Le jour se levait doucement. Une nouvelle journée d'hiver débutait, tandis que les pâles rayons du soleil venait caresser avec flegme les briques de La Demeure Isolée. Bien évidemment, Saigo n'en avait aucune idée. Il s'était installé dans la cave du QG de la Congrégation de l'Ombre, un lieu ou la lumière était une denrée des plus rares. Il se réveillait tout juste, et pénétrait d'un pas lourd dans la pièce attenante à sa chambre. Là, enchaîné contre un mur, seulement vêtu d'un pagne émacié, un homme somnolait. Si ses mains n'étaient pas reliées à des chaînes, elles-mêmes fixées au mur, et que son visage et son corps n'était pas recouvert de coupures et de bleus en tout genre, on aurait presque pu croire qu'il était paisible. L'Exécuteur alluma une torche, la seule source de lumière disponible dans ses "appartements", et réveilla son prisonnier d'une série de claques peu amicales. Il l'avait capturé deux jours plus tôt, en le "sauvant" d'une horde de zombis. De ce qu'il avait vu, il avait perdu femme et fille dans l'affaire. Tant mieux, il ne tardera pas à les rejoindre, de toute manière. Pensa l'assassin. Il l'avait laissé là deux jours, avec pour seule confort une gamelle d'eau, qui le forçait à se contorsionner pour pouvoir en laper quelques gouttes. Il était temps de s'amuser, désormais.

De la pointe de sa dague, le stryge solitaire traça un long sillon sur les pectoraux de son invité. Ce dernier hurla de douleur, sanglota longuement, et supplia son tortionnaire d'arrêter. Saigo souriait: les supplications de ses victimes le mettait toujours de bonne humeur. Il se saisit de la torche, et souffla à l'oreille de l'inconnu: C'est laid tout ça... il faut vite cautériser la plaie... Et joignant la parole à l'acte, il laissa la flamme lécher la peau à vif de sa victime, qui hurla de plus belle. Tout à cette activité si jouissive pour lui, Saigo n'entendit pas immédiatement la porte derrière lui s'ouvrir et se refermer. Mais bientôt, la voix qui s'éleva et les manières du nouvel arrivant ne laissèrent aucun doute. Le stryge noir soupira. Styx... qu'est-ce qu'il veut... Il n'était sûrement pas venu pour rien, en tout cas. Mais pour l'heure, il se contenta, sans se départir de son incessant flot de parole, de se joindre à l'assassin dans sa séance de torture. Celle-ci dura des heures. Puis, lorsque enfin l'homme sans nom expira son dernier souffle, le vampire passa à la vraie raison de sa venue: Wystéria. À la lueur de la torche, Saigo haussa les épaules. Il connaissait ce nom, il savait que c'était une île, mais il ne voyait pas en quoi cela le concernait. La réponse ne tarda pas: Styx voulait y aller, et y aller accompagné. L'Exécuteur haussa un sourcil. Il avait vu le clown en action plus d'une fois, et il savait qu'il n'avait pas besoin de lui pour survivre. Il n'aimait pas forcément l'admettre, d'ailleurs. Styx était horriblement énervant, à parler sans arrêt, mais sa puissance était indéniable. Finalement, l'assassin posa sa torche, enfila son armure, s'équipa de ses armes, et annonça en quittant la cave: Allons-y alors.


Quelques jours plus tard, les deux membres de la Congrégation s'aventurait sur une plage bordant la Mer Maudite. Des rumeurs, Saigo en avait entendu à foison sur les créatures qui peuplaient ces eaux, mais ça ne l'inquiétait pas outre mesure. Surtout qu'un autre problème venait se poser: quel moyen de transport utiliser? Le stryge noir avait déjà vu le vampire léviter, ou encore se téléporter, mais était-il capable de le faire pour traverser une mer entière? Il en doutait. De plus, il était évident que l'assassin ne pouvait pas utiliser ses ailes pour couvrir une telle distance. Restait encore l'option d'y aller à la nage, bien vite écartée par l'Exécuteur, pour des raisons évidentes. Il fallait trouver quelque chose, une barque, un radeau, n'importe quoi capable de porter deux hommes ferait l'affaire.

La Dame valsait, la dame ondulait. Parmi les brumes, parmi les épais rayons de soleils qui venaient embraser le champ de bataille, parmi les cadavres. La dame le regardait.

Hier, alors qu'il patrouillait pour la Congrégation, Styx était tombé sur une bande de pillards, rien de très extraordinaire, mis à part le fait qu'ils étaient une bonne vingtaine. L'arlequin n'avait pas agit tout de suite. Il s'était contenté de les observer, tandis que ses proies buvaient. Puis, lorsqu'ils s'assoupirent, bercés par l'alcool, une ombre parcourut leurs visages, s'immisçant dans leurs rêves. La nuit fut pour la moitié d'entre écourtée. Ils se retrouvèrent tous face à leurs démons intérieurs, à leurs peurs les plus triviales, seulement voilà, le châtiment de l'arlequin s'accompagnait toujours d'une bonne dose de malice. Ainsi, furent-ils piégés à jamais dans les univers oniriques propres à chacun. 
Ceux qui restaient, bouleversés par la vision de leurs alliés se convulsant, les yeux fermés, hermétiques à toute tentative de réanimation, donnèrent la chasse à l'ignoble monstre qui avait osé tel sortilège.

Styx ne s'était même pas caché. Il se tenait, en haut d'un arbre, immobile. Le vent venait fouetter ses vêtements et la lune dessinait d'étranges ombres, qui se mouvaient aussi bizarrement que riait leur propriétaire. Les roublards levèrent un regard apeuré sur cet être diabolique, qui sous cet étrange angle prenait les contours d'un quelconque démon sortit tout droit des Enfers. Ils s'effrayaient devant les griffes rouges de la créature, devant sa cape qui d'ordinaire si colorée, perdait toute teinte une fois la nuit tombée. Et lorsque leur bourreau fondit sur eux, les feuilles tombantes n'avaient pas atteint le sol, que déjà toutes les gorges s'ouvraient, laissant s'échapper un flot continu de sang.
Fier de lui, Styx se mit en tailleur au centre d'un cercle qu'il venait de tracer avec la vie de ses ennemis. Ce soir, il priait pour sa Dame. Dame Fortune.

La Dame le dévisagea de son regard couvert d'un voile de cachemire orangée.
" Tu te portes très bien, mon champion. Je vois que ta quête se poursuit sans encombres, toutefois, je vais t'accorder une autre corde à ton arc. Va à Wystéria, cette contrée que peu osent fouler, là-bas tu trouveras de quoi agrandir tes pouvoirs. Mais... prends ce Saigo avec toi.
Il se leva choqué.
- Pourquoi Diable?! Je ne suis pas l'une de ces frêles fleurs de campagnes qui voyagent avec..."
Mais elle avait déjà disparut. Se dissipant dans les vents, en continuant sa gracieuse danse.

Plus tard dans cette même journée il se présenta à Lédéhi, en ramenant un bouquet de chrysanthèmes. Maman disait toujours que les fleurs plaisaient aux gens. Alors Saigo serait ravi de recevoir des fleurs. Il entra dans le manoir, sa composition à la main, abattant au passage les idiots qui osèrent sourire à son intention. Puis, suivant les échos de souffrance, il arriva devant un cachot, duquel jaillissait deux auras; l'une était dure, noire et parfaitement belliqueuse, sensuelle presque. L'autre...on s'en fout. Il se débarrassa des fleurs avant d'entrer.
Saluant chaleureusement Saigo, ils restèrent des heures durant à torturer cet étranger, ensembles, comme deux vrais copains! Finalement, ce Stryge n'était peut-être pas si lourd, non, en réalité, il était même sympathique. L'arlequin lui expliqua ses desseins voyageurs, et ce fut, non pas sans surprise, que son interlocuteur accepta. Sans soulever de questions.
Il devenait de plus en plus attachant le bougre.


Les voilà désormais aux abords de la Mer Maudite, Styx avait revêtu un vieux costume prélevé sur un pirate qu'il a peut-être, ou peut-être pas assassiné, et il prenait beaucoup de plaisir à s'imaginer comme tel! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes; il avait Alphonse, son singe-volant, en guise de perroquet, un équipage constitué de lui, Saigo, et ce squelette échoué en bord de plage qui se nommerait désormais Ricky l'Impitoyable, et..
Oh.
Attendez.
Il lui manque un bateau!
" Saigooooo! Comment on va franchir la Mer si on a pas de bateau? Voilà un moment gênant hein? Ahahah... ah. Oh attends. Là-bas, je vois des Pirates. Tu penses à la même chose que moi...?"

Ils se retrouvaient bien emmerdés, quand même. Pas de bateau, aucun moyen de traverser la Mer Maudite pour aller jusqu'à Wystéria. Saigo se retrouvait donc bloqués sur cette plage avec un vampire fou à lier pour seule compagnie. Sur le chemin, il avait mis la main sur un costume de pirate émacié et puant, récupéré sur le cadavre encore chaud de son propriétaire. Depuis ce moment, le clown s'était mis dans la peau d'un seigneur des mers, ajoutant à sa voix déjà insupportable un accent vaseux et un lexique approximatif, ponctué de longues périodes de fou rire. Sur son épaule, il avait un macaque avec des ailes, ce qui ne manqua pas d'étonner l'Exécuteur. D'ailleurs, cela lui faisait penser: où était Corbac?

Ah, tiens. Le voilà. constata l'assassin alors que son corbeau domestique venait de donner un petit coup de bec au singe, pour le plus grand plaisir du stryge noir.

Il avait donc retrouvé son familier, même si cela ne réglait rien à leurs problèmes. Dans les faits, il manquait toujours un bateau. Et Styx ne semblait pas pressé, étant donné qu'il jouait avec un squelette échoué sur la plage, rejeté par les vagues au creux desquelles il avait sans doute péri. Le vampire lui avait même donné un nom: Ricky l'Impitoyable. Affligé par tant de ridicule, l'Exécuteur se détourna, avant que la voix de son coéquipier ne le ramène à la réalité.

Des pirates. Un bateau.

Saigo leva immédiatement les yeux vers la direction pointée par Styx. En effet, à environ deux cent mètres d'eux, une embarcation de taille moyenne était amarré à un rocher. De là, l'assassin ne voyait personne, mais il supposait que les pouvoirs du clown lui avait permis de détecter une présence. Il se retourna vers ce dernier. La tête penchée sur le côté, un sourire extatique barrait son visage, tandis qu'une lueur d'excitation brillait dans ses yeux. Il ne prit même pas la peine de répondre. Le vampire connaissait déjà la réponse. Il fonça sans plus attendre vers le précieux sésame, en se pourléchant les babines.

Combien?:

Saigo venait de pencher la tête avec un sourire que Styx ne connaissait que trop bien. Excellent! Très bien alors que la boucherie comm...

Non. Mais c'est pas du tout dans personnage ça! Styx tu es désormais le redoutable Erwin McVanBert, le plus grand pirate que les mers n'aient connu! Et franchement, c'est pas en se lançant tête baissée dans le combat qu'on arrivera à quelque chose. Un pirate, dans son essence même, est un bon arnaqueur! Un excellent manipulateur! Alors soit, dialoguons.

"- Ne soit pas précoce mon ami, ceci peut être résolu autrement que par le sang. Hinhin. Quoi? Me regarde pas comme ça. Enfin t'as aucune expression dans le regard, mais... Bref! Je vais partir devant, tu vas m'accompagner, et essaye d'improviser, montre tes talents d'acteur! Je te file un tuyau; tu es désormais Armel Von Derkbrachtire, le fidèle second d'Erwin McVanBert, et ensembles nous dominons les cœurs des dames aussi bien que les mers de Dùralas. Héhé! Alors rengaine ton sabre, et redresse ton col, que notre badassitude fasse le reste!
Il marchait en parlant, sans regarder si Saigo le suivait, ou même approuvait.
OH! Et Ricky, monte la garde, que personne ne vienne interrompre nos pourparlers, si besoin utilise ta technique... mortelle! AHAHAHAHA "

Styx avançait fièrement, la plume de son tricorne se balançant lentement, au gré du vent. Pour parfaire sa panoplie, il utilisa sa magie pour former un sabre à partir d'une étrange matière multicolore qui jaillit du sol lorsqu'il y cracha. C'était une arme étrange, dont le manche était serti d'un œil, un vrai, qui allait d'Alphonse à Saigo, puis clignait, et ce, de façon répétée.
Ils arrivèrent au bout d'un moment devant le bateau qui serait bientôt à eux, une passerelle faisait la jointure entre le pont et la plage, Styx sans même regarder les alentours y entra, un franc sourire rivé sur son visage. Alphonse lui murmura à l'oreille:
"- Mais c'est quoi ce plan foireux?! Tu demandes à SAIGO de se tenir. SAIGO.
Styx lui envoya un revers de main, avant d'ouvrir un portail à l'endroit où la bête venait d'atterrir. Il se retourna vers son compagnon.
Tu sais ce qui est le plus drôle? Je sais absolument pas où donne ce portail. Donc... euh... évite de tomber dedans, j'imagine."

Une fois sur le pont, il frappa à la cabine principale, juste sous la barre.
"- Hééééé ooooh les mousses! Pas le temps de roupiller, votre nouveau capitaine est sur place, venez donc astiquer mon plancher...! Héhéhé! T'as compris Saigo? Je parlais pas du plancher. HAHAHA. TROP DRÔLE! "
Allez savoir ce qui, de sa voix où de son rire fit sortir les matelots en questions de la cabine.

Passablement ivres, ils dévisagèrent longuement les nouveaux venus.

Combien?!:

Saigo considéra Styx d'un air circonspect. Il sous-entendait clairement qu'ils allaient massacrer des pirates, et le voilà qui changeait brusquement d'avis? L'Exécuteur était passablement déçu, il avait presque cru qu'il allait pouvoir s'amuser un peu. Mais d'un autre côté, devait-il vraiment être surpris? Le clown était un psychopathe, fou à lier, probablement schizophrène. Et fort combattant avec ça. Pensa l'assassin, en soupirant bruyamment.

Résigné, il emboîta le pas du vampire, observant sa démarche nonchalante avec lassitude. N'était-il jamais sérieux? Non. Bien sûr que non. Depuis quand un clown est-il sérieux? Il lui avait donné quelques indications quand à la marche à suivre, qu'il avait vaguement assimilé. Sauf le nom, bien trop compliqué à retenir. Puis de toutes manières, il ne comptait pas vraiment suivre son plan.

Avant d'embarquer, le stryge noir trancha les amarres que retenaient le navire à la côte. Lorsqu'il parvint sur le pont, Styx, se présentant sous un nom qui ne faisait aucun sens, haranguait les passagers du navire à venir astiquer la planche. Il en profita pour apostropher l'Exécuteur, pointant du doigt sa plaisanterie lubrique, dont l'aspect comique laissait fortement à désirer. Saigo fixa son camarade d'un air neutre, avant de commenter, sans aucune forme d'expression dans la voix: Tu viens de ruiner ta couverture. Tu t'es trompé de nom...

Les membres de l'équipage, rameuté par le boucan du clown, était tout de même sortis. Ils titubaient, et n'avaient probablement pas conscience que leur navire dérivait lentement. À la vue de leur nez rougi par l'abus d'alcool, l'assassin sourit. Les choses allaient être facile. Il allait même pouvoir s'amuser un peu. Au-dessus de sa tête, Corbac décrivait de grands cercles, tout en croassant joyeusement.

Héééé, z'êtes qui, les deux? *hips* lança maladroitement l'un des pirates.

Styx s'apprêtait à répondre, mais Saigo lui empoigna l'épaule gauche avec force, le tirant en arrière, sans le lâcher pour autant. Il ne comptait pas laisser cet imbécile s'amuser seul plus longtemps. Et les choses se feraient à sa manière. Cela impliquait une prise de parole spontanée, ce qui l'énervait un petit peu, mais bon, il ferait avec.

Je suis Saigo aux dagues acérées, et voici le Capitaine Styx McBoulet! Annonça-il d'une voix forte et assurée. Au nom du Saint Dragon Blanc Mahriser, nous prenons le commandement de ce navire!

Les pirates se regardèrent, interloqués. Leurs esprits embrouillés par la boisson se mettaient doucement en branle. De son côté, Saigo attendait calmement, sa main droite broyant toujours l'épaule de son camarade vampire, afin de l'empêcher d'intervenir.

Z'êtes pô not' cap'taine, là ! Remarqua à juste titre le pirate qui avait déjà pris la parole. On... on sait rien d'vos manigances, mais j'crois pô qu'ça soit possible !

Nous prenons ce navire. De gré, ou de force. Lança l'Exécuteur d'une voix qui se faisait de plus en plus menaçante au fil des syllabes. Il déploya ses griffes, tandis que son visage se déchirait dans un sourire malsain. Et on ne compte pas vraiment sur votre coopération...

À ces mots, le stryge noir relâcha quelque peu son emprise sur Styx, avant de le pousser en première ligne. Au passage, il lui souffla à l'oreille: Allez, "capitaine". Mène les troupes au combat! Puis il sortit ses dagues. La fête pouvait commencer.

Combien ?!?!?!:

Les ennemis débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs: 1586

Styx: 2045
Vitesse: 917
Dégâts: 1055
Bonus: Drôle de jeu: tous les alliés gagnent 85 de stats/tour. +100 si CC, baisse si EC.
Paralysie: l'ennemi touché est paralysé pendant 1 tour
Deck de robustesse: +10% (105) de dégâts par tour.

Saigo: 875
Vitesse: 669
Dégâts: 549

-------VERSUS-------
Ennemis

Vitesse des ennemis: 1800

Pirate saoul A: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul B: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul C: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul D: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul A attaque à 150 sur Styx
Pirate saoul B attaque à 150 sur Styx
Pirate saoul C attaque à 150 sur Saigo
Pirate saoul D attaque à 150 sur Saigo

Saigo venait de le pousser en lui intimant de mener ses troupes au combat.

Il y eut un de ces moments où le temps semble se suspendre. Le clown resta la tête baissée, face aux regards de plus en plus affolés des matelots-poivrots, le visage plongé de telle façon dans une semi-obscurité qu'il leur était impossible de deviner ses intentions, soient-elles meurtrières ou, comme le personnage y est habitué, complètement hasardeuses.
Au bout de quelques secondes, Styx fit volte-face et bondit sauvagement en direction de Saigo, à une vitesse ahurissante.

"- Tu as tout à fait raison, comment ai-je pu laisser Ricky tout seul sur cette plage!? Quel odieux Capitaine je fais! Surtout ne bouge pas, et essaye de survivre face à ces tristes sires!"

Comme il finissait sa phrase, son corps commençait à subir les transformations que lui permettent ses pouvoirs. Ses vêtements de pirate se liquéfiaient, se troublaient, s'illuminaient de milles couleurs, tout cela à la fois. Bientôt, l'arlequin se retrouvait de nouveau affublé de ses éternels habits bariolés, mais on y notait toutefois une différence énorme. Son chapeau à pompons était décoré de deux yeux en boutons disproportionnés, et d'une bouche cousue, le tout de couleur violette. Quant à ses vêtements habituellement amples, ils avaient laissé place à une combinaison mauve et rouge, dans une matière similaire au cuir, et des épaulettes en corne de démon étaient venues sertir le tout.

"- Styx se refait une beauté, juste pour toi ami Exécuteur! D'ailleurs! Pendant que j'y pense!"

Se saisissant du chapeau dont les boutons commençaient à s'agiter, pareils à de vrais globes oculaires, il le donna à Saigo.

"- C'est une forme de magie que je t'expliquerais volontiers si je ne savais pas que tu t'en fichais royalement. En gros, il va bientôt s'animer, tu le sauras quand sa bouche s'ouvrira, et il renforcera tes capacités au combat, que je sois là ou non. Oh! Euh... évite de trop t'approcher de lui ceci dit. Des fois il essaye de manger les gens."

La pièce d'armure que possédait désormais le Stryge était parfaitement inanimée. Pour l'instant. Avant que l'intéressé ne puisse ne serait-ce que poser une question au vampire, ce dernier s'était déjà décomposé en une myriade de fumées aux couleurs différentes, et il s'élançait à toute vitesse vers la plage, où Ricky L'Impitoyable, ce valeureux homme-squelette, trônait, les fesses au ciel, d'un regard où foisonnait la vie. Ou pas.

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'Attaque - Vampire' :

Un ange passait. Le phrasé était assez hasardeux, étant donné la présence des deux êtres peu angéliques qu'étaient Styx et Saigo, mais telle était formulée l'expression. Toujours était-il que le silence s'installa pendant quelques secondes. Les pirates, toujours sous l'emprise de l'alcool, ne savaient pas sur quel pied danser. Les deux coéquipiers, eux, semblaient se concerter sur la marche à suivre. Il n'en était rien.

Styx annonça son intention d'aller chercher Ricky.

Saigo se frappa le front de sa paume. Ce vampire était incroyable, un vrai numéro. Voyager avec lui était épuisant, tant ses actions étaient imprévisibles. C'est alors qu'il se transforma, comme ça, d'un coup. Les vêtements poisseux de pirates laissèrent place à des habits plus... conventionnels? En tout cas, c'était le genre d'habits que Styx avait l'habitude de porter. Des choses laides et bariolées. Un chapeau fantaisiste. Un combinaison faites de matériau spéciaux. Le genre de matériau qui rappelait à l'Exécuteur les individus qui descendaient dans les cachots de la Tour Noire de leur plein gré, en suppliant quiconque voulait bien les entendre de les torturer. Généralement, ils hurlaient de plaisir tout le long de leur châtiment. Mais ils ne remontaient jamais à la surface.

L'assassin hérita à contrecœur du chapeau de Styx. Ce dernier expliqua brièvement que ce machin était magique, et qu'il renforcerait la puissance du stryge noir. Ce dernier soupira en haussant les épaules, laissant le clown le coiffer de cette horreur, qui lui faisait perdre toute crédibilité. Les rires gras des pirates bourrés en témoignait.

Puis le vampire disparu. Dans une volute de fumée colorée, comme à son habitude, il quitta le navire, dans le "noble" but de secourir Ricky l'Impitoyable, squelette échoué sur le plage qui avait eu la chance, ou le malheur selon les points de vue, d'amuser le clown vampire. Suffisamment pour qu'il décide de retourner le chercher. Saigo soupira, et souffla, pour lui-même puisque la personne concernée ne l'entendrait pas: J'ai déjà largué les amarres. On est en train de dériver, imbécile. Enfin, avec de la chance, il se noierait et se ferait manger par un kelpi. Ça fera des vacances à tout le monde.

Tout de même, pensait encore Saigo. Abandonner un combat pour aller chercher un squelette, quelle idée... On aurait dit un stryge blanc. L'Exécuteur abhorrait ces immondices que certains nommaient ses cousins, mais s'il y avait une chose, une seule chose qu'il respectait, voire même qu'il admirait chez ce peuple indigne de vivre, c'était cette propension qu'ils avaient à ne jamais laisser tomber l'un des leurs. En tant que stryge noir, a fortiori en tant qu'Exécuteur, Saigo avait toujours fonctionné sous le dogme du "marche ou crève". Le Code de la Mort était le livre de loi parmi les siens. Les blancs avaient cette once de fraternité, cette volonté de faire bloc dans les difficultés, qui les rendaient à la fois admirable et détestable. Le stryge solitaire détestait avoir ce genre de pensée. Admirer la moindre parcelle de ce qui constituait ses Némésis lui donnait envie de vomir. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que cette fraternité faisait la force des stryges blancs.

Mais le fait qu'ils fassent front ensemble les rends facile à tuer en masse.

Cette pensée ramena l'assassin à la réalité. Là, sur ce bateau qu'il s'apprêtait à voler, il n'y avait pas de stryge blanc. Seulement quatre pirates fortement alcoolisés qui n'attendaient qu'une seule chose: être délivré de cette vie insipide qu'il menait. L'Exécuteur déploya ses griffes. Styx n'était plus là pour assurer ses arrières? Cela signifiait qu'il y en aurait plus pour lui. Un rictus sadique illuminait le visage de Saigo d'une lueur macabre. Il sortit ses griffes, dégaina ses dagues, déploya ses ailes, et d'un dash mesuré, plongea sur le pirate le plus proche. Prit d'une frénésie meurtrière rare, même pour lui, Saigo planta ses deux dagues et ses griffes dans la chair de l'ennemi, qui bascula sur le sol, déjà mort. Cela ne stoppa pas le stryge solitaire. Les yeux injectés de sang, il levait et abattait inlassablement ses armes, réduisant la dépouille du pirate en charpie difforme. Du sang giclait et venait éclabousser l'armure et le visage du stryge noir, qui n'en avait rien à faire. Il s'amusait énormément! Il avait prit un coup, puis un second dans la foulée, sans que cela ne le fasse réagir. C'était simplement plus de sang qui venait maculer son corps.

Lorsque enfin Saigo cessa de frapper un homme mort, il baignait à genou dans une marre de sang, de chair et d'organe, éparpillé ça et là sur le plancher du pont principal. Tous les lavages du monde ne rattraperont pas ça. S'extasia le stryge noir. Son visage tout entier était couvert de sang. Le cœur de son ennemi était embroché au bout d'une de ses dagues. Et son sourire n'avait pas disparu une seule seconde. Rampant à quatre pattes hors du marais qu'il venait de créer, l'Exécuteur demanda, d'une voix qui semblait venir des tréfonds des enfers: Alors? À qui le tour?


[ATTAQUE PIRATE A]

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'Attaque - Stryge N' :

Les joueurs débutent désormais le tour !

Vitesse des joueurs: 1756

Styx: 1830
Vitesse: 1002
Dégâts: 1150
Bonus: Drôle de jeu: tous les alliés gagnent 85 de stats/tour. +100 si CC, baisse si EC.
Paralysie: l'ennemi touché est paralysé pendant 1 tour
Deck de robustesse: +10% (105) de dégâts par tour.

Saigo: 760
Vitesse: 754
Dégâts: 634

-------VERSUS-------
Ennemis

Vitesse des ennemis: 1350

Pirate saoul A: MORT
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul B: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul C: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Pirate saoul D: 225
Vitesse: 450
Dégâts: 150

Tandis que Saigo se débattait contre la petite troupe de pirates, qui titubaient plus qu'ils ne se battaient, et que le bateau partait lentement à la dérive, Styx était sagement assis en tailleur, à côté de Ricky, encore et toujours inanimé.

"- Humph... Voilà qui semble être la signature indélébile de l'absence de vitalité, une inertie pure et dure entraînée par la mort... Tu es un bel exemple de cadavre Ricky. Même si pour moi, tu vis encore, à travers de l'esprit que tu possède, attaché à tes ossements, pour les autres tu n'es rien d'autre qu'un déchet, échoué sur une plage quelconque. Personne ne s'intéressera jamais à toi. Sauf moi. Tu vois, Saigo pense que je suis complètement fou de parler à un squelette, et je dois lui accorder la raison. Mais, tu as de la chance je suis d'humeur magnanime aujourd'hui!

Sur ces dernières paroles, l'arlequin, arborant un sourire de requin, se remit sur ses jambes en un petit bond et commença à piétiner violemment Ricky.

- TIENS! TIENS! ENCORE! BOUFFE MES BOTTES, PAUVRE CON! TU CROIS QUE J'ALLAIS VENIR EN AIDE A L'ESPRIT D'UN VIOLEUR DES MERS? AHAHAHAHA! TU ES TROP DRÔLE! VRAIMENT! Non... Tu vas... Rester... Ici, dans ce sable... à tout jamais... ton esprit sera lié à la moindre petite poussière qui jonche cet endroit, et tu ne trouveras le repos qu'à la fin des temps, lorsque la Terre s'ouvrira et décomposera les milliers d'atomes invisibles qui parcourent l'air. Styx ne cautionne pas le viol. Sauf quand c'est drôle, et toi, honnêtement, en regardant ton passé, t'as l'air d'être sacrément ennuyeux. Bon, je file! Amuse-toi bien à ne rien faire!

La fumée multicolore s'éleva à nouveau, et Styx disparu, une fois de plus.

De retour au bateau, le combat faisait rage, bien que son allié ait progressé depuis leur première rencontre à Spelunca, il restait assez nul. Du haut du mât, les yeux du clown analysaient et décomposaient les moindres mouvements du Stryge Noir. Vitesse médiocre, exécution des coups approximative, et maniement des dagues satisfaisant. Humph... Au moins avait-il la volonté inexorable de tuer, une qualité rare qui ne se retrouvait que chez quelques délicieux individus.
Au bout d'un moment, le vampire se décida à interrompre la scène en lévitant tranquillement jusqu'à sur le plancher du navire.

Les matelots tournèrent la tête vers lui.

- Héééé, mais c'est c'capitaine d'pacotille à n'veau! Bah voyons, ils croivent p'voir nous battre c'deux là?
Le clown se racla la gorge d'un ongle acéré, qui crissait sur sa peau et en laissait jaillir un fin flot rouge qu'il lécha. Ses yeux s'illuminèrent d'une lueur rougeâtre.
- Messieurs, quel vocabulaire limité vous possédez, de parfaits hommes primitifs!
L'arlequin exécutait d'étranges mouvements de mains en avançant, comme si ses doigts dessinaient diverses figures géométriques dans l'air. L'un des matelots tomba à terre, agité de violentes convulsions, et bientôt, ses yeux se mirent à jaillir de leurs orbites, répandant des jets de sang autour de l'homme qui ne tarderait pas à mourir.
- C'est quoi donc que ça? M'zette! C'est un p'tain de magicien l'gars!
Styx continuait ses gestes sans quitter des yeux sa victime gémissante.
- Les ignorants méritent la mort."

Il acheva sa chorégraphie manuelle en refermant ses deux poings, et la tête du pirate explosa.

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'Attaque - Vampire' :

Le stryge noir avait perdu la tête. Enfin... plus que d'habitude. Extatique devant la possibilité de massacrer seul quatre vulgaires poivrots, il s'était totalement laissé aller à une période de folie meurtrière, concentrée exclusivement sur un pauvre malchanceux. De ce dernier, il ne restait qu'un masse difforme, étalée sur le plancher du pont. Les trois pirates restant tentaient depuis de venger la perte de leur camarade, mais toujours sous l'effet de l'alcool, leurs mouvements étaient lents et prévisibles. Saigo ne faisait que danser autour de ces ivrognes, émettant continuellement un rire qui s'apparentait plus à un grognement animal. Il avait le pouvoir absolu sur la situation. Ses ennemis étaient si faibles, à sa merci, il pouvait disposer d'eux quand bon lui semblait.

Il perdit brusquement leur attention. Styx était de retour. Sans le fameux Ricky... remarqua distraitement Saigo. Ainsi donc, le vampire avait fait un aller-retour pour rien. C'était désolant.

Bien entendu, l'Exécuteur n'avait pas vu son acolyte revenir sur le navire et observer l'action depuis les hauteurs du mât. D'un autre côté, il s'en foutait un peu. Mais quand son "capitaine" descendit à la rencontre des belligérants, dans un vol mesuré et totalement contrôlé, l'assassin recula d'un pas. Son sourire s'élargit, une nouvelle lueur s'alluma dans son regard: il était prêt à apprécier le spectacle.

Un pirate s'écroula soudainement. Se tortillant lamentablement dans les restes de son camarade, il semblait souffrir le martyre. Impression qui se confirma lorsque le clown lui ôta la vue d'une façon que beaucoup considérerait comme barbare. Ces nouvelles effusions de sang titillèrent davantage la fibre meurtrière de Saigo, qui n'en perdait pas une miette. Leurs adversaires, ou du moins ce qu'il en restait, était bouche bée, affolés par une telle démonstration de force. Styx paracheva d'ailleurs cette dernière en faisant exploser le crâne de sa victime dans un feu d'artifice d'éclat osseux, de cervelle et d'hémoglobine. C'était magnifique.

P'tain d'sorcier! Faut lui met' les deux mains dans l'derriè...

Le marin alcoolisé n'eut pas le temps de finir sa phrase. En effet, son estomac donna soudainement naissance à deux avants-bras équipés de griffes acérés. Dans son dos, Saigo lui souffla à l'oreille d'un ton beaucoup trop calme compte tenu de la situation: Allons... ce n'est pas très gentil ça. Mais l'idée est bonne, je retiens. Les coudes enfoncés dans la chair sale de son ennemi, le stryge solitaire pouvait sentir ses intestins contre sa peau. Ou était-ce son pancréas? Peu importait. L'assassin se mit à applaudir avec force, élargissant chaque fois un peu plus l'orifice qu'il avait créé. Ainsi fiché à l'intérieur du pirate, il pouvait sentir l'agonie de ce dernier. Il ressentait les muscles se contracter, devinait la difficulté à trouver de l'air, mais surtout, il voyait le sang s'écouler en masse. Glisser le long de ses bras, perler par petite goutte le long de ses griffes. L'odeur de la mort le faisait applaudir. Ainsi qu'une pointe d'admiration pour Styx, même si ça, il ne l'avouerait jamais.

Le capitaine sait soigner ses entrées! Complimenta tout de même Saigo sans cesser d'applaudir. Devant un tel leader par l'exemple, on ne peut que le suivre...

Joignant la parole à l'acte, l'Exécuteur acheva son second massacre. Ses applaudissements répétés, qui depuis quelques minutes déjà déchiraient les chairs de sa victime, achevèrent le travail. Dans une effusion d'hémoglobine irréelle, le corps du pirate saoul se sépara en deux. D'un côté, les deux jambes, qui chutèrent immédiatement sur le sol. De l'autre, tête, torse et bras, qui s'élevèrent un instant dans les airs. Plus vif que la foudre du Dragon Blanc, le stryge noir ressorti ses dagues et trancha les deux bras de son rival. Il applaudi brièvement avec, les utilisa pour saluer le dernier pirate vivant... puis, sans plus de cérémonie, il força la sortie de secours du sac à bière. Enfin, il se redressa, et fît un pas vers le dernier obstacle à la prise de contrôle du navire. Encerclé par deux monstres sanguinaires, Billy le Pirate Bourré n'en menait pas large.

Allez quoi... y'a ptet' moyen d's'arranger? Non?
Non.


[ADIEU PIRATE C]

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'Attaque - Stryge N' :

Saigo venait de s'occuper de l'avant dernier pirate, avec toute la violence qui caractérisait l'Exécuteur. L'arlequin l'avait admiré avec la même mine enjouée que d'habitude, tandis qu'au tour de lui il entendait les Esprits pousser de petits "Oh" fantomatiques, sous l'effet de l'admiration.

"-Bravo! Bravo! Faisait Styx tandis qu'il frappait dans ses mains, plus électrique que jamais. Maintenant, si tu me permet, je vais clore cet  ersatz de combat. Vraiment, la Congrégation est bien trop puissante pour le reste de Dùralas."

Le clown tourna la tête en direction du dernier pirate, essayant de grimper au mât pour échapper à l'inévitable. Pitoyable spectacle. D'un coup de cartes ses doigts volèrent, répandant un léger filet de sang tandis que la victime hurlait de douleur.
Styx s'approcha de lui, usant de sa vitesse vampirique, et lui agrippa fermement le crâne d'une main aux griffes d'acier.

"-Chut, tout va bien se passer... je vais te montrer mon nouveau sortilège d'illusion. Un sortilège ultime." Ses yeux passèrent au vert, et les Esprits de leurs défunts ennemis s'élevèrent dans les airs, virevoltant brièvement avant de s'abattre simultanément autour de leur ami, en carré. De là jaillit un puis de ténèbres, plus noires que l'encre. Le corps du matelot, prit dans la chose, disparut brièvement, avant de réapparaitre.
-Je... que sont ces lumières?! Mon Dieu!
-La lumière, les ténèbres, quelle importance tant que tu meurs? Mais je te l'accorde, les lumières-mortes ne pardonnent personne. As-tu encore seulement l'envie de vivre?
Mais la réponse ne vint jamais. Le pirate s'était enfoui la main dans la gorge et l'y avait maintenue, afin d'échapper aux visions auxquelles il avait été confronté.

"-Bon, voilà. Le navire est à nous Saigouuuuchou." Et il éclata de rire avant de plonger ses crocs dans le corps inanimé de sa dernière victime.

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'Attaque - Vampire' :

Les joueurs l'emportent. Ils gagnent 27 points d'expérience, 22 pièces d'or, 20 points de faction. Le RP peut continuer.

C'était terminé. Il n'y avait même pas eu de combat. Des quatre pirate saouls qui composaient l'équipage du navire, il ne restait qu'une large flaque de sang et d'organe interne, éparpillée sur toute la longueur du pont principal. Un massacre en bonne et due forme, une opération rondement menée par le duo meurtrier composé de Styx et Saigo. Ce dernier avait eu tout le loisir de contempler son allié du jour accompagner leurs dernier obstacle à une mort sanglante et douloureuse. Une forme de torture comme une autre, bien qu'elle n'égale pas l'utilisation des lames rouillées d'usage dans les cachots de la Tour Noire. L'embarcation désormais aux mains des assassins de la Congrégation, l'Exécuteur prit congé du Vampire, et partit explorer les lieux.

Il n'y trouva pas grand-chose d'intéressant. Des cartes menant aux différents lieux majeurs de Dùralas, des cartes indiquant les principaux chemins des navires marchands. Quelques rapports sur certains chefs pirates, des croquis représentant quelques monstres marins... Mais surtout, et cela rassura en quelque sortes le stryge noir: beaucoup d'alcool et de vivres. Ils ne risquaient pas de mourir de fin. Même si avec tout le sang qu'il y avait sur le pont, l'autre clown avait bien deux semaines devant lui. Il n'en faudrait pas autant pour atteindre Wystéria.




Quatre jours plus tard, cependant, pas de terre en vue. Saigo avait laissé Styx prendre la barre, mais il commençait à douter des qualités de navigateur de son acolyte. Autour d'eux, de l'eau, partout, à perte de vue. L'Exécuteur s'ennuyait. Il ne pouvait pas s'entraîner, il n'avait personne à torturer, et encore pire, il devait supporter les interminables élucubrations du Clown. Aussi passait-il le plus clair de son temps à grimper en haut du mât du navire, puis à se laisser planer jusqu'au pont. Activité vite redondante, mais seule possibilité à l'heure actuelle. Une fouille plus poussée des locaux avait permis de découvrir d'autres ressources, notamment plusieurs poudres colorées. Si l'assassin ne savait pas ce que c'était, son camarade avait paru enchanté de cette trouvaille. Face à cela, Saigo s'était contenté de hausser les épaules, comme il en avait l'habitude dès que Styx partait dans d'hyperboliques réactions.

Soudain, de l'agitation en extérieur. D'ordinaire, cela n'augurait rien de bon, mais en l'état, il s'ennuyait tellement qu'il aurait accueilli la pire des nouvelles à bras ouverts. Il se pencha par-dessus bord: les flots s'agitaient. Étrange, au demeurant, puisque le ciel était plutôt dégagé, et qu'aucune tempête ne semblait poindre à l'horizon. Une créature aquatique? Tant mieux, j'ai besoin d'exercice. Pensa Saigo. En quatre jours, il avait eu le temps d'éplucher tout les écrits du navire. Les monstres marins n'avaient plus de secret pour lui (les affaires sexuelles du capitaine non plus d'ailleurs).

Pourtant, quand les flots s'ouvrirent et crachèrent à l'air libre leurs adversaires du jour, l'Exécuteur réussit à être surpris. Il y avait là un élémentaire d'eau, chevauchant gaiement un kelpi des mers. C'était inhabituel, mais bon, ce duo n'était pas plus incongru que celui qui naviguait actuellement dans un navire pirate volé. En tout cas, ils n'avaient pas l'air nécessairement agressif. Mais ça, Saigo s'en fichait bien. Il avait envie de se défouler, et ce cavalier aquatique et son fier destrier ferait parfaitement l'affaire.

Hé, Capitaine! cria-il, railleur, à destination de Styx. Vous aimez la pêche?

Bim, Combat:

Les joueurs débutent le combat.

Vitesse des joueurs : 1666

Styx : 2265
Vitesse : 972
Dégâts : 1070
Bonus : Deck de kokin : +100/stats/tour à toute l'équipe (+150 si CC/Rien si CR/Retombe si EC)
Paralysie : L'ennemi touché ne peut plus attaquer pendant 1 tour (non-cumulable sur la même cible)
Deck de robustesse : Styx gagne +10% de dégâts (107)/tour


Saigo : 885
Vitesse : 694
Dégâts : 574

---------VERSUS----------------
Ennemis :

Vitesse des ennemis : 1000


Kelpi des mers : 1600
Vitesse : 500
Dégâts : 300
Butin : x1 écaille de kelpi


Elementaire d'eau : 1500
Vitesse : 500
Dégâts : 500
Bonus : Pluie reconstituante : La vie de l'élémentaire d'eau est augmentée de 100 à tous les tours.
Butin : x1 fiole d'eau élémentaire

Styx regarda avec curiosité de la barre les deux créatures émerger des fonds abyssaux et venir se poser sur le pont.

Un... Kelpi servant de monture à un élémentaire d'eau. Voilà qui était pour le moins original! Il fit sortir ses cartes de ses manches d'un gestes rapide, et en prit une dans chaque main tout en faisant tournoyer le reste autour de lui et Saigo, créant une zone de renforcement de façon immédiate.

"Boooon! Alors, j'hésite entre Bonnie et Clyde, mais je vas me farcir cet élémentaire, il a l'air plus dangereux que le cheval marin."

Styx bondit alors, se jetant dans les airs et s'y maintenant. Canalisant toute l'énergie qu'il pouvait dans ses griffes qui grandirent instantanément en des lames d'un rouge sang. Il se mit à rire et fondit en tourbillonnant sur sa proie, avant d'en être happé par le corps gluant et gélatineux. Voilà qui est quelque peu incommode et qui donne lieu à une situation des plus gênantes. Bon, je vais juste rester à l'intérieur de cette chose, et frapper très fort contre son ventre en éspe.. oh! Mais c'est un poisson?! Coucou toi! Tu es splendide, vraiment, tu as quelqu'un dans la vie? Hum? Attends je vais sonder ton esprit. OH MON DIEU! TU ES ABSOLUMENT INFÂME! QU'AS TU FAIS A CES PAUVRES PETITS? Non je rigole, ta vie est aussi chiante que mon monologue là tout de suite. Un poisson psychopathe où avais-je la tête? Me reste plus qu'à espérer que Saigo arrive à me sortir de là, dans le doute je vais charger une autre attaque. Non! J'ai une meilleure idée!

ABRACADBRA!

Des pompons apparurent dans les mains de l'arlequin. Et il se mit à faire une étrange chorégraphie subaquatique, tordant son corps pour former les lettres de S-A-I-G-O. Ne demandez pas comment.

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'Attaque - Vampire' :

Au début, la scène aurait pu provenir d'une pièce de théâtre romantique. Un navire voguant sur des flots calmes, poussés par une brise paresseuse, transportant des passagers vers des contrées aux mille et un délice. Un événement féerique se produisait alors, prenant ici la forme d'un élémentaire d'eau chevauchant un kelpi, improbable duo accompagnant brièvement l'équipage dans un beau moment de communion avec la nature.

Sauf que le navire n'était pas le "Titanic" mais le "Toutenikée", que Styx et Saigo campait les rôles de Jack et Rose, et qu'un élémentaire d'eau et un kelpi étaient rarement amicaux. Et le clown-vampire avait décidé d'aller faire joujou dans les entrailles du corps aqueux. L'Exécuteur soupira, tandis qu'il observait le duo (avec un passager clandestin) se promener tout autour de l'embarcation. Il n'était pas sûr d'avoir envie d'aller chercher son camarade.

Un juron plus tard, l'assassin sautait pourtant à son tour par-dessus bord, déployant ses ailes, descendant doucement vers ses cibles. Styx ne semblait pas inquiet. Pire, il semblait beaucoup trop prompt à soutenir Saigo dans ses œuvres. C'était gênant, et terriblement pas hétérosexuel. Surtout quand il mimait le G. Le stryge noir faillit faire demi-tour.

Il n'en fut rien. Au lieu de ça, parvenu à portée de bras, Saigo tendit la main, et agrippa le vampire par la peau du cou. Il pesait son poids, l'animal, et cela faillit les faire tomber tous les deux. Mais au prix de toutes ses forces, et de trois puissants coup d'ailes, quand un seul aura du suffire, l'Exécuteur parvint à remonter à bord avec son paquetage peinturluré. Assis côte à côte sur le pont, il lui montra son avant-bras droit, celui qui avait visité les intestins d'un élémentaire d'eau pour récupérer l'arlequin.

Un de ces quatre, je vais te l'enfoncer très profond dans le colon, ça va te faire tout drôle. Gronda Saigo en brandissant son poing, menaçant.

Le bateau tangua subitement: le cavalier et son destrier avaient fini de jouer les gentils dauphins.