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'Attaque - Loup garou' :

Moradund venait de couper en deux le sanglier, la lame traversant son flanc comme si elle fendait l'air.
~DU SANG!
Le nain sourit à la remarque de Ronin mais il déchanta rapidement en voyant le deuxième lui foncer dessus. Voyant le grand loup blanc sur le sanglier tenter de lui déchirer la gorge -malgré les cahots-, le nain décida de réitérer l'arrêt de la charge en passant entre les cornes pour attraper le sanglier bien en face. Mais c'est à ce moment que la bête arriva et que le barbu comprit, lors de l'impact, que les défenses étaient orientées différemment. Moradund arrêta donc bien l'animal mais il se prit un grand choc dans la cage thoracique, cadeau d'adieu qu'il retourna à son adversaire sous la forme d'un puissant cou de boule.

Le membre 'Moradund Marteau-de-Fer' a effectué l'action suivante : Actions

'Attaque - Nain' :

Les joueurs l'emportent !
Ils gagnent chacun 20xp et 20 pièces d'or.

Moradund passe au niveau 5 ! Félicitations !

Le RP peut continuer !

Ese vit le sol lui arriver dans la figure à vitesse prodigieuse. Elle s'écrasa alors que le sanglier se prenait un magnifique coup du nain -magnifique mais sans grâce aucune enfin... passons. Et tout à coup, le monde lui parut plus calme. Peut-être trop. Elle qui entendait jusqu'au bruissement du vent sous la pluie faisait face à un terrible silence...
Etait-ce une vertèbre qui avait craqué dans sa chute ? Elle ne sentait plus rien. Seul le marteau d'une migraine battait l'enclume de sa cervelle, inlassablement, encore et encore. Elle clot les paupières. Tout devint plus diffus, plus estompé : un peu comme si l'on jetait de l'eau sur une peinture encore humide. Ses pensées se mélangeaient. Ses souvenirs aussi.

En ouvrant les yeux sur un ciel pluvieux, il lui sembla distinguer la végétation vive de la forêt Mazonienne. L'air était humide mais chaud, le vent inexistant. Les siens se baladaient sans doute aux alentours... Elle se ferait gronder si elle était aperçue ainsi, à bayer aux corneilles. Cependant, elle se sentait si bien... Fait étrange, elle n'avait aucune envie d'aller courir ou chasser comme à son habitude ; non, elle était envahie d'un sentiment de bien-être qui la clouait au sol, sur ce tapis de feuilles.
La saison humide allait arriver. Tous les jeunes loups étaient partis chercher des grottes habitables pendant la mousson tandis que les plus âgés constituaient quelques réserves au cas où. Malgré la perspective du déluge, tous gardaient une bonne humeur et de l'entrain. Chacun faisait un effort pour positiver. Même si chaque mousson emportait son lot de jeunes louveteaux...
Des voix lui parvenaient. Des sons d'Homme.
La prudence lui commandait d'aller se cacher. Les siens communiquaient plus volontiers sous leur forme de loup, aussi, les risques qu'il s'agisse là de chasseurs étaient non négligeables. Les humains aussi faisaient leurs réserves pour la saison humide.
Mais elle ne pouvait pas bouger. Elle le voulait ! Ce n'était pas la peur qui la clouait ainsi au sol... Quoi donc alors ? Tandis que la panique doucement l'envahissait, une douce torpeur s'accapara de ses sens. Et bientôt deux silhouettes débouchèrent dans son champ de vision. Deux humains armés.
Elle ferma les paupières tandis qu'un canon lui était plaqué contre le front.

Le silence.
Elle rouvrit les yeux sur un paysage plus morne. Elle avait chaud. Et froid. Et atrocement mal à la tête. Saleté de sanglier.

"Je me suis évanouie..." constata-t-elle d'un air grincheux.

Elle fronça les sourcils. Depuis quand avait-elle repris sa forme humaine ?

HRP:

Moradund se laissa tomber dans l'herbe -soulagé d'en avoir fini-, même si la manière d'en finir aurais fais grincer son instructeur au combat. Ce n'est qu'en se retournant vers la première bête pou y récupérer sa hache qu'il se rappela du loup blanc. Ce dernier était allongé près du sanglier au crâne fêlé et tout laissait croire que ses abondantes blessures était la cause de son absence de mouvement.
Le nain s'approcha prudemment du loup et toucha son front du bout du manche de sa hache. Devant le manque de réaction du noble animal, il se détendit et se demanda ce qu'Ese était devenu.
~Elle s'est tiré la gonzesse!
-et ces affaires par terre? imagine qu'il lui soit arrivé un truc!
~Et c'est le r'tour de l'honneur...
-EXACTEMENT! Maintenant boucle la et laisse moi réfléchir...
Une brise invisible agita la fourrure blanche tandis qu'elle se rétractait. Le phénomène étonna le nain qui eu tout de même la présence d'esprit de couvrir le corps d'Ese qui réapparaissait petit à petit d'un manteau de fourrure qu'il sortit de son sac.
~Oh merde...
-La j'admets, c'est pas banal!
~Elle peut se transformer en tas de bidoche!
-J'me disais aussi...
~Quoi?
-Rien laisse allons plutôt ramasser du bois pour faire cuire les sangliers.
~LA BIDOCHE! LA BIDOCHE!

"Saloperie de sanglier !"

Ese se redressa en jurant, sans tenir compte de la douleur tant son agacement était à son paroxysme. Se faire déboîter par un simple sanglier, même pas un tigre ! Son ego souffrait bien plus que son corps. Bon. Elle inspira un coup pour calmer son ire, histoire d'évaluer un peu la présente situation.
La lycanthrope nota le manteau qui couvrait pudiquement sa nudité et le repoussa avec nonchalance. Non qu'elle en fasse grand cas -elle pensait comme une louve et non comme une humaine alors bon, la décence elle s'en préoccupait... quelques fois.

Elle en profita pour s'inspecter : son corps était perclus de bleus, certains à l'allure franchement pas rassurants, et deux plaies lui zébraient la chair. Et après s'être tâtée, elle ne constata aucune fracture. Ese s'en sortait plutôt bien.
Un regard aux alentours lui rappela que ses affaires étaient toujours dissimulées plus loin. Les lieux étaient déserts mais le sol conservait encore les traces du combat... Où était passé le nain ? A tous les coups, il a dû prendre le large sans plus se préoccuper d'une inconnue. Quoique. Pourquoi prendre la peine de la couvrir alors ? Le nain comptait sans doute revenir au vu des sangliers encore intacts n'attendant que d'être dévorés.

"C'est pas comme si sa présence m'importait..."

Fidèle à elle-même, elle se retransforma en louve -en grimaçant- et alla chercher ses affaires, d'un pas trainant. Elles étaient toujours là, nichées dans le creux d'un arbre : fioles, épée et besace. Elle fit glisser les bibelots dans le sac et la lame au travers de sa gueule, elle revint tranquillement au camp improvisé.

Moradund revint après quelques heures avec une brassée de bûche qu'il déposa non loin des sangliers. Il vis que Ese avait repris sa forme lupine mais ne s'en alarma pas.
~Non quelle malpropre!
Le nain comprit la remarque de Ronin en voyant son manteau en vrac par terre. Il alla le ramasser pour le secouer avant de le ranger dans son sac.
-Vous vous remettez de vos blessures?
Il s'assit près d'un des sangliers et sortit son couteau:
-Je ne serais pas contre un peu d'aide pour le feu ou pour découper les sangliers, selon votre préférence...
~Au taf, la femme au foyer

La louve ignora le nain revenu et se posa dans un coin. Le sac déposé, elle réemprunta sa forme humaine, sans trop se préoccuper de sa nudité. Elle avait mieux à penser ; et habillée, se soigner aurait été bien plus difficile. De ce fait, elle s'attela à sa tâche. Millepertuis et lavande. Citron. Un peu d'alcool. Elle agita le tout dans une fiole, y glissant de petites pierres afin de pouvoir mélanger. Sa main libre alla chercher pendant ce temps un pan de tissu blanc où elle versa sa concoction de fortune. La fragrance fleurie envahit l'abri, se mêlant à l'odeur musquée des sangliers -et du nain ?

"Vous vous remettez de vos blessures ?
- Je m'en occupe, comme vous pouvez le voir." fit-elle en serrant son pansement autour sa hanche.

Elle en confectionna un second pour son torse, sans lavande puisqu'elle ne saignait pas. Ceci fait, elle put renfiler sa tunique et accorder son attention au nain.

"Je ne serais pas contre un peu d'aide pour le feu ou pour découper les sangliers, selon votre préférence..."

Ese le considéra d'un air partagé. Elle avait toujours eu du mal à comprendre ce besoin de cuire la viande... Certes, certains ragoûts en valaient la peine mais dans cette forêt inhospitalière, il valait mieux sacrifier un peu de confort pour plus de sûreté, non ? Un feu signalerait leur situation à des lieues à la ronde : animaux, braconniers, voleurs... tous seraient courant de leur présence.
Mais d'un autre coté, un peu de feu lui serait fort utile : les herbes gagnaient en efficacité par décoction, infusion. Tant pis, se résigna-t-elle.

"Je m'occupe du feu, fit-elle en créant un monticule de bois qu'elle enflamma à l'aide de ses pierres. Ça vous dérange si je m'occupe du bouillon pour la viande également ? A vrai dire, si c'est pour manger sans assaisonnement, autant la bouffer crue."

Le feu eut du mal à prendre à cause de l'humidité laissée par la pluie. Mais cela fait, Ese s'autorisa un sourire avant d'aller chercher le plus grand contenant qu'elle avait. Soit un bol aussi grand que sa tête. Bah elle fera avec.
Elle alla le remplir d'eau -avec le mauvais temps, ce n'est pas ça qui manquait- avant de la faire bouillir et d'y jeter quelques herbes aromatiques, restant de ses voyages. Puis elle patienta.

Ça vous dérange si je m'occupe du bouillon pour la viande également ? A vrai dire, si c'est pour manger sans assaisonnement, autant la bouffer crue.

Moradund secoua la tête
~Un bouillon?!
-Laisse...
Il se tourna vers Ese:
-Je me propose de le faire cuire "à l'ancienne" si cela ne vous gène pas!
~Manquerais plus que ça...
-Attisez moi ce feu d'ici mon retour ce n'est pas avec une torche que cela cuira. ajouta-t-il amusé.
Le nain disparu alors dans les sous-bois pour aller couper de grosses branches.
~Un bouillon? Sérieux?
-Arrête, elle n'a peut-être jamais fais autrement!
~N'importe quoi...
Il revint auprès de la louve-garou en portant 3 grosse branches dont deux à l'embout taillé en fourche qu'il planta -fourche vers le haut- de part et d'autres du feu, il tailla ensuite en pointe un bout de la branche restante et l'enfonça dans l'arrière-train du sanglier jusqu’à ce qu'elle ressorte par la bouche.
Enfin, dans un bruyant effort, il souleva l'ensemble pour le poser sur les fourches grossières qu'il venait de planter de chaque coté du feu et se mit à le faire tourner lentement.
-voilà qui est mieux!
Moradund se mit à siffloter un air nain en surveillant la viande.

Ese regarda le nain d'un air ennuyé, et transforma donc son bouillon en tisane. Elle surveillait sa préparation en même temps que le feu, pendant que le nain vaquait à ses occupations elle ne savait où. Quand l'eau commença à bouillir, elle filtra le tout : le liquide fut versé dans deux tasses tandis que les herbes emplirent une fiole. Cinq gouttes d'alcool et cela ferait un bon baume d'ici deux jours.
Comme le nain revint, elle déplaça son bol afin de libérer le feu. A vrai dire, manger la viande cuite était quelque peu... étrange pour une louve. Pas indigeste. Juste étrange. Ese regardait donc Moradund s'activer avec un certain savoir faire sans rien dire. Un sourcil se souleva cependant lorsqu'elle le vit empaler le sanglier...

Le nain exprima sans détour sa satisfaction et sifflotait maintenant, visiblement heureux. On ne pouvait en dire autant de la louve ; mais elle n'était du genre à se plaindre, surtout envers celui qui l'avait sauvée. A moins que ses mésaventures ne soient de son fait. Bah. Peu importait.

"Au fait, merci."

Ce disant, elle acquiesça du menton avant de se lever et lui apporter la seconde tasse de tisane, l'autre étant dans sa main :

"Vous n'avez pas l'air d'être blessé, mais ça soulagera vos muscles au moins."

"Vous n'avez pas l'air d'être blessé, mais ça soulagera vos muscles au moins."
-Merci
Moradund pris la tasse et la vida d'un trait. Il ne comprenais pas cette jeune femme, tour à tour dédaigneuse même de la simple pudité et préoccupé du bien-être musculaire du nain (bien que légèrement). Tout en continuant de faire tourner le sanglier, il se caressa pensivement la barbe.
~T'est sur que c'est pas plutôt une façon de t'empoisonner?
Le nain gromela dans sa barbe. Si elle voulais se débarrasser de lui, elle aurait profité de l'attaque des sanglier ou aurais pris la fuite dès la fin du combat. Il chassa ses noir pensées pour se concentrer sur le sanglier qu'il ôta du feu. Il le posa doucement dans l'herbe et sortit un couteau avec lequel il tailla la chair du sanglier. Il préleva un bon morceau qu'il tendit à Ese:
-C'est mon tour de parler des légendes! Vos poils sont-ils à l'intérieur de votre corps? Perdez-vous le contrôle à la pleine lune? Votre puissance physique est-elle différente entre vos deux formes? Craignez-vous l'argent?
~N'importe quoi....

Ese s'assit en face du nain, au delà du feu grésillant sous la graisse fondue du sanglier. Elle avait une mine songeuse, celle qu'elle empruntait lorsqu'elle choisissait les mots les plus justes. Il était rare qu'on la questionne. Le plus souvent, elle seule menait la conversation à un auditoire ennuyé. Elle croqua la chair, mastiqua un moment avant de lui répondre enfin :

"Je ne sais pas grand chose de tout cela : elles sont ainsi, et voilà tout, fit-elle franchement. Pour ce qui est de la lune... Je suis plus volontiers louve que femme, donc je les ai toutes passées sous forme lycanthrope. Mais j'ai déjà rencontré des lycans conservant leur forme bipède même sous la lune pleine.
Concernant la puissance, c'est subjectif. D'aucuns affectionne l'agilité humaine, ou d'autres préfèrent la vitesse des loups. Les lames plutôt que les crocs. Chaque forme a ses faiblesses et ses qualités, et parfois, certains des miens arrivent à conjuguer les deux.
Et l'argent... je n'en ai jamais touché de pur."

Elle avala les derniers morceaux avant de se resservir une portion. Le goût lui était toujours aussi... étrange mais elle avait faim. Son corps avait besoin de récupérer.

Moradund tendit l'oreille et sourit. Ce craquement de brindille lui était familier, à juste titre. Voyant Ese dresser la tête en direction du bruit, il fut surpris de la voir si douée en perception -avant de se rappeler se qu'elle était.
-Tranquillisez-vous, Azulgor ne vous fera rien de mal.
L'Hydro Cyno sortit d'un buisson proche, avançant prudemment vers son maître sans quitter Ese des yeux.
Le nain sourit devant la réaction de la thérianthrope puis il dit d'une voix grave qui semblait venir du fond des âges:
-Dawongi Kradskonti
~Boh c'pas drole...
Son compagnon se détendit immédiatement et poussa un grognement amusé avant de s'intéresser à l'un des sangliers qui attendaient de passer à la broche. Il se tourna vers Moradund qui l'autorisa d'un mouvement de tête à se repaître de la carcasse.
Ce dernier se tourna vers le feu pour réchauffer un autre sanglier.
-Que comptez-vous faire dans les jours à venir? Simple curiosité.

La femme-loup observait l'hydro cyno comme le ferait un chat en face d'un drôle d'oiseau : un peu de méfiance sur le ton de la curiosité mais sans crainte toutefois. Quel étrange animal. Elle en avait déjà vu quelques-uns sauvages, mais jamais encore domestiqué et de si près... Il avait une couleur bien surprenante en tous cas, et à bien y regarder, se parait de nuances vertes, parfois violettes sur ce bleu azuré. Enfin quand l'animal, sous l'injonction de son maitre, alla se sustenter d'un air tranquille, la lycan ne cessait de le dévisager : sa présence dans une forêt lui paraissait incongrue que de voir un loup en plein désert.
Ese en avait oublié de mâcher sa viande.

"Que comptez-vous faire dans les jours à venir? Simple curiosité."

La voix du nain la tira de son étude. Elle reprit contenance.

"Eh bien je reprendrai ma cueillette je pense... (elle désigna du menton ses fioles vides) Puis je gagnerai Baldorheim histoire d'y faire quelques emplettes."

Ce nain semblait apprécier la conversation en tous cas. Elle n'était pas très portée sur le sujet quand la curiosité n'était pas là mais enfin, après des jours de solitude, un peu de compagnie n'était pas si mal à mieux y penser. Aussi se prêta-t-elle au jeu, finalement.

"Et vous, maître nain ?"

Vouloir continuer la conversation n'impliquait pas de trouver les bonnes questions toutefois. Tout le monde n'excellait pas dans cet art...

"Eh bien je reprendrai ma cueillette je pense... (elle désigna du menton ses fioles vides) Puis je gagnerai Baldorheim histoire d'y faire quelques emplettes."

Moradund regarda l'Hydro Cyno repu s'allonger à ses côtés.
"Et vous, maître nain ?"

L'interpellé caressa pensivement sa barbe avant de répondre:
-Je dois bien avouer que je n'en sais rien; moi qui pensais découvrir ce monde je le trouve bien trop agressif et inutilement dangereux. Le monde sous-terrain me manque mais il m'est inaccessible pour le moment.
~mais si, un bain de lave c'est bon pour la peau!
Le visage du nain s'assombrit l'espace d'un instant, puis il remua le dos pour se caler contre l'arbre auquel il était adossé.
-Il me reste à décider si je continue à vagabonder jusqu'au retour au calme de Zarvharn ou si je me lance dans quelque chose d'utile d'ici là...
Il sortit une vieille pipe gravée de runes et demanda a Ese en sortant son nécessaire à fumer:
-Avez-vous un quelconque problème avec le tabac?

"Aucun"

La soirée doucement s'étirait. L'un fumait pensivement, son animal de compagnie à ses cotés tandis que l'autre mâchonnait distraitement son bout de viande, les yeux perdus dans la contemplation de ses fioles vides. Il lui faudrait continuer sa route, après cette longue pause. Cette rencontre inopinée lui avait offert un bref repos dans sa vie monotone mais bientôt, celle-ci reprendrait son cours.
Ese ferma les yeux.

Le lendemain matin, la jeune femme, après avoir vérifié l'état de sa blessure et refait son bandage, prit congé du nain. Elle était depuis toujours un esprit solitaire -et peu importait qu'elle fusse en situation de faiblesse, elle préférerait se damner plutôt que de l'admettre. Aussi cela lui en coûtait plus de rester en sa compagnie que de sentir la douleur pulser sous sa peau, le temps de regagner un endroit sûr.
De toute façon, grâce aux soins rapides, elle avait pu entamer la guérison de sa blessure ; à priori, aucun risque d'infection. Elle pourrait donc reprendre son chemin l'esprit tranquille. Ce pensant, elle salua le maitre nain une dernière fois, avant de s'en aller, louve disparaissant dans la forêt silencieuse.

"Merci encore. Je vous revaudrai ça, un jour."