Hydre tape à 1200 sur Equinoxe.


L'équipe des héros commence le combat

Vitesse de la première équipe : 1211

@Dilon Deraborne : 3667
Dégâts : 3971
Vitesse : 587
Capacités spéciales :
* Flamme sacrée : ; Flamme ardente : les dégâts sont augmentés de 20% contre les Abominations, les Démons, les Squelettes, les Morts-vivants, les Vampires, les Corrompus). (appliqué)
* "Héroïsme" (coiffe dùralassienne) : La première attaque est réduite de 25%..
* "Ecusson royale" : Gagne 245 dégâts/tour.

@Equinoxe : 850
Dégâts : 2073
Vitesse : 624
Capacités spéciales :
* Résistant comme la roche : Augmente la vitalité de 10*niveau (fait)
* "Foi du Basilic" (coiffe dùralassienne) : La première attaque est réduite de 25%. [Activé]
* "Venin du Serpent" : Un ennemi touché perd 50/tour.

VS

Ennemi : Hydre

1474
Vitesse : 1200
Dégâts : 1600
Capacités Spéciales Quand y'en a plus.. : chaque tour, le monstre regagne 500 PV.
Poison : deux joueurs touchés au hasard (pas forcément celui contaminé) sont empoisonnés et perdent 300 de vitalité/tour (Bloqué par Andreas alias Equinoxe)
Butin : x1 cœur d'hydre

Le membre 'Dilon Deraborne' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Humain' :

Les joueurs l'emportent. Ils gagent 35 points d'expérience, 30 pièces d'or, 1 coeur d'hydre chacun.

Le RP peut continuer.

Cet hydre stupide,pour ne pas voir à travers la supercherie, avait fini par trépasser! Par un miracle du Basilic, j'étais toujours en vie, mon piège si subtile avait failli se retourner contre moi, eh cela m'apprendra à vouloir aider les Gardiens, quelle bande de raté! Heureusement malgré cette apparence je conservais assez d'énergie pour résister aux assauts d'une hydre, mais cette créature pouvait être fier de sa puissance, cette digne héritière du peuple naga m'avait bien amoché.

La potion faisait de moins en moins effet, déjà j'étais obligé de cacher mon bras droit qui avait déjà recouvert son aspect normal.
Le tout nouveau héros, pourfendeur d'hydre, avait littéralement la face et la moitié de son armure recouvert de sang d'hydre, quand je pense que le poison pourrait couler dans ses veines.
Néanmoins, je n'avais pas été charitable pour rien, désormais j'avais accès à un bien que je convoitais, "le cœur d'un hydre".

-Eh bien mon cher, on dirait bien que cette épée vous a bien servi, sortons d'ici avant que l'odeur n'attire une autre de ces créatures. lui dis-je en remontant péniblement l'escalier de terre.

Scrutant à nouveau l'horizon depuis cette dune creusée, je m'aperçu rapidement que tout ce temps passé n'avait pas ameuté le fameux porteur de Draupnir, selon le tavernier, les agressions n'étaient pourtant pas si rare, je pense postais l'un de nos assassins, qui tapi dans l'ombre pourra vérifier cette information.

L'heure était enfin de retrouver mon aspect originel,j'en avais marre de cet aspect de vieillard décousu, semblable de près comme de loin à ce bon vieux Tungstène.
Il ne me restait qu'un seul détail à régler : ce guerrier maladroit, et portant pourtant une arme légendaire.
-Je crois que nous avons joué à ce petit jeu un peu trop longtemps...
Pendant qu'il montait les marches, grelottant sur ses appuis, il n'eut le temps de relever la tête, que la magie façonnant les marches se dispersèrent, laissant place à une pente lisse. Je vous laisse imaginez la suite...

Je demeurais cacher dans une ombre, tandis que peu à peu ma peau retrouvée son aspect d'avant la métamorphose, comme une mue, la peau factice tombait au sol.
-Il est temps de nous dire aurevoir, messire Deraborne, vous n'avez pas été totalement inutile, je vous remercie de votre contribution, je ne manquerais pas de citer votre nom dans mes futurs exploits.
Oh, un dernier détail, cet oiseau .....

Un carcan ombrageux, et une salve de flèches noires afin de toucher ce guetteur du ciel,
désormais la boussole aérienne du chevalier venait de tomber de son piédestal.
-N'oubliez pas de surveiller vos arrières, il pourrait bien vous arrivez malheur un de ces jours... héhéhé

-Il est temps de nous dire au revoir, messire Deraborne, vous n'avez pas été totalement inutile, les ombres vous remercie de votre contribution, je ne manquerais pas de citer votre nom dans nos futurs exploits.
Oh, un dernier détail, cet oiseau .....

Le compagnon improvisé de Dilon s'était dissimulé dans l'ombre, sa voix chevrotante s'était transformée en une voix plus claire et surtout plus assurée. Il semblait s'être métamorphosé en l'espace de quelques secondes, mais l'homme n'arrivait pas à discerner Andreas. Lorsque la menace s'abattit, un cri perçant retentit dans le ciel. En levant la tête, le guerrier aperçut son aigle Altaïr, son fidèle compagnon, en proie à une salve des flèches noires qui fondirent sur le rapace.

Celui-ci chuta de plusieurs dizaines de mètres, et le gardien galopa pour retrouver son compagnon. L'aigle tomba dans ses bras, l'aile cassée, les yeux ouverts. Le sortilège de l'étranger avait eu raison du pyrargue à tête blanche. Le regard furibond, Dilon se tourna en direction de l'ombre. Il aperçut les traits de celui qui venait de prendre place à Andreas. Il était beaucoup plus jeune, un sourire narquois, et surtout avec des yeux et une chevelure couleur rubis. Il ne connaissait pas son nom, mais il n'oublierait pas de si tôt son visage. Il allait se redresser pour l'agresser avant qu'il ne disparaisse, mais une voix l'arrêta dans son élan.

- Ne partez pas si vite, un fléau doit être éradiqué ! Pourriez-vous...

- Que.... Qui êtes-vous ?

L'homme tenait toujours son oiseau dans les mains, dépité et un peu perdu.

- Ne partez pas si vite, un fléau doit être éradiqué ! Pourriez-vous...

- Que.... Qui êtes-vous ?

Un individu était sorti dont ne sait où venant interrompre le bouquet final entre les ombres et la lumière, désormais ces représentants avaient le regard fixé sur lui, s'il cherchait à être discret et bien maintenant il était beaucoup trop exposé pour pouvoir reculer.
Le chevalier Dilon réagit prestement sous l'étonnement vraisemblablement, et questionna l'étranger sur son identité, et il y avait de quoi être suspicieux sur un individu qui apparaît comme une fleur, alors qu'on se trouve en plein milieu d'une fosse à hydre. Il y a de quoi sourciller entre nous , enfin lorsqu'on a des sourcils bien entendu...

Pour le naga rouge, cette situation était très étrange, du genre bizarre inexplicable loufoque exacerbant, surtout qu'en examinant de la tête aux pieds ce nouveau venu, il n'avait rien d'un tueur d'hydres et encore moins un magicien traversant les dimensions, alors quoi? Était-il prisonnier de cette abomination aux multiples têtes? Et puis sa requête semblait déconcertante elle aussi , un fléau, ici? Qu'est-ce qui pouvait être plus dangereux qu'une hydre?

L'ensorceleur décida de laisser un laps de temps à cet inconnu pour se justifier, il apparut en sortant du nuage de fumée, un masque noir orné son visage, et se surplomba de deux jambes humaines, un regard toujours aussi hautain toisait le nouveau venu. Son apparence ressemblait beaucoup à ceux des marquis, Equinoxe les avaient trouvé classe quand lui et ses confrères de l'ombre Valph & Juviel avait été convié à une petite réception dans l'aristocratie. Son corps se soutenait d'une canne en effigie de la magie d'éther, orbe rouge le terminant et maintenant la main avec des bagues de serpents de son propriétaire.

Ne voulant pas brusquer cet individu, le magicien regarda ce qui sembla être une horloge archaïque, il ne lui accorderait que cinq minutes, suffisamment pour savoir si cet homme n'était qu'une perte de temps ou si ce qu'il a à dire mérite une attention particulière.
Equinoxe les surplombait depuis les hauteurs, au moins était-il en position de supériorité, mais il s'étonnait de ne pas avoir détecté l'individu plus tôt, cette potion de vieillissement avait peut-être eu plus d'effet sur sa concentration qu'il ne le pensait. Il chassa cette pensée, désormais il se sentait en forme, au moins ne buterait-il pas sur cette stupide toge.

Au pire s'il refuse de parler, vous avez un membre de la CO à votre disposition messire Dilon, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour vous servir...

Surplombant la scène, le naga rouge était en attente des événements à venir. Lui qui n'est pas d'un naturel très patient, il sentait néanmoins que l'étranger semblait tétanisé, mais qui ne le serait-pas devant un membre de la Congrégation? Hahaha! Mais le magicien du vide comme bon nombre de ces semblables dans cette organisation de joyeux lurons ne pense qu'aux intérêts et aux bénéfices, et il se demandait si le destin l'affligeait avec un guerrier maladroit et un homme ayant peur de son ombre. Quant ce dernier prit la parole, enfin après toutes ces minutes d'attentes, ce n'était que pour baragouiner ces quelques mots "J'ai dû me tromper".

La blague.

Quand bien même serait-ce, ce qu'il pense à l'instant t, prononcer ces mots maintenant est tout, sauf du bon sens : on ne peut pas débarquer de nulle part, parler d'un fléau existentiel et puis reculer ensuite. Tâchant de vouloir faire toute la lumière sur la situation, l'ensorceleur allait devoir s'occuper de le faire parler, de gré ou de force.
Mais tandis qu'il s'apprêtait à parler, l'autre demeuré en armure beugla comme un putois en chaleur
à son encontre:

- Prenez garde, étranger, ce naga est dangereux ! Vous n'êtes pas en sécurité en ces lieux. Et vous, mécréant, avancez que je vous trucide en vous empalant par le fondement !

L'ensorceleur ne manqua pas d'esquisser un sourire, cette menace assez poétique transformait cette situation et ce voyage ennuyants en quelque chose de plus corsé, comme un bon rhum.
Le naga rehaussa son masque, scrutant les deux hommes, avant d'afficher un sourire diabolique
Pauvre idiot... lâcha t-il simplement avant de disparaître dans un mélange de magie faite de polygone ténébreux.

Il réapparut prestement derrière l'étranger, et vu que ce dernier avait les muscles engourdis : il était une proie facile! Le naga sortit simplement une dague et tint en joue le vieillard, maintenant qu'il avait le contrôle, il dévisageait amèrement le guerrier.
Je vous conseille de faire profil bas, ou vous aurez un mort sur la conscience, pathétique guerrier.

Pendant que le guerrier hésitait à faire front au risque que l'étranger ne meurt, l'ensorceleur claqua des doigts et un portail mystique fit sortir une table et des chaises....
Il installa sa cible en le secouant un peu car ce dernier semblait toujours de marbre, puis il l'assit, le mobilier magique rehaussa l'individu avant de le claquer contre la table, qui semblait peu commode! Ce jeu de mot de merde!

Le naga s'installa bientôt lui aussi, et invita le messire Deraborne a en faire tout autant. Ce dernier avait raison d'être décontenancé devant cette situation presque exacerbant, et l'idée même de s'asseoir à la table d'un meurtrier ne lui dirait surement rien, mais un détail ne put lui échapper et l'incita peut-être à écouter l'individu masqué.
-Votre oiseau n'est pas mort, enfin pas tout à fait, il est en état de léthargie! Si vous voulez le remède, je crains que vous n'ayez d'autre choix que de vous asseoir. Bien sûr, vous pouvez quémander des soins aux Elfes ou aux Guérisseurs, mais le temps d'arriver jusqu'à eux je crains qu'il ne soit trop tard! Prenez place je vous en prie!

A cela le guerrier décida soit de vouloir s'asseoir, soit au moins d'écouter ou alors d'attaquer sachant que cela coûterait. Le temps de son choix, le naga repris en direction de l'inconnu.

Du thé? sourit t-il, de ses yeux améthystes sous un loup noirâtre il attendait une réponse qui ne vint pas vraiment, l'individu se contenta de trembler en portant sa tasse.
Le sucrier magique s'agita bientôt pour verser du sucre, tandis que la théière laissait s'échapper quelques fumées en soulevant sa coupole.
Non ... les invités d'abord voyons! s'exclama t-il à l'encontre du sucrier venu le servir.

La situation était plutôt cocasse, qui allait s'imaginer qu'on pouvait prendre le thé à côté d'un cadavre d'hydre, le tout en étant dans un fossé d'au moins de cinq mètres de nivelé. Ce n'est pas tous les jours qu'on pouvait assister à ce spectacle, et l'individu en resta médusé. A sa place, tous autres en auraient fait de même. Il n'eut qu'un laps de temps très court entre la soudaine apparition de tout ce décorum, et l'explication de l'ensorceleur, bien décidé à mettre les choses aux clairs, et à faire comprendre à ces bas gens la situation dans laquelle il se trouve et ce qui vient de répondre dans ces moments là

-Bien puisque vous semblez perdu dans vos pensées, laissez moi éclairer votre lanterne! Mais avant ça, puisque nous sommes des gens civilisés et non pas des rustres qui ne pensent qu'à cogner, un regard appuyé sur le guerrier avant de reprendre, reprenons des forces de cette périlleuse aventure, je vous en prie buvez et manger ces petites viennoiseries, cela devrait vous requinquez!

Laissant le soin à l'appétit ou non de ses convives, le naga enchaîna

-Bien, comme il est coutume dans ce bas monde de se présenter, je suis au service de sa Majesté, peut-être pas le plus accommodant des hommes je vous l'avouerais, mais on me paye pour l’efficacité de mon travail et non pas pour ma bonne conduite, au grand ciel sa Majesté ne le déplorant que trop. Néanmoins, vous sauriez gré de comprendre qu'en tant que gentleman j'entends satisfaire la requête que l'on m'a confié, je n'aimerais pas que ma réputation en prenne un coup à cause d'une fâcheuse imprévue. Voyez-vous, on m'a orienté dans cette horrible endroit à cause d'un sombre individu des mers s'en prenant à de pauvres âmes en perdition, et on m'a envoyé l'éliminer séance tenante pour les maux qu'il fait s'abattre sur les sujets de la terre sainte du Royaume.
Si ce "fléau" si puis-je me permettre de reprendre votre mot, s'avère être cet individu je serais ravi de vous en débarrassez. Je n'en ai pas l'air, mais je suis très obstiné et comme je vous l'ai dit j'ai une réputation à tenir, on ne me paye pas aussi chère pour faire dans la sensibilité.

Se tournant vers le Guerrier, tout en ayant un œil vers l'étranger il prit le soin d'ajouter :
-Navré messire, mais votre piaf volant est un grand problème, s'il localise très bien vos ennemis, il indique également notre position. Vous comprendrez que mon boulot consiste à se débarrasser de la concurrence. Et puis comme je vous l'ai dit votre oiseau ne vas pas mourir... enfin sauf s'il ne prend pas ce remède.


Il termina avec l'étranger qui visiblement n'avait pas touché à sa tasse de thé.

-De toute évidence, je vous le demande gentiment pour cette fois, donnez-moi les informations que je vous sollicite, vous restez en vie et je vous débarrasse du problème, je donne le remède à ce brave guerrier et tout le monde est content. Donc, au nom de sa Majesté, veuillez coopérer. Je fais appel à votre intelligence, notamment au vue de vos mutilations récentes, de ne pas prendre la poudre d'escampette, vous en êtes dans une fosse, et croyez-moi ma magie sera vous rattrapez qu'importe où vous irez sur cette terre sainte.  

Alors que l'humain s'interposait entre le naga et le nouveau venu, l'ensorceleur disparut dans une volute de fumée, avant de réapparaître derrière l'homme et de contrôler la victime. Tout de suite, en réflexe de guerrier, Dilon dégaina son épée enflammée Svërdd et commença à attaquer comme s'il allait frapper le naga. Mais il arrêta son geste à mi-chemin, voyant que l'adversaire menaçait le visiteur de sa dague. L'homme barbu retint son geste, et regarda le prestidigitateur faire apparaître une table, et des chaises.

-Votre oiseau n'est pas mort, enfin pas tout à fait, il est en état de léthargie! Si vous voulez le remède, je crains que vous n'ayez d'autre choix que de vous asseoir. Bien sûr, vous pouvez quémander des soins aux Elfes ou aux Guérisseurs, mais le temps d'arriver jusqu'à eux je crains qu'il ne soit trop tard! Prenez place je vous en prie!

Regardant le naga asseoir l'hôte et s'asseoir à son tour, Dilon cracha au sol, le regard furibond. Quel toupet il avait, d'oser proposer l'hypothèse d'une guérison, quand il venait de cribler de mille flèches magiques Altaïr, l'aigle du gardien.

- Vous ne toucherez plus cet oiseau, en bien ou en mal ! Vous l'avez frappé de plein fouet par votre magie, et votre venin ne l'approchera pas davantage. L'oiseau agonise, et s'il meurt, ce sera de votre faute.

L'homme bouillonnait de rage. Il intériorisait pour le moment, mais des palpitations étaient visibles au niveau de son front, où une veine ressortait. Il refusa l'invitation de feu Andreas, et préféra rester debout, prêt à réagir. L'hôte improvisé était tétanisé, et Dilon craignait qu'il ne tombe. Si le nouveau venu venait à mourir, la colère du guerrier exploserait, assurément. Pendant ce temps, l'oppresseur continuait de parler et semblait se justifier.

-Bien, comme il est coutume dans ce bas monde de se présenter, je suis au service de sa Majesté, peut-être pas le plus accommodant des hommes je vous l'avouerais [...] je suis très obstiné et comme je vous l'ai dit j'ai une réputation à tenir, on ne me paye pas aussi chère pour faire dans la sensibilité.

- Je ne sais pas au service de quelle Majesté vous êtes, mais ce n'est certainement pas le Roi des Humains dont il est question... Et si vous cherchez un énergumène qui sème le vent dans les mers, c'est SUR les mers qu'il faut le chercher, et non à l'intérieur. Par deux fois déjà vous nous avez dupé, j'ai une méfiance absolue à votre encontre.

Mais le naga continua sa harangue, justifiant son attaque à l'encontre de l'éclaireur de Dilon, et proposant au paysan de se débarrasser du fléau dont il parlait, tout en donnant un remède à l'aigle de l'humain.

Tout de suite après la fin de la phrase, le paysan en question tenta de s'échapper de la table, avant de s'écrouler quelques secondes après, plein de spasmes, et gigotant dans tous les sens. D'une nature chevaleresque, le guerrier se précipita aux côtés du paysan agonisant, et se pencha, avant de le mettre sur le côté afin d'éviter qu'il ne s'étrangle.

- Que lui avez-vous fait, vil serpent ?! Le paysan est mourant, et je crois encore à l'une de vos inepties. Faites quelque chose séance tenante, utilisez donc votre fameux remède, ou c'est moi qui remédierai à tout cela !

Quelle impudence de laisser le thé refroidir, décidément les invités ne se plaisaient pas à la table du magicien. Alors que le naga avait proposé un petit marché à ses convives, sous couvert d'un récit chevaleresque, ces derniers ne semblaient pas intimidés par les quelques prouesses magiques. Le naga se félicitait d'avoir eu du tact, quelque peu au moins, mais visiblement la manière douce ne marchait pas tant que ça, c'est une leçon qu'il devra prendre soin de noter. Pourtant ses intentions étaient sincères, après tout il était venu pour une seule chose et le reste lui importait peu...

- Vous ne toucherez plus cet oiseau, en bien ou en mal ! Vous l'avez frappé de plein fouet par votre magie, et votre venin ne l'approchera pas davantage. L'oiseau agonise, et s'il meurt, ce sera de votre faute.

- Oh, je vous crois que je vais pas m'en remettre... dit-il avec mépris et amusement.

Cet oiseau il n'en avait rien à faire, alors qu'il crève ou non, ce n'était pas un argument de taille contre le sorceleur, et faire culpabiliser un assaillant de l'ombre, c'était une cause perdue.

- Je ne sais pas au service de quelle Majesté vous êtes, mais ce n'est certainement pas le Roi des Humains dont il est question... Et si vous cherchez un énergumène qui sème le vent dans les mers, c'est SUR les mers qu'il faut le chercher, et non à l'intérieur. Par deux fois déjà vous nous avez dupé, j'ai une méfiance absolue à votre encontre.

- Evidemment, toujours à avoir une confiance aveugle envers le pouvoir.... vous êtes trop naïves, vous les humains. Vous n'avez rien compris,mais pas étonnant au vue de votre intelligence qui frôle celui d'une huître, cet "énergumène" s'en prend à des personnes sur la plage, et c'est lorsqu'il sort de l'eau qu'il est plus vulnérable. Les mers sont vastes, et je ne suis pas un abyssal.
Une méfiance absolue? Vous êtes drôle!

Violant les interdits et les limites imposées, le paysan alors jusque-là tétanisé par sa propre peur, pris la poudre d'escampette, pourtant ce n'était pas sans mal que le naga avait rappelé qu'il était dans une fosse, on peut dire que celui-là s'était jeté dans l'arène aux lions, tenter de fuir était sans doute instinctif : l'instinct de survie à ne point douter. Mais la situation devint cocasse quand l'étranger s'écroula au sol, à peine après avoir fait trois pas. En état de choc, l'individu se mit à convulser, laissant la situation s'envenimer.
Alors que le naga regardait l'étranger calmement, presque en ayant pitié pour lui, l'humain en chevalier servant vint à sa rescousse.

- Que lui avez-vous fait, vil serpent ?! Le paysan est mourant, et je crois encore à l'une de vos inepties. Faites quelque chose séance tenante, utilisez donc votre fameux remède, ou c'est moi qui remédierai à tout cela !

- Sur votre oiseau cela vous dérange, mais sur l'humain présent ça ne vous dérange pas... alors où se trouve votre pureté? Vous avez déjà du sang sur les mains...

Puis un froncement de sourcils et des yeux de braise vint changer l'attitude du sorceleur, sous l'effet de force invisible, la table et les chaises se désintégrèrent, et le sable se souleva dans cette tempête d'éther.

-Y remédier? Tes menaces sont dissssssstrayantes...  

M... Mon... Monst... re...

- Toi, tu viens de signer ton état de prisonnier, je t'emmènes avec moi, lorsque tu seras perdu seul au milieu des ténèbres, tu parleras...   d'un éclat aveuglant, le corps du naga sombrait dans l’immatériel, avant que des tentacules noirâtres ne sortent dont on ne sait où.
De ce spectacle d'éthers, il ne s'agissait ni plus ni moins qu'une magie du mimétisme, et le naga avait ciblé l'un de ses semblables tombé quelque peu auparavant.Une nouvelle hydre était née,  bien que fait que de magie d'éthers, mais celui qui joue avec les ombres avait un autre plan en tête que de jouer au caméléon.

La situation était claire, le paysan semblait dans l'incapacité de parler, et visiblement il n'était pas indifférent à tout ce qu'évoquait le naga, c'était peu perceptible, mais le doute était permis.
Ah cela, le magicien n'avait qu'une réponse : sa magie des rêves.
En plongeant l'étranger dans un état hypnotique, il pourrait torturer l'homme afin qu'il révèle ses peurs secrètes, qui semblent corréler avec ce que cherche la nouvelle Ombre.

Diffusant une aura noirâtre, il s'adonnait à ce que des mains spirituelles saisissent les bras et jambes de l'humain afin de le transporter dans les cachots de Lédéhi.
Il n'y avait qu'un obstacle qui se dressait sur sa route: le guerrier à la flamme dorée.

- Il ne reste plus que toi ... alors dis-moi ... comment veux-tu mourir?

Dilon poussa un gros soupir. Ce qui venait de se passer devant lui n'avait aucun sens, bien trop pour son cerveau d'humain. En plus d'être arrogant et particulièrement agaçant, le Naga était doté d'une magie qui dépassait l'entendement... C'en était presque aberrant. Des tentacules de l'autre-monde venaient d'apparaître subitement et mystérieusement, sans explication précise. Elles venaient d'happer littéralement le nouveau venu, pourtant annonciateur d'une quête peut-être importante, dans un endroit dont Dilon ignorait l'existence... Il ne savait même pas si l'homme-reptile connaissait l'endroit où il avait pu expédier l'individu, tellement le sort semblait incontrôlable et exagéré par rapport à la situation.

Le gardien expira une nouvelle fois, tentant de reprendre ses esprits. Ce qui venait de se passer le faisait rentrer dans une incompréhension des plus totales.

- Il ne reste plus que toi ... Alors dis-moi ... Comment veux-tu mourir ?

L'humain regarda son interlocuteur et haussa les épaules. Sans le considérer, il alla récupérer son aigle, agonisant, peut-être mort. Il refusait qu'Equinoxe le soigne, bien qu'il fût en train de mourir à petit feu. Il le mit sur son épaule, et marcha jusqu'à son destrier, ignorant les dires -ou pas- de l'autre individu. A ce moment-là, il se fichait de ce qui pouvait advenir, complètement déboussolé par le comportement de l'autre individu. Finalement, il chevaucha Equus, son cheval pur-sang harenien, et se retourna vers le Serpent Rouge.

- Je mourrai quand j'en aurai envie. Grand bien vous fasse !

Et l'homme partit au galop en direction de Stellaraë.

[Fin du RP pour moi, à bientôt peut-être ]