Dans des temps anciens, avant, bien avant que les premières races actuelles peuplent les terres de Dùralas, existaient des entités profondément mauvaises, les démons. En guerres constantes avec les anges et querelleurs entre eux, ces monstres différents de forme et de pouvoir n'avaient de commun que le chaos. Les êtres démoniaques pliaient les éléments et l'environnement au cours de leurs incessants combats, transformant la terre, les eaux et tout ce qui les entouraient en champs de bataille à leur image. Des océans de laves, des montagnes de braises ardentes, des terres désolées de cendres et de glaces se côtoyaient en d'improbables tableaux. Il était vain de vouloir stopper la décrépitude et la mort sur leurs pas et pourtant, au fil des millénaires, ils se sont quasiment éteint. Si certains sont mort, d'autres sont passés dans d'autres plans d'existence, bannis ou partis, las de ce monde. Cependant certains demeurent en Dùralas, à en croire les dires et les légendes, un démon, fatigué de sa propre existence, se laissant décrépir, serait rentré en contact avec un être humain. Celui-ci, avide de pouvoir aurait acquérit les pouvoirs de la créature démoniaque, amusé par le regain d'intérêt que lui apportait le nouveau passe temps de corrompre des créatures faibles. Ce démon aurait repris goût au plaisir de son existence, plaisir qui, aux dires des légendes et racontars, se serait répandus chez ses contemporains.

Au fil du temps, les personnes approchées par de tels êtres se firent appeler "corrompus": des être mi-conscient mi-dévoré par la folie de leur propre pouvoir ou du démon altérant leurs vies. Certains des dis "corrompus" seraient soit-disant assez puissant pour contrôler la puissance démoniaque accordée par l'entité, alors que la plupart finiraient consumés. La quête de pouvoir n'est ni une chose facile, ni une chose bien saine, surtout quand celle-ci est établie par le pouvoir d'un démon. Mais le pouvoir est suffisamment insidieux pour corrompre de lui-même sans aide extérieure. Il arrive malheureusement que certaines créatures démoniaques poussent leur amusement jusqu'à rendre fou le plus de personnes possibles, jusqu'à trouver quelqu'un d'assez "résistant" pour ne pas être détruit par la folie ou consumé par leur puissance. Ils se mettent donc en chasse de cet être pour leur simple loisir pervers. Bien sûr certains n'ont cure de tels êtres insignifiants, mais il est bien question ici de ceux chassant pour le plaisir, par simple amusement, ou pour le goût et les plaintes d'un être se pensant au-dessus d'eux. Certains de ces démons finissent attrapés à leur propre piège, détruit par l'être corrompus. Mais d'autres, bien trop puissant pour cela, étaient bien trop dangereux pour ne pas être stoppé ou du moins contenus.

Nombreux sont les mages à avoir écrits sur le sujet, à avoir théorisés ou à avoir tentés de contenir une entité démoniaque. Un grand nombre d'entre eux ont échoué, mais l'élaboration d'une nouvelle arcane magique se pave d'erreurs avant d'atteindre un résultat satisfaisant. Un groupe tout particulier de mage elfique, humain et demi-elfe mit en place un procédé particulier consistant à sceller l'essence même d'un démon dans un objet. Ce groupe, appelé "les scelleurs" agissant dans la plus pure bonne foi, craignait que l'influence insidieuse des démons particulièrement puissant ne vienne s'attaquer aux hautes sphères du pouvoirs, notamment chez la royauté en quête d'influence, ou de revanche envers une autre race pour de vielles querelles. Les démons, usant des faiblesses des êtres "corruptibles", étaient aussi puissant que leurs victimes se croyaient fortes ou qu'elles désiraient l'être. L'ordre se devait donc de protéger Dùralas de cette menace qui aurait pu aller bien plus loin que de simples possessions aléatoires. Il devait agir pour le bien du monde et ce même s'ils devaient risquer leurs vies, ils en avaient fait le sermon. La capture d'une entité démoniaque n'était pas quelque chose d'aisé et selon ses pouvoirs ou sa forme, il fallait faire preuve de force, d'ingéniosité et surtout d'un pouvoir énorme. Ainsi, en groupe de trois, les mages arpentaient les terres usant de ruse et de sagesse pour débusquer les êtres impurs et les démons puissants.

Une fois localisés, les batailles contre les démons coûtaient des vies dans les rangs des mages, même si ceux-ci, guidés par un mage très puissant faisaient preuve de capacités magiques hors-normes, les entités millénaires, en particulier les plus abjects, sournoises et puissantes n'étaient pas de simples ghoules qu'il suffisait d'abattre d'un simple sort de foudre ou de feu. Les batailles étaient longues et pouvaient durer des jours et des nuits sans discontinuer, altérant les éléments, la faune et la flore environnante, de véritables combats apocalyptiques. Une fois un genou à terre, ces êtres immortels étaient trop puissants pour être achevés. Se mettait alors en place un procédé long, très complexe et surtout extrêmement dangereux. Le fait de sceller un démon dans un objet était une tache ardu même pour le plus puissant des mages. Surtout au début et il n'était pas rare que le procédé ne rate et que le démon ne soit emprisonné dans le corps d'un des mages présent, provoquant une destruction totale du corps de certains, quand ils ne devenaient pas de véritables monstres sanguinaires, tuant tout leurs camarades, emportés par la folie et l'extase.  

Le processus demandait précision et puissance, une myriade de sceaux étaient apposés autour de l'entité et de l'objet "réceptacle", en totale symétrie l'un avec l'autre, car la moindre erreur avait des conséquences effroyables. Les sceaux apposés, le "transfert" prenait du temps et nécessitait au minima deux mages très expérimentés. Mais il n'était pas rare qu'une dizaine d'entre eux s’attellent à cette tache. L'essence magique du démon devait passer d'un état physique à immatériel pour redevenir physique, même si diminué dans l'objet réceptacle, le démon perdait en plus de sa tangibilité une forte quantité de son pouvoir et de son emprise. Durant des siècles, l'ordre procéda à de très nombreuses scellées, mais les objets réceptacles n'étaient pas moins dangereux que le démon en lui-même. Selon l'objet et la puissance du démon emprisonné, l'utilisation ou même le simple fait de toucher, ou encore de voir l'objet pouvait provoquer une possession violente et dangereuse pour le nouvel hôte et pour toutes les personnes environnantes. Il s'avéra vite que le fait d'avoir enfermé les entités dans des objets avait facilité le phénomène de possession, car n'étant plus vraiment tangible, les entités se frayait un chemin plus sinueusement dans la psyché des êtres corruptibles. Ainsi quelqu'un de possédé pouvait paraître normal de prime abord tout en étant contrôlé par une sombre puissance, qu'il en soit conscient ou pas. L'ordre avait créé, en tentant de supprimer une menace une toute nouvelle sorte de corrompus. Terrassés par la honte et par ce nouveau fléau, l'ordre fut dissous... Avant de disparaître, les derniers membres de l'ordre influents demandèrent l'aide des membres les plus pures des grandes puissances pour les aider à cacher les sombres artefacts. Selon la légende, un groupe de gardien aurait juré sur leurs vies et leurs honneurs de défendre les artefacts comme ils défendaient le roi. L'ordre disparut même, si à en juger par leur engagement, certains de ses membres doivent toujours veiller en Dùralas. Véritable puits de connaissances démonologiques, ces derniers auraient gravés sur des stèles blanches de la plus pure et brillante des roches les secrets vers la purification démoniaques et l'utilisation des sceaux.

Longtemps après la disparition des derniers membres originels des gardiens défenseurs des artefacts, la position des cachettes furent oubliée. Mais le risque cours toujours, car même si bien dissimulé, le mal appel de par son attrait.


Notes complémentaires sur les artefacts

C'était une véritable mission pour les mages de l'ordre que les artefacts ne soient jamais utilisés, leurs formes étant presque toujours celles d'objets que les scelleurs jugeaient capable d'éviter d'attirer l'attention.
Dans de vielles note, on put prendre connaissance de certaines de ces formes, un compas, une lampe, une bouteille vide mais bouchée, une bougie, une simple ficelle ou encore un jouet d'enfant.
Malheureusement, il arrivait que l'objet réceptacle originel ne soit détruis et les mages forcés d'improviser devait utiliser des objets puissants, souvent déjà imprégnés de magie pour éviter toutes évasion de l'entité démoniaque. Ainsi furent créés les artefacts qu'ils jugeaient comme les plus dangereux de fait de leurs attraits magiques pour quelqu'un tombant dessus par hasard, une baguette, un bâton, un plastron, ou un casque et le pire de tous selon eux : un livre, car quel mage, aussi raisonnable et censé pouvait-il être pourrait résister au savoir d'un ouvrage. Aussi ces artefacts dangereux par leurs formes et attraits visibles furent les mieux dissimulés, bien avant la destruction de L'ordre. Certains furent englouti dans des cavernes souterraines, d'autres murés dans la roche la plus épaisse et perdus et d'autres encore, furent enfouis, là où personne ne pourrait les trouver.