[Attaque du Skarnien Ingénieur A]

S’ayait ! Nous y étions enfin ! Une nouvelle bataille allait commencer et j’étais en première ligne ! Rien ne pouvait me faire plus plaisir ! Le roi Cernunnos nous avait convié dans son fastidieux manoir afin d’élaborer une stratégie avec les différents meneur de faction, malheureusement, notre trésorière et régente de la faction de l’Ombre manquait à l’appel, le front sur lequel nous devions agir allait être légèrement perdu … Non, ce n’est pas comme si nous allions perdre sans la gamine, ce n’était qu’une enfant habile de ses mots et de sa masse, mais sans ça, Equinoxe et moi-même pouvions nous occuper de la faction en son absence. D’ailleurs, le front Sud allait être défendu par l’alliance, ou ex-alliance, Congrégation/Pirate ainsi que par quelques mercenaires recruté par-ci par là. Parmi eux, je pouvais reconnaître certaine tête comme le Nain nous ayant prêté main forte lors de la bataille contre les Skarniens.

L’immense masse rocheuse se déplaçait lentement, mais sûrement, vers les autres fragments situés à quelques kilomètres les uns des autres. A première vue, la résistance de ce tas de roche allait poser problème et je ne voyais pas trop comment nous pouvions nous en sortir avec une bande de pirate réduit au nombre de deux. Le capitaine Garzvogh avait perdu de son effectif on dirait … seul son bras droit avait fait l’effort de se déplacer pour tenir tête à la Calamité miniature. Deux petites bestioles accompagnaient la roche en mouvement : Deux skarniens. Je n’aurai pu imaginer que certains d’entre eux avait échappé à l’éradication, mais si ceux-ci s’appropriait la puissance de se rocher vivant à l’énergie bleue, alors leur faction pourrait accentuer leur force armée et notamment leur armes de guerre. Même si nous avions triomphé la dernière fois lors de la bataille de la Demeure du Marionnettiste, rien ne nous disait qu’il ne pouvait pas revenir plus fort que jamais. Nous savions tous très bien que leur force venait de leur nombre, mais bien équipé, et avec cette calamité, nous risquerions de grosse perte. Il fallait donc crever cette rébellion dans l’œuf !

Je décidais de lancer l’assaut, accompagné d’un therian, sur ce gros rocher. Le katzman se jeta sur l’un des skarnien, me laissant une belle ouverture pour frapper fort sur le caillou aux nervures bleuté. Le choc fut si violent que j’en eu des tremblements le long de mes avant bras. J’avais à peine égratigné la surface rocheuse du monstre de pierre, de quoi décourager n’importe qui. Mais pas moi ! J’adorai les défis et celui-ci promettait d’être relativement tendu ! Je pris un peu de recul afin d’analyser la situation en retrait et contempler nos forces armées en découdre avec l’ennemi. Je profitais de se laps de temps pour ingurgiter la portion récupérée il y a peu lors de l’annihilation de l’immondice Jack’O’Piñata. La potion n’avait pas mauvais goût … Je me sentais d’un coup plus … léger … Pas de quartier !

[Valet des Lames attaque le Skarnien Ingénieur A
Azriel attaque le Skarnien Ingénieur B
Invocation sournoise 1 Attaque Fragment Sud de la Calamité
Utilisation d'une Potion de renforcement sur Garràn]

La vue depuis le dessus de l’Antlion englobait une bonne partie du champ de bataille. Equinoxe à sa manœuvre, la monstruosité des souterrains de Lédéhi allait nous être terriblement utile, combiné à la magie du vide de l’écailleux, ces derniers pouvaient se permettre d’attaquer à distance et de se protéger des chute de pierre que provoquait la Calamité. Je ne croyais pas en autre défaite, La montagne vivante avait déjà ralenti le pas, mais je sentais mon énergie s’évaporer petit à petit. Me serais-je trop excité lors de mon premier assaut ? Je me tournais vers le serpentaire qui tenait une potion similaire à celle que je venais de boire, lui aussi mettait du cœur à l’ouvrage et n’avait qu’un seul plaisir actuellement, celle de dégarnir le terrain de ces intrus s’étant autoproclamé « Ingénieur ». Qu’elle genre de Technophile serait en mesure de maîtriser une telle créature gorgée d’énergie bleue ? Pendant ce temps, un étrange petit bonhomme, proche de la taille d’un Gobelin et dont le masque moqueur et coloré rappelait le caractère excentrique et extravagant des Arlequins, me tendit une petite fiole, la même fiole que je venais d’engloutir. Il me la céda volontiers accompagnant son geste d’un « Mi » énergique et enjoué. Je me demandais bien de qui pouvait bien provenir cette fiole, ces petites créatures ne lui rappelait rien de ce qu’il avait rencontré jusqu’à aujourd’hui. Je continuais de scruter l’horizon à la recherche de généreux donneur, sans succès. Bah ! Je le retrouverai bien à marré basse, lorsque la bataille aura prit fin. Me tournant vers Equinoxe qui s’apprêtait à boire sa potion, je tendis la mienne et trinquai avec lui pour cet abus de puissance. Qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour se sentir plus fort ?

Equinoxe – A la tienne, Garràn, et à notre victoire !

Garràn – A la tienne Equinoxe, pour la congrégation et l’anéantissement de cette Calamité dérisoire.

Ensemble, nous ingurgitions nos potions, laissant le fluide alchimique s’écouler à travers notre corps et déverser sa toute puissance dans tout notre être. Je trouvais ces effets pour le moins agréable, la possibilité que je me penche sur cette science étrange était indéniable, dés mon retour au manoir sombre, il faudra que je me renseigne. Nous n’étions, bien entendu, pas les seuls sur ce front à être déterminé ainsi. Les pirates d’eaux douces, menés par le gant fumeux de l’Orc au tricorne, s’étaient tous jeté dans la mêlée, levant haut dans le ciel leur rapière des mers. L’assaut avait inauguré par le gamin pirate, bras droit du « Kalevala », ainsi que de son joujou mécanique de la taille d’un géant. Le Capitaine pirate les avait suivis, des espèces de tentacules avaient poussés dans son dos, le rendant bien plus sinistre qu’il ne l’était en réalité. Notre dernière rencontre s’était passée dans les eaux troubles des Mers Maudites, mais je n’en gardais aucune rancœur en particulier. Ce que la congrégation m’avait appris, lors que celle-ci était dirigé par l’excentrique Styx, c’est que le perdant n’avait point de mot à dire, ni aucune justification à faire. Dans ces moments, Galuna m’avait même fait savoir que le silence était d’or. Cet avis n’était pourtant pas partagé par mes camarades d’assassinat et j’en étais bien conscient. Ce genre de comportement était assimilé à de la faiblesse. C’est pourtant cette faiblesse qui m’avait rendu plus fort lorsque je m’étais écroulé face à mon confrère Saigo, dans les rues Kastalinnoise. Même au sein de la faction, je persistais à agir dans l’ombre sans qu’aucun des grands dirigeants ne connaisse ma propre existence, j’aurai été exécuté sur le champ par l’ancien bras droit de l’ombre si je n’avais pas été aussi prudent. Mieux encore, mes multiples affrontements avec l’écailleux me permettait de progresser à une vitesse fulgurante. Ma vision de la défaite était bien différente de ceux que je fréquentais …

Alors que l’araignée géante en armure de fer se préparait à charger, attendant les ordres du Naga, Je décidais de me jeter à nouveau sur l’immense Calamité dont le pou se faisait entendre et faisait vibrer le sol à un rythme régulier de plus en plus proche. En un battement d’aile, je me retrouvais directement au corps à corps, pourtant si loin de ma position initiale aux côtés de l’arme secrète de la congrégation et de son commandant temporaire. Les effets des potions m’avaient permis de décupler ma vitesse, plus rien ne semblait pouvoir m’arrêter. Ma vitesse de pointe était telle que je ne la maîtrisai pas encore sur le bout des doigts, préférant avoir un certain recul avant d’attaquer, je m’étais retrouvé à porté de poing du gros caillou. Beaucoup trop proche pour me servir de ma faux … Je dû faire une nouvelle manœuvre, me propulsant vers les cieux. Jamais un Stryge n’avait pu s’envoler aussi haut uniquement à l’aide de ses ailes, mais les potions d’alchimistes permettaient de palier à cette difficulté temporairement. Ce sentiment était tellement jouissif ! Je tendis un instant la main faire la lueur du soleil camouflé par les nombreux nuages qui recouvrait les montagnes des Baldors puis, je m’immobilisai et me laissai retomber dans le vide. L’élan emmagasiné allait me permettre de frapper fort sur le sommet de la montagne vivante. Cette fois-ci, la lame écorcha profondément la Calamité qui expulsa presque aussitôt une nouvelle salve de rocher dans les airs. La bataille tournait en notre faveur …