Chasseur de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héros de l'Est (Event)
Gagnant du Quizz CB - 1ere édition (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Le nain se jeta sur le dossier de sa chaise, soupirant bruyamment, tout attrapant sa chope au vol et la glissant contre ses lèvres. Son œil gauche parcourut la salle de nouveau. La taverne était bien remplie. Le brouhaha constant plaisait au nain, qui se mit soudainement à rire, apercevant un homme ivre mort se casser la figure de sa chaise, sans aucune raison.
« Tu t'fous d'ma gueule, gros nain ? »
« Pas l'moins du monde, tronche de poivrot. Et pourtant, y'a d'quoi rire ! Nan mais sérieux, pas comprendre le KvUnT. »
« Ton jeu d'merde avec son nom pourrave aussi... »
« Je ne m'attribuerai pas un tel mérite. Mais laisse, j'trouverai un autre part'naire de jeu. »
Rangeant ses cartes, Thauthaudarmafur ignora les plaintes de l'ivrogne. Ce dernier, lassé et ivre, ne tarda pas à se retirer de la table où siégeait le nain. Celui-ci sourit dans sa barbe. Il avait bien fait de s’arrêter dans cette petite bourgade aux pieds de la montagne, dans le Nord des plaines d’Aràn. La taverne «Le célère Arànien » l’avait accueilli pour la nuit, et la soirée n’avait pas tardé à s’annoncer divertissante. Entre les jeunots du village qui ne tenaient pas l’alcool, et les seniors le tenant bien trop bien, mais ayant un besoin bien trop prononcé pour les descentes nombreuses, Thauthaudarmafur, quand il n’avait pas ri ou participé aux jeux à boire, avait finalement trouvé quelques intéressés par le KvUnT. Par malchance, il était tombé sur des sots n’ayant aucun sens de la stratégie, ce qui se comprenait par le fait qu’ils étaient pour la plupart des paysans, ou des dresseurs de chevaux. Hormis les quelques gardes qui patrouillaient autour des remparts rudimentaires, c’était un village de civil. Un village d’humains ne posant pas de questions. Un village où un être souhaitant se faire oublier pouvait sans problème trouver son bonheur. Thauthaudarmafur se cala confortablement contre le mur et, pour la première fois depuis bien longtemps, s’accorda un instant où il ne se concentrait pas sur ce qui l’entourait. Peut-être allait t-il rester longtemps dans ce village, finalement. Il avait prévu de rester pour la nuit, déposant son équipement ainsi que son ourson dans une chambre à l’étage. Il n’aurait su dire pourquoi, mais il se sentait bien dans cet endroit. Aucune oppression, aucune suspicion, juste la simplicité. Une vie simple, posée, tranquille. Le nain sourit. Il n’avait pas eu beaucoup l’occasion d’apprécier une telle quiétude lors de ses voyages, et ses seuls souvenirs d’une telle paix remontaient à sa forteresse natale. Y avait t-il d’autres villages tels que celui-ci en Dùralas ? Que lui réservait encore cet étrange monde ? Repliés sur eux-mêmes, les nains d'Ogh-Hen-Kìr en venaient à oublier les merveilles d'au delà les montagnes. Bien que celles-ci soient fabuleuses, et demeuraient l'amante secrète de tous les nains, le reste du monde avait tant de nouveautés à offrir et à laisser contempler.
Une chaise lancée à travers la salle obligea le nain à pencher la tête, l'extirpant de ses pensées. Les bitures commençaient à se multiplier, pour la plus grande joie des clients ayant encore un brin de sobriété. Un conflit entre deux hommes débattaient de la dénomination du mot « pinte » : Disait t-on « une pinte » ou « un pinte ». Le tavernier, explosé de rire, martelait de son poing le comptoir, tandis que les clients, pour la plupart ivres, se balançaient sur leurs sièges, en essayant de demeurer stables, avec une visible grande difficulté. L'ancien partenaire de jeu du nain rejoignit le débat, prétendant que les deux protagonistes avaient tort, car « pintes » s'utilisait toujours au pluriel. Étonnamment, tous s'accordèrent sur ce point, sur l'hilarité renouvelée du tavernier qui, malgré deux chaises endommagées, semblait bien heureux de cette soirée. Le nain attrapa sa pinte, et descendit son contenu d'un seul trait. Déposant sa choppe vide, il s'exclama bien fortement, le brouhaha lui faisant oublier la puissance de sa propre voix.
« Par ma barbe, qu'cette foutue sensation m'avait manqué! »
« On prend du bon temps, maître nain ? »
« Pourquoi diable m'appelez vous tous maître ? Grmbl. »
« Simple coutume d'appellation, je suppose. Ou bien est-ce parce que vous êtes en général plus petits, et donc on vous élève un peu... J'en sais trop rien. »
« Gyarh gyarh gyarh ! Tu m'serais pas si sympathique que j't'aurais explosé l'nez, tavernier ! Pour t'répondre, ouais, j'prends du bon temps. C'est qu'vot' bourgade est intéressante. »
« On vit simplement, et c'est sans doute là notre plus bel atout. Rien de surprenant ne se passe jamais, et nous nous connaissons tous. Hormis des attaques de bêtes ou de monstres, aucun remous ne survient par ici. »
« Votre simplicité de vie est déconcertante, je vous l'accorde. Cependant, je n’peux croire qu’aucun d’vos jeunes ne s’sente l’âme aventurière. »
« Et pourquoi voudraient-ils se lancer dans une aventure ? Ils ont suffisamment de travail et de bonheur ici. »
« L’exotisme, la nouveauté, l’inconnu, tant d’choses qu’vot’ paix n’peut garantir. »
« Par ici, le plus grand débat est celui de la raison de la querelle à la taverne le soir. Pour être honnête, le traité d’Aràn nous convient bien, car les soldats de la Milice nous protègent, et la taxe agricole demandée par Kastalinn est satisfaisante. Y’a un équilibre juste, et en ça réside notre bonheur. Nous avons vécu des décennies en guerre contre les brigands et les bêtes, et jouir d’une telle paix nous repose, et nous rend heureux. »
« Mmh. Différentes histoires, différentes cultures comme on dit. J’comprends vot’ point d’vue, mais m’est avis qu’ça demeur’ra pas ainsi. Dans vingt ans, les nouvelles générations auront envie de grandeur. »
« Peut-être bien. Mais d’ici vingt ans, bien des choses auront changé dans ce monde. Des rumeurs courent sur bien des factions, et sur bien des régions, plus qu’à l’accoutumée si tu veux mon avis, nain. »
« Que veux tu dire ? »
« Les Pirates, pour commencer. Puis, les membres de la Congrégation bougent. Il se passe des choses. Quant au Nord, j’sais pas. J’sens que quelque chose se trame. C’est… Peut-être trop calme. »
« Tes doutes sont fondés. Mais j’t’avoue n’pas m’en préoccuper pour l’heure. J’ai assez d’ma prop’ vie pour m’occuper d’celles des autres. »
« Tiens c’est vrai ça, que vient faire un nain si loin des Baldors ? »
« J’découv’ le monde. »
« Ahah ! Tu me rappelles un d’ces poètes qui est passé y’a pas si longtemps que ça dans le coin. Il disait… Rah attends que je retrouve les mots exacts… Un truc du genre « S’il est bien une chose qui projette plus le monde en nous que nous sur le monde, c’est bien l’aventure. », toi qui parlais d’aventure ! »
« Gyarh gyarh ! Encore un d’ces bouffeurs de salade, à coup sûr ! »
« Ouais, ils étaient un petit groupe, et se dirigeaient vers les Baldors me semble… Bwarf, j’sais plus. J’dois t’laisser, v’là qu’ils r’mettent ça ! »
Le nain salua le tavernier en souriant. Les habitués de l’établissement commençaient un tournoi de bras de fer, semblait-il. Un serveur apporta des pintes au nain, qui le remercia d’un hochement de tête. Silencieux, Thauthaudarmafur sortit à nouveau son deck fétiche, déposant chacune des cartes devant lui. L’occasion de ranger à nouveau ses unités se présentait à lui. Il considéra qu’il n’était pas encore temps d’incorporer les cartes spéciales à ses decks. Il les conservait précieusement dans une pochette, avant de se risquer à les prendre en compte. Pour l’heure, son deck fétiche le dérangeait. Il se rendait compte que le principe du deck, bien qu’extrêmement puissant, était très restreint. Mais là était la difficulté du jeu après tout, car la limite imposée était de vingt cartes, ce qui laissait peu de liberté. Il grommela doucement dans sa barbe, parcourant de ses yeux l’inventaire de son deck principal. Reconstituant l’armée d’Ogh-Hen-Kìr, le deck se basait uniquement sur un jeu du front. Des cartes de guerriers forts et résistants, telle « L’Inébranlable », des sorts améliorant leurs puissances, telle « La Charge Naine », et des cartes soignant le front, telle « La Vagabonde ». Certaines cartes spéciales représentent des personnages influents du throng, comme « Le Thane ».
Une combinaison futée de toutes ces cartes permettait d’établir une armée résistante, formant un puissant bloc, frappant fort et encaissant de nombreux dommages. Cependant, aucune attaque à distance ni armes de sièges n’étaient utilisées, et là était le point où le nain tiquait. Un tel potentiel d’éléments à distance ne devait pas être négligé. Thauthaudarmafur mordilla son pouce droit, au niveau de la première articulation, cherchant une faille ou une possible faiblesse à son deck. Avec une certaine fierté, il n’en trouva aucune évidente. Le jeu de Whuurtad, basé sur une fin catégorique de la partie par sa carte « Effondrement du terrain », pouvait néanmoins surprendre sa stratégie. Cette carte, suffisamment longtemps en jeu, et respectant certaines conditions complexes à remplir, détruisaient toutes les unités du terrain de son adversaire. Contre celle-ci, peu de cartes étaient efficaces. Gradul avait inventé une carte ressuscitant une unité, mais même cela ne rivalisait pas contre l'armada déployée par le roi. Le Banni soupira doucement. Une stratégie adaptée serait un deck jouant sur les terrains, mais avec une force de frappe suffisante pour riposter, c'est à dire utiliser la stratégie de Whuurtad contre lui-même. Malheureusement, le nain n'en voyait pas d'autres. À moins que... Une main soudainement posée sur son épaule gauche ainsi qu'une voix sarcastique s'élevant derrière lui arrachèrent Thauthaudarmafur de sa réflexion, sursautant légèrement en clignant des yeux, peinant à retrouver sa place dans l'ambiance de la taverne.
« Encore vous ! Mais vous êtes partout, maître nain, c'en devient presque énervant ! Que faites vous donc ici ? »
Le nain, remarquant en relevant les yeux que le bras de fer venait de prendre fin, le vainqueur hurlant et chancelant d'ivresse, fronça les sourcils. La voix de la demoiselle dans son dos lui disait quelque chose. Cependant, l'identité de celle-ci ne parvenant pas à se frayer un chemin à travers sa mémoire, il se retourna, jetant en premier lieu son œil gauche sur la jeune femme.
« Par ma barbe, j'jugerai d't'avoir croisée dans une auberge paumée dans les Baldors. Arf... Hélène, c'est c'la ? Que diable fous tu dans l'coin ?»
« C'est bien cela ! C'est une très longue histoire. Et vous, cher... Fartodamur ? »
« Gyarh gyarh gyarh ! Thauthaudarmafur, mais appelez moi Thauthau. J'vous en prie, asseyez vous donc, j'vous fais d'la place. T'nez, prenez cette pinte. »
Le nain avait montré la place en face de lui, dont l'occupation avait été délaissée par celui qui semblait avoir remporté le bras de fer plus tôt. Rangeant soigneusement ses cartes devant le regard intrigué de la rouquine, le nain débarrassa la table de ses affaires, permettant à la jeune femme d'y appuyer ses coudes.
« Pardonnez moi, j'ai toujours eu du mal avec les noms nains... Je vous remercie pour la bière. Alors, que faites vous par ici? »
« J'peux l'comprendre ! J'me balade, j'découv' le monde. Et vous alors ? Vous passez d'une taverne à l'autre ? »
La jeune femme haussa légèrement le sourcil droit, un léger sourire narquois aux lèvres. Elle répondit, sur un ton presque moqueur.
« Une balade, bien sûr... Un nain du Nord des Baldors au milieu de Kanaan, c'est une sacrée balade ! Et non, j'ai raccroché. Attendez, je vous ai dit que c'était long ! Laissez moi finir. Après l'incident à la taverne, avec la mercenaire et l'elfe, vous avez tous trois quitté l'auberge. Le soir, à la fin de mon service, j'ai croisé à nouveau la mercenaire. Nous avons discuté. Assez longtemps. À l'issue de cette discussion on ne peut plus intéressante, j'ai commencé à me poser des questions, à ruminer sans cesse ce qui y avait été dit. Oui, j'ai ressenti un réel trouble durant la semaine qui a suivi. C'est comme si je me rendais soudainement compte de la condition misérable que m'imposait le patron, et comme si je n'avais plus aucun goût à rester paisiblement en cette routine, avec des idéaux fixes, et la plupart du temps fondés sur des préjugés... Bas de plafond. J'ai décidé de quitter mon travail, et d'entamer une « balade » tout comme vous. Je veux connaître l'aventure, je veux découvrir ce monde, être charmée devant ses splendeurs, et abasourdie devant ses mystères, effrayée devant ses dangers, et épanouie dans ce qu'il peut nous offrir de plus beau. Je... Oui, je veux m'éduquer en ce monde. »
L'ancienne serveuse marqua une pause, reprenant son souffle. Un léger silence s'installa entre les deux personnages, interrompu quelques fois lorsque l'un d'eux se saisissait de sa choppe. Le nain, digérant ces nouvelles informations, et tentant de les mettre en cohérence avec ce qu'il avait lui-même vécu ce soir là, se mit à doucement sourire. Reposant sa pinte vide sur la table, sa barbe s'étirant souplement, il répondit à son tour.
« Une sacrée gamine qu'cette mercenaire, n'est-ce-pas ? M'fin, ravi d'voir qu'vous semblez plus heureuse dans c'te vie. Où comptez vous aller ? »
« Elle n'avait pas l'air si enfantine, mais il est vrai que vous, les nains, avez une notion différente de nous, humains. Je compte suivre le sens du vent, je n'ai pas réellement de but. Je souhaite découvrir. Pour l'heure, je compte me rendre à Kastalinn par la montagne. »
« Seule, et sans armes ? Les environs sont infestés de créatures mauvaises, est-ce bien raisonnable ? »
« Quelques caravanes marchandes passent dans le coin à partir de demain, je comptais monter dans l'une d'elles afin de me rendre à la grande cité nordique. Ensuite... Je n'sais pas, je pourrais rencontrer une troupe de foire et me joindre à eux ! »
Sur ces mots, la jeune femme se mit à rire toute seule, et se calma après quelques secondes, reprenant la parole.
« Et vous, maître nain ? »
« J'comptais m'balader dans la montagne, revoir l'Grand Froid une dernière fois avant de rentrer dans les terres. Ensuite... J'verrai où mes r'cherches me mènent. »
« Le Grand Froid ? La Banquise ? »
« Ouais, c'est ça. Par chez moi, on l'appelle comme ça. »
« Quelles recherches menez vous ? »
« En quoi ça vous r'garde ? »
Le nain, soudainement, et presque inconsciemment -sans doute à cause des nombreuses pintes descendues jusqu'à présent-, avait répondu sèchement, presque avec agressivité. La jeune femme, mal à l'aise, détourna le regard, bégayant quelques excuses. Le nain, prenant conscience de sa soudaine froideur, grommela doucement.
« Bwarf, mes r'cherches importent peu vous savez. S'cusez moi, d'puis l'incident avec la gamine, j'suis d'venu méfiant. Oublions ça. »
« Ce n'est rien, je vous assure, vous m'avez juste... Surprise. D'ailleurs, puis je vous poser une question indiscrète ? »
« Faites donc, j'vous dois bien ça. »
« Qu'avez vous fait de l'elfe, Wuirys ? »
« Le sort l'a rattrapé. Je n'savais pas quoi faire de lui et d'son arrogance. Vous saviez qu'je l'avais croisé avant l'incident ? C't'imbécile essayait d'me voler mon ourson -ouais j'me trimballe avec un bébé ours, mais c'pas important là-, et j'lui avais maravé la tronche, à lui et ses copains. On n'touche pas à mon compagnon ainsi. »
« De quel sort parlez vous ? »
« Gyarh gyarh ! Vous êtes bien curieuse pour une déserteuse de taverne, Hélène ! En réalité, la gamine m'a rejoint, et le fait est qu'l'un des deux devait mourir. Les cartes ont désigné l'elfe, et ont sauvé la gamine. »
« La mercenaire... »
Hélène, comme bouleversée, avait froncé les sourcils et fixait désormais sa choppe à moitié vide. Le nain, appréciant ce soudain silence afin de remettre en ordre ses souvenirs, fixait la mousse de sa bière. De la pisse de chat, mais de la bonne pisse. Il la fit tournoyer doucement dans le récipient, revivant la scène dans la clairière avec cette dénommée Axe. Les deux protagonistes restèrent ainsi silencieux une bonne minute, repensant à leurs propres expériences avec cette agent de la congrégation. Hélène, quant à elle, repensait à l'échange philosophique qu'elles avaient mené. Un léger frémissement s'emparait de sa nuque à ces souvenirs. Elle releva les yeux, découvrant les iris noires du nain qui venaient de se poser sur elle. Presque naturellement, ils se mirent à sourire.
« Une sacrée gamine, c'te mercenaire. »
« Et c'est rien de le dire. »
« Buvons à sa santé. »
« Volontiers. »
Les choppes claquèrent, alors que deux voix s'écriaient « Santé ! ». Le brouhaha de la taverne ayant décru partiellement, quelques clients se tournèrent vers eux, mais rien de plus ne se passa. Au bout de quelques instants, les choppes furent vides. Un léger silence s'installa doucement, presque complice, sur la table des deux protagonistes. Au bout de quelques dizaines de seconde, Hélène fronça les sourcils, et fixa Thauthaudarmafur.
Thauthaudarmafur hoqueta en riant dans sa barbe. Sa paume gauche vînt se plaquer contre le mur de l'escalier, alors que son buste oscillait lentement de ce côté. Un nouveau ricanement secoua sa pilosité faciale. La tête lui tournait. L'alcool avait bien coulé, cette soirée-là. Hélène avait suivi les explications du KvUnT avec grand intérêt, et avait même entamé une partie avec le nain, qui était sorti vainqueur. Puis, d'autres clients avaient rejoint la tablée, et les tournées s'étaient enchaînées. Hélène avait quitté la taverne avant de s'y faire impliquée. La promesse avait été faite : La jeune femme et le nain se retrouveraient à Kastalinn une semaine plus tard afin de poursuivre leur chemin ensemble. Hélène avait des villages d'Aràn où elle devait impérativement passer, et le nain souhaitait revoir la Banquise avant de s'aventurer au Sud. Arrivé au palier intermédiaire, le nain hoqueta à nouveau. Une question s'insinua dans son esprit embrumé. Lui, un nain, banni des siens, et criminel, prenait la route avec une humaine. Une humaine. Quel genre d'être devenait t-il ? Il hoqueta. Cette bière ne valait pas la bière naine, mais elle faisait l'affaire, il fallait bien l'avouer. Il entama l’ascension des dernières marches. Il n'avait plus un sou, avec cette soirée. Il faudrait qu'il forge à nouveau bientôt. Il tenta de le noter quelque part dans son esprit, mais ne parvînt qu'à ricaner à nouveau. Ce n'était pas le moment.
La porte glissa contre la paume gauche du nain, se claquant derrière lui. La tête lui pesait, et il dut cligner des yeux à plusieurs reprises afin de noter la présence de son ourson blanc, assoupi sur le lit, ainsi que de Snaga, posée contre le mur aux pieds du lit. Une dizaine de secondes fut nécessaire afin que le haut du nain ne vienne rejoindre le sol. L'air frais agressant sa peau nue le fit soupirer d'aise.
Alors qu'il s'apprêtait à s'affaler sur le lit d'hôtel, un violent choc le percuta en plein torse. Il grinça des dents, grognant de surprise plus que de douleur, bien que la sensation électrique parcourant son corps était très loin d’être agréable. Il fronça les sourcils, la brume causée par l'alcool disparaissant soudainement. Son corps ne lui obéissait plus. Il était paralysé. Il serra les dents, et gonfla ses muscles. Ses membres, sous l'effort, se mirent à trembler, mais ne bougèrent pas. Le souffle du nain devînt rauque, alors que des gouttes de sueur perlaient ci et là sur son corps. Celui-ci ne bougea pas. Relâchant la pression sur ses muscles, le nain, essoufflé et commençant à paniquer, joua de ses yeux afin de scruter les alentours, en quête du responsable de ce maléfice. Ses yeux s'attardèrent sur Snaga, et y restèrent. Il n'y avait que la hache. À moins que...
« Tu es faible. »
« Ghh !... »
Un second choc, plus violent, avait percuté son plexus solaire. La voix avait quant à elle retenti dans son crâne. Une voix qu'il n'avait entendu qu'une seule fois. Une voix qu'il ne pouvait ne pas reconnaître. La pierre.
« Tu crois sincèrement y parvenir en demeurant ainsi ? »
« De qu-quoi tu parles ? »
« Tu es faible. »
« Gargh ! »
Un nouveau choc électrique frappait ses genoux, et commençait à le faire s'agenouiller. Serrant les dents à s'en maltraiter la mâchoire, Thauthaudarmafur raidit ses muscles afin de rester debout.
« Vaine résistance. »
« Que veux tu ?! »
« La même chose que toi. »
« Le contrat... a été passé... »
« Encore heureux qu'il l'ait été. Mais tu es faible. Jamais tu ne trouveras la Vérité, jamais tu ne vengeras ton ami. Tu mourras, seul et oublié. »
« J'ai... Payé le prix que tu as demandé. Tu n'as pas... Tenu ton engagement ! »
« Jamais je ne payerai un faible tel que toi. »
« Kh... ! »
Le nain ferma fortement les paupières, une goutte de sueur parcourant sa tempe. La pression sur ses genoux s'intensifiait, et il lui était douloureux de résister à une force qu'il ne percevait même pas, mais qui le surpassait fatalement.
« Sais tu seulement ce qu'il se trame autour de toi ? Bien évidemment que non. Tu es faible et naïf. Tu subis, mais n'influences jamais. Comme ce jour dans les mines, où tes amis... »
« ASSEZ ! »
La voix se tut, et la pression se relâcha brutalement, arrachant un soupir de soulagement au nain.
« Je t'interdis... De parler de cela. Notre contrat était clair. Le sang a coulé, à toi d'honorer ta part du marché. Guide moi jusqu'à la Vérité. »
« La Vérité. Celle que tu recherches tant depuis ce fameux incident… Ne t’es tu donc jamais dit que tu n’en avais tout simplement pas les capacités ? Que tu as raté ta chance ce jour-là ?»
« … Que pouvais-je faire ? Les événements me demeurent… Incompréhensibles... »
« Et c’est pour cela que tu cherches tant ce que tu penses être la réponse ? »
« Je… Que pourrais-je faire d’autre que de chercher à venger mes frères? »
« Mourir. »
Un silence déstabilisant suivit la réponse de la voix. Le nain ouvrit à nouveau les yeux. La chambre était paisible, non influencée de cette discussion qui n'existait pas. Le nain relâcha ses muscles, épuisé, remarquant que la force surnaturelle avait disparu. La voix était partie, semblait t-il. Il soupira, mais n'eut pas le temps de reprendre son souffle que la pression revenait, plus forte que jamais. Il grogna de douleur, et fît tout pour rester sur ses jambes. Ses os craquèrent sous les forces s'y opposant. Le nain les sentait prêts à rompre.
« Je... Ne céderai... Pas devant... Toi... »
« Je pourrais te tuer si l'envie m'en prenait, et tu le sais. Mais cette Vérité me contrarie bien plus que ta misérable existence. Tu es faible. J'honorerai ma part du marché, si tu continues à me servir tel que tu l’as fait jusqu’à présent. Considère tes nouveaux pouvoirs comme les premiers alliés que tu recherches tant. »
La voix, la paralysie, la pression... Tout disparut brutalement. Les genoux du nain rejoignirent les planches du sol dans un bruit mat, alors que son visage, rouge sous l'effort, était décomposé, de lourdes et brillantes larmes parcourant librement ses joues et sa barbe. Les yeux écarquillés du nain, sa bouche entrouverte, témoignaient d'une stupéfaction et d'un épuisement sans précédent, alors qu'à sa ceinture, les paquets où ses cartes de KvUnT étaient rangées s'illuminaient d'une lueur violette. De nouveaux pouvoirs... ?
État des slots d'arène : Disponible | Disponible | Disponible
Dernière édition par Thauthaudarmafur le Mar 17 Juil 2018 - 21:05, édité 1 fois
Dilon Deraborne
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 8 Juil 2018 - 22:35
@Thauthaudarmafur : Bon et long Rp ! Tu passes Arlequin. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 5 de dégâts/niveau. Tu utiliseras les decks arlequins et équipements défensifs arlequins, et tu pourras acheter tes équipements dans les boutiques spéciales de BaldorHeim, ainsi que les derniers decks dans la Boutique wystérienne secrète. De plus, je t'offre 120 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or pour ton passage de classe.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Sam 4 Aoû 2018 - 15:21
Bonjour, j'aimerais être un brave pugiliste, merci à vous
Dilon Deraborne
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Sam 4 Aoû 2018 - 16:58
@Le Voyageur : Bon et long Rp ! Tu passes Pugiliste. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 30 de dégâts/niveau. Tu as désormais accès aux postures, qui pourront doubler tes stats selon les adversaires. En contrepartie, tu peux porter soit 1 bâton d'éther, soit 2 tonfas.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Mar 4 Sep 2018 - 3:05
Ma mère me regardait d'un air déçu. Y avait-il quelque chose que je ne comprenais pas dans l'exercice qu'elle me montrait? Avais-je été mauvais? Je soupirai un instant en réfléchissant à ce qui pouvait bien aller si mal pour que j'ai le droit à ce regard désapointé, puis je repris mon épée posée contre un tonneau. C'était elle qui me disait "Tomber sept fois, se relever huit!" après tout. Et j'allais faire honneur à ses enseignements. Alors que je m'apprêtais à charger vers elle, le regard plein de la fougue de la jeunesse, Léana m'arrêtai d'un signe de main avant de me dire:
"Non Brendan, tu n'y es pas du tout. Qu'est-ce que je t'ai appris jusqu'à maintenant?"
Je fronçai les sourcils et m'arrêtai donc dans mon mouvement. De quoi parlait-elle au juste? Je jetai un coup d'oeil rapide à mes jambes. Elles étaient positionnées tel que Léana me l'avait montré. Je jetai un autre coup d'oeil à la manière dont je tenais mon épée large. Là encore, Léana m'avait assez montré la façon de tenir une épée pour que je sache le faire. Voyant que je ne comprenais pas où était le problème, ma mère me demanda, quelque peu lassée par mon incapacité à dénouer le noeud du problème:
"Pourquoi te bats-tu, Brendan?"
Je haussai les sourcils devant cette question si particulière. Pourquoi me battais-je? Peut-être était-ce pour me défendre face aux hordes démoniaques qui me pourchassaient depuis quinze ans? Mmh, c'était en partie vrai. Alors était-ce pour faire payer à ses démons, pour les exterminer tous jusqu'au dernier? C'était sûrement plus probable. Je me battais par haine et par vengeance, contre ces monstres qui m'empêchaient de vivre. Si elle voulait tester mon engagement et mon engouement face à l'entraînement, elle allait être servie! Je lui répondis donc, des flammes dans les yeux:
"Parceque je veux exterminer les créatures du Pandémonium, qu'il ne reste plus une trace de cette engeance sur tous les plans de Dùralas. Je me bats pour les détruire tous jusqu'au dernier!"
A mon grand étonnement, elle soupira et me regarda avec la même déception qu'auparavant. Avais-je mal répondu? C'était inconcevable, s'il y avait bien une chose que méritaient les démons, c'était de tous être tués, Léana ne le comprenait-elle donc pas? Certainement que si, car elle savait ce que j'endurais depuis toutes ses années. Alors pourquoi cet air si désapointé sur son visage? J'eus rapidement les réponses à mes questions quand elle me dit, d'une voix ferme que je lui connaissais bien:
"Non Brendan. Ton jugement est obscurci par la rancoeur que tu éprouves pour ces créatures. Et cela a beau être justifié, je ne t'entraîne pas pour que tu assouvisses ta vengeance. Je t'entraîne pour que tu sois en mesure de protéger les gens contre ces mêmes créatures qui te malmènent."
Alors c'était donc ça? A dire vrai, j'aurais dû plus réfléchir à ma réponse car elle était évidente. Léana, malgré son air un peu froid et sa méfiance naturelle, avait l'âme la plus pure que je connaisse. Et une abnégation que j'étais presque sûr de ne jamais atteindre, même une fois qu'elle m'aurait enseignée tout ce qu'elle savait. Je comprenais ses paroles, mais malheureusement mon instinct humain m'empêchait d'oublier ce que ses abominations me faisaient subir chaque soir, quand nous avions la chance de ne pas nous faire attaquer en pleine journée. Je passai instinctivement ma main sur une récente cicatrice qui parcourait mon flan, preuve des formidables traitements que m'avaient infligé un servant de Balrath il y a quelques lunes de cela. Pouvais-je vraiment faire fi de ma haine, au profit de la vie d'autrui? En était je réellement capable?
~~~
La situation était vraiment mal engagée, alors que j'esquivais une énième flèche d'un de mes ennemis. Nous étions sur les traces d'une bande de sectaire adorateurs de Lassya qui sévissaient dans un petit village isolé des montagnes du Baldor, et nous avions finalement mis la main sur les responsables, après une semaine d'enquête. Sentant le piège se refermer, ils avaient fait ce que toute bête fait lorsqu'elle sent que sa sécurité était menacée: ils avaient attaqué. Alors que nous étions au centre du village, en train de recueillir les derniers renseignements, d'une vieille dame un peu hautaine mais riche en information, qu'ils avaient lancé l'assaut. En un instant, trois arbalètes étaient braquées sur nous, depuis les toits, et quatre types en robe rouge, armés de matraques, avaient chargé dans notre direction. Par réflexe, j'avais courru vers une charette qui était stationnée non loin, Léana à mes trousses, alors qu'une pluie de flèche commençait à s'abattre sur nous. Jusqu'alors, je n'avais été confronté qu'à des adversaires démoniaques, mais jamais encore je n'avais tué d'humains. C'était pour ainsi dire mon baptême du feu à ce niveau, et je remerciai le ciel que ses sectaires portent des robes encapuchonnées car cela m'éviterait de voir leur visage. Je ne savais pas si je pouvais supporter la culpabilité d'ôter la vie à une personne, innocente ou non.
Léana, qui était genou à terre avec moi derrière la charette, me mit une main sur l'épaule alors que j'allais risquer un coup d'oeil furtif.
"Ils sont à dix mètres de nous, me dit-elle à voix basse. A trois, on enlève les cales de la charette et on fonce se réfugier là. Prêt?
Je hochai la tête, lui faisant pleinement confiance. Du haut de mes quinze ans, je n'avais de toute façon pas mon mot à dire. Ni même quelque chose à dire en fait, car je ne m'étais encore jamais retrouvé dans cette situation avec des humains qui, il fallait le dire, étaient bien moins prévisible que des démons. Je fis donc le décompte dans ma tête, avec Léana, et arrivé à trois nous poussâmes la charette de toute nos forces avant de foncer vers la ruelle qu'elle m'avait indiqué. Mais tout ne se passa pas comme prévu. Alors que je courrais, je sentis une douleur fulgurante dans ma cuisse gauche, et tombai à la renverse en hurlant. Léana se retourna instantanément, et vit avec horreur qu'une flèche m'avait atteint. J'entendais les bruits de pas de mes poursuivants se rapprocher, et je criai à Léana, l'adrénaline me donnant la force de ne pas bégayer de douleur:
"Cours Léana, ne t'occupe pas de moi!"
Evidemment, comme je m'y attendais, Léana rebroussa chemin pour me récupérer. Malheureusement, comme je m'y attendais également, les quatre sectaires se retrouvèrent sur moi au même moment. Je ramassai l'épée que je venais de faire tomber dans ma chute, et me retournai vivement avant de lancer un coup d'estoc, par réflexe. Je ne fis pas mouche mais eut au moins le mérite de les faire se reculer suffisament pour que Léana me chope par l'arrière de la chemise et me relève.
"Dépêche toi de te réfugier à la ruelle. Je les retiens." me dit-elle de son éternelle voix ferme et autoritaire. Cependant, il allait sans dire que je n'étais pas de son avis. Je soutenai son regard, l'espace d'une seconde, mais je sû qu'elle compris le message. Se retournant vers nos adversaires, nous les toisâmes du regard, épées en main. J'avais commencé depuis peu à m'entraîner à la claymore, même si Léana - n'étant pas une experte des armes à deux mains - ne pouvait pas me donner tous les conseils que j'aurais espéré pour la manier correctement. J'étais donc actuellement équipé d'une claymore, et Léana d'une simple épée longue. Je savais, tout comme Léana, que les tirs allaient cesser. Ils étaient trop loin pour tirer sans risquer de tuer un de leur camarade. Cependant, nous avions un problème plus urgent sur les bras: les quatre sectaires étaient sur nous, matraques en main, avec la ferme intention de les utiliser. Je jetai un rapide coup d'oeil autour de moi et vit que toutes les fenêtres étaient fermées, et que la vieille dame que nous interrogions tout à l'heure avait disparue. Léana aurait sûrement dit que c'était tant mieux, car tout le monde était en sécurité. Pour ma part, ma première pensée fut que personne n'avait ne serait-ce que l'ombre de l'idée de nous aider. Ce monde valait-il vraiment la peine d'être sauvé? Les gens, si égoïstes et capables de pires atrocités que les démons, méritaient-ils d'être sauvés? Léana fut la première à parler, brisant le silence pesant qui s'était installé dans le village:
"Approchez donc, si vous l'osez. Mais je ne vous le conseille pas, si vous tenez à la vie.
Elle avait prononcé ça d'une voix calme mais sans appel, la voix de quelqu'un qui n'hésiterait pas une seconde à tuer tout un village s'ils représentaient une menace. Une voix qui aurait intimidée plus d'un guerrier. Cependant, nous n'avions pas à faire à des guerriers mais à des fanatiques qui n'avaient plus grand chose d'humain. Je remarquai alors qu'un des malandrins commençait à s'éclipser. J'eus un mouvement, pour me lancer à sa poursuite, mais le coude de Léana que je pris dans les côtes me rappela à l'ordre. Elle chuchotta à voix basse:
"Non Brendan. On ne peut rien faire, sinon résister et croiser les doigts."
C'est alors que la bataille débuta. Un des sectaires, profitant probablement de l'apparente inattention de Léana, tenta de lui abattre sa matraque sur le crâne. Avant même que je n'eus le temps de réagir, elle l'embrocha comme un lapin, soulevant son corps de quelques centimètres, avant de violemment le laisser choir au sol, sans vie. Les mains couvertes de sang, et d'un regard déterminé, elle fonça donc sur nos adversaires, et je compris que c'était le signal pour engager le combat. Je fendis l'air de ma lame, et tentai un coup de taille vertical sur le maraud le plus à droite, alors que Léana était au prise avec celui de gauche.
A chaque coup d'épée que je lançais, il esquivait en essayant de riposter d'un coup de massue. De mon coté, je parais ses coups de ma lame, profitant de sa grande taille pour accroître ma défense au détriment de ma vitesse. Le combat paru durer une éternité - car j'étais fragilisé par ma blessure à la cuisse - et je me pris un violent coup sur l'épaule avant de réussir à mettre à terre mon adversaire. Ca y est, il était à ma portée, j'allais pouvoir... Soudain, sa capuche glissa lentement de sa tête. C'était une jeune fille de mon âge, à peine plus, qui se tenait à genoux face à moi, le regard effrayé. Alors que ma lame était prête à partir, j'hésitai. Je... Je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à me mettre en tête que j'allais tuer une fille de mon âge, qui avait tant de choses à vivre, tant de choses à expérimenter. Ce moment d'hésitation ne me profita malheureusement pas. La jeune femme, voyant que je n'arrivais pas à me décider, dégainai une dague de son corset et la posai sur mes parties intimes. Le regard en apparence si effrayé se changea également du tout au tout, passant de la terreur au vice, et ses yeux se mirent à noircir. Elle sourit, avec mesquinerie, et une langue râpeuse sortit de sa bouche pour lécher ses lèvres. Ce n'était pas une jeune fille. C'était une démonne de Lassya. C'était une succube. Je jetai un coup d'oeil à Léana. Elle venait tout juste de venir à bout de son adversaire, et s'apprêtai à me venir en aide quand elle vit ma situation. Elle s'arrêta net et lâcha son épée, ne prenant même pas la peine de se protéger des éventuelles flèches. Je lus dans son regard un mélange de beaucoup d'émotion. De la peur, de la tristesse, de la colère,...
La démonne, qui avait toujours sa lame posée sur mon entrejambe, se mit alors à parler, d'une voix mielleuse et enjôleuse:
"Mmh, c'est fâcheux ça... Tu étais un si joli garçon, j'aurais bien fait autre chose de cette partie de ton anatomie. Maintenant lâche ton arme sans faire d'histoires mon chou."
Elle fit légèrement bouger sa lame en ricanant, et une goutte de sueur perla sur ma tempe. Si je n'avais jamais pensé à l'avenir, je savais que je ne voulais pas perdre ce qui faisait de moi un homme. Même si je n'étais pas du tout intéressé par les femmes, il pouvait toujours servir. Je lâchai donc mon arme qui s'écrasa au sol à grand fracas. La démonne siffla, comme pour signaler quelque chose à quelqu'un, et les arbalétriers qui nous tenais en joue abaissèrent leur arme avant de redescendre tant bien que mal le toit d'où ils étaient perchés. Mais ça n'était visiblement pas le seul but de la manoeuvre, car je vis réapparaître d'une rue adjacente le sectaire qui était parti au début de l'affrontement. Il n'était pas seul. A coté de lui, tenue fermement par une main puissante, se tenait une petite fille, d'à peine huit ans si j'avais dû donner une estimation, qui pleurait à chaudes larmes. L'homme encapuchonné arriva à notre niveau, et tendit le bras de la petite fille à la succube tout en lui chuchottant quelque chose que je ne parvins pas à entendre. Un rapide coup d'oeil du coté de Léana me permit de constater que son regard à elle bougeait frénétiquement, à la recherche d'un moyen d'échapper à cette situation périlleuse. Je priai intérieurement qu'elle trouve une solution, car pour l'heure mon esprit était vide et incapable de réfléchir. Je savais que c'était la magie de la servante de Lassya qui tentait de m'embrumer l'esprit, mais le fait était que je peinais à résister. La petite fille me lança alors un regard réellement terrorisé, et le sermon que m'avait fait Léana il y a quelques jours devint plus clair. Ses yeux, si innocents, si purs, étaient remplis de larme et d'effroi. Cela n'était pas juste. Si je n'avais pas hésité au moment de tuer la démonne, tout ça ne serait pas arrivé. Si je n'avais pas hésiter, je n'aurais pas eu à subir le poids de mon mauvais choix. La succube, qui semblait se délecter de la tournure que prenait les évènements, reprit la parole alors que les trois arbalétriers l'avaient rejoint, leurs armes braquées sur nous:
"Bon! Vous avez grillé notre couverture dans ce village. Je préfère être claire, votre avenir n'est pas des plus radieux avec cette grosse épine que vous nous mettez dans le pied. Néanmoins, j'avais déjà réfléchi à la possibilité que l'on se fasse attraper, et je vais donc te proposer un choix."
Son sourire se fit plus grand et plus dérangeant, et elle reprit avec une joie non dissimulée dans sa voix:
"Soit tu tues cette jeune gamine. Soit tu tues ta compagne de route. Si tu veux savoir, c'est la fille unique du meunier du village. Sa disparition serait un tragique accident pour lui, ça le conduirait même peut être au suicide, qui sait? N'est-ce pas, ma chérie?"
La jeune fille, qui était probablement moins résistante mentalement que nous, cessa de sangloter et répondit à la servante de Lassya:
"Oui, mon papa est meunier."
Elle semblait déjà sous le contrôle de mon ennemie, et ses yeux étaient désormais vide de toute émotion. Je reconnaissais là la sombre magie de ces vipères de la luxure. Elle me tendit sa dague, probablement rituelle à en juger par sa lame courbée, et me dit:
"Fais ton choix mon mignon, mais si tu essaie de nous entourlouper, tu t'exposes à de graves dangers."
Elle jeta un coup d'oeil vers ses compagnons arbalétriers, toujours avec le sourire, et fit une moue me signifiant que je n'allais pas devoir jouer les héros. Je jetai regardai la petite fille du coin de l'oeil. Toujours ce regard vide, semblable aux gens manipulés par le pouvoir de Lassya. Je tournai lentement ma tête vers Léana, qui se tenait là, désarmée, le regard toujours si difficile à cerner. Je pris donc la dague, et m'approchai d'elle. J'avais peur, terriblement peur, car je ne savais pas du tout quoi faire. Je ne pouvais décemment pas tuer une petite fille. Si je partais du principe que celle que je pensais être une jeune femme - mais qui se trouvait être une succube - avait toute la vie devant elle, que dire d'une si jeune enfant? Mais je ne pouvais pas non plus tuer celle qui m'avait élevée durant toutes ses années, pris soin de moi dans les pires moments et toujours couvert mes arrières quand les démons retrouvaient ma trace. Une larme coula le long de ma joue alors que je m'approchais en boîtant de cette dernière, prêt à entendre sa sentence. Elle me regarda, la gorge visiblement nouée, et me dit avant que je n'ouvre la bouche, assez bas pour ne pas que les autres entendent:
"C'est un démon, ne crois pas ce qu'il dit, si tu lui obéis il nous tuera tous les trois. A mon signal, on se retourne, et on attaque. Tu protèges la fille du mieux que tu peux. Prêt?"
Je hochai la tête, rassuré par les paroles de mon mentor. En un instant, et en quelques phrases, elle avait réussi à me redonner espoir. Peut-être avions nous nos chances, après tout? Nous avions lâché nos épées, mais il restait toujours à Léana des dagues qu'elle cachait dans ses bottes. On ne désarmait pas mon maître aussi facilement que ça! Je me retournai vers nos adversaires, constatant que les arbalétriers avaient toujours leurs armes pointées dans notre direction. Une chose était sûre, la petite fille ne survivrait pas à un affrontement. A moins que...
Je levai ma dague, comme prêt à l'abattre sur le torse de Léana, quand celle-ci cria:
"Maintenant!"
Je fis volte-face aussi sec et me baissa pour éviter une première flèche, qui ne passa pas assez loin de ma tête à mon goût. Comprenant la supercherie, la servante de Lassya ramassa son arme et se précipita sur Léana qui avait déjà dégainée ses deux dagues et avait roulé jusqu'aux arbalétriers. De mon côté, je me précipitai sur la fille, encore amorphe, et l'entourai de mon corps tout en la serrant fermement contre moi. Mon dos était à découvert, complètement exposé à une attaque, mais peu m'importait. Seul comptait la vie de cette fille. Elle représentait ceux pour quoi je devais me battre, ceux pour quoi je devais souffrir éternellement. Pour le salut de Dùralas et de ses habitants. Je sentis un premier coup de matraque, entre les deux homoplates. Le seul sectaire au corps-à-corps restant profitait visiblement de mon inaction pour frapper sans retenue. Je chuchottai à la fille, alors tout proche de son oreille:
"Ca va aller petite... HAAAAAA...Ca va... HAAA... Aller..."
Au bout d'une dizaine de coups, tout aussi violents les uns que les autres, le sectaire cessa de frapper. D'ailleurs, les bruits de combat avaient cessé derrière moi, mais j'avais du mal à penser et réfléchir à ce qui m'entourrait tant la douleur était puissante, et ma conviction de protéger cette gamine forte. Une main se posa alors sur mon épaule, et j'entendis Léana, à bout de souffle, me lancer d'un ton inquiet:
"Brendan! Est-ce que ça va?"
Comme seule réponse, je me laissai tomber au sol, la douleur étant telle que je ne parvienne pas à dire quoi que ce soit de compréhensible. Doucement, mon esprit glissait vers les limbes, et ma conscience prenait la fuite, sûrement pour protéger mon intégrité mentale face à une douleur si atroce. Les derniers mots que j'entendis de Léana avant de sombrer furent:
Maître de Pâques (Event)
Sauveur de Dùralas (Event)
Destructeur de l'Ombre (Event)
Combattant de l'alliance des quatre (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Pinata (Event)
Héros de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Demi-finaliste du tournoi de Stellaraë (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Roi des dessins animés dùralassien (Taverne)
Votre humain préféré (Event 10 ans)
Votre guerrier préféré (Event 10 ans)
Le membre le plus drôle (Event 10 ans)
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Jeu 6 Sep 2018 - 4:01
@Brendan : félicitations, tu deviens Protecteur . Tu gagnes 15 de vitalité, 5 de vitesse et 5 de dégâts par passage de niveau. De plus, les dégâts subis seront réduits de 50%. En contrepartie ton inventaire d'armes est limité à deux places mais tu peux utiliser toutes les armes. Tu remportes également 110 points d'expérience et 20 pièces d'or
Chasseur de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Héros de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Rival des Acolytes de la Convergence (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Découpeur de citrouilles (Event)
Fléau des citrouilles (Event)
Sculpteur fidèle (Event)
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Mar 18 Sep 2018 - 22:58
Sundas, 3 Soufflegivre
Spelunca
Certains en ce monde vivent avec une constante boule au ventre qui rugit tout ce qu'elle peut dès qu'elle en a l'occasion, et la plupart du temps ça arrive très fréquemment. Ce n'est pas le stress, une peur ou une excitation, ni même un mal de ventre. Non, ce n'est qu'une entité qui peste toute sa colère, toute sa fureur, toute sa rage. Elle attend patiemment de pouvoir surgir et de ravager tout sur son passage. Ce sentiment dangereux existe en particulier chez les thérianthropes et l'entité coincée dans les tripes n'est autre que la bête sauvage et assoiffée de sang qui cherche à se déchaîner en s'emparant du corps de son hôte. C'est un mal que nombreux cherchent à réprimer ou à guérir, la plupart du temps parce qu'ils ont été frappés par cette infection à un moment de leur vie.
Uskøl est un nordien qui a reçu ce virus un jour et qui a survécu à l'atroce transformation qui lui a déchiré la peau et la chair à de multiples occasions. Lorsqu'il entrait dans cet état, la rage était si importante qu'il ne restait plus grand chose sur le chemin du fier combattant à la chevelure rouge sang. Beaucoup de ravages ont été causés dans le Grand Nord quand le nordien y était et certains affirment que la tragédie de son peuple est liée au démon qui gronde à l'intérieur de lui.
Ce genre de transformations arrivaient souvent. Presque tous les mois, le jeune homme laissait la bête s'épanouir. Au bout d'un moment, le nordien savait quand cela devait se produire et prenait garde à bien rester loin des siens et de toutes autres vies. Souvent, il allait à la rencontre d'une terrible créature pour la vaincre avec ce pouvoir. Uskøl n'a jamais considéré cette maladie comme un fléau, malgré les débordements. Toutefois, le guerrier du Grand Nord ne l'a jamais considérée comme une bénédiction. Il a toujours fait avec, laissant ce pouvoir couler dans ses veines et gronder au plus profond de lui. Malgré tout, ce n'était pas pour ça qu'Uskøl était redouté auprès des siens. Presque une fois par mois, l'homme s'isolait une bonne semaine et revenait avec quelques cicatrices supplémentaires et des récompenses pour son clan. Par contre, la bête surgissait à des moments plus intenses, durant de nombreuses batailles. Son clan étant habitué aux combats, surtout avec leur position vis-à-vis de la Jarl de Kastalinn, de nombreuses batailles eurent lieu et Uskøl en faisait parti à chaque fois. Amoureux de ces conflits, il ne laissait que très souvent carnage sur le champ de bataille. Il arrivait aussi que le carnage s'étende à ses alliés. Pris par l'adrénaline du combat, Uskøl devenait complètement en phase avec sa personnalité de guerrier et, malheureusement pour beaucoup, en phase avec sa bête. Pris de crises de rage, le nordien se mettait à frapper tout ce qu'il voyait mais pas seulement avec ses armes ou ses poings. Non, tout ça disparaissait pour d'énormes griffes aussi résistantes que l'acier et des crocs dignes des wyvernes. Rien ne pouvait arrêter le démon qui se déchaînait. Il fallait attendre ou espérer que les dieux mettent un terme à ce massacre. Bien évidemment, Uskøl vouait un culte aux divins guerriers et ses exploits leur rendaient honneur, qu'il le veuille ou non.
Depuis son arrivée en-dehors du Grand Nord, ces manifestations étaient restées bien au calme, bien que le nordien ressente très souvent ses tripes se contracter et la bête bouillir. Peut-être n'était-ce pas son heure, ou peut-être qu'Uskøl avait été placé sous la protection d'une divinité nordienne qui le poussait à faire émerger sa bête. Peut-être même qu'une entité supérieure sur le reste du continent calmait les ardeurs du fléau bestial contenu en lui.
Quoi qu'il en soit, la bête finit enfin par surgir, à Spelunca, dans des galeries froides, humides, sombres et étroites. Sous le coup de la frustration, le nordien finit peu à peu à s'enrager. Ses récents échecs à Spelunca mais aussi vers Kastalinn ne pouvaient pas contenir la monstrueuse bête hurlant de fureur en lui. Pire encore, engagé dans un combat contre une monstruosité vampirique, les deux créatures réagissaient l'une à l'autre. Bien qu'Uskøl et son démon animal n'aient jamais été confrontés aux conflits vampires-lycanthropes de Dùralas et de Spelunca en particulier, le vampire corrompu qu'il combattait connaissait cette rage et cette haine. Reconnaissant l'odeur et le goût des "changeurs maudits", le suceur de sang s'enrageait face à Uskøl. De son côté, la bête ressentait les sentiments néfastes de son ennemi et y réagit avec grande intensité. Ce qui devait arriver finit par se passer et la créature lacéra la chair du nordien le faisant hurler de douleur mais aussi de plaisir, le plaisir de libérer sa nature.
Au moment de la transformation, le vampire venait d'être tué, mais d'autres de ces monstres se terraient dans les galeries. Des proies toutes fraîches pour la bête. Des proies qui n'attendaient qu'à servir de jouet pour le monstre du Grand Nord, un monstre que les Dùralassiens n'avaient plus connu. La grosse paluche acérée de griffes longues comme de puissantes dagues en acier s'abattit sur le corps du vampire agonisant, brisant tous ses os et lui donnant la mort en un instant. La bête grognait. La bête reniflait et cherchait ses proies. Un vermisseau était juste derrière elle, mais elle n'en avait que faire. Les abominations corrompues ricanaient et grognaient. Elles hurleraient bientôt de terreur et de douleur...
Le nordien transformé finit par foncer dans la direction où se trouvaient ses cibles. Le sol tremblait, la bête se frottait aux parois qui tremblèrent à leur tour, laissant retomber de la poussière sur le sol. La créature s'éloignait, mais les ravages qu'elle allait faire s'entendraient dans toutes les galeries avoisinantes, voire même dans tout Spelunca.
Un hurlement de rage retentit tout d'un coup dans le calme apparent. Le cri de guerre de la bête. Il y avait une dizaines de monstruosités suceuses de sang, mais aucune n'en réchappa. Elles se firent lacérer et coupées en rondelles, croquées et démembrées, et enfin brisées et mises en bouillie... Un spectacle mortuaire qui dégouta les vampires et aventuriers qui tombèrent dessus après le massacre. Il y avait des morceaux de partout qui pendaient aux parois et au plafond. Le sang répugnant et corrompu de ces créatures avaient imprégné toute la galerie. C'était le théâtre d'une rage bestiale terrifiante.
Uskøl revint à son point de départ, nu comme un vert mais nimbé de sang, de tripes et d'autres morceaux de chair. Il chancelait un peu et ses yeux reflétaient le regard malveillant de la créature tapie à l'intérieur de son corps. Pourtant il souriait et se sentait incroyablement bien. Après toutes ces semaines, il se sentait enfin libéré. Le nordien était l'expression de la fureur ou plutôt de la rage. C'était sa façon de vivre et de combattre. La bête en lui ne devait pas rester terrée, mais surgir pour frapper ses proies et continuer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le sang. Rien ne pouvait empêcher ce fou furieux de faire couler le sang...
Sauveuse de Dùralas (Event)
Destructrice de l'Ombre (Event)
Combattante de l'alliance des quatre (Event)
Chasseuse suprême de Pâques
(Event)
Chasseuse de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculptrice invétérée (Artefact)
Solide (Artefact)
"Performante" (Porte-bonheur)
Dragonnière de bronze (Guilde)
Voyageuse de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Princesse en couche-culotte (Taverne)
Madame Dùralas (Event 10 ans)
Votre guérisseuse préférée (Event 10 ans)
Le membre le plus imaginatif (Event 10 ans)
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Mer 19 Sep 2018 - 1:43
Félicitations @Uskøl, tu deviens Barbare. Tu gagnes 10 de vitalité, 5 de vitesse et 30 de dégâts par passage de niveau. Tu n'auras désormais plus que deux places dans ton inventaire, mais grâce à ton Aura du berserke, à chaque Échec Critique en combat, tes dégâts augmenteront de 50% de tes dégâts initiaux. Bonus qui durera alors pendant toute la durée du combat, et cumulable à l'infini. De plus, les armes à deux mains ne prendront qu'une place dans votre inventaire. Tu te vois également attribuer 100 points d'expérience et 20 pièces d'or en bonus.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Jeu 8 Nov 2018 - 17:43
Une jeune djollfuline se trouvait allongée à terre, le souffle court. Elle transpirait, cela aurait pu être dû à l’air chaud apporté par le Vulkar, mais c’était surtout dû à son entraînement. Autour d’elle, quelques djollfulins se combattaient sous le soleil couchant tandis qu’un jeune djollfulin regardait la djollfuline à terre. Lui aussi avait le souffle court mais il avait l’air prêt à se battre contrairement à elle.
« Shaoni, je sais que tu peux encore continuer, tu n’es pas si faible, alors relève toi s’il te plaît. »
Shaoni soupira avant de se relever et de répliquer.
« Tu sais bien que le combat n’est pas vraiment mon truc, Rohan. Je connais la technique, mais l’entraînement ne m’intéresse pas beaucoup. »
Les deux se remirent en position de combat avant que Rohan lui répondît.
« Je sais bien, ça se voit, mais ce n’est pas une excuse. Tu fais partie du clan alors tu dois montrer un certain niveau pour ne pas faire honte a notre clan. »
Shaoni ne répondit pas et préféra repartir au combat en attaquant. Elle avait appris à manier quelques armes, comme l’épée ou l’arc, mais elle avait toujours eux une préférence pour des tonfas ou un bâton d’éther. Ainsi, elle avait choisi aujourd’hui de combattre avec deux tonfas. Elle variait souvent les armes pour donner un peu de variété à cette activité pas si plaisante. Le combat continua quelques minutes, Shaoni se débrouillait bien même si elle n’avait pas la même motivation que Rohan. Mais au fil du temps la différence de niveaux s’affirma alors que Shaoni prit de plus en plus de coups. Jusqu’à ce que, finalement, la jeune djollfuline soit sonné par un coup à la tête. Rohan se recula légèrement, signe que le combat fut terminer et il se détendit avant de vérifier si Shaoni allait bien.
« Est-ce que ça va ? »
Dit Rohan en s’avançant, Shaoni n’avait peut-être pas la même motivation au combat, mais elle méritait une certaine considération en tant que membre du clan et djollfulin.
« Ne t’inquiète pas pour moi, ça ira. Je suppose que c’est fini pour la journée, n’est-ce pas ? »
Shaoni répliqua d’une voix stable. Elle s’était rapidement remise de ce dernier coup, et même si elle souffrait légèrement un peu partout à cause des nombreux coups qu’elle a reçu par Rohan.
« Oui, je crois que c’est suffisant. On se revoit bientôt. »
Rohan s’éloigna en direction des autres combattants tandis que Shaoni se dirigea vers un coin tranquille. Elle aimait se retrouver seul de temps à autre, surtout après un combat. Elle allait généralement se reposer au pied d’un arbre entouré de buisson. Ici, elle pouvait s’imaginer seule en pleine forêt s’il n’y avait pas les nombreux bruits du village autour. Shaoni aimait la nature, la nature était aussi impressionnant et magnifique que dangereuse. Et elle trouvait cela reposant de se trouver ici, sans l’activité incessante de la société. C’était juste elle et la nature sans les problèmes et devoir qu’elle avait. Elle ne pouvait pas quitter le village aujourd’hui, pour être seul, à cause du peu de temps qu’elle avait avant de devoir aller retrouver son grand-oncle et puis il était plus sûr de quitter le village avec Saya et Lokarn.
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« Aujourd’hui, je ne vais pas t’apprendre de nouvelles choses sur le monde, mais sur toi-même. C’est toi qui te connais le mieux, alors dit moi, jeune djollfuline, toi qui vénères les Trois, tu as eu le temps de commencer à découvrir le monde autour de toi. Tu as pu apprendre notre culture et sur notre monde. Et tu as encore le temps de voir, d’apprendre, d’expérimenter tellement de choses, mais il est important de commencer à se poser la question. On ne peut avancer pas dans ce monde en ignorant ce que l’on veut ou ce que l’on cherche. Alors que veux-tu faire plus tard ? Quelle voie veux-tu suivre ? Le choix est tout à toi, c’est toi qui forgeras ton propre avenir tout le long de ta vie, mais il faut bien commencer quelque part. Quelle valeur veux-tu défendre ? Je sais que ta réponse peut changer plus tard, le monde change tout le temps et nous avec. Je te demande peut-être quelque chose de très important pour ton âge, peut-être même trop important, mais je sais que tu es une jeune djollfuline intelligente et je peux supposer raisonnablement que tu sais ce que tu veux, n’est-ce pas ? »
Dit d’une voix sérieuse Jyll'no sous la faible lumière qui traversait les rideaux de son bureau remplit de parchemin. Il était assis face à une jeune djollfuline âgé d’un peu plus d’une quinzaine d’années qui le regardait de plus en plus sérieusement au fur et à mesure de ses questions. Un silence, non pas pesant, mais un silence de réflexion s’installa un instant avant que Shaoni ne se décide à s’exprimer et à répondre à son grand-oncle.
« Tu es l’un des rares à ne pas me considérer comme une enfant, Jyll. Au fil du temps, j’ai commencé à aimer apprendre et malgré les tendances de mon clan être des disciples de Lagmarù, je suis déjà une disciple de Kar'Magûl dans mon cœur. La connaissance est le début de tout, sans la connaissance nous ne serons rien. Par exemple, si nous ne connaissions rien de nos Dieux, quels peuples barbares serions-nous ? Alors je veux continuer à apprendre tout ce que je peux et je veux aider ma famille, mon clan et mon peuple à retrouver sa gloire, aider les gens avec ce que je sais. Parce que nous étions un grand et glorieux peuple avant tout cela, nous étions en paix et nous pouvions éviter aux principaux problèmes de faire souffrir le peuple, tels que le banditisme et la guerre. Je n’aime pas voir les gens souffrir et encore moins notre peuple, je pense que personne ne mérite de souffrir sauf ceux qui le provoquent pour leur propre plaisir. Et notre peuple mérite de se relever. Notre culture à été forgé par de nombreuses générations de djollfulins et cette culture devrait être perpétué. »
Jyll’no souris au ton sérieux de la jeune djollfuline, elle savait ce qu’elle voulait et c’était la première étape pour grandir dans ce monde dangereux. Ils étaient sur des terres plus ou moins inconnu depuis qu’ils avaient quittés leur terre natale. Jyll’no ne savait pas ce qui pouvait attendre les djollfulins sur ces terres tout est inconnu, et il valait mieux être préparé que vulnérable, cela commençais avec la nouvelle génération. Il en allait de la survie de leur peuple.
« Je suis heureux de savoir cela, je m’en doutais vu la ferveur avec laquelle tu peux lire un livre et je suis sûr que tu grandiras en une grande disciple de Kar'Magûl. Mais tu sais que ce monde est dangereux même avec la bénédiction des Trois. Nous ignorons encore beaucoup de choses de ces terres et nous somme beaucoup plus vulnérable qu’avant. De nombreux dangers pour notre peuple peuvent se tapir dans l’ombre. Nous ne savons pas vraiment, mais nous nous efforçons à notre mieux de nous relever peu importe le temps qu’il faut. Mais dit moi, as-tu une idée, même petite, de comment tu veux aider notre peuple avec tes connaissances ? »
Shaoni prit plus de temps pour répondre à cette question et Jyll’no la laissa peser la question. De nombreux chemins pouvaient mener aux résultats que cherchait la jeune djollfuline, mais une idée germa dans l’esprit de Shaoni. Une idée qui prit de l’ampleur, jusqu’à ce qu’elle ne puisse l’ignorer.
« Je pense… Que je vais sûrement voyager. Je crois que la meilleure façon d’apprendre est de rencontrer tout de sorte de chose et de situation que l’on n’aurait pas pu imaginer. Et pour faire cela, il faut seulement voyager, j’ai beau lire de nombreux livre, je ne découvrirais jamais ce que l’on ignore en me basant seulement sur ce que l’on sait et que l’on écrit. Et lors de mon voyage, je rencontrerais sûrement des dangers, qu’ils nous concernent ou pas. J’apprendrais à y faire face ou, au pire, je rejoindrais le Kashbarùk. Ceci est seulement la volonté des Trois… Mais je ne veux pas quitter le village, je suis heureuse ici. Après tout, tu es la, Saya et Lokarn aussi et mon père... »
Un silence emplit de réflexion de la part des deux djollfulins prit la place à la suite de ses paroles. Aucun des deux n’avait vraiment quelque chose à rajouté, alors qu’ils se laissaient plonger dans leurs pensers tandis que le soleil laissait place à la lune.
~~~
Le temps passa, les journées qui se ressemblaient ont continué et ses réflexions furent oubliées dans le quotidien et son apprentissage. Shaoni continua à apprendre et à suivre le mouvement jusqu’à la mort de Jyll’no et ses dernières paroles. Cette journée lui revint à l’esprit dans ses longues réflexions sur le chemin qu’elle devait emprunter. Quand il lui avait parlé de voyager, il devait sûrement se souvenir de ce qu’elle avait dit à l’époque. Shaoni était jeune à l’époque, mais ses paroles n’étaient pas fausses pour autant. Maintenant elle savait ce qu’elle devait faire, mais elle devait être sûr de son choix alors elle prit son temps avant de se décider à vraiment partir. De plus, il fallait l’accord de son chef de clan et elle devait être préparé avant de partir. Après tout, le monde est dangereux même sous la bénédiction des Trois.
Pugiliste
Le Juge
Personnage Non Joueur
Messages : 9015 Expérience : 31293
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 11 Nov 2018 - 13:52
@Shaoni Drajoll : Très intéressant ce Rp ! Tu passes Pugiliste. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 30 de dégâts/niveau. Tu as désormais accès aux postures, qui pourront doubler tes stats selon les adversaires. En contrepartie, tu peux porter soit 1 bâton d'éther, soit 2 tonfas.
Tu repomportes également 100 points d'expérience et 20 pièces d'or.
Bonne zénitude !
Ps : le "Rohan" a un rapport avec le nouveau compte qui vient d'être créé ?
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Mar 15 Jan 2019 - 20:01
Les Soeurs du Martyr
- Contenu sensible (violence) -
Pour le peu d'entre vous qui ne saurait pas encore quel est l'élément décisif qui a transformé Cylicia en celle que nous connaissons, ce chapitre de sa vie est fait pour vous. Mais ne vous attendez pas à grandeurs et merveilles. C'est dans la fange, dans une espèce de brouillon primordiale de la psyché, aussi violente qu'inhumaine, que Cylicia s'éleva vers les plus hauts sommets de sa pensée fanatique. Que ceux dont la barbarie effraie passent leur chemin, car c'est dans la souffrance la plus crue que s'est forgée cette grande âme et que toutes ses décisions à venir ont été décidées. Inutile de vous rappelez ce que cette pauvre enfant avait déjà enduré, mais la vie ne fait aucun cadeau dans son jeu de hasards cynique qui fit définitivement perdre la raison à notre héroïne.
Chapitre I Highway to Hell
Sur le chemin de retour de BaldorHeim, après l'éclatante victoire contre les Skarniens aux côtés des Khazariens, Cylicia ne repensait même plus aux conséquences de sa décision. Le coeur léger et sûre d'elle, elle était était assez heureuse de l'issu de l'affaire Khazarienne et de la façon dont elle s'en était tirée, si bien qu'elle en avait oublié de se rasé le crane. Au grand damne d'ailleurs de ses supérieurs qui auraient aimé la voir croupir dans quelques postes de garde de la faction, après le massacre signé qu'elle fit à Ishtar cela était pour le moins compréhensible. Pour éclaircir vos lanternes, bien que tout le monde sache aujourd'hui que Cylicia ne participa aux actions Khazariennes que quand cela lui chantait, voici la lettre qu'elle laissa au responsable du recrutement Khazarien et dont elle fit une copie pour la Tour Blanche qui l'avait pourtant soigneusement recommandé.
"A la Tour Blanche, Voici une copie de ma réponse au recrutement Khazarien, celle-ci me semble s'expliquée d'elle-même. Me connaissant, vous devinerez aisément que c'est le Devoir qui m'a poussé à pareils agissements.
Malgré l'accueil chaleureux que m'ont offerts bon nombres de mes frères stryges khazariens suite à mes faits d'armes à leurs côtés contre les Skarniens, il me parait aujourd'hui difficile de rejoindre vos rangs pour une raison qui peut paraître simple mais qui trahirait ma Foie autant que mes convictions les plus intimes. Le Khazar n'a tout simplement pas besoin de moi pour se débrouiller. Nos textes les plus sacrées nous apprennes qu'il n'est nul besoin de semé le blé en terres fertiles, et j'ai pu constaté de mes yeux la grandeur de votre armée autant que la richesse de BaldorHeim. Je me réjouis que la Tour Blanche est en sa possession un allié aussi puissant et juste, j'espère que ce sentiment est partagé entre nos deux peuples. Mais mon âme de Purificatrice me dicte d'allée combattre le Mal non là où il fait bon vivre, mais dans les ténébreuses contrées où mes aptitudes serviront le Bien et assureront ma survie. Ma propension a résisté aux maux de ce monde et mon entrainement assidu font de moi une arme de Justice qu'il serait dommage de garder au repos. J'ai déjà perdu bien des années, et sans vouloir insinué le moins du monde que votre cause ne soit noble, il est grand temps pour moi de réaliser ce pour quoi je me suis destinée. En toutes sincérité, veuillez accepter mes excuses pour vous avoir fait perdre votre temps. Sachez qu'aussi longtemps que vos rang garderons leur noblesse d'esprit, vous pourrez comptez sur une alliée dévouée.
- Cylicia Condoris"
Elle avait simultanément envoyés ces deux messages à la Tour Blanche et au responsable Khazarien la veille de son retour. Comme le soleil avait eut le temps de se couchée, Cylicia avait déjà atteint la terre plate et à demi boisée qu'il y avait entre les monts du Khazar et le lac Fresha. La descente fut aussi rapide qu'amusante grâce à l'avantage non-négligeable de ses ailes qui lui firent oublier le temps d'une matinée le lourdeur de ses responsabilités. C'est son corbeau qui vint la ramener sur terre en fin de journée, ayant accrochée à sa patte gauche un cryptex. Ces petits instruments sont encore biens utiles aujourd'hui pour faire passer des messages en toutes sécurités. Une erreur dans le code et ceux-ci se remplissent d'encre, rendant le message indéchiffrable. Ce qui est inquiétait le plus Cylicia, c'est que la Tour Blanche n'utilisait ces petits bijoux d'ingénierie que dans les contextes les plus dangereux et où la suspicion est de mise. Elle se dépêcha donc de déverrouillé l'engin et de le lire.
"A Cylicia Condoris,
Une attaque orchestrée par des Exécuteurs a été signalées non loin de BaldorHeim. Ils semblent avoir fait plusieurs captifs. Dieu seul sait ce qui leur attends arrivés une fois à la Tour Noir, tachez d'en savoir plus mais restez prudente. Voici au verso de ce mot l'itinéraire le plus pertinent qu'ils puissent empruntés d'après nos sources. "
Au fur et à mesure que Cylicia analysait les données du plan fait de probabilités géographiques, des frissons commencèrent à apparaître dans tout son corps. Tout ou presque coïncidait avec une rencontre avec le groupe ennemi et ce depuis la moitié de son trajet. Comment était-ce possible que la rencontre n'eut tout simplement pas lieu? Les informations de la Tour seraient-elle erronés? Et pourtant elle avait tous les indices sous les yeux, rien n'expliquait qu'elle n'ait pas remarqué leur présence ou presque. La réponse elle l'a connaissait, elle se souvint même de la réponse qu'elle donna à un de ses examens stratégiques. L'ennemi l'avait tout simplement trouvé avant-elle. Il l'épiait sans doutes à l'heure actuelle attendant le meilleur moment pour frapper. Encombrés de prisonniers ils ne pouvaient se permettre de la traquée dignement voilà tout. La froideur d'une lame sous son coup vint mettre fin à ses interrogations et elle senti son coeur s'arrêté brusquement. Mais pourquoi? Pourquoi était-elle encore en vie?
- Qui êtes vous?, demanda une voix jeune et masculine.
Cylicia ravala sa salive et pria pour que ses prochaines paroles la garde en vie.
- Cylicia Condoris, Purificatrice de la Tour Blanche.
La lame se retira aussitôt de sa gorge et elle put reprendre son souffle tout en se retournant. Elle avait affaire à un humain doté d'une armure typiquement khazarienne, la vingtaine tout au plus. Dans l'esprit strygien de Cylicia, il n'avait pas en tous cas pas acquis l'âge d'être promu Purificateur.
- Excusez-moi, je suis sur la trace d'un groupe d'Exécuteurs. Vous comprendrez pourquoi je suis sur mes gardes, mais effectivement les plumes blanches ne trompent pas. Ivanoé...
Dans l'immédiat elle était sauve, mais cela ne faisait que confirmer les soupçons de Cylicia concernant la situation.
- Ecoute moi bien Ivaoné, ne doutes pas et agit dès que tu auras compris. Tu dois savoir que les Purificateurs ne mentent pas non? Alors Tu vas courir le plus vite possible, courir comme si t'as vie en dépendait car tel est le cas. Ils sont déjà partout autour de nous.
Le jeune garçon avait du mal à comprendre comment cela même était possible mais se rendit compte au regard de la Purificatrice qu'elle était loin de plaisanter. Il prit donc ses jambes à son cou tandis qque Cylicia, main sur la garde était prête à en courdre. Mais elle eut à peine le temps de sortir son arme qu'elle était déjà dans les vapes.
Chapitre II Ivanoé
Cylicia fut réveillée par le bruit incessant des gouttes d'eaux s'écrasant sur le sol. L'air était moite et malsain à cause de l'odeur de sang. Malgré un énorme mal de tête elle comprit tout de suite l'endroit dans lequel elle était, le pire qu'un être pouvait désiré en Dùralas, les cachots de la Tour Noire. Elle en avait seulement entendue parlé mais le doute n'était pas permis. Juste devant leurs barreaux se trouvait la salle de torture afin que les prisonniers puissent être autant terrifié que le supplicié.
- Enfin tu es réveillée...
Elle tourna douloureusement la tête vers cette voix qui lui parue familière et aperçue difficilement Ivanoé dans la pénombre. Elle se rendue compte qu'elle était également enchaînée au sol dans un position qui laissait peut de liberté de mouvement, de celle qui vous empêche d'être à l'aise aussi bien couché qu'assis.
- Cela fait combien de temps que nous sommes ici?, répondit la jeune stryge.
Ivanoé commença à rire tout seul et dit en s'esclaffant :
- Oh, une petite journée Cylicia! Cela fait trois jours exactement que nous nous sommes fait attrapé si c'est ce que tu veux savoir.
Il paraissait clair à notre héroïne, qui n'était pourtant déjà pas très nette, que cet homme avait perdu la raison. Mais il était encore trop tôt pour qu'elle puisse envisagé un quelconque échappatoire, principalement à cause de son manque de force et de lucidité.
- Ils t'ont préparé un petit remontant ma belle.
Il désigna dans un lourd bruits de chaîne un récipient. Parfait, reprendre des forces était une priorité. Elle n'hésita pas une seconde et se mise à dévorée cette nourriture infecte.
- Quel gout atroce, qu'est-ce que c'est?
Ivanoé se mis à rire de plus belle et lança dans un ultime élan de folie :
- Personnellement, j'ai décidé de me laisser mourir de faim! Mais si tu ne trouves pas ma jambe à ton goût permet moi de la récupérer.
Cylicia eut soudainement envie de vomir et dut faire un effort phénoménal pour garder le contenu de son estomac là où il était. A la grande surprise de tous les prisonniers présents, elle se remit à manger le contenu du récipient. Ivanoé sembla perdre de sa bonne humeur devant cette vision.
- J'ai couru Cylicia... J'ai couru... C'est pour ça qu'ils m'ont fait ça Cylicia!
Il se mis à fondre en larmes pathétiquement et se mis à hurler.
- Arrête de bouffer ma putain de jambe espèce de malade!!! Seigneur où suis-je tomber? A l'aide!!! A l'aide!!!
Mais Cylicia fit mine de ne pas l'entendre. Quand elle arriva à la moitié de son repas, elle le tendis à Ivanoé et lui dit :
- Si tu te laisses mourir de faim ils finiront par te gaver, et crois-moi tu ne veux pas subir pareil châtiment.
L'homme se remit à rire bêtement, il faut dire que la situation était des plus folles pour ce pauvre jeunot.
- C'est la meilleure celle là, elle voudrait que je bouffe ma propre jambe... Vous avez vraiment un grain salopards d'emplumés!
Le reste de la nuit, ou de la journée, difficile à dire, se déroula dans les cris d'Ivanoé et les prières de Cylicia. Aucun bourreau n'était venue ce jour là, mais l'on pouvait voir dans l'attitude animale des restes des prisonniers que leur tout viendrait tôt ou tard. Ceux-ci ne parlaient quasiment pas, l'on entendait juste sortir d'affreux hurlements de certains d'entre eux qui étaient endormi. Leurs cauchemars devaient probablement être aussi horribles que leur réalité. Notre héroïne put entendre dans les premières vingt-quatre heure, les pleurs d'Ivanoé finissant son repas.
Lorsqu'on vint leur apporté du pain rassi et de l'eau, l'ambiance c'était pour ainsi dire détendue. Cela faisait deux bonnes heures que personne n'avait recommencer à atteindre le désespoir absolue, si bien qu'Ivanoé lança la discussion de lui même dès que le geôlier fut reparti.
- Je suppose que, toute Purificatrice que tu es, tu as un plan? Tes frères d'armes vont venir à ta rescousse, non?
C'était la question que Cylicia redoutait. Il était inutile de mentir à ce pauvre homme, autant lui dire l'atroce vérité afin qu'il ne meurt pas idiot.
- Non personne ne viendra l'ami. La Tour Blanche estime que récupérer quelqu'un dans ces geôles équivaut à une mission suicide et elle a raison. Les Purificateurs s'étant donner se défi se comptent sur les doigts de la main, je ne te parle donc pas de ceux qui y sont parvenus.
Le jeune homme ne sembla pas si surpris que ça, il faut dire qu'il n'y a pas si longtemps il était de toutes façons résolu à mourir ici. Si bien répliqua avec un peu d'humour.
- Les gens qui me bectent la jambe ne m'appellent pas bien souvent l'ami, tu sais Cylicia?
Elle commença à se demander combien de temps Ivanoé allait pouvoir tenir le coup. était-il déjà passer par l'étape torture? En tous cas les Stryges Noirs avaient apparemment eus l'occasion de s'amuser avec lui.
- Ne t'inquiètes pas, nous ne mourrons pas ici, dit-elle soudainement avec aplomb.
Le jeune homme fut surpris par cette affirmation alors qu'elle venait de lui confesser qu'il n'y avait aucun espoir.
- Et je peux savoir par quel miracle tu comptes nous sortir d'ici?
Cylicia lui sourit, et dit tout simplement.
- Je suis une élue de Morkez, il ne me laissera pas mourir ici. Je profiterais de ce fait pour te libérer si tu es toujours en vie le moment venue.
Ivanoé n'en crut pas ses oreilles, en plus d'être dans la pire situation imaginable il devait y être aux côtés d'une cinglé.
- Alors ça c'est le pompom...
Cylicia ferma ensuite les yeux et se mise à psalmodié tout haut des chants religieux, en se rappelant en son coeur ce jour où elle frôla la mort et où elle crut voir Morkez lui-même lui venir en aide. En sa tête raisonnait en boucle les paroles qu'elle pensait que son Dieu lui avait transmise.
"Toi qui vécue dans la souffrance, Toi qui connue l'humiliation, N'est points en moi désespérance N'est points en toi tant d'afflictions.
Que l'Aube du Dragon Noir Reste pour toi motivation, Que reste en ta mémoire Du monde ses afflictions.
Reçois dès à présent, En corps et âme bénédiction Et que ta voix se fasse maintenant L'eccho de mes tréfonds."
Chapitre III Cerise, Cannelle et Vanille
Près d'une journée s'était encore passée. Cylicia n'arrêtait pas de prier, si bien qu'Ivanoé crut devenir fou.
- Pitiez! Dites lui de se taire je n'en peu plus...
On entendit alors le bruit de serrure sur la porte, tout le monde se tut sauf Cylicia qui continuait de prier à voix basse.
- On vous ramène un peu de viande fraîche!
L'on vit entrer le geôlier avec un autre Stryge Noir. Ceux-ci était accompagnés par trois prisonnières Stryges Blanches au visages tuméfiés et à moitié nus comme tous les prisonniers. Faibles et apparemment toujours sous le choc, celles-ci n'avaient aucunement les moyens de protesté. C'est alors qu'Ivanoé eut la mauvaise idée de faire un trait d'esprit.
- Bonsoir mesdames, vous verrez c'est très confortable. On vit à moitié nus dans nos déjections mais si on passe outre il y a plutôt une bonne ambiance!
Cylicia arrêta ses prières, et regarda les geôliers droits dans les yeux. Cet idiot n'avait pas eu vent du sens de l'humour de la Tour Noire.
- Je me porte volontaire, dit-elle prestement avant que quoi que ce soit ne se passe.
Mais un crochet du droit vint la plaquée violemment au sol et le futur bourreau désigna Ivanoé du doigt. Son acolyte vint le défaire de ses chaines alors que ce tout ressent unijambiste essaya tant bien que mal de se débattre.
- Non! Non! Laissez-moi tranquille par pitié! Prenez là elle, elle chante les louanges de son Dieu, prenez là elle!
Cylicia ne fit pas atteinte par cette dénonciation mal venue, mais plutôt par l'empathie qu'elle éprouva vis-à-vis du jeune homme. Ce mental si faible n'allait jamais pouvoir se sortir intacte d'une telle expérience, elle le présentait.
Roué de coups, l'unijambiste fini par se laisser attaché à la table de tortue placée en face de leur cellule. La suite des événements est trop atroce que pour avoir sa place dans un livre, sachez juste que cela dura deux très longues heures et qu'à la fin de celles-ci Ivanoé avait perdu sa virilité, et sans doutes une partie de son âme. Cylicia ne cessa de prier du début à la fin, ce qui n'était pas pour aider ce pauvre malheureux.
Les trois nouvelles prisonnières n'avaient put contenir leurs larmes et leur effroi devant un tel spectacle. Si elles pouvaient fermé les yeux, leurs oreilles laissaient largement place à toutes les horreurs de l'imagination. Après que le bourreau eut remit Ivanoé à sa place et s'en fut allé, l'une d'elle prit enfin la parole. Sa voix était faible et encore sous le coup de l'émotion, on l'entendant à peine à travers les sanglots du jeune homme.
- Cy... Cy... Cylicia... Condoris.
Notre héroïne, qui avait arrêtée de prier pour mieux l'entendre, fut assez surprise de constater que cette prisonnière sembla la reconnaître. Comment dans tous le hasard cosmique pouvait-elle se retrouvée avec quelqu'un qu'elle connaissait? Elle essaya de focalisé sa vue sur cette mystérieuse mais n'arriva pas à trouver le moindre indice, de plus celle-ci était clairement trop faible que pour entamé une discussion quelconque.
- Reposez-vous, nous parlerons plus tard. Lui répondit-elle avec toujours autant de sang froid.
Elle se remise à prier de plus belle, ce n'est que quelques heures plus tard et suite à leur repas quotidien qu'elles purent reprendre la conversation. Leurs visages avaient déjà moins enflés mais étaient toujours difficilement reconnaissable.
- Alors, tu ne nous reconnait toujours pas?
Cylicia avait beau cherchée mais cela paraissait tout bonnement absurde, et pourtant l'une d'elle l'avait bel et bien reconnue. Une ressemblance étrange semblait liée ces trois jeunes femmes, mais quelque chose lui échappait. Une autre pris la parole à sa parole.
- Je pense bien que ce n'est plus l'heure des charades ma très chère soeur.
Sur ces mots Cylicia eut comme un flash.
- Cerise?
Une autre se mise à rire mais s'arrêta bien vite à cause de la douleur.
- Cerise, Vanille et Canelle, les trois soeurs Macaron...
- Et bien il aura fallut le temps, a croire qu'on ne ressemble déjà plus vraiment aux versions originales...
Les trois soeurs Macarons étaient plus jeune que Cylicia et avaient sûrement dut être promu Purificatrice durant son absence de la Tour Blanche. Elles avaient presque totalement disparues de sa mémoire et c'était bien les dernières personnes qu'elle s'attendait à voir débarquées.
- On aura l'occasion de mourir aux côtés de Cylicia Condoris les filles, quel honneur. Dit sarcastiquement celle que Cylicia pensait bien être Vanille.
Mais dans l'esprit de Cylicia cela changeait tout, toute seule elle n'avait pas la moindre chance de s'en tirer mais à quatre Purificatrices il y'avait quelque chose à tenter, n'importe quoi. Cela dépendrait plus d'une erreur de leurs geôliers que de leur expérience, mais c'était toujours ça de pris.
- Qu'est-ce qui a put vous arrivez? La Tour Blanche misait gros sur vous...
- La Tour Blanche misait gros sur toi! Répliqua Cannelle.
En effet la hiérarchie prenait plus de risques avec Cylicia qu'avec elles, mais il s'agissait là d'éléments de marques à ne pas laisser envoyer dans des missions suicides.
- Embuscade, comme toi aussi j'imagine.
Cylicia répondit par l'affirmatif et puis resta un moment à ressasser le bon vieux temps avec le trois soeurs, elles ne les avaient jamais vraiment encadrées pourtant et c'était réciproque. Mais la vie de prisonnier, ça rapproche. La joie ne dura pas très longtemps, et avant que la première soeur se fasse torturée, elles s'étaient toutes mises d'accords de tenter quelque chose à la moindre opportunité.
- Les soeurs Macaron -
Chapitre IV Inébranlable
Cela faisait maintenant plus d'une semaine que les trois soeurs étaient arrivée dans leur cellule. Toutes étaient sur le point de craqué. Le bourreau les torturaient un jour sur deux, les obligeant toutes à subir cette horreur qu'est de voir un membre de se famille se faire torturé. Ivanoé et Cylicia avait une journée rien que pour eux, spécialement Cylicia étant donné que le jeune homme avait craqué dès la première fois alors que notre héroïne faisait preuve d'un sang froid à toutes épreuves. Le bourreau lui-même fut surpris en observant toutes les cicatrices sur le corps de celle-ci. Il avait fini par pensé que ce n'était pas sa première fois bien qu'en réalité il ne s'agissait là que de ses propres sévices.
Leur quotidien était rythmé par l'horreur, la faim et la crasse. Seule Cylicia tentait de remonter le morale des troupes en écrivant des litanies sur quelques morceaux de tissus à l'aide de moisissure. Elle avait tenté de refaire parler Ivanoé en vain durant toute cette semaine, mais ses mots ne semblaient avoir aucun effet sur lui qui n'avait même plus la force de protesté contre les prières de Cylicia. C'est seulement lorsque Cerise fit cette remarque qu'il recommença à parler.
- Il n'y a aucune occasion Cylicia, on va tous mourir ici.
Cylicia sourit comme à son habitude avant de lui répondre de manière fort maternelle :
- Ne t'en fait pas, nous allons bien sortir d'ici.
C'est là qu'Ivanoé, qui semblait avoir pris dix ans en une semaine, rigola.
- Vous savez au moins c'est quoi son plan? Bande d'idiotes, c'est donc ça la Tour Blanche... Prier! C'est ça son plan pour nous sortir d'ici, c'est pour ça qu'elle passe son temps à psalmodié ses conneries! Prier! Comme si Morkez allait lui-même détruire cette maudite tour, c'est ridicule... Vous êtes ridicules.
Cannelle, qui était la plus jeune après Ivanoé, fondit en larmes. Alors que ses soeurs essayaient de la réconfortée Cylicia recommença à prier pieusement, convaincue que cela allait changer quelque chose. Au moins Ivanoé avait parlé, c'est ce que pensait Cylicia.
Le jour suivant il n'eut aucune torture ce qui, paradoxalement, mis une ambiance de mort dans la cellule. Tous se demandaient si quelque chose se passait à l'extérieur ou si il s'agissait d'une manigance pour mieux les désespéré par la suite. Cylicia elle n'était pas dupe, elle savait bien que les Stryges Noirs n'avaient jamais assez de prisonniers pour leurs expérience et leur étude impie de la torture. Ils ne les avaient pas oublier, loin de là. Après le repas elle parvint tout de même à s'endormir sans demander son reste comme il ne s'était rien passé. Peut-être qu'au fond son miracle s'était enfin produit.
-AHHH!
C'était le premier vrai hurlement qu'on entendit de la bouche de Cylicia en ces lieux. Elle se réveilla le coeur battant la chamade, enchaînée à la table de torture. Quel était encore que ce jeu démoniaque? Réveillée par une fulgurante douleur au visage, Cylicia avait enfin la réponse à ses inquiétudes de la veille. Le perfide bourreau l'avait réveiller en lui lacérant le visage, mais elle était encore loin d'être au bout de ses surprises. Devant elle l'on pouvait voir Ivanoé attaché de même sur une nouvelle table. Comment avait-il put mettre au point pareille installation sans qu'elle ne se rende compte? Elle n'avait aucun doute sur le fait que leur repas est été volontairement empoisonné par un quelconque somnifère. Les soeurs Macarons venaient elles aussi de se réveiller par le cri de Cylicia.
- Je vous est compris Cylicia Condoris, dit le bourreau de sa voix caverneuse.
Notre héroïne resta stoïque et ne répondit rien alors que le Stryge Noir caressait de manière malsaine sa peau avec la lame de son couteau.
- Tout cela est de ma faute, j'aurais dut mieux comprendre ce premier jour lorsque vous vous êtes portée volontaire...
Il lécha ensuite Cylicia sur la joue, ce qui dégoûta profondément cette dernière.
- N'ayez craintes, je vais me rattraper de ce pas.
Il inspecta lentement ses instruments de tortures, tandis que le visage d'Ivanoé se décomposait de terreur. Cylicia, elle, avait vite compris ce qui allait se passer, le nouvel instrument qu'il avait mis en place en disait long et gâchait, si l'on puis le dire ainsi, tout le suspense pour notre héroïne. Il s'agissait d'une lame tronçonneuse quelque peu désuète mais sans doutes en très bon état de marche.
- Pitié, non..., commença Ivanoé, Je vous en supliiii... Pourquoi?! Pourquoi moiii?
- Parce que tu es le plus faible, répondit en souriant le bourreau. Chaque jour tu rappelles à cette catin pour quoi elle se bat, les Stryges Blancs et leur stupide philosophie de défendre le faible et l'innocent. Oh oui, rares sont ceux qui suivent le dogme à ce point mais moi je t'ai percer à jour Cylicia. Tu es l'unique raison pour laquelle elle ne flanche pas et tu vas en payer le prix Ivanoé.
L'humain se remit à sangloté pathétiquement alors que Cylicia sentait la frustration monter en elle. Si les Stryges Noirs commençaient à utiliser des innocents contre elle, comment allait-elle pouvoir se sortir de là l'âme en paix?
- Ecoute moi Ivanoé, tu vas devoir te montrer très fort...
Le bourreau frappa Cylicia dans le plexus, ce qui coupa court à ses mots autant qu'à sa respiration. S'étouffant presque, elle tacha malgré de gardé un lien visuel avec son protégé. Car ce que disait cet être ignoble n'était pas totalement faux. Ivanoé semblait être un homme bon, juste et trop jeune pour atterrir dans un endroit pareil. Le pauvre s'était fait brisé en quelques jours et ne croyait déjà plus en rien, seule elle qui était une élue pouvait à ses yeux lui venir en aide. Elle pouvait tourner le petit jeux du bourreau à son avantage en écartant sa concentration d'Ivanoé. Mais maintenant le jeune homme allait soit mourir soit perdre définitivement son âme. Comment Morkez pouvait-il laisser cela se produire? Non, ce n'était pas Morkez, c'était elle. Elle qui fit l'erreur de se faire surprendre par cette embuscade, elle qui faussa la route d'Ivanoé, et elle dont les prières n'affectait apparemment qu'elle-même. Elle se mise à pleurer silencieusement alors que le bourreau activa sa lame tronçonneuse dont le bruit couvrait à peine les hurlements du jeune homme.
- Ohohoh! Des larmes, alors que je ne t'ai même pas encore touché? C'est une première pour toi Cylicia, on dirait que j'ai viser juste.
C'en était trop. Une haine aussi puissante que tout l'amour qu'elle porta aux autres durant sa vie vint noircir son coeur encore pur. Cela faisait longtemps, bien longtemps, qu'elle n'avait pas connu un sentiment de haine. Elle crut devenir folle l'espace d'un instant, et arriva à se redresser sans trop de mal grâce à ce surplus d'adrénaline, mais toujours enchaînée.
- BOURREAU!!!!
Le calme se fit soudainement dans la pièce, l'on entendait plus que le ronronnement de la lame tronçonneuse qui s'était approchée dangereusement de la jambe d'Ivanoé. Le dit bourreau, se retourna surpris d'une telle réaction de la part de la plus stoïque du groupe. Tous les yeux étaient rivés sur celle-ci, comme si une aura envoûtante canalisait toute l'attention de ce huit-clos.
- Je jure, devant toutes les divinités qui règnent en ce monde, que j'anéantirais de mes mains toute ton espèce! Je vous chasserai jusque dans la Mort et le Pandémonium pour vous anéantir! Sur les Saints Crocs du Dragon Noir et par Sa Griffe vengeresse, vous n'aurez nul part où fuir ou vous cacher! Je n'aurais nul repos tant que le dernier d'entre vous ne sera pas dans le monde des morts, et là encore je viendrais vous maudire jusqu'à la fin des temps! Préparez-vous, âmes impies, à recevoir le châtiment qui vous ai dû! Par mon âme et par tout ce qui vit en ce monde, j'en fait le serment solennel!
Le dernier mot qu'elle prononça se répéta comme un écho autour d'elle et tout sembla se déformer peu à peu. Etait-ce l'effet de la drogue? Le temps et l'espace lui sembla, dans un instant infini, comme entremêlée. Elle pouvait voir le bourreau et ses propres compagnons figés comme dans une peinture et plus loin encore, elle eut l'impression que toutes les forces mystiques de l'univers venaient de faire sens à ses yeux. Son coeur se remplit d'une haine et d'un amour infini dans des paradoxes qui semblaient soudainement prendre sens et toute l'histoire de sa vie lui apparut comme ayant une logique à toute épreuve. Tout lui parut clair logique et précis, si bien que lorsqu'elle revint à elle, elle ne se fit pas attendre pour agir.
Le bourreau qui n'avait eut que le temps d'entendre le mot "solennel" et qui avait assisté à toutes la transformation de Cylicia (nous y reviendrons plus tard), semblait complétement dépassé par ce qui venait de se passer. Mais l'heure n'était plus au pardon ni au questionnement. Ni une, ni deux, Cylicia brisa ses liens comme du vulgaire papier et enfonça son poing dans le visage du bourreau avant même qu'il n'ait eu le temps de réagir. Ce dernier s'écroula part terre et avec lui la lame tronçonneuse que Cylicia s'empressa de prendre en main.
Ses compagnons de cellule, toujours sous le choc de la scène, se contentèrent de regarder Cylicia bouche-bée qui s'actionnait à d'abord égorger le bourreau et puis les libérer un part un, Ivanoé compris qui dut s'accroché au dos de Vanille à cause de sa jambe en moins.
- Suivez moi, se contenta de dire Cylicia en plein état de grâce.
Elle saisit l'épée tronçonneuse de ses deux mains et l'encastra littéralement dans la porte de leur cellule, ce qui eut pour effet de tuer sur le coup le gardien qui se trouvait derrière. Cette coïncidence supplémentaire ne faisait que jeter le trouble dans la petite troupe mais l'heure n'était plus à la réflexion. Elle s'empressa de détruire ce qui restait de la porte et ils s'embarquèrent dans des couloirs dont nul personne présente ne connaissait l'issu. Quelques gardes voulurent intervenir mais il se firent vite déchirés par l'arme meurtrière que possédait Cylicia. La sensation qu'avait cette dernière était des plus étranges, un mélange de calme et de haine indescriptible mêlée à une impression folle d'invulnérabilité. A travers les couloirs, elle arrivait a encaisser certaines lames sans bronché. Instinctivement, elle savait qu'elle allait pouvoir encaissé tel ou tel coup sans que cela ne lui soit préjudiciable. Elle ne se contentait donc pas seulement d'esquiver, son attitude martiale était ce qu'il y'avait de plus proche de la folie guerrière. La douleur semblait n'être devenu à ses yeux qu'un concept abstrait réservé aux mortels.
L'alerte fut néanmoins donné assez rapidement et, si ils ne se dépêchaient pas, toutes cette force ne retiendrait pas bien longtemps l'armée qui les attendait. Et pourtant, miracle sur miracle, après bien des morts et du sang versé, ils revirent la lumière du jour pour la première fois depuis les deux plus longues semaines de leur vie. Ce n'était pourtant là que la première étape de leur fuite.
- Cylicia en fuite -
Chapitre V Notre Dame des Martyrs
La nuit venait de tomber sur la foret alors que le groupe d'Exécuteurs d'Uchanvi était toujours à la recherche du petit groupe de fugitifs. Quatre groupes de cinq Exécuteurs avaient été envoyés à la recherche de ces derniers, ce qui semblait beaucoup pour Uchanvi. De qui se moquait-on au final? Bien que leur évasion fut apparemment fracassante, il n'en fallait pas autant pour rattraper un estropier et quatre donzelles à moitié nues et affamées. Enfin, les ordres étaient les ordres et il ne comptait pas y désobéir tout autant à ce qu'il s'attendait à ce que les quatre néophytes qui le suivait lui obéisse. L'obscurité ne les aidait pas vraiment, mais ce n'était qu'une question de temps avant que les prisonniers ne manquent de force et se voient contraints à faire une pause ou du moins ralentir nettement leur cadence.
- Chef par ici! J'en ai trouvé un!
Et voilà, pourvu que les autres ne soient pas trop loin, pensa alors Uchanvi. Il s'approcha de son subordonné et put voir auprès de lui un jeune humain estropié, posé contre un arbre.
- Ils ont dut abandonné l'unijambiste en chemin, c'était déjà une folie de l'emporter avec, dit Uchanvi à ses hommes.
Il pensa un instant à le laisser crever là mais on lui aurait demander des comptes à la Tour Noire. Il pesa un instant le pour et le contre puis pris enfin sa décision.
- Toi, essaye donc de le faire parler un peu, ça m'étonnerai qu'il tienne encore beaucoup à celles qui l'ont abandonné.
Un des sous-fifres s'exécuta et donna un grand coup de pied en direction de l'unijambiste.
- T'as entendu le patron?
Mais l'estropié s'agrippa de toutes ses forces à la jambe de l'Exécuteur et dans une roulade grotesque parvins a mettre celui-ci à terre. Les autres ne ratèrent pas l'occasion de se moqué grassement de lui alors que l'humiliation lui fit sortir sa dague.
- Cinq pièces d'or sur l'estropié, s'en alla l'un deux.
Mais Uchanvi qui avait de l'expérience, sorti immédiatement ses griffes et se mit en garde.
- Soldats en posi...
Trop tard, un bruit de mécanique rustique se fit entendre des cieux et celle qui semblait avoir menée l'évasion abattit sa lame tronçonneuse sur le casque d'Uchinva, s'en était déjà fini de lui. Au même moment les trois autres stryges blanches descendirent en piqué sur les Exécuteurs encore debout, tous totalement surpris par l'embuscade. Simplement armées de lourdes pierres, cela suffit à les mettre hors d'état de nuire. Cerise, qui était la plus proche d'Ivanoé, s'empressa de lui venir en aide en décapitant l'Exécuteur avec la faux de son frère d'armes. La lame tronçonneuse s'éteignit et le silence était de retour dans la forêt.
--- Quelques heures plus tôt ---
La nuit commençait à tomber dans la foret, et notre petit groupe de fugitifs étaient à bout de souffle. Lorsque Vanille mit un genoux à terre ils s'arrêtèrent tous.
- Laisse-moi donc le porté un peu à ta place, s'en alla Cerise sur un ton compatissant.
La cadette se fit violence et accepta que sa jeune soeur lui vienne en aide.
- Bien, bien, juste quelques minutes, histoire de reprendre mon souffle...
Mais tout cela sonnait bien faux lorsque l'on voyait tous ses membres trembler. Personne n'osa cependant la contre-dire, de peur de briser le moral du groupe.
- Tuez moi, dit-soudainement Ivanoé.
Le silence se fit, et encore une fois personne n'osa intervenir.
- C'est ce que vous avez de mieux à faire, continua-t-il, si vous continuez avec moi ils vous attraperont et moi je préfère mourir que de retourner dans cette cellule.
Cannelle, qui était restée dans son coin, s'approcha de l'estropié assis au sol et le gifla violemment.
- Imbécile d'humain! lança-t-elle les larmes aux yeux. C'est comme ça que tu penses remercier Cylicia, en mourant?!
- Il a raison, dit Cylicia.
Comme c'était la première fois qu'elle parlait depuis son "suivez-moi", tout le monde fut surpris de l'entendre.
- Si nous continuons comme ça, nous allons tous retourner tout droit d'où nous venons et on aura pas deux fois cette chance je peux vous le garantir.
Cerise s'approcha d'elle et d'un air inquiet lui demanda :
- Cylicia, comment te sens tu?
- Bien, très bien, pourquoi cela? Répondit Cylicia, un peu étonnée de cette question sans rapports avec leur problème actuel.
- Elle ne doit pas s'être rendu compte, dit Cannelle en s'avançant vers Cylicia.
La benjamine des soeurs Macarons mit ses doigts dans les cheveux de Cylicia et tira d'un coup sec.
- Aîe, qu'est-ce que tu...
Mais notre héroïne resta bouche-bée en constatant que ses cheveux étaient devenus blanc.
- C'est pareil pour tes yeux, renchérit Cerise, ils sont quasiment devenus blanc comme neige. C'est comme ça depuis ton serment devant les Dieux.
- Et sans parler de cette lueur qui entourait ton visage...
Cylicia stupéfaite se rendait bien compte que quelque chose avait changer en elle mais pas à ce point là.
- J'étais comme dans un état second jusqu'à notre sorti de la Tour Noire. Tout me paraissait clair et limpide, mais je pensais être revenue à mon état normal depuis lors... Mais toute mes blessures ont guéries si vite, je ne comprends pas bien.
Encore sous le choc de ce qui lui était arrivé, Cylicia ne trouvait pas vraiment les mots pour expliquer la sensation qui l'avait submergée dans cette cellule.
- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais mourir en paix, intervint Ivanoé.
Cylicia sourit, contente qu'Ivanoé avait retrouvé un peu de sa réparti.
- Tu ne vas pas mourir, bougre d'âne, écoutez-moi, voilà comment nous allons procéder...
La suite, nous la connaissons.
--- Après l'embuscade ---
A présent armée et repus de Stryge Noirs, notre nouvelle compagnie continua son chemin encore longtemps de la sorte. Ils réussirent à piéger encore deux groupes d'Exécuteurs et ils n'eurent plus aucune nouvelle de ceux-ci.
Quelques jours plus tard ils atteignirent enfin la Tour Blanche, et à la vue de celle-ci ils s'entretint une dernière fois.
- Qu'allons-nous faire maintenant Cylicia? dit Vanille. Nous t'avons vu touchée par la grâce de Morkez, moi et mes soeurs te suivront jusque dans la mort si il le faut.
- Pareil pour moi, ajouta Ivanoé qui avait à présent une jambe de bois fabriqué de ses mains, celui-ci était apparemment d'une famille d'ébennistes.
- Ivanoé après ces évènements -
Cylicia les regarda tous un par un, et une fois qu'elle fut convaincue de la sincérité de ces propos leur tint ces paroles :
- Nous allons faire ce que font toutes les personnes qui ont retrouvées espoir, nous allons bâtir un temple. Tel est, il me semble, le dessein qu'avait pour moi Morkez dans cette cellule. Nous le bâtirons près des stryges noirs, et nous deviendrons un vrai cauchemar pour ceux-ci. Je le construirait avec ou sans vous, mais pour l'instant je dois m'en aller. Soyez attentifs à la lettre que je vous enverrait en temps voulu, et ne vous étonnez pas de recevoir de l'argent, ce sera pour ce grand projet.
Tous acquiescèrent et, après des adieux difficiles, les soeurs et Ivanoé laissèrent Cylicia à ses mystérieux desseins. Ainsi naquit l'idée la construction de Notre Dame des Martyrs, le temple de bois et de sang.
Choix de classe/faction:
Classe = Protecteur, pouvoir d'origine divine. Faction = Sans faction pour l'instant. Pouvoir en RP = Pouvoir classique des protecteurs + régénération
PS: Si ma classe est acceptée mon inventaire contiendra une arme en trop, du coup si c'était possible de me virer l'épée courte et le bouclier(couvercle de tonneau) et de mettre la fourche démoniaque à la place ce serait bien sympa ^^
Demande de changement physique et d'avatar:
Changements physiques = Cheveux et yeux blancs Avatar désiré =
Dernière édition par Cylicia Condoris le Lun 30 Mar 2020 - 0:15, édité 1 fois
Dilon Deraborne
♦ Guerrier ♦
Messages : 7936 Expérience : 7981 Âge RP : 36
Politique : 300 (MAX)
Titres:
Maître de Pâques (Event)
Sauveur de Dùralas (Event)
Destructeur de l'Ombre (Event)
Combattant de l'alliance des quatre (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Pinata (Event)
Héros de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Demi-finaliste du tournoi de Stellaraë (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Roi des dessins animés dùralassien (Taverne)
Votre humain préféré (Event 10 ans)
Votre guerrier préféré (Event 10 ans)
Le membre le plus drôle (Event 10 ans)
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Mer 16 Jan 2019 - 23:10
@Cylicia Condoris : félicitations, tu deviens Protectrice. Tu gagnes 15 de vitalité, 5 de vitesse et 5 de dégâts par passage de niveau. De plus, les dégâts subis seront réduits de 50%. En contrepartie ton inventaire d'armes est limité à deux places mais tu peux utiliser toutes les armes. Tu remportes également 120 points d'expérience et 20 pièces d'or
Ton RP est vraiment très intéressant et instructif pour imaginer ton personnage. Concernant le changement de physique il n'y a aucun souci, et tu n'as pas besoin d'autorisation pour changer d'avatar, tu pourras le faire de ton propre chef dès maintenant
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Chasseuse d'Acolytes de la Convergence (Event)
Rivale des Acolytes de la Convergence (Event)
Sculptrice de citrouilles (Event)
Sculptrice fidèle (Event)
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Jeu 28 Fév 2019 - 17:25
A l'institut de magie, où Arhiann passait plusieurs jours d'affilée entre deux escapades vers un nouveau coin de la forêt, les cours se succédaient et, heureusement, ne se ressemblaient pas. La faune était ravie de ce qu'elle y apprenait, la plupart du temps, et appréciait tout particulièrement les séances en face à face avec Vyhann, la centaure-biche qui l'avait accueillie, et immédiatement prise sous son « aile » comme si elle avait fait partie de sa famille. Ce qui n'était pas totalement faux, après tout, étant elle aussi une fille de Magnésie...
Il arrivait que toutes deux s'écartent lentement du sujet choisi par la vieille devineresse, et si celle-ci redirigeait parfois la conversation, les occasion où elle n'en faisait rien n'étaient pas rares non plus. Arhiann était persuadée qu'elle savait très bien ce qu'elle faisait, même si elle ne comprenait généralement pas ses raisons sur-le-champ. Ce fut le cas cette fois-ci. Par quelque chemin détourné, elles en étaient venues à évoquer les skarniens, et le combat qui s'était déroulé dans la clairière aux centaures. « Heureusement que la garde Zéphyr était là, avec ce haut elfe qui a réduit à rien du tout leurs petits artifices... Je n'aurais pas beaucoup aimé me trouver sur la trajectoire des espèces de boules de verre qu'ils avaient, et qu'il a désactivées ! C'était assez impressionnant, d'ailleurs, juste un geste, et piouf, leurs globes étaient devenus inoffensifs. » « Ah, ça, le seigneur Calenardhón est un grand ensorceleur, même s'il ne montre que rarement ses capacités au grand jour... La famille royale ne veut pas qu'il lui arrive malheur, mais en effet, vous avez eu de la chance de l'avoir à vos côtés. » « C'est cette magie du vide, qui lui a permis d'annuler les maléfices des hommes rats ? Et il faut voir comment il a achevé leur chef, à la fin, quand il ne restait plus que lui... Il n'y a pas eu de grande démonstration, mais ça a été redoutablement efficace. »
« La magie des ensorceleurs est puissante... compliquée à maîtriser, mais ça, tu t'en doutais certainement : comme toute magie. Si tu as envie d'en savoir plus, je doute que ce charmant prince des elfes soit très disponible, mais tu pourrais toujours aller voir Garald, dont c'est la spécialité ici. Tu vois qui c'est ? L'humain qui donne les cours sur les artefacts magiques. A première vue, le lien n'est pas évident, mais le fait est qu'il les a d'abord étudiés pour comprendre leur fonctionnement, et comment la magie du vide peut agir sur eux... » Comme la blonde opinait, elle continua, l'expression amusée : « Il serait ravi de t'en chanter les louanges, et j'ai comme l'impression que tu apprécierais de l'écouter. Qui sait, il trouvera peut-être en toi quelque chose qui te permettrait d'essayer toi-même. » « Oh, ça m'étonnerait, avec tous les professeurs qu'il y a ici, sûrement que quelqu'un s'en serait déjà rendu compte si c'était le cas... mais je tenterai peut-être dans les duels magiques, ça doit être intéressant. » Ce fut au tour de la centaure de hocher la tête, mais sans que son regard ne perde l'éclat dansant qui indiquait qu'elle s'amusait follement.
Quelques jours plus tard, Arhiann avait complètement oublié cette discussion lorsque Vyhann l'invita à se rendre ensemble à la Clairière des centaures. Ce n'était pas un hasard, lui expliqua la professeure de divination en chemin, si tant de leurs cousins se plaisaient à contempler le ciel depuis cet endroit. Il possédait une résonance particulière, et celle-ci ne se trouvait que renforcée par la pratique qui y perdurait. De là-bas, affirma-t-elle à sa protégée, avec au visage l'expression de celle qui attend la conclusion d'une bonne blague mise en place par ses soins, la faune pourrait assurément progresser, découvrir et se découvrir plus amplement, ainsi que s'avancer dans des directions que, peut-être, elle n'avait jusqu'alors pas envisagées.
« Pourquoi ne pas me dire simplement ce que vous avez derrière la tête ? Je vois bien que vous en savez plus que ce que vous en dites, » s'impatienta la plus jeune à force d'allusions voilées. « Allons ma petite, mais ce n'est pas à moi de faire les choix qui sont tiens... N'oublie jamais cela, tu peux voir des tas de choses, mais jamais tu ne dois te risquer à en prendre prétexte pour décider ce qui doit être pour autrui. Les messages que nous recevons sont toujours partiels, et parfois traîtres pour cette raison. Je te demande seulement de me faire confiance pour t'amener là où tu pourras faire ces choix, comme je te fais confiance pour les faire avec sagesse. Est-ce que ça ne te paraît pas équitable ? » Marmonnant un assentiment, la femme-bélier se résolut à ne pas questionner davantage sa mentor, et le reste du trajet se fit sans que le sujet ne soit de nouveau évoqué. Les deux enfants de Magnésie discutèrent pourtant avec animation, la plus âgée évoquant bien des épisodes de sa longue vie, et son rire n'était jamais bien loin.
Elles parvinrent à la clairière en une fin d'après-midi ensoleillée, ce qui augurait du meilleur pour les observations nocturnes prévues par la centaure-biche : lorsque les nuages bouchaient le ciel, les étoiles étaient rendues tristement muettes, mais elles n'auraient pas à subir ce contretemps pour l'instant. Elles prirent leur temps pour installer un coin tranquille en prévision de la nuit, et s'accorder un peu de repos après leur voyage. Arhiann fut sur pied plus rapidement que son aînée, et en profita pour explorer les lieux à la ronde, notant avec soulagement qu'aucune trace notable de l'attaque skarnienne ne subsistait. Elle rencontra plusieurs cousins, auprès desquels le nom de sa professeure sembla agir comme un sésame : Vyhann était connue parmi les enfants de Magnésie attachés à l'observation astrale, et reconnue pour sa sagesse en la matière.
C'est donc dans d'excellentes dispositions que la faune s'allongea dans l'herbe épaisse alors que s'achevait le crépuscule. Son regard se riva aux étincelles argentées qui se détachaient à mesure que s'assombrissait le firmament. Suivant son petit rituel personnel, elle commença par saluer mentalement la constellation du bélier, puis par repérer celle du centaure, non loin, qui représentait pour elle sa professeure. « Tu dois toujours aborder les étoiles avec un esprit neuf. Les laisser te délivrer leur message sans t'accrocher aux choses d'ici bas, ni même aux idées que tu crois tiennes. Elles ont bien davantage à t'apporter que ce monde-ci, mais leur existence est si différente de la nôtre, que nous devons oublier toutes nos certitudes pour espérer les comprendre. » La voix de la semi-biche l'accompagnait alors qu'elle se plaçait lentement dans l'état de méditation qui lui permettrait d'esquisser un pont entre ces univers si éloignés, le sien, et celui des brillants corps célestes.
« Laisse-toi guider, elles savent où elles veulent t'emmener, tu dois seulement t'imprégner de leur lumière, car c'est là leur manière de nous parler. Ne leur résiste pas, observes, perds-toi dans les figures qu'elles forment pour nous, sans chercher à comprendre dès maintenant. Leur message, elles l'impriment en toi en ce moment, même s'il te faudra attendre le prochain réveil avant, peut-être, de le comprendre. » Peu à peu, les paroles de Vyhann se firent plus basses, jusqu'à disparaître totalement. Arhiann n'en avait plus besoin : elle était totalement absorbée par la contemplation du ciel nocturne, et ses yeux erraient d'un point argenté à l'autre, sans que sa transe ne lui laisse la moindre notion du temps qui s'écoulait. Lorsque l'hybride émergea finalement, ce fut pour accuser les effets de la fatigue, comme après chaque séance de ce type. Elle s'enroula donc dans sa couverture, sur un signe approbateur de sa mentor, et s'endormit sans tarder, pleinement confiante alors que de là-haut, le doux regard de Magnésie la veillait.
Le message tel qu'il lui apparut au réveil, se montra à la fois plus exhaustif, et plus complexe qu'à l'habitude. C'était donc que les astres avaient quelque chose d'important à lui dire... Dans ces songes, les étoiles se mouvaient, parfois s'allumaient ou s'éteignaient, et recomposaient de nouvelles constellations pour faire comprendre leurs intentions aux habitants de Dùralas. Cette fois, il y eut d'abord le Prince, face à un grand nombre de petits groupes de lumières, disposées de manière à évoquer le Rat. L'éclat du Prince se renforça, et les Rats disparurent un à un dans l'immensité vide du ciel nocturne. Arhiann avait déjà eu un rêve du même type, quelque temps avant la bataille contre les skarniens, et elle n'avait pas su l'interpréter avant la venue de l'événement. Pourquoi les étoiles le lui rappelaient-elles maintenant ? La conversation avec la centaure-biche, au sujet des pouvoir du seigneur sylvestre, lui revint en mémoire. Que devait-elle comprendre de tout cela ?
Laissant cette énigme de côté pour l'instant, elle se concentra pour se remémorer ce qui avait suivi. Le Prince n'avait pas disparu, mais deux autres constellations avaient émergé du néant : les Lutteurs, vers le haut du ciel, et plus bas, le Magicien. Les trois groupes de lumières étaient disposés en cercle, et se mirent à tourner dans une lente valse, alors qu'apparaissait un signe bien connu au centre : le Bélier. Son animal fétiche tournait lui aussi, mais pas aussi régulièrement, et en changeant de sens à intervalles irréguliers, comme s'il hésitait sur la conduite à tenir. Prince, Lutteurs et Magicien finirent par tournoyer si rapidement qu'elle ne les distingua plus les uns des autres, et ils se fondirent en un arc étincelant. Ce motif lui-même se mua en une simple ligne, qui se stabilisa aux côtés du Bélier. Les deux cornes vinrent se placer de part et d'autre de la barre lumineuse, laquelle irradia alors plus puissamment. Des Rats refirent leur apparition, et cette fois, ce fut le Bélier et son arme qui, tous éclats frémissants, les ramenèrent un à un au néant avec une régulière efficacité.
La faune eut beau pousser sa mémoire, elle ne parvint pas à se souvenir d'autre chose. Naturellement, Vyhann fut la première à entre son récit, et elle l'écouta sans l'interrompre un instant, opinant seulement du chef à intervalles réguliers. Puis elle l'invita à proposer une interprétation. « Je ne comprends pas bien le pourquoi de la première partie... Les hommes-rats vont-ils attaquer de nouveau ? A moins qu'ils ne désignent une autre menace ? Et pourquoi le Prince est-il seul face à eux... Je ne sais pas. » « Dis-moi plutôt ce que tu penses de la suite. Tu y verras peut-être plus clair après. » « Eh bien... la présence du Bélier me fait penser que... que je suis concernée de près. Les Lutteurs me font penser aux exercices que j'ai pratiqués avec maman. Tu m'as beaucoup parlé de choix, ces jours-ci... j'ai l'impression d'avoir à en faire un, maintenant. La voie que ma mère m'a enseignée, et... franchement, je n'avais encore jamais pensé que je pourrais la quitter. Mais, le Magicien... J'ai essayé la grande magie, dans l'arène de l'académie. Je ne peux pas vraiment dire que ça m'ait plu. C'est impressionnant, mais je crois que je me sentirais plus à l'aise avec quelque chose de moins... moins spectaculaire, justement. »
« Tu as raison de faire confiance à ce que tu ressens. Si tu penses ne pas avoir suffisamment d'affinités avec les pouvoirs des Mages, alors, ne te force pas. Ce qui fait qu'il nous reste ? » « Le Prince, forcément. L'ensorceleur... C'est ça, non ? Je n'y aurais jamais pensé, mais... oui, ça m'a vraiment marquée, la façon dont le seigneur sylvestre a anéanti les hommes-rats. Par contre, je n'ai pas bien compris la fin, non plus. » « Quand tu as essayé la magie à l'arène, on a dû te donner un instrument. » « Un bourdon de mage, oui, mais... » « Et quand tu t'entraînais avec ta maman ? » « Oh ! Mais on utilisait un bâton aussi... et le seigneur Calenardhón en tenait un également... ce serait ça ? »
Un grand sourire accompagné d'un hochement de tête vint confirmer. « Tu te serviras d'un bâton, jeune Arhiann, et tu pourras repousser bien pire qu'une compagnie de skarniens. Celui des arcanes ne semble pas te correspondre réellement, mais le bâton d'éther, celui des pugilistes et des ensorceleurs... tu devrais aller y regarder de plus près. Tu sais ce qu'est l'éther, n'est-ce pas ? » « Euh... le vide, d'une certaine façon ? » « Et comment te le représentes-tu, spontanément ? » La prise de conscience agrandit les yeux de la faune, et elle murmura : « Ce qu'il y a entre les étoiles... la toile noire du ciel, mais qui, en fait... n'existe pas vraiment. »
L'air ravie, Vyhann tapota son épaule. « Eh oui, tout est lié... et veux-tu savoir ce que j'ai vu, moi, cette nuit ? Notre ami Garald est sur le chemin du retour, après sa longue absence de l'Académie. Je te soupçonnes d'avoir bien des choses à lui dire, n'est-ce pas ? » Opinant doucement, la blonde approuva, mais sa professeure prit l'air sérieux qu'elle ne réservait qu'aux sujets de la plus haute importance. « Attention, je ne veux pas t'influencer, ni dans un sens, ni dans l'autre. Tu dois te décider pour une voie ou l'autre, et tu dois le faire en ton âme et conscience. Donc, de la même manière que les enseignements maternels ne doivent pas te forcer à poursuivre vers le pugilat, tu serais avisée de ne pas laisser une vieille folle te pousser sur les pas de notre charmant prince. Prends ton temps, essaye, réfléchis... et fais un choix de ta seule initiative. »
Suivant les conseils de la centaure-biche, Arhiann ne se précipita donc pas, et lorsqu'elles retrouvèrent les voûtes de pierre de l'Académie, elle put avoir de longues discussions avec l'ensorceleur Garald, qui était bien revenu de voyage comme l'avait prédit sa mentor. Elle retrouva aussi la magie de l'arène, pour essayer les différents usages du bâton d'éther. Et même si elle avait adoré les exercices pratiqués avec sa mère, elle devait bien avouer que ce vide mystérieux, qui emplissait l'espace entre les lumineuses étoiles, l'attirait tout particulièrement. D'ailleurs, cet entraînement passé ne serait pas perdu : la méditation, la patience, et la précision qu'il lui avait enseigné se montraient utiles même sans pratiquer les postures des Pugilistes.
Quelque temps plus tard, alors qu'elle cheminait en forêt, la faune dérangea sans s'en rendre compte un sanglier, qui la chargea immédiatement. Pas de cachette, pas d'abri, la faune était perdue à moins d'un miracle... Ou peut-être pas. Invoquant spontanément l'aide de sa déesse, elle visualisa un ciel nocturne, mais plutôt que de se concentrer sur les étoiles, elle s'associa au vide dans lequel elles flottaient. La bête vit sa course stoppée net, et de surprise, fonça dans un buisson épineux. Le tout n'avait duré qu'une fraction de seconde, et Arhiann n'avait suivi que son intuition, mais celle-ci venait de lui donner la possibilité d'échapper à l'animal.
Elle regagna l'Académie au pas de course, pressée de connaître l'interprétation de Vyhann. Déçue de voir que celle-ci donnait un cours à ce moment-là, et qu'elle allait devoir patienter, elle croisa cependant l'humain Garald et, encore toute excitée par son aventure, quêta ses conseils. Lorsqu'il fut au fait des derniers événements, le maître en magie éthérée partit d'un gros rire, et lui donna une vigoureuse tape dans le dos. « Alors, ça, si j'avais cru en te voyant arriver les premiers jours... petite cachottière, va. Et Vyhann qui avait sûrement tout vu dès le début... Viens donc fêter ça ! On a le temps, d'ici que son cours se termine. Tu vas avoir du boulot, mais c'est déjà encourageant d'avoir réussi comme ça, sans rien. Le bâton ne pourra que t'aider. » De ce jour, la fille de Magnésie perdit les quelques doutes qui lui restaient encore : ensorceleuse elle serait !
" il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel "
Dilon Deraborne
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Ven 1 Mar 2019 - 13:21
@Arhiann : félicitations tu deviens Ensorceleuse. Tu gagneras désormais 10 points/stat/passage de niveau, et tu peux utiliser le bâton d'éther. Tu pourras également toujours utiliser les dagues, les tonfas, les épées, ainsi que les boucliers. Les équipements défensifs restent les mêmes.
Dans chaque combat, tu auras la possibilité de bloquer un bonus au choix par adversaire, tant que celui-ci n'est pas accompagné de la mention "[Imblocable]". Tu gagnes également 105 points d'expérience et 20 pièces d'or pour ce bon RP.
Je vois que tu as choisi la voie de la stabilité avec l'Ensorceleur, avec une jolie référence en prime au prince des Elfes.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Ven 12 Avr 2019 - 4:11
Comme chaque jour, aux aurores, la séance de méditation débutait. Assis en tailleurs sur un rocher, à l’écoute du moindre son, du moindre bruit provenant de la nature. Je pouvais sentir le vent caresser ma chevelure blanche, le courant de la rivière emportant quelques cailloux dans sa course effrénée, un oiseau venait de se nicher au-dessus de ma tête, sur les branchages Saules sous lequel je me trouvais. Je pouvais rester des heures et des heures à écouter notre grande mère me parler durant ces séances. J’avais la sensation que l’écouter apaisait mon cœur, mon âme … Elle me réconfortait et me donnait de la motivation pour la seconde phase de mon entraînement quotidien … Le maniement de bâton.
Dans mon clan, le maniement du bâton se transmet de génération en génération, de père en fils. Même si je me débrouillais pas trop mal, je manquais énormément de pratique, mes récents combats me l’avait rappelé aussi souvent que je m’y étais risqué. Un jour, quelqu’un m’avait dit ceci : Il ne faut pas se satisfaire de ses acquis, toujours repousser ses limites. Effectivement, cet abyssal avait raison. Il avait deviné que je ne cherchais pas à progresser, mais que je profitais de mon insouciance. Je venais seulement d’en prendre conscience, mais je possédais d’énorme lacune. La première me venant en tête est que je n’avais pas de posture de combat, je me contentais de porter les tonfas devant moi comme une barrière face à mon adversaire. Je devais prendre le temps de m’imaginer en combat réel et de créer ma propre technique, celle qui me correspond le mieux. Je pourrai ensuite peaufiner mes techniques avec le temps, mais pour le moment, je pouvais déjà faire quelques chose avec le peu de compétences que je possédais !
Durant les quelques jours de printemps florissant qui s’offraient à nous, je me concentrais sur une seule chose : Créer ma propre technique de combat, mon propre maniement du bâton et, pourquoi pas, inventer d’autres postures afin de m’adapter selon la situation. La prudence était de mise, mais il s’agirait là des bases de mon art. Il tiendrait qu’à moi de le perfectionner au fur et à mesure des combats. Sous les rayons chaleureux du soleil et accompagné du chant des oiseaux de la forêt, je continuais d’enchaîner les danses, maniant le bâton comme s’il s’agissait de la continuité de mes bras, de mon corps, adoptant à chaque fois une posture différente.
… - Tu te souviens de comment on salue j’espère, Lonann ?
Je fus tiré de mon sommeil sur ce souvenir que j’avais presque oublié … Une odeur de plante grillées embaumait mon esprit encore mal luné. Il me fallait un peu de temps avant d’émerger complètement, surtout lorsqu’on est littéralement plongé dedans. Je me voyais enchaîner différentes position relativement absurdes avec mon bâton, perché sur une caillasse. Peut-être qu’en sortant de ma routine je pourrai progresser réellement ? En tout cas, ce rêve m’avait paru bien réel durant quelques instants. Mais cela devait me servir à l’avenir, Zayn ne serait pas content de savoir que son ami se contente de ce qu’il connait.
Lonann Alhazred – Je ne me ferais pas prier alors ! Père, Grande Mère, Zayn. J’ai mis du temps avant de comprendre, à moi de prendre mes décisions maintenant. Votre enseignement ne sera pas perdu, je vous le promets !
Et comme chaque jour, aux aurores, la séance de méditation débutait …
Bonsoir ! Je souhaiterai devenir Pugiliste s'il vous plaît !
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Ven 12 Avr 2019 - 20:18
@Lonann Alhazred : Quel plaisir de voir enfin votre demande de classe, mon cher ! Plus sérieusement, tu passes Pugiliste. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 30 de dégâts/niveau. Tu as désormais accès aux postures, qui pourront doubler tes stats selon les adversaires. En contrepartie, tu peux porter soit 1 bâton d'éther, soit 2 tonfas.
Tu repomportes également 80 points d'expérience et 20 pièces d'or.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Ven 10 Mai 2019 - 12:18
Comment comprendre qui l'on ait? Surement faut-il déjà savoir se regarder à travers le miroir de l'eau, si vous regardez au fond des abysses, les abysses voient au fond de vous. Voici quelques mois déjà que Zayn avait entreprit son périple, non sans mal d'ailleurs, il y avait été contraint par sa Matriarche certes, mais le cœur battant le jeune abyssal avait appris à apprivoiser ce nouveau monde. Arpentant les collines et foulant la terre pour la première fois, avait été une seconde renaissance pour le soldat des profondeurs, il se serait crû comme le tout premier jour, comme un rejeton, ce jour où quand on ouvre les yeux pour la première fois ,nos sens commencent à s'éveiller pour affronter l'atmosphère dans lequel on est plongé.
Zayn avait déjà exploré deux grandes villes du continent: Ishtar et son odeur d'étalage de poissons revenus des mers du globe, et Kastalinn ville du Nord et domaine incontesté de la Jarl et des Miliciens. Mais jusqu'à alors et malgré les efforts de recherche, il n'eut entendu parler des chants originaires de ces régions, bien sûr il entendit quelques ritournelles de ces régions mais rien qui ne fasse écho dans son cœur ou qui lui indique que c'est pour ça pour lequel il était sorti de la mer protectrice.
Si au début, il sait senti abandonner, comme une famille qui vous poignarde dans le dos, il s'est vu vite accompagné par un cheval-hippocampe pour l'emmener vagabonder à travers les fourrés et lui montrer l'étendu du monde à parcourir, et puis lorsqu'il est au bord de l'eau il put entendre la mélopée de sa matriarche et même par moment voir ses lueurs l'entourait et le renforcer dans les épreuves les plus dures. Mais il savait que cette épreuve, il devait la réussir seul, pas question d'avoir l'armée abyssale avec lui. Témérité et Force de caractère devaient être les idéaux du jeune soldat.
Grâce à ses dons en écholocalisation, Zayn au moment des ardeurs des combats arrive à contacter un un familier pour l'aider, ainsi par cet intermédiaire il a pu faire connaissance de créature dont il n'aurait jamais imaginé l'existence ; à chaque combat le preux chevalier aquatique se demande quel nouvel rencontre va t-il faire, cela lui réchauffe le cœur et lui fait frémir d'impatience.
Perdu dans les pensées tout seul Tu es l’océan d'ondes grises, destiné à chercher La vie au delà de la rive, juste hors de portée Pourtant les eaux, perpétuellement changent Coulant comme le temps, il ne tient qu'à toi de gravir ce chemin
Dans la lumière blanche une main atteint Une lame à double tranchant coupe ton cœur en deux Les rêves éveillés s'évanouissent Embrassant cette nouvelle journée
Chante avec moi la chanson du droit de naissance et de l'amour La lumière se dissipe dans le ciel devant L'aube perce à travers l'obscurité, blanche comme un os Perdu dans les pensées tout seul
Embrasse les ténèbres qui t'appelles Regard sur un trône blanc vide Un héritage de mensonges, Un déguisement familier
Chante avec moi une chanson de conquête et de destin Le pilier noir croule sous son poids La nuit se substitue au jour, dure comme une pierre Perdu dans les pensées tout seul
Le chemin sur lequel tu marches,c'est ta destinée Laisse le te porter Toute la joie et la douleur viennent comme la marée Laissent les aller
La vie n'est pas une succession de bonheur Ni de chagrins Même l'épine dans ton cœur Deviendra un jour peut-être, une rose
Un cœur meurtri s'enfonce dans le sol Un voile tombe sans un son Ni jour ni nuit, ni mensonge ni vérité Pour la vérité et la paix que tu défends
Chante avec moi une chanson de silence et de sang La pluie tombe, mais ne peux laver la boue Dans mon ancien cœur habite la folie et la fierté Quelqu'un peut il entendre mes larmes?
****
A l'orée de la forêt, le roi du ciel perce de ses rayons la lande qui s'éveille à l'émanation des ondes lumineuses. Le dernier hululement d'une chouette indique que l'aurore est là, et scintillantes sur les fougères les perles de rosée de la veille s'évaporent doucement. Dans ce décor naturel, quelques lépidoptères s'envolent ardemment, tandis que quelques hannetons et scarabées grattent l'écorce des pins. Sur une piste erratique, le jeune soldat fait sa route vers la crique, il passe devant une maison décrépite par le temps qui passe, et ressent sur une plage de sable fin, un appel venu d'une dimension spatio-temporelle. Plongé dans une transe incontrôlable, puis plongé dans ses songes, Zayn a une vision du passé, dans laquelle il voit la fondatrice de son peuple se sacrifier pour créer le paradis perdu à travers le temps.
Il sent son cœur battre dans sa poitrine, meurtri par le poids des responsabilités, Zayn reprend conscience, affaibli mais quelque part ravie de connaître cette vérité. Son halètement s'atténue peu à peu, laissant place à une sérénité d'esprit, devant l'horizon azur. Il y a un coquillage bivalve à quelques pas de lui, énorme et nacré de l'intérieur, sur lequel repose une perle à la lumière étincelante. Zayn y voit un signe de confiance, et prend en s'inclinant le présent ainsi conféré par les siens.
Avant de s'en retourner à son aventure et ses périples, Zayn décroche son arsenal d'armes de sa bandoulière d'algues tressées. Pour lui, sa destinée n'est pas dans les armes tels ses couteaux ou ses armes tranchantes. Il défendra les idéaux des siens en utilisant la force de ses sentiments, il chantera, il pleura, il hurlera, il y aura des regrets, il y aura des déceptions, mais il y aura des rencontres, des moments de joie, de doutes, d'amertumes, de bonheur, d'extase et d'euphorie. Il est temps, oui il est temps de mettre le pas sur cette chance, pour la première fois, de ses glandes lacrymales perlent des larmes de joie, Zayn se frotte les yeux et ricane de nervosité. Adieu l'arche perdue dans une pluie battante, dans lequel Zayn avait placé son existence, le soleil éclairait enfin son existence...
Oui, je suis Zayn entendez la tempête qui sommeille dans mon cœur, entendez la muse qui guide mes pas, je suis un soldat au service de l'uchronie, à jamais et pour l'éternité je suivrais ce chancellement qui fait de moi un être nouveau. Oui, je brûle d'impatience de vivre!
[Zayn fait le choix de ses armes: c'est un maestro, un virtuose]
Dilon Deraborne
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Ven 10 Mai 2019 - 19:20
@Zayn Awarth : Tu deviens donc Virtuose, tu gagneras désormais 10 de vitalité, 10 de vitesse et 10 de dégâts/niveau. Tu utiliseras les instruments de musique dans lesquels tu pourras placer des partitions magiques. Tu n'auras qu'une place dans ton inventaire d'armes. Ta boutique se trouve ici. Tu gagnes également 90 points d'expérience et 20 pièces d'or.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Lun 13 Mai 2019 - 17:34
Azriel attendait, silencieux, dans la chambre qu'il avait loué pour la nuit. Assis devant une petite table, les mains croisées sous son menton, il observait son jeu de tarot divinatoire à la lueur vacillante d'une bougie. Dehors, le vent faisait bruisser les feuilles des arbres et grincer les planches des habitations alentours.
Le vampire tentait de comprendre les voies impénétrables du jeu de cartes. Voilà plusieurs jours maintenant qu'à chaque tirage effectué le concernant, une carte revenait : la Mort, face droite. Loin de l'image effrayante que les non-initiés pouvaient lui attribuer, cette arcane représente non le décès physique, mais une modification. La Mort est la carte du Changement, qu'il soit physique, spirituel, ou autre. Le Destin essayait de dire à Azriel qu'un gros changement allait lui arriver, mais il n'arrivait pas à comprendre quoi... Il avait bien fait quelques tentatives, mais toutes étaient restées infructueuses. Et pourtant. À chaque échec, il effectuait un nouveau tirage. Et à chaque tirage, la Mort revenait.
Azriel savait que ses pouvoirs de divination étaient sûrs, globalement. Et le fait de retourner à chaque fois la même carte le lui démontrait. Cela faisait un long moment, deux bougies exactement, qu'il tentait de comprendre le message qui lui était adressé. Quel était ce changement ? Il n'y avait rien d'exceptionnel qui soit arrivé ces derniers temps, et rien ne lui indiquait d'aller dans un endroit particulier. Le message, paradoxalement, arrivait à être tout à la fois très clair et totalement obscur.
Azriel eut un sursaut quand quelqu'un frappa à la porte. Il enfila son masque, et se leva. Il ouvrit la porte juste assez pour y glisser un oeil. Devant lui, l'homme, qu'il reconnut comme l'aubergiste, avait un air gêné.
- Toutes mes excuses m'sieur, j'espère que j'vous réveille point. Mais j'ai vu d'la lumière, alors j'm'suis dit...
- Venez-en au fait, coupa Azriel.
- Oui, pardon m'sieur... Un coursier est v'nu, il avait c'paquet pour vous.
- Un paquet ? Je n'attends rien... Vous êtes sûr qu'il m'est destiné ?
- Voui. Il a bien dit "l'homme qui occupe la chambre du fond du couloir".
Azriel analysa la situation. Compte tenu de l'agencement de l'auberge, il ne pouvait effectivement s'agir que de sa chambre. Mais qui pouvait bien s'intéresser suffisamment à lui pour savoir où le trouver ? Aucune réponse ne lui vint dans l'immédiat. Il remercia l'aubergiste, pris le colis, et referma la porte. Bien emballé avec un papier mauve de qualité, il était léger. Le vampire retourna à sa table, déplaça le jeu de tarot après avoir enlevé son masque, et posa le paquet devant lui. L'espace d'un instant, le doute assaillit son esprit. Et si le paquet était dangereux ? Il secoua la tête : improbable. Si tel était le cas, qui et pourquoi ?
- D'où viens-tu ?
Evidemment, rien sur le paquet n'indiquait une adresse ou un quelconque expéditeur. Ça aurait été trop facile. D'une main agile, Azriel ouvrit le paquet. Il contenait une petite boîte finement ouvragée. Une inspection rapide lui fait remarquer qu'il s'agissait d'un vrai travail d'orfèvre : sculptée avec des motifs floraux, peinte, elle était très jolie. Qui que soit l'expéditeur, celui-ci avait certainement de l'argent. Un tel ouvrage demandait plusieurs centaines heures de travail, et encore, pour un artiste doué. Du bout de l'ongle, Azriel souleva le petit loquet en métal qui maintenait le couvercle fermé, et l'ouvrit.
À l'intérieur, posé délicatement sur un carré de soie rouge, attendait un jeu de cartes. Le vampire en retourna la première carte. L'illustration représentait une rapière, à la garde ouvragée en forme de volutes, et au pommeau orné d'un rubis. L'arme était représentée droite, la pointe vers le bas, et semblait contrainte par des chaînes qui l'enserraient, et se perdaient dans les côtés de l'illustration. La carte, riche en détails, était monochrome, hormis la pierre précieuse colorée de rouge. En bas de l'illustration, une mention indiquait son nom : "L’ÉPÉE".
Amateur de cartes, Azriel hocha la tête de contentement devant la qualité du travail qu'il avait entre les mains. Mais il n'avait pas la moindre idée d'où il pouvait venir. Il piocha quelques cartes supplémentaires, mais n'en reconnu aucune. Il ne s'agissait pas d'un tarot divinatoire, ni d'un jeu de cartes à jouer. En retirant tout le deck, il trouva un morceau de papier plié caché en dessous. Il l'ouvra pour le lire :
JE SAIS CE QUE TU VEUX FAIRE. ÇA TE SERA UTILE.
U.
Les yeux écarquillés, le cœur d'Azriel accéléra. La signature était très succincte, mais elle réveillait chez lui des sentiments qu'il pensait enfouis. Il reprit la carte de l’Épée en main. L'illustration, dessinée à l'encre noire, était propre et nette. Alors qu'il se concentrait en l'analysant, l'encore se mit à briller. Comme si un fantôme dessinait avec une encre d'or, les traits de la carte viraient du noir à l'or, jusqu'à l'illuminer entièrement. La lueur était faible, n'apportant guère plus de lumière qu'une minuscule bougie, mais elle donnait à la carte un aspect irréel.
Pris d'une idée un peu folle, il fouilla la pièce du regard. Son regard se posa sur son lit, plus précisément sur le sommier. Comme tout le mobilier de la chambre, il était en bois, sûrement du chêne.
- Une épée hein ?
Azriel saisit la carte entre son index et son majeur. Le papier, de bonne qualité, était rigide. D'un mouvement sec, il déplia son bras, et envoya la carte en direction du lit. Dans un bruit mat, elle vint s'enfoncer dans le bois, au niveau du pied avant gauche. Azriel se leva pour la récupérer, et examina le mobilier. Le bois était maintenant profondément entaillé. Une coupure nette, précise, comme aurait pu le faire une épée. La carte, elle, était intacte.
Pensif, le vampire examina une autre carte du deck. Il se concentra dessus, et comme la première, elle s'illumina. La lueur dorée renvoyait un reflet sur son visage, qui se fendit d'un sourire de satisfaction.
- Que le spectacle commence...
[Azriel décide de se lancer sur la piste, et choisit de choisir la voix de l'Arlequin.] S'il était possible, au passage, de m'équiper du Tarolex doré qui se trouve dans mon inventaire, je vous en serais infiniment reconnaissant
La vie est un spectacle dont la mort est la dernière représentation. Dialogues : Lilas
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Lun 13 Mai 2019 - 18:35
@Azriel : Tu passes Arlequin. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 5 de dégâts/niveau. Tu utiliseras les decks arlequins et équipements défensifs arlequins, et tu pourras acheter tes équipements dans les boutiques spéciales de BaldorHeim.
En outre, tu devras lancer le dé arlequin avant le début d'un combat afin de terminer quels pouvoirs s'activeront (selon la face tirée).
De plus, je t'offre 95 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or pour ton passage de classe.
Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 16 Juin 2019 - 1:30
Mélaskholés était en pleine rue, adossé contre le mur d’une boutique ne faisant envie qu’aux femmes les plus fortunées. Le regard vide, il donnait l’impression de réfléchir à quelques idées bien sérieuses. Bien que son visage fût dissimulé derrière un masque, son front était plissé par l’effort. Ne bougeant pas, des passants s’arrêtaient pour l’observer curieusement comme s’il s’agissait d’une statue. On pouvait en voir parfois dans les rues mais cela restait très occasionnel malgré tout. Dans le doute, un homme âgé déposa une pièce à ses pieds. Il attendit quelques instants une réaction de la part du jeune homme, mais ce dernier ne réagit pas. S’interrogeant intérieurement, le vieil homme commençait à se demander s’il ne venait pas de donner une pièce à une vraie statue. Puis il sourit pour lui-même, se disant que si c’était le cas, la statue était plutôt une réussite et s’il s’agissait d’un artiste de rue, son imitation était une toute aussi belle réussite.
Des enfants passaient parfois, l’ignorant dans un premier temps. Puis multipliant les passages, ils finirent par le remarquer. Etant des habitués de la rue, ils surent aussitôt que c’était un homme et pas une statue, bien que celui-ci était étrange. Ils s’amusèrent à lui tourner autour et à s’en approcher le plus près possible avant de rapidement prendre leurs jambes à leur cou. Voyant qu’il ne bougeait pas, ils se mirent tous à le fixer dans l’espoir de le faire réagir. Cela devint un défi que tous les enfants du coin cherchèrent à relever. Ils finirent cependant par se lasser. Mélaskholés était trop profondément plongé dans ses pensées. D’ailleurs, c’est comme s’il n’avait plus conscience du monde qui l’entourait. Plus rien n’avait ni de sens ni d’existence. N’existaient que les pensées les plus secrètes circulant actuellement dans son esprit bien mystérieux.
La journée passa alors ignorant la faim qui pourtant torturait son estomac. La petite cloche annonçant l’arrivée de nouveaux clients dans la boutique ne fit que tintinnabuler. Les clientes, car les seuls hommes qui venaient étaient là pour le bon plaisir de leur épouse, l’ignoraient royalement ou se presser d’entrer craignant une agression furtive au moment de le dépasser. Seule une vieille femme sur la fin s’attarda sur lui, le scrutant des pieds à la tête d’un air plutôt satisfait. En fin de journée, elle entra à son tour dans la boutique. La marchande qui s’occupait de la boutique se posta derrière la vitrine et observa Mélaskholés. Elle semblait hésiter. Elle se décida alors et sortit faisant à nouveau retentir la clochette.
« Excusez-moi… Monsieur ? » Demanda-t-elle timidement. Elle était la première à oser s’adresser à lui. Mais son ton était celui d’une vendeuse, c’est-à-dire poli et prête à rendre service. D’une main hésitante, elle lui saisit l’épaule et le secoua légèrement. Cela suffit à sortir Mélaskholés de sa torpeur. « Avez-vous pris votre décision ? Nous fermons bientôt la boutique voyez-vous. Il ne reste plus que vous et cette petite dame qui hésite également à acheter. »
Le jeune homme fronça les sourcils comme ébloui par la lumière qu’il fixait pourtant jusque-là. Il posa son regard sur la vendeuse, surpris de la voir ici. Agacé, il se dit que les commerçants étaient de plus en plus insistants. « Finalement je ne pense pas prendre ce ruban… Cette couleur ne me va pas. » Expliqua-t-il craignant toutefois d’avoir pris une décision trop hâtive. Dans le doute, il entra dans la boutique, préférant jeter un dernier regard pour n’avoir aucun regret. La commerçante le suivit, profitant qu’il ait le dos tourné pour soupirer silencieusement. Il n’accorda pas la moindre attention à la vieille femme qui quant à elle l’observait avec toujours autant d’insistance qu’à l’extérieur peu avant ça. La commerçante, interceptant le regard de sa cliente vint jusqu’à elle lui glisser quelques mots à l’oreille.
« Pardonnez cet étrange homme, il est là depuis ce matin et je crois n’avoir jamais rencontré pareil client. Veuillez bien me croire, mais il a passé la journée à réfléchir pour savoir s’il allait acheter un petit ruban que l’on met dans les cheveux ! J’espère que sa présence nous vous opportune pas. » Ce n’était qu’un murmure, mais la vieille dame perçut le message. Elle lui adressa un geste de la main qui voulait dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour si peu. Bien au contraire, un sourire se dessina sur son visage. Elle semblait ravie.
Mélaskholés quant à lui touchait à tout au plus grand désespoir de la commerçante qui n’osait intervenir. Il portait du tissu jusqu’à sa tête voir si la couleur correspondait à celle de sa peau. Puis se rappelant qu’il portait un masque, il se mettait à soupirer.
La vieille dame prit sa canne et dit alors « J’ai trouvé ce qu’il me faut ! » attirant toute l’attention de la commerçante qui avait déjà des étoiles plein les yeux. Quand on voyait le prix du tissu, il y avait de quoi. Mais à sa plus grand surprise, la vieille dame se dirigea vers la sortie, lui adressant un dernier geste de la main, qui cette fois-ci voulait dire, au revoir et bon débarras. Affligée, la vendeuse se tourna alors vers son dernier espoir, Mélaskholés qui agissait toujours aussi curieusement. Réalisant que c’était peine perdue, elle s’occupa de lui mais sans le ménager cette fois-ci. Il avait passé la journée là et était incapable de se décider. Elle en était certaine, il n’allait rien acheter.
« Monsieur, il est temps de partir maintenant, la boutique ferme ! » Dit-elle sèchement. Puis elle le poussa plus qu’elle ne le mena jusqu’à la sortie. Même pas le temps de contester que la porte se verrouillait déjà laissant retentir une ultime fois la cloche.
***
Mélaskholés se retrouva donc dehors, quelque peu surpris de cet empressement soudain. C’était là une réelle déception que de repartir sans petit ruban qu’il souhait tant pour mettre dans ses cheveux. Il avait vu ça chez une femme et l’avait trouvée tellement jolie qu’il avait eu l’envie de reproduire la même chose. Il baissa donc le menton, affligé comme jamais il ne l’avait été auparavant. Mais une main vint à son secours et se posa sur son épaule. La première chose qu’il remarqua fut le surplus de peau la rendant toute fripée. Mais une quantité impressionnante de bagues était là, non pas pour dissimuler la vieillesse mais au contraire pour l’embellir, faisant ainsi de cette horreur une chose bien magnifique. A son tour il regarda ses doigts et réalisa qu’une bague ou deux, voire plus, seraient une excellente idée.
« Mon ami, je crois avoir tout ce dont vous rêvez ! » Dit la vieille femme qui trainait peu avant lui dans la boutique. A la regarder de plus près, il comprit qu’elle n’était pas cette chose fragile qu’elle laissait paraître dans un premier temps. Elle avait un cou robuste et large donnant l’impression que sa tête était incapable de tourner sur elle-même. Sa main se resserra alors sur son épaule, confirmant ses impressions. Elle avait une puissante poigne pour une femme de cet âge-là ! « Allez, ne faites pas l’enfant, mon enfant et suivez-moi sans vous tracasser. Pourquoi craindre une pauvre vieille dame comme moi ? » Dit-elle d’une voix profonde et grave. « Je vous présente Saint-Au, c’est mon guérisseur personnel. Il fait des miracles ! » Puis s’adressant à ce dernier, elle ajouta plus froidement. « Pas de faux pas quant à toi… »
Pour une fois, et ces occasions étaient d’une rareté rare, Mélaskholés n’avait rien à dire. A cet instant il ressemblait bien plus à un enfant qu’à un jeune homme. Il les suivit alors dans une petite voiturette qui se mit à avancer silencieusement. Etait-ce là de la magie ? Ne s’en préoccupant pas, il ne posa aucune question. Or sans question, il n’y avait aucune réponse à apporter. Il était assis face à la vieille femme qui ne cessait de le regarder en souriant avec insistance. Saint-Au, le guérisseur était à côté d’elle et regardait lui-aussi Mélaskholés. Mais celui-ci ne souriait pas.
« Je collectionne toute sorte de choses » Dit-elle comme si on venait de lui poser une question. « Je vous invite dans ma demeure et je doute que vous ayez conscience de ce que cela signifie, réjouissez-en vous. »
Le reste de la route se passa dans un silence étrange. Le jeune homme n’éprouvait aucune crainte, ce qui aurait été le cas chez n’importe qui. Et l’avenir confirmera qu’il aurait dû, en toute logique, éprouver un sentiment de peur à se laisser étrangement et si facilement entraîner par cette vieille femme.
« Voilà ! Nous sommes arrivés ! » Et de sa canne, qui ne lui était d’aucune utilité quand on la regardait marcher, elle frappa contre la porte qui s’ouvrit presque aussitôt. Un homme qui ressemblait davantage à une montagne tenait entre ses grandes mains la poignée du véhicule. « Lui, c’est mon protecteur, Armund. »
Comme hypnotisé, Mélaskholés le regarda, fasciné par tout ce qu’elle pouvait lui dire ou lui montrer. Il croisa le regard fuyant d’Armund. Cela l’intrigua car lorsqu’on avait une telle apparence aussi solide, le regard était habituellement dur et lourd. Or là, il regardait vers le haut comme s’il craignait de croiser celui du nouvel arrivant.
***
Ils étaient à table tous les deux, une jeune femme leur avait servi un repas fumant. Mélaskholés mangeait avec appétit, sa réflexion de la journée lui avait donné faim d’autant plus qu’il en avait oublié de manger lorsque le soleil était au plus haut dans le ciel. Une nouvelle fois le silence était roi et l’on pouvait entendre seulement le bruit des couverts lorsqu’ils raclaient l’assiette.
« Ce que j’admire par-dessus tout chez un homme, c’est son esprit. » Dit-elle enfin, faisant comme de coutume la discussion seule. Jusque-là, Mélaskholés n’avait pas prononcé un mot. Il n’en avait pas eu l’envie ni même le désir. Il préférait écouter son hôte qui avait une voix étrange et envoutante. Sa voix ressemblait à un écho lointain surgissant du fond d’une caverne. « L’esprit d’un Homme fait qu’il est Homme et lui donne des facultés qu’aucune créature dans ce bas monde ne peut concevoir. C’est pour cette raison qu’il est supérieur. » Elle s’essuya le coin de la bouche d’un geste délicat et plein de féminité. Le jeune homme, quant à lui l’écoutait avec politesse. Au fond de lui, il se désintéressait tout à fait de ce qu’elle pouvait bien raconter, mais il n’avait aucune envie de la froisser, d’autant plus qu’il n’avait pas la volonté de faire autrement que de l’écouter.
« Mais vois-tu, c’est aussi bien sa force que sa faiblesse. Son esprit rend l’Homme rationnel et lui permet de juger les choses. Trop souvent, leurs jugements sont faussés et complètement handicapés par leurs sentiments, leurs pulsions… » On aurait dit qu’elle venait de cracher ce dernier mot. « En somme, l’Homme a la merveilleuse faculté de penser par lui-même, le dotant d’une liberté absolue. »
Elle tapa de sa canne sur le sol et la jeune femme arriva aussitôt pour débarasser les assiettes. Seule celle de la vieille dame était vide, Mélaskholés n’avait pas eu le temps de la terminer. Mais on la lui débarrassa tout de même. Ce qui préoccupa le plus son esprit en cet instant était de savoir comment faisait cette femme pour parler autant et réussir à finir son assiette. Lui, qui ne disait rien n’avait mangé que la moitié. Il s’abstient de faire une réflexion et patienta la suite des évènements.
« Maintenant, dis-moi, pourquoi es-tu ici jeune homme ? » L’interrogea-t-elle. Son regard était insistant et on voyait bien qu’elle exigeait une réponse cette fois-ci. Ce que fit Mélaskholés sans trop réfléchir. « Je crois bien que j’en avais simplement l’envie, alors me voici à votre table à partager ce repas. » Dit-il simplement.
C’était simple, mais la vieille femme sembla satisfaite. Il s’accouda sur la table, croisa les mains et se mit à sourire. Il était temps pour elle de poursuivre son récit.
« L’Homme est grand, mais moi je le suis davantage. Mon esprit me permet de plier la volonté des autres à la mienne, si tu préfères j’ai la faculté de penser pour moi-même mais aussi pour les autres. Ma volonté est déterminante, vois-tu. Et c’est pour cette raison que tu es là. Maintenant, tu vas aller dormir. »
Un dernier claquement de sa canne et Mélaskholés fut emmené dans une chambre.
***
On frappa à sa porte. Sans la moindre once d’inquiétude, il se leva et alla ouvrir. Il s’agissait d’une personne qu’il n’avait jamais rencontré jusqu’ici. Ce dernier entra sans pour autant y être invité et s’installa sur le lit du jeune homme. Il ne paraissait pas gêné, simplement troublé.
« Tu te demandes probablement qui je suis ? » Demanda-t-il enfin. « Je suis l’assassin de Madame, peu importe mon nom. De toute façon celui-ci ne veut plus rien dire. » Il semblait fatigué et tout particulièrement mal. « Je voulais simplement te prévenir que ce n’est pas la peine de fuir, sans quoi je serai obligé de te tuer. » Dit-il froidement mais sans la moindre menace. Il se leva et se mit à faire les cent pas dans la chambre, s’arrêtant quelques fois à la fenêtre pour admirer les lueurs de la lune qui répandait de sa lumière blanche. Cette lumière contrastait avec la lumière jaune de la chambre qui n’était éclairée que par quelques bougies.
« T’a-t-elle parlé de sa collection ? - Oui, elle m’a précisé qu’elle collectionnait certaines choses. » Répondit Mélaskholés, intrigué par ce personnage. « Elle ne collectionne pas des choses, elle collectionne des personnes. Bien que cela soit probablement la même chose pour elle. Tu as certainement rencontré le guérisseur, il est toujours avec elle et peut-être même son protecteur, il passe sa vie à surveiller qui entre ou sort de cette maison. Si l’idée de partir te venait à l’esprit et que tu passais à l’acte, c’est lui qui me préviendrait. » Il s’arrêta pour lui sourire gentiment, ce qui était assez troublant au vu de ses propos. Mais Mélaskholés se joignit à lui, montrant qu’il n’était vraiment pas inquiet par la tournure de ces étranges évènements.
« Et elle te veut dans sa collection, il lui manque un ensorceleur. Au fond de moi, je suis persuadé qu’elle a attendu pour s’assurer que son pouvoir surpasse celui d’un ensorceleur. Que celui-ci n’ait pas la force de lui ôter son pouvoir, vois-tu… »
Mélaskholés approuva de la tête, ne comprenant pas exactement ce que tout cela voulait dire.
« Elle veut contrôler tous les pouvoirs que l’homme peut acquérir, elle les possède déjà tous sauf un, tu seras sa dernière pièce et sa collection sera enfin complète. » Dit-il pour davantage mettre en lumière la situation. « Elle plie notre volonté à la sienne, elle… elle ne nous oblige pas à agir, elle nous y invite. C’est étrange, c’est comme si ton esprit arrivait à te persuader que ta volonté était à l’origine de la décision donc tu finis par ne pas t’y opposer. Ton esprit finit par comprendre que ce qu’elle te suggère est ce qui doit être fait, est ce qui logique. »
Il se leva et se dirigea vers la sortie, lui indiquant qu’il était l’heure de dormir désormais. L’assassin savait qu’une rude journée attendait le nouvel arrivant qu’il allait lui falloir toutes ses forces pour supporter ce qu’il adviendrait. Il ouvrit alors la porte, se tourna vers Mélaskholés.
« En fait, on se croit libre mais ce n’est pas le cas. On pense être à l’origine de nos actions, mais notre volonté est déterminée par la sienne. Quelle illusion ! Bonne nuit à toi, ensorceleur. »
Mélaskholés leva gaiement la main en guise de salut et se retrouva finalement seul dans sa chambre. Les évènements allaient bien trop vite pour lui. Il ne parvenait pas à saisir la gravité de la situation tout comme l’impasse dans laquelle il se trouvait. Une chose qu’il ignorait mais qui n’était pas une illusion. Son esprit était certes celui d’un homme, mais sa raison n’était pas faite de jugements similaires. Il était bien incapable de juger rationnellement les choses ni même d’adopter un point de vue logique. C’est exactement ce trait précis de sa personnalité qui allait le sauver.
***
Le lendemain matin, on vint le tirer du lit. Deux hommes et une femme étaient là pour l’y aider. Surpris, il se dit qu’il n’avait absolument pas besoin de tant de personnes pour réaliser une telle chose. Mais peu lui importait, il avait au moins de la compagnie ce qui l’appréciait tout particulièrement. Il tenta de converser avec eux, mais ces derniers ne se montrèrent pas très bavards. Il apprit seulement que parmi les deux hommes il y avait le barbare et le paladin et que la jeune femme était l’arlequin de celle qu’ils appelaient tous « Madame ».
On l’emmena ensuite dans une pièce où des armes étaient entreposées sur une table en bois massif dont les reliures laissaient paraître un travail d’exception. Les trois individus l’ayant escortés s’alignèrent contre le mur, juste derrière la table. Edmund, le protecteur de Madame arriva ensuite et se poste derrière la porte. Mélaskholés se tenait debout, tournant parfois sur lui-même pour scruter les alentours. Il entendit finalement des bruits de pas qui finirent par s’arrêter, semblerait-il, juste derrière la porte. Un coup de canne retentit alors et le Protecteur ouvrit la porte, laissant entrer Madame suivit d’une escorte de personnes, constituant certainement le reste de sa collection.
Il croisa le regard de tous ceux qui étaient désormais présents pour lui. Chacun des regards exprimaient un profond dégoût, mais rien n’indiquait qu’il s’opposait à ce qui allait suivre. Voilà donc comment opérait le charme de Madame. Mélaskholés n’en avait pas conscience, mais ils avaient tous une profonde envie inconsciente de partir, mais leur raison leur prouvait parallèlement qu’ils se devaient de rester là, que c’était la chose la plus cohérente à faire. De sorte que, pour chacune des personnes présentes ici, tous étaient là de leur plein gré. L’innocence du jeune homme toutefois ne lui indiquait aucunement la tournure des évènements. Lui était là à la façon d’un spectateur qui venait voir un spectacle. Il éprouva même une certaine impatience à l’idée que le rideau s’ouvre.
« Bien. » Dit Madame la vieille dame. « Est venu l’heure que tu bascules dans l’illusion de ta liberté ! » Pendant qu’elle parlait, il remarqua un détail qui ne pouvait lui échapper. La vieille femme se tenait désormais sur sa canne, comme si elle payait le prix d’un grand effort. Il le remarqua car il éprouva de la compassion pour elle, réussissant néanmoins à ne pas lui proposer son aide. « Avance et choisis une arme, elle sera celle qui déterminera quelle pièce tu représenteras dans ma collection. »
Bien évidemment, il allait avoir l’illusion de choisir l’arme qui ferait de lui un ensorceleur. Du moins, c’est ce qu’elle espérait et s’efforçait également de lui suggérer. C’est la raison pour laquelle elle se tenait ainsi, appuyée sur sa canne. Toutefois, elle était loin d’imaginer ce que pouvait contenir l’esprit de Mélaskholés et là fut son erreur fatale. Le jeune homme approcha et remarqua que chacune des armes représentaient une classe bien précise. Il régnait un silence pesant bien que toutes les marionnettes, car ils ne représentaient que ça en réalité, savaient ce qu’il allait advenir. Après tout, cela était d’une logique implacable.
Mélaskholés se tenait donc devant toutes ces armes, sentant en lui comme une main qui le poussait à agir. Son esprit suggérait des idées bien précises, lui indiquant ce qu’il était tout naturel de choisir, car c’était là le choix le plus rationnel. Cependant, Mélaskholés était souvent en conflit avec son propre esprit, trop souvent même. Son esprit ne s’était jamais limité à une quelconque norme, si bien qu’il n’était d’aucune logique. C’est pourquoi, le pouvoir de suggestion de la vieille femme opérait difficilement, voire pas du tout.
« Choisis ! » Lui intima-t-elle. Il sentit la pression de la main dans sa tête s’intensifier. Mais beaucoup de choses dans son esprit se bousculaient de sorte qu’il avait une faculté étonnante de les ignorer. La vieille femme sentait une résistance qu’elle ne parvenait pas à justifier. C’est alors que tous les membres de sa collection humaine dégainèrent leurs armes. Mélaskholés plongea dans le regard de la jeune femme qui était venue le chercher dans sa chambre. Elle tenait une carte entre deux de ses doigts et s’apprêtait à la lui lancer. Il percevait une résistance qui ne lui semblait pas naturel. Il sentait également une douleur ainsi qu’un mal-être dont il s’imprégna presque aussitôt.
La souffrance fit éclater son esprit qui ne percevait désormais que souffrance et douleur. Son seul désir, bien que son esprit semblât lui indiquer une toute autre chose, était de leur porter secours. Il se jeta sur la jeune femme, lui prit la carte. C’est alors qu’il sentit une décharge qui débuta du bout de ses doigts et qui se propagea tout le long du bras pour s’étendre dans tout son corps. Tous se jetèrent alors sur lui, le plus proche étant l’assassin qui semblait bien plus rapide que les autres. Mélaskholés se tourna alors vers Madame la vieille dame et lui lança la carte qui vint faire pourfendre le haut de son crâne dans une explosion de lumière. Elle resta un moment sur place, les yeux grands ouverts. Sa canne glissa de sa main et tomba et c’est alors que la vieille dame s’effondra à son tour.
[Voilà qui est fait, Mélaskholés a choisi de devenir un Arlequin]
Dilon Deraborne
♦ Guerrier ♦
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Maître de Pâques (Event)
Sauveur de Dùralas (Event)
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Combattant de l'alliance des quatre (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Pinata (Event)
Héros de l'Est (Event)
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Sculpteur de citrouilles (Event)
Demi-finaliste du tournoi de Stellaraë (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 16 Juin 2019 - 1:49
@Mélaskholés Hyprate : Tu passes Arlequin. Désormais, tu gagneras 10 de vitalité, 20 de vitesse, et 5 de dégâts/niveau. Tu utiliseras les decks arlequins et équipements défensifs arlequins, et tu pourras acheter tes équipements dans les boutiques spéciales de BaldorHeim.
En outre, tu devras lancer le dé arlequin avant le début d'un combat afin de terminer quels pouvoirs s'activeront (selon la face tirée).
De plus, je t'offre 105 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or pour ton passage de classe.
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 16 Juin 2019 - 21:36
Sirotant son outre le liqueur, Doebroksh avança à pas lents en bordure du camp. Autour du feu de camp central la fête battait son plein. Deux Moj'Hauk de sa génération étaient de retour suite à leur voyage initiatique commun. L'un comme l'autre, ayant grandi avec le minotaure, étaient désormais reconnus comme aptes à communier avec leurs ancêtres et les esprits de la nature. Aptes à devenir à leur tour des guides spirituels s'ils le souhaitaient, voire remplacer Meela un jour.
Le premier avait fait preuve d'une connexion privilégiée avec Shash Nilch'i - le père des Ours - et parvenait même à en prendre l'aspect ! Quand au second, ses talents en matière de guérison dépassaient tout ce que les doyens de la tribu connaissaient à ce jour. Meela elle-même l'interrogeait en ce moment sur ce doigté incroyable vis-à-vis de la chair, qui semblait pourtant lui venir naturellement. A moins qu'il ne soit soufflé par une certaine déesse céleste…
L'esprit agité, le chasseur s'enfila une rasade d'eau de feu qu'il savoura, laissant l'alcool lui bruler le gosier jusqu'à la panse. Il était heureux pour ses frères. Sincèrement. Cependant… au fond de lui… une voix qu'il savait pernicieuse murmurait…
Qu'avait-il fait, lui, d'incroyable durant ces trente années ? Était-il aussi méritant que ses frères ? Jamais la tribu n'avait fêté quoi que se soit en son honneur. Était-il aussi aimé ? Aussi admiré que ses frères ?
Secouant la tête, Doebroksh chassa ces sombres pensées de son esprit. Ce n'était là que foutaise et il en était conscient. Ce n'était pas de la jalousie qu'il éprouvait pour eux. Sa joie de les revoir était sincère. Seulement il n'avait pas l'impression de laisser dans ce monde une empreinte aussi conséquente qu'il l'aurait souhaité. Après sa mort, y aurait-il un Moj'Hauk pour rappeler son esprit, pour chercher une réponse dans ses connaissances ou ses exploits ? Lorgnant son outre, il grimaça avant de l'abaisser, continuant son chemin.
Le minotaure n'alla pas bien loin. Allongé à flanc de colline, le village à moins d'un jet de pierre, il contemplait les étoiles. Alors qu'il observait ces astres suspendus à la voute céleste, une question qu'il se posait systématiquement revint s'immiscer dans ses pensées. Se trouvait-il là haut une entité tournée vers le sol ? L'observait-elle en ce moment même ? La déesse avait-elle seulement conscience de sa présence ?
Machinalement il tendit le bras de côté. Mais ses doigts ne se refermèrent que sur du vent. Se redressant avec un instant de stupeur, la mine de Doebroksh s'assombrit sensiblement. Greywol n'était plus là, évidemment. Jamais plus il ne le serait. Et jamais plus ils…
Le minotaure manqua bondir de côté lorsque la boule de poils rousse lui retomba sur la cuisse. Les yeux ronds comme des soucoupes, l'hybride se retrouva museau à museau avec cet énigmatique félin le suivant partout au village, depuis plusieurs semaines. Celui-ci miaula avant de venir frotter sa truffe contre le doigt que lui tendait le chasseur. Oui, ce chat était une énigme pour lui…
- Je savais bien qu'il me guiderait jusqu'à toi, déclara Meela derrière lui.
Se rallongeant, le minotaure esquissa une mine penaude à son ainée. Tout deux échangèrent un regard à l'envers. Soupirant, la Moj'Hauk vint s'asseoir à sa gauche avant d'observer le ciel à son tour.
- La nuit est claire, commenta-t-elle. C'est un vrai plaisir de pouvoir admirer les étoiles.
Doebroksh approuva en silence. De la queue, il vint bousculer le chat roux qui entreprit aussitôt de la plaquer au sol. En vain, de toute évidence. Il poussa un miaulement de frustration. Ils restèrent ainsi quelques minutes, profitant de la nuit dans un silence troublé uniquement par les efforts du félin.
- Tu n'es pas né pour communier avec les esprits, fini par déclarer la minoenne en faisant preuve de perspicacité. Pas plus que tu ne l'es pour manipuler les arcanes comme le fait ton ami matou.
Doebroksh fronça les sourcils. La magie de son ami matou ? Il mit un instant à comprendre de quoi elle parlait :
- Neivin ?
Ce à quoi elle acquiesça. Repenser au thérianthrope arracha un sourire au minotaure. Ce drôle de moulin a parole avait bien faillit le rendre chèvre…
- Tu as d'autre talents que tes deux frères n'ont pas tu sais.
Doebroksh ouvrit la bouche pour répondre. Mais toutefois s'abstint.
- Regarde tout ce que tu as appris, poursuivit-elle. Durant le temps passé chez les nordiens ou les caravanes orques. D'ailleurs, tu possèdes autant d'armes que la moitié de la tribu réunie. Et sais mieux les utiliser que quiconque ici…
Ce a quoi Doebroksh eut un rictus.
- Menexthan aurait beaucoup à m'enseigner et… - Il n'est ni présent ce soir ni un Moj'Hauk, opposa-t-elle en secouant la tête.
Il garda sa réplique pour lui. Il savait qu'elle était dans le juste. Comme toujours. Aucun de ces deux camarades fêtés ce soir ne savait se servir d'une arme. D'une lance ou d'une massue, à la rigueur…
- Sais-tu seulement ce que tu es Doebroksh ? Interrogea-t-elle après quelques instants.
Il se tourna vers elle avec une mine perplexe. Mais Meela affichait une mine sérieuse. Une brusque douleur à l'extrémité de sa queue le fit cependant sursauter : ce fichu matou venait de le mordre. Le saisissant par la peau du coup, il reposa l'animal dans l'herbe. Mais nullement contrarié, celui-ci revint se blottir contre sa fourrure.
- Chasseur, commença-t-il à énumérer. Trappeur. Marchand. Vagabond… - Les humains ne voient pas les loups solitaires dans ton genre comme des "vagabonds", corrigea-t-elle. Vous effrayez le communs des mortels, certes. Mais vous prévenez également des menaces dont ce même communs ne sait rien. Votre simple présence apporte généralement une paix inattendue puisque bandits et barbares fuient votre présence. Comme ces skarniens, par exemple. Vous assurez la paix depuis les ombres qu'ils n'osent explorer. Vous leur apprenez à craindre les ténèbres, eux aussi.
Songeur, Doebroksh inclina la tête de côté. Il voyait où elle venait en venir. Cependant pas…
- Les humains vous appellent Biyooch'idi. Je veux dire, se reprit-elle en réalisant qu'elle avait employé leur propre langue : ils vous appellent Rôdeurs. - Rôdeurs ? Répéta-t-il après un instant. Ce n'est pas très glorieux. N'importe qui pourrait porter cette appellation. - Crois tu vraiment que Selsya Asa aurait offert une arme pareille au premier venu ? Répliqua-t-elle du tac au tac en faisant référence au Renarc. - Je… minute, se reprit-il en se tournant sur un coude. Tu connais la Jarl de Kastalinn ? - Doe'. Oserais-tu croire que je ne sort jamais de mon tipi ?
Le minotaure eu un rictus. Les années passaient mais l'esprit de la matriache n'avait rien perdu de sa vivacité. Ni de son aptitude à le surprendre.
- Aller j'y retourne, déclara-t-elle en se relevant avant de secouer sa robe ample pour en chasser les brins d'herbe. Essaie de ne pas disparaître dans ta clairière sans repasser trinquer avec tes camarades.
Il ne répondit rien, se contentant de sourire en la suivant du regard alors qu'elle redescendait tranquillement la colline.
Ses camarades...
Sydaer partirait bientôt pour la Perracie, impatient de mettre ses talents de guérisseur au service d'une plus cause plus grande que lui-même. Quant au troisième lurron, Eretor il souhaitait retourner à Sulfaën où ils avaient effectués leur pèlerinage. Doebroksh lui-même brûlait d'envie de découvrir cette immense forêt ayant vu naître leur espèce. Peut-être serait-il pertinent de l'accompagner ? Ou bien le guérisseur afin voir les terres corrompues de ses propres yeux...
A cet instant, il ne s'en préoccupait pas vraiment. Demain serait un autre jour. Inspirant lentement, il ferma les yeux, caressant doucement son chat.
- Biyooch'idi, murmura-t-il en entrouvrant les paupières, songeur.
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Doebroksh s'exprime en #ff9999 Nyssa s'exprime en #62fff1
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Sujet: Re: Demande de classe/de changement de classe Dim 16 Juin 2019 - 22:09
@Doebroksh : Bon RP, tu passes Rôdeur. Désormais, tu gagneras 20 points à chaque statistique par passage de niveau. De plus, je t'offre 105 points d'expérience bonus et 20 pièces d'or pour ton passage de classe et ce très bon RP.