Cela faisait maintenant si longtemps qu’elle n’était pas venue dans ses contrés… Cela faisait si longtemps qu’elle avait en quelque sorte fuit les lieux… afin d’être loin de la tristesse qu’elle y avait laissé. Mais sans vraiment comprendre pourquoi, il lui semblait que les étoiles l’avaient de nouveau guidées jusqu’ici. Sur le coup elle n’avait pas vraiment comprit que le chemin qu’elle empruntait la rapprochait de son lieu de naissance. Mais elle n’avait pas tardé à reconnaitre les arbres, les plantes, l’atmosphère si particulière. Elle c’était arrêtée, hésitante, durant quelques minutes, puis avait finalement accepté ce que le destin lui proposait. Elle s’imaginait bien que la plupart des habitants du lieu devait l’avoir oublier… Mais elle savait que son village, la reconnaitrait entre mille centaures. La bonne mémoire des siens n’étaient plus à prouver.

Cette fois elle ne chantait pas au rythme de ses pas. Sohas restait silencieuse, et son sourire habituel c’était estompé. Les oreilles droites elle écoutait la Nature qui l’entourait. Cette Nature qu’elle connaissait si mal et si bien à la fois. C’était cette même Nature qui avait décidé de priver sa famille d’une mère, et d’une jeune sœur en si peu de temps. Peut-être serais-ce l’occasion de venir se recueillir sur leur tombe. Bien qu’elle hésitai encore à passer dans son ancien village. Elle savait qu’elle y verrait des visages accueillant et souriant, mais elle savait qu’elle n’y verrait ni son père, ni son frère.
Sohas finit par se stopper à un embranchement. Elle hésita durant un instant de la marche à suivre, puis ne prit aucune des deux routes qui lui était possible. Faisant attention par rapport à sa carriole, elle finit par s’engouffrer dans cette forêt, prenant une direction bien connut de tout les centaures du coin. Un lieu important pour les siens, ce lieu qui avait conduit durant quelques temps, les elfes et les siens à s’entre tuer.

La clairière aux centaures.

C’était un peu comme un pèlerinage. Son cœur était bousculé par tout les sentiments qu’elle pouvait ressentir à cet instant précis. Mais le vent qui soufflait doucement dans ses crins et qui faisait chanter le feuillage des arbres était… Apaisant. Elle sut qu’elle avait fait le bon choix. Revenir là où tout avait réellement commencé pour elle. Revenir là où le ciel lui avait parlé pour la toute première fois.
Seulement, une fois qu’elle arriva à la lisière elle put voir une silhouette. Il y avait déjà quelqu’un sur place et ce n’était nullement un quadrupède. Et autant dire qu’elle en fut surprise pour le coup. Elle n’avait pas souvenir avoir vu autre race que la sienne, venir se reposer en ses lieux. Sans un mot elle entra dans la carrière, restant à bonne distance de l’étranger et stoppa son petit convoie. La carriole était bien fermée et protégée des intempéries, mais des fleurs séchées tout autour du véhicule, trahissant un peu son utilité.
Une fois stoppé, elle entreprit de défaire toute ses sangles de cuir qui la rattachait au tout et étira un instant ses membres endolorit par la marche soutenue qu’elle avait eut jusque là. C’est que ça faisait du bien de se détacher un peu de tout ça. Elle alla ensuite ouvrir complètement un des volets du véhicule qui n’était pas totalement fermé et en extirpa un gros chat noir à l’air boudeur.

- Allons, tu vas bien profiter du moment pour gambader un peu non ?

Elle le posa dans l’herbe et l’animal se contenta de bailler avant de faire sa toilette. Peine perdu de lui faire faire un peu d’exercice… Encore une fois.

Dépitée elle finit par reporter son attention sur la personne un peu plus loin. C’était un mâle, et il était très loin d’être un elfe. Mais que faisait-il par ici ? Il avait peut-être besoin d’aide ? Alors elle remit correctement sa gourde a sa taille et se mit en route, d’un pas plutôt léger pour un membre de son espèce, afin d’aller le voir.

- Bien le bonjour monsieur.- Elle lui offrit un de ses sourires rayonnants - Veillez me pardonner mais vous titillez ma curiosité. Vous cherchez quelque chose ? Je peux peut-être vous aider ?

Sa voix était douce et joyeuse, ayant réussi à mettre ses appréhensions de coté pour aider une âme dans le besoin. Du moins s’il avait besoin d’aide, évidement. Et qu’il acceptait la main tendu, aussi. Bien que… ça lui était déjà arrivé de forcer la main, ayant à l’esprit que parfois, voir souvent, les personnes en détresse refusait l’aide qu’on leur proposait. Elle ne savait pas bien pourquoi d’ailleurs, ça lui échappait.

Bidule, le chat noir de la marchande ignora royalement l’autre chat qui s’approchait, étant loin d‘être sociable. Continuant sa toilette, elle hérissa néanmoins ses poils a l’arrivée de ce qu’elle considérait comme un intrus et n’hésita pas à lui montrer son mécontentement. Seulement voila. Son aspect tonneau sur patte brisait un peu son attitude intimidante. Ou plutôt réduisait à néant toute tentative de crédibilité. Et puis tant bien même, l’animal n’était en rien un combattant, et se trouvait plutôt pataude qu’autre chose.

Du coté de Sohas, la situation semblait moins « tendue » à son grand plaisir. Elle gardait le sourire mais fut d’autant plus intriguée par ses propos. Sur leur terre ? C’était vrai que cette zone leur avait été donnée… Non. Confiée plutôt. Par les Elfes. Mais ça… Les histoires de territoire, tout ça tout ça, ça lui passait par-dessus la tête. Et autant dire qu’avec toutes ses années loin de chez elle et à ne s’être jamais posée la question, elle ignorait si ses pairs acceptaient les autres races dans le coin. Mais le contraire lui parut… Impossible. Ils étaient loin d‘être agressifs. Si à l’époque ils avaient prit les armes, c’était uniquement pour se défendre, rien d’autre.
Il continua ensuite sur sa lancée, lui expliquant donc qu’il recherchait un ou des guerriers ? Il voulait donc guerroyer ? Pourquoi ? Autant dire que ça l’intriguait encore plus. Elle se contenta de rire lorsqu’il lui fit savoir qu’elle n’avait pas l’air d’une guerrière et jeta un rapide coup d’œil vers sa carriole quand il finit par demander si elle transportait du matériel militaire. Puis elle reporta son attention vers lui lorsqu’il se présenta, en tendant la main. Ah oui, c’est vrai que les bipèdes se saluait comme ça parfois. Elle s’empressa de répondre à sa poignée de main, montrant une poigne légère mais assurée.

- Enchanté. Je suis Sohas, simple marchande ambulante.

Elle se laissa à rire puis reprit.

- Je ne suis pas offensée, parce que oui, je suis loin d’être une guerrière. J’ai de quoi me défendre sur la route, au cas où mais a dire vrai je compte plutôt sur mes jambes. Mais je sais chanter. On dit toujours que le chant et les musique apaise les cœurs.

Elle lui offrit un sourire magnifique puis l’invita à le suivre. Elle trottina jusqu’à sa carriole et tira une corde. Le coté du véhicule bascula et cela prit l’apparence d’une étale. Mettons donc de coté le coussin moelleux du chat qui trônait fièrement dans le fond, il y avait un peu de tout. Des sculptures, des tissus, quelques bibelots plus ou moins chère, et toute une tripoté de plantes séchés.

- J’ai sculptée un arc il y a longtemps. Mais je l’ai offert à mon frère ainé. Il fait parti de la garde Zéphyr, tout comme mon père. Il ne l’a jamais échangé. Enfin c’est ce qu’il me dit quand je le croise parfois. Mais je ne le crois pas.- elle rit un instant - Mais j’ai bon nombre de plante médicinal. Pour les maux de ventre, de tête aussi… Et pour éviter les infections. J‘ai aussi quelques petites choses pour soigner au mieux les plaies. Bon, c‘est surtout pour de petite plaie mais ce serait déjà ça non ?

Parce que oui. A ses yeux, s’il y a combat il y a forcément blessures. Et une blessure pas soignée peut vite dégénérer. Toute ces choses, elle les doit aux livres divers et varié qu’elle avait put lire dans sa vie, on hommage a sa mère et à sa sœur, qui étaient tellement passionnées par toute ses choses…

Alors qu’ils discutaient, l’homme lui posa une étrange question. Enfin, non. Pas si étrange que ça. Il lui demanda alors si elle était virtuose.  Autant dire que ça la fit bloquer un instant, comme ci elle réfléchissait à la question. Bien sûr qu’elle savait ce que c’était un Virtuose, elle en avait toujours été fasciné par les écrits qui parlaient de cette discipline. Mais elle ne c’était jamais posé la question de savoir si elle faisait partie de ces gens là. Bien que l’idée même ne la répugnait pas, au contraire. L’idée d’aider d’éventuels compagnons par le chant et la musique était quelque chose de plutôt motivant.

- Heu… Non. Enfin, je ne crois pas… Chanter ne m’a jamais épargné des brigands… Enfin… Je n’ai jamais essayée non plus, je préfère plutôt galoper pour leur échapper…

Peut-être devrait-elle essayer à l’occasion. Enfin, pas sur les Brigands bien sûr. Elle ne voulait pas servir de proie aussi facilement. Surtout si au final, elle n’a rien d’une virtuose…

- Mais je connais cette discipline oui. J’ai trouvé quelques livres qui en parlent, au court de mes voyages.

Elle lui fit un sourire désolé, consciente que sa réponse ait put brisé tout ses espoirs. D’ailleurs cette histoire l’a titillait d’autant plus. Qu’avait-il en tête pour demander ça à une personne qu’il n’avait encore jamais vu, ni de lune, ni d’étoiles ?

Enfin il lui avait demandé des plantes médicinales. Si c’était pour un combat donc elle prit soin de choisir des plantes luttant contre les infections, celle qui peuvent penser les plaies, d’autre pour les maux de ventres éventuels et enfin… Un pot de miel. Mais alors qu’elle allait lui demander s’il savait lire, il lui fit savoir qu’il n’avait plus sa bourse. Ah.
Une fois de plus, alors qu’elle allait répondre, le chat de son interlocuteur bondit et captura un farfadet. Double Ah. C’était en principe à cause de ces bestioles qu’elle avait choisit de garder son chat. Mais Bidule n’avait jamais eut l’intention d’obtempérer à ce niveau là. Alors elle avait finit par y attacher des grelots, a sa bourse. Grelots qui sonneraient plus fort si cette dernière était détachée. Elle le regarda lorsqu’il lui demanda de l’aide pour retrouver sa bourse, puis elle attrapa son chat pour le remettre sur son coussin, dans la carriole. S’il ne chassait pas les farfadets, il était néanmoins un très bon protecteur, puisque l’animal n’aimait pas du tout qu’une autre personne que Sohas mette les mains sur le butin contenu dans le véhicule.

- Heu oui bien sûr. Vous devriez mettre des grelots sur votre bourse, comme ceci.

Elle lui montra sa bourse, où les grelots bien coincé ne sonnait qu’à peine…

- Si quelqu’un vous la détachait les grelots sonneront. C’est un peu comme un paon dans un manoir qui chanterait fort en cas d’intrusion. Ce système m’aide beaucoup.

Elle sourit. Bon c’était pas un système très perfectionné. Mais c’était la technique de son village. Face à ces même Farfadet qui au final, ne s’attaquait pas qu’aux voyageurs.
Enfin, sans attendre elle entreprit de fouiller les environs, les oreilles droites, attentive à tout bruissement qui pourrait trahir ses cibles…

Quand à la féline, Bidule… Elle s’installa sur son oreiller duveteux et posa son regard d’ambre sur l’Humain et son chat, les fixant d’un air de de dire « tu touches, jte bouffe. »

La petite partie de chasse au farfadet était plutôt amusante en soit. C’était du sport et de l’adresse pour la Centauresse. La vitesse en soit n’était pas un soucis pour elle, étant donné qu’elle avait les facultés d’un cheval à ce niveau là. En plus de son agilité, parce que oui, un cheval pouvait changer de trajectoire en un rien de temps, elle l’avait déjà prouvé face à des brigands, sans carriole évidement. Le soucis principal était la taille des farfadets. Et la femelle avait eut beau mettre toute sa volonté dans l’action, leur taille leur donnait un énorme avantage face à elle. Elle aurait put essayer de les piétiner mais ça n’était nullement dans ses cordes.  Mais malgré tout, elle avait prit cette exercice comme un jeu, ayant l’impression d’être retournée en enfance, vue qu’elle s’amusait à ça, étant poulain, avec son frère et sa défunte sœur.
Elle avait tenté de repérer un farfadet avec une bourse mais au finale, n’en avait pas vue.

Au final, ce fut une exclamation du guerrier qui fit stopper Sohas. Oh ? Alors il l’avait retrouvé ? Elle tenta d’attraper le farfadet qui c’était positionner sur sa croupe -sans réussir évidement- avant d’aller rejoindre l’homme. Elle lui sourit à ses mots, la croyait-il si faible que ça ?

- J’ai vécu ici bien plus longtemps que ne peut vivre l’un des votre.- Elle eut un rire léger - Alors ces petits êtres je les connais bien. Je sais bien de quoi ils sont capable, et j’ai aussi conscience que parfois il est nécessaire de faire chanter les armes. Mais essayez donc de leur demander avant, sait-on jamais. Mais oui, je ne vous aiderais pas là-dessus. Je n’ai pas les capacités pour faire le moindre mal physique sans que ce soit pour ma défense.

Ou même morale en faites, mais ça… Elle fit un sourire désolé, sachant bien de toute façon qu’elle était inutile dans ce genre de cas. Autant laisser la partie arme aux plus vaillant. Et puis si elle était vraiment contre toute sorte de violence, elle serait déjà contre ses propres principes puisqu’elle soutenait son père et son frère dans leur choix de travail, qu’elle savait qu’ils devaient souvent lever les armes, et surtout qu’elle avait du mal avec les guêpes géantes depuis que l’une d’elle avait mit fin aux jours de sa sœur. Bien que sur ce sujet là, c’était plus une peur qu’une véritable haine. Et puis surtout… Elle avait déjà blessée un brigands en voulant se défendre. Cet idiot aurait dut abandonner la poursuite et surtout, n’aurait pas dut avoir l’idée de lui sauter sur la croupe pour tenter de l’avoir. Un sabot, ça fait mal. Et les centaures savent ruer. Même très bien.

- Mais faites quand même attention, il y a des guêpes géantes dans cette forêt, et elles ne sont guère passive…

Inquiète ? Tout de même un peu dans le fond. Elle espérait au final, en se rappelant de ça, qu’aucune d’entre elles ne décident de venir voir ce qu’il se passait par ici…

La Centauresse l’avait néanmoins suivit. A distance respectable certes, mais elle l’avait fait, armée d‘un bol en bois qu‘elle avait elle-même creusée. Regardant ce que faisait l’humain, par pur curiosité. Mais aussi pour réagir si jamais elle pouvait lui venir en aide malgré tout. Elle savait comme cela pouvait-être frustrant de perdre sa bourse et tout son or durement gagné. Elle en avait fait les frais une fois. Et si son frère ne l’avait aidé, elle ne savait pas vraiment comment elle aurait put faire pour s’en sortir. Les oreilles droites, et attentive, elle observait donc la scène avec attention. Elle eut un sourire en entendant les paroles de Dragoholt, puis fut un peu désolé pour les farfadet, lorsque ceux-ci refusèrent de coopérer. Tant pis. Ils avaient pourtant été prévenu.
Sohas recula un peu du coup pour lui laisser la place pour ses manœuvres.

Mais ce fut à ce moment là qu’un horrible bourdonnement parvint aux oreilles de l’Hybride. Voila les meurtrière… Les guêpes… Visiblement les farfadets avaient fait assez de bazard pour attiser la curiosité de ses stupide insecte. Sohas baissa aussitôt les oreilles et recula plus encore. Son cœur s’accéléra sous l’effet de la peur, et l’inquiétude… Dragoholt allait-il pouvoir leur faire face ? Serait-il assez fort pour les faire reculer, ou même les faire tomber ? Ou alors… Allait-il lui aussi faire parti de cette liste interminable de victime ? Avant qu’elle ne soit surement leur prochaine cible ?

Par réflexe elle regarda autour d’elle pour savoir si des gardes étaient non loin, afin de les appeler à l’aide. Mais elle ne vit rien. Personne. Ils étaient donc juste à deux pour tenter de les vaincre.
Mais… Alors qu’elle était focalisé sur les deux insectes géants, elle entendit un tintement. Des pièces ?… Par réflexe elle toucha sa bourse mais celle-ci n’avait pas bougé. C’est là qu’elle aperçut les deux farfadets un peu plus qui tentait de fuir la zone avec leur butin.

- Ah non ! Revenez ici !

Aussitôt elle fit un bond pour leur couper la route. Les deux petites créatures se stoppèrent net en voyant se sabot claquer fortement sur le sol devant eux, leur faisant faire un léger bond sous l’effet du choc entre celui-ci et la terre. Ils relevèrent ainsi la tête, puis se mirent à rire, avant de lui tirer la langue et de tenter de partir dans une autre direction le plus vite qu’ils pouvaient…
Aussitôt elle se laissa tomber de tout son long sur le sol, avec dans l’espoir d’enfermer les deux bestioles sous son bol, histoire de les prendre au piège…

Fin du combat

Avachit au sol de tout son long Sohas soupira d’agacement en voyant l’un des deux Farfadets prendre la poudre d’escampette. Mais au moins, elle avait capturé le deuxième, et avec la bourse ! Enfin, le semblait-il tout du moins. Elle regarda le bol, les oreilles droites, avant de se redresser un peu en ramenant ses membres sous elle, histoire de ne pas rester écrasé au sol, puis elle souleva légère sa prison de bois avant d’attraper la petite créature. Ah ! Elle n’avait donc pas perdue ses réflexes de poulain ! Elle qui avait passé sa jeunesse avec son frère et sa sœur à les chasser pour s’amuser… Et affuter leur réflexe -conseil de leur paternel.
La petite créature se débattait furieusement dans sa main, et essaya de la mordre. Mais elle avait eut vite fait de le bloquer totalement. Se positionnant mieux du coup elle posa le bol et y mit la bourse dedans avant de finir par se lever rapidement, et de s’ébrouer vivement histoire de faire disparaitre poussière et terre coincé dans sa fourrure. Bon, il allait falloir recoiffer les crins, des herbes s’y étant joyeusement installé avec se plaquage qu’elle venait de faire, mais ça…

Ce fut à cet instant qu’elle regarda vers l’humain, le voyant revenir vers elle alors que la guêpe repassait à l’attaque. Autant dire que la vision de cet insecte des plus agressif lui fit remonter sa phobie. Alors sans vraiment pouvoir se retenir de quoi que ce soit, elle hurla. Elle hurla en prévenant le guerrier du danger imminent qu’elle y voyait. Avant de reculer rapidement, laissant ses sabots arrière taper dans une vieille branche, ce qui fit que son arrière train s’affaissa. Ainsi elle se retrouva assise, les yeux clos pour ne pas voir la suite, tout en s’étant protégé le visage par pur réflexe. Et malheureusement… Dans l’action elle en perdit son prisonnier qui ne demanda pas mieux pour se carapater. Sans son butin.
Sohas resta immobile un instant, avant de finir par ouvrir un œil en entendant le calme. Plus de bourdonnement. Plus de bruit de lutte. C’était finit ?… Sa vue lui confirma ses pensés…
Elle mit néanmoins quelques secondes avant de se rendre compte de l’absurdité de la situation. Ça devait surement être la première fois pour Dragoholt qu’il voyait une centaure flipper autant… Enfin…
La centauresse finit par se détendre et posa le regard sur sa main qui tenait le farfadet quelques secondes avant puis offrit un sourire désolé…

- Ah mince… Pardon.. Il m’a échappé…

Oui bon, elle avait pas l’air bien intelligente à cet instant précis… Mais ce n’était pas non plus une créature sans défaut ni reproche. Après tout, si on oubliait leur longévité, Magnésie c’était inspiré des hommes pours les créer, n’est-ce pas ?…

- Mais j’ai votre bourse. J’espère qu’ils n’ont rien retiré…

Elle lui tendit le bol avec la bourse dedans, sans penser à se remettre correctement debout, gardant les fesses au sol, sous le regard blasé du chat noir resté dans la carriole…