Sortis de la ville portuaire d'Isthar où nous avions procédé à des empiètes bien étranges pour Akki car le renard fut fort étonné de mon choix en ce qui aborda le lasso, tout en surlignant la haute qualité de celui-ci, et ayant succédé les chasses aux Rhinocéros, je me dirigeai vers les terres de mes origines, les cavernes de Spelunca.

En tout cas, il était raisonnable de prendre l'initiative d'entretenir une correspondance avec l'Alpha local afin que ce dernier ne puit nous transformer en un magnifique met délicat à leurs papilles gustatives pour le banquet de ce soir.
Ah, les lycanthropes en compagnie de leurs règles territoriales issues de leur satané caractère animal, c'était de belles histoires !
Mais, cela n'engendre que plus de complexité à communiquer auprès d'eux, sans commettre, par mégarde, une faute qui le saisiront automatiquement en une offense.

De tout façon, on m'a transmis que la zone avait changé de main depuis mon exil. Il s'agit d'un vicomte se prénommant Styx dont je ne détenais aucune information, pouvant me guider sur sa personnalité ainsi que sur son appartenance dans la race.
Et dire que je m'occupais de la mise à jour des archives de le la bibliothèque de cette contrée encore sous l'ancienne identité du dirigeant. J'espère que son honneur n'a nullement été froissé par mon ignorance.

Toutefois, cette modification me signala également que mon bannissement fut aboli, me permettant ainsi d'obtenir libre arbitre de me déplacer sans être dans l'obligation de quémander une autorisation.

A cette heureuse pensée et avant de quitter cette contrée, je contemplais un resplendissant coucher de soleil où notre astre disparut derrière l'horizon, en jouant de son dégradé de couleur sur la surface azure de la Mer Van Hallen.


Quelques heures plus tard, sous le manteau céleste de l'impénétrable déesse Nyx, ma petite boule de fourrure et moi-même fîmes face à ce massif, remplis de petites cavernes.

J'inspirai une bonne goulée, mes paupières closes, en m'abandonnant à la douceur d'une brise nostalgique qui m'emmena à l'intérieur de souvenir.

- Lysandre ! m'interpela mon compagnon de route, ce qui me replaça instantanément à la dure réalité. Est-ce qu'il serait actuellement possible de partager des réelles intentions puisque pour être franc, ton silence et tes nombreuses précautions lorsqu'on doit à chaque fois poser un pied en ce lieu m'intrigue. Personnellement, c'était trop d'usage formel remplis de convenance pour un individu qui y habitait.

Mes yeux s'ouvrirent brusquement, lui provoquant un sursaut avant d'en rire car il était le premier à produire un acte similaire à mon égard.  
Devais - je véritablement parler de mon vécu alors qu'il existait une probabilité que l'histoire s'était dissipée en un nuage de poussière sous la prise du pouvoir d'un nouveau gouvernement ?
Je laissai échapper un soupir.

- Il subsistait une époque où l'image d'aujourd'hui est enfouie au fond de mon âme et il le restera jusqu'à ce que ces démons surgissent de nouveau de ses abîmes. C'est à ce moment et seulement à ce keiros que je te narrerais un conte de jeunesse où tu découvriras la lumière te conduisant à travers la brumes de tes incertitudes.

Puis, je partis dans l'une des cavernes et plus précisément celle portant diverses rumeurs par sa longueur infinie dont sa luminosité représenterait le chemin même du Paradis.

Akki, silencieux, méditant surement à un autre sujet, me colla au talon. Il me jeta plusieurs coup d'œil, perplexe du au propos que j'avais récemment employé. D'autant plus qu'ils étaient emprunts à un ton de haut-conteur rejoint d'une pointe sonore qui dévoila en grande partie le mystère qui pesa en cet endroit. Cet énigme que je souhaitai en rien être rappelé.

Soudain, mes oreilles s'agitèrent sous des grognements féroces suivis par un bruit tenant d'une imposante démarche qui firent écho au sein de cette grotte, produisant ainsi qu'incontrôlables tremblements de terre.

Combat Lysandre Nox Caelum - Cerbère

Les tremblements s'intensifièrent de plus en plus, une ombrageuse silhouette couvrant entièrement le sol tandis qu'Akki et moi-même eûmes du mal à nous stabiliser. Puis, cette dernière remplit soudainement l'étendue de la caverne, embarquant avec elle, toute trace de vie, ne laissant qu'à son passage un pesant silence.

Je pivotai légèrement la tête en direction de son origine, des lueurs rouges vives et ..... sans avoir obtenu le temps de percevoir plus de chose, je fus instantanément projeté contre la paroi rocheuse.

Choqué par l'incompréhension de la situation, Akki se précipita à ma rencontre afin d'évaluer mon état. Je le repoussai gentiment annonçant que je me portais comme un charme. Je me redressai tapotant ma tenue où on put distinguer de nombreuses particules de poussière s'y échapper. Mes prunelles dorées, quant à elles, étaient rivées sur la curieuse créature qui avait subitement surgi des ténèbres tel un démon tentant de quitter ses abîmes pour celui de la surface.

Celle-ci ressembla étrangement à un chien. A part sur le fait qu'il était plus imposant et possédait trois têtes menaçantes, de la bave dégoulinant de ses gueules. Sa morphologie me parut satisfaisante à supporter tout le poids de l'univers d'autant plus que ce monstre été connu pour son caractère loyal et fidèle.

Je souris , mes lippes dessinant une large risette sur mon visage. Mes doigts effleurèrent le lasso que j'avais récemment acheté alors que mon autre main valide alla à l'arrière , vers mon dos afin d'empoigner l'un de mes tonfas.

Le renard comprenant enfin mes réelles intentions me lança un regard suppliant, comparable à celui d'un martyr.

- Ne me dit point que tu détiens vraiment l'idée saugrenue d'attaquer ce cerbère pour l'apprivoiser en le transformant ainsi en une adorable monture !?

Le terme adorable avait l'air trop accentué pour m'indiquer qu'il partageait le même avis concernant ce sujet, appartenant ainsi au registre de l'ironie. Ensuite, il m'injuria de fou, d'écervelé, comme si je n'avais nullement conscience du risque que je vais entreprendre.

L'ignorant car je sus qu'en cet instant qu'il serait impossible de lui transmettre la moindre justification, j'ajustai ma posture de combattant avant de foncer sur le canidé. Je bondis en usant de mon environnement c'est-à-dire de paroi en paroi jusqu'à ce que je parvins en lévitation pile à la hauteur de l'une de ses têtes furieuse.

Combat Lysandre Nox Caelum - Cerbère (Tour 2)

Mon tonfas atterrit violement sur l'une de ses têtes, leurs iris de braise brûlaient de rage tandis que leurs mâchoires pleines de baves claquèrent dans le vide tentant de me broyer à l'aide de ses canines.

J'esquivai à travers des pas de danse dont j'étais le seul à ouïr sa funeste musicalité jusqu'à ce qu'un moment, je me mis brutalement à vriller, négligeant la droiture de mon dos et le verrouillage de mes lombaires, provoquant ainsi une déséquilibre.

Le Cerbère, ayant perçu mon erreur, m'arcena un furieux coup de tête qui me fit valser contre le mur, des roches s'effondrant par le choc sur ma personne.

Désarçonné, je me redressai lentement pour ne point provoquer un autre vertige.

- Tu n'es pas encore prêt ! me lança le renard qui n'avait pas broncher d'un pouce, m'examinant au loin, tout en prévoyant une bonne distance de sécurité car il avait conscience qui ne ferait pas le poids vis-à-vis de la créature. Ce que je ne pouvais blâmer. Je pense qu'il faudrait que tu acquières d'autres compétences pratiques dans l'art du combat et donc, il serait fort sage de modifier ton idée de monture en te dénichant une autre appartenant à une catégorie plus appropriée à ton agilité.
- Si je parvins en rien à le dompter,répondis-je en bondissant pour une seconde fois de parois en parois jusqu'à ce que je me trouve sur son dos. Je te promets d'envisager cette éventualité mais actuellement mon choix se porte sur cette charmante monstruosité. Alors ait la gentillesse de me laisser au sein de ma concentration ainsi que de ma volonté et seulement plus tard, nous analyserons la situation afin de prendre mes points positifs et corriger ma posture là où j'ai commis une faute.

A l'intérieur d'un puissant moulinet, j'envoyais mon arme vers le crâne le plus accessible.

Combat Lysandre Nox Caelum - Cerbère (Tour 2)

A mon plus grand désarroi, ma nouvelle approche ne l'atteint. En effet, le Cerbère recula sa tête ciblée dont il en profita, avec l'une de ses autres têtes, de me décocher un coups plus violent que les précédents, me faisant bien comprendre qu'il se situait sur un seuil de non retour. Son courroux se dévoilait à travers l'étincelle de ses iris qui s'étaient brusquement teintées de rouge, ses babines quant à elles, me parurent plus retroussées, montrant ainsi ses canines lacérées auxquelles dégageaient une haleine nauséabonde.

J'énonce cela car si je ne possédais point le réflexe de pivoter immédiatement sur mes talons, plaçant mon tonfas métallique devant moi en position de défense, je ne serais malheureusement plus de ce monde. Assassiné en étant devenu un met pour une créature mythique dans l'unique but de l'apprivoiser. Je suis navré de le décevoir mais cette mort ne me convient en rien.

Je me glissai donc sur son pelage en suivant l'étendue de son corps massif jusqu'à ce que je finisse par chuter puisque sans me rendre compte, j'étais parvenu au prolongement de son squelette.

Ne désirant guère lui donner la chance de la retirer en la déviant de ma trajectoire, je métamorphosai l'une de mes menottes afin de m'y agripper.

Combat Lysandre Nox Caelum - Cerbère (Tour 3)

Un jappement d'agonie retentit en échos, en ricochant sur toute l'étendue de cette caverne sans fond.
Encore des plaintes qui ne seront jamais entendues parce qu'elles resteront éternellement enfouies à l'intérieur de ses ténèbres.
tandis que moi, je me cramponnai du mieux que je pus, mes griffes incrustées au plus profond de sa chair.

La créature mythique agita sa queue dans tous les sens, afin d'essayer de se dégager de mon emprise. Percevant que ses tentatives ne représentaient qu'une succession d'échec, il changea de stratégie. Brusquement, il se stoppa, ses trois têtes furieuses dégoulinant de bave, rivées sur ma personne.

C'est alors que mes poils se redressèrent sur mon échine, m'entraînant dans d'innombrables frissons incontrôlables. Je sentis le poids de ses regards et le fait qu'il eut un temps d'arrêt ne me dit rien qui vaille.

A ce mauvais pressentiment, je fus soulevé. Puis le chien des Enfers s'engagea spontanément au-dedans d'une course effrénée, faisant en sorte que son extrémité squelettique soit au maximum contre les parois rocheuses.

En ce qui me concerne, je ne lâchai nullement prise, malgré les rencontres incessantes des éléments qui composaient ces lieux. Mon corps fut agressé, se trouvant égratigner de part et d'autre, me dévoilant plusieurs fleuraisons de ruisseaux sanguins. J'ignorai cette douleur somatique qui me parut passagère dans le but d'envahir cette protection charnelle car mon esprit se focalisa à la sauvegarde de ma boîte crânienne.

Mais, au bout d'un lapse de temps, un rocher me parvint en pleine figure, me contraignant à une chute en direction du sol qui fut immédiatement enchaînée par de nombreux roulé-boulé.

Désarçonné, je tentai de me relever, me situant plus vite que j'espérai, devant l'une de ses satanées têtes. Sans chercher à comprendre ni à perdre une once d'hésitation, je plongeai sur le côté allant sur mon arsenal qui était répandu à tout bout de champs.
Cependant, est-ce que ma vitesse va se révéler aussi compétente que mon agilité ?

Je ne détenais point la solution de ce problème puisque l'instinct de survie chevaucha sur ma personnalité philosophie. Mon objectif actuel était d'être capable de me saisir de mon arme pour riposter ainsi que de garder mon espérance de vie pour les prochains jours à venir.

Combat Lysandre Nox Caelum - Cerbère (Tour 3)

Mon rythme cardiaque se modifia spontanément en tachycardie qui vint rapidement enclencher un changement dans la fréquence de ma respiration. En effet, elle se fit plus lente, plus détachée voire saccadée. Je tentai de la contrôler mais en vain. J'étais trop concentré sur mon tonfa, jonché sur le sol, les flash-back de ma vie défilant devant mes yeux tel un diaporama. J'empoignai et pivotai sans attendre sur mes talons, bloquant ainsi l'une de ses têtes.

Ses prunelles rougeoyantes étincelantes de plaisir me confirmant son intelligence, tant démontré au-dedans de milliers d'ouvrages. Il possédait le savoir de l'avantage qui se situait actuellement à l'intérieur de son camps. Il avait juste à patienter en songeant à ce que je puisse flancher à tout moment, en attribuant ainsi la victoire pour y déguerpir en toute liberté.

Et pour couronner le tout et ce phénomène du aux nombreux céphalées, je supportai de moins en moins, son haleine. Elle me parut se dégrader en une senteur nauséabonde, comme un nectar proche d'un corps en décomposition depuis plusieurs jours.

Mes membres tremblèrent, me menaçant de céder. Cependant, il était hors de question que j'abandonne alors que je n'avais encore donné de ma personne. J'irai jusqu'au bout au nom de l'honneur et du code des guerriers inculté de génération en génération puisque toute éventualité peut être remanier à l'instant où on jouit de volonté mêlée à une pointe de détermination.

Je glissai sous la charge de ce dernier, ne tardant point à rencontrer une parois rocheuse. Impact puis une sonorité osseuse ayant pour origine les vertèbres dorsales, me firent couper le souffle, m'effondrant sur mon postérieur, un ruisseaux sanguin s'écoulant de mes lèvres.

Je me redressai, convulsant de manière incontrôlable. Je m'essuyai d'un revers de la main et fit quelques pas, vacillant de droite à gauche, pareil à un ivrogne. La tête me tournait, me contraignant à m'affaisser tandis que le canidé m'examina d'un œil critique.

Il devait me juger, me trouvant pitoyable et par la même occasion de ne pas être digne pour devenir son maître.

- Lysandre ! m'interpella Akki, son timbre vocal remplis d'anxiété.

Toutefois, je n'y prêtai guère attention parce que je me précipitai vers lui, logé au sein de ma main non pas un arsenal meurtrier mais de défense. Il fallait à tout prix un coup critique. Pourtant le choix en revenait uniquement au destin.

Fin du combat