Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Ven 10 Juil 2020 - 3:13
Anecdotes et loisirs II
Je ne pouvais que reconnaître ma perte de sang froid face à ses bestiaux, mais les voilas évidés et pendu à un arbre pour m’avoir souillé. Juste retour des choses. Et pendant que le sang continuait à goûter, j’allais en profiter pour ramener un de ces rapaces qui ne cesse de survoler les plaines en ce moment, un de ces aigles migrateur. Un bon chasseur en tirerait un meilleur prix que moi, sans aucun doute, mais il s’agissait également d’apprendre le métier de chasseur dans ses moindres recoins. Il ne suffisait pas de savoir chasser et de rapporter le gibier à la hutte pour la revendre, non. Il fallait laver la carcasse et nettoyer l’intérieur, découper le cuir efficacement sans le déchirer ainsi que les nerfs, récupérer la viande et la préserver des intempéries en l’entourant de feuille et de sel. D’un autre côté, pour pas cher, l’on pouvait déléguer cette partie de la chasse à un expert ou à un artisan charcutier, ce que je faisais dans la majeure partie des cas … Fainéantise, quand tu me tiens …
Depuis mon réveil, l’air était devenu plus chaud et les ombres avaient totalement disparus. Il était donc temps pour moi de passer à l’entraînement et de m’essayer à la magie de l’ombre malgré la lumière omniprésente. Aucune source d’obscurité à l’horizon, le feuillage de ces bois n’étant pas assez feuillus pour en créer naturellement, j’allais donc pouvoir contempler de mes yeux ma propre limite de puissance. Dans un premier temps, il me fallait récupérer la roulotte et ma faux, toutes deux entreposées dans le trou noir. A force de répéter cette action de transport dimensionnelle avec ma faux, j’avais l’impression qu’elle s’enrobait, presque naturellement à mon contact, de matière noire sans que je n’ai besoin de me concentrer. Ceci avait eu pour avantage de me permettre d’entreposer autre chose avec, ici la roulotte. A la différence de l’entrée, il n’y avait plus d’ombre pour alimenter ma propre magie. Je restais ainsi quelques instants à réfléchir si cela allait marcher ou non, commençant déjà à émettre des hypothèses avant même d’avoir pu essayer, obnubilé par la réussite.
Garràn – Non ! Ça ne me ressemble pas ! Un peu de concentration …
Je tendis la main droite en avant, répétant ce même rituel d’apparition en faisant un moulinet avec et en focalisant ma concentration sur un point en particulier. Malheureusement, le premier essai fut un échec cuisant, ne laissant qu’entrevoir un faible trou de la taille d’une pomme. Frustré, je réitérais l’opération et fit apparaître un trou bien plus conséquent me permettant de récupérer ma faux. Il est important de noter que la puissance magique dépend essentiellement de la concentration et des émotions qui parcours son utilisateur. Tenter d’user d’une magie sans conviction était absurde, ce serait comme ramé avec un manche à balai dans l’océan en espérant arriver à bon port, aucune chance que cela n’arrive, à moins de naître érudit. « Ce qui n’est pas ton cas le corbeau » aurait dit Baël. Cette forme de magie se nourrirait de mes émotions et de mon ressentiment, un peu comme les démons le faisaient dans l’ancien temps pour se sentir exister finalement.
En pensant à tout ça, je finis par me perdre dans mes pensées, laissant couler le temps sans que je m’en aperçoive. Alors que ma je n’avais fait que fuir mes démons durant toutes mon existence, voilà que j’en devenais un moi-même petit à petit. Ironie du sort ou coup du destin, cette force servirait mes ambitions et mes intérêts, qu’importe le mépris des autres. En ressassant le passé et en faisant face à la réalité, la haine vint à me gagner et d’un mouvement circulaire du poignet, j’en profitais pour faire réapparaître la roulotte coincé dans le trou noir jusqu’à lors. Le trou noir n’ayant pas été assez grand les fois précédentes, je n’avais pu l’en sortir, mais cette fois-ci était différente. Malheureusement, je ne m’étais pas concentré parfaitement et m’étais focalisé sur le feuillage de l’arbre se tenant juste devant moi. Le trou noir apparu alors à travers les branchages et dégringola de l’arbre, dégringolant de branche en branche. Une fois arrivé en sol, j’en étais même presque stupéfait par la résistance du travail de l’artisan menuisier qui me l’avait vendu à l’époque, pas une planche abîmé et les roues ne semblaient pas atteintes non plus. Et en prime, le piaf que j’étais parti cherché … sans doute prit par surprise par la roulotte tombant du ciel.
Garràn – Hmm … je devrais faire attention à l’avenir … cela pourrait s’avérer dangereux.
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Ven 17 Juil 2020 - 3:20
Garràmerò II
Réveillé aux aurores par les oiseaux chanteurs du coin, il était pour moi tant de mettre en pièce les saligauds qui avaient perturbés ma nuit de sommeil. Coutelas en main, je me chargeai de les évider et de les nettoyer avant de les laisser reposer dans une cachette couverte où je les récupérerai plus tard, conservé dans des rouleaux de sel. La partie boucherie terminée, je m’apprêtais donc à partir en chasse en direction des marais pour récupérer de plus gros morceaux, mais quelle fut pas ma surprise lorsqu’un aigle vint m’agresser à peine sorti de ma cabane ! La nuit avait déjà été bien rude, il fallait en plus que l’on vienne me chercher des noises ?! Le piaf était sorti de nulle part et décida de prendre ma tête pour cible avec ces grandes serres acérées et son bec pointu, ne lésinant pas sur les moyens pour chasser le corbeau que j’étais.
Dans un premier temps, je décidai de me rapatrier à l’intérieur, à l’abri de cet aigle pas net. Plusieurs fois, je m’étais essayé à sortir de la cabane plus ou moins discrètement, mais à chaque fois, la volaille se pointait pour me barrer la route et m’empêcher de partir en chasse. Le temps filait et l’aigle ne voulait pas quitter la cime de l’arbre où je me trouvais, préférant m’emmerder plutôt que de chasser de son côté … à moins qu’il ait décidé de me prendre pour son repas. Quoiqu’il en soit, le rapace ne me laissait pas une seule seconde de répit hors de mon chez moi improvisé, fonçant les griffes en avant dés que je laissais dépasser une plume du bastion de bois.
De nouveau, j’enfilais mon équipement, carquois et arc, saisissant quelques flèches que j'avais soigneusement calées entre mon majeur et mon auriculaire. Je n’allais pas y aller par quatre chemins, le rapace ne ferait que remplir mon sac de trophée. Il aurait du fuir tant qu’il en avait encore le temps ! Je pris donc la décision de sortir de la cabane et de faire face à l’aigle dominateur. Je sorti en trombe de mon repère et vint me poser au sol tout naturellement avant de me tourner vers les cieux, là d’où devait venir mon assaillant. Haut dans le ciel, en vol stationnaire, l’aigle continuait de me fixer de ses yeux perçant avant de tomber en piquer sur moi les serres à l’air. Mon arc bandé, l’œil gauche fermé, la plume de la flèche caressant mon visage, je laissais filer la flèche à travers la brise avant qu’elle ne se plante dans l’œil de mon ennemi premier ennemi de jour. Touché en pleine piqué, la carcasse me retomba droit dessus, la tête de l’aigle abattu me cognant le visage de plein fouet. Pendant un instant, j’étais resté au sol tant la douleur et la surprise m’avaient laissées sur le qui-vive.
Dire que je n’avais rien vu venir était un euphémisme, je n’avais pas pis en compte l’altitude à laquelle il s’était élancé, ni l’angle duquel il était parti. J’avais imaginé un instant qu’il retomberait tout naturellement quelques mètres plus loin, mais l’élan qu’il avait accumulé tout du long de sa descente aux enfers n’avait pas fait dévier sa trajectoire. Un aigle se jetant à pleine vitesse pour vous charger et tombant de tout son poids, vous pouvez me croire, ça n’a rien de léger ! Je m’estimais même heureux de ne pas avoir été blessé plus sérieusement sur ce coup de malchance. Après cela, j’avais profité de ma proximité avec la cabane pour faire ce que j’avais à faire de la carcasse d’oiseau avant de la ranger avec le reste des Sangliers et de partir enfin en chasse du côté des marais.
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Le Marchand
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Ven 24 Juil 2020 - 0:23
Rapport de récolte :
Garràn récolte x4 Plume d'aigle des Baldors, x2 Bec d'aigle des Baldors, x2 Serre d'aigle des Baldors et gagne 10 points de métier. Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.
Commentaires sur le RP : Comme d'habitude héhé !
Rapport de récolte :
Arkos récolte x2 Plume d'aigle des Baldors, x1 Bec d'aigle des Baldors et x1 Serre d'aigle des Baldors.
Commentaires sur le RP : Quelques petites erreurs d'inattention. À bientôt pour de nouvelles chasses.
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Mer 16 Sep 2020 - 15:27
Escaladant la paroi rocheuse, telle une chèvre des montagnes - une image qui la rendait vraiment très confiante dans cette ascension potentiellement mortelle - elle était sur une piste depuis plusieurs jours. Á la recherche d'Aigles du Baldor la centauresse n'avait pas imaginé que cela lui prendrait autant de temps. Muni d'un arc, pour varier son expérience martiale, et surtout parce qu'elle croyait avoir plus de chance avec une telle arme face à une espèce volante, elle était enfin arrivée face à l'objet de sa convoitise ; un nid et les œufs. Se saisissant des trois gemmes organiques si précieux, elle zieuta aux alentours, et finit par les enfouir dans sa besace.
Décidément, son client semblait s'être trompé sur la difficulté d'une telle mission. Avec minutie Veronia entama sa descente. Soudain, le cri strident d'une mère déchirée se fit entendre. L'équidé se retourna tandis que le rapace fondait droit sur elle. Agrippant au passage la besace de Veronia s'en suivit une rude bataille physique. La centauresse luttait pour ne pas perdre son butin tandis que la génitrice voulant à tout prix récupérer sa progéniture faisait battre frénétiquement ses ailes. L'attache de la besace se déchiqueta sous la puissance des serres. Un œuf s'en échappa, puis un deuxième. Réceptionnés par la guerrière, un dans chaque main, elle dut se résoudre à lâcher prise, observant l'aigle fuir avec un de ses trois enfants à naître... La mission n'était pas totalement réussie, mais pas non plus un échec cuisant.
Marchand:
J'ai normalement le nombre de points métiers requis pour les Aigles du Baldor, si on valide d'abord mes derniers RP de chasse aux sangliers.
Aussi, ne pas oublier qu'avec ce premier RP chez les aigles, je remplis la première quête des Chasseurs.
Garràn
Parti(e) trop tôt...
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Chef d'escouade assassine (Noblesse)
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Jeu 17 Sep 2020 - 3:23
La tournée du chasseur II
Satisfait par autant de rapidité, le soleil commençant à peine à entamer sa descente vers le monde des rêves, j’avais poursuivis avec vigueur mon aventure en pleine nature à la recherche de nouvelles proies. Resté au bord de la rive, j’avais solidement attaché la corde du chariot à l’arbre sur lequel j’avais laissé pendre les carcasses de Sanglier mort, profitant de mon expédition pour commencer à les évider naturellement. Le cour d’eau étant à côté, il me serait plus aisé ainsi de les nettoyer avant de les protéger de la chaleur, surtout que maintenant, mon petit chariot avait été revisité. Durant les après-midi qui précédaient mes soirées alcoolisées, j’avais passé mon temps à bricoler sur certains de mes outils de travail, que ce soit mes cagettes de mineurs ou bien le fameux chariot. Celui-ci était maintenant guidé par un manche assez large avec une poigné au bout afin de pouvoir mieux la tracter, mieux qu’avec une corde toujours. La corde était restée le chariot, mais ne servait plus qu’à l’attacher à quelque chose pendant mes courses express. Le manche, quand à lui était relié à une de mes fabrications, une sorte d’axe relié aux portes-roues avant et au manche, facilitant d’autant plus la maniabilité, ainsi si l’une de mes roues en bois se brisait, il me suffisait de la retirer du porte-roue pour la remplacer sans avoir à rebricoler sur l’axe sous le chariot. C’était assez brouillon, mais cela avait l’avantage d’être moins chère que certain transport que l’on pouvait retrouver chez les nobles avec des jointures dorées et des incrustations de pierres précieuses. Je n’en faisais qu’une utilisation de transport de marchandise tout au plus, ou bien de déménagement comme lorsque l’on avait quitté ma petite forge d’Ishtar, ni plus, ni moins.
Mais la bricole ne s’était pas arrêtée là, loin de là ! Sur les conseils de la gamine, J’ai ajouté un étage de conservation de la viande pour les petites et moyennes proies comme les sangliers où les aigles, que je m’en allais chasser de ce pas. Ainsi, je pouvais déposer les grosses carcasses au-dessus du chariot, sur la large plateforme, et les plus petits dans l’étage du dessous qui ressemblait plus à une armoire sans porte rempli de sel qu’à autre chose. De cette façon, je m’assurai une bien meilleure qualité de viande que la plupart des chasseurs du coin et une plus grandes capacités de stockage en chasse. Cela dit, l’inconvénient était que le chariot était devenu bien plus lourd qu’à l’origine et bien plus encombrant, d’autant plus que la discrétion de déplacement en prenait un coup. C’est pour cette raison que j’avais préféré attacher ce-dernier à un endroit avant de le récupérer plus tard.
Alors que je m’efforçai de plisser des yeux pour apercevoir un de ces volatiles migrateurs des Baldors à la cime des arbres et à ouvrir mes esgourdes en grand pour entendre leur battement d’aile ou leur cri bien particulier, je m’arrêtai au pied d’un grand Freine dont le tronc faisait un peu moins que l’envergure de mes ailes d’un bout à l’autre. Un véritable pilier ancestral se trouvait là au Sud-ouest des plaines d’Aran, dans les bois à la bordure de la haute savane et des plaines du Nord. Et à ce pied titanesque, plusieurs plumes aux couleurs boisées et parsemées de stries blanches et brunes. Un de ces piafs avait établi son foyer temporaire dans les hauts branchages de l’arbre et l’apercevoir tourner vers le soleil me fit tout suite oublier les avancées formidables que j’avais fait en bricolage ces derniers temps. Concentrant ma magie dans une main, j’essayais une nouvelle technique qui m’étais passé par la tête en sortant de chez Equinoxe à mon passage à Lédéhi. Ce dernier projetait sa magie comme des dagues de jet, alors que moi je m’en servais comme une sorte de portail de enfers.
Gardant à l’esprit que j’avais en main une dague parfaitement tranchante et d’une noir absolu, je commençai à mimer le lancé de la dague en y mettant toute ma détermination et toute la puissance de concentration dont je faisais preuve. Mais rien ne se passa. Frustré, je répétai l’opération avec plus de conviction et de vigueur, mais toujours rien. La succession de ce mouvement répétitif dans le dos de l’aigle finit par attirer son attention, me lorgnant de son regard perçant du haut de sa branche. Sans y prendre une quelconque attention, je continuais à répéter le mouvement en insistant sur la souplesse de la gestuelle ou sur la ma propre projection de la magie, sur la précision de mon assaut ou sur celui de la matérialisation de ma magie. Mais rien de tout cela ne finit par aboutir à quelque chose, me laissant grogner de mécontentement. L’aigle, quant à lui, semblait en avoir marre d’être espionné et ciblé par les gestes incohérent d’un singe ailé. Il finit par descendre de son perchoir et à me prendre pour cible pour me chasser de son territoire.
Garràn – Manquait plus qu’ça ! Un chasseur chassé par une proie ! C’est l’comble !
Fuyant à l’abri des branchages des plus petits arbres environnant, je gardais bien en ligne de mire le volatile qui décrivait de grands arcs de cercle dans le ciel. Et machinalement, je décrivis un léger arc de cercle avec mes doigts avant de saisir l’arme imaginaire et de la projeter de toutes mes forces sur l’aigle en train de planer au-dessus de ma tête. La différence avec les fois précédentes, c’est que cette fois-ci, une forme sombre se déplaça à toute allure, telle une dague de jet envoyée par un géant avec précision. L’arme noire croisa le chemin de la volaille et cette dernière, après s’être croisés en plein vole, s’effondra tout simplement avant d’atterrir sur des buissons. L’arme magique, quant à elle, avait disparus et n’avait pas semblé retombé après le contact, comme si elle avait simplement traversé le corps de l’aigle sans vraiment entrer en contact avec. La seconde tournée venait tout juste de s’achever…
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Lun 5 Oct 2020 - 19:52
Veronia regardait autour d'elle. La paroi rocheuse qui lui faisait face semblait somme toute banale. Les lieux étaient toutefois étrangement calme. Pas un bruit n'envahissait la zone, si ce n'était son vautour qui lui larguait les œufs volés dans le nid qui l'a surplombait de plusieurs mètres. Soudain un cri aiguë résonna. S'en suivi une collision entre l'aigle - probablement le père - et le vautour. Tous deux semblèrent chuter sur quelques mètres avant de reprendre leurs marques et de tenter de se becqueter tour à tour. Dans ce tourment ailé l'équidé jugea inutile d'intervenir, nul doute que son compagnon s'en sortirait. Indemne, peut-être pas, mais il reviendrait à elle quand le temps aura pansé ses blessures.
Ainsi, elle s'éclipsa avec quelques œufs dans sa besace.
Dernière édition par Veronia Pyraethus le Lun 5 Oct 2020 - 21:07, édité 1 fois
Le Marchand
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Lun 5 Oct 2020 - 21:01
Rapport de récolte :
Veronia Pyraethus récolte x2 Plume d'aigle des Baldors, et gagne 5 points métier.
Commentaires sur le RP : Rien de particulier, mis à part quelques fautes d'inattention.
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Sam 14 Nov 2020 - 8:03
Le cri de l'aigle retentit au loin. La flèche qu'elle venait d'encocher avait fait mouche dans l'aile du rapace, le déstabilisant assez pour l'obliger tant bien que mal, à se poser rapidement au sol. Ce n'était pas un coup de maître, loin de là. Il fallait avouer que l'arc n'était pas son arme de prédilection. Avoir atteint sa cible était déjà bien satisfaisant pour la centauresse. Ainsi, zieutant au loin la descende du volatile, elle se dirigea vers son point de chute...
Néanmoins, après être arrivée sur la zone, elle ne le trouva pas. Retournant sur ses pas, elle reprit son analyse du terrain et poursuivi le même cheminement. Rien. Tombant systématiquement sur un arbre seul, au milieu de nul part, elle s'interrogea sérieusement sur son instinct de chasseresse. Du moins, jusqu'à ce qu'une branche s'échoue au sol. Relevant la tête, elle sourit. Sa proie avait eu l'excellente idée de se percher hors d'atteinte de l'équidé. Cabrant, elle asséna plusieurs coups de sabots pour tenter de le déséquilibrer. En vain.
Une heure s'écoula et Veronia revint avec une hache dont le premier coup fut porté avec étonnement. Une sensation agréable venait de la traverser. Il y avait eu dans ce geste une certaine satisfaction. Une cascade de force brute accompagnée d'une dose de... Ne sachant pas comment interprétée ce sentiment, elle poursuivi. Vint le deuxième coup, puis le troisième, et les autres. A mesure qu'elle s'échinait, les gouttes commencèrent à perler sur son visage et sur son torse. Mais cela ne l'arrêta pas à poursuivre sa besogne avec minutie et dévotion.
Le végétal fini par basculer, projetant l'oiseau blessé à quelques mètres. S'en approchant, ce dernier sembla voir la mort de près, mais sa crainte fut envolée quand la centauresse lui retira la flèche avant de badigeonner sa blessure d'une mixture verdâtre qu'elle sortit de sa besace. Perplexe, le rapace ne bougea pas. C'était un peu normal cela dit. Désormais incapable de voler, il n'irait pas bien loin par ses propres moyens. Veronia s'en saisit et le posa sur son dos, en ajoutant.
Tu es chanceux. Je ne chasserai plus les tiens désormais.
Ainsi, avec l'aigle sur son dos et le tronc d'arbre qu'elle venait d'abattre, arrimé à sa croupe avec des cordes et un harnais qu'elle avait ramené, elle se dirigea vers la clairière des centaures.
Marchand:
Dernière session de chasse pour la centauresse. Elle change de métier et emprunte la voie du bûcheron.
Le Marchand
Personnage Non Joueur
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Dim 15 Nov 2020 - 0:01
Rapport de récolte :
Veronia Pyraethus récolte x2 Plume, x1 Bec et x1 Serre d'aigle des Baldors et gagne 5 points de métier.
Commentaires sur le RP : D'accord, mais fais-en la demande dans le sujet correspondant qu'on puisse tracer le changement.
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Jeu 26 Nov 2020 - 12:25
Il faisait nuit lorsque Sobek Elpoemer Grey atteignait le pied de la Chaîne des Baldors. D'un geste de la main, il ré-invoquait une espèce de miroir entaché de traces blanches, dont la seule utilité ne devait pas être que d'espionner ses ennemis, et replongeait en lui son regard de félin. Ses iris vertes scrutèrent longuement le reflet de l'humain qu'il avait croisé durant sa chasse au sanglier, guettant son environnement pour deviner sa position.
Il dormait, dans une de ces cavernes crées de l'érosion, un peu plus haut.
Ni une ni deux, le vampire plantait ses griffes dans la paroi rocheuse des montagnes et grimpait, d'une façon qui rappelait les lézards, jusqu'à ne plus apercevoir que des nuages en contrebas, moment auquel il arrêtait son ascension, exécutait une acrobatie impeccable à partir du rebord et retombait silencieusement sur ses pieds. L'humain était un dénommé Eregan Cornefine, un Gardien naïf, qui avait jugé bon de lui donner son identité sans même réfléchir à ce que cela signifiait entre les bonnes mains... Styx allumait un cigare d'herbe pure, tandis qu'il marchait, s'amusant à tester son équilibre au-dessus de la mer de nuages Baldorienne. Ses pieds, en pointe, et ses mains tendues, il se laissait aller à méditer, tandis qu'il aspirait de la bonne herbe, sur un ourlet du massif. Il n'était peut-être pas un arlequin, mais il restait un prédateur sournois pour qui l'agilité prévalait sur les autres qualités. Dans le royaume des Esprits, Styx était quelque chose d'apparentée à un félin, un chaton coloré et sympathique au regard, loin de la forme sombre des Dévoreurs classiques.
Il allait et venait, au-dessus du vide, le regard perdu dans l'horizon Dùralassien, lorsqu'il sentit un frémissement dans les voies intangibles du monde des esprits. Là ! Il le tenait ! Soudainement ses yeux ronds se rétractèrent à l'état de fentes, et il courait soudainement à vive allure, à quatre pattes, pour aller se dissimuler sous un rocher. Pour ce faire, son corps se liquéfiait, comme élastique, et seul le bout de son nez peint de noir demeurait visible.
Eregan Cornefine apparut quelques minutes plus tard, urinant dans l'infinité de nuages. Quels poètes ces Gardiens...
Styx regardait la scène, plat comme une crêpe, et la pensée avait déserté son esprit. Si Sobek était capable d'émotions et lui apprenait ce qu'éprouvaient les hommes, le Dévoreur jovial exerçait sur leur âme fusionnée une emprise prédatrice, subjuguait les sens et bridait les émois, et présentement, rien ne volait dans la tête de Sobek si ce n'était une douce pulsation, calme et sereine, du serpent qui s'apprêtait à glisser sur la souris.
Une pensée lui vint néanmoins ; la proie pouvait se défendre, il avait en sa possession une épée, une armure aussi, et avait été en mesure de se mouvoir assez rapidement auparavant pour esquiver ses toxines. Styx ne désirait pas être blessé dans l'offensive, il fallait qu'il l'élimine promptement, sans lui laisser la moindre possibilité de survie, sans risquer d'être blessé. Voilà la crainte de chaque chasseur, chaque monstre sous le lit, chaque ombre dans le placard. D'être meurtri dans l'assaut.
Alors Styx demeurait immobile, se pourléchant les babines, plantant et rétractant ses griffes au sol, très lentement afin de ne pas faire de bruit, et attendait.
L'humain terminait ses besoins, secouant le petit appendice qui faillit achever d'exciter le tueur tapi sous le rocher par son mouvement rigolo. On eut dit un spaghetti que l'on secouait aux vents, et dans ce mouvement rapide, par l'aérodynamisme conféré par un objet si minime, le Dévoreur désirait avidement bondir et mordre. Il se contenait, enfonçait ses dents profondément dans la pierre qui se brisait distinctement à l'endroit où chaque croc se logeait, sans bruit.
Le Gardien fermait son pantalon, et sifflait. Un mouvement vif. Les pupilles de Grey se mouvait tout aussi rapidement pour analyser la silhouette ailée qui venait se poser sur l'épaule de l'homme en armure. Son état de transe chasseresse se rompait, et ses cogitations regagnaient l'esprit du vampire. Il possédait donc un aigle, ce qui plaçait sa cible dans la catégorie des combattants aidés par des familiers, il faudrait revoir ses plans s'il voulait éliminer efficacement Cornefine.
Ses deux fentes vertes, pareilles à deux traces de poudre Speluncienne, allaient et venaient du guerrier à la bête, il les regardait jouer, l'un caressait l'autre, l'autre piaillait pour l'un. Puis l'aigle repartait voler tandis que son maître allait dormir, et Styx décidait qu'il fallait agir de suite. De dessous la pierre il laissa sortir un doigt fait ondulant, et rouge comme les vers, et le secouait pendant quelques minutes.
L'aigle rompait l'air nocturne, sans un bruit, magnifique chasseur, et enserrait le leurre du Thaumaturge qui bientôt se faisait déchiqueter par le bec et les serres du volatile. Mais un vampire sait passer outre la douleur d'une blessure qui se régénérerait, d'autant plus s'il est dans ses capacités magiques de se soigner. En revanche, l'aigle découvrait bientôt que l'intérieur de ce qu'il avait pris pour un lombric grouillait de toxines. Il voulut s'enfuir, mais ne parvint plus à battre des ailes, son sang se liquéfiait, si bien qu'il mourrait en quelques minutes à peine, le bec dégoulinant d'hémoglobines non-coagulée.
Sans bouger de sous son rocher, Styx le traînait d'une main hors de la vue de son propriétaire. La partie de chasse se faisait d'égal à égal désormais...
Le Marchand
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Sam 5 Déc 2020 - 19:39
Rapport de récolte :
Sobek E. Grey récolte x2 Plume, x1 Bec et x1 Serre d'aigle des Baldors. Ainsi que x1 Os doré en récompense bonus.
Commentaires sur le RP : À bientôt pour de nouvelles Styxeries !
Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Dim 6 Déc 2020 - 20:10
- Debout, démon. Tu m'as juste invité à venir avec toi pour que je conduise hein ?Deux jours entiers à dormir... franchement.
Styx ouvrait un œil, grognait, et se retournait dans la banquette du carrosse aux couleurs de sa maison, noir et or, estampillé d'une rose Speluncienne. Alphonse Galhaad, qui avait vu en la proposition de venir chasser avec son ami une opportunité de rattraper le temps perdu -et pourquoi pas de régler quelques détails concernant leur relation un tantinet chaotique- décidait de prendre le vampire par les jambes et de le traîner dehors, au pied des Baldors.
- Aller debout ! Fallait pas organiser de festin un Jeudi soir, puis un vendredi, et continuer à picoler sur la route. T'es ingérable. - Hé mais lâche moi !!! Je suis ton Suzerain !!! Aille, ouille !!! C'est bon là, je suis débout, merde Alphonse à la fin mais ça va pas !?
Le chevalier avait relâché le guérisseur, plus par peur qu'il ne se montre violent au vu de l'éclat de ses yeux, mais peut-être étaient-ils rougis par la drogue et les excès de ces derniers jours. Dans le doute il s'asseyait à côté de celui qui lâchait des bâillements sonores, exagérés, avant de se taire à nouveau, et de se rouler en boule à même le sol de la montagne.
- Veux pas chasser.
De nouveau, Alphonse prenait Styx par les jambes, mais cette fois-ci il ne lâchait pas avant qu'ils aient atteint une hauteur raisonnable où l'air montagnard et les obstacles au sol aient parfaitement éveillé le Vicomte paresseux de Spelunca.
- Je devrais te faire exécuter pour ça, mais dans ma grande magnanimité et en guise de remerciement pour ta conduite très smooth, parfaite pour un dodo, je vais pas le faire. Je vais même lâcher un commentaire sur Dùralacar pour vanter tes mérites. - Hum on peut pas dire que tu aies été très le plus bavard des covoitureurs, contre toute attente. Ton ironie m'avait pas manqué, ceci dit. - Bon aller, je me caille, j'ai mal au crâne, et me languis d'un bon bain chaud. Finissons-en le plus vite possible, en avant Alpha !
Rompant avec son immobilité, l'instable personnage entreprenait de commencer à courir, avant de se raviser, pester a propos de son mal de crâne, et se remettre à marcher très doucement.
- Tu veux pas me porter ? - Commence pas.
L'ascension avec un Sobek bougon et encore visiblement enivré fut une ordalie de patience pour le Chevalier Galhaad, qui dut à de multiples reprises sauver le vampire de chuter dans le vide, lui mettre une ou deux claques lorsqu'il s'arrêtait pour fixer le vide sans raison apparente, mais Alphonse ne se souvenait pas avoir autant ri depuis un petit moment ; il se demandait parfois comment la nature frivole et maladroite du Vicomte pouvait exister dans le même esprit qui était capable des pires atrocités. Après mûre réflexion à ce propos, et s'étant déjà évertué à toutes les pensées possibles et imaginables (le faisait-il exprès ? souffrait-il d'un dédoublement de personnalité ?) Alphonse concluait à ce que Styx était sans aucun doute un enfant. Pas dans le sens où il était immature, mais bien que le Dévoreur qui aujourd'hui peinait à marcher droit était véritablement à sa forme larvaire, peut-être adolescente, et cela était aussi amusant pour le Chevalier que ça n'était effrayant.
Il y a deux ans, il avait vu les horreurs indicibles perpétrées par l'arlequin, dissimulé sous les traits de feu son meilleur ami Lachlan Grey, et tout coïncidait à présent qu'il émettait l'hypothèse de la forme juvénile du Dévoreur. Ses accès de colère, son goût pour les blagues et les vêtements bariolés, sa capacité à se concentrer sur des détails absolument anecdotiques, confirmaient sa théorie et il demandait alors :
- Tu es un dévoreur non ?
Les yeux plissés, et après avoir émis un râle d'agonie a propos de sa flore intestinale, le vampire hochait la tête.
- Et euh... tu es, le prends pas mal, adulte ? Comme dans forme adulte, je critique pas Sa Majesté, hein.
Cela ne parut pas fâcher Grey qui s'arrêtait, déclarant que cette conversation servirait de pause bien méritée (ils marchaient depuis à peine dix minutes), et adossé à une paroi d'une grotte où il faisait apparaître une couverture dans laquelle il s'enroulait -il proposait à Alphonse de venir se blottir contre lui, mais il refusait poliment- lui répondait :
- Intéressante question, bravo Alphie. Mais il n'y a pas vraiment de cycle de développement chez nous, on mange, on grandit... je suis relativement jeune ceci dit, c'est vrai. Oh ne sois pas surpris, chez nous un millénaire c'est l'équivalent à genre deux ans chez les mortels. Je dois donc avoir autour de quinze ans. Attends non, treize. Je suis nul en maths.
Il avait utilisé ses doigts pour compter, arrachant un rire au chevalier qui se disait qu'il devait surement s'amuser à avoir l'air très sérieux sur son trône de Château-Rouge. Si quelqu'un pouvait se targuer de connaître Styx, ou Grey, ou qui qu'il soit, c'était Alphonse Galhaad, et il pouvait affirmer que ce qu'il avait sous les yeux maintenant était une version plutôt honnête de la vraie personnalité du démon.
- Pourquoi tu me fixe ? Pourquoi ces questions ? - Je me demandais ça comme ça. File moi un peu de couverture, je suis fatigué en fait.
Et les deux amis, côte à côte à présent, continuèrent leur discussion.
- En fait c'est plutôt logique que tu sois un gosse, je me demande pourquoi personne n'y a pensé avant. - Je suis pas un enfant, hein. Ce serait dégueu vu tout ce que je fais, je te dis juste que je suis relativement jeune. - Toutes les espèces animales, nous y compris, ont une forme de croissance propre et un métabolisme particulier. Tu n'échappes pas à cette règle, aussi bizarre sois-tu, donc, pour moi, tu es un enfant. Qui d'autre s'amuserait à faire des bulles dans son bain et à jouer avec des figurines de plomb des héros Dùralassiens ? - Les gens cool. D'ailleurs je veux Garzvorgh pour noël, je l'ai pas encore. Tu veux quoi, toi ?
Pris au dépourvu, le chevalier hésitait, il n'avait pas réfléchis à ça. Il s'était absenté deux ans, durant lesquels il avait soigné sa chair calcinée grâce à une nouvelle vampirisation. C'était Styx qui l'avait brûlé, suite à sa trahison, et le voilà qui maintenant s'inquiétait de savoir ce qu'il désirait se voir offrir sous le sapin. Cette pensée le fit sourire.
- Tu peux pas lire dans les pensées des gens ? - Si, mais en général il faut que je mange leur cerveau, sinon ça me prends un temps fou et j'ai pas la foi. Alors je vais deviner... une nouvelle épée ? Un truc de chevalier ? OH ! JE SAIS ! Tu te souviens quand tu étais Stellar-Man ? C'était stylééééé ! On refait toute ton armure à nouveau et tu deviens mon super-héros Speluncien ! Qu'est-ce que t'en dis ?!
Le thaumaturge lui souriait, sans maquillage, rappelant Lachlan à Alphonse qui détachait alors son regard immédiatement de ce fantôme du passé.
- J'en dis qu'on a un aigle à chasser.
Mais le bras du sorcier s'allongeait tout à coup, pareil à un serpent, pour aller attraper un volatile qui nichait sur un arbre un peu plus haut ; il le ramenait à lui, lui brisait le cou, et souriait de plus belle à Alphonse.
- Fait. Maintenant reviens t'asseoir et on va parler du fait que tu m'esquive quand je te rappelle Lachlan, on va pas aller loin comme ça. Je sais, je sais, il est mort et tout, mais je t'assure que la personne à qui tu parlais depuis quelques siècles c'était plus lui, Alpha. Il avait disparu il y a bien longtemps, pas aussi solide que Sobek. Et je pense que c'est ça qui te met mal à l'aise, parce que tu m'aime bien en dépit du fait je sois.. hum... pas conventionnel. Les chevaliers sont sensés tuer les trucs comme moi, pas en être le meilleur ami. - Tu as tué la moitié des gens que j'aime, meilleur ami. Je devrais en garder de la rancœur. C'est pas normal de pas t'en vouloir. Mais tu as raison... hé ! Tu réfléchis comme un humain des fois !
Mais Styx dormait, le temps qu'Alphonse (tout rouge) ne repose le regard sur lui. Dans sa main se tenait le cadavre de l'aigle, à l'air lui aussi assoupi, et le Chevalier Galhaad se dit que c'était là une image mentale fort métaphorique du vampire ; un prédateur insouciant enroulé dans un plaid magique. Après l'avoir observé un moment il décidait d'aller dormir à ses côtés.
Sobek E. Grey
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Le premier épisode de "La Chasse des Cœurs Brisés" ayant été un véritable succès, tout du moins dans l'opinion du Vicomte et c'était la seule qui importait, vraiment, on avait commandité l'impression d'au moins une saison de vingt arcs narratifs, ceux-ci pouvant eux-mêmes être déclinés en plusieurs mini-épisodes et déclinaisons au gré des fêtes ou actualités. Les closes avaient été rédigées avec la supervision de Carol, la désormais terriblement efficace "directrice d'image" attitrée de Château-Rouge et de son trône problématique.
Caroline Vancouver était une humaine tout ce qu'on fait de plus Stellaroise ; elle a étudié à l'Académie des mages, s'est spécialisée dans les arts magiques de la scène et des cristaux-diffuseurs (des engins chargés de la magie d'un moment précis, plus ou moins longs selon la dextérité du lanceur, qui permettent de les re-visualiser à souhait) mais s'ennuyait de retranscrire la vie somme toute fort ennuyeuse des Cours placides composées de bourgeois obèses. Lorsqu'elle apprit le retour de celui qui a ses yeux avait provoqué le plus de scandales, à défaut de s'être forgé une réputation durable et saine, elle fit une mission personnelle, avec renommée à la clé, de réhabiliter le machiavélique enfant prodige Dùralassien.
Ce n'était pas de tout repos, à dire vrai. Carol était au courant de tout ce qui se passait sur ses lieux de spectacle, quand bien même la presse ne retenait que ce qu'elle leur montrait, la dernière scène, en huit clos, entre Styx et Kimberley, lui avait donné des sueurs froides. On ne manquait pourtant pas de lui rappeler pour qui elle travaillait et les risques qu'elle encourait, d'autant que lorsque les problèmes se présentaient, de jonction avec les lauriers, c'était les têtes des hauts-placés comme elle qui roulaient. Mais Vancouver n'en était pas à son coup d'essai, déjà à l'Académie elle avait su jouer des coudes pour devenir la tête de sa promotion, et si elle redoutait Grey, elle le tenait fermement par l'image qu'elle donnait de lui, à défaut de par la signature qui garantissait sa bienséance.
Le décor d'aujourd'hui, dans les Montagnes du Baldor, avait été monté en un temps records à l'aide des goules obéissant aux vampires alpha fidèles à la Couronne Speluncienne, et s'avérait d'une beauté à en couper le souffle. Toute en sobriété, élégamment érigée au-dessus d'une mer de nuage, une tente sans mur arrière laissait le loisir au protagoniste principal d'interagir avec son prétendant d'aujourd'hui sur deux fauteuils en plumes 100% Stryges Blancs (synthétiques si des curieux décidaient de s'en offusquer). Caroline Vancouver avait désapprouvé le message derrière ces sièges (seul réel élément décoratif de la scène), mais le vampire, politique rompu, voulait bel et bien signifier son mépris pour certaines races afin de s'attirer les faveurs d'autres. Très poliment, il avait expliqué à la Directrice en Image que son rôle en Dùralas n'était pas de jouer aux compromis, et que ses détracteurs pouvaient s'empaler sur sa queue. Elle avait alors négocié qu'il feigne s'éprendre du jeune homme qu'elle ferait aujourd'hui venir à lui, car l'homosexualité était un sujet délicat pour certains, tendre pour d'autres, mais avant tout vendeur pour tous.
Il avait approuvé sans réelle expression, et bien que cela la mit mal à l'aise, elle du se contraindre à lui faire confiance.
"Je m'appelle Laurent Malagré, j'ai 30 ans, et suis un fan inconditionnel de Lachlan depuis que j'ai presque été sa victime à Stellarae, par un soir de clair de lune. J'aime les longues ballades le long des côtes Spelunciennes, l'argent, et les gros chibres."
- Simple et efficace. Faite-le venir, mais je vous préviens s'il est moche je veux même pas essayer. - Au cas où tu aurais oublié, c'est moi qui commande sur ce plateau, Sobek. Tu te souviens de ce qu'on a tous les deux accepté ? J'ai rencontré Laurent, il est aussi timbré que toi, ça va bien se passer. Il est pas moche non plus, mais il est roux. Il nous fallait une minorité pour cet épisode, une minorité qui t'adule vraiment, parce qu'on s'est aperçus qu'effectivement 75% des postulants au programme étaient animés par la vengeance ou la haine. Enfin bref, oublie pas, on parle de thèmes comme la famille, les animaux, et si tu pouvais mentionner que tu avais trouvé une quelconque forme de rédemption grâce à la religion... une religion OFFICIELLE, j'entends... ce serait top. Aller, on débute, amenez les scribes, et démarrez les cristaux-enregistreurs. - Les énervés ça baise bien au moins. Toi là, la fille qui aurait besoin d'aller courir, vas me chercher ma came, et une paille. Détends-toi Caro, ça va bien se passer.
Alors que la dernière des quatre traces finissait par disparaître d'un miroir que Caro ôtait précipitamment des mains du régent, elle se retournait pour se déparer au rouquin. Il s'était coupé les cheveux, courts, avait mis une chemise, et l'humaine se fit la réflexion qu'elle aurait bien passé une nuit avec celui-là. En quelques instants, les goules disparaissaient, la presse s'installait d'assez loin pour entendre sans gêner le champ du cristal qui gravait en lui la scène, et elle donnait le top départ. Laurent posait un aigle mort sur la table qui séparait les deux invités, un sachet plein de poudre, et souriait diaboliquement en direction de la directrice d'image.
- Je sais que tu chasses ici, Styx, alors je vais t'éviter de devoir aller le faire aujourd'hui. Ce doit être horriblement pénible... tu veux une trace ?
Alors que Caro voyait son monde s'écrouler, devant un invité bien pire que le monstre qu'elle avait l'habitude de gérer, elle vit le Vicomte faire quelque chose qui la bouleversa encore plus qu'un accident de direct. Il balançait au sol la poudre déjà en train d'être travaillée par l'humain, et prenait une expression de rage des plus convaincantes. L'audience de scribes et journalistes lâchait des "oh" choqués, mais positifs, et Caro elle-même commençait à sourire de soulagement.
- Comment osez-vous ?! Vous avez volé mes rêves !? NOS rêves, à une génération entière ! J'ai combattu l'addiction, comme autant des jeunes de ce pays, pour me voir offrir cette saloperie sur un décor voué au romantisme et à la pureté de l'expression de nos sentiments les plus profonds ?! Voilà pourquoi ce royaume doit changer, voyez ce que vous, nos aînés, nous infligez ! Si vous m'aimiez vraiment vous m'aideriez moi, et tous les autres, dans le combat quotidien qu'est l'addiction ! Je ne puis rester ici plus longtemps. J'accepte votre aigle, et encore que par politesse seulement car je vois aux dégâts sur son doux ramage que votre chasse a été barbare, mais vous me mettez mal à l'aise Laurent.
Caroline Vancouver se demanda l'espace d'un instant, qui devait être lié à sa surprise de voir Styx ne pas faire du Styx, s'il était réellement honnête, puis quelques uns des mots employés lui rappelèrent qu'il se foutait royalement de la gueule de tout le monde, mais de manière convaincante. Celui qui était un aspirateur à toute substance qui lui passait sous le nez s'en allait d'une démarche assurée, pour se réfugier, la tête entre les mains, dans son carrosse. Caroline livrait un discours sur comment, effectivement, depuis des mois déjà, en fait depuis qu'on ne l'avait plus vu en Dùralas, le Vicomte s'était livré à une clinique de désintoxication afin de délivrer son organisme des griffes des béquilles qui avaient jadis, et il fallait être honnête là dessus, fait de lui le fou qu'il avait été. Puis elle s'en allait le rejoindre.
Dans la voiture, le thaumaturge se bouchait une narine pour aspirer les vestiges blancs encore dans l'autre, et la regardait avec un sourire.
- Alors ? - Tu as dépassé mes attentes, j'avoue avoir eu peur de vous voir jouer les camés pour le pays entier là bas, tous les deux. Mais c'était incroyable. Incroyable. Il fallait qu'on parle au public de tes addictions, mais là... waouh... l'impact de cet épisode va être encore meilleur que le premier. Sobek Elpoemer Grey se livre sur son combat, sa bataille contre la dépendance ! Bravo ! - Hihihihi, merci, j'ai gagné un aigle gratos en plus. Le pauvre, je me le serais tapé dans d'autres circonstances. Faites-le coffrer pour atteinte à la morale, puis j'irais moi-même le gracier et le mettre sur la voie de la cure, le tout suivi par vos petits écrivains là-bas, bien sur. - C'est du génie...!
Les deux se regardaient un moment, Styx tendait sa paille à Caro, elle faisait disparaître une traînée poudreuse, puis ils se laissèrent aller à des plaisirs charnels induits par l'absorption des alcaloïdes. Le carrosse en eut des secousses violentes.
Sobek E. Grey
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Sobek Elpoemer Grey était plutôt fier de son sommet organisé afin de proposer une vision très bien composée de la normalité qui animait la Cour Vampire à l'ensemble de Dùralas. La journée précédente à celle-ci s'était déroulée dans une banalité cordiale, avec sa chasse à courre, son banquet où seule Yuli avait apporté un peu de piment, et la visite guidée de ses appartements, par les équipes de communication, destinée la presse.
Alphonse Galhaad n'en demeurait pas moins choqué d'avoir appris la détention de l'ancienne Divinité (aussi mineure soit-elle) qu'était Dame Fortune en les cavernes labyrinthiques de Spelunca par le démon Styx. Outre le fait que cela représentait une trahison dont lui seul avait le secret, quand bien même fut-elle motivée par la manipulation subie par son ami depuis des millénaires, l'existence d'une source de pouvoir aussi grande juste sous le château constituait à elle seule un danger immédiat à la sécurité de tous. Styx le premier. Si Dame Fortune venait à rompre les sceaux qui l'enfermaient, et Galhaad n'était pas assez crédule pour oublier que toute histoire qui en vaut la peine comporte un moment où le captif surpuissant brise ses chaînes, elle chercherait alors à se venger. Mais le régent vampire se comportait de manière tout à fait naturelle, imperturbable dans son rôle de souverain vif d'esprit qui charmait n'importe quel invité à qui il parlait. Galhaad l'observait en cette matinée avec des idées pleins la tête ; depuis combien de temps gardait-il le monstre dans son sous-sol ? Quand exactement l'avait-il capturé ? Et bon sang est-ce qu'il ne pourrait pas pour une fois préciser à son capitaine de la garde la nature de la chose qu'il était sensée être capable d'affronter dans un scénario de libération ?
Ne tenant plus à voir Sobek Elpoemer aller et venir entre les petits fours, le champagne, les calices de sang et les politesses diplomatiques, le Chevalier lui faisait signe de venir marcher avec lui dans les jardins tout juste rétablis avec leur splendeur florale d'antan. Voyant qu'ils auraient bien du mal à se retrouver seuls, victimes du succès de la restauration des parterres de roses et lys tant les invités affluaient pour lâcher des "oh !" "ah!" et poser pour des peintres détachés ici afin d'immortaliser le moment, Alphonse décidait à un angle de plaquer son suzerain contre une haie et de mimer un moment d'intimité torride afin d'éloigner les regards. Styx ne parut pas bien comprendre puisqu'il lui fourrait sa langue dans la bouche avant que son garde du corps ne le repousse, après quelques baisers, ceci dit.
- Comment tu comptes la déplacer la chose que tu gardes en bas pour la montrer aux gens ? Qu'est-elle au juste ? Je veux une liste de tous ses pouvoirs et attributs. Tu dois connaître ses faiblesses, étant donné que tu l'as piégée. - J'ai changé d'avis, je ne vais pas la montrer à tout le monde. Imagine qu'un de ces traîtres décide de la libérer en douce pour l'utiliser contre moi. Alors t'en fais pas, dans mon RP solo que j'écrirais bientôt on va s'en occuper une bonne fois pour toute.
Deux dames les observaient au loin, empourprées et en train de glousser, et Alphonse décidait de déporter Styx un peu plus loin sur la haie taillée, le prenant par les hanches. Des "OOOOOH!" aigus résonnèrent derrière eux. Rien de mieux qu'un scandale à un banquet.
- C'est quoi un RP solo ?! - Tu m'étonnes que j'ai été le seul de nous trois à revenir sur le devant de la scène. Enfin il y avait bien Kanshu, mais honnêtement qui s'en souvient ? Hahahaha. Le pauvre. - T'es défoncé, là ?
Après avoir fait durer leur feinte étreinte encore quelques moments, plus par plaisir pour Galhaad que par réelle nécessité, ils regagnaient les festivités où l'ordre du jour était aux taxes. Styx eut plusieurs décisions qu'Alphonse comprenait être le fruit d'une politique interne plutôt maligne ; en jouant sur sa popularité citoyenne il se mettait les paysans en poche, néanmoins, en faisant passer la décision d'augmenter les impôts en comité réunissant toutes les têtes de clan il se protégeait d'être tenu pour seul responsable de pareils promulgations. En d'autres termes, il affaiblirait le pouvoir des clans en charge de tel ou tel hameau tout en conservant sa notoriété intacte. Le connaissant il y aurait surement une suite à pareille machination, mais pour l'heure elle semblait assez innocente et banale pour qu'Alphonse ne se satisfasse de son analyse sans poser de questions. En vidant une choppe de bière, le Chevalier se fit la réflexion qu'il s'était un peu trop attaché au démon.
Mais le reste de la journée se déroulait plutôt normalement, et avant que les dignitaires alpha ne quittent les lieux on organisait une partie de tir à l'aigle avec ceux qui le souhaitaient. On avait pris soin d'importer une quantité suffisante de bêtes aviaires afin d'en avoir pour tout le monde le cas échéant, mais la plupart étaient déjà trop intoxiqués ou fatigués, a contrario de Sobek Grey qui était resté sage et sobre, et continuait à mener sa réception d'une main de fer dissimulée derrière ses manières nonchalantes.
Au jeu des aigles il tirait en tirait quatre, juste derrière son ami Jason Hamilton avec qui il entretenait désormais une amitié qu'Alphonse jalousait un peu.
Lorsque la journée prenait fin, Yuli, Alphonse, Sobek et tout le personnel de Château-Rouge se voyaient félicités par Caroline Vancouver pour l'exceptionnelle image du massif qu'ils avaient donné lors de ces deux jours, et le Vicomte lui même attribuait un bonus à la paye de tout ses hommes. Ceux ci eurent d'ailleurs un geste à l'intention de leur dirigeant, puisqu'ils avaient composé un énorme bouquet des premières pousses de Roses spelunciennes qu'ils lui tendaient en guise de remerciement pour sa régence impeccable et son écoute toujours impeccable. Styx souriait, et versait même une larme devant cette démonstration d'affection de la part de ses servants.
En rentrant dans ses appartements il plaçait le bouquet offert bien en évidence sur sa table de nuit, afin que les femmes de ménage ne le remarquent et aillent compter à tous comment le Vicomte s'enorgueillait de son peuple, puis confiait à Alphonse ne pas comprendre d'où venait tout cet amour alors qu'il n'hésitait pas à exécuter ceux qui manquaient à le satisfaire convenablement.
Sobek E. Grey
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Après avoir croisé la route d'une elfe inclusive et sauvé la forêt de faire autre chose que de s'accoupler et de brouter paisiblement, Sobek Elpoemer Grey arrivait au massif des Baldors à dos de son pur-sang speluncien qu'il ne savait jamais s'il devait écrire avec des majuscules ou pas, alors il aimait à alterner, au moins se disait-il, aurait-il juste une fois sur deux. Mais le problème allait au delà de ça, puisqu'il ne le faisait pas une fois sur deux, donc il aurait juste une fois sur... rah il avait un peu la flemme de compter toutes les fois où il l'avait écrit maintenant. Pur-Sang Speluncien. Voilà, maintenant il avait équilibré la chose dans ce rp.
Attachant l'animal-dont-il-ne-voulait-plus-écrire-le-nom, appelons-le Jason désormais, il prenait la route vers les cimes où logeaient les aigles. Jason l'étalon. Comme ce Stellarois dans ces chiottes de taverne une fois... ha le bon vieux temps.
- Non mais en vrai, tu trouves pas qu'elle avait quand même raison sur certains points cette elfe ? Je veux dire c'est vrai qu'on est pas obligés de sentir mâles ou femelles, ou que sais-je, de nos jours on peut... - Sobek, non, non non non. Noooooon. Ce sont des faux problèmes ça, je dis pas que c'est pas forcément pertinent, mais tu sais ce qui importe vraiment ? L'or, la bite, le pouvoir, le sang de vierge dans un gobelet en platine, la bonne poudre pure. Tout ça c'est bien, les questions métaphysiques de pauvre on s'y adonnera quand notre vie sera chiante. D'accord ? - Maintenant qu'on se le dit, c'est vrai que ça fait quand même partie de ces pièges intellectuelles comme l'hypersexualisation ou les guerres intergénérationnelles, ou l'immigration. C'est tellement con et facilement défendable que tout le monde a raison au fond. - Hmmm... je sais pas je m'en fous. Maintenant on devrait la fermer avant que...
Cette fois c'était un vieil humain, pauvrement vêtu et avec beaucoup de dents en moins qui était littéralement sorti de nulle part qui lui criait dessus.
- Ha.... OUI.... évidemment !!! De mon temps on avait un peu plus de CONSIDERATION pour ses aînés !!!!! On a vécu bcp de guerres... bcp de temps durs.... tout sa pour sa ?!!!! Ha la jeunesse vraiment.......... - Ok papy, j'arrive pas à te lire à cause de toutes ses abréviations et/ou emploi abusif des "..." ils sont généralement là pour marquer une suspension. Tu sais comme dans "points de suspension". - Tu ne va pa m'apprandre comment on écris pck j'étais né bien avant toi !!!! Vous ne respecter plus rien, perdu dans vo magies et arkanes là... de mon temps on jouai avec une orange et on se battai avec des épés en vrai assier ! - Je suis plus vieux que toi sac d'os. Et si t'en es à traîner à moitié nu sur la montagne des Baldors c'est peut-être révélateur de je sais pas moi, du fait que ton village t'as banni parce que tu raconte de la merde ? - Ha tout de suit le mépris !... mais oui on m'a banni. - Force et honneur sur toi alors, vieux parchemin. Tu sais c'est pas si grave d'être vieux, faut juste pas essayer de s'imposer sur la jeunesse. Tu sais, comme dans la savane. Les jeunes lions, ça tue les vieux, toussa. Y'avait pas d'atlas des animaux dans ta bibliothèque ? - Je sé pa lire.
Après une tape sur l'épaule du pauvre homme à qui il ne demanderait pas son prénom, Sobek bondissait sur un arbre, arrachait un aigle à sa sieste, et retombait aussitôt sur ses pieds. Direction les marais maintenant.
Le Marchand
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Mar 26 Jan 2021 - 22:22
Rapport de récolte :
Sobek E. Grey récolte x8 Plume, x4 Bec et x4 Serre d'aigle des Baldors, ainsi que x1 Plume d'archéoptéryx en récompense bonus.
Commentaires sur le RP : "Et toi tu fais quoi sur Dùralas ?" Oh bah j'écris des RP qui peuvent se greffer dans un livre OKLM "Ah d'accord ! Et du coup, il sera lu par Ziggy ou pas ?" Oh-oh, t'es un drôle toi l'marchand !
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Jeu 11 Fév 2021 - 12:18
Saigo et Katsuo avaient fait cuire le marcassin et l'avait partagé avec quelques Exécuteurs, dans la Grande Salle. Après le repas, le regard du Maître ne laissa aucun doute à l'élève.
T'as la haine que j'y sois arrivé si vite et tu veux m'envoyer chasser l'aigle, n'est-ce pas ? Dans le mille. Au sommet des Baldor, il n'y a quasiment pas de particules magiques, tu ne pourras pas utiliser le Zéphyr à ta guise. C'est comme ça que tu as réussi à chasser aussi vite, n'est-ce pas ? Dans le mille. Je suppose qu'il faudra aussi manger le piaf ce soir n'e... Dans le mille. File. N'est-ce pas. Laisse-moi finir ma phrase, assassin.
Ce running gag expédié, l'Exécuteur en fit de même avec sa partie de chasse. Grimper au sommet des montagnes fut le plus long, le reste ne fut qu'une exécution déjà redevenu routinière. Mais bon, préserver ses instincts de chasseur qu'il dit l'autre.
Soon they will all remember...
Everybody Dies
...Just how terrifying I really am.
Sobek E. Grey
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Sujet: Re: Chasse aux aigles des Baldors Jeu 11 Fév 2021 - 12:48
Après avoir marché quelques temps dans la forêt qui bordait Kastalinn, Sobek avait décidé de s'arrêter après avoir avalé son petit-déjeuner -à base des parties grasses, invendables, du marcassin abattu quelques heures auparavant- tenaillé par une faim inhabituelle.
Il supposait la gueule de bois à l'origine de son appétit vorace, son esprit engourdi habitué à cette torpeur momentanée, mais de souvenir jamais Styx n'avait eut aussi faim. Assis sur un rocher, au milieu d'une vaste clairière, il regardait l'horizon nuageux, les détachements duveteux d'un ciel agité par les flocons, en entendant son ventre gargouiller comme il aspirait les bouffées d'une pipe bourrée d'herbe. Jamais de poudre en lendemain de cuite, cela avait tendance à le mettre dans un état paradoxal d'énervement las et survolté où il désirait incendier le monde depuis son lit. On allait donc se rabattre sur l'herbe, cette généreuse invention des dieux pour transcender l'esprit humain et alléger les oisivetés par d'intenses cogitations. Mais qu'est-ce qu'il racontait ?
Un nouveau grondement intestinal le tirait de ses méditations. Il fallait remédier à cela. Au loin un hurlement cristallin attirait son attention, et dans une fulgurance de plumes et de serres il trouvait réponse à sa famine. Qui disait Aigle, disait œufs, qui disait œufs, disait protéines, et là tout de suite, comme une cloche tintait dans sa tête, ce serait plus que bienvenue.
Ses yeux suivirent la créature dans sa prédation, guettèrent son itinéraire de départ et de retour, avec la précision inhérente aux appareils visuels vampiriques. Le temps de finir sa pipe, la défonce atténuant le manque d'alcool qui ralentissait son métabolisme, il savait où se trouvait le nid de l'oiseau et décidait de s'y rendre. Sur place, il volait les œufs, et lorsque la mère, enragée par cette intrusion en son précieux territoire, décidait de fondre sur lui il finissait par l'abattre. Les aigles aussi valaient une bonne somme sur le marché.