Les vents glacés du Nord soufflaient avec une insistance imperturbable, piquant la peau d'écailles de Marania. Les sombres montagnes de Kanaan se dressaient en arrière-plan, leur silhouette imposante évoquant la majesté austère des terres des Djöllfulins. La cantatrice Abyssale dévisagea le village qui se profilait devant elle, une oasis de tranquillité au milieu de ce désert de glace. Les constructions en bois poli et en pierre révélaient l'âme des habitants, mêlant habilement la rusticité des matériaux à une élégance subtile.
Glissant gracieusement sur sa queue de murène, Marania avançait avec précaution, ses mouvements calculés reflétant la noblesse qui la caractérisait. Elle portait une longue robe d'un bleu profond, ornée de perles marines qui scintillaient comme des étoiles dans les profondeurs de l'océan. Les manches évasées évoquaient les vagues caressant la plage, tandis que la traîne, tissée de fils d'argent, traînait derrière elle, dessinant des arabesques luminescentes sur la neige.

Sa coiffure était un tourbillon d'élégance complexe. Des épingles d'argent retenaient les mèches de ses cheveux ébène, la demi-murène s’était inspirée des motifs de coraux entrelacés. Des perles et des coquillages ornaient sa chevelure, brillant comme les trésors cachés des profondeurs marines. Chaque détail était soigneusement agencé, reflétant l'effort méticuleux qu'elle mettait dans son apparence, une manifestation de son statut de diva.

Le maquillage qui rehaussait son visage était tout aussi recherché et prétentieux. Ses yeux étaient soulignés d'un bleu profond, hommage à l'obscurité des abysses. Des motifs en écailles d'argent étaient dessinés sur ses joues, mettant en valeur la délicatesse de ses traits. Ses lèvres étaient ourlées d'un rouge profond, rappelant cette fois la teinte envoûtante des coraux de feu qui dansaient sous l'eau.

Marania avançait avec assurance, sa voix intérieure chantant déjà les louanges des Djöllfulins dans des mélodies qui résonnaient dans son esprit. Elle était venue pour négocier, pour tenter de tisser des liens entre son peuple, ainsi que les Pirates et ces démons nordiques. Elle savait que ce ne serait pas une tâche aisée. Les réfugiés des Djöllfulins étaient farouchement protecteurs de leur nouvel havre, méfiants envers les étrangers qui s'approchaient de leurs terres.

Elle prit une profonde inspiration, sentant l'air froid pénétrer ses poumons et ses branchies, avant de s'avancer vers le village. Son allure se voulait empreinte de grâce, ses glissades résonnant sur la neige fraîche avec une légèreté presque irréelle. Son regard scrutait chaque détail, chaque signe de vie, cherchant à comprendre les Djöllfulins, à saisir leur culture et leurs valeurs.

Alors qu'elle s'approchait des premières habitations, Marania sentit une présence, une énergie qui semblait émaner des lieux. C'était une sérénité, un calme qui enveloppait le village, une atmosphère de paix que même les vents glacés ne pouvaient perturber. Elle savait qu'elle devait faire preuve de respect, d'humilité et de diplomatie pour espérer convaincre ces démons nordiques de considérer son offre.

Ainsi, la cantatrice Abyssale continua d'avancer, sa silhouette élégante se découpant contre le paysage enneigé, sa voix intérieure prête à chanter les mots de l'espoir et de la compréhension. Elle était Marania, la diva Abyssale, et elle était prête à défier les éléments pour atteindre son objectif.

---

Marania approche du village, je vous laisse faire vos introductions avec vos motivations respectives les amis !

Cœur Volcanique - Croherst Grïntaò

Depuis sa transformation en vampire, Aeden cherchait à retrouver Amélia. Mais elle était puissante, inaccessible, et bien entourée. Une vampire descendante d’une très vieille lignée d’originels, les premiers vampires à avoir foulé les terres de Spelunca. Alors il s'était rendu à l’évidence. Il n’arriverait pas à la tuer sans devenir plus fort. Rompre le sort qu’elle lui avait lancé serait difficile et pour ça, il devrait apprendre des magies dont il ne soupçonnait pas même l’existence dans son ancienne vie.

Ainsi, ses pas le menèrent au cœur des sombres montagnes de Kanaan. Draknirie était une sorcière Djollfulin qui semblait avoir de larges connaissances sur la magie du Feu. Et pour avoir la chance de la rencontrer, il devait apprendre les us et coutumes de ce peuple mystérieux.

« C’est curieux de devoir affronter un froid glacial, pour atteindre la maîtrise du Brasier… » Grogna-t-il contre la neige, le vent froid et sa difficile ascension.

Et puis il les vit, les portes à demi dissimulée du village tant convoité. Et à son approche, il sentit qu’il était arrivé à destination. Le froid semblait plus facilement supportable. Il se débarrassa de l’encombrante capuche fourrée de laine chaude de son grand manteau lui arrivant jusqu’aux chevilles, usé par le temps et ses longs voyages à travers le continent. Découvrant ainsi la peau pâle d’un visage elfique aux yeux pourpres et aux oreilles en pointes.

La chaleur Djollfulin réchauffa son petit cœur glacé et il se présenta à l’entrée, telle l’âme égarée qu’il était. À la recherche d’un pouvoir, qui était sans doute trop grand pour lui.

Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?

Telle était la question que se posait Doppel, sous les traits d'Amaryllis la djöllfuline. Mais ce n'était qu'une des questions parmi la dizaine qui explosait dans son crâne : qu'espérait-il trouver en venant ici ? Pourquoi prendre cette apparence ? Pourquoi prendre une autre apparence tout court ? Qu'allait-il demander ? À toutes ces questions, la même réponse semblait revenir, lancinante : aucune idée. Ou plutôt si. Au fond de lui, il le savait, mais refusait de l'admettre : ce village était la première étape pour retrouver ses origines.

C'était pour lui une double épreuve : devoir affronter ce secret qu'il avait consciencieusement enfoui en lui, mais aussi se retrouver face à ses semblables. Et pas qu'un seul, tout un village ! Rien que d'y penser, il en avait la nausée. Et le voyage vers le village lui semblait durer une éternité. Chaque pas était l'occasion de se demander s'il ne vallait pas mieux faire demi-tour.

Ce n'est que vers la fin de la journée qu'il aperçut les premières habitations. C'était en tous points similaire à ce qu'il avait pu lire sur le sujet. Un jeune djöllfuline passa non loin, et le salua de la main. Amaryllis lui rendit son geste timidement. Inquiet, il regarda derrière lui.

Il est encore temps de faire demi-tour...

Par Urgaal'Mar, que la tentation était grande...

La silhouette élancée de Marania fendait l'air glacé, avançant avec l'assurance d'une reine vers les portes du village Djöllfulin. Elle se sentait observée, scrutée par des yeux cachés dans les ombres des montagnes, mais elle poursuivait sa route sans fléchir. La cantatrice avait décidé de se présenter de manière franche, sans artifices ni manœuvres sournoises.

Lorsqu'elle atteignit enfin les portes du village, une sentinelle se dressait devant elle, un Djöllfulin imposant, sa peau rougeâtre contrastant avec la blancheur de la neige environnante. Ses cornes acérées semblaient refléter la lumière hivernale, et une arme singulière pendait à sa ceinture, une lame dont les gravures évoquaient des légendes inconnues.

Marania s'arrêta, le regard droit, et fit une légère révérence. "La paix", dit-elle dans la langue des Nordiens, une tentative pour se présenter poliment. Puis, reprenant dans la langue commune, elle déclara d'une voix qui portait l'assurance de son statut : "Je suis Marania, cantatrice Abyssale, représentante des habitants de Sitlantà. Je viens dans un esprit de paix et de coopération entre nos peuples. Je suis ici pour tisser des liens, pour offrir mon aide si nécessaire et pour instaurer une entente entre les Abyssaux et les Djöllfulins."

La sentinelle la fixait avec méfiance, son regard scrutateur semblant peser chaque mot prononcé par la cantatrice. Marania ressentait l'intensité de cette rencontre, l'importance des gestes et des paroles pour établir un pont entre ces deux factions. Elle se redressa, laissant entrevoir un soupçon d'impatience derrière son masque d'assurance.

"Je suis consciente que nos peuples ne se fréquentent que trop peu, mais je suis ici pour changer cela. Pour construire un avenir où nos cultures pourront coexister en harmonie. Je suis prête à rencontrer votre conseil, à discuter, à chanter si besoin est pour apaiser les cœurs et établir une relation basée sur le respect mutuel."

La sentinelle demeurait silencieuse, son expression indéchiffrable. Marania comprit qu'elle devait persévérer, montrer sa détermination à instaurer cette paix tant désirée. Elle fixa les yeux de la sentinelle, la force de sa conviction émanant de son regard azuré.

"Je comprends les réticences, mais je vous en prie, accordez-moi la chance de vous prouver ma sincérité. Permettez-moi de franchir ces portes et de rencontrer ceux qui pourraient être ouverts à cette alliance. Je suis là pour écouter, pour apprendre, et pour offrir mon aide si elle est requise. Donnez-moi l'opportunité de vous montrer que je ne suis pas ici pour imposer, mais pour collaborer."

Le silence planait entre eux, l'atmosphère chargée d'attente. Marania se tint droite, résolue, attendant la réponse de la sentinelle qui détenait le pouvoir de lui ouvrir ou de lui fermer les portes de cette première étape vers la paix.

Alors que la sentinelle Djöllfulin s'éclipsait pour consulter un autre gardien, Marania laissa échapper un léger soupir, saisissant cette fenêtre de répit. D'un geste gracieux, elle invoqua son aquamancie, modelant un miroir de glace. Elle ajusta sa coiffure, remettant en place quelques perles chatoyantes dans ses cheveux, se préparant avec calme et assurance pour la suite de cette rencontre cruciale.

Aeden se retrouva devant porte close, étrangement rejoins par une femme de l’eau et un homme à corne. Quel drôle de coïncidence que d’arriver ainsi pour se présenter au peuple de la terre et du feu ? Il écouta les prétentions de la femme, se disant que… Finalement… Il aurait du mal à pénétrer le village fermé, protégeant la toute-puissance connaissance du Brasier.
Mais le culot était un trait qu’il aimait utiliser avec parcimonie, là était certainement le meilleur moment pour s’en servir.

« Bonjour, ami. Il est en effet fort impoli de ma part de ne pas m’être présenté. Aeden… Aeden Dhoriäl. Je suis un magicien chercheur et curionnaute de passage, je m’intéresse aux peuples et aux cultures diverses foulant le monde. J’aimerais observer, apprendre à vous connaître afin de m’inspirer de vous pour mon futur ouvrage sur la magie qui parcours toutes choses. Si vous me le permettez, bien sûr. »

Le vampirelfe osa une petite révérence courtoise, espérant que cela suffirait à lui ouvrir les portes de nouvelles connaissances.