Les marais Hukutav... Ces marais se situent à l'Est de la forêt Sylfaën. Le climat y est humide et très brumeux, bien qu'il y ait une température ambiante correcte. Celle-ci était proche de celle de leur voisin forestier, mais quand même nettement plus humide. On y trouve principalement des reptiles et des amphibiens, mais aussi des moustiques, des parasites et des sangsues. Toute la joie et la puanteur des marécages en somme. Le genre d'endroit qu'on ne visite que pour une bonne raison et avec un stock indécent de citronnelle pour éviter le chikungunya ou la fièvre jaune. À certaines périodes de l'année, on y trouve même un troll de cinq tonnes rose-violet répondant au doux nom de Choüquette, le rêve en somme. C'est d'ailleurs après l'avoir croisé et essayé de faire partir cette énormité trollesque dans la forêt plutôt que dans le temple que notre homme se retrouvait sur le chemin du retour au cœur des marais. Il y avait, au loin, une structure en ruine qui attirait l'attention de l'ancien général, devenu aventurier. Une tour en ruine connue sous le nom d'Alquateraze. Alquateraze est l'ancienne prison des marais Hukutav avant de devenir, dans son histoire, un repaire pour les Nagas avant de finir en ruines, abandonnées de tous dans ces maudits marais. On y trouve des animaux particulièrement dangereux. On dit qu'un fantôme hanterait ces lieux et pourtant, il ne semblerait pas y avoir un chat dans le coin.

Voulant explorer l'ancienne prison et n'ayant que moyennement peur des prétendus fantômes de cet environnement, notre homme à dos de Griffure descendit vers la structure afin de l'explorer. Laissant son griffon se mettre à l'abri loin de tout ces maudits parasites, notre homme alluma sa torche dans le but clair d'explorer cette ruine chargée d'histoire. C'était, finalement, une bâtisse bien solide que cette prison. Toute en pierre et que partiellement effondrée, elle doit avoir supporté bien des assauts au cours de sa très longue vie. Cette bâtisse abandonnée doit regorger de trésors spirituels tels que des textes d'habitants du passé, gardiens comme prisonniers. Les cellules et autres pièces de cet endroit doivent regorger d'histoires passionnante et inconnues à raconter. Les histoires déjà connues et les légendes de cet endroit ne sont pas en reste non plus. On prête à cet endroit mille contes effrayants et intéressants, remplit de pirates et de prisonniers tous plus uniques les uns que les autres. Ce genre d'histoires qui donnaient envie d'en savoir plus et notre homme voulait justement en savoir plus.

Allumant sa torche et n'écoutant que son courage, notre homme pénétrait d'un pas résolu dans les ruines d'Alquateraze ou d'après-lui, il n'y avait pas un chat...

L'ancien général, devenu aventurier en attendant de retrouver ses lettres de noblesse, arpentait les ruines d'Alquateraze. L'intérieur était similaire à l'extérieur de la bâtisse. En ruine, fissurée et envahit par le lierre sauvage et les plantes grimpantes des marécages. De l'eau marécageuse et malodorante gouttait bruyamment au loin tel un vieux robinet rouillé sans que notre homme n'en localise l'origine précise. Ce fut donc dans une ambiance obscure et oppressante que notre homme avançait, torche à la main, et regardant autour de lui. La tour était faite de pierres grises et les cellules de part et d'autre des parois avaient depuis longtemps été libérées de leur grillage de métal. Quelques pans et fixations rouillées gisaient encore sur les murs, ainsi que quelques menottes contenant ça et la, les restes de leurs occupants abandonnés.

Dans une des cellules se trouvait un vieux livre abandonné. Ouvrant celui-ci avec grande précaution au vu de son état de décrépitude, Greil essayait de voir ce qu'il avait devant les yeux grâce à sa torche. Le livre avait grandement moisi, mais contenait ce qui devait être le journal intime du prisonnier de cette cellule, un Naga du nom d'Hexsing. Vu l'état du bouquin, les caractères écrits sur celui-ci étaient quasiment illisibles et le transporter pour le faire restaurer ou au moins décrypter allait s'avérer impossible, le soulever de sa pierre au sol risquait surtout de le détruire définitivement. Cependant, la lecture de ses quelques lignes parlait de fantômes de pirates, d'insectes géants et d'une branche d'assassins appelés les Vyakarans, à moins que ce soit un assassin solitaire. Difficile à dire au vu de l'état des pages détrempées et de l'encre délavée. Cependant, il semblerait que les bestioles aient fait quelques dégâts, mais ce sont surtout les fantômes de pirates et le(s) Vyakarans qui ont fait un massacre dans cette tour maintenant aux mains des Skarniens du clan Yhnfest.

Continuant son exploration silencieuse, Greil continuait à se diriger dans les couloirs sombres et malodorants de la tour des marais, explorant de temps à autre les cellules qui semblaient avoir encore quelque chose à contenir. Un bruissement d'ailes trop puissant pour être ceux d'un simple oiseau se fit entendre à l'extérieur et ils ne ressemblaient définitivement pas à ceux de Griffure. Peut-être qu'un autre griffon, ou plus gros, venait d'arriver dans le coin avec quelques passagers. L'avenir nous en dira plus, certainement, mais pour le moment. Éclairée par la torche du maître d'armes, une ombre se tenait dans une cellule. Celle-ci semblait avoir vu le général et se redressait tandis qu'un corbeau trop soigné pour être natif des lieux se posait sur son épaule. Un Fantôme ? Barbe-Grise ? Un Vyakarans ? Non, la cellule ouverte contenait une jeune femme. Les yeux verts et la chevelure d'une couleur d'un roux ardent, cette jeune demoiselle devait en être encore au stade de l'adolescence. Elle était également dotée d'une silhouette fine et légère. La jeune femme portait apparemment une chemise de lin blanc et un pantalon rouge de ce que l'ancien général pouvait voir à travers la boue qui la recouvrait.

Approchant de la jeune femme, Greil lui posa simplement la question de sa présence, après les formules de politesse d'usage. Le général se voulait rassurant et avenant, n'ayant pas l'intention de se montrer agressif, mais si cette jeune rouquine avait réussi à venir jusqu'ici, c'est qu'elle devait savoir se défendre.

Greil : bonjour jeune femme. Mon nom est Greil et je ne te veux aucun mal. Je suis juste en train d'explorer ces ruines. Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ? L'endroit à l'air d'etre assez dangereux pour s'y promener seul de ce que j'ai pu lire, il y a quelques minutes.

L'aventurier attendait une réponse de la jeune femme, ignorant encore en cet instant qu'un troisième individu aux pattes de velours n'allait pas tarder à faire irruption dans cette cellule sans portes.

La jeune femme avait un sourire amusé devant la présentation de l'ancien général et ce sourire se changea en une lueur d'intérêt. Peut-être, avait-elle réellement besoin d'un coup de main, après tout, mais elle ne put répondre à cette interrogation immédiatement. Un autre élément venait d'entrer dans la pièce où ils se trouvaient. Tandis que l'ancien général échangeait ses banalités d'usage envers l'adolescente couverte de boue en face de lui, notre homme entendit quelqu'un derrière lui. Plus précisément, Greil entendit quelqu'un [i]parler|/i] derrière lui. Aucun bruit de pas, comme-ci la créature qui venait de leur parler volait silencieusement ou s'il avait des pieds en velours pour ne faire aucun bruit à ce point. Se retournant l'air surpris, Greil regarda l'homme devant lui. Il s'agissait d'un thérianthrope, un katzmann donc quelqu'un ayant, effectivement, des pattes de velours. Cependant ce katzmann n'était pas inconnu du maître d'armes puisqu'il s'agissait du mage qu'il avait affronté en pleine arène. Écoutant celui-ci et sa présentation, Greil lui fit un signe de tête respectueux avant de lui répondre.

Neivin : Bonjour, je me présente, je suis Neivin... Vous m'aviez mis un sacré coup à l'arène, c’était bien jouer de votre part. Vous parliez de danger, vous pourriez développer ? Je n'ai entendu parler que d'histoire fantasmé de fantôme, mais s'il existe des dangers réel, il serait bon d’être au courant.

Greil : Bonjour Neivin et enchanté de connaître ton nom. Je m'appelle Greil et merci pour le compliment. C'était la première fois que j'affrontais un mage et je dois avouer que tu t'es bien défendu.

Uma : Je suis Uma. Je me promenais justement en solitaire, mais de la compagnie ne serait pas de refus.

L'aventurier saisit la main tendue en une poignée de mains amicale tandis qu'il regardait l'adolescente sourire au katzmann. Ainsi, il semblerait que les trois individus venant de se croiser allaient faire un bout d'exploration ensemble. Cela dit, Greil avait confiance concernant le katzmann. Il est vrai que, dans l'arène, le mage s'était bien battu, du moins d'après l'estimation du général qui n'avait jamais affronté de mages en un contre un dans une arène de combat. Cela dit, Neivin mettait le doigt sur une chose que Greil avait prononcé. Greil répondu donc à son interlocuteur sur les dangers de cet endroit avant de se tourner vers Uma afin de proposer ce petit bout de chemin aux deux personnes qu'il venait de rencontrer en faisant un geste de la main ouverte et paume vers le ciel en direction de l'ouverture de la cellule.

Greil : Pour ce qui est des dangers, je ne suis pas doué pour les histoires. Cependant, j'ai vu un livre dont la décrépitude ne lui permettait pas d'être emmené, mais dont certains passages sont encore un peu lisibles. Ces quelques lignes parlaient de fantômes de pirates, d'insectes géants et de... Vyakarans ? Sinon, il est connu que nous sommes en territoire Skarnien ici et ils ne sont pas vraiment gentils avec les visiteurs. cela dit, je peux vous emmener au bouquin en question, si vous voulez. Il n'est qu'a quelques dizaines de mètres.

Refermant la main et quittant la pièce, l'ancien général ayant invité le petit groupe à le suivre se dirigeait vers la cellule contenant les restes du prisonnier Naga et le livre en putréfaction. Ce fut, en effet, une promenade de courte durée dans ce décale de cellules à l'odeur nauséabonde. Des bruits de pas entremêlés au bruit d'eau qui goutte dans un rythme régulier furent les seuls bruits que le trio pouvait entendre sur ce chemin, indiquant une certaine solitude dans la tour désormais. Une fois dans la pièce grise et sombre, l'ancien général montra le livre au sol du doigt, au duo de thérianthropes. Greil leur tandis également la torche afin qu'ils puissent le lire s'ils le souhaitaient, refusant de toucher à nouveau ces pages recouvertes de moisi.

Le Katzmann refusa la torche tendue par le général, montrant du doigt sa propre source de lumière matérialisée en une boule de feu magique le suivant comme son ombre au sein de ce dédale de cellules. Après une lecture assidue du texte, Neivin avait répliqué, donnant son avis sur la situation, avis incomplet, car il fut interrompu au beau milieu de sa sentence par l'ironie du sort.

Neivin : Et bien, vu que ça date de longtemps, les fantômes et assassin ne doit plus être dans le coin, et les insectes ne sont pas réellement dangereux. Je ne pense pas que nous devrions nous inquiéter outre mes-

Seigneur des Marais : Mmmm, c'est donc vous les étrangers qui semez le trouble dans mes marécages et attaquer leurs habitants.

L'ironie s'était manifestée par un mur croulant venant de s'effondrer sous le coup du seigneur des marais, ignoble crapaud visqueux qu'il en est. Étrangement doué de parole, l'animal avait lancé ses menaces envers les combattants. LE batracien n'était pas seul et, ironiquement, le groupe était composé de ce que Neivin pensait ne plus être dans le coin. Essayant de se défendre, l'homme-chat continuait à converser avec la grenouille géante qui semblait pour le moins belliqueux tandis que le général posait sa torche sortait doucement ses armes, sans aucun geste brusque.

Neivin : Nous n'avons jamais fait du mal à personne en ce-

Seigneur des marais : Silence ! Mes amis vous ont vu commettre vos ignominies, vous le payerez !

La grenouille géante, à moins que ce ne soit un crapaud, n'avait nullement l'intention de discuter et il allait falloir se battre. Greil se mit en position de combat, observant ses adversaires tandis que Neivin concentrait sa magie dans ses mains en lançant une évidence à laquelle l'ancien général répondit par une pointe d'ironie.

Neivin : Je ne comprends pas tout à fait ce qui se passe, mais on va devoir se battre.

Greil : Surprenant ...

Les Vyakarans furent les premiers a attaquer le trio dans la cellule. Immondes créatures rachitiques dotées d'une peau sombre et de griffes et de crocs terriblement acérées, les Vyakarans étaient des créatures particulièrement vives. La première de ces deux ignominies attaqua la jeune Uma qui poussa un cri de douleur ce qui fit tourner la tête au général en direction de la jeune femme et lâcher son adversaire des yeux un instant. Ce fut une grave erreur, car un coup de griffe sur diriger vers la gorge de Greil qui ne dus qu'a ses réflexes de ne pas se faire égorger. Ce fut cependant son avant-bras qui avait prit, se faisant lacérer sur une bonne longueur dans un cri de douleur filtrant à travers les dents serrées du combattant.

Sans surprise, et pendant le même temps, le crapaud géant attaqua l'homme-chat qui fut protégé par une espèce d'aura. Greil choisit l'instant ou cette énorme masse visqueuse avait décidé de bouger pour essayer de contre-attaquer le Vyakaran l'ayant blessé, mais ce fut sans compter sur les Guêpes et leur reine qui firent une attaque groupée de leurs dards sur le général, arrêtant son attaque. L'impact de ces multiples dards, pointu comme des poignards, contre le torse du général lui avait fait pousser un râle de douleur et poser un genou à terre, mais par chance Kavacha avait résisté et le maître d'arme ne s'en retrouvait pas oblitéré et empoisonné au venin de guêpes, mais juste endolori. Étrangement, Neivin subit le même type d'attaques, mais ne semblait pas protégé par son aura magique cette fois-ci.

Se relevant, Greil brandit sa hache et son bouclier devant lui, le combat allait continuer et il fallait se débarrasser d'au moins une de ses créatures rapidement pour se créer une ouverture.

La magie du Katzmann est pour le moins efficace quand il décide de réellement passer à l'offensive. Le Vyakaran s'en étant pris à l'ancien général, cette immonde créature rachitique qu'il est venait de voir son bras se faire arracher du reste de son corps dans une explosion tonitruante composée de chair pourrissante et d'éclats d'os avant de finir par une gerbe de sang noir s'écoulant de la plaie du monstre rachitique au sol. Aspergeant allègrement Greil au passage dont la tenue noircie par le sang de cette immondice rajoutait à l'horreur de la scène ambiante. La créature n'allait pas tarder à passer de vie à trépas à ce rythme et l'ancien général pourra s'occuper de son comparse aussi sombre, rachitique et pourrissant que lui. L'homme-chat avait indiqué au général de s'occuper de la trop jeune femme qui semblait sans défense, ce à quoi Greil avait répondu par un grognement maussade. Se faire ordonner de faire ce qu'il avait l'intention de faire n'était pas au goût du combattant.

Le second Vyakaran avait bien compris la stratégie des deux hommes et avait changé de cible. L'assassin venait d'abandonner son assaut sur la jeune femme pour fondre sur l'homme en armure, passant outre son bouclier et lui assenant un solide coup de griffe dans le bas-ventre. Merci Kavacha, Greil évita l'éventration grâce à elle, mais la douleur lui fit pousser un solide cri qu'il ne put contenir entre ses dents cette fois-ci. Au moins il n'est pas en train d'essayer de tuer la jeune Uma et Neivin semble essayer de la protéger des autres créature de ce combat. La mauvaise nouvelle était que si Greil recevait encore un coup comme celui-ci, notre général risque fort d'en perdre connaissance. Ces diables de Vyakarans savent décidément ou et comment frapper. De redoutables adversaires en somme. Notre homme allait contre-attaquer contre l'horrible créature décharnée et sombre, mais ceci ne se passa pas comme prévu. Le Vyakaran s'effondra, mort et c'est une Uma quelque peu tuméfiée par ce qui devait être un coup de patte de crapauds qui se tenait face au général, derrière la carcasse du Vyakaran. Visiblement, la jeune femme avait de la ressource et venait d'aider Greil en le débarrassant de ce trop rapide adversaire. D'un hochement de tête approbateur, l'ancien général remercia silencieusement la jeune combattante avant de regarder derrière elle et voir le crapaud essayer de la charger une seconde fois.

Greil : Attention !

Il fallait agir vite et Greil serra sa hache et son bouclier en courant vers le Seigneur des Marais. Bondissant vers le batracien géant, le maître d'arme abattit sa hache sur le sommet du crâne de la créature, lui fendant la tête en deux. Se retournant tout en brandissant son bouclier devant lui, s'assurant que la jeune femme était bien derrière, à l'abri. Le général cherchait les reines et leurs cortèges mutuels. Il ne restait qu'eux à abattre et ce petit monde volant avait visiblement décidé de s'en prendre au Katzmann qui n'allait sans doute pas tarder à répliquer. Laissant tomber son bouclier inutile face à ces insectes géants, Greil rangea sa hache et défourailla ses deux lames de guerre, Caladbolg et Calacholg, avant de s'approcher des deux essaims. Notre homme n'allait pas laisser le Katzmann sous le feu des essaims s'acharnant sur lui sans essayer de l'aider à s'en débarrasser. Il était temps d'essayer une nouvelle danse contre des adversaires volants. Certes, l'ancien général était couvert de sang de Vyakaran et particulièrement mal en point, mais il pouvait encore combattre.