porridge avec des baies sauvages et du miel lui fit un excellent petit déjeuner. Après avoir terminé son repas, elle lava rapidement les ustensiles et se prépara pour la journée.

L’élaphaure enfila une chemise en lin usée, parfaite pour le travail en extérieur. L’hybride attrapa sa hache et son couteau de taille, les deux outils essentiels pour sa journée. Avant de quitter la cabane, Ashaisha prit un moment pour regarder autour d'elle, s'assurant que tout était en ordre. En ouvrant la porte, la jeune femme fut accueillie par l'air frais du matin et le chant des oiseaux. Le soleil, encore bas dans le ciel, teintait le paysage de nuances dorées. Elle inspira profondément, profitant de la sérénité de l'instant, avant de se mettre en route vers le bosquet de sureau, son premier objectif.

Le chemin qu'elle empruntait était familier, bordé de fougères et de fleurs sauvages. Chaque pas la rapprochait de son objectif. Arrivée à sa destination, Ashaisha s'arrêta un instant pour contempler les buissons de sureau qui se dressaient devant elle, avant de se mettre au travail. L’hybride marqua soigneusement les branches à couper et celles à retirer les mauvaises feuilles. Son expérience et son habileté se reflétaient dans chacun de ses gestes, précis et assurés. Tandis qu'elle travaillait, le temps semblait s'arrêter, le seul son étant le craquement des branches et le murmure du vent dans le bosquet.

Le soleil avait grimpé plus haut dans le ciel lorsqu'elle fit une pause. Elle s'asseya sur le sol, buvant de l'eau fraîche et contemplant son travail. Une sensation de satisfaction l'envahit, et l’élaphaure se sentit en harmonie avec la nature qui l'entourait. Pourtant, Ashaisha savait que la journée était loin d'être terminée.

Après une courte pause, l’élaphaure reprit son travail avec détermination. La chaleur montante de la journée faisait perler la sueur sur son front, mais elle persévérait, sa hache s'abattant régulièrement sur les branches de sureau. Le bois était robuste mais cédait sous ses coups précis, et bientôt, la jeune femme avait accumulé une pile respectable de branches à transporter. Pile qu’elle mit à sécher dès son retour à la maison, avant de se coucher tôt, le lendemain promettant d’être tout aussi chargé.