Nom : Svetlana

Âge : 23

Sexe : Femelle

Race : Géant des Montagnes

Classe envisagée : Barbare

Métier envisagé : Bucheronne ou couturière

Capacité magique : Aucune

Mode hardcore : Non

-Bon… je ne comprend rien. Vous avez vu un géant, c’est bien ça ?
-Une ! une géante. Vraiment ! Une vrai de vrai, je vous l’assure.
-Une idée plus précise de sa taille, parce qu’un géant on m’en décris la veille, si vous voulez.
-A vue de nez… deux grosses mules. Vous savez, les mêmes mules de Patoche qui dépassent la taille de ma femme au garrot…
-D’accord, je note géante. Autre chose ?
-Vous avez noté les peintures sur son corps ?
-Tatouages tribaux ?
-Ah non, plutôt couleur bleu. Le tribaux, je connais pas.
-… Ensuite ?
-Euh… oui, elle est blonde, et ses cheveux sont en pagaille. Elle a même des branches emmêlées dedans. Et… le visage…teint blanc… et c’est tout.
-Comment ça ?
-Bah oui, mais quand je vois un géant, je ne m’attarde à reluquer sa tronche, moi. Juste elle était pas si moche et… des petits yeux… enfin je crois
-Géante blonde aux petits yeux avec des tatouages bleu, alors ?
-C’est ça ! Avec des habits de géant en plus.
-C’est-à-dire ?
-Bah… des trucs un peu sauvage. Un pagne et un cache poitrine… pas grand-chose quoi.
-Très bien. Que s’est il passait ensuite ?
-Elle a surgi de nulle part sortant de la foret derrière ma ferme. Alors, moi je… attention je suis un bon gaillard mais un géant, je suis pas suicidaire non plus. Donc j’ai regardé de loin. Puis, elle commence à tâter les poules. Alors moi c’est bon, je me suis dit pas d’œuf pour cette année tant pis. Et puis voit-il pas le Michou qui passe par là.
-Encore lui ? Qu’est ce qu’il faisait là ?
-Bah on habite à coté, quoi. On partage le même poulailler.
-Je vois. Continuez.
-Alors, là, le gars arrive. Il voit la géante toucher les poules. Je fais signe de se cacher mais Michou et les omelettes, c'est une grande histoire d’amour. il vendrait sa femme pour en manger tous les jours. Alors, une sauvage dans le poulailler et il part au quart de tour, le gonze. Et une fois démarré, il est difficile à stopper le Michou, vous savez. Donc il court s'armer de sa fourche et commence à piquer la géante, ce fou ! Alors moi, je me suis dit ça y est, plus de Michon cette année, quoi.
-Et ?
-Bah j’avais raison. Par contre, on aura des œufs cet année, la géante n’a pris que quelques plumes. Alors, pourquoi? aucune idée.
-Attentez, il est mort ?!
-Non, mais vu le pain qui s’est mangé. C’est pas demain la veille qu’il va se réveiller, le bougre, je vous le dit.

Svetlana a une conception de la vie que la plupart de sa tribu partage. Agrandir sa tribu est la consécration que tous doivent atteindre. Cependant, elle a des ambitions plus grandes, sûrement à cause de son ascendance jötunn. Elle témoigne d’une volonté inconsciente de s’affirmer par rapport au monde qui l’entoure. Pour son entourage, cet aspect est la cause de son excentrisme. Pour les inconnus, elle parait juste bizarre ou aliénée.

La géante aime se mettre en valeur. D’après ses propres critères qu’elle juge d’ailleurs prévaloir sur les critiques d’autrui, elle aime les accessoires pour s’embellir ou montrer une certaine élégance digne d’une géante accomplie. Le regard des géants à son égard ne lui a jamais démontré que son instinct lui faisait défaut, pour l’instant. Par transposition, elle apprécie, aussi, faire d’autrui des expériences esthétiques diverses. Pour le moment, seule une géante capturée en a fait les frais et cela a plutôt bien marché.

La vie en société lui a plutôt réussi dans son enfance. Elle a gardé une certaine aisance dans les discussions mondaines avec un intérêt particulier pour les sujets grivois. Finalement, on pourrait la qualifier de jeune commère. Rouage bien huilé de la circulation des ragots, il ne vaut mieux pas lui confier tous vos secrets intimes et gênants. Comme tout géant, elle supporte peu les discours barbants et, inutilement, complexes comme ceux des nobles ou érudits. Même si sa tolérance est plus accrue que la plupart des géants, il faut être directe pour ne pas perdre son attention ou l’impatienter. Elle n’hésitera pas à bavarder si vous lui parlez naturellement. Il se peut même qu’elle flirte avec d’autres géants pour tester ses charmes, cependant, les mâles d’autres espèces l’intéressent peu de ce côté-là. Phéromones incompatibles ? Taille ? Conditionner par le modèle du mâle de sa tribu ? Elle-même n’en a aucune idée et réfléchit peu sur la question.

Svetlana est plutôt entreprenante. Une tendance qu’elle tient de sa mère. Le genre de géante à prendre des initiatives sans consulter personne, à agir par réflexe ou par l’émotion et à s’investir dans ses projets. Cela ne veut pas dire qu’elle ne réfléchit pas avant d’agir, simplement que sur l’instant, l’action précédera certainement la réflexion. Le facteur émotionnel étant un moteur pour beaucoup de ses agissements. Son tempérament jovial dilue cet aspect. En soit, ses crises de colère ou de tristesse sont assez rare.

Sa conception de l’amour est un héritage de sa tribu. Pour elle, la structure du couple n’existe pas. Seule la séduction réveille chez le géant ses envies de reproducteur, et la géante doit en tirer parti au mieux. Dans le schéma mental d’une agrothoa, les enfants, c’est le pouvoir. Tous les mâles de la tribu sont associés à toutes les femelles de la tribu. Les préférences fluctuent, mais, pour les membres de la tribu, les relations externes aux orgies sont dissociées de la reproduction. La notion d’amour est seulement une amitié approfondie selon eux et non l’association de deux êtres comme dans d’autres traditions.

780 - Svetlana est la source des dernières contractions violentes de celle qui la porte. Dans une petite cabane à l’écart du cœur de son village, sa mère accouche seule. Ses cris de douleur sont couverts par d’autres tout aussi puissants. Le village gronde ! Toutes les géantes qui ont la chance de porter la vie expulsent celle-ci dans la même période. D’habitude les anciennes qui n’ont plus, hélas, le pouvoir d’enfanter, viennent les assister. Cependant, la mère de la petite Svetlana n’est qu’une géante venue d’ailleurs. Certes, elle a brillé pendant la cérémonie. Il faut dire qu’il est peu fréquent de faire oublier à un candidat les autres femelles au point qu’il a été impossible de le décrocher. Certes, sa tribu d’origine est prestigieuse. Les Jötunns, ce n’est pas rien, tout de même ! Mais séduire les mâles ne suffit pas à être accueilli bras ouvert par leurs femelles. Bien au contraire, la concurrence n’en est que plus rude et, même plus, cette étrangère dérange les géantes de la tribu. Cette tribu nommée les Agrothoas, où les femelles en capturent d’autres pour gonfler leur nombre d’enfants, accepte très mal qu’une étrangère s’intègre à l’égale des autochtones. Il semble qu’un des chefs, motivé – ditons – par son membre trop viril au mauvais moment, n’ait pu résister au charme de l’ailleurs, rendant son oreille bien trop attentive aux demandes de cette Jötunn. Même si les géantes s’offusquaient, aucun géant n’a osé s’interposer pour un caprice aussi ridicule. Et puis “plus les géantes braillent, plus il est bon de les ignorer“ comme dit le dicton. Le temps des accouchements vient donc. Dans une immense difficulté, la courageuse mère parvient à éjecter son enfant. Les premiers cris du nouveau-né retentissent. Tapis dans le foin, la jeune maman trouve la force de couper le cordon, avec une hache, et de couvrir sa fille dans de la laine. À bout de forces, elle s’endort au côté de la petite Svetlana, le bas-ventre en sang et complètement découvert.

789 - Svetlana a neuf ans. Son prénom, choisi par sa mère, semble trop long pour ses pairs, préférant l’appeler Lana. Elle est permise de jouer avec les autres enfants malgré la situation de sa génitrice. La petite géante se fait facilement des amis, et les géantes la considèrent comme une véritable enfant de la tribu. On lui porte attention quand elle est blessée. On la redresse quand elle fait des bêtises. Parfois, on lui offre du miel pour la récompenser d’avoir écouté. En fin de compte, les géantes commencent à s’attacher à elle. Plusieurs tentatives ont été initiées pour l’éloigner de sa mère, sans succès. La Jötunn bénéficie du soutien d’un mâle de la tribu et les chefs estiment que ce ne sont pas leurs problèmes. Le fossé entre cette étrangère et les natives se creusent, encore. Tous les soirs, Svetlana rentre, donc, pour être bercé par les histoires de sa mère. L’enfant entend ainsi pour la première fois des noms comme Gidber du Premier Age, Noctalion et la Titanomachie ou Ulfberht le fin.

793 - Svetlana a treize ans. Celui qui accompagnait constamment sa mère n’est plus. Elle l’aimait bien. Il était gentil avec elle et lui apprenait à couper le bois comme une vraie géante des montagnes. Il a péri, comme beaucoup de géants, contre une créature qui menaçait le troupeau. Le venin de la bête a été foudroyant d’après les anciens. Depuis cette nouvelle, sa mère revient souvent avec des bleus et autres types de blessures. Elle apprend grâce à ses amis que sa propre mère doit se battre contre des géantes voulant l’assujettir. Après des victoires sans conteste, les géantes se sont calmées. Cependant, leur mépris est toujours aussi grand et elles interdisent à cette Jötunn de toucher aux repas communs. Après ses événements, la petite géante, naïve et pleine d’admiration, veut que sa mère lui apprenne aussi à s’imposer dans le village. Svetlana est donc entraînée par sa mère à la méthode Jötunn : “Développe ta force, charge, vise la tête et tu seras capable d’arrêter une guerre“. Ainsi, elle accompagne bien plus fréquemment sa maternelle dans les taches comme la cueillette, la couture et la coupe de bois.

795 - Svetlana a quinze ans, et sa mère contemple ses progrès avec fierté. Ces entraînements lui ont permis de s’imposer auprès des autres enfants du village. S’appropriant les techniques de sa mère, elle adapte ses coups créant son propre style qui opte pour viser les zones sensibles comme le cou, les jambes et… les bourses. Un style sournois pour sa mère, mais impressionnant pour les autres. Les géants ont d’abord trouvé amusant qu’une jeune femelle sache se battre aussi tôt. Ils pensent que cela forgera leurs progénitures. Les géantes voient en elle une future matrone respectée. L’intérêt des plus prestigieuses géantes de la tribu se porte sur elle. Elles veulent toutes l’avoir sous son aile. Cette attention soudaine lui fait pousser des ailes. Svetlana se sent importante et n’hésite pas à profiter de cela pour en faire le moins. Reposée sur ses lauriers, elle passe plus de temps à trainer avec ses amis qu’à aider sa mère. C’est d’ailleurs à cette période qu’elle coud une grosse boule de laine pour jouer au lancer de moutons et ses variantes comme les adultes. Si elle ne passe pas son temps à jouer, se pavaner, redresser les cadets ou répandre des ragots parmi les jeunes, c’est qu’elle cherche des accessoires ou des habits pour montrer sa supériorité… sans le dire. Une imitation miniature des géantes prestigieuses de la tribu, finalement.

796 - Svetlana a seize ans. Son style ne dénote pas assez, à son gout. Sa volonté de se distinguer de ses camarades. La jeune adolescente trouve comme meilleure démonstration de sa force, les attributs de sa propre mère : les tatouages jötunns. Celle-ci accepte avec enthousiasme de lui partager. Svetlana n’a pas encore passé l’âge, mais, dans une soirée, la Jötunn entame les rites de passage de sa tribu. Près d’un feu dans une clairière, sa génitrice danse autour d’elle, chante et frappe un tambour en rythme. Cette ambiance solennelle intimide la jeune géante qui n’ose pas poser des questions. La Jötunn lui exige en suite de charger un arbre pour le coucher. L’ordre est demandé avec un ton qui ne laisse pas libre à la discussion. Svetlana s’exécute. Cela ressemble à ses entraînements avec une difficulté accrue, en fin de compte. Après de multiples tentatives, l’arbre chavire, mais ses racines sont profondes, le tronc épais et solide. Les exclamations de sa mère l’encouragent à continuer malgré la douleur et la fatigue. Cet acharnement finit par finalement payer au beau milieu de la nuit. Le maternel cri de joie. Elle donne une boisson à sa fille en récompense. De l’alcool fort ? De la drogue ? En tout cas, elle se sentait beaucoup plus légère et apaisée en buvant son bol. La jeune géante finit par danser avec sa mère. Les rires de concert et les actes de tendresse composent l’essentiel de cette soirée. La Jötunn prépare ensuite une substance puis demande finalement quel tatouage lui conviendrait. Svetlana donne quelques indications puis s’endort pendant le processus. À son réveil, la géante contemple son reflet sur la surface d’un étang. Elle se trouve plus belle que jamais. Cependant, à son retour au village, ses nouveaux tatouages plaisent beaucoup moins. Les géantes passent du chouchoutage au rejet en un claquement de doigts. En plus, de devenir un sujet de moqueries pour le village. La désillusion de Svetlana est brutale. Se réfugiant à la cabane de sa mère, elle s’aperçoit qu’il ne reste aucune affaire de sa mère. Celle-ci ne rentrera plus. Pleurant dans sa demeure vide, du ressentiment envers sa mère et son village grandit en elle. L’une car elle a abandonné elle et la tribu, l’autre car il ne comprend rien à son esthétisme clairement supérieur. Depuis ce jour, la petite géante se place constamment en défiance contre les matrones. Attitude provocante, sourire narquois, irrespect, désordre, feignantise, Svetlana manque de se faire rouster régulièrement.

798 - Svetlana a dix-huit ans. Le départ de la Jötunn et, à présent, sa fille problématique semble alarmer les géantes de la tribu. Ne pouvant pas se venger des humiliations subies, les matrones demandent toutes à ce que les géants tatoués soient interdits aux orgies, au même titre que les chevrons – ceux qui se soulagent sur le bétail – et les tètes luisantes – les géantes rasées ou chauves. Les géants, ayant constaté la source de problème que cela représente, cèdent. Disons qu’elles ont appuyé là où cela fait mal en menaçant d’interrompre la prochaine cérémonie. A cette période de batifolages des jeunes géants où les hormones travaillent. Les géantes adolescentes se préparent à devenir des matrones là où leurs homologues masculins s’affrontent pour développer leur endurance, leur force et leur mental. L’abstinence requiert une volonté de fer car la moindre parcelle du corps d’une femelle a un pouvoir immense à ce stade de leur croissance. Svetlana rêve, toujours, d’être une matrone respectée comme on lui destinait à une époque. Par défiance ou pour s’assurer de son charme, la jeune géante est la première à s’amuser à séduire les jeunes géants. Les pauvres sont pratiquement contraints de s’assommer pour ne pas toucher à la tatouée. Ceux qui ont échoués sont passés à tabac par les géants, puis piétiner par les géantes pour l’exemple. Un moment jovial pour beaucoup – sauf pour le condamné. La jeune géante ne se cache pas favorisant la jalousie parmi ses camarades. Il n’y a aucune raison pour une agrothoa de dissimuler son succès. Tant qu’il n’y a pas de grossesses hors du cadre des cérémonies, la géante n’est pas fautive… paradoxalement. Malgré cette réussite, ses amies d’enfance se distancent d’elle.

801 - Svetlana a vingt-un an. Toutes les géantes de son âge ont participé à la grande cérémonie bisannuelle. Privé de ce droit, la bâtarde du village est extrêmement frustrée. De plus, aucune géante ne voulut la parrainer pour sa première capture. Svetlana ne s’est jamais autant sentie à l’écart de sa tribu. Passant sa colère sur le flanc d’une montagne, elle finit par se calmer après plusieurs éboulements. Il ne lui faut pas réfléchir longtemps pour comprendre que personne ne l’aidera à entrer dans la compétition des matrones. Sa volonté la pousse à s’entraîner et à élaborer des pièges pour capturer des femelles. Son inexpérience joue en sa défaveur, elle le sait. Elle veut être prête pour la prochaine.

803 - Svetlana a vingt-trois ans et les préparatifs pour la cérémonie se concrétisent. Elle est très excitée. Son écurie compte enfin une femelle. Un peu trop maigrichonne, et assez moyenne physiquement. Cela reste sa première pondeuse. Malheureusement, elle ne peut que capturer des cibles isolées. Sans assistance, une razzia sur un autre village serait signée son arrêt de mort. Ayant compris certains critères de séduction, la jeune géante conçoit des écharpes de viandes séchées. Son atout valorisé, la tatouée ne s’arrête pas là pour maximiser ses chances. Ayant gardé une oreille baladeuse, elle s’est tenue au courant de toutes les rivalités, trahisons et fourberies des matrones pour les faire éclater au meilleur moment. Les géantes passent donc plus de temps à se disputer, se battre et s’arracher leurs captures et Svetlana regarde cela de loin en souriant. Elle a toujours apprécié les drames et les esclandres. C’est divertissant, il faut l’avouer. Vient finalement le jour de l’orgie, la géante parvient à forcer sa géante capturée d’entrer dans le lieu de la cérémonie. Enguirlandées de nourriture, elle attire de suite l’attention. Quelques minutes après, la maigrichonne ressort “satisfaite“. Malheureusement, le mois suivant est une grande déception pour Svetlana. Sa femelle a encore son cycle. Elle la relâche, donc, dépité. Tant d’effort pour rien. A ce rythme, les matrones continueront de la mépriser. Il lui faut plus de prétendantes. Plus de force. Plus d’astuces. Plus de connaissances. Dans ce moment de remise en question, elle se tourne vers l’extérieur. Peut-être que les solutions se trouvent ailleurs ? Dans ses origines ? Chez les petits êtres dont les discours barbants et le snobisme font loi ? Qu’est-ce qui a pu attirer sa mère à partir ? Plus elle y pense, plus sa curiosité crée d’autres questionnements.

Et il ne lui a pas fallu beaucoup plus pour s’engager dans un périple plein de nouvelles découvertes.

Elle rêve de devenir la plus influente de sa tribu. Pour cela, dans son voyage, elle espère acquérir la force et l’astuce nécessaire. Parallèlement, elle voudrait bien renouveler sa garde rode avec des éléments d’ailleurs. Une volonté sous-jacente de renouer avec son origine Jötunn est aussi envisager. Mais peut-être trouvera t elle un projet plus intéressant dans son périple, qui sait ?