Nom : Corbeau

Âge : 20 ans

Sexe : Mâle

Race : Humain

Classe envisagée : Paladin/Guerrier/Animiste

Métier envisagé : Forgeron d'armure

Capacité magique : Pas pour l'instant

Mode hardcore : Non

-Bon, reprenons, ce type, il était comment ?
-Énorme ! Tellement que j'ai cru que c'était un géant !
-Un géant ? Vous avez pas l'impression d'être un poil excessif ?
-En tout cas il était grand. Le genre à mettre un coup de boule dans tous les linteaux de tavernes pour sur !
-Je vais noter juste grand...
-Et il avait l'air d'un type costaud vous voyez, balaise ? Le genre coriace comme un clou de cercueil, méchant comme une teigne, sauvage ! Voila, sauvage c'est le mot ! un barbare ! Les cheveux en bataille, pas peignés ou nattés comme nous autres mais plutôt taillés au couteau ou à la hache, une barbe hirsute, un regard noir et dur, des cicatrices bizarres sur tout le corps...
-Des cicatrices ? Genre tatouages tribaux ?
-Ah non non, des cicatrices, genre griffures, coups, morsures, vous voyez le vieux Calvin ?
-Le mercenaire qui cuve à la taverne ?
-Oui voila ! Ben quand il prend son bain annuel il est tout pareil, mais lui c'est parce qu'on l'a tailladé. Ce gars la il avait l'air plutôt jeune, mais a mon avis soit il a été élevé par des ours soit il a passé son enfance à se faire taper sur la gueule à coups de ceinture. En tout cas il était salement marqué, et puis bâti comme une putain de porte blindée aussi, et puis il avait l'air de roder...
-De roder ?
-Ouais, comme les fauves en cage vous voyez ? Ce gars la il avait l'air tendu comme une corde d'arc, il était la au calme et pourtant il donnait l'impression qu'a tout moment il pouvait se jeter sur nous pour tout dévaster !
-Et vous avez remarqué tout ça comment ?
-Ben, c'est qu'il était quasiment à poil en fait, rapport qu'il prenait son bain dans l'abreuvoir...
-Mouais, continuez...
-Et c'est la que la femme du Michou est arrivée avec sa cruche pour faire le plein. Et forcément quand elle a vu ce gaillard à moitié nu en train de se tremper peinard dans la flotte, elle a poussé un sacré hurlement. Et c'est la qu'on est arrivé avec les autres...
-Bien, on arrive à l'agression, quand vous êtes arrivé il s'était déjà attaqué à la fille ?
-A la fille ? Ah non pas du tout, le gars il avait pas bougé de l'abreuvoir. Il était la, tranquille comme tout en train de se remettre ses frusques en montrant ses gros muscles... Je vous ai dit qu'il était musclé ? Vous voyez l'hercule de la foire d'été ? Celui qui se recouvre de chaines en acier et qui les fait craquer en gonflant ses bras ? Ben s'il devait lutter contre ce gars la je mettrais pas deux pièces de cuivre sur son compte... Des bras comme des troncs, des épaules assez large pour deux hommes, des cuisses comme des...
-C'est bon c'est bon, ça ira... Et l'agression alors ?
-Ah ben, le Michou il a cru que sa femme était dans le coup, alors il lui a mis une grande baffe dans la gueule pour avoir cassé la cruche et pis il lui a dit de rentrer son cul à la maison en vitesse, et la le gars il a dit "refaites ça et je vous claque le beignet..."
-Et ensuite ?
-Ah ben ensuite, le Michou il lui a dit qu'il s'en laisserait pas compter par un étranger, et bam, il a remis une claque à sa femme, il est comme ça le Michou faut pas le chauffer, mais ça a pas trop plu à l'étranger...
-Et après ?
-Ah ben après... Il lui a claqué le beignet...

Lâché tout seul dans un monde hostile à une époque ou les autres mômes vivotent encore tranquillement dans leur cocon familial, Corbeau à appris à la dure que si tout ce qui ne tue pas vous rend plus fort, il y a quand même moyen d'en baver salement sur la route. De ces jeunes années dans la nature, Corbeau a gardé une tendance à très bien vivre un isolement qui déprimerait la plupart des gens, et une méfiance instinctive envers la plupart des gens qu'il rencontre pour la première fois. De son adolescence aux contacts des Djöllfulins il a gardé de ce peuple une certaine réserve, une politesse, un flegme, et une impassibilité de façade qui fait souvent contraste avec son apparence rugueuse et sauvage, ainsi qu'une foi très parcellaire envers les trilogie divine des étrangers venus du Nord, dont il a appris respecter les noms sans en connaitre tous les détails.

Corbeau parle peu, agit vite et fort, et a des avis bien trop naïfs et tranchés sur la majorité des choses d'un vaste monde qu'il ne connait que très peu.

789-Corbeau a six ans, privé de mère par une maladie quelconque, élevé par un père qui vit de chasse dans les sombres montagnes de Kanaan, traquant bêtes à plumes et à peaux avant d'échanger le produit de sa chasse auprès des étrangers du jeune village Djöllfulins, Corbeau vit une enfance on ne peut plus solitaire, le contact avec les cornus venus du Nord mettait le duo à l'écart des villages humains des environs, et les Djöllfulins, bien qu'ayant besoin du commerce pour survivre, n'appréciait guère de devoir s'y soumettre et réduisait au minimum les contacts prolongés avec les rares locaux. Le môme apprend à survivre plus ou moins tout seul et à seconder comme il peut son père dans son boulot. La vie est dure mais c'est la vie.

793-Corbeau a dix ans, il est sec comme un coup de trique, a le crane ras car son père à besoin de cheveux pour confectionner des cordes d'arcs valables, et est plus habitué à imiter des cris d'animaux pour les attirer vers les flèches de son père qu'a discuter avec d'autres humains. Il connait par cœur les bêtes et les planques de la région, sait allumer un feu au cœur de l'hiver, pister un animal à travers un éboulis, et rester aussi immobile et discret qu'une pierre pour éviter une taloche paternelle qui sanctionnera le bruit qui aura provoqué la fuite d'une cible animale. Le môme tient globalement plus du sauvageon que de l’être humain, et les seuls contacts qu'il a avec la civilisation sont les rares moments ou il suit son père jusqu'aux abords du village Djöllfulin, admirant avec envie les mimes du coin, leurs habits, leurs maisons, et cette vie qu'il pense luxueuse et à laquelle il ne peut que rêver.

795-Corbeau a douze ans, et cet hiver son père n'est pas revenu de la chasse. Le môme ne découvre son corps qu'au moment de la fonte des neiges, dévoré par les bêtes qu'il a chassé une fois de trop et mort comme il a vécu, tout seul dans la montagne. Corbeau récupère un arc et un couteau, recouvre le corps de pierre et rentre à la maison pleurer un bon coup. Pas longtemps. le môme est seul et s'il ne veut pas finir comme son père il a du boulot.

796-Corbeau a treize ans, il est plus maigre qu'un lévrier afghan, et sous les bouts de fourrures mités qui lui servent de fringues on peut compter ses côtes aussi bien que sur un squelette de salle de biologie. Chasser n'est pas à la portée de tous le monde, et survivre en bouffant des racines non plus. Corbeau a treize ans, il est train de mourir lentement de faim et de froid et il le sait. En désespoir de cause il tourne le dos à la ruine qui lui sert d'abri et descend péniblement vers le village Djöllfulin pour y chercher du secours, une main tendue, ou au minimum mourir en regardant un feu et des maisons. Coup de bol pour le môme, Corbeau débarque au village en pleine fête des compagnons, le moment ou les maitres artisans du coin se répartissent les apprentis de l'année. On l'insulte, on le repousse, on le menace, mais le môme s’accroche, encaisse, supporte les brimades et les coups jusqu’à ce qu'on finisse par le prendre en pitié. Alors que le village se satisfait de le regarder mourir devant la porte, l'un des artisans reconnait le fils de l'homme avec qui il commerçait et décide de lui tendre la main.

798-Corbeau a quinze ans et il va mieux. Il a un maitre, une maison, un métier, il est apprenti forgeron. Il mange à sa faim, travaille dur, et s'étoffe largement. Il vit à l'écart du village avec un maitre à qui on n'a pas vraiment pardonné d'avoir accepté un humain sous son toit, mais dont le savoir est trop précieux et l'age trop avancé pour qu'on puisse vraiment le bannir. L'ado n'a toujours pas d'amis mais il a des rivaux, et en butte à l'hostilité constante des mômes cornus de sa tranche d'age il continue de s'endurcir et d'apprendre.

801-Corbeau a dix huit ans. Entre la vie au grand air et la pratique intensive de la forge il est maintenant bâti comme un vrai petit géant, capable de marteler une pièce de métal pendant des heures a grands coups de marteau sans marquer la moindre fatigue, ou de pousser une charrue aussi bien qu'un bœuf de concours. Il y a maintenant quelques temps qu'il a résolu ses problèmes avec les ados du village, ou plutôt, que ses muscles et sa carrure ont dilués le nombre de ceux désireux de continuer à s'opposer à lui. Et puis, avec le temps la méfiance envers les humains aussi s'est dilué, et il se trouve mème quelques habitants pour se mettre à accepter le travail qu'il produit à la forge comme étant le sien plutôt que celui de son maitre.

803-Corbeau a vingt ans et le maitre est mort. Le monde change et bascule encore une fois sur son axe, et une fois de plus de nouveaux chemins s'ouvrent devant le jeune homme. Rester au village et reprendre la forge ? Possible évidemment. Mais au delà des montagnes les récents récits des voyageurs ont évoqués un autre monde au jeune homme, un monde bien plus vaste, bien plus riche, un monde peuplés d'humains et de terres à découvrir...

Et laissant la la forge, Corbeau charge un sac et part vers le Sud.    

Corbeau veut tout ce qu'il n'a pas eu, il veut découvrir le monde, devenir riche, puissant, respecté, posséder des terres, un château, des serviteurs, avoir des femmes et le monde à ses pieds... Corbeau est jeune, naif, et ne connait vraiment rien de Duralas...