@Laora : Félicitations, tu deviens ensorceleuse ! Tu as désormais accès aux bâtons, tu gagnes 10/stats et tu pourras bloquer une capacité de chaque ennemi de l'équipe adverse. Tu gagnes 50 points d'expérience et 20 pièces d'or bonus

Guérisseuse pour moi!
-isilia n'est pa motivée a RP-

Ca marche Isilia !

Du coup, à partir de maintenant, tu pourras utiliser le dé soin, tu gagneras 10 de vitalité/niveau, tu as un bonus sur les ports d'artefacts, et tu peux utiliser les armes offensives suivantes : bâton/dague/épée.

Shakti devient donc maîtresse d'armes, il faut dire qu'elle a déjà pu faire ses preuves sur le champ de bataille, à ce que je vois !

Je trouve que la musique va vraiment bien avec l'ensemble, et j'ai trouvé l'idée vraiment ingénieuse et originale. J'aime beaucoup l'écriture, la façon dont le tout est mené. Je ne dirai pas que je suis fan mais... Je suis fan.

De ce fait, comme le tout me semble travaillé, et que j'aime beaucoup l'idée, j'offre 95 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or

Bienvenue chez les maîtres d'armes !

Cette aventure dans les marais avait augmenté mon acuité auditive et visuelle.
Les coups que j'avais pris m'avaient appris à mieux les encaisser. Je m'en doutais ... cette résistance allait augmenter pour chaque combat que j'allais faire, tant qu'ils ne me tuaient pas. Mais j'avais également esquivé une sacrée quantité de coups, ces esquives incessante m'avaient appris à faire de plus en plus attention à mon placement et au milieu dans lequel je me trouvais.
Me déplacer rapidement m'était facile dans l'eau, mais sur terre, je devais être beaucoup plus attentif à l'environnement. Entraîner mes ennemis dans des endroits qui m'étaient favorables m'était indispensable pour m'assurer la victoire dans les situations les plus critiques.
Leurs tendre des pièges, les empoisonner, les aveugler. Je n'avais pas la carrure d'Arutha ni l’entraînement à manier les dagues de Kiloë.

Je n'éprouvais donc pas le besoin de me spécialiser dans le maniement de l'arme ou dans un renforcement physique, ma rapidité était déjà assez impressionnante. Mais plus je pouvais esquiver de coups mieux je me portais. Malgré ma vitesse d'esquive je devais apprendre à encaisser les coups de manière à me faire blesser le moins possible, quand une créature arrivait au contact. Je demanderai à mes amis à m'apprendre à manier la dague. Une arme me serait indispensable pour la suite de notre aventure. Mes griffes me seraient rapidement inutile, malgré le fait quelles aient prouvé leur efficacité, dans les dernières rencontres avec les créatures des marais.
Perdue dans mes pensées je ne remarquais pas le petit oiseau qui vint se poser sur mon épaule et me surpris. Je le reconnue, puis rassuré me replongeais dans mes pensées.
L'obscurité du marais avait altéré la teinte de ma peau écailleuse ... ce qui me permettait de mieux me fondre dans les milieux sauvages.
Afin d'encore moins me faire remarquer je décidais donc d'acheter un habit dissimulant ma couleur à présent verdâtre que je trouvais tout de même trop voyante dans la majorité des environnements terrestres.
Je devenais un Rôdeur.

DoÖoN devient donc Rôdeur. Tu gagnes 60 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Désormais, tu gagneras 20/stats à chaque passage de niveau !

Richesse, gloire et pouvoir... Mmmmmmh, un léger frisson me parcourus l'échine a l'idée de ces trois mots si ils se mettaient à définir ma personne. Ah, décidément, cette malédiction avait du bon. En effet, j'ai l'impression qu'elle me libère de tout un tas de tabou sociaux. D'ailleurs, au moment même ou cette réflexion me traverser l'esprit, j'user de mes mains pour vérifier la tendresse de ce qui se trouvait devant moi. Bien tendre et moelleuse a souhait. Je retirais délicatement ma main, et me laissais fondre dans la foule, disparaissant au yeux de tous. Quelque mètre plus loin, un couinement retenti, suivie du bruit d'une gifle dont je ne doute pas qu'elle était magistrale.
"Goujat !" Le mots résonnât doucement à mes oreilles,et je pensais au pauvre innocent qui c'était pris un gant pour un péché commis par un autre. Commis par moi.

La vie dans la ville est loin d'être ce qu'il y a de plus simple, mais pas pour quelqu'un qui sait abandonner ces remords et se servir de ces dix doigts, palmé ou pas. Les autres peuples, non tous les peuples, même le mien, ne font plus confiance au drow depuis... longtemps, et ceux alors que très peu d'entre nous sont mauvais. Et moi je donné a raison a ceux qui nous regarder en biais. Haaaaaa, les pauvres. Mais bon tant pis, ainsi va la vie. Soudain, un petit gargouillement se fit ressentir. Tient, j'irais bien mangé un petit truc moi !

Je me dirigeais alors vers l'étal le plus proche, et demandais a un marchand ce qu'il avait pour la somme d'une pièce d'argent. Il me présentât l'ensemble de ces produits, et je choisis une légère brochette de peryton. Je lui tendis ma pièce, attendais patiemment qu'il retire sa bourse de son ceinturons pour y glissait ma monnaie, puis renverser d'un coup de coude la carafe d'eau du comptoir. Oups.

Il aller bientôt être l'heure de repartir pour la forêt, et je savait que la ville me manquerait un peu, mais le poids de la bourse pleine à craquer du marchand de brochette me réconfortait légèrement. Décidément, être maudits commencé à se révéler vraiment profitable.

Un jour je serai le meilleur des voleurs
Je déroberais sans répit
Je ferai tout pour être profiteur
Et gagner des profits
Je parcourrai la terre entière
Traquant avec espoir
Les bourses pleine de leurs mystères

Le secret de leurs pouvoirs

Kiloë devient donc Voleur. Jolie référence au passage ! Tu gagnes 60 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 15 de vitesse, et 10 de dégâts/passage de niveau.
-> Tu gagneras 50% de PO en plus dans les combats RP
-> Tu auras des réductions dans la boutique d'artefacts à Guillaëd, sur l'île Wystéria !

Nova avait quitté son camp depuis quelques mois déjà.

Il était situé dans le désert de Harena et fait un peu tâche dans cette immensité sableuse. C'était un sorte de cirque dolomique mais la terre était un brin plus rouge et plus poussiéreuse évidemment. Au centre de ces constructions naturelles, des grandes tentes marronnasses étaient montées et servaient aussi bien de zone de commerce, d'échange, de repos, que de prise de repas en cœur... Sous ces airs de grande famille, le clan des orcs étaient toutefois lui même composé de tribus : Les Darki Skra par exemple occupaient un petit coin bien précis, dans lequel les autres orcs n'étaient pas vraiment les bienvenus, ils concoctaient des potions un peu étranges. Le papa de Nova, lorsqu'elle était petite, lui racontait qu'ils faisaient du poison pour transformer les filles en garçons, grands et forts. Il lui avait répété maintes et maintes fois qu'il ne voulait pas d'une fille.
On pouvait également trouver un tout petit peu de Moral'ban, le clan des papys comme aimait dire Nova. Ils n'étaient pas très bavards, et restaient dans leur coin à observer et leur poser des questions sur leur histoire familiale était pour eux un peu tabou et ils faisaient un geste de la main pour te dire de dégager lorsque tu devenait envahissant.
Et il faut savoir également que les inégalités avaient leur place au sein des orcs. La tribu des Gronarah en était la preuve. Ils étaient aisés, ayant eu plus de chance que les autres lors de leurs explorations. Du coup ils avaient un coin bien à eux (et heureusement, ils pouvaient mettre leurs bêtes dans des enclos pour ne pas que les loups mal éduqués viennent piquer les repas ou mordre les mollets). C'était un groupe assez hautain, et comme ils étaient nombreux... « l'union fait la force » ils aimaient clouer le bec des autres orcs en défilant avec de belles parures décorative et chères.
Et enfin, les Drake-Mordhër dont faisait partie Nova. Les plus fêlés d'après elle. Persuadés qu'à chaque excursion ils reviendraient avec une tête de dragon à montrer fièrement aux Gronarah (qui n'avaient pas les talents de chasse requis pour se lancer dans une telle affaire) et qui n'aimaient pas avoir de fille dans leur clan. Ils s'arrangeaient toujours pour qu'elle ne soit ni féminine, ni encombrante. C'était un peu des sauvages qui avaient un certain besoin de mise à mort. S'il ne trouvaient pas des dragons, ils se contentaient de ce qu'ils trouvaient... pas toujours glorieux.

Si il fallait parler de ces familles pour expliquer la raison pour laquelle Nova souhaitait être paladin, c'est parce que les inégalités présentes dès son plus jeune âge avaient tendance à agacer la petite orc.
Le fait également que son père voulait un fils et qu'il faisait tout pour qu'elle en devienne un, malgré des arguments inévitables qui apparaissaient sur le corps de la jeune fille au fil des ans. Elle fut intégré à ce corps de chasse, mais dans aucun cas elle ne devait porter de bijoux, se plaindre ou quoi que ce soit qui aurait pu être dérangeant aux yeux de son paternel.

Toutes ces choses qu'une gamine observe et garde pour elle pendant des années et qui ne font qu'amplifier afin de créer une petite boule de nerfs.

Dès qu'elle en eut l'occasion, elle partit, mais pas dans l'optique de quitter sa famille parce qu'ils étaient trop cons, mais parce qu'elle comptait bien changer les mentalités de ce monde :

Rendre les orcs plus ouverts au monde, faire cesser les réactions misogynes des gros bonhommes du camp.
Faire connaître sa race qui devenait trop sédentaire à son goût au monde entier.
S'affirmer en tant que femme/orc
Et dans l'idéal, revenir avec un dragon apprivoisé pour clouer le bec à ces machos et leur prouver que les dragons n'étaient pas de vilaines bêtes (même si leurs parents l'étaient probablement, d'après les histoires qu'on raconte).

Honneur, c'est ce que voulait défendre Nova (mais elle ne défendait pas l'honneur de sa famille en ne voulant pas tuer de dragon et en étant féminine)
Justice, c'est sa raison de vivre.

Faite pour être paladin, elle est prête à défendre ses idéaux à coup de gourdin. Mais ce n'est qu'une intimidation et un outil de chasse...

Une autre chose dont elle s'est fait la promesse : elle ne tentera (presque) jamais de mettre fin à la vie d'une personne, sauf si sa vie en dépend. Elle ne se battra que pour un apprentissage de l'arme plus approfondi ou en défense extrême.

Nova devient donc Paladine. Tu gagnes 80 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Désormais, tu gagneras 50 de vitalité à chaque passage de niveau !

Styx se tenait face à son miroir.




Cette nuit avait été pleine de rêves. Puissants et lucides. Dùralas s’était enfin mis à lui murmurer. Ce temps passé à chasser et à brasser les cartes (et leurs esprits), lui avait permis d’accéder au cœur même du territoire. L’âme de milles Hommes tombés pour leur patrie lui hurlait tout ce qu’il avait besoin de savoir. Dans ses rêves il avait effectué la Marche. Cette pratique ancestrale qui consistait pour un non-mort de franchir la barrière entre son monde et celui des Esprits. Là-bas, il avait vu. Tout vu. Les damnés, les saints, les bêtes, les amants, les bannis. Tous lui avaient compté leur histoire, chacun à sa façon, et tous lui avaient livré les secrets dont il avait besoin. Styx avait vu son deck luire de couleurs qui lui étaient encore inconnues. Et que les Enfers soit loués, il en avait vu des choses !
Et si le parcours était un exercice de funambule où même les esprits les plus forts pouvaient échouer, Styx n’en avait cure, il avait été appelé par Dùralas elle-même, et il n’échouerait pas. Il en était persuadé. Finalement, la Marche s’était achevée par la rencontre de la Femme sans Visage. Dame Fortune.
Elle valsait au milieu d’innombrables feux-follets, dans une robe de soie noire, son voile se soulevant pour mieux révéler le trou noir qui lui servait d’apparence. La mélopée des esprits se faisait ouïr tout autour d’elle. À chaque pas, à chaque mouvement, à chaque souffle, elle soulevait des centaines de notes. Toute cette symphonie lui chantait son Destin. Il transcendait sa condition humaine. Et comme cette sensation de passer un cap décisif se distillait en son intérieur, Styx comprenait. Tout. Tout simplement. Quelle puissance ! Quel honneur !
 
Il s’éveilla en riant de façon incontrôlée. Au dehors, la nuit se levait, et comme le manteau d’ombres s’abattait sur les plaines autour de sa chaumière, son éclat de rire fut entendu de toute part. Dans chaque sommeil d’enfant, chaque pensée d’adulte, chaque dernier souffle des vieux et chaque premier soupire des amants. Ils jureraient tous le lendemain (en secret, pour ne pas passer pour des aliénés) avoir entendu le Diable mépriser toute création de son perfide rictus.
 
Styx se tenait toujours devant son miroir. Styx ? Non. Ce soir, pour la première fois depuis sa deuxième naissance, il ne serait pas Styx. Il avait ôté son maquillage. Lavé le blanc appliqué sur sa peau avec soin tous les matins, retiré le rouge apposé religieusement sur ses lèvres. Tout avait disparu pour ne laisser place qu’à son ancien lui. Styx aurait rit. Mais pas Lachlan. Lachlan Grey était le descendant de la grande famille des vampires de l’Est. Il était courtois, bien fait, et ses yeux couleur noisette renvoyaient une douceur infinie.
Mais Lachlan était mort.
C’était un rituel de nécromancie qui s’effectuait ici. L’ultime sacrifice, la mort définitive et la renaissance divine.
Lachlan se dévisagea une dernière fois dans la glace, nu, et s’habilla pour sa dernière cène. Le bal de la Baronne Leblanc à BaldorHeim l’attendait. Sur le chemin, dans un carrosse fabuleux qu’il avait prit soin de commander, il se rappela ce que Styx lui avait demandé et avala d’un trait le composé psychotrope qui se trouvait dans sa poche comme par enchantement.
 
Le monde lui sembla se déconstruire tout d’un coup.
Les couleurs perdirent leur vivacité. Les sons lui arrivaient de loin. Puis ce fut le basculement. Lachlan sembla flotter dans un songe. Il entra dans la salle de balle et tous lui souriaient. Mais aucun n’était humain. Ils n’étaient que des monstres aux gueules béantes, aux ventres ouverts sur d’autres dimensions, prêts à avaler le Monde.
«Ne te dégonfle pas, petit sodomite, t’as fais le plus dur» disait la voix impériale, riante et diabolique. Il fallait lui obéir. Seule cette voix venue d’ailleurs savait ce qui était bon. Elle l’avait toujours guidé. Toujours !
 
Une fois dans la salle, les créatures désaxées dansaient ensembles. Seuls deux êtres lui apparurent humains. La Baronne, dans sa robe de velours blanc, longue et gracieuse, sirotant un verre de vin aussi rouge que
(La nuit qui t’attends)
Des milliers de soleils couchants. Elle était magnifique, comme une envoyée des Dieux, et elle le regardait avec cet air qui ne laissait place au doute.
L’autre était un homme de jeune âge. Il avait entamé sa vingtaine. Non. Il était plus vieux que ça. C’était Mordecai Houser, un vampire de noble lignée. Blond, et aux yeux d’émeraude, il se contentait d’observer Lachlan avec un visage de sphinx.
(Il le faut ! Il le faut ! Par tous les Enfers, soit beau !)
 
Lachlan invita Leblanc à danser. Et si on eût demandé à la femme ce qui lui traversa l’esprit à ce moment même, sa réponse aurait embrasé ses plus grandes croyances. Leur danse se passa au milieu des monstres. Ils étaient beaux. Ils étaient deux. Ils dansaient avec l’élégance des amants réunis par une puissance supérieure.
Mordecai continuait d’observer. Hypnotisé.
Il ne fallut à la Baronne que quelques musiques pour succomber à Lachlan (et aux boissons). Jamais elle ne se serait doutée que le cadavre habité par Styx distillait en fait au travers de ses pores un puissant hallucinogène empli de phéromones.


En un instant ils furent dans les appartements privés de la belle femme. En quelques secondes l’autre vampire, (et ses yeux ! Ô ses yeux !) était leur invité dans le lit. Une longue succession d’images arriva suavement au cerveau de Lachlan. Des oiseaux prenant leur envol. Des loups la gueule écumante. De fortes lumières. Aucun des amants ne remarqua les serpents de fumée noire s’enroulant autour d’eux tandis que la nuit fauve battait son plein. Tout défilait à trop grande vitesse pour eux. Tout se passa si vite. Le coup de griffe, les hurlements, le sang. Les draps étaient tâchés de sang. Mais ceci ne dura qu’un instant. Bientôt, les cartes que Lachlan avait dans sa poche, (sûrement ici par magie, elles aussi), absorbaient le sang de ses deux amours nocturnes.
Les hallucinations cessèrent à ce moment précis.
Lachlan reprit le contrôle.
Il était au milieu de sang, de sueur, et d’autres substances qu’il ne connaissait que trop bien. Il éclata d’un rire macabre qui alla se propager dans les couloirs de marbre du manoir. Ce rire arriverait bientôt aux oreilles des invités, qui, malgré la musique se précipiteraient dans la chambre de Leblanc. Mais lorsqu’ils arrivèrent il n’y avait que du feu. Un lit embrasé dans lequel gisaient deux cadavres calcinés. Et tous n’avaient aucun souvenir de Lachlan. Ce nom ne leur évoquerait jamais rien. Jamais.
Styx était de retour dans sa chaumière. Il avait réappliqué son maquillage.. Le blanc sur sa peau, de la poussière d’os, l’éclat dans ses yeux était pure malice.  
 
Il était temps. D’en finir. Répandant les sangs qu’il avait recueillis cette nuit, il allait recouvrer une grande partie de sa puissance. Dùralas, Dame Fortune,  tout était de son côté. Il ferma les yeux et déposa sur ceux-ci un peu du sang de Mordecai.
Au centre de la pièce, face à lui, un miroir noir trônait. Il lui adressa cette incantation :
 
«- Ô toi qui vois. Toi qui vois et épie. Regarde-moi ! Moi qui suis entaché de tous les vices, je me soumets ce soir à toi, grand Malin. Entends mon appel. Entends mes cris. Franchis les mondes, Azrael !
Et celui qui lui avait à l’origine attribué ses pouvoirs apparut. Fantomatique, terrifiant. N’importe quel être normalement constitué serait mort à sa simple vision. Mais pas Styx. Styx soutînt son regard.
- Tu m’as conjuré à nouveau petit clown. Je le savais. Tel un drogué qui revient pour sa dose, te revoilà. Combien de pactes as-tu à ton effectif ? Que vaut ce que tu appelles ton âme ? Rien.
Le vampire eût un petit rire.
- Et pourtant te voici. Qui est le drogué ? Celui qui ne fait que réclamer des pouvoirs que tu lui as injustement retirés, ou celui qui vient car il ne peut résister à l’appel de sangs purs, nobles et sans pareilles ?
Azrael eût un grognement de colère, et attrapa la gorge de l’humain impie d’une poigne de fer.
- Je vais te…
Mais il n’eût pas le temps de finir sa phrase. Autour de lui le cercle d’appel se métamorphosa. Les sables noirs et le sang se mirent à serpenter. Et bientôt, l’Esprit se rendit compte ne tenir qu’un cadavre au sourire empli de vers. Il était tombé dans un piège. Le miroir se fissura. Les cartes luisaient d’un rouge vif qui l’aveugla. Et…
Comment ?! Comment avait-il ? Personne ne pouvait emprisonner un Esprit Majeur à moins de…
- De posséder une puissance supérieure à celle de l’Esprit. Oh mais je lis tes pensées ? Comment me diras-tu, abasourdi par le spectacle que je te livre ! C’est simple ! T’es ma petite servante maintenant, petit traître. Personne ne rompt un contrat avec Styx sans en payer le prix fort ! J’ai accédé au Monde Intangible. J’ai eu accès aux Arcanes Noires comme jamais auparavant. Et tu ne seras que le premier à te plier à mon désir insatiable, crois-moi sur parole mon petit fantôme domestique ! AHAHAHAHAHAHAHAHA. »

Ce fût sur ce dernier éclat de folie que le deck revînt dans la poche de Styx en une lente chorégraphie, effaçant toutes traces du rituel, avalant le cercle, le sang, le sable noir, Azrael. Styx était redevenu lui-même. L’Arlequin Aliéné. Plus puissant que jamais.



Une dernière preuve subsistait. Un cadavre autrefois magnifique, aux yeux noisette encore emplis d’une douce tristesse. Ce cadavre qui avait désormais le corps grouillant de parasites. Mais il n'était plus d'aucune utilité. Styx n’en fit qu’une bouchée.  

Styx devient donc Arlequin. Tu gagnes 105 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Ton RP est excellent et j'ai beaucoup aimé les références !
Désormais tu auras accès à la boutique secrète des arlequins qui se trouve à BaldorHeim, dans "Boutiques secrètes"

Bon courage, jeune arlequin !

Il s'agit de Styx Mais si j'ai le droit à une double classe... *siffle*

G ri1 di c bn la

Je n'avais rien vu venir. Sa main gauche arrivait à me drainer de mes dernières forces, tandis que mes yeux commençaient à se clore. Tout ce dont je me souvint, c'était de voir les quelques instants les plus agréables de ma vie me revenir, comme si je tentais de terminer mon séjour sur cette Terre de façon paisible.

Mon corps s'écroulait sur le sol. Mon torse perforé m'infligeait une douleur si forte que mes membres étaient inusables. Tout ce que je pouvais désormais voir, alors que mon visage frôlait la terre crevassée des terres désolées, étaient les pieds de Dragnizzo qui s'avançaient vers moi à grandes enjambées, ainsi qu'une petite créature des sables, apparemment intriguée par mon odeur. Puis, plus rien. Le vide absolu, le noir, le néant.

Je me remémorais mon enfance, tendre, calme; omettant la partie sombre apportée par les conquérants. Je me remémorais de ces quelques balades que m'octroyait mon père lorsqu'il avait du temps libre. Je me remémorais de ma rencontre avec Kennel, de ma rencontre avec Nova. Je me remémorais de son sourire. De ses mots qui me rassuraient. Ma rencontre avec Dragnizzo. Mon battement cardiaque offrant ses dernières pulsations. Ma respiration qui s'affaiblit. Le regard de Nova. Dragnizzo me sauvant la vie. Génèse, la créature s'avançant vers moi, son souffle glacé et nauséabond les farfadets mes ailes les plumes ensanglantés le sang s'échappant de mon corps le sourire de Nova mon souffle se coupant mon regard devenant aveugle mon cœur cessant de battre. La mort de Kennel. La mort de mon père. Ma mort.

C'était la fin.


Je n'avais même pas pu voir mes ailes, si ce n'est une plume ramassée lors d'une balade avec ma partenaire féminine. Je me demande si, de là haut, je pourrais voir leurs aventures, connaître ce qu'il advient d'eux. J'avais envie de les revoir, mais les conditions étaient telles que je ne le souhaitais qu'à mi-mot. La solitude me hantait, alors que dans le noir absolu se distinguait une petite lumière, un point blanc à l'horizon, vers lequel je sentais mon corps léviter. Le plus étrange dans tout ça n'est pas ma mort, mais l'aura se dégageant de moi dans ce purgatoire. Je me sentais plus fort. Était-ce une forme de force cachée que je n'avais jamais pu exprimer de mon vivant ?

"Aaaah !"

Une énorme bouffée d'air me parvint, alors que mes yeux réussissaient à s'ouvrir; comme si je renaissais. Face à moi, encore engourdi par cette entrevue avec la faucheuse, je distinguais de façon extrêmement lente le corps de cette petite créature des sables semblable à un lézard se fendre en deux, libérant la totalité de son sang qui parvint à me rejoindre, fondant sur l'épiderme de ma peau pour m'offrir un sang neuf par porosité. Mon corps était faible, cependant mon souffle bien que court et obstrué me permettait de ne pas véritablement mourir. Dans l'impossibilité de bouger mes membres, je fus extrêmement surpris de sentir pour la première fois mes ailes pousser dans mon dos, qui bien que décharnées me permettaient de me soulever d'un simple battement, avant de planter les parties osseuses de leurs plumes dans le sol, comme si je tenais en équilibre sur d'énormes lames.

Je venais de renaître. Qui pouvais-je bien être, désormais ?

Wound devient Corrompu. Tu gagnes 90 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Tu pourras, tout comme Styx, accéder à ta nouvelle boutique en allant dans les "boutiques secrètes" de BaldorHeim. En espérant que cette classe te sera bénéfique !

Psychose - Partie 1

Cela faisait plusieurs jours qu'Hevoria déambulait dans les montagnes. À la suite d'une partie de chasse mouvementée, son kaerta s'était agité comme jamais auparavant. Un fragment, plus imposant que les autres, venait de se raccrocher au cristal principal. La douleur lui faisait perdre la raison. Elle errait, éreinté, se tenant la poitrine. Elle n’avait encore jamais exploré cette partie de la région. Mais...elle les avaient senti. Elles les avaient vu. Elle les avaient suivis : les esprits. Ils semblaient converger de tout le massif vers cette  grotte. Pourquoi ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant? La jeune femme, le torse brûlant, traversa l'entrée de la caverne afin d'y trouver refuge. Au-dessus de celle-ci l'on pouvait y distinguer les restes d'inscriptions ésotériques, usées par le temps.

Elle m'appelle...

Hevoria luttait pour ne pas s'écrouler, se tenant aux parois de la grotte. Ces dernières n'étaient pas normales. La main de l'homme les avait travaillées. Il y avait une concentration phénoménale d'esprits dans cette caverne ; ils filaient sur les murs vers les tréfonds de cette dernière. Depuis combien de temps marchait-elle déjà ? Elle n'en savait rien...

Elle m'appelle...Que ? Qu'est-ce que je viens de dire ?

Venant des entrailles de la grotte, des chuchotements résonnaient, attirant inexorablement la sorcière, comme hypnotisée, vers leur source. Ses tatouages s’illuminaient graduellement au fur et à mesure qu'elle s'enfonçait dans le souterrain. Elle pénétra finalement dans une salle triangulaire. Une lumière luisant d'un éclat améthyste flamboyait au fond de celle-ci, tandis que des hurlements lancinants s'échappaient des murs de la salle. De l'intense lueur pourpre en bout de pièce émanait une puissance phénoménale. Hevoria, malgré son état critique, la fixa un moment. C'est alors que la lumière s'éleva et traversa en un éclair le crâne de la jeune femme qui n'eut le temps de réagir et tomba à la renverse.


Quand Hevoria rouvrit les yeux, elle était sur le dos. Autour d'elle, un bleu sombre. Il lui était familier. Des nervures turquoise parcouraient rapidement les parois. Le décor semblait s'envoler vers le haut.

...Attend...Mais, mais...Je tombe ! Hevoria, au beau milieu des airs, chutait à grande vitesse. Elle se retourna immédiatement et vit le sol se rapprocher d'elle. Aucune prise auquel se raccrocher, aucun promontoire auquel se rattacher, aucune échappatoire.

Je suis foutue…Hevoria ferma doucement les yeux et se laissa tomber, acceptant son sort funeste. La sorcière percuta le sol. Ses yeux étaient ouverts. Elle était debout. La cultiste toucha son corps en tremblotant, il était intact. Mais...je...il y a un instant j’allais m'écraser et…C'est quoi ça ? À côté d'elle gisait Hevoria, complètement désarticulé et étendue dans une mare de sang turquoise.

Des hurlements résonnaient

Hevoria, en état de choc, s’approcha de son cadavre. La tête avait fait un tour sur elle-même.
Merde...c'est moi ? La sorcière fut prise d'un haut-le-cœur. La jeune femme approcha fébrilement sa main de la tête de sa dépouille inanimée, elle voulait voir son visage. Soudain, un craquement venant de la colonne vertébrale du cadavre retentit, et la tête du macchabée se retourna d'elle-même en direction d'Hevoria. Cette dernière fit un bon en arrière, horrifiée : Plus d'yeux, plus de nez, plus de bouche : son visage avait complètement disparu. Le cadavre se redressa tandis que tous les os de son corps se remettaient place d'eux-même, émettant un bruit atroce de carcasse brisée se mélangeant à la chair. La jeune femme tomba à la renverse et commença à reculer. L'entité sans visage fixait la jeune femme, immobile. Un silence malsain s'installa. Puis soudain, le cadavre d'Hevoria se précipita en hurlant par une bouche inexistante sur la jeune femme. Mais lorsqu'il atteignit cette dernière, son corps fut violemment lacéré par une force invisible avant de se fragmenter en de multiples esprits qui se dispersèrent dans les airs.

Des hurlements résonnaient

Les battements du cœur d'Hevoria résonnaient dans tout son corps. Le cadavre avait disparu. En revanche, la jeune femme distinguait une silhouette au loin. Elle se releva, fit un pas dans sa direction avant de se retrouver juste derrière elle. Hevoria observa la personne de dos. Elle reconnaissait ces tatouages, c'était les siens. Mais ils brillaient d'un bleu si intense, si étrange. Sur son dos, les symboles rituels s'agitaient, comme animés d'une volonté propre. Son double semblait regarder quelque chose. Hevoria passa la tête par-dessus son épaule et vit son cadavre, complètement désarticulé et gisant dans une mare de sang bleu turquoise.

Des hurlements résonnaient

Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Hevoria se frotta les yeux un instant, déboussolée par la situation. Quand elle rouvrit les yeux, son double n'était plus là. Devant elle s’élevait une falaise. Plus haut, elle pouvait entrevoir une lueur bleue qui brillait par intermittence. Hevoria commença à grimper à la paroi, s'aidant des multiples accroches semblable à des bubons noirs et souples au toucher. Chaque fois qu'elle s'appuyait sur l'une de ces étranges aspérités, celles-ci émettaient un gémissement angoissant. La sorcière, essayant de faire abstraction de ces bruits inquiétants regarda plus en hauteur afin de voir où elle en était. Mais à chaque fois que la jeune femme avançait, le sommet semblait s'éloigner. La jeune femme, déconcertée, n'en croyait pas ses yeux. Soudain l'horizon se courba une nouvelle fois. Hevoria qui escaladait la falaise il y à peine une seconde marchait à présent dessus.

Des hurlements résonnaient
Je, j'ai mal…ma tête

Mais quelque chose n'avait jamais changé depuis le commencement. Quelque chose l’appelait depuis le début, quelque chose l'observait depuis le début. Elle les avaient toujours perçus : les esprits.
Hevoria leva les yeux au ciel et ce qu'elle vit la médusa : des milliers d'esprits gravitaient autour d'une masse noire, visqueuse et globuleuse, duquel partait de sombre ramification se propageant dans toutes les directions. Périodiquement, une partie des esprits étaient comme aspirées par la masse, avant de disparaître.

Pourquoi tant d'esprits sont rassemblés ici ? Et qu'est ce que c'est que cette horreur ? On dirait, une tumeur…Hevoria fit un pas en avant ; déconcertée par la scène. C'est alors qu’un esprit s'échappa de la masse grouillante avant de venir soutenir le pied de la jeune femme. Elle en fit un autre vers la tumeur et la même chose se reproduisit. Elle comprit alors que les esprit l'accompagnaient, la soutenait. Ils ne l'avaient jamais abandonnée. Hevoria gravit les marches spectrales la menant à la chose qui gangrenait ces lieux, bien décidée à s'en débarrasser. Arrivée au niveau de l'infection, un passage se créa dans la matière visqueuse permettant à Hevoria de s'y introduire.

Psychose - Partie 2

Tout autour d'Hevoria n'était qu'obscurité. Soudain, le voile obscur se déchira avant de s’effriter, révélant un décor encore plus perturbant que le premier: Autour de la sorcière, un paysage indigo zébré d'éclairs turquoises faisait office de toile de fond. Dans le ciel, lévitait une immense excroissance noire, similaire à la tumeur qu'elle venait de traverser, à ceci près qu'elle était parfaitement lisse, telle une petite planète. Mais ce qui frappa le plus la jeune femme était l'absence totale d'esprits dans cet endroit. S'ils avaient été aspirés par la tumeur, alors où étaient-ils ?

Sa réflexion fut interrompue par des bruits de pas résonnants sur le sol. Et devant elle, elle apparut : Son double, son alter ego. Elle lui ressemblait mais...à bien l'observer, certains traits la différenciait de l'original. Son regard mauvais, un sourire dément déformant son visage, et cette puissante et malsaine aura sombre qui s'échappait d'elle.


Qui es-tu ? Questionna Hevoria décontenancée
Le double, se mit à sourire, puis à rire. Mais enfin tu ne me reconnaîs pas Hevoria ? Je suis toi.
Arrête tes conneries et parle. Qui es-tu ?

Une voix lointaine, étouffée, lui susurra un mot à l'oreille : Ne...me...sis

Le double ne répondit pas. Elle s'avança vers Hevoria, puis, avec une vitesse échappant à l’œil humain,  se jeta sur la sorcière avant de la plaquer au sol.

Mais ? C'est de la peur que je lis sur ton visage ? Si tu savais à quel point j'ai savouré le fait de t'observer dépérir tout à l'heure. Tu tremblais, tu étais effrayée. Une petite fille abandonnée par ses parents. Je dois dire que j'ai pris un malin plaisir à malmener ton corps et ton esprit, les démembrer, les faire muter, les déchirer, les mutiler, les briser...Une étincelle mêlant extase et folie brillait dans ses yeux à la prononciation de chacun de ces mots.

Hevoria lui cracha au visage.
Oh...C'est très vilain ça. Dit sa réplique en s'essuyant la joue. Avec une force surhumaine, Elle saisit à deux mains la tête de la jeune femme, laissa échapper un rire dément...puis embrassa violemment Hevoria. Que ? La sorcière était figée de stupeur tandis que son double se délectait de ses lèvres. Reprenant ses esprits, Hevoria repoussa son alter ego d'une violente ruade, qui fit plusieurs saltos en arrière afin de prendre de la distance.

Eheh, tes lèvres ont plutôt bon goût. Dit elle en passant délicatement ses doigts sur la bouche.
Tu me répugnes...
Allons Hevoria ne te dénigre pas comme ça...Nous ne faisons qu'un après tout. Rejoins moi.
Met la en veilleuse tu veut ? Tu n'es pas moi, et n'espères pas que je te fasse confiance, parasite. Car c'est bien ta vraie nature n'est-ce pas ? Un esprit qui infecte et se nourrit des autres esprits afin d'augmenter sa propre puissance. Quel être pitoyable tu fais...Nemesis.

Nemesis parut surprise à l'entente de ce nom. Comment connais-tu...? Suis-je bête, ce doit être eux. Ils sont si bavards. Heureusement ils n'en ont plus pour longtemps...Très bien. Je voulais te proposer une solution douce mais visiblement les négociations sont interrompues. Dans ce cas-là tu ne me laisses pas le choix. Une fois que j'en aurais fini avec toi, je dévorerai lentement ton esprit. Mais d'abord, je vais te torturer, encore et encore, et je vais y prendre mon pied. Dit-elle en passant sa langue sur ses lèvres. Némésis fixa un instant Hevoria avant de disparaître.


Bordel, elle est rapide !
Surprise ! Réapparaissant devant ses yeux, Némésis enfonça brutalement son poing dans l'abdomen de la cultiste qui n'eut le temps de réagir. Le souffle coupé, Hevoria fut violemment projetée en arrière avant de se percuter le sol plusieurs fois. La jeune femme cracha ses poumons tandis qu'elle essayait de se relever. Némésis, ne lui laissant pas le temps de reprendre son souffle l'attaqua de plus belle. Hevoria reçu un déluge de coups de plus en plus rapides. La jeune femme encaissa, et commençait, malgré la douleur à anticiper les coups de son adversaire. Au moment où Némésis allait lui porter un coup au visage, elle lui bloqua l'avant-bras.

Cette fois je te tiens...La sorcière serra son poing puis l'écrasa de toutes ses forces dans le haut du torse de Némésis. L'impact fractura son plexus solaire, puis l'onde de choc se répercuta dans tout le corps, brisant l’entièreté de son ossature. Le double n'était plus qu'un corps inanimé dont la carcasse était réduite en miettes. Mais contre toute attente, Némésis ouvrit soudainement la bouche. Il en sortit lentement deux mains, deux bras, puis ce fut au tour de la tête. La mâchoire du cadavre se rompit lors du passage du bassin.

Tu es immonde…
Le corps visqueux issu des entrailles de la précédente enveloppe meurtrie de Némésis s’étala sur le sol. Il semblait en parfait état, comme si l'assaut d'Hevoria n'était qu'un mauvais souvenir.

Eheh, bien tenté mais ça ne fonctionnera pas. Cette dernière sourit à la jeune femme et frappa le sol d'un violent coup de poing. Hevoria sentit son corps s'élever lentement.

Non mais...ça dépasse l'entendement !
Les règles standard n'ont plus cours ici ! C'est MON monde dorénavant !
Sous ses yeux ébahis, la gravité s'inversait. La jeune femme traversa le ciel, voyant passer la masse noire qui, elle, restait stationnaire, avant de s'écraser douloureusement au plafond. Ne laissant pas une seconde de répit à Hevoria , Némésis lui bondit dessus sous forme arachnéenne avant d'essayer de l'empaler avec ses pattes effilées. Hevoria roula sur elle-même afin d'esquiver les coups portés par son adversaire. Le double gonfla soudainement ses joues avant de cracher un épais fil de toile qui vint engluer l'une des jambes d'Hevoria. Elle se saisit ensuite du fil au bout duquel était attachée la sorcière avant de la projeter plusieurs fois contre le sol, puis l'envoyer valser dans les airs.

La jeune femme vint s'aplatir contre l'immense tumeur présente dans le ciel. La substance noire constituant sa surface était flexible au toucher. Quelque chose était présent de l'autre côté, quelque chose de puissant et d'immensément nombreux. Intriguée, Hevoria recouvra ses mains d'une aura rouge et les enfonça dans la structure afin de libérer ce qu'elle emprisonnait. La surface se fissura légèrement, laissant échapper une éblouissante lumière spectrale mêlée à des milliers de hurlements.

C'est...Tu n'as pas osé ?
Ne touche pas à ça ! La gravité s'inversa soudainement, faisant chuter Hevoria avant qu'elle ne puisse fracturer complètement l'amas. Elle s'écrasa de nouveau au sol. Un craquement provenant de la tumeur résonna. Surgissant de la fissure qu'elle avait créée, un flot d'esprits ininterrompu s'échappaient.

C'est ...une prison pour esprits ? Tu parques tes semblables comme du bétail, en attendant les dévorer ? Combien d'esprits as-tu soustraits à l'Immatériel, espèce de monstre ?
Arrête tu va me faire me rougir, mon cœur. Il m'appartiennent tous ! Et toi avec !
Ah oui ? Hevoria projeta un fil de toile contre la masse noire d'où s'échappaient les esprits avant de s'y accrocher.
Je me demande ce qui se passera si je fais ça alors ? Hevoria plongea ses mains dans la gigantesque prison d'esprits. Némésis voulu la stopper mais ses mouvements étaient entravés par quelque chose.

Quoi ?! Une lueur translucide contractait son corps. Accroché à ses membres, des esprits parmi ceux s'étant échappé de la sphère noire l'empêchaient de se mouvoir, la clouant sur place.
Vous...J'aurais dû me repaître de votre ectoplasme depuis un moment déjà !
Kharuga…j'applique ce que tu m'as enseignée : mes problèmes...je les explose. Un pentagramme apparut à la surface de la matière visqueuse, puis deux, trois. La paroi de la tumeur tout entière s'en trouva bientôt recouverte. Hevoria hurla de rage. D'immenses cristaux de sang jaillirent de l'intérieur de la tumeur, perçant de toute part la sombre enveloppe retenant les esprits captifs qui commencèrent à recouvrir le corps de la sorcière.

Arrête pauvre idiote ! Sait ce que tu es en train de faire ? Tu es en train d'anéantir des années de collecte ! Et puis de toute façon, que compte tu faire ? Si tu ne retires pas vite tes mains d'ici, les esprits te dévoreront.
Tiens ? Tu t'inquiètes maintenant que tu es immobilisée ? C'est le fait que j'abîme ton garde-manger qui te fait peur ? Ou le fait qu'en me sacrifiant, tu mourras avec moi ? Et à ton avis. Entre toi et moi, qui, les esprits vont-ils choisir ? Leur geôlière ou leur libératrice ?
Tu peux tout arrêter Hevoria, je te pardonnerais ! Mais ne fait, ne serait-ce qu'un mouvement, et j'arracherai le cœur de tous ceux que tu connais grâce à ton corps. Ils mouronneront tous de ma main, de TA main ! Je ne laisserai qu'une partie de ton esprit exister juste pour avoir le plaisir de te regarder les voir agoniser, d'observer leurs corps boursouflés sous les cicatrices, les organes perforés et grouillants de vers ! Ils imploreront misérablement ta pitié tandis que tu leurs écrasera lentement la boîte crânienne à mains nues !!!
Tant de haine...Les monolithes s'illuminèrent. Un sifflement strident résonna avant que de multiples explosions ne réduisent à néant la structure.

NOOOOOOOOOON ! Du sang coulait abondamment des orbites de Némésis, qui se révulsèrent.
Très bien ! Tu ne me laisses pas le choix ! Némésis s'éleva dans les airs, tout les tatouages de son corps rougeoyèrent de mille feux consumant les esprits la retenant captive. Au-dessus d'Hevoria apparurent cinq cercles arcaniques superposés.

CRÈVE EN HURLANT !
Une immense colonne magie concentrée s'abattit, dans un fracas épouvantable et ininterrompu, faisant trembler l'entièreté du paysage. La fumée se dissipa finalement, pour laisser apparaître une gangue formée d'esprits qui gravitait autour d'Hevoria. La sorcière sentait une puissance nouvelle l'envahir. Tel un voile spectral, les esprits l'entouraient, la protégeait, glissaient sur sa peau. Intérieurement, elle les sentaient couler dans ses veines, la traverser de part en part. Hevoria fit jouer ses mains dans les airs, diffusant une volute turquoise dans le sillage de son mouvement.

Magnifique…Un sourire s'esquissa sur son visage.
Mais comment ?! Comment as-tu pu en réchapper ?! Némésis à bout de nerfs, explosa de colère.
Je vais t'envoyer à la tronche tout ce que j'ai ! TOUT CE QUE J'AI !!! L'esprit parasitaire réitéra son sort, en doublant la quantité de cercle arcaniques. La magie rugit au déclenchement du sort.

Non...pas cette fois Némésis. Calmement, la cultiste dirigea sa main, paume écartée, vers son alter ego. S'échappant de son corps, d'innombrables flots d'esprits se jetèrent contre le pilier de magie et commencèrent à se repaître de l'énergie le constituant, stoppant sa course vers Hevoria. Au bout de quelques secondes, le sortilège disparu complètement.

Tes pouvoirs n'auront plus d'effet sur moi désormais esprit.
Mais pourquoi es-tu encore en vie ?! Laisse-moi te posséder ! Némésis se propulsa à corps perdu vers la sorcière. Mais la main de l'Hevoria se referma. Une titanesque vague spectrale constituée des milliers d'esprits emprisonnée par Némésis, se fracassa sur elle telle une déferlante, avant de l'engloutir.

Non ! Non ! Ça ne peut pas se terminer comme cela. J'ai encore trop de choses à accomplir. Je t'en supplie, ne me laisse pas ! Hevoria impassible, regardait sa réplique parfaite se faire lentement dévorer par les esprits, tandis que celle-ci se débattait en poussant des hurlements inhumains. Un frisson parcourut l'échine de la jeune femme alors que Némésis était réduite à néant, morceaux par morceaux. Hevoria savait la signification horrible de cette mise à mort. Pour tout être, c'était la pire fin qui soit. L'esprit étant la seule chose subsistant après la mort d'un individu, sa destruction signifiait une condamnation au néant. Plus rien ne subsistait de l'être. Le regard empli de peur de son double fut la dernière image qu'Hevoria vit de Némésis avant qu'une immense mâchoire fantomatique formée par la masse titanesque d'esprits vint se refermer sur elle.

Adieu Némésis...

Le paysage s'effondra alors, tel un château de cartes. Hevoria était sur le dos. Autour d'elle se tenaient des murs en pierre sculptés. Le décor ne s'envolait plus, elle ne chutait pas. La jeune se retrouvait au milieu de salle triangulaire, celle où tout avait commencé. La sorcière se releva en titubant, le temps de reprendre ses marques. Elle observa la pièce qui semblait purgée de toute magie, déserte de toute présence, puis tourna les talons et quitta la grotte afin de regagner la surface. Le soleil était radieux, le vent soufflait dans ses cheveux. Hevoria ressortait grandi de cette expérience, plus puissante que jamais. Laissant derrière elle la sombre caverne, Hevoria marchait aux côtés des esprits, arpentant les chemins tortueux de l'Immatériel. La cultiste embrassait sa destinée, celle d'une vestale éthérée.





Nemesis : cc0066

Crédit des images :
Entrée grotte : Nele-Diel http://yefumm.deviantart.com/art/Commission-004-343631846
Nemesis : CTalmage http://ctalmage.deviantart.com/art/Astral-Witch-306529165

Hevoria devient Ensorceleuse. Tu gagnes 120 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or.
Désormais tu gagneras 10 de stats/niveau, et tu ne pourras utiliser que les bâtons, dagues, épées. En contrepartie, tu pourras bloquer 1 capacité pour chaque adversaire présent sur le terrain.

PS : avec ça tu arrives à 666 PILE d'expérience xD. Coïncidence ? Je ne crois pas

Harzhan faisait son introspection, comme à l’accoutumée. Il se laissait charrier par les courants de puissance dans son corps, Kher était là, sous sa forme démoniaque hideuse mais débordante de puissance. Il tentait de comprendre, de contrôler cette puissance, il contemplait l’abysse des ténèbres qui s’étendait devant lui, qui s’étendait en lui, il sentait leur pouvoir enivrant, le courant inexorable, toute la puissance des démons. Mais cette fois, il se passa quelque chose, le flux s’étendit, gonfla, tel la mer s’écrasant sur une digue, le pouvoir sombre tenta de submerger Harzhan, qui surpris, faillit ne pas réagir. Mais alors que les ténèbres allaient l’engloutir, il ouvrit les yeux.

Pourtant, il n’était pas réveillé, il le sentait, il n’était pas loin au nord, dans ces paysages blanchis par la neige. Selsya n’était pas là, alors qu’ils s’étaient endormis proche l’un de l’autre dans un abri. En fait, il n’y avait tout simplement plus le même décor. Cela lui rappela sa première rencontre avec Kher, dans son esprit, alors que celui-ci avait tenté de le posséder. Le démon avait-il réussi à trouver une faille dans son esprit, qu’il avait exploitée ? Cette fois cependant, l’atmosphère était différente, et au fond de lui, il sentait que le démon n’y était pour rien.

Il regarda au loin, à l’horizon de ce paysage désolé, une sorte de vague sombre semblait se déplacer, se rapprocher même. Harzhan l’observa, cette sombre masse qui progressait. Elle ne semblait pas être un tout cohérent, comme de l’eau, mais plutôt une multitude de créatures noires qui se déplaçaient rapidement. Des formes semblables à Kher, un peu similaires, mais plus petites, et pas armées. Toutes ces créatures ressemblaient à des démons, et il reconsidéra l’implication de Kher là-dedans. Pourtant, il n’avait fait aucun effort pour masquer l’illusion de décor cette fois, contrairement à leur première rencontre, le paysage était certes semblable à celui des plaines gelées autour de Kastalinn, mais était désolé, Il n’avait fait aucune illusion de Selsya, alors que Harzhan savait que le démon en était capable…

"Kher ?! Kher ?! C’est toi derrière tout-ça ? tu as enfin trouvé ta chance de me prendre mon corps c’est ça ?!"

Seul un souffle de vent, ce qui était d’ailleurs surprenant dans son esprit, lui répondit, et le bruit des démons qui se rapprochaient. Kher ne répondait pas, alors que Harzhan se disait qu’il l’aurait volontairement raillé s’il était là à l’observer. Quelque chose d’autre n’allait pas… Si Kher avait été capable d’une telle chose, pourquoi avoir tant attendu ? Soit ces créatures n’étaient pas si fortes qu’elles en avaient l’air, soit Kher avait dû attendre un moment propice. Or cet instant où il avait été englouti par le flux n’avait rien de propice par rapport aux autres instants qu’il avait passé avec le démon. Quelque chose n’allait pas, et il sentait bien qu’il pourrait perdre la vie s’il mourrait ici.

Il invoqua sa griffe d’ombre, prêt à en découdre, alors que les créatures se rapprochaient de plus en plus près. Il se prépara à subir l’assaut, et commença à découper ces corps frêles de coups de griffes précis. Mais même s’ils étaient faibles, ils étaient diablement nombreux, et rien ne semblait pouvoir épuiser leur effectif. Harzhan fatiguait, il le sentait, et la situation n’évoluait pas. Il regarda désespérément autour de lui à la recherche d’une issue. Au loin, quelque chose brillait faiblement, il avait peu d’espoir, mais c’était la seule chose qu’il lui restait au milieu de cette cohorte de démons.

Il progressa vers la gemme, car il s’agissait d’une gemme, et il l’avait déjà vue, c’était celle de Kher. Il coupa de gauche et de droite dans les chairs des démons. De plus grandes formes s’opposèrent à lui alors que les premières tentaient de lui attraper les chevilles pour le faire tomber. Il continuait d’avancer, la gemme n’était qu’à trente mètres…
Des démons s’agrippèrent à lui pour tenter de l’empêcher de progresser, le retenir, il ne s’arrêta pas pour autant. Les grandes formes le frappèrent, mais il esquiva tant bien que mal, en avançant toujours. La gemme n’était qu’à vingt mètres…
Il dépassa les démons majeurs, esquivant leurs derniers coups rageurs, ils lui grimpaient dessus, les petits démons qui le submergeaient, et tentaient de l’amener au sol. Il avançait difficilement, chaque pas se faisait laborieux, mais il tenait bon. Il ne savait même pas si la gemme était son salut, mais il n’avait plus que ça. La gemme n’était qu’à dix mètres…
Les démons disparurent, leur corps redevenant une sorte de liquide huileux noir terriblement collant, qui le tirait vers l’arrière. De nouveau, il se sentait submergé, mais de céda pas un pouce de terrain, et continua d’avancer. Chaque pas était une victoire, il tendit le bras… En un instant, il fut écrasé au sol, incapable d’avancer plus, et les ténèbres l’engloutirent… La gemme n’était plus sur son piédestal…

Il ouvrit les yeux, dans un décor entièrement noir. Il avait l’impression d’être dans un tourbillon de ténèbres, comme si une brume noire recouvrait tout. Il était de nouveau dans le néant, comme lorsqu’il avait fusionné avec Kher la première fois. En parlant du démon, il sortit de la pénombre en marchant, dans sa forme démoniaque, concentré de violence et de puissance. Il tenait ses armes en fusion dans ses mains.

"Kher, c’est ton œuvre tout cela, n’est-ce pas ?"
"Comme j’aurai aimé… Mais ce n’est pas moi qui ai causé cela, nous avons complètement… fusionné. Tu as tous mes pouvoirs, j’ai ta vie. Le pacte est scellé."
"Ma vie ? Je suis mort donc ?"
"Non, bien sûr que non, seulement, quand tu mourras, je me repaitrai de ton âme."
"Et en attendant ?"
"Je te servirai, je t’offrirai mon concours, car si tu meurs, je retourne en prison, pendant un temps indéterminé…"

Il regarda la gemme dans sa main, semblable à la prison de Kher. Le démon la regardait aussi, et approcha, lâchant ses armes. Il posa sa main griffue dessus, et Harzhan sentit une vague d'une puissance inouïe le traverser. Il eut l'impression que son corps était en feu, qu'on le démembrait, qu'on gravait des runes dans sa chair, des runes chargées de pouvoir impie. Il serra les dents, résistant à l'afflux de puissance. Il regarda dans les orbites enflammées de Kher, qui sourit de façon machiavélique.

Si Selsya avait été réveillée, elle aurait vu que le cœur de Harzhan avait cessé de battre. Harzhan était mort, son cœur avait cessé de battre, son esprit était mort, les ténèbres l’avaient englouti… Kher n’avait pas pu prendre le contrôle du corps non plus, le corps était simplement mort… Cet état ne dura que quelques secondes, puis son cœur se remit à battre, et Harzhan ouvrit les yeux. Il se redressa, en prenant bien garde de ne pas réveiller la belle des glaces, et sortit de leur abri de fortune.

"Il y a encore autre chose, hein?"
"Perspicace, nous avons fusionné, mais tout ne se finit pas là. Nous pouvons encore aller plus loin, je peux encore réaliser une ascension, une transcendance de mes pouvoirs."
"Ce qui signifie ?"
"Que tu pourrais être encore plus puissant..."

Il regarda sa main, autour de laquelle les ténèbres vinrent former une griffe, comme avant, mais quelque chose lui semblait différent. Sa peau ne portait pas la moindre trace de runes. D’une pensée, la griffe devint une lame de cinquante centimètres, puis un fouet fait de liquide noir huileux, des ténèbres sous forme physique. Il regarda son ombre, et celle-ci le regardait, changea de forme, pour ressembler à Kher, qui le scrutait depuis le sol sur lequel son ombre était projetée. L’assimilation était achevée. Il regarda Kher dans son ombre, et lorsqu’il parla, la voix de Kher fit echo dans son esprit, comme s’ils avaient tous deux prononcés la même chose au même moment.

"Nous sommes unique."

Harzhan devient Corrompu ! Tu gagnes 105 points d'expérience et 20 pièces d'or pour un très bon RP de classe !
Que de noirceur, j'ai beaucoup aimé, d'autant que tu intègres très bien ce RP avec tes autres RPs en cours, tout a une suite logique, c'est un bon point !

Tu peux donc accéder à la boutique d'armes de Corrompus, ainsi qu'utiliser le dés Corrompu. Enjoy !

Je t'attribue ta classe, nous te donnerons tes points d'expérience lorsque tu auras rédigé ton histoire, n'hésite pas à nous prévenir lorsque tu éditeras.
Tu gagneras donc 50 de vitalité/5 de vitesse/5 de dégâts à chaque passage de niveau.

Arutha : tu gagnes 45 points d'expérience et 20 pièces d'or, félicitations !

La nuit était sombre. L'hiver était là. Le froid s'installait rapidement sur les maisons. Une fine pellicule de neige recouvrait délicatement le paysage. Saigo n'avait nulle part où aller, mais il n'était pas inquiet outre-mesure. Des hivers, il en avait vu passer quelques-uns, dans des conditions difficiles, et celui-ci ne serait pas différent. Soir après soir, il trouverait un lieu pour dormir. Aujourd'hui, il se trouvait dans la cité de Spelunca, alors il devrait être assez simple de trouver un abri à peu près correct. Juste quelque chose au-dessus de la tête, pour ne pas être réveiller par la neige qui chuterait sur son visage. Voilà ce qu'il cherchait, quand un homme vint vers lui, et lui barra la route, l'air indécis. L'Exécuteur se contenta de le fixer, se demandant s'il lui serait hostile. Il n'en avait pas l'air, en tout cas: de petite taille, des traits marqués, une hygiène douteuse, des vêtements rapiécés, pas d'armes apparentes... D'une voix tremblante, dans laquelle on distinguait facilement de la peur, il ouvrit la dialogue:
"J'ai besoin de votre aide. Je... je suis endetté... jusqu'au cou. Mon créancier m'a expulsé de ma demeure. Ma femme... elle est malade. Si on reste dehors, elle passera pas l'hiver... Alors...
Pas mon problème. Coupa brusquement Saigo en commençant déjà à tourner les talons.
J'ai pas grand-chose... mais si vous tuez ce noble, je vous offrirai un petit pécule.
Saigo stoppa ses pas. S'il y avait de l'argent à la clé, alors ça pouvait l'intéresser.
Combien?
D... Dix pièces d'or? Se risqua le vieil homme, qui faisait visiblement de gros sacrifices pour proposer autant. Saigo décida d'accepter. Dix pièces d'or, c'était assez pour une nuit dans une bonne auberge, deux voire trois s'il jetait son dévolu sur un petit établissement. Son interlocuteur lui indiqua la direction à suivre, et quelques minutes plus tard, le stryge solitaire se trouvait devant la porte. C'était une petite habitation, légèrement à l'extérieur du centre-ville. Saigo défonça la porte d'entrée d'un coup de pied, et se trouva face à un salon. Un homme, probablement jeune quadragénaire, était attablé en compagnie d'une femme. Tout deux étaient richement vêtus, et leurs assiettes, bien qu'entamés, étaient encore correctement remplies. Sa dague bien en évidence, l'Exécuteur avança lentement, le sourire aux lèvres. Chacun de ses pas faisaient pâlir un peu plus sa cible. Haletant, une goutte de sueur perlant sur sa tempe, l'homme leva brusquement les mains et lança d'un ton à la fois résolu et désespéré:
Peu importe qui vous paye et combien, je triple la somme.
Saigo sourit, acquiesça, et baissa son arme. La morale aurait voulu qu'il balaie l'offre d'un revers de main. La chevalerie aurait demandé à ce qu'il aide les citoyens en détresse. Mais le stryge solitaire n'en avait rien à faire. Cette histoire de dette ne le concernait pas, et ce noble proposait plus d'argent. C'était aussi simple que ça. Alors il annonça son prix:
Trente pièces d'or. Dix tout de suite.
Le noble soupira bruyamment, probablement soulagé. Puis il accéda aux demandes de l'Exécuteur, et lui tendit une petite bourse, contenant les dix pièces réclamées. Saigo revint alors sur ses pas. Il n'eut aucun mal à retrouver le vieil homme qui le suppliait de l'aider. Dès que ce dernier le vit, il se précipita à sa rencontre, le couvrant de louanges et de remerciement. Il ne reçut qu'un coup de dague dans la trachée. Sans s'attarder, le stryge solitaire laissa sa victime agoniser au sol, prélevant une preuve de son décès. Puis il repartit chez le noble, qui le récompensa à hauteur de leur accord. Sans un mot de plus, Saigo quitta les lieux, et se mit en quête d'une auberge pour la nuit. C'est sur le chemin que la révélation lui vint: il était devenu un assassin.

Spoiler: