Est ce que cet homme mérite la mort.. ?

Sargas se tenait devant une scène ou il ne savait pas quoi faire. L'homme était en train de se faire étranger à petit feu par une corde devant lui, après avoir essayé d'avoir étranglé à son tour le ménestrel. Et il a blessé aussi le stryge noir et Sargas. Mais est ce juste pour sa survie ou veut-il à tout prix tuer ce ménestrel ?

D'un geste brusque, l'homme louche réussi à s'échapper de l'étranglement de l'homme aux cheveux blanc et couru vers Sargas. Ses yeux étaient rouges, rempli par la peur et la folie. Il serait prêt à tout pour nous tuer. C'est son instinct qui lui dictait des ordres, pas sa conscience. Il n'est plus conscient de rien. Il ne réfléchit plus. D'un geste vif, Sargas dégaina Léviathan qui frappa le sol. Il prit le manche à deux mains, et fit grincer la lame contre le sol poussiéreux.

- Ce n'est plus un homme.

L'épée trancha l'homme en deux. Léviathan avait pénétré la chair au niveau du bassin du côté gauche et avait finit sa course au niveau de l'épaule droite. Du sang jailli sur le mur de la taverne et les deux morceaux tombèrent sur le sol, dans une mare rougeâtre. Mis à part le la respiration choquée du public non loin, un silence régnait sur la scène. Sargas remit l'épée dans son dos.

- ..Désolé pour ça.

Sargas s'approcha de l'homme assommé et le mit sur son épaule. Il se tourna vers ces deux acolytes et proposa une occupation des plus instructives.

- Si on allait interroger celui là dans une pièce un peu plus calme ?

Le membre 'Sargas' a effectué l'action suivante : Actions

'Attaque - Humain' :

Les joueurs gagnent chacun 25 d'or et 25 d'expérience !

Le RP peut continuer.

Ouh ! Çà doit faire mal ça ! En même temps, il meurt sur le coup. Donc ça ne doit pas faire vraiment mal.

Sargas ramassa son premier adversaire, et nous proposa de le l’interroger. Ma foi, ça peut être marrant.
-Pourquoi pas, ça peut s’avérer utile.

Une fois après avoir quitté la foule qui dévisageait le guerrier et s'écartait de son chemin, nous sommes retournés à l'auberge, et dans une chambre, on a assis l'individu par terre, contre un mur.
-Qui veut lui donner des claques ? Je me porte volontaire, mais si quelqu'un veut, je lui laisse la place volontiers. Oh attendez, je vais fermer un peu les rideaux pour nous mettre dans l'ambiance.


Après que le coco est reçu ses claques, il se réveilla enfin et aperçu fasse à lui les ombres d'un homme masqué, une silhouette imposante, de par ses ailes, et le plus dangereux de tous, une boite métallique de taille extra large, foutrement dure et menaçante.
Le pauvre, j'aimerais pas être à sa place.

Wyrm, alors qu'il regagnait sa chambre par une voie plus classique que les toits, repensait aux événements. Ce coup d'épée que Sargas avait abattu... Il avait été sans hésitation. Le fait qu'il ait ôté la vie d'un homme ne lui importait pas -ses yeux avaient pu contempler bien pire que cette mort rapide. En fait, son attitude correspondait en tous points au portrait qu'il avait brossé avec son histoire de la veille. Un guerrier... Il ne savait trop que penser de ce personnage.
Il ne pouvait qu'être songeur : trop d'éléments lui manquaient pour s'en faire un avis solide, mais il aimait croire qu'il appréciait le géant de métal.

La chambre était plongée dans une semi-obscurité où de faibles lueurs perçaient au travers de la fenêtre. Ainsi, on ne pouvait voir que de noires silhouettes. Le stryge noir semblait avoir un goût prononcé pour la mise en scène apparemment.

Wyrm inspira. Profondément. Il avait toujours adoré les interrogatoires. C'était cette douce jouissance à se sentir supérieur, à être maitre du sort de quelqu'un qui le faisait emprunter d'autres moyens lorsque possible, pendant ses traques. Intimidation, rumeurs...
La plupart des gens préféraient fuir un traumatisme et tout ce qui y était lié plutôt que de risquer de le revivre. Mais lui avait fait face. Il n'avait pas d'autre choix après tout : ses ailes, ou plutôt l'absence de ses ailes en était le témoignage. Alors il avait appris à dompter ses peurs, avant de s'en délester... et ne conserver au final que cet inhumain sentiment d'allégresse.
Et ce coté sombre, il en avait conscience.

Son regard d'un bleu nuit dans ces ombres observait la silhouette assommé. Il notait dans son esprit le moindre détail physique, qui seraient autant de points sur lesquels jouer, puis lâcha d'une voix pensive :

« Il faudrait l'attacher sur cette chaise. Pour éviter qu'il fasse des idioties. »

Sa voix lui paraissait lointaine. Comme détachée. Et sous son masque, un grand sourire se dessinait. Noiraud réveilla finalement leur otage d'une paire de claques. Le ménestrel lui laissa quelques minutes pour réaliser sa situation, ce après quoi il s'approcha d'un pas silencieux. Il ignora ses deux complices. Il s'accroupit à sa hauteur avant de planter son regard dans le sien.
Il avait peur le bougre.
Wyrm avait appris au fil du temps que commencer un interrogatoire par "qui est ton commanditaire" ou bien "quelles sont tes motivations, ton but ?" n'apportaient jamais de grandes réponses. Alors il avançait en premier ses pions.
Néanmoins la présence des deux autres le gênait : ils ne savaient rien de lui, de ses ombres et de ses faits. Et il ne pouvait pas leur demander de sortir de la pièce. Ils l’avaient aidé, sans doute sauvé la vie au passage. Mais un coup de couteau de leur part était la dernières des choses qu'il aurait souhaitées en cet instant : il lui faudra alors jouer finement.

« Tu ne doutes pas que je sais qui tu es.
- Vous mentez.
- Allons. Pourquoi vouloir la vie d'un simple ménestrel ?
- Parce que vous...
- Simple question rhétorique, je connais la réponse. (Il eut un geste évasif de la main, puis il rapprocha son visage d'ivoire du sien) Dis-moi plutôt : sais-tu réellement pourquoi il t'a demandé de me tuer ?
- Je... Je le sais. »

Un homme donc, nota le ménestrel. Seul ou bien à la tête d'une organisation. Wyrm ne devrait pas avoir trop de mal à lui tirer les vers du nez : il transpirait la peur que ce soit par sa sueur ou son souffle rapide. Même s’il gardait une élocution remarquablement claire et ne tremblait pas. Un mercenaire habitué à ce genre de situation –ou du moins, songea-t-il en jetant un coup d’œil à Sargas et Noiraud, des similaires.

« Je ne pense pas. Il a dû te tenir un discours hasardeux, un discours qui saurait susciter ton attention : tu t’es fait avoir et regarde où tu en es.
- Qu’avez-vous fait de mon coéquipier ? »

Un tandem. S’ils étaient deux mercenaires sans lien entre eux, "allié" aurait été plus approprié. Ou toute autre formulation moins précise.

« Mort. » fit-il en désignant Sargas.

Il accusa la nouvelle d’un silence, que le ménestrel rompit avec grand plaisir. Il savait qui était leur otage. Un mercenaire sans lien avec la Congrégation de l’Ombre, du genre que l’on recrute au détour des ruelles peu fréquentables de n’importe quelle ville. Son commanditaire avait donc de grandes probabilités pour être seul : un organisme aurait fourni les moyens de recourir à des personnes plus fiables.

« Bon, abrégeons. Décris-le moi.
- Je ne dirai rien.
- Je te pensais plus futé : je sais qui tu es. Et qui t’es lié. »

Il ne mentait pas, ou presque : l’homme avait à son doigt la trace d’une bague de fiançailles, ou quelque chose de proche. Or à moins d’être aussi extraverti qu’un nobliau, un individu de sexe masculin ne porterait pas une telle chose sinon dans le souci de plaire. Quelques semaines de recherches tout au plus et il aurait l'identité de la femme.

« Alors ?
- Silhouette ordinaire. Quarantaine d’années. »

L’homme finit sa phrase dans un murmure las. Wyrm seul l’entendit, puisque assez proche pour entendre son souffle. Il portait un couteau de chasse, ceux pour dépecer, surmonté d’un insigne animal… Le ménestrel se releva et alla parler avec Sargas et Noiraud.

« J’ai tout ce qui me faut pour ma part. Je vous expliquerai tout ça si vous le souhaitez mais pour le moment, il nous faut le tuer. Je m'en occupe mais j'aimerai le faire seul. »

HRP:

Sargas était silencieux depuis qu'il avait proposé l'interrogatoire. Mais malgré le fait qu'il soit toujours silencieux, son manque de discussion dont il faisait preuve en ce moment était révélateur. Il s'en voulait terriblement d'avoir prit la vie de quelqu'un d'autre. Il s'était juré de ne plus jamais faire ça. Du moins, sauf dans les moments critiques. Est ce que l’événement de tout à l'heure était critique ? Pas vraiment. il aurait très bien pu l'assommer. Mais les yeux de l'homme louche.. prouvaient que c'était fini pour lui. Le regard fou, rempli de rage et d'un désir sadique. La dernière fois que Sargas avait vu se regard, c'était pendant la guerre. Des centaines de personnes qui se battaient pour une cause stupide, le regard vide, obéissant aux ordres comme des chiens. Des scènes macabres, sanglantes, ignobles revenait à l'esprit de Sargas.

Le bruit des mains claquant le visage de l'homme assommé réveilla Sargas de ses pensés. Il était assis sur une chaise, un peu à l'écart de la scène d'interrogatoire. Sargas était abasourdi. Il n'avais jamais vu un interrogatoire aussi calme et propre. Des questions pertinentes, pas une seule goutte de sang, du moins pour l'instant... Les ennemis qu'il capturait n'était pas aussi bien accueilli par les tortionnaires lors de sa première vie..

Puis, une fois que le ménestrel eu extirpé suffisamment d'informations de la bouche de se dernier, il se proposa pour l'achever. Mais seul.
Sargas réfléchit et se leva de sa chaise pour sortir de la chambre, toujours silencieusement. Le ménestrel faisait peut être ça pour être au calme, ou alors il comptait peut être s'enfuir après l'avoir tué.. Sargas ne proposa rien pour ça. Si il devait fuir, c'est qu'il avait une bonne raison. Il n'est personne dans ce monde pour empêcher les gens de faire leur devoir, sauf quand cela implique la mort gratuite d'autrui.

L'armure ambulante reparti à la table ou il était assis il n'y a pas longtemps, et retrouva avec joie son petit déjeuner froid, mais intact.

L’interrogatoire était pas très amusant, trop rapide. J'aurais bien aimé un peu plus de suspense, de tension. Des éclats de voix ! Mais nan... Le Wyrm c'est s'y prendre apparemment, et l'autre est trop fragile.
Pourquoi Wyrm veut le tuer, et seul en plus. Il a échoué, et de plus il pourrait nous conduire à son commanditaire. Et le tuer en étant seul, il veut cacher quelque chose ?
La pièce était sombre, dans une chambre d'une auberge bruyante. Aucun son ne sortirait de ce lieu. Aucune plainte ne viendrait aiguiser les soupçons de qui que ce soit.

Je lui dis à voix basse : "Pourquoi le tuer ? Il a échoué, il y a une chance qu'il retourne vers son employeur. Nous pouvons le suivre. Je suis curieux de savoir qui t'en veut à ce point et pourquoi.
Puis, cet homme a sans doute une famille à nourrir. Je ne vais pas te faire de moral, fais ce que tu veux. Si tu changes d'avis, je serais dans la salle principale."

Une fois avoir parlé, je descendis dans la salle, demanda un linge pour penser ma plaie, et m'assis à une table. Un homme frappa de la paume sur ma table, et me regarda avec un œil agressif, tout en me montrant de l'autre main un morceau d’assiette brisé.
-Ah oui, à ce propos... Je peux payer.
Je lui donnai mon plus beau sourire, et sortie quelques pièces de ma poche. L'aubergiste les prit, et retourna à son travail.
Assis à une autre table, Sargas finissait son repas. Je le laisser, il veut sans doute être seul. Je vais attendre ici avec mon pansement.

Wyrm finit de regrouper ses affaires. Sur ses doigts, des tâches d’encre finissaient de sécher. Il glissa un regard vers l’homme dont il se débarrasserait d’ici quelques jours : il fallait que des passants le voie en sa compagnie, encore vivant, afin qu’on ne le considère pas comme un meurtrier. Et afin que les deux qui avaient eu le cœur à l’aider ne soient pas plus mêlés au problème.
Il ferma son sac et glissa l’étui de son luth dans son dos. Il avait pris le temps d’expliquer au mercenaire ses directives en sachant que celui-ci ne pourrait rien tenter, maintenant que les secrets avaient été mis à jour : au final, qu’il y ait eu d’autres témoins de l’interrogatoire arrangeait ses affaires. Cela lui garantissait la docilité de son otage.

« Allons-y »

Les deux hommes quittèrent la pièce redevenue anonyme sans un bruit, avant de longer tout le couloir. Wyrm avait eu le temps de mémoriser le plan de l’établissement et cette chambre-ci, inoccupée, avait une fenêtre donnant sur les écuries –vides à cette heure matinale.
Il avait par de nombreuses fois dû "disparaitre" ainsi mais ce jour là, des sentiments contradictoires l’agitaient. Une part de lui-même voulait rejoindre ses deux compagnons d’un soir quand l’autre, plus raisonnée, lui intimait de fuir. Ils apparaissaient à ses yeux comme un îlot de sureté dans sa vie dangereuse… Mais sa décision était prise.

Et alors qu’il parvenait aux portes de la ville, un gamin échangea quelques mots avec lui, avant de repartir en courant. Dans sa poche, une missive attendait de trouver ses deux destinataires.
Le ménestrel regarda s’éloigner cet enfant qui lui vouait une loyauté indéfectible depuis qu’il l’avait sauvé, et le cœur léger, il quitta la ville en compagnie du mercenaire.

Messires,


Quand cette lettre vous trouvera, vous aurez sans doute noté mon absence et celle de notre invité. Toutefois, je ne puis me résoudre à ainsi vous laisser sans plus de réponses. Votre aide me fut précieuse. Aussi ce papier témoignera-t-il de la confiance que je vous accorde : je remets ma vie entre vos mains, en espérant que vous détruirez par le feu ce message.
Je serai aussi bref que possible.

Je suis Wyrm.
Ménestrel à la vue de tous mais informateur pour qui sait me trouver. Cela implique donc que je sois mêlé aux intrigues politiques –des factions ou de simples groupuscules- et que donc les ennuis aillent de pair avec ma vie.

Il y a de cela plus de vingt ans, mes renseignements provoquèrent l’arrestation d’un des plus influents trafiquants de bêtes par les autorités elfiques. Son réseau fut également démantelé. Mais les quelques rescapés menèrent une expédition vindicative dans l’espoir de stopper l’hémorragie qui saignait tout le milieu.
Ils finirent par m’appréhender mais la chance fit qu’ils me pensaient être un simple commis, un messager. Un personnage secondaire en somme. Aussi ma vie fut-elle sauve. Par la suite, j’ai continué d’aider la Garde Zéphyr jusqu’à ce que tous soient arrêtés, et c’est ce que je pensais d’acquis jusqu’à ce jour. Je pense fortement que le commanditaire de ce mercenaire est un survivant.

Tout est dit, il me semble.

Ah, je profiterai de ce papier pour vous répondre, stryge. "Pourquoi le tuer".
Pour la simple raison que cet homme en sait trop : que son employeur ne voie revenir la queue entre les jambes et il le tuerait ou ferait pression pour retenter sa chance. Et ses méthodes seraient moins douces que les miennes. Je me renseignerai pour sa famille –s’il en a une. M’est d’avis qu’il ne laissera derrière lui qu’une ancienne fiancée quittée depuis longtemps : on n’a de famille avec ce genre de vie là.

Je ne pouvais plus longtemps vous mêler à tout cela : mais je tenais à ne pas laisser de moi une image fausse. J’espère que ces mots et mes actes trouveront chez vous la compréhension recherchée. Peut-être qu'un jour vous voudrez me trouver. Demandez Wyrm aux gamins traînant du coté de l'allée sombre.


A un jour prochain,
Wyrm

Les couverts étaient posés sur la table, de chaque côté de l'assiette vide. Sargas réajusta son casque pour que le bas de son visage soit une fois de plus invisible sous son heaume. Le ventre plein, Sargas était un peu moins déprimé par les événements de ce matin. Sargas s'étira et observa l'escalier qui menait aux chambres. Il doutait que ce ménestrel allait descendre cet escalier. Tuer un homme dans un chambre, dans une taverne au centre de la ville est une plutôt mauvaise idée. Et sortir d'ici avec un homme aux mains attaché n'était pas bien discret. Les gardes de la ville peuvent être embêtant. A part lorsqu'il faut se mêler d'un combat de rue.. Ils préfèrent rester dans leurs coin.

- M-m-m-monsieur ?

Sargas baissa la tête vers sa droite et vit un gamin aux frusques déchirés, terrifié de parler à une armure ambulante. Le géant ne savait pas trop comment faire avec les enfants, sa grande taille à toujours été un problème. Sargas s'assit correctement et posa ses coudes sur ses genoux pour être à hauteur de l'enfant.

- Qu'est ce qu'il y a, p'tit bonhomme ?

L'enfant tendit de ses deux bras minces une lettre vers l'armure d'acier.

- De.. de la part du Ménestrel

- Je te remercie. Tiens, pour récompenser ta bravoure !

Sargas fouilla dans son petit sac en cuir accroché à sa ceinture et posa dans les mains de l'enfant une petite pile d'une dizaine de pièces d'or. L'enfant abasourdie, regarda longuement ce métal doré dans ses mains et hocha la tête rapidement en guise de remerciement vers Sargas. Il partit ensuite en courant hors de la taverne, fou de joie.

Le protecteur ouvrit la lettre et commença sa lecture. Il s'arrêta sur le premier mot "Messires". La lettre ne lui était pas directement dédié. Le stryge noir était impliqué aussi. l'armure ambulante se leva et s'assit au bar à côté de la chauve souris géante.

- Hey, lis ça.

Après une petite minute de lecture, Sargas comprit. Le masque, l'agression, l'interrogatoire parfaitement effectué.. La situation de ce Wyrm était maintenant limpide au yeux du protecteur. Une fois la lecture finie, Sargas tendit la lettre vers une bougie voisine et attendit que le papier se consume entièrement entre ses doigts de métal. Rencontrer un informateur était la chose la plus utile que Sargas avait vécu ces temps ci. Ce n'était sans doute pas un adieu. Le protecteur tourna la tête vers le stryge.

- Alors, qu'est ce que tu en penses ?

HRP:

Ce que j'en pense ? J'ai eu foutrement mal pour une missive... Ce monde est cruel.

La douleur s’amplifie de plus en plus avec la retombée de l'adrénaline, je n'arrive pas à me concentrer sur la lettre. J'en comprends les grandes lignes, que Wyrm est mêlé à un truc pas net, qu'il informe les gardes, et qu'il a nous a donné un truc pour le trouver. Ah si, il m'a répondu aussi. Mais la réponse était trop longue pour que je la comprenne entièrement.

-Plus sérieusement, j'en pense rien. Il a ses armes, ses œuvres, sa vie. Il fait ce qu'il veut. Même si je suis un peu mécontent de mon final. M'enfin, votre rencontre a été amusant l'espace d'un instant.

Je grimace. Le moindre mouvement corporel me fait mal. Je fais signe à l'aubergiste de venir, et lui demande si quelqu'un dans le coin saurait me soigner. Apparemment, à mon grand soulagement, il connait quelqu'un. Il prie une serveuse de prendre sa place, et parti dans l'arrière-boutique.

-Désolé Sargas, mais je vais aller me faire soigner cette blessure. Contrairement à toi, je ne....
Un élan de douleur vient me perforer les côtes.  L'aubergiste revient à mon grand soulagement. Il est seul à mon grand désespoir. Il me tend un carton, ouvre, et sort une plante bizarre. Il n'y a pas de feuille, juste un ensemble pointu avec des épines très légères, mis à emplacement régulier et symétrique.
-Appliqué ça sur votre plaie, et reposer-vous !

"Appliqué ça sur votre plaie, et reposez-vous !" gnia gnia gnia. Il me gronde, j'y crois pas. Bon, je lui ai cassé une assiette. Mais ça va, je crèche et mange chez lui. Il y a pire comme client, j'espère.

-Bon, je vous laisse Sargas, prenez soin de vous. Il serait amusant de ce revoir.

Je me plie en deux, une autre douleur me vient sournoisement. Je fais signe que je vais monter, puis je monte.
Plus tard, une fois guéri, je recommencerais à explorer ce monde. Il me tarde d'y voir des choses intéressantes.