Depuis le temps que la jeune femme avait rejoind les Dragonniers, il était temps pour elle de ce mettre au boulot et d’accomplir quelques patrouilles, histoire de démontrer la présence de la guilde. Confiant les jumelles à leur grand-mère, la renarde revêtit sa tenue d’arlequine, dans laquelle elle combattait toujours et ajouta sa bourse contenant ses decks à sa ceinture.

- Petit Tambour, tu es prêt ?

- Oui, j’arrive !

L’harenienne avait autorisé l’enfant à l’accompagner, mais lui avait fait promettre de ne pas se mettre inutilement en danger si une urgence se manifestait, ce qu’il s’était empressé de faire. Lorsqu’il grimpa enfin l’escalier menant au toit de la demeure, Eyara pu voir qu’il avait choisit de porter des vêtements coloré dans des teintes de rouve et de jaune. Sa flûte à la ceinture, il se considérait apparemment comme un apprenti Dragonnier. Avait-elle pris la bonne décision en l’emmenant avec elle en mission ? Allez savoir.

Le duo commença par sceller Vroska et Shakab, loger tous deux dans un petit abri aménagé sur le toit de la boutique de l’harenienne. Une fois les montures prêtes, le duo parcourut les rues et les ruelles de la ville, avant de s’attaquer aux alentours de la ville désertique. Au début, tout se passait bien, mais alors que l’arlequine et le jeune virtuose allaient rentrer pour la nuit, un cri féminin attira l’attention de la rouquine. Une paysanne se faisait attaquer par un duo de bandits voulant lui dérober sa bourse. Invoquant rapidement ses créatures de combat, Eyara les arrêta en quelques coups, avant de les ligoter. Après les avoir livré aux Gardiens, la maman rentra chez elle avec Petit Tambour, fière d’avoir accompli son boulot.

Quelques semaines s’étaient écoulées. Il était temps de faire une nouvelle ronde de la ville. Elle confia encore une fois ses jumelles à Nysali et se prépara avec Petit Tambour pour sa ronde. Le jeune humain avait démontré la dernière fois qu’il savait s'éloigner du danger lorsqu’il se manifestait, alors bien sûr qu’il pouvait à nouveau l’accompagner. Encore une fois, la maman s’équipa de sa tenue d’arlequine et de ses decks de combats, puis, aidé de l’enfant, prépara Vroska et Shakab.

Le duo commença par patrouiller la zone du marché, endroit propice au banditisme. Ses camarades commerçants semblaient d’ailleurs ravis de voir la sculptrice faire sa tournée. Plusieurs savaient effectivement les affiliations de l’harenienne, certains venant parfois à sa boutique afin de lui passer commande.

-  Eyara ! Par ici !

La rouquine releva la tête, à la recherche de l’appel. Un gamin des rues travaillant pour l’un de ses amis lui faisait signe. Quatre bandits tentaient d’escroquer un duo de visiteurs. Sans attendre, la voilà qui sortait ses cartes et appelait ses créatures à la rescousse. Il suffit de peu, mais la jeune femme réussit à en attrapper trois d’entre eux. Une fois bien ficelés et jetés en travers du dos de sa griffonne comme s’ils n’étaient que de vulgaire sac de grain, Eyara les livra à la justice des Gardiens. Mais il lui en manquait un.

Revenant sur ses pas, Petit Tambour la suivant toujours, l’arlequine transforma son nez en un fin museau et tenta de pister le dernier bandit à l’odeur. Mais nullement habituée à le faire, se fut malheureusement sans succès. Voilà qui lui donnerait une autre raison de s’entraîner. La prochaine fois, il ne lui échapperait pas.

Voilà un moment que la jeune femme n’avait pas parcouru les rues à la recherche du voleur lui ayant échapper la dernière fois. Il était donc temps de retourner dans les rues afin de patrouiller le secteur. Si le mécréant était toujours en ville, Eyara finirait certainement par lui mettre la main au collet. Cette fois par contre, la renarde hésitait à emmener Petit Tambour avec elle. Certes, le gamin lui donnait régulièrement un coup de main, mais voilà, cette fois serait sans doute plus dangereuse, surtout si l’homme n’était pas seul comme la fois précédente. Valait mieux le mettre en sécurité dans ce cas. La rouquine le confia donc à Nysali, ainsi que ses jumelles, avant de rentrer s’équiper et seller sa monture.

Sa patrouille commença tranquillement. Au sol sur le dos de sa griffonne, l’arlequine parcourait chaque rue à la recherche d'indices, mais rien n’y faisait. Certes, quelques malfrats furent arrêtés par ses soins, mais ce n’était en aucun cas celui qu’elle cherchait. De simples voleurs, un escroc, deux braconniers, mais rien de bien plus terrible. Les quelques bêtes saisies au passage furent confiées aux Gardiens afin de toutes les renvoyer à l’état sauvage, lorsque cela était possible. Bien sûr, celles malades seraient d’abord soignées. La journée s’écoula ainsi rapidement.

Le soir venu, alors que l’harenienne s’apprêtait à reprendre sa petite famille avant de rentrer à la maison, son museau capta cependant enfin l’odeur t’en désiré. Suivant cette faible piste, la voilà qui suivit un dédale de rue, l’odeur s’arrêtant devant un bordel du quartier le plus pauvre de la ville. Soit il y vivait, soit l’homme s’y trouvait actuellement. Plusieurs heures s’écoulèrent pendant lesquelles la renarde attendit, mais le malfrat put enfin être appréhendé et confié à la justice. Voilà qui était une bonne chose d'accompli, rassurant la jeune femme dans ses capacités à aider les autres.