[H.S : @Aeden on va dire que ce RP se situe avant la traversée des mers sinon ça va être le bazar ]

Ragnör était en retard. Enfin pas autant que Sobek/Styx parce que lui était vraiment arrivé après les autres, mais il était quand même en retard. On aurait pu dire le lapin blanc dans le célèbre conte "Aàlïce au pays de Sylfaën". Le technophile avait été contacté parce qu'il avait récemment fait une excursion dans les alentours de Fort-Justice. Il faut dire qu'ils avaient mis une sacrée rouste à Heldrik, qui avait visiblement compris la leçon, et qui se tenait désormais à carreau.

Les guetteurs kazhariens avaient alerté les brigadiers qu'une intrusion avait eu lieu dans la forteresse d'Heishvaldd (ancien nom de Fort-Justice). Un groupe de trois ou quatre individus s'y était invité, et menait l'assaut contre les hommes de la Croix d'Heishvaldd. La situation pouvait être tendue car Ragnör savait que ces couards étaient parfois belliqueux, et qu'ils pouvaient s'en prendre aux voyageurs extérieurs... Mais cela paraissait étonnant depuis leur dernière rencontre car ils étaient censés avoir été remis sur le droit de chemin. Pour en avoir le cœur net, il fallait vérifier.

L'Imperator, qui avait eu vent de la situation, avait décidé de se déplacer en personne avec un attroupement conséquent de brigadiers. C'était dans la nature des Nains que de venir en grande pompe. C'était une manière théâtrale qui amusait Ragnör plus qu'autre chose. Ce dernier avait été appelé en renfort, parce qu'il avait une certaine expertise du secteur. Soit, il irait donc.

Mais l'elfe-thérianthrope avait un peu de retard sur les autres. Aussi, quand il débarqua, il avait l'impression de tomber face à une scène de guerre. Heldrik était inanimé, gisant au sol. Plusieurs chevaliers étaient évanouis ou morts. Il y avait du sang ci et là. Un hallebardier avait même le bras retourné dans un angle qu'il n'imaginait pas possible. Ils n'y étaient pas allés de main morte.

Moradund, Doemino et Dame Ara étaient déjà présents. En face d'eux se tenaient quatre individus. Il y avait un grand type aux ailes de corbeau, une elfe à la peau noire (et aux oreilles pointues), un elfe sylvain (de prime abord du moins), et une elfe sylvain ; mais qui semblait bien pâle. La tension était palpable dans la pièce, et les poils du thérianthrope se hérissèrent même s'il n'en fit pas la remarque : il sentait que l'ambiance était électrique. Son supérieur parla. Visiblement, il prenait à partie le stryge noir. Il lui reprochait de vouloir agresser l'une des personnes dans la grande salle froide.  

Le thérianthrope s'inséra discrètement -pendant la conversation- derrière les deux nains, de sorte à ce que cela respecte la règle "les petits devants, les grands derrières". La femme aux oreilles pointues pendant ce temps alla se tenir aux côtés de l'autre elfe, pour lui prodiguer quelque soin.

Puis un bruit de pas se fit dans le dédale caillouteux. Le Lüpusànghrën tendit l'oreille pour entendre des pas de velours glisser sur le vieux sol de la forteresse. Un être, charismatique s'il en est, pénétra dans la salle. Il était pâle de peau, l'allure fière, en tenue de combat. Tout de suite les railleries fusèrent. Il évoqua le "soutien du royaume des Vampires". Un vampire donc ? C'est vrai que le lycanthrope avait ressenti une aura étrange qui émanait de l'homme. Il n'avait a priori pas de réticences à l'égard de cette race parce qu'il ne venait pas de Spelunca... Mais il savait que la méfiance était de mise.

*les vampires soutiennent ouvertement la Congrégation ? Intéressant. Restons aux aguets.*, se dit Ragnör en gardant sa position.

L'ingénieur kazharien observait un à un les différents protagonistes dans la pièce. L'heure était à la tergiversation et non au combat, pour le moment du moins. Mais il attendait de voir s'il devrait user de son canon cryogénique kazharien... Ou pas. Il n'aimait pas le conflit, il espérait ne pas avoir à s'en servir.

    Il avait eu vent que la Congrégation de l’Ombre était en pleine mission dans la région. N’ayant pas été convié pour cette dernière, il ne savait pas où ils s’étaient rendus exactement. Depuis peu, il avait repris les combats dans l’arène de Baldorheim et il avait établi son fief dans une taverne très prisée par la garde Kazharienne. Là-bas, il y écoutait nombre d’histoires de nains passionnantes et en profitait pour glaner toutes les informations que les gardes avinés laissaient s’échapper de leurs bouches avides de conversations. Alors ce fut après un combat victorieux dans l’arène que l’homme lézard avait décidé, comme à chaque fois, de se rendre au Fourré à la Myrtille. Mais aujourd’hui, biens peu de Kazhariens avaient pris le temps de se reposer. C’était plutôt inhabituel. Sslozmek, qui connaissait bien le tavernier à force de lui verser ses primes reçues après les combats, demanda innocemment :

-La taverne est bien vide aujourd’hui.

-Mmh...Oui. Les Kazhariens viennent juste de partir. Apparemment des éclaireurs auraient constaté qu’il y avait du Grabuge à fort-Justice. Ca a l’air assez sérieux.

    Le sang de Sslozmek ne fit qu’un tour. Il était prêt à couper sa queue que les Ombres étaient responsables de ces évènements « inhabituels ». Il remercia le tavernier, monta dans sa chambre et rassembla ses affaires à la hâte. Si ces guerriers en armure venaient leur rendre visite en pleine mission, ils auraient sûrement besoin de renfort. Il sortit en trombe de la taverne sans prendre garde aux regards qu’on lui lançait. Son attitude était plus que suspecte et aujourd’hui, il allait probablement se dévoiler au Monde. Il ne sera alors peut être plus aussi bien reçu au Fourré à la Myrtille et devra trouver un autre pied-à-terre lorsqu’il voudra se reposer de ses combats à l’arène. Mais cela, ce sera un problème qu’il règlera plus tard.

    L’homme lézard s’échappa de la ville. Les Kazhariens n’étaient pas vraiment difficiles à suivre. Ils n’étaient qu’un ramassis d’humains, de nains et autres guerriers en armure lourde remuant autant de poussière qu’un troupeau d’aurochs sauvages. Après quelques minutes de marche, la troupe de la taverne rejoignit une autre menée par un nain accompagné d’un énorme ours. Ce personnage atypique lui rappela quelqu’un mais le naga était bien trop éloigné pour distinguer clairement son visage. Il resta à bonne distance du groupe avant de constater qu’ils se dirigeaient droit vers une forteresse érigée à même la roche. Les portes étaient grandes ouvertes. La bâtisse serait un endroit parfait pour un quartier général : Facile à défendre et avec une vue imprenable sur les environs. D’ailleurs, l’homme lézard eut grand peine à se camoufler lorsque la citadelle fut en vue. Il décida alors de prendre un autre chemin pour éviter de se faire repérer et se dirigea vers les montagnes de façon à contourner la citadelle vers l’Est. Il se déplaça avec agilité et vélocité et parvins même à distancer les kazhariens. Mais son ascension dans les montagnes risquait de le ralentir fortement et ils arriveraient indubitablement avant lui. Mais il savait qu’en cas d’attaque, les Ombres seraient prêts à les recevoir comme il se devait. Il avait confiance en eux pour tenir jusqu’à son arrivée.

    Au pied du massif, l’homme lézard se sentit pousser des ailes pour venir au secours de ses alliés. Il grimpa avec une détermination qu’il ne se reconnaissait pas et arriva au niveau des créneaux de la forteresse. Personne ne surveillait cette zone. Les gardes semblaient déjà avoir été vaincus. Il sauta alors sur les parapets et se faufila discrètement jusqu’à une porte en bois renforcée par des lames d’acier. Il tenta de l’ouvrir, mais rien à faire, elle était fermée à clé. Heureusement il avait appris à crocheter ce genre de serrure à la Congrégation. Il parvint sans mal à insérer ses outils dans la fente et déverrouiller la porte. Il s’engouffra alors dans le bâtiment en veillant à faire le moins de bruit possible. La forteresse semblait être dans un état d’abandon surtout l’étage où il se trouvait. Seules de multiples toiles d’araignées décoraient l’intérieur vide de toute fioriture. Il progressa alors à travers des couloirs et des salles sombres jusqu’à percevoir des voix venant de l’extérieur. Il se dirigea alors vers la source du bruit et déboucha dans un couloir étroit menant à une tour. Celle-ci comportait un escalier suffisamment large que pour une seule personne ainsi que plusieurs meurtrières donnant sur la cour. Il accourut vers l’une d’elle et aperçut la scène qui se déroulait à l’extérieur. Ses yeux dorés parcoururent la cours remplie de cadavres de soldats. La Congrégation avait déjà nettoyé les lieux. Il reconnut immédiatement la silhouette d’Ombrenuit et de Saïgo. Le groupe de Kazhariens composés de membres dont il ne reconnut que la Parangon de Bienveillance auto-proclamée était déjà là et la discussion semblait être plutôt animée. Il observa ensuite les autres protagonistes et il lui sembla reconnaître une certaine Volvä. Serait-ce elle la cible ? A moins que ce ne soit l’autre humanoïde agenouillé semblant soit blesser soit implorer la clémence. « Il s’adresse aux mauvaises personnes » pensa l’homme lézard. A moins que les Kazhariens décident d’aider le pauvre ère semblant sans défense. Mais si quelqu’un avait émis un contrat sur sa tête c’est qu’il devait représenter une nuisance. Généralement, personne ne s’amusait à demander un contrat à la Congrégation pour des broutilles.

    Sauf s’il était extrêmement riche et qu’il avait de l’argent à dépenser, mais cela, ce n’était pas l’affaire de la Congrégation de l’Ombre. Toujours est-il que les voix étaient étouffées par l’épaisseur des murs. Cela n’empêcha pas pour autant l’homme lézard de préparer son arc ainsi qu’une flèche qu’il pointa en direction du groupe en armure. D’ici, il pouvait viser les interstices entre les plaques. Mais pour l’heure, le combat ne semblait pas s’être engagé. Mais cela, ce fut avant qu’un homme d’apparence noble ne débarque d’entre les rangs des Kazhariens pour appuyer une arbalète sur le crâne du nain qui était à la tête des Kazhariens. La situation semblait être encore plus tendue à présent. Le Combat semblait inévitable mais la position de l’homme lézard le favorisait grandement, d’autant que même ses alliés ne soupçonnaient pas sa présence. Il attendit sagement que l’un des deux camps fasse le premier geste, le rythme de son cœur accéléra tandis que sa queue fouettait nerveusement le sol poussiéreux. La pointe de sa flèche tremblait mais il n’y avait pas de retours en arrière possible. Il avait choisi son camp. Même si ses véritables intentions restaient secrètes pour tout le Monde et qu’il ne servait que ses propres intérêts, il ne s’était jamais réellement mis à dos qui que ce soit. Aujourd’hui, il allait montrer le vrai visage qui se cachait sous cette capuche. C’était peut-être trop tôt mais cette révélation ne pouvait de toute évidence se faire autrement. Il pria silencieusement la Mère des nagas et pris une profonde inspiration. Il était prêt, prêt à porter assistance à ceux à qui il avait porté son allégeance.

Alors que nous nous approchons de la Forteresse d'Heishvaldd, je sens une tension palpable dans l'air. Mes compagnons Kazhars avancent avec prudence, et je me tiens à leurs côtés, prête à agir si nécessaire.

Soudain, je perçois une présence sombre, une menace qui rôde autour de nous. Sans hésitation, je pousse un long barrissement, un cri puissant empli de menace et de détermination. Il ne sera pas dit qu'une Probotyre sera restée silencieuse, eh puis, je pourrai chanter que cela aurait la même importance, ou la même absence de sens. C'est l'absurdité de la vie, de la joie, de la mort, de la détresse spirituelle, ou encore des avanies futiles et vaines. Faut-il chercher la musicalité irrésistible des nuances grises lorsque l'ombre semble s'en défaire avec assiduité et coutume ?

Mon geste ne vise pas à provoquer la peur, mais à mettre en garde ceux qui se cachent dans l'ombre. Je suis Dame Ara, la Probotyre bienveillante, mais je ne tolérerai pas les troubles sur notre chemin.

Mes oreilles se dressent, à l'affût de la moindre réaction. Nous devons rester unis, prêts à faire face à l'adversité, et à protéger notre chemin vers la Forteresse d'Heishvaldd.

Après moultes réflexions et différents retours ci et là j'ai décidé d'annuler le contrat.

Cela s'explique pour plusieurs raisons et aussi plusieurs contestations. Cet RP permettra d'être un exemple sur les interventions futures. Ainsi, voici les mises au clair :

- La Congrégation de l'Ombre peut intervenir entre 2 et 4 personnes. Les assassins ou une partie des assassins peuvent déjà être dans le RP pour tromper la cible, le reste peut arriver après. Exception faite : les hauts-gradés peuvent intervenir seul.

- La faction qui protège les lieux peut intervenir pour combattre les assaillants. Elle peut intervenir entre 2 et 4 personnes. Elle peut mobiliser, à sa guise, le nombre qu'elle souhaite des PNJs de la zone.

- Il n'est pas possible de quitter le Rp à partir du moment où vous vous incrustez à l'intérieur (soit le combat, soit le dialogue).

- Les partis qui ne sont pas directement concernés peuvent néanmoins disposer (aka Hilda/Aeden qui n'était pas concerné).

- Cela n'est pas le cas ici, mais potentiellement, il y a deux autres types d'individus qui peuvent s'incruster avant le lancement de combat : 1/ le noble si la zone lui appartient et qu'il a le rang requis pour intervenir (Vicomte) / 2/ un dragonnier s'il se trouve dans une zone environnante (par exemple les montagnes du Baldor ici).


Du fait des quiproquos que cela a amené, je pense que le mieux à faire est d'annuler ce contrat. La prime sera rendue au commanditaire.

Les conditions ci-avant seront par contre maintenues et respectées pour les prochaines fois.

Les participants factionnés de ce sujet gagnent 5 points politique chacun.

Vous pouvez écrire un dernier message si vous le souhaitez pour expliquer le départ/fuite/autre.

Aeden observait silencieusement les troupes des deux factions s'amasser au cœur des ruines d'Heishvaldd, et il comprit lentement dans son esprit gelé que ce qui se préparait le dépassait.
Tout ce qu'il savait à présent, c'est que l'attention de la congrégation de l'ombre n'était plus tournée vers lui, les assassins avaient visiblement des chats bien plus gros à fouetter et qu'est-ce qu'un magicien faiblichon au milieu de tout ce bazar.

Ses paroles ignorées, il se fit le plus discret possible. Il jeta un regard à Hilda, peut-être était-il vraiment temps de décamper. Et puis il contourna les hommes qui ne le remarquaient plus.
Le vampire récupéra ce qu'il était venu chercher dans ses ruines glacées, et pris lentement, mais sûrement, le chemin de la sortie.

Il écouta ce qu'il put entendre, mais ne perdit pas plus de temps en longues réflexions. Peut-être que cette organisation recommencera à le traquer. Bien qu'il ne sache pas qui voulait attenter à sa vie. Aeden ne s’en souciait plus, il comptait bien atteindre ses objectifs, peu importe les obstacles qui viendraient lui barrer le chemin.

Fin du Rp pour Aeden

La menace des ombres se dissipe, et je sens la tension se relâcher. Mes compagnons commencent à discuter, mais je préfère m'éloigner, attirée par le doux murmure d'une rivière non loin. L'eau claire me fascine, et je m'assois sur la berge, méditant sur la journée.

Soudain, un canard blanc et bleu émerge de l'eau et s'approche de moi. Il semble aussi surpris que moi par notre rencontre improbable. Lentement, il se niche contre moi, cherchant la chaleur. Je souris, trouvant cette fin absurde mais touchante. Un canard, fidèle compagnon inattendu, voilà une conclusion étrange pour ce qui aurait pu être une grande aventure héroïque.

Je reste là, sentant le calme et la paix, heureuse de cette surprenante compagnie. Peut-être que même les plus grands guerriers ont besoin de moments de tendresse et de quiétude, partagés avec un simple canard.

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Mother - OUT