La neige est tombée en très grande quantité ces derniers jours, accompagnée de grandes bourrasques de vent qui sifflaient dans la combe où se trouve notre village. De bon matin, nous voilà toutes aux portes de nos maisons pour signaler que tout va bien. Dame Krakha est à la porte de sa forge, elle a dû rester dormir dans son atelier, car il y fait plus chaud que dans sa vieille maison. De l’autre côté, la Dame Brega ouvrit ses fenêtres et regarda les dégâts causés à son jardin d’un air furibond. Il ne restait pas grand-chose à voir de son extérieur, la neige avait tout recouvert de son voile blanc. Faiblement, j’entends les premiers coups de pelle sur le sol. Certaines sont motivées de bon matin à déblayer toute cette neige pour que l’on puisse circuler en paix, une aide de ma part ne sera sûrement pas superflue.

Je m’invective pour retirer les amas glacés aussi rapidement que possible sur ma devanture et jusqu’à la forge de Krakha. Ainsi, la vieille n’aura pas à se casser le dos à faire cette tâche ingrate et pourtant nécessaire. Ayotundé et Taika, des amis que je loge, me regardent faire de par mes fenêtres avec des couvertures sur la tête. Le pingouin magicien à l’habitude du froid, mais il semble être pourtant frileux, quant à Ayotundé, l’hybride zèbre, elle est tout simplement frigorifiée et prie la Déesse pour que les températures remontent rapidement. Elle est bien naïve, mais elle apprendra à supporter et surtout à apprécier ce froid revigorant.

Alors que je termine presque mon parcours jusqu'à Krakha, qui m'attend avec des boissons qu’elle a réchauffées au feu de sa forge, un barrissement se fait entendre un peu plus loin, vers l’est. Relevant la tête, et plissant les yeux, je vois une Probotyre arrivée de la forêt, marchant difficilement dans la neige en s’enfonçant jusqu’au genou à chacun de ses pas. C’est notre chamane, Skomehilda ! Cette dernière vit dans la forêt, été comme hiver, pluie comme grêle ou soleil. Si elle est sortie de sa solitude de bon matin, en bravant la neige, c’est qu’elle a rencontré un problème. Sa visite matinale n'annonce rien de bon.

Ce n’est plus l’heure de pelleter, mais de l’aider à arriver jusqu’à nous. Fatiguée, la pauvre Skomehilda, arrive tant bien que mal à s’approcher pour que je puisse l’aider à traverser les derniers mètres. Je l’installe rapidement près du feu de la forge de Krakha et nous attendons de savoir ce qu’il en est. Qu’est-ce qui l’a fait sortir de la forêt ? Nous ne la pressons pas, mais nos gestes nous trahissent, nous appréhendons ses paroles.

Deux heures plus tard, la cahute de Krakha est remplie de monde. Brega est arrivée avec des couvertures épaisses, Kuziar avec ses encyclopédies et la Kelah, notre matriarche, réfléchit à tout ce que l’on vient d’entendre. La chamane a expliqué en détail ce qu’elle a vue, expliquant ses craintes fondées pour le village. Un golem rôde dans le Mont Tagne et il semble perdu. Il ne s’agit pas d’un élémentaire comme on peut parfois en croiser, mais bien d’un golem de pierre, elle en est certaine. Le genre de ceux qui avaient été capturés par les villageois du sud de Dùralas pour se défendre des invasions pirates. Puis, une fois les affrontements terminés, ces pauvres créatures se retrouvaient relâchées sans repères et bien souvent traumatisées par ce qu'elles avaient vécu. Le problème étant que ces golems sont devenus agressifs et qu’ils ne font plus la différence entre ceux qui ne leur veulent pas de mal et ceux qui les ont esclavagés. Si ce dernier arrive jusqu’à notre village, qui sait ce que ses instincts élémentaires lui dicteront ? Il est évident que nous devons agir, nous ne pouvons pas nous permettre de rester passives et oisives.

- Il est noté dans mon encyclopédie la chose suivante : “ils se déplacent plus souvent par temps de brouillard et lors des chutes de neige importantes. Les golems de terre sont dociles si l’on prend le temps de les dompter.” Nous pourrions nous en servir à notre avantage.
- En effet Dame Kuziar, c’est une intervention pertinente. Dame Ara, vous irez à la rencontre de ce golem. Si quelqu’un peut domestiquer une telle créature, c’est bien vous. Et s’il est trop agressif, je vous ordonne de l’affronter et de le défaire. Pour la défense de notre village et de nos petits Probotyres.

C’est ainsi que je me retrouve à marcher dans la profonde neige du Mont Tagne. Seule, puisqu’aucun volontaire ne s’est proposé pour m’accompagner. Tentant de suivre les traces laissées par Skomehilda pour retrouver ensuite la piste du golem. Je dois mettre la main dessus rapidement, je ne compte pas passer la nuit dehors comme peut le faire notre chamane. Espérons que je réussisse à pacifier ce golem.

La tempête de neige semble être terminée pour de bon. Le vent est moins fort que durant la nuit et les nuages dans le ciel disparaissent peu à peu pour laisser la place à la douceur des rayons du soleil. La réverbération de la lumière sur le sol enneigé et gelé m'éblouit souvent, et je suis contrainte d’avancer prudemment et beaucoup plus lentement que voulu. Je ne peux pas me permettre de tomber ou de rater une crevasse et de choire sans pouvoir me relever ou retourner au village. La vigilance est de mise pour cette péripétie hivernale et montagneuse.

Les traces laissées par Skomehilda me conduisent jusqu’à la cascade gelée. L’été, l’eau de cette source abonde massivement du haut de la montagne jusqu’aux plaines et aux pâturages situés à bien des kilomètres d’ici. L’hiver, l’eau gèle et ne coule qu’en de très faibles quantités. Néanmoins, les marques de la chamane sur les branches des arbres s’arrêtent ici. Elle a sans doute passé le début de sa nuit dans les environs avant de tomber sur le golem et de prendre la décision de venir nous prévenir. Je tente de me poser les bonnes questions. Où est-ce qu’un golem perdu irait pour se cacher ? Qu’est-ce qu’il cherche au juste ? Skomehilda a bien dit qu’il semblait être perdu. Arraché à sa terre magique natale, il doit certainement essayer de revenir à ses origines.

Après réflexion, je décide de poursuivre ma route vers le versant du Mont Tagne qui est encore ensoleillé. Cet adret a de nombreuses cavités dans lesquelles un golem de pierre pourrait trouver des intérêts à se cacher ou du moins à chercher des congénères. Je ne suis pas inquiète sur ce dernier point, les golems ne sont plus aussi nombreux que par le passé, ils ont été chassés et esclavagés à des fins guerrières. Il y a peu de chances que notre golem perdu retrouve un des siens. Et puis le versant ensoleillé sera moins difficile d’accès pour marcher sans trop de risque. J’espère prendre la bonne décision et ne pas me retarder ou m’éloigner inutilement. Mes pas se font plus rapides et plus pressants dans la neige profonde. Avec un peu de chance, je vais finir par tomber sur des traînées laissées par le golem.

Le sol est glissant et je manque de tomber en arrière à plusieurs reprises, me raccrochant aux parois de la montagne ou aux branches des arbres selon ce que je peux attraper sur le moment. J’arrive enfin sur une petite brèche qui est à découvert, et si je ne m’abuse, au bout de cette brèche apparaissent des traces massives dans la neige, des traces qui ne sont pas faites par un simple ours de passage ou un voyageur perdu dans les montagnes. Mon intuition était peut-être la bonne et je rejoins la zone en contrebas pour mieux étudier les marques au sol. Le passage de celui ou celle qui a déformé à ce point le sol est plutôt récent, ce qui me rassure sur mes chances d’atteindre le golem.  

Un bruit m’interrompt dans mes pensées et dans mes pas. C’est un bruissement, comme du tissu qui frotte contre la neige. Je ne suis pas toute seule dans cette zone reculée du Mont Tagne. Qui peut bien être à l'affût par ici ? Un mercenaire à la poursuite du golem ? Un Nain de passage qui cherche sa route vers BaldorHeim ou vers FrörHeim ? Peu de chance que la réponse soit aussi simple, mais je vais faire comme si je n’avais rien entendu, tout en restant sur mes gardes. Le bruit venait de l’est, je vais simplement contourner les traces en marchant vers le nord, ainsi, je devrais me retrouver en surplomb de la source du bruit.

L’adrénaline monte de quelques crans, même si je tente de rester le plus calme possible en feignant de n’avoir rien entendu et de faire comme si de rien était. En m’avançant vers le nord, un choix cornélien s’impose à moi. Suivre les traces du golem pour répondre à la mission que m’a donnée la Matriarche, ou d’abord neutraliser l’espion qui me surveille ? Je reste figée pendant quelques instants, ne sachant pas ce qui est préférable de prioriser sur le moment. Finalement, le choix semble s’imposer à moi.

Le golem apparaît soudainement à travers les arbres pour entrer dans une des cavités creusées dans la roche de la montagne. Un bref soulagement s’échappe de moi. Tant pis pour l’espion ou le chasseur, je pars en direction du golem qui ne semble pas avoir détecté ma présence.

La grotte dans laquelle le golem s’est enfoncé donne sur un rebord abrupt à seulement quelques mètres de son entrée. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va falloir avancer avec beaucoup de méfiance et surtout éviter une éventuelle charge de cet être magique qui pourrait facilement me renverser dans le vide vu sa puissance et sa taille. La brèche n’est pas très large, en arrivant à proximité, il est évident que mon corps bloquera la lumière et signalera ma présence dès que j’aurais passé l’entrée de la grotte. Comment faire pour tenter d’approcher discrètement ? La mission semble impossible, mais je compte tenter ma chance et jouer sur un certain effet de surprise. Le monstre de pierre ne s’attend certainement pas à avoir de la visite.

Approchant de l’entrée, je tends l’oreille du mieux que je peux pour essayer de percevoir un quelconque signe de vie du golem avant de passer la tête à l’intérieur. Rien, ou pas grand-chose. Des échos résonnent dans le vide. Ce n’est pas un très bon signe, la grotte est certainement très grande pour que cela crée de telles résonances. Le point positif est que ma cible est probablement déjà suffisamment éloignée dans l'entrelac des tunnels pour que je puisse m’avancer sans lui tomber directement dessus. Bon, c’est maintenant qu’il faut prendre son courage à deux mains et entrer pour piéger le golem.

Finalement, aucune surprise. L’entrée donne directement sur un coude qui descend vers la gauche, me bloquant la vue vers le contrebas. Il s’agit d’une grotte calcaire, il est facile de les reconnaître avec leurs stalactites au plafond, comme des larmes blanches que pleure la montagne par chagrin ou solitude. J’en déduis également que le sol sera glissant, l’eau coulant depuis le plafond vient parfois s’écraser sur le plancher et peut créer une patinoire de calcaire instable et dangereuse. Surtout lorsque l’on descend dans les profondeurs. Enfin, le golem est certainement seul là-dedans, les bestioles ne s’éternisent pas dans ces endroits humides et frais comme celui-ci.

Le coude partant sur la gauche donne sur un surprenant dénivelé. Dans l’obscurité, il est certain que j’aurai raté cette énorme marche pour m’écraser trompe la première contre la rocaille. Heureusement, grâce à la luminosité du jour qui arrive à éclairer jusqu’ici, je suis sauvée de la chute et m’accroche aux parois pour descendre en toute sécurité. Le tunnel continue encore en descente et j’entends mieux le cliquetis de l’eau souterraine qui abonde depuis le Mont Tagne. Un nouveau dénivelé apparaît, mais cette fois, il me serait impossible de descendre, c’est beaucoup trop ardu et sombre, je dois poursuivre dans le tunnel en espérant que le golem ait également suivi ce chemin.

En passant à proximité d’une stalactite, je la décroche dans un grand bruit sec qui résonne. Ce n’était pas très discret, mais il n’est pas rare que le calcaire tombe naturellement au sol, cela ne devrait pas inquiéter outre mesure notre ami le golem. La pierre me sert à dessiner une entaille dans la paroi du tunnel, déjà, pour retrouver mon chemin dans le sens inverse, et pour laisser une quelconque trace de moi si je dois laisser mon cuir dans cette expédition. Quelques minutes plus tard, mon dessin probotyre est signé à l’aide du calcaire et me voici à nouveau en marche vers ce qui semble être un premier grand espace.

Arrivant enfin au bout du tunnel, je retiens mon souffle avec surprise en écarquillant les yeux. Le golem est là, il brasse le sol avec force, car il semble être à la recherche de quelque chose. Il n’est pas plus grand que moi, ce qui est un premier point positif, et il ne m’a pas encore repéré, ce qui me laisse le temps de préparer mon offensive. Enfin, offensive est un bien grand mot puisque l’objectif qui m’a été donné est d’abord d’essayer de pacifier ce golem pour le ramener au village. Il n’est pas opportun de me saisir de mon marteau d’entrée de jeu, cela risque de le rendre agressif et je ne réussirais peut-être pas à le calmer si un combat s’engage. Après un furtif coup d'œil, je constate que cette cavité n’a pas d’autre entrée ou sortie, me donnant un avantage décisif de bloquer le golem ici. Plus de temps à perdre, il est temps de passer à l’action. Un coup de sabot dans une roche la fait rouler jusqu’aux pieds du golem qui la regarde d’un air circonspect. Un autre bruit des plus suspects résonne derrière moi et ne me laisse pas le temps de me placer à l’entrée de la cavité pour bloquer le chemin au golem. Quelqu’un me suivait donc bien ?!

Le Golem commence le combat.

Vitesse des joueurs : 709

Dame Ara : 2430
Vitesse : 195
Dégâts : 1013
Capacités spéciales :
* Protectrice : les dégâts subis sont divisés par deux (75% avec Rhi Kantoné). Peut protéger un allié par tour. [imblocable] T1 Ara protège Alyena.
* Arme ensablée : Réduit les dégâts de la cible de 10% (-30% maximum). Non réalisable dans la région des "Mers & Océans".
* Armes asiatiques : CC +25%
* Hydrocyno : Une fois pendant le combat, si la vitalité du maître de ce familier descend en dessous de 25% (602), sa vie est totalement régénérée (2410). Ne marche pas si le joueur meurt avant.

Mirage d'Ara : 1000



Alyena Ombrenuit : 610 [Est protégée de la première attaque]
Vitesse : 514
Dégâts : 237




Golem oublié : 2500
Vitesse : 800
Dégâts : 1500
Capacités spéciales :
* Enchaîné : Tous les deux tours, le Golem enchaîne tous ses opposants, leur faisant perdre 350 de vitesse.
* Rapidité : Peut lancer deux attaques sur Dame Ara

Golem attaque à 375 sur Ara (1500/75%)... Car la première attaque est en fait interceptée par le mirage, qui prend tout dans la tête sans la réduction (car le mirage n'en a pas).

La pierre que j’ai envoyée d’un coup de sabot n’est plus du tout intéressante pour le golem qui a dorénavant bien mieux à s’occuper. En effet, quelques instants après ma tentative d’attirer son attention vers le tunnel donnant sur la cavité, un bruit sec se fit entendre derrière moi. Cette fois-ci, une stalactite était réellement tombée par elle-même du plafond de la grotte et s’était fracassée depuis la hauteur contre le sol. Le calcaire s’était répandu contre la rocaille, mais après cela, mon regard fut immédiatement porté sur une ombre. J’étais suivie depuis le début comme mon instinct me l’avait fait ressentir.

- Qui êtes-vous ?! Que faîtes vous ici ?

Sans avoir le temps de me mouvoir ou même de me saisir de mon marteau qui était encore accroché à ma ceinture, l’ombre glisse à toute vitesse vers moi. Prise par la surprise, je reste immobile alors que cette furtive apparition glisse entre mes jambes en s’aidant de la fine couche glacée qui recouvre la roche. Apparemment, cette personne, une femme au timbre de sa voix, mais je peux le constater aussi de par sa corpulence, en veut au golem. Comment est-ce qu’elle compte récupérer un morceau de cet élémentaire magique de la terre ? La situation devient dangereuse malgré moi. M’opposer à ce golem est une chose, le pacifier en est encore une autre, mais si une troisième entité vient s’ajouter à l’affaire, mes chances de réussite s’amenuisent considérablement. Surtout que le golem me regarde, puis tente de suivre les mouvements de l’ombre furtive, sa surprise faisant place à son agressivité.

- Ce golem est un être de magie, laissez…

La femme à capuche ne me laisse pas le temps de terminer ma phrase qu’elle se jette avec vivacité sur le golem. Ce dernier ne sera pas sans se défendre, l’être magique n’est pas par nature agressive gratuitement, mais il est certain qu’il va se sentir attaqué et va chercher à se protéger par la meilleure défense qu’il connaisse, l’attaque. Il ne se fait pas prier et tente de mouvoir ses deux grands bras de pierre pour frapper sa cible. Néanmoins, on ne peut pas dire qu’il soit très rapide, l’ombre à le temps de s’échapper hâtivement sans même être inquiétée. L’onde de choc du golem s’écrase contre le sol et le golem reste comme interdit, se demandant où est passé ce qu’il espérait avoir touché.

- Il est perdu, il cherche certainement ceux de son espèce !

Le golem me regarde alors que je prononce l’hypothèse qui m’avait fait venir jusqu’à lui. Un sombre mouvement un peu plus loin lui fait tourner son corps pour identifier à nouveau sa cible. Alors qu’il prépare une nouvelle attaque, je barris aussi fort que je le peux pour détourner son attention à nouveau vers moi. Je me précipite ensuite pour encaisser le choc de ses bras de pierre. Sa frappe est lourde, ce golem est habitué à se battre à cause de son ancienne vie. Les factions du Sud ont fait leurs dégâts sur lui, mais c’est un autre sujet. Je tente de le repousser pour le mettre à distance et tenter de le pacifier, comme prévu initialement dans mon plan.

Pour le Juge:

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'Attaque - Hybride' :

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'Attaque - Elfe' :

Le Golem commence le combat.

Vitesse des joueurs : 709

Dame Ara : 2055
Vitesse : 1
Dégâts : 1013
Capacités spéciales :
* Protectrice : les dégâts subis sont divisés par deux (75% avec Rhi Kantoné). Peut protéger un allié par tour. [imblocable]. Ara protège Alyena de la première attaque subie.
* Arme ensablée : Réduit les dégâts de la cible de 10% (-30% maximum). Non réalisable dans la région des "Mers & Océans".
* Armes asiatiques : CC +25%
* Hydrocyno : Une fois pendant le combat, si la vitalité du maître de ce familier descend en dessous de 25% (602), sa vie est totalement régénérée (2410). Ne marche pas si le joueur meurt avant.



Alyena Ombrenuit : 610 [Est protégée de la première attaque]
Vitesse : 164
Dégâts : 237




Golem oublié : 1250
Vitesse : 800
Dégâts : 1350 (1500 de base)
Capacités spéciales :
* Enchaîné : Tous les deux tours, le Golem enchaîne tous ses opposants, leur faisant perdre 350 de vitesse.
* Rapidité : Peut lancer deux attaques sur Dame Ara et sur Alyena.

Golem oublié attaque à 675 sur Dame Ara (1350x2/75%).

La douleur sur mon avant-bras se fait ressentir durement après l’attaque du golem. Rien de cassé, mais mes articulations ont dû prendre un choc violent pour encaisser cette force brutale. Mon barrissement résonne encore dans la caverne et dans les tunnels remontant jusqu’à la surface, tout cela dans un étrange écho qui se perd ensuite aux sons des dagues contre la roche, et de la roche contre mon armure. Je ne peux empêcher la surprise s’exprimer lorsque la femme à cagoule noire m’explique ce qu’elle compte faire et son objectif.

- Oh, comment pouvez-vous profiter de la naïveté sauvage de ce golem en le dépouillant pour vous enrichir ?

La parole de cette femme me plonge dans la plus grande des confusions. Ce pauvre hère magique a dû subir les velléités guerrières des factions sudistes, et le pauvre est désormais la cible d’une pillarde sans remords. La cruauté n’a pas de limites pour certains lorsqu’il s’agit de survie, je l’oublie trop souvent, et cette voleuse me le rappelle amèrement. L’assemblage de pierre semble vouloir profiter de ce moment d’inattention pour m’attaquer à nouveau avec une grande force. Le coup me touche cette fois-ci en plein thorax, heureusement que mon armure est lourde et de confection solide. Ainsi, elle résiste à cette force physique impressionnante du golem.

- Ce “machin”, comme vous l’appelez, est bien plus que ce que vous en voyez au premier regard. Sa magie a été dirigée pour la guerre pendant trop longtemps et il est désormais libre sans savoir quoi faire. Il cherche les siens ou un endroit dans lequel vivre paisiblement. Il faut le pacifier d’une façon ou d’une…

BAM. Un nouveau coup me touche dans le dos. Le golem, que je suis en train de défendre contre cette dangereuse femme armée, m’attaque dans un grand mouvement latéral partant de sa gauche vers sa droite. Néanmoins, même si sa force est toujours aussi impressionnante, il ne réussit pas à me déséquilibrer. Le choc me fait avancer de quelques pas, et me permet d’ailleurs de me positionner convenablement pour éviter une nouvelle attaque déstabilisante. De toute façon, je ne vais pas pouvoir rester ainsi à prendre des coups en attendant que ça se passe et que le golem se fatigue.

- Je dois trouver un moyen de le calmer ! Il a encore ses chaînes… Pauvre golem !

En effet, maintenant, que je suis bien près de lui, il m’est facile de constater qu’il porte encore les chaînes en métal solide qui devaient servir à l’attacher dans son ancienne vie de servitude. La brillance des longues mailles est surprenante, un peu trop belle pour être vrai, et je ne met pas longtemps à émettre l’hypothèse que ce sont en réalité des entraves magiques. C’est peut-être la clé pour le délivrer de sa colère ? Il n’y a pas d’autres options à tenter pour le moment.

- Aidez-moi en lui arrachant les chaînes, ce sont des liens magiques ! Vous pourrez les revendre à très bon prix, ils ne manqueront à personne par ici !

Mon bras se tendit en direction de la plus grande chaîne afin de l’arracher, en espérant que ça soit une réussite.

Pour le Juge:

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'Attaque - Hybride' :

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'Attaque - Elfe' :

Les joueurs l'emportent. Elles gagnent 32 points d'expérience et 27 pièces d'or, ainsi qu'une bourse de 250 pièces d'or.

Le RP peut continuer.

De l’occire ? Cette femme elfe est bien tranchée dans ses opinions et ne semble guère ouverte à considérer ce golem à sa juste valeur. Pour elle, il est tout simplement une source d’enrichissement pour ses prochaines ventes. Le bruit de ses dagues affûtées contre la roche du golem résonne dans la grotte alors que je tente de pacifier cette créature magique. Heureusement, je pense avoir trouvé une solution à cet épineux problème en lui retirant ses entraves magiques. L’elfe peut sauter dans tous les sens si elle le souhaite, le golem n’aura pas à mourir pour son profit.

- Ce golem ne doit pas mourir, il ne mérite pas une fin aussi triste.

Dans un dernier effort physique, je réussis à arracher l’une des entraves magiques du corps rocailleux. Cela semble douloureux, même s’il est difficile d’apprécier l’expression des sentiments chez une telle créature. De son côté, l'encapuchonnée se rallie à mon idée. Évidemment, je suis soulagée de constater qu’elle tente à son tour d’aider le golem, même si elle s’aide surtout elle-même puisqu’elle compte récupérer les liens magiques suite à ma suggestion. Sa grande rapidité, alliée à une agilité déconcertante qui me rappelle Kaïna, l’aide à éviter les mouvements brusques des bras de pierre. Mieux, elle réussit à grimper sur le dos du golem afin de se laisser glisser et ainsi de trancher la chaîne d’un coup de dague. Inutile de préciser que je serais bien incapable de réaliser une telle prouesse en un temps si rapide. L’elfe se dégage avec souplesse de sa position alors que l’entrave magique tombe au sol dans un claquement sonore.

- Toutes les chaînes sont tombées, j’espère qu’il va se calmer !

L'énervement de la créature laisse place à sa stupeur et au doute. Durant un long moment qui me semble durer des heures, le golem regarde les entraves sur la roche de la grotte avec une expression vide. Rien. Comme s’il était submergé par l’incrédulité d’être libre. Qu’allait-il se passer désormais ? Je reste dans l’attente d’une autre réaction, pour voir si je dois continuer à me défendre d’éventuelles prochaines attaques ou si mon intuition avait été la bonne pour le pacifier et le calmer dans sa fureur. C’est après de longs instants perdus dans le temps que le golem releva pour la tête pour me fixer, puis fixer la femme elfe avec curiosité.

- Tu n’as plus rien à craindre désormais. Les entraves n’ont plus aucun pouvoir sur toi.

Je profite de l’absence de réaction de l’être magique pour ramasser les chaînes et les donner, comme promis, à la femme elfe. Celle-ci compte évidemment les vendre, et elle en tirera un très bon prix vu le pouvoir de contrôle de ces horribles enchantements. En revanche, je n’apprécie pas sa menace. Si elle veut me retrouver, c’est déjà très simple, je suis présentement devant elle ! L’elfe est trop rapide pour moi, mais elle ne me fait pas peur, je suis persuadée qu’elle n’a pas l’endurance nécessaire pour me mettre à mal.

- Je vous conseille de vous méfier de vous-même ma chère. Vous ne me retrouverez pas, et tant bien même, pensez-vous pouvoir apprécier mon marteau à sa juste valeur ? Je suis une guerrière de Magnésie, et vos dagues ne peuvent rien contre mon armure et contre l’épaisseur de mon cuir.

- Il existe des mystères insolubles, en particulier pour une organisation qui se veut secrète comme la congrégation de l’ombre. Votre menace est telle la haine aveuglée par sa propre douleur, elle n’atteint que ceux qui peuvent accepter de s’y soumettre. Vous n’êtes pas tombée sur la bonne Probotyre à effrayer, ma chère. Vous ne me trouverez pas, et si nos routes sont amenées à se croiser, je vous invite à surveiller vos actions.

Mon marteau ne quitte pas ma poigne tandis que je réponds à la menace bien téméraire de cette elfe. Il y a des années de ça, avant que je ne commence à quitter mon village pour découvrir la richesse de notre monde, il est probable que l’ancienne Dame Ara se serait tue face à la sécheresse du ton de l’assassine. La Dame Ara qui se tient dans cette grotte est bien différente, bien plus courageuse et surtout avec une assurance en ses capacités. Je sais d’avance qu’elle n’osera pas m’attaquer, je sais d’avance que je laisserais jamais une personne avec si peu de valeurs prendre le dessus.

- J’accepte mes défaites et mes défauts, et vous, femme elfe aux valeurs sans honneur ? Êtes-vous consciente que votre agilité ne vous sauvera pas éternellement ? J’ai vaincu des ennemis bien plus effrayants et bien plus sournois que vous ne l’êtes.

L’elfe a l'œil sur mon armure, et même si elle déclare connaître les failles, elle ne peut admettre que sa vivacité aura comme limite la frappe de mon arme. Cette joute verbale ne semble pas se terminer de suite puisqu’elle poursuit en insistant sur son gain en or. L’avarice est un bien piètre défaut à avoir, même si du bon peut parfois en découler. Dans ce cas précis, je n’arrive pas à imaginer ce qu’il y aurait de positif, mais on ne sait jamais ce qui se cache derrière le cynisme et les sourires narquois.

- Je vous remercie de vous inquiéter pour mon sommeil. Il est fort bon grâce à la Déesse. Je vous souhaite également des nuits reposantes, ça ne vous fera aucun mal.

Je préfère prendre la tournure elfique au premier degré, peut-être pourra t’elle constater la dérision d’une telle menace ? De toute façon, elle pourrait tenter de m’intimider encore et encore que cela ne changerait pas le fait qu’elle ne me fait pas peur, et que je serais prête à la contredire dans sa foi pour la terreur. Enfin, l’encapuchonnée souhaite que je lui fasse place nette pour qu’elle puisse s’évader de la grotte en toute tranquillité. Je ne risque pas de souhaiter une telle compagnie plus longtemps.

- Avec plaisir. N’oubliez pas votre rancœur avec vous, le Mont Tagne n’en a pas besoin.

De manière évidente, je ne risque pas de tourner le dos à une telle personne. Ainsi, le chemin lui est suffisamment dégagé pour qu’elle puisse partir aussi loin et rapidement qu’elle le souhaitera. En attendant, le golem semble être dans une sorte de stase de tranquillité. Peut-être qu’il profite pour la première fois depuis très longtemps d’une certaine liberté ?

L’échange pourrait se poursuivre durant des heures et cette femme elfique n’en aurait pas encore assez de croire qu’elle m’intimide. Une croyance qui fonctionne peut-être avec ses proies habituelles, selon ce qu’elle attaque habituellement, mais certainement pas avec moi. Elle n’est pas impressionnée non plus par mes propos ni par ma carrure, mais ne viendra pas m’attaquer pour autant. Une sage décision parmi toutes ces litanies d’agressivité gratuite et inutile.

- Faites attention où vous mettez les pieds, il serait dommage de glisser fatalement dans une faille.

Surtout, j’aurais horreur d’avoir à aider cette néfaste personnalité à sortir d’un trou dans lequel elle serait tombée. Il me serait impossible de la laisser mourir et décrépir ici et maintenant, donc j’aime autant qu’elle sorte saine et sauve et de ne plus jamais la croiser sur ma route. La grotte fait écho de nos voix qui se perdent dans les tunnels naturels du cœur de la montagne. Ce ne sont pas de belles paroles, et je souhaite à ces roches d’avoir de plus belles énergies à emmagasiner lorsqu’elles seront à nouveau visiter dans le futur. En attendant, la femme elfe décide enfin de partir, non sans me toiser de son regard glacial avec une pique à mon attention. Je ne risque pas de vouloir marchander avec elle.

- Adieu, partez avec vos chaînes.

L’envie me ronge de l’aider à prendre de l’élan jusqu’à la sortie de la caverne avec l’aide de mon marteau. Néanmoins, je n’en fais rien et le regarde s’enfuir dans les ombres sans demander son reste. Il sera nécessaire que je questionne Krakha au sujet de ces elfes qui viennent dans nos montagnes pour la traque et la chasse. Elle saura certainement me dire ce qu’il en est. Enfin, je dois désormais retenir mon attention sur le golem, qui semble bien silencieux et discret depuis que nous l’avons libéré de ses chaînes magiques.

- Tu peux venir avec moi, m’accompagner jusqu’au village du clan Kelah. Tu seras en sécurité avec nous. Le Mont Tagne n’a plus rien à t’offrir, tu seras seul et isolé.

Il est difficile d’anticiper la réaction du golem, de savoir si cette créature magique va comprendre de telles paroles ou agir selon une conscience qui ne prendrait rien en considération de ce que je pourrais lui dire. Impassible, le tas de pierres me regarde comme perdu dans un espace du temps. Est-ce qu’il me sonde afin de connaître mes réelles intentions envers lui ? Est-ce qu’il est juste à l’arrêt et qu’il ne se passe rien du tout ? Difficile de le déterminer.

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Quelques semaines plus tard, le golem s’est plutôt bien adapté à la vie dans notre village. Il m’avait suivi facilement à travers les pics montagneux pour retrouver une vie pacifique entouré de Probotyres à sa taille. Nous l’avons baptisé Gralvoc, et il aide parfois à soulever des matériaux trop lourds pour nos anciennes et patrouille à sa façon parmi nos maisons d’un air curieux. Il a déjà chassé à plusieurs reprises des bêtes sauvages s’approchant un peu trop près de nos enfants Probotyres, un bon signe pour ce golem qui semble trouver tranquillement sa place comme gardien des lieux.