Un nouveau jour se levait sur Kastalinn et, dès le réveil, Hilda songeait à sortir de sa boutique afin de patrouiller dans les rues. En tant que dragonnière, et seule de cette ville à sa connaissance, il était de son devoir d’aider la Milice à veiller à ce que les rues de la ville soient sécuritaires pour les habitants. Après un rapide repas, la demi-elfe enfila son équipement de combat et sortit de sa boutique, Muninn sur l’épaule et Mann la suivant au pas. Elle laissa son pégase aux mains de son employé, Gunnar, et se dirigea vers le marché.
La nordienne passa la matinée sur place, profitant du moment au passage pour discuter avec quelques marchands que la demi-elfe commençait à bien connaître afin de renflouer le stock de son commerce et à prendre quelques commandes pour d’autres. Bien entendu, elle restait à l’affût du moindre problème en même temps.
En après-midi, Hilda se mit à déambuler dans les rues. La ville était animée, les habitants vaquaient à leurs occupations et les enfants jouaient un peu partout, prenant le moindre espace libre comme aire de jeu. Le soleil d’été diffusait une agréable chaleur, qui au passage était supportable à cette latitude. Muninn s’envolait de temps à autre pour surveiller les environs depuis les airs, tandis que Mann trottinait à ses côtés.
Alors qu’elle approchait du quartier des artisans, Hilda entendit des cris provenant d’une ruelle. Elle s’y précipita et découvrit deux hommes en train de se disputer violemment. L’un d’eux, un forgeron massif, tenait un marteau menaçant, tandis que l’autre, plus frêle, semblait être un client mécontent.
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
Som ton était froid et autoritaire. Les deux hommes se tournèrent vers la demi-elfe, surpris. Le forgeron baissa son marteau, mais son visage restait rouge de colère.
- Cet homme refuse de payer pour le travail que j'ai fait !
- Il a endommagé ma commande !
Le premier avait répondu avec les dents serrés, ta dis que le second agitait un morceau de métal tordu. La völva leva une main pour les faire taire.
- Nous allons régler ça calmement. Montrez-moi ce qui pose problème.
Les deux hommes obtempérèrent en bougonnant, et Hilda passa plusieurs minutes à examiner la situation. Il devint vite évident que la faute était partagée : le forgeron avait mal compris les instructions du client, mais ce dernier n’avait pas non plus été clair dans ses demandes. La nordienne proposa dinc une solution de compromis, suggérant que le forgeron refasse le travail à un tarif réduit, ce que les deux parties acceptèrent à contrecœur.
La dispute apaisée, la jeune femme continua sa patrouille. La journée s’acheva sans autre incident majeur, et la nordienne se rendit compte à quel point son rôle de dragonnière la satisfaisait. En retournant à sa boutique, elle sentit une profonde satisfaction d’avoir contribué à la paix et à la justice dans sa ville.