Le vent soufflait fort dans les montagnes quand j'arrivai enfin à cet espèce de plateau qui était ma destination.
Il y a quelques semaines de ça, j'avais entendu parler d'une terrible créature qui faisait fuir les habitants des montagnes: un jeune griffon, noir comme l'ébène. Fougueux et impulsif, il allait vite devenir incontrolable et les kazhariens allaient finir par s'en charger. Mais j'avais décidé de faire autrement. J'avais décidé de lui montrer la voie, pour lui éviter la mort. J'allais en faire un allié, à la manière du varan bleuté de Jûken'Maw.
Mais pour ça, il fallait que je le soumette. Je n'aimais pas vraiment ça, car c'était un enfant de la nature, et je respectais vraiment cette dernière. Mais il fallait agir avant qu'il ne se fasse abattre, ce qui ne tarderait sûrement pas d'arriver.

Je le trouvai après une heure de recherche dans les montagnes. Il était là, volant à quelques mètres du sol, fier, criant sa rage à qui voulait l'entendre. Et c'était mon cas.
Je m'approchai doucement, mais sans me cacher. J'avais néanmoins l'air aussi fier que lui, il fallait lui montrer qu'il avait affaire à quelqu'un de plus fort que lui, tout en n'étant pas dans l'aggressivité. Un combat, il y en aurait un, ça ne faisait aucun doute, mais je n'en serais pas le déclencheur.

J'arrivai rapidement à une distance raisonnable du griffon qui, comme les dires, était bel et bien d'un noir profond. On aurait dit une créature des ténèbres, et pourtant je sentais qu'il avait juste besoin d'un guide. Il m'avait repéré depuis un moment, mais une fois arrivé assez proche, il changea d'attitude et passa de l'ignorance à la méfiance. Il cria une nouvelle fois, plus aggressif qu'auparavant, et piqua vers moi pour m'impressioner. Mais je restai stoïque et ne bougeai pas. Je connaisais les animaux sauvages de ce genre, il faisait ça dans l'unique but d'intimider. Il bifurqua au dernier moment et hurla à nouveau, visiblement vexé que je ne l'ai pas pris au sérieux.

Puis, sans crier gare, il piqua une nouvelle fois, et cette fois-ci je savais qu'il ne plaisantait plus. Mais je l'attendais, de pied ferme. Cet animal allait être dressé, pour le bien de tous, et de lui compris.

[Début du combat contre la griffonne (twist, c'est une femelle)]

Le griffon débute le combat.

Malus de terrain : -10% sur vitalité et vitesse

Grabuge perd un lasso suprême.

@Grabuge : 1057
Vitesse : 184
Dégâts : 897

-----VERSUS----------------

Griffon : 600
Vitesse : 1000
Dégâts : 250
Bonus : tape deux fois.

Griffonne attaque à 500 !

Je tentai tant bien que mal de lancer mon lasso vers la bête mais le loupai de peu. Lui, en revanche, ne me rata pas. Je me reçu un coup de patte brutal qui m'envoya valser sur une dizaine de mètres avant de m'écraser lourdement contre un arbuste. Je me relevai rapidement, ne voulant montrer aucune faiblesse à mon adversaire, et me rapprochai en marchant – je ne pouvais pas aller plus vite compte tenu de la violente mandale que je m'étais pris – et attendait le prochain assaut de pied ferme. Cette fois je ne me laisserais pas faire, j'avais tout prévu avant d'arriver ici.
Je sortis un cordage de mon sac et commençai à faire de solide noeuds autour d'un arbre tout en y accrochant le lasso. J'avais beau être fort, je ne me sentais pas d'arrêter un griffon à mains nues. Soit j'aurais fini écartelé, soit j'aurais fini dans les airs. Et aucune des deux idées ne m'enchantaient.

Le griffon piqua vers moi une ultime fois, mais j'étais prêt à le recevoir. Je me saisis de mon lasso, solidement accroché à l'arbre, et le lançai au dernier moment. Comme par miracle, la bête se prit dedans et l'arbre stoppa net sa charge. De manière tout aussi violente que le coup que j'avais reçu précédemment.
Il s'écrasa au sol avec force, dans les vapes. Je boitillai vers lui, les os en compote, tout en restant à une distance raisonnable. Mais une chose me surpris grandement quand je me fus approché assez près. Ce n'était pas un griffon, mais une griffonne!

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'Attaque - Peau verte' :

Le griffon – enfin la griffonne – était toujours en vie, dieu soit loué. Elle se réveillait d'ailleurs tout doucement, et ne tarda pas à rugir de colère. Elle était capturée, et cela mettait son orgueil à mal. Heureusement, je savais m'y prendre avec les bêtes.
Je m'approchai doucement, sans armes, et tentai de lui communiquer mon envie de la sauver elle, cette bête dont les gens voulaient la mort. Cela demanda de la patience, et je mis une bonne dizaine de minutes à pouvoir m'approcher d'elle.

Cette griffonne était bel et bien comme décrie par les locaux que j'avais interrogé: noir comme la nuit, et aussi sauvage qu'une tempête. Mais elle était encore jeune, et je sentais qu'elle avait perdu ses repères trop vite. Peut-être avait-elle perdue ses géniteurs à cause des quelques braconneurs qui chassaient par ici? Ou peut-être la mort était-elle naturelle? Après tout, la nature ne faisait pas de cadeau et il était bien plus facile de mourir que de vivre. Quoi qu'il en soit, elle finit par me laisser approcher, non sans avoir claqué plusieurs fois du bec à mon encontre. Mais certainement lassée d'essayer, elle se posa finalement en faisant ce qui ressemblait à un soupir.
Je savais que les griffons étaient des créatures intelligentes, et par intelligentes je voulais dire plus intelligentes qu'un simple sanglier ou qu'une chèvre. Bien qu'elles n'avaient pas une intelligence humaine, notamment dû à la vie sauvage, ces bêtes là comprenaient les sentiments et les émotions, et pouvaient même communiquer avec d'autres races, avec plus ou moins de mal.

Je finis par poser tendrement ma main sur l'encolure de l'animal, et sortis une fiole de pommade de ma ceinture en m'apercevant qu'elle avait des entailles ci et là. Sûrement des traces de ses démêlés avec les montagnards. J'appliquai la dite fiole de pommade – qui par chance ne s'était pas brisée - sur les plaies, en veillant à le faire dans la plus grande douceur pour ne pas me faire manger tout rond. Elle grogna au début, mais finit par se laisser docilement faire, comprenant que son organisme lui en serait reconnaissant. Une fois mes soins achevés, je continuai de lui frotter tendrement le plumage, et commençai à dialoguer avec elle. Je m'étais fait une nouvelle alliée, et si le dressage allait être long et laborieux, je n'abandonnerais jamais une créature à la mort qui lui étais promise.

Grabuge capture une griffonne !