Nom : Le jour de sa naissance, après un moment de réflexion, ses parents optèrent pour le prénom Tryreina, qui signifie "Glorieuse Reine" dans leur langue. Aujourd'hui, tous la connaissent sous le nom de Reina, qui signifie "Reine". Ses ennemis, eux, la connaissent sous le nom d'Oroboros, aussi appelée "Esprit vengeur".

Âge : Cela fait longtemps que Reina arpente les terres de Dùralas. Plus de cent ans. Son âge exact ? Elle ne le sait pas, elle a arrêtée de compter à partir de son centième anniversaire.

Sexe : Bien que cela puisse être évident pour certains, d'autres pourraient se poser la question en la voyant arriver de loin. Reina, c'est une femme.

Race : Reina, elle fait partie des Djollfulins. Plus précisément de la trinité divine des Kar'Magûl. Certains voudront savoir : pourquoi cette divinité particulière ? Reina, c'est une érudite. Elle préférera se plonger d'interminables heures dans un bouquin que de faire autre chose. Du coup, c'était une évidence pour elle quand le choix s'imposa. Les adeptes Kar'Magûl étaient faits pour elle.

Classe envisagée : Reina, elle aime apprendre, peu importe, ce que c'est. Alors, quand elle est tombée sur un livre de magie, elle a clamé tout haut "Plus tard je serai une grande mage". Ses parents rirent de la voir aller, se disant qu'elle changerait d'idée en vieillissant. Mais ils ne pouvaient pas plus se tromper. Aujourd'hui, même âgée de plus de cent ans, Reina veut toujours être une mage, même si elle se trouve trop "vieille" pour apprendre au jour d'aujourd'hui les arcanes destructrices.

Métier envisagé : En tant que Druide, il était normal qu'elle choisisse un métier qui ne ferait aucun mal aux animaux, non ? Eh bien, Reina, elle emmerde le monde, la norme et tout le monde et elle a choisi de devenir "Chasseuse", contre l'avis de son père qui voulait qu'elle suive ses traces : devenir forgeron d'armes. Sauf que ouais, Reina, c'pas trop trop une manuelle, voyez ? Si elle tente ce métier, elle risque de créer une arme pas droite et qui ne couperait même pas un bout de bois, alors que c'est une hache.

Capacité magique : Depuis qu'elle est haute comme trois pommes, Reina entend les murmures de la forêt. Elle n'a elle-même jamais réussi à communiquer avec elle avant bien longtemps, mais elle pouvait entendre ses lamentations. Puis, un beau jour, alors qu'elle se promenait comme habituellement en forêt, elle croisa la route d'un loup et Reina comprit tout ce qu'il disait. C'est alors qu'elle sût ; elle était une druide. Elle ne sait toujours pas comment contrôler son don, cela fait très peu de temps qu'elle l'a découvert et parfois, il lui arrive d'échapper une partie de ses pouvoirs. Mais elle espère dans l'avenir réussir à garder un tant soit peu son contrôle sur son don.

Mode hardcore : Ne faut pas rêver non plus, je suis folle, mais pas à ce point XD

Beaucoup qualifie Reina de beauté glaciale. Pour sa part, elle se trouve plutôt d'une banalité affligeante. Un visage en forme de coeur surmonté de longs -très longs- cheveux argentés, le tout la plupart du temps natté pour ne pas la gêner. Sur le côté de son crâne, deux cornes recourbées vers l'arrière d'une couleur abyssale irisée de bleu. Puis, sur le dessus deux petites cornes retroussées vers l'arrière de couleurs bleutées irisées de noir. Un teint de porcelaine et des oreilles pointues viennent sublimer le tout. Au centre de tout ceci se trouvent un petit nez aquilin, une bouche pulpeuse d'une douce couleur framboise et deux grands yeux profonds et vifs d'une chaude couleur ambrée.

Lorsqu'elle fût en âge, Reina se fit faire des tatouages, espérant que ça lui enlèverait un peu de son côté banal. Ainsi, elle a autour des yeux ainsi que sur l'épaule droite des sortes d'écailles de dragon ou de petits cristaux, les gens changeant d'avis comme de chemise.

Ni trop petite ni pas assez, Reina est considérée comme étant dans la norme pour les gens de sa race. Normalement, les femmes font, dans la moyenne, 1m80. Elle mesure, pour sa part, 1m70.

Contrairement à beaucoup d'autres personnes de son espèce, Reina a beaucoup de traits de son "démon intérieur" si l'on peut appeler cela ainsi. Des écailles de dragons parsèment la totalité de la face interne de ses cuisses ainsi que de ses tempes et elle a une queue de dragon.

Elle a une allure noble. Que ce soit lorsqu'elle se déplace ou même lorsqu'elle est statique, tout son être respire la noblesse... Alors qu'il n'y a rien de noble dans sa famille. Bien qu'elle préfère la magie aux attaques aux corps-à-corps, Reina dut néanmoins apprendre à se défendre avec des armes blanches. C'est pourquoi elle a quelques cicatrices sur le corps, notamment une grande qui lui traverse la totalité du dos. Cela provient peut-être de sa contrée d'origine -le mont volcanique-, mais Reina a tout le temps froid, ou presque. C'est pourquoi elle va privilégier les vêtements chauds.

Lorsqu'elle parle, Reina a une voix chaude, douce et rauque avec un léger accent chantant. Beaucoup disent que lorsqu'elle communique de façon verbale, l'on dirait qu'elle chante. Elle n'a pas beaucoup de manies physiques, mais il y en a une qu'elle fait tout le temps, mais vraiment, elle le fait tout le temps.  Elle va se pincer l'arête du nez lorsque quelque chose va l'agacer, la gêner ou la frustrer. Elle fermera les yeux, soufflera, arrêtera de se pincer le nez, croisera les bras, les décroiseras, tapera du pied droit, tournera en rond, se repincera le nez, soufflera une seconde fois et ouvrira alors les yeux, dardant un regard profondément agacé sur le fauteur de trouble.

Énormément de rumeurs circulent sur Reina. Seulement, ce n'est pas le genre de personne à les écouter et encore moins à les répandre, du coup elle n'en connait aucune à son sujet. Reina, c'est plutôt quelqu'un qui fera sa petite vie pépère sans se soucier plus que ça de ce que les gens vont penser d'elle ou de ses actions.

Vous savez, Reina, beaucoup la qualifie de calme, de douce, de gentille... Eh bah je peux vous dire qu'ils ne connaissent pas la vraie Reina. Elle a un véritable caractère de cochon, elle jure comme un charretier, elle est maladroite, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est têtue comme un âne. Oh, elle est douce, à sa manière... Et seulement quand ça lui chante. Reina, c'est une contradiction à elle toute seule. Douce, mais féroce, calme, mais hystérique, bordélique, mais ordonnée... Rien ne va et pourtant, tout se coordonne. Sa manière de se comporter, de rire d'un rien, d'aider son prochain, d'envoyer promener les animaux qu'elle chasse parce qu'ils ne veulent pas, je les cites "souffrir tués par une folle furieuse armée d'un arc"... Alors qu'elle pourrait très bien les attaquer avec un bâton -un coup de bâton sur le dessus du crâne fait aussi mal qu'une flèche dans le cul-.

Elle a un humour pourri, elle aime rire des situations improbables, même si c'est elle qui y est dans la situation. Elle n'hésitera pas à se mettre en avant si c'est pour laisser le temps à quelqu'un de sortir vivant d'une situation dangereuse. Son bureau est dans un tel désordre que même elle s'y perd mais "Touche pas à mon désordre organisé, sans lui je ne trouverais rien". C'est une bonne vivante, elle aime faire des farces, mais sait rester calme quand la situation l'exige. Elle a un véritable caractère de cochon quand elle est fatiguée, qu'elle a faim ou qu'elle est énervée. Elle est têtue comme un âne et bonne chance si vous voulez lui faire entendre raison, mais elle saura s'excuser si elle se rend compte qu'elle est en tort depuis le début.

Elle a beaucoup de passions dans la vie, la principale étant la chasse. Elle adore la sensation que ça lui procure. Cependant, elle a un point d'honneur et elle y tient énormément, n'essayez même pas de la faire changer, car vous n'y arriverez pas. C'est "Chasser pour nourrir, oui, chasser seulement pour le plaisir en exterminant toutes les créatures de Dùralas ? Non !".

Reina, c'est quelqu'un de vivant, tout simplement.

Avant de vous parlez de son histoire, laissez-moi vous parler de sa famille.


Iraina, sa mère. Elle est âgée de cent quatre-vingt-quinze ans, aujourd'hui. Elle faiblit, perd ses forces, mais elle a promis à sa fille qu'elle allait rester parmi-nous le plus longtemps qu'elle le pouvait. Terrassée de chagrin lors de la perte de son mari, elle a eu du mal à passer au travers de sa perte, mais elle a tenu.


Chaos, son père. Il est décédé lorsqu'il avait cent trente ans, lors du déménagement du mont volcanique à Dùralas. Il avait pour habitude de lui dire "Vie ta vie, ma fille. Fais ce que tu aimes pour toi et pas pour les autres." Il lui manque terriblement, aujourd'hui.


Sa petite soeur, Ilmayen. Celle-ci est âgée de quatre-vingt-quinze ans. Son métier ? Exploratrice et voyageuse -même si elle se considère plus comme une nomade qui découvre le monde-. Lors de leurs arrivées sur Dùralas, ce fut la seule à s'y acclimater très rapidement -après tout, elle voyageait beaucoup dans sa contrée d'origine-. Du coup, elle ne fut pas dépaysée et, même pas un mois après leur arrivé, elle décida de partir explorer ce Nouveau Monde. Aujourd'hui ? Elle est encore sur les terres. D'ailleurs, une rumeur circule qu'une jeune Djollfulin a été aperçue dans les terres désolés du sud, en train d'étudier des plantes. Est-ce elle ? Seul l'avenir nous le dira, après tout, n'envoie-t-elle pas de lettre une fois pas mois pour donner de ses nouvelles ?


Le Mont Volcanique. Des terres arides, sèches et très chaudes où les Djollfulins vivent paisiblement. Très croyants, ils sont séparés entre trois trinités divines. Urgaal'Mar, le dieu de la ruse, Kar'Magûl, le dieu de l'érudition et Lagmarù, le dieu de la force. Beaucoup de Djollfulins et notamment les disciples de Lagmarù, croient qu'ils se rendent à Kashbarùk, le paradis Djollfulins, à leur mort. C'est dans cet esprit que se rencontrèrent Chaos et Iraina, deux Djollfulins que tout opposait, mais qui, du jour au lendemain, firent connaissance grâce au culte de Lagmarù.

Chaos, alors connu en tant que grand forgeron de renom, cru rencontrer un ange. Iraina, connue comme étant une chasseuse experte, crut rencontrer un démon. Elle le détesta au premier regard, pour sa part Chaos, lui, l'aima dès qu'il entendit sa voix. Puis, au fur et à mesure des rencontres, elle se dérida et tomba petit à petit amoureuse de lui. Deux ans après leur rencontre, ils se mirent en couple. C'est une vingtaine d'années plus tard qu'arriva alors leur petit miracle. Iraina ne pensait jamais pouvoir tomber enceinte, ce fut donc une surprise pour elle lorsqu'on lui apprit qu'un petit être grandit en son sein. En effet, un guérisseur antérieurement consulté l'avait diagnostiqué infertile... Eh bien l'ont dirait qu'en fin de compte, elle ne l'est pas.

Les huit mois que dura sa grossesse, Iraina les a vécues paisiblement. L'enfant était très calme et elle ne tapait dans sa vessie qu'à de très rares occasions. Puis, enfin, le jour tant attendu arriva ; la naissance de la petite. Son père en la voyant voulut la nommer "Tairy", qui signifie "Petit tyran". Sa mère, pour sa part, voulut la nommer "Ameina", qui signifie "Voyageuse". Ils se décidèrent enfin ensemble pour le prénom de Tryreina, qui signifie "Glorieuse Reine". L'enfant, comme le veut la coutume des Djollfulins, fut montré au peuple entier.

Tryreina était considérée comme étant petite, surtout pour une Djollfulins. Sa peau, bleutée, laissait apparaître à certains endroits de minuscules écailles de dragons et, contrairement à ses parents qui eux, n'en avaient pas, elle avait hérité d'une queue toute petite queue de dragon. Ses oreilles, légèrement pointues, et ses grands yeux ambres firent vites tomber le village d'accord ; elle était une vraie beauté.


Reina, âgée de six ans, se baladait tranquillement dans son village. La tête levée vers le ciel, elle contemplait avec un énorme sourire le magnifique ciel bleu que cette journée ensoleillée leur offrait. Puis, avec une grande joie, elle entra dans son lieu fétiche ; la forêt. Elle ne comprenait pas comment c'était possible, mais depuis quelques mois maintenant, elle était capable d'entendre les murmures de la forêt. Celle-ci lui parlait, lui racontant sa création, riant de ses enfants, pleurant de chagrin devant la perte de l'un d'eux. Elle leur parlait de ses terres d'origines, mais également de l'ailleurs.

Peu importe ce qu'elle essaya, jamais la forêt n'arrêta de communiquer avec Reina. À un stade, elle n'en dormit quasiment plus la nuit, celle-ci lui murmurant même durant celle-ci. Alors à un moment, elle parla dans le vide et demanda d'une petite voix que lors du coucher du soleil jusqu'au levé de celui-ci, elle voulait pouvoir se reposer. Étrangement, la forêt lui accorda son souhait et, durant cette période, elle arrêta de lui parler. Plus elle grandissait et plus Reina se rendait compte que les murmures devenaient distincts. Elle les entendaient de mieux en mieux. Elle crut même entendre une fois le chant des loups, mais c'était impossible, n'est-ce pas ?

Reina venait de plus en plus souvent dans la forêt, trouvant l'endroit calme et paisible. Elle s'y sentait comme chez elle, comme si la forêt était sa maison. Quand une des bêtes présentes en son sein se faisait blesser, elle entrait dans une rage folle. Elle hurla même après le chef de son village une fois, alors que celui-ci avait tiré une flèche sur un jeune louveteau. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, mais sans savoir le pourquoi, elle l'acceptait.



Puis, à l'aube de ses douze ans, la réponse lui vint d'elle-même. Le fait qu'elle entende le murmure de la forêt, qu'elle entre en colère dès qu'une bête était en danger. Qu'elle s'y sentait comme chez elle. Reina prit la totale ampleur de tout cela lorsqu'elle entendit et comprit pour la première fois les paroles des animaux de la forêt. Au fil des années, elle tissait des liens avec les animaux de la forêt. Oh, elle ne contrôlait absolument pas son pouvoir de druide, au contraire. Elle avait l'impression que plus les années avançaient et plus celui-ci stagnait, la laissant au même stade instable, mais son pouvoir s'agrandissant encore et encore. Elle avait l'impression qu'à tout moment, il pouvait imploser tout autour d'elle et blesser n'importe qui.

À l'aube de ses quinze ans, elle découvrit son premier animal "totem", le loup. Peut-être était-ce parce que c'était un animal qu'elle adorait et dont elle avait sauvé la vie par le passé ? Toujours est-il que lorsqu'elle se transforma pour la première fois, Reina resta coincée dans sa forme de louveteau durant presque trois jours. Elle ne réussit finalement à redevenir humaine qu'avec l'intervention de la forêt qui lui chantait comment se retransformer. Depuis ce jour, il fut très rare de la voir hors de la forêt.



Et puis, le jour de ses vingt-deux ans, elle découvrit la magie. Totalement par hasard, en plus. Elle visitait d'anciennes ruines présentes au coeur de la forêt et, alors qu'elle était sur le point de rebrousser chemin, une énergie vint doucement l'entourer. Le phénomène l'intrigua tellement qu'elle décida de suivre le flux d'énergie. Après tout, peut-être était-ce dangereux ?

Arrivée sur les lieux, elle y découvrit tout d'abord les vestiges de ce que l'ont aurait dit une ancienne salle d'alchimie. Puis, au centre de tout cela se trouvait un immense grimoire. Celui-ci était entouré de chandelles et, énormément curieuse, Reina ne put s'empêcher de se pencher sur le livre et de le feuilleter. C'est alors qu'elle découvrit la magie. Alors assoiffée de curiosité -elle n'était pas une adepte de Kar'Magûl pour rien-, elle feuilleta tout ce qu'elle put trouver dans la salle. C'est ainsi qu'une vingtaine de livres y passa. Autant des livres sur la magie blanche que sur la magie noire -qu'elle se jura de ne jamais utiliser-. En arrivant chez elle, le grimoire à la main, Reina déclara, un grand sourire aux lèvres "Padma, Mamna, plus tard, moheini devenir Magus". Ses parents éclatèrent de rire en l'entendant dire que plus tard elle deviendrait une grande mage, se disant qu'elle changerait d'idée dans le futur. Mais non, plus les années s'écoulaient et plus Reina était ampli de certitude. Elle allait étudier le plus possible et, un jour, elle serait une grande mage.




Reina, elle fit des choix dans sa vie qu'elle regrettait, mais elle ne regretta jamais autant une chose ; son passé d'assassin. À l'aube de ses trente ans, elle se fit contacter par quelqu'un ayant entendu parler de son don de druide. Selon lui, il serait bien utile pour les aider à accomplir quelque chose de grand. Évidemment, comme elle n'était pas curieuse à propos de grand-chose -exempt fait la magie et la chasse- elle accepta sans poser de question. C'est ce qui lui fut fatal et qui la fit rentrer dans une "secte", celle des Assassin's Royaux. Au début, elle ne fit que des petits boulots en lien avec son pouvoir de druide. Elle les guidaient à travers la forêt, elle leur disait ce que les murmures de la forêt entendaient, elle piégeait d'éventuelles personnes à l'intérieur de la forêt -nourrissant celle-ci du sang de ses victimes-. Puis, les mois passants, elle finit par rencontrer celui que tous appellent "Law". C'est lui qui se charge de donner les missions, de désigner les cibles, de donner les récompenses à ses assassins. C'est ce jour-là qu'elle devint officiellement un assassin royal.

Seulement, Reina, elle détestait tuer. Mais, elle n'avait pas le choix, Law avait menacé de s'en prendre à sa famille si elle ne faisait pas ce qu'il lui disait. Donc, même si son coeur pleurait de faire ça, elle continua, protégeant de ce fait ce qui lui tenait le plus à coeur. Elle arrêta de compter au bout de sa dixième victime. Reina était malheureusement devenue insensible, à force de tuer. Son continuait de pleurer, mais son visage n'affichait plus rien. Elle avait réussi à cacher ses émotions sous un masque de neutralité et de froideur. Et puis, à force de sortir de chez elle en douce pour accomplir ses missions, ses parents se mirent à se poser des questions.

Évidemment, ne voulant pas les impliquer dans ses histoires, Reina se força à leur mentir, leur sauvant dans le même temps la vie. Elle leur raconta qu'elle avait rencontré quelqu'un, mais qu'elle voulait être sûre avant de le leur présenter. Ses parents, fous de joie, acceptèrent très vite cette bonne nouvelle et la laissèrent tranquille. Reina, de son côté, continuait d'assassiner ses cibles lorsqu'elle sortait.



Puis, arriva un moment étrange. Un jour où elle était de repos au QG des Assassins Royaux, Law vint la trouver et lui proposa un nouvel emploi. Elle ne serait plus le bourreau, mais celui qui ordonnerait aux autres de faire le sale boulot. Évidemment, elle accepta de suite, arrêtant ainsi un métier qu'elle exécrait par-dessus tout. Son coeur arrêta de saigner, mais il continua de pleurer, en se disant que ce n'était peut-être pas elle qui les tuait, mais qu'ils mourraient tout de même sous ses ordres.

À l'aube de ses quarante ans, Reina se rendit compte d'une chose horrible. Elle avait fait tuer plus d'hommes qu'elle n'en avait tués elle-même. S'isolant, elle finit par sangloter de douleur, priant les âmes des défunts de lui pardonner, leur murmurant sous son souffle qu'elle n'avait pas eu le choix, que sinon c'était sa famille qui en paraît le prix. Et puis, une aide lui vint. Une aide qu'elle n'attendait plus. Une aide inespérée.




Ce qu'elle ne savait pas, c'est que les esprits des défunts chercheraient à se venger et entendraient ses excuses. Ils prirent alors tous la décision de l'aider à s'en sortir, sentant son désespoir et son chagrin s'évader en vague de son aura. Ils firent appâter Law et ses hommes dans la forêt et, grâce à celle-ci, ils les firent disparaître. Le sang gorgeant le sol se fit alors comme aspirer par celui-ci et la forêt chanta un chant de guerre, parlant de soldats tombés au combat, mais ayant triomphé des méchants. Un léger sourire sublima les lèvres de Reina en entendant les paroles et, dans un souffle, elle les reprit, chantonnant doucement tout en s'adossant à un des arbres de la forêt.

C'est alors que, dans un murmure, elle promit que jamais plus elle ne tuerait un être innocent. Que sa seule exception, se serait pour se nourrir ou pour chasser les braconniers.




Bien qu'elle ait abandonné le métier d'assassin, elle en garde de forts traumatismes. Son coeur continua de saigner pendant de longues années avant d'enfin trouver la paix. Reina prit pour les âmes des morts tous les jours et, l'année de son "anniversaire de fin d'assassin", elle fait une étrange cérémonie où elle appelle les morts et où elle leur demandent pardon. Ceux-ci finirent par lui accorder ce qu'elle demandait et son coeur put enfin arrêter de pleurer. Reprenant doucement goût à la vie, Reina ne parla jamais de cela à ses parents, elle leur dit juste qu'en fin de compte, l'homme n'était pas pour elle, qu'il avait fait quelque chose de très grave et qu'il avait été puni par la grâce divine -évidemment, en disant cela, elle pensait aux âmes des défunts alors que ses parents, eux, pensèrent aux trinités divines-.

Elle en garda longtemps des traces, sursautant au moindre bruit suspect, restant sur ses gardes pour ne pas être surprise par un potentiel ennemi, jaugeant son adversaire pour savoir s'il valait quelque chose. Elle essaya de perdre ses habitudes le long des années, mais même son masque de glace lui fut impossible à perdre alors le reste ? Ça ne vaut même pas le coup de l'espérer.

À l'aube de ses cinquante ans, Reina pouvait dire que sa vie ne pouvait pas être plus belle que cela et que désormais, plus rien de catastrophique ne viendrait gâcher cela. Oh comme elle se trompait.




Le jour de ses cinquante-cinq ans, une catastrophe se déroula. Un énorme cataclysme eut lieu et les Djollfulins durent tous abandonner cette terre qu'ils chérissaient tant pour se déplacer vers les terres les plus proches d'eux ; Dùralas. Malheureusement, Chaos, le père de Reina, ne supporta pas le voyage et décéda en cours de route. Elle utilisa pour la première fois son pouvoir de druide sans débordement et, grâce à la phytokinésie, elle réussit à contrôler dans un court laps de temps les plantes pour que celles-ci lui fassent un enterrement digne de ce nom. Il reposerait à jamais dans les terres qu'il avait tant aimées, autrefois. Reina savait que s'il devait mourir, c'était ici qu'il voulait être enterré et nulle part ailleurs.

Sa mère, en perdant son époux, s'effondra. Reina prit sur elle, ne versa aucune larme -ce n'était après tout pas le moment et sa Mamna avait besoin d'elle- et la soutint du mieux qu'elle le put. Le reste du voyage se déroula sans réellement d'autres anicroches -exempt fait de deux gros débiles qui avaient essayé de prendre le contrôle de la migration et qui avaient fini sur le talus, merci la Matrone-. Puis, c'est là qu'ils les découvrirent, les terres de Dùralas. Reina devait bien l'avouer, c'était magnifique et, bien que ses terres lui manquaient déjà, elle savait qu'ici, elle allait se plaire.

Après des jours et des jours de marchand, ils arrivèrent finalement à un endroit qui plût immédiatement à tous ; les sombres montagnes de Kanaan. Ils décidèrent alors de s'y installer, Reina construisant alors sa modeste maison légèrement isolée des autres, mais près tout de même. Elle y installa doucement sa Mamna et, prenant soin d'elle, attendit l'arrivée de sa soeur qui, elle savait, suivait loin derrière -elle avait sûrement dû s'arrêter pour admirer le paysage-. En arrivant dans l'habitation, elle déclara illico qu'elle allait partir explorer ce Nouveau Monde d'ici quelques jours. Soupirant et secouant la tête d'exaspération, Reina finit tout de même par en rire, connaissant sa soeur comme si c'était elle qui l'avait faite.

Acquiesçant, elle lui conseilla tout de même d'être prudente. Après tout, personne ne connaissait encore ces contrées inconnues pour eux. Riant, sa soeur accepta et, une semaine plus tard, partie en exploration, un simple sac sans fond sur le dos. Soupirant, découragée, Reina prit alors la décision de prendre soin de sa mère tant qu'elle aurait besoin d'elle. Elle savait très bien que l'absence de Chaos allait bientôt tellement lui peser que si elle n'avait pas d'aide, elle se laisserait dépérir. Seulement, sans argent, comment allaient-elles pouvoir survivre ?

Sortant de chez elle pour réfléchir à la question, Reina entendit une conversation entre deux Djollfulins parlant de chasse et de rémunération. Intriguée, elle s'intéressa à celle-ci et un grand sourire lui vint au visage en entendant la suite de la conversation. C'était décidé, elle allait devenir chasseuse.




Ouais, sauf que c'est bien beau dire ça avec un grand sourire, mais quand tu as un pouvoir de druide, tu entends toutes les paroles des animaux et celles-ci ne sont pas jolies à entendre quand ils sont chassés. Elle se faisait souvent vanner, quelques fois elle entendait des animaux raconter des blagues alors qu'ils couraient en esquivant des flèches, il y a même une fois où un loup eut le courage de lui dire qu'elle visait comme ses pieds et que même sa grand-mère viserait mieux qu'elle. Sauf qu'en ayant mare, Reina réussie miraculeusement à toucher sa cible, la flèche atterrissant... dans le cul du pauvre loup n'ayant rien demandé à personne. Celui-ci courra en cercle, couinant comme quoi que "ça fait mal, merde" et "mais j'ai rien demandé moi, pourquoi c'toujours moi qui m'prends les flèches dans les pires endroits ?" et aussi "mais arrête de me poursuivre, laisse mon fion tranquille" et Reina de lui crier "mais bordel arrête de bouger et ferme ta gueule, tu me saoules"... ouais, épique.

Les situations s'enchaînèrent et, finalement, elle réussit à gagner assez pour entretenir sa famille. Aujourd'hui, c'est elle qui paie tout ce qu'il y a à payer et, comme sa Mamna commence tout doucement à se faire à la disparition de Chaos, elle peut sortir un peu plus souvent de la maison. Elle rêve de découvrir le monde et d'explorer chaque bibliothèque dispersée sur Dùralas pour lire chacun des bouquins y étant contenus.

Reina, elle rêve de devenir une grande mage. Mais c'est aussi une grande curieuse, donc son plus grand rêve c'est de parcourir le monde à la recherche de toutes les bibliothèques de celui-ci afin d'y lire chacun des livres y étant contenus... Ouais, elle a une énorme ambition, quasi irréalisable, mais pourquoi pas ? Après tout, ne dit-on pas que les rêves font vivre ?