Son acolyte de fortune avait apparemment réussi à venir à bout de son adversaire. Alors que les dernières veinules de fumée quittaient le corps sans vie du Kirin pour s'étaler sous sa carcasse, cette même fumée le souleva dans les airs pour suivre le jeune mage.
Regardant celui qui l'avait assisté un grand sourire aux lèvres, il vu la fée, recroquevillée, au sol, se tordant de douleur, ne lui voulant aucun mal, Darrö ce senti mal pour elle.
Il plaça une main au-dessus d'elle, craignant d'être écrasée par ses monstrueux assaillants, ennemis de la forêt, la jeune fée tenta de s'envoler, de ne pas rester là. Sans succès, elle avait trop mal, ses os étaient brisés, comme ses ailes, elle allait mourir ici.
Une brume blanche, souple et légère, comme du coton, se posa sur sa peau. En quelques instants toute douleur disparue, elle pouvait de nouveau bouger, elle pouvait voler. Ne comprenant pas ce qui ce passait elle prit conscience que sa guérison miraculeuse était dû à cette fumée blanche qui coulait directement de la main du jeune humain qui la regardait en souriant.
" Voilà, là. Il faut s'entraider entre petits. "Elle ne savait quoi penser, quand elle l'avait vu chasser le Kirin, près à le tuer sans scrupule, elle n'avait ressentit que haine et colère pour l'infâme profanateur de la forêt qu'elle pensait qu'il était. Mais là, si elle s'attendait à ça, lui renvoyant un sourire plutôt gêné, elle se mit à rougir quand il la regarda droit dans les yeux. Les siens étaient verts comme la forêt elle-même, comme ils étaient beaux... Elle l'écoutait à peine quand il lui dit qu'il devait s'entraider entre... Eh ! Elle n'était pas petite ! Elle était plus grande que la plupart de ses sœurs ! Bref ! Elle s'envola plus loin, se disant qu'elle reverrait peut-être, cet étrange garçon aux yeux verts.
...
Déposant la poussière de fée qui s'était posée sur sa brume et la plaçant dans un flacon de verre, Darrö se retourna vers l'homme qui le regardait.
" Alors, Monsieur Brendan ? J'ai trouvé ce qu'il me fallait, je rentre donc vers l'académie. Ce fut un plaisir d'apprendre que je n'étais pas seul. J'espère vous revoir un de ces jours. " S'il était effectivement, comme lui, maudit, et que leurs vies étaient, à leur manière respective, le même enfer, alors ils avaient sans doute, beaucoup à se dire. Il avait finie la tâche qu' on lui avait confiée et repartit donc en direction de l'académie mais il espérait pouvoir converser de nouveaux avec l'étrange homme sur sa malédiction personnelle.
Fin du Rp