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Code du règlement : AGREUGREU (Validé par Mohana)
Prénom et nom : Elderion Slavantis
Âge : 39 ans
♀ ou ♂ : Homme
Race choisie : Naga
Classe envisagée : Guérisseur
Métier envisagé : Chasseur
Pouvoir : ///
Mode hardcore : Non, pour le moment
Mode de présentation : Voie Standard
Elderion est un Naga issu d’une famille dont la particularité est de ressembler aux serpents blancs. Il se caractérise dès lors par une peau très pâle et aux cheveux clairs, voire blancs et ce dès son plus jeune âge. Dans sa famille, il est coutume de marquer leurs traits particuliers en les prononçant. C’est la raison pour laquelle ses cheveux sont longs.
Aussi, cela a pour effet d’accentuer la délicatesse de son visage dont les traits sont plutôt fins. Bien que ses narines ne soient pas dilatées à la façon des reptiles, ses yeux sont pénétrants mais fortement atrophiés d’où l’écaille transparente protégeant ses yeux. Même s’il est difficile de l’apercevoir au premier abord, cela suffit à remarquer combien son regard est à la fois froid et perçant. Par contre, sa mâchoire reste celle d’un véritable reptile. Deux de ses dents sont plus allongées et sa langue est fourchue. Cela ne l’empêche pas malgré tout de s’exprimer correctement lorsqu’il parle.
Habitué à l’apprentissage des connaissances de la nature et de son Dieu, Elderion n’a pas pour autant négligé sa formation physique. Loin d’être robuste comme nombreux de ses semblables experts à l’art de la guerre, il s’est néanmoins dessiné une silhouette vigoureuse. Bien-entendu, le maniement des armes n’étant pas son fort, il ne fera jamais preuve d’une grande puissance physique.
La plupart du temps, celui-ci conserve sa queue de serpent. Cette apparence est inscrite dans sa nature la plus profonde, ce qui lui permet d’être pleinement ce qu’il est. Cependant, si son peuple est pourvu de la faculté de muer et de se revêtir d’une paire de jambes, cela n’est pas sans raison. Certains Nagas considèrent que c’est se rabaisser à une condition inférieure que de marcher, mais le Grand Divin ne fait rien au hasard. Ainsi, pouvoir marcher est loin d’être une honte aux yeux de Elderion. Selon lui, c’est participer à la volonté Divine que d’apprendre à marcher.
Néanmoins, savoir marcher n’est pas une faculté innée chez les Nagas. Cela requiert autant de discipline que de volonté. C’est pourquoi, Elderion mue qu’en dernier recours, lorsque cela est nécessaire. La nécessité est un des principes fondateurs, il faut agir seulement lorsque notre action est nécessaire.
« Trop souvent l'ignorance engendre la confusion, l'incompréhension ainsi que la haine. C'est la raison pour laquelle je me dois de mettre en lumière le lien étroit que j'entretiens avec le monde. Mais pour ce faire, je me dois tout d'abord de vous expliquer quelles sont mes croyances et mes convictions.
Un Naga dont la vocation est de devenir guérisseur appelle à l'étonnement. En effet, comment un être si agressif peut-il se préoccuper des autres ? La cruauté et la destruction sont deux principes maîtres dans mon peuple. Néanmoins, n'allez surtout pas penser que je suis une exception sous prétexte que mon destin m'appelle à devenir guérisseur. Si je vous explique ceci, c'est que j'ai trop souvent été incompris.
Je crois par-dessus tout à la destruction ainsi qu’à la violence. Notre Dieu vengeur symbolise le monde tel qu’il doit être pour devenir meilleur. Mes prières aspirent à ceci, mais il faut savoir porter son regard au-delà ces apparences. Cette destruction n’est pas une fin en elle-même. La violence n’a pas pour seul but de détruire. Tout ceci n’est qu’un moyen pour parvenir à un monde meilleur.
On dit souvent que le calme vient après la tempête. Ainsi, après la destruction s’ensuit la reconstruction. Dieu n’est pas intervenu pour le plaisir de tout détruire, sa volonté était de purger l’impureté de ce nouveau monde. Son réveil n’était pas un hasard, il répondait à l’appel de la nature souffrante. Je crois fortement que toute cette destruction n’était pas gratuite, mais nécessaire. Sans elle, le monde aurait continué à se bâtir sur des erreurs. Cependant, grâce à l’intervention du Basilic divin, chacun a trouvé la possibilité de reconstruire sur de nouvelles bases. Les conflits vains qui existaient entre différents peuples ont disparu en faveur d’une nouvelle alliance qui a permis d’arrêter notre Dieu.
Vous comprenez maintenant que mon regard se porte bien au-delà de toute cette violence. Certes, il est dans la nature de mon peuple de détruire. Mais certaines familles persistent à n’y voir là qu’une finalité, celle de la destruction. Je viens d’une famille dont l’héritage est le renouveau.
Mon propre peuple semble parfois oublier que tout serpent se doit de muer. Il est tout à fait naturel pour un serpent de changer de peau. Chaque renouvellement implique une perte. C’est pourquoi la destruction n’a de sens que si son but est de recréer. Sans la mue, aucun serpent ne pourrait changer. Il est de notre nature de détruire, mais seulement pour pouvoir renouveler.
Mais pourquoi mon destin me mène-t-il à la guérison ? Remarquez que mon Dieu aurait pu tout détruire si personne n’était intervenu. Cela peut paraître étonnant, mais je ne déplore pas sa disparition. Si son réveil était une nécessité, alors sa désintégration en était une également. Il a accompli ce pour quoi il était intervenu. D’une certaine façon, il avait suffisamment détruit pour permettre aux êtres vivants de rebâtir. Il était nécessaire de l’arrêter, sans quoi sa destruction aurait été plus que dévastatrice et j’entends par là excessive.
Ce n’est pas mon Dieu en lui-même qui a permis une nouvelle reconstruction. Seul, il n’aurait apporté que le chaos. Chacun des individus ayant participé à sa désintégration a joué un rôle essentiel. Ce n’est que grâce à eux que le dessein, le but à atteindre, de mon Dieu a été achevé. Cette intervention divine n’a de sens que grâce à autrui qui est intervenu lorsque cela était nécessaire. Mon rôle, si insignifiant soit-il est de maintenir l’équilibre entre la destruction et l’harmonie. Je souhaite effectivement la destruction, mais seulement si celle-ci permet un renouvellement. Devenir guérisseur me permet dès lors de conserver l’équilibre le plus parfait entre la vie et la mort, car le rôle de chacun est essentiel. Je veux à la fois participer à la destruction et à la reconstruction, et pour ce faire, je me dois d’apporter du soutien lorsque cela est nécessaire. Tel était le dessein de mon Dieu, tel est le mien. »
Elderion est un enfant descendant de deux grandes familles Nagas. Son père était un disciple du Basilic tandis que sa mère était une grande prêtresse. Etant tous deux de grands partisans, l’amour qu’ils portaient au Basilic les rapprocha incontestablement.
Il y avait toutefois un différend les séparant. Sralias, le père, était prêt à se donner corps et âme pour le réveil du Basilic. D’une certaine façon, il s’impliquait de manière excessive. Attendant le grand retour de la destruction, il vouait lui-même sa vie à la destruction estimant que le maintien de la paix ne pouvait raviver le Basilic. La foi le guidait bien plus que les armes, l’incitant à prier plus qu’à ne combattre. Mais chez les disciples existe une unité soudée, ce qui signifiait que si certains priaient, d’autres guerroyaient afin d’apporter des offrandes. Démesurés, ils estimaient sans doute que la quantité symbolisait leur volonté suprême.
Quant à Elslevia, la mère, descendait elle-même d’une famille qui avait la particularité d’avoir la peau blanche. Bien qu’elle ne fût jamais une grande famille, elle restait néanmoins d’une glorieuse puissance. Les femmes avaient coutumes de devenir prêtresses tant leur sagesse était grande. En effet, celles-ci vouaient elles-aussi un culte au Grand Basilic, mais tout en faisant preuve de discernement. Leurs prières ainsi que leurs offrandes se voulaient d’une qualité pure.
Il était évident que la foi érigeait leurs vies bien plus que leurs propres volontés. Pourtant, l’attirance qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre ne pouvait s’effacer devant leur engagement envers le Basilic. Ils tombèrent amoureux et y virent là une manifestation divine. La perfidie n’était pas un attribut divin ; nul Volonté Divine, quelles que soit ses origines, ne pouvait destiner deux âmes à s’unir si cela n’était pas de l’ordre naturel des choses. De sorte qu’ils virent là la volonté du Basilic. Ils s’aimèrent donc tout en respectant leurs croyances réciproques.
De cette union naquit un enfant qu’ils nommèrent Elderion. Celui-ci portait les attributs particuliers de la famille de Elslevia, il était d’une pâleur semblable à celle de sa mère. Ses parents placèrent en lui l’espoir que l’enfant succéderait à leurs propres convictions. Son père voyait en lui un Naga qui porterait en lui l’ère de la destruction tandis que sa mère espérait qu’il serait plus réfléchi afin d’apporter un renouveau.
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En grandissant, comme chaque Naga, Elderion satisfaisait ses pulsions primitives. Il faisait preuve d’une grande violence, emplissant ainsi son père d’une fierté sans égale. Il portait en lui une telle férocité qu’il se mit à chasser de lui-même. Il n’était alors encore qu’un enfant, mais le plaisir éprouvé à chasser sa proie était loin d’être un jeu, il était une réalité enivrante.
Plus exalté par la chasse qu’effrayé, les marais offraient au Naga un territoire fort étendu. Il prenait soin d’éviter les proies trop dangereuses, comme les
Dartiques. Le souvenir d’une piqure passée l’élançait à nouveau, comme si la douleur était encore là. C’est pourquoi il se contentait désormais de simples proies inoffensives et cela lui convenait pour le moment.
Voilà qu’il traquait discrètement un petit rongeur. Celui ne l’avait pas encore repéré bien qu’il paraissait être agité. Il devait très certainement sentir une menace peser sur lui et celle-ci semblait se faire toujours plus intense. Si bien qu’il finit par décamper afin de retourner se cacher dans son trou. Elderion le suivit toujours caché dans l’ombre jusqu’à son repère. Il n’aimait pas seulement chasser, il éprouvait un plaisir bien plus intense à détruire ce que sa proie avait bâti.
Il ne fut pas déçu de découvrir un terrier habité par des souriceaux. Silencieusement, Elderion se glissa jusqu’à l’ouverture émettant un sifflement d’excitation. Mais il était trop tard, le rongeur était pris au piège dans son propre terrier. Le Naga plongea sur le rongeur et fit glisser sa queue autour de lui. Il le maintenait fermement désormais. Il augmenta la pression appliquée sur le corps du petit rongeur jusqu’à sentir la panique s’en emparer. Mais il se mit à serrer si fort qu’il sentit un craquement s’en échapper. Déçu du peu de résistance, il rejeta le cadavre au loin et se préoccupa des souriceaux. Mais avant même qu’il n’exécute ses désirs, il entendit les feuillages s’agiter derrière lui. Il se retourna brusquement, soudainement effrayé à l’idée de rencontrer un
Pitiponk, créature ayant bercée les histoires les plus sombres qu’on lui racontait lorsqu’il n’était encore qu’un petit Naga. Il finit cependant par réaliser qu’il n’y avait aucun brouillard, ce qui signifiait qu’il ne s’agissait pas d’une de ces créatures effroyables.
Soudain prit d’une crainte incontrôlée, il n’osait bouger. Alors qu’il était chasseur, il se sentait désormais proie. Seulement, quelle ne fut pas sa surprise de voir sa propre mère apparaître. La surprise laissa place à un soulagement qui fit sourire Elslevia.
« Je t’ai fait peur ? » lui demanda-t-elle. Celle-ci devait le suivre depuis le commencement et pas une seule fois il n’avait ressenti sa présence. Il inclina la tête, déçu.
« Je ne t’ai pas entendu… » Sa mère alla alors à sa rencontre et passa ses bras autour de ses épaules.
« Tu n’es encore qu’un enfant… et pourtant tu es déjà un grand prédateur ! » Entendre sa mère affirmer ceci chassa les idées noires qui occupaient son esprit. Retrouvant sa confiance et son entrain d’enfant, il s’emballa dans des explications.
« Maman, je suivais un petit rongeur que j’ai même tué ! » Il espérait que sa mère éprouver une grande fierté à l’apprendre. « Je crois même que c’était une femelle, regarde là » Dit-il en montrant du bout de son doigt le terrier où s’agitaient des souriceaux apeurés. « Tu as vu maman comme je suis un bon chasseur ? Je m’apprêtais à détruire ce trou ! »
Elslevia l’entraîna à l’écart, loin du terrier et se mit face à son fils. Intrigué, celui-ci semblait l’interroger du regard. Il ne comprenait pas pourquoi sa mère semblait attristée, n’aurait-elle pas du l’encourager ?
« Chéri… T’es-tu déjà interrogé sur nos origines ? » Cette question paraissait idiote. Il était un fier Naga, créature violente et crainte par leurs envies destructrices. « Nous descendons du Grand Basilic, mais nos racines appartiennent à une race de reptile bien particulière, le serpent blanc. » Jusqu’alors, jamais Elderion n’avait pensé à ces origines-là. Mais il ne comprenait toujours pas où sa mère voulait en venir. Celle-ci reprit, percevant très nettement l’incompréhension dans son regard. « Le serpent blanc est le symbole de la guérison, cela signifie que sa force de vie nous guide au renouveau. Notre race est née dans la destruction, comprends-tu ce que cela signifie Elderion ? Les Nagas sont apparus seulement parce que le Grand Basilic a semé la destruction sur son passage. Mais cette destruction, vois-tu, a généré la vie. »
Son esprit s’embrouillait, cependant il commençait à comprendre ce que sa mère voulait lui enseigner. Il porta son regard sur le terrier et aperçut les souriceaux. A quoi son acte allait-il le mener exactement ? Rien, il comptait détruire pour son simple plaisir.
« Détruire n’a aucun sens… » Reprit Elslevia, toujours avec autant de douceur. « Détruire n’a aucun sens si ton seul but est de détruire. Notre peuple vénère la destruction, moi-même aspire à la destruction. Nous n’y pouvons rien, c’est notre nature de Naga vois-tu. Cependant, comprends que la destruction est nécessaire à la reconstruction, à la renaissance. Ce n’est qu’un moyen de nous élever toujours plus haut. Si tu te contentes de simplement détruire, tu ne feras que régresser. »
Elle le prit alors par la main et il laissa derrière lui cette famille de rongeurs détruite. Mais quelque chose avait changé car désormais jamais plus sa violence serait destructrice. Sa violence serait porteuse de renouveau ! Sur le chemin du retour, il comprit une chose. Une chose essentielle et qui allait le transformer. Cela sonnait désormais comme une évidence à son esprit. La destruction n’était qu’un outil permettant de rebâtir. Il comprenait maintenant ce que signifier
détruire. On détruisait les vieilles fondations pour en reconstruire de nouvelles, plus solides.
Était-ce ça, avoir la foi ?
Elderion voue sa vie à la destruction. Mais seulement si cette destruction permet le renouvellement, qui est une chose nécessaire dans ce nouveau monde. Tant que la paix ne peut exister, il nous faut tout détruire afin de pouvoir bâtir un jour le monde tel qu’il devrait être.
Mais si cela ne peut se produire, que ses prières soient entendues et que le Grand Basilic réapparaisse pour la reconstruction de ce monde.
Je vais me contenter d’une brève description, car je trouve ça tellement plus agréable d’apprendre à se connaître. Je peux néanmoins vous dire que je m’appelle Thomas, je suis jeune professeur au lycée, jeune car mes études sont fraichement terminées. Et oui, j’ai 23 ans ! Mon temps libre, j’aime le passer seul à lire, mais j’aime aussi la compagnie de ceux qui ont le don de me faire sourire.
J’ai connu le forum via un top-site et j’ai été charmé par son contenu et les possibilités qu’il offre aux joueurs. J’apprécie notamment l’aspect évolutif de nos personnages.