Un autre combat allait commencer. Confiante de ses victoires récentes, la renarde entra dans l’arène avec entrain. De nouveaux combattants s’étaient manifestés, donnant l’opportunité à l’arlequine d’imaginer quelques stratégies supplémentaires et ainsi faire plaisir à la foule avec différents spectacles à offrir. Et qui sait, peut-être des idées pour ses prochains numéros du Cirque aussi.

Le gong du début du combat retentit alors. Pourtant, elle était seule dans l’arène. Ne comprenant pas trop la situation, la jeune femme commença tout de même par piocher sa Lame pour la bataille, puis appela ses invocations. L’arme de son Roi des Lames, fière silhouette en armure imposante, brilla un bref instant, avant qu’Eyara ne sente une force supérieure dans ses bras. Parfait, voilà qui lui donnerait peut-être un avantage. Son renard sournois se tenait aux aguets, attendant un ordre. Mais quel commandement donner lorsqu’il n’y avait pas d’adversaire ? C’est alors que la renarde cru déceler un faible mouvement dans le sable. Dressant les oreilles, elle resta attentive, et au final, la voilà qui transformait son nez en un fin museau. Une odeur reptilienne lui chatouilla les narines. Ainsi donc, son adversaire était en vérité tout simplement invisible. Voilà qui était ingénieux. Cela la forcerait à utiliser ses autres sens. Ne voulant pas rester immobile, l’harenienne commença à se déplacer dans l’arène, cherchant à retrouver la trace de l’adversaire par l’odeur ou le son, sa sournoiserie frappant à tout va sur ses ordres. Elle-même avait transformé ses ongles en griffes acérées et frappait de temps à autre, pensant parfois avoir frôler la créature qui lui servait d’adversaire.

Au final, la jeune femme avait finit par repérer sa cible, cette dernière déplaçant pas mal de sable. Suivant attentivement ses mouvements, la maman recula rapidement lorsqu’elle vit ceux-ci s’arrêter et un courant d’air la frôla, signe que son adversaire levait une arme assez lourde pour l’écrabouiller si elle ne faisait pas attention. La gerbe de sable qui s’envola sous la masse de l’arme ne fit que lui donner raison. Paniquée, la renarde piocha une nouvelle carte, invoquant deux autres renards sournois dans l’arène. Il lui fallait maintenant trouver une façon plus aisée de repérer l’adversaire. L’arlequine pensa alors au sable de l’arène. Et puis, pourquoi pas ? Faisant appel à son don d’aéromancie, l’harenienne invoqua un souffle de vent de plus en plus fort. Forcément, cela leva du sable, que l’arlequine projet autour d’elle afin de couvrir l’adversaire et ainsi le rendre plus visible. Une fois certaine de son coup, Eyara libéra le vent, le faisant tomber d’un coup avec le sable restant et fonça vers l’être couvert de sable. Mais au final, sa vitesse lui faisait encore défaut, n’atteignant pas sa cible. Au contraire, la voilà qui trébuchait encore dans le sable frais, sous les rires de la foule.