Mot de l'auteur : Je précise ici que Leigli Delnoch est un hommage personnel envers David Gemmell, et plus précisément à son œuvre « Légende » où la Dros Delnoch est une puissante forteresse de 6 murs. Je vous conseille vivement de le lire, car c'est un excellent auteur, au même niveau que Tolkien selon moi. De plus, je vous précise également que ma fiche est un résumé d'un monde plus ou moins parallèle à celui de Dùralas. Je vous laisse lire plus bas, mais résumer un monde entier est dur. Pour ceux voulant zapper le background, le spoiler « Leigli Delnoch » explique directement l'histoire de mon personnage. Attention néanmoins, il vous manquera des notions.
Qui c'est que t'es en vrai?:
Qui c'est que t'es en vrai?
Pseudo : Cela varie, mon plus courant est NuitObscur (sans "e", oui mon premier tchat n'acceptait que 10 termes, du coup je me trimballe une faute d'orthographe...). Sinon, ici ce sera Leigli Delnoch dans le cadre de ce personnage.
Âge : 17 ans.
Classe/métier : Je rentre en prépa ingénieur MPSI dès le 31 août.
Hobbies/activités : Est ce vraiment l'une de vos préoccupations de lire ça ? Le pavé historique en dessous vous suffit pas ? Je vais dire informatique et littérature en passant par Maths et histoire, dérivant pour accéder à l'escrime.
Couleur préférée : Pleutre. Comme la couleur pleutre.
Opinion sur le forum :
Certains le savent déjà, Amaryelle et moi avions décidé de venir ensemble, mais j'ai dû affronter l'épreuve du baccalauréat, et ne voulais pas me lancer dans un projet RP sérieux avant de passer l'examen. Ensuite, aux vacances, j'ai été pas mal sollicité suite à un décès familial, bref pas mal de galères, mais enfin j'arrive ! Sincèrement, honnêtement et avec franchise... Si je n'étais pas intéressé par le forum, serais je en train d'écrire tous ces batifolages? Non plus sérieusement, ce forum nous a tapé dans l’œil avec Amaryelle, car il est... Très très complet, voire très complexe! Mais l'envie de goûter à ce forum me fait dire que pour le moment c'est très intéressant. En revanche... Légère critique, car cela m'est et m'arrive encore, c'est un labyrinthe monstrueux! Quand je suis arrivé, j'ai tout lu. Tout. Et je me suis perdu, encore maintenant quand je recherche un truc... Heulà. Donc pour résumer, je dirais que ce forum est très attirant, mais quand on ne connaît pas ça peut faire peur et paraître brouillon et dégoûter, car on ne s'y retrouve pas. Je dis bien paraître!
Comment as-tu connu ce forum ? : Je vous laisse vous référer à Amaryelle!
Oh je vois... Et ton personnage?:
Oh je vois... et ton personnage ?
Nom : Leigli Delnoch
Âge : 13, 14, 15... Enfin tous les chiffres impairs jusqu'à 22. (Leigli a 23 ans.)
Sexe : Masculin.
Race :
Stryge noir très spécial, car c'est un stryge très humain. En fait, Leigli est un Albus, une Race à proprement parlé dont les membres sont toujours, et au maximum, au nombre de 2 en vie. je vous laisse vous référer à l'histoire complexe de Palarandra, dont je vais essayer de produire un concis et clair résumé plus bas. En bref, Palarandra a vu la première Albus, Mayline, apparaître durant le Premier Âge. À partir de cette femme, les Albus se sont distingués du commun des mortels par une longue chevelure blanche et des yeux mauves. Mayline fut dotée d'une perception hors du commun, et a instauré la magie dans le système planétaire Palarandraïen. La lignée des Albus semble avoir un destin binaire, soit phénoménal, soit insignifiant. Mayline, Hort, voilà deux noms qui ressortent lorsqu'on admet que les Albus ont changé Palarandra. Mayline a apporté la Magie, tandis que Hort l'a découvert dans le corps. Mais je m'égare, tout cela sera dit dans l'histoire. Les Albus sont humains corporellement parlant, ils n'ont ni écailles, ni museaux, ni muscles surhumains. Ils possèdent néanmoins une quantité phénoménale d'énergie spirituelle en eux. Cela est particulièrement étonnant et intéressant que leur corps parvient à contenir une telle réserve magique. Vous verrez rarement un Albus à court d'énergie magique, car cela revient à le faire frôler la mort. En résumé, les Albus sont ce qu'on peut appelés des êtres extravagants, au destin incertain. Comment vous résumer autrement une Race qui est humaine sans pour autant l'être ? Physiquement, cheveux blancs et yeux mauves. Oh oui, petit détail... Leur mort est une torture, et bien que leur cadavre soit un corps humain, il apparaît souvent des plumes blanches ou noires autour du défunt, lorsque son Âme rejoint ce que Leigli va appeler le Mur d'Albus. En résumé : Cheveux blancs, yeux mauves, réserve magique incroyable, destin extravagant, mort spirituelle mystérieuse.
Classe envisagée : Je pense partir sur Protecteur, je vous laisse lire l'histoire, et vous laisse juger par vous mêmes.
Ce qu'il aime : Leigli aime la culture, la connaissance, et la paix intérieure, chose qu'il n'a jamais su obtenir. Il apprécie la présence d'autrui quand celle ci parvient à l'apaiser et à calmer ses pulsions vengeresses.
Ce qu'il n'aime pas : : Être pris de haut, perdre le contrôle des choses, être dans la pression des événements, l'injustice, et se souvenir de son passé.
Situation amoureuse : Célibataire, voire veuf selon certains dires.
Code du règlement : PATATE CHAUDE - validé par Dilon
Voie Standard ou Voie Spécialisée ? : Voie Spécialisée, avec orientation des arcanes. Encore une fois, je vous laisse jauger la cohérence avec l'histoire. Sauf que, relisant ma fiche à la toute fin juste avant de la poster, je lis que la Vspé est privée pour le moment. Ainsi, je vous laisse décider de ma Voie.
Pouvoir :
{Facultatif} Un pouvoir particulier ? :
L'évolution des connaissances magiques dans Palarandra est assez délicate à résumer, mais pour le contexte de Leigli, je vais vulgairement dire que les mages savaient maîtriser l'énergie ambiante, découverte par Mayline. Les mages savaient par exemple faner une fleur et dévorer son essence magique pour ensuite la transférer sous une autre forme. (exemple : Faire mourir une rose pour ensuite lancer un éclair.) Mais, quelques décennies avant Leigli, Hort, son père, un Albus évidemment, avait découvert la présence d'une énergie magique en lui même. Il a su généraliser et innover la magie en faisant puiser les mages dans leur essence spirituelle, bien qu'à un certain taux cela devienne mortel pour les humains. Je vais tenter d'expliciter le raisonnement de Leigli lorsqu'il a découvert la possibilité de tensions surnaturelles, pouvant amener une implosion titanesque.
L'énergie que Mayline a découverte, l'énergie ambiante présente dans l'eau, l'air, la terre, la faune, la flore... Elle est présente partout. Je la symbolise ainsi :
<----(ENERGIE MAGIQUE AMBIANTE)----> (Les flèches indiquent la direction de propagation de l'énergie. Encore une fois, c'est un très vulgaire résumé.)
L'énergie qu'a découverte Hort dans le corps d'un utilisateur magique sera symbolisée ainsi :
Utilisateur--(ENERGIE MAGIQUE CORPORELLE)--->
Leigli, quant à lui, a supposé que ces deux énergies étaient des constantes manipulables par une volonté supérieure, et a imaginé la confrontation de ces deux énergies. Si l'énergie ambiante surpassait l'énergie corporelle, le corps de l'utilisateur implosait, et le reste du cadavre non dispersé dans le néant pouvait facilement être ramassé à la cuillère. Mais ce qui intéressa Leigli fut l'inverse, si l'énergie magique corporelle surpassait l'énergie magique ambiante ? Cette théorie était une absurdité pour un humain normal, mais les Albus disposant d'une phénoménale quantité d'énergie magique en eux, il déduisit que sa théorie tenait.
Voici le schéma de sa thèse :
Thèse de Leigli:
Ce champ d'énergie dynamique et répulsif (noté CEDR) est la clé principale de la magie de Leigli. Cette magie nécessitant une énergie magique corporelle surnaturelle, seuls les Albus sont éligibles à maîtriser cette technique, et seul Leigli à ce jour connaît les moindres secrets de cette compétence. L'ayant inventé, il a fait de ce CEDR une armure magique invisible autour de son corps, repoussant tout dégâts contondants, tranchants ou perçants. Leigli a néanmoins remarqué que l'Armure réagit parfois étrangement à toute sorte de magie, cela dépend en fait de l'origine principale de la magie, mais cela est bien trop complexe, et les théorèmes d'Artifice de Mayline sont bien trop durs à assimiler, et cela ne vous concerne pas.
Donc Leigli est doté d'une Armure constante qui protège son corps en tout temps. Optimisation qu'il a appris à considérer comme une action innée, comme celle de respirer, il alimente en permanence ce bouclier magique. Lors d'un combat, le CEDR est mis à l'épreuve, et finit par atteindre un état que Leigli nomme l'instabilité titanesque de l'Armure. À ce moment, la protection faiblit, et confère à l'utilisateur un pouvoir, ou plutôt une énergie magique pouvant être employée selon les besoins et les envies de ce dernier.
Voici la base de la magie et des pouvoirs de Leigli. J'ai grossièrement résumé, évidemment je n'ai pas pu tout raconter. Les systèmes internes du sujet sont également bien trop complexes.
Afin de résumer le pouvoir de Leigli, je vais simplement dire qu'il est doté d'une Armure magique qui protège son corps, et à un certain moment, l'Armure disparaît et confère à Leigli une énergie magique. Il peut alors reconstruire son Armure, mais à chaque reconstruction, l'Armure est affaiblie. Leigli a généralisé sa technique en 6 murs : Eldibar, Musif, Kania, Sumitos, Valteri, Geddon. Chaque mur a des caractéristiques bien précises que je n'exposerai pas ici, suspens mes amis ! Je précise néanmoins que le septième mur existe, le Mur d'Albus, dont j'ai parlé plus tôt.
Souhaitez-vous activer le mode hardcore pour votre personnage ? : Non.
Et du coup tu ressembles à quoi?:
Et du coup, tu ressembles à quoi?
Comme introduit précédemment, Leigli est un Albus. Il possède donc un corps humain, de taille relativement grande, allant dans le mètre quatre-vingt cinq. Lorsque vous croisez ce personnage, plusieurs faits peuvent frapper au premier abord. Une longue chevelure, étonnamment toujours très lisse et fluide, de nuance pâle. Un regard dur, des yeux violâtres semblant prendre en note tout ce qu'ils voient, jugeant comme le ferait un homme rendant une sentence au tribunal. Tenir une rencontre de regard avec Leigli Delnoch est chose peu aisée, son regard fixe sans oscillations pouvant bouleverser un roc immobile. Ces deux caractéristiques des Albus sont accompagnées d'une troisième : Tout Albus est imberbe. Ni barbe, ni poils. Leur chevelure étant le plus souvent resplendissante, ils se passaient de l'obligation d'orner une coupe de barbe élégante. La lisseur et la clarté de la peau de Leigli soulignent une mâchoire tendant à paraître carrée, des joues plates et des lèvres fines, le plus souvent figés en une position neutre. Le sourire est une chose rarement vue chez le jeune homme. Un nez fin, des sourcils durs, un front masqué le plus souvent par la pâleur de ses cheveux, voici l'expression faciale du jeune Albus. Tout comme son regard, son visage est dur, fixe, et rarement expressif. Néanmoins c'est ainsi qu'il le perçoit, mais lorsque ses pensées s'égarent dans ses souvenirs, un voile sombre semble posséder ses yeux, qui se soulignent alors d'étranges cernes noirâtres. Malgré sa neutralité habituelle, il semble néanmoins avoir gardé des réflexes de bonne posture. Son éducation l'a donc forcé à se tenir toujours droit, et à plier les genoux plutôt que de baisser son dos. Il adoptera toujours une posture stable sur ses appuis, bien qu'il ne soit pas un guerrier. Il a appris à craindre tout risque de menace, et ainsi préférera t'il reculer d'un pas que de rester immobile. Une cible immobile est vulnérable, mais une cible mobile est vulnérable et menaçante. Le corps tout entier de cet homme est, dénué de poils en effet, mais également lisse et pâle. Sa peau est douce néanmoins, mais de nombreuses cicatrices témoignent d'événements passés qui l'ont marqué physiquement. En effet, son dos est doté de nombreuses lignes rouges, parfois zigzaguant sur sa peau, parfois parcourant les veines de manière rectiligne. Son torse, quant à lui, est parsemé de légères estafilades telles que des coupures ou des brûlures. Une grosse marque orne néanmoins son plexus solaire, comme s'il avait été transpercé d'une lame à une époque révolue. Sa silhouette est fine, et étrangement svelte pour un corps humain. Leigli n'est pas bien musclé, mais n'a pas un corps de lâche. Il n'est ni ne sera jamais un guerrier, mais ses longues randonnées à pied, et son entraînement militaire l'obligèrent à garder une forme capable de tenir une situation extrême qui pourrait requérir une capacité physique. Décevant son père, Leigli n'a jamais été sportif. Il fut forcé de pouvoir se battre au corps à corps avec un bâton ou une dague, mais optera toujours pour ce que sa corpulence permet : Les actions demandant le moins de physique possible.
Et tu penses à quoi, là, maintenant?:
Et... tu penses à quoi, là, maintenant?
On dit souvent d'un personnage qu'il est « dur à cerner ». C'est souvent vrai, mais la psychanalyse de Freud permet d'étudier et de comprendre le sujet. Si vous rencontrez à la fin de cette phrase Leigli, sans doute le trouverez vous fou, schizophrène, voire psychopathe. Mais si vous le rencontrez après avoir lu son histoire, vous comprendrez davantage ses réactions, ses absences. Leigli est un personnage peu joyeux. Les châtiments qu'il a subi durant toute son éducation ont affaibli son corps, au mérite du renforcement de son esprit. Ornant la plupart du temps une neutralité déconcertante, il a un esprit réellement hyper-dynamique. Vous pouvez être sûr qu'au delà de ses yeux fixes et troublants, le jeune homme pense et réfléchit à toute vitesse, notant chaque trait de votre visage, chaque imperfection dans votre attitude, chaque menace que vous pouvez représenter. La sérénité est une chose qu'il attend lors de ses rares méditations, qu'il a malheureusement dû abandonner lors de son arrivée sur cette terre qu'est Dùralas. Chaque mot qui filtre à travers ses lèvres est mûrement réfléchi au préalable, et Leigli assume par conséquent tout ce qu'il dit. Malgré les apparences, il ne cherchera jamais à causer du tort sans raisons qui lui semblent valables. Néanmoins, Leigli est prompt à la rêverie. Un simple détail, un simple mot, ou une simple intonation dans votre voix peut le faire sombrer dans une mélancolie qu'illustrera son visage sombre. Son passé est une chose avec laquelle il n'est pas en paix, et souvent repensera t'il à un événement qu'il a vécu quelques années plus tôt. Doté d'une volonté de fer, Leigli ne sombre en revanche pas dans la dépression. Il n'y sombre plus devrais je dire, car il fut un temps relativement récent durant lequel il avait perdu la foi et la croyance envers son avenir. Mais je m'écarte du sujet. Leigli retrouve bien vite le cours de ses pensées, rejetant la plupart du temps ses souvenirs nuisibles dans sa mémoire. Sauf quand il est seul et qu'il a du temps devant lui, à ce moment il laisse son passé resurgir, et il réfléchit longuement à ce qu'il peut tirer de sa terrible histoire, et comment peut il influencer son avenir, son but.
Dans un combat, le silence prend la place, accompagné d'une concentration froide. Ses pouvoirs lui permettent de jauger son adversaire sans pour autant se mettre en danger, et alors son esprit se comporte machinalement, comme un programme parfaitement codé en informatique. On obtient une information, on la stocke, on la juge, et on en déduit de nouvelles informations dont dépendront l'état de sortie de nos actions. Comme lorsqu'il réfléchit à tout ce qu'il dit, Leigli calcule également chacune de ses offensives avant de les lancer. Par ailleurs, il est étonnamment excellent aux échecs, allez savoir pourquoi...
Mais... A-t-il un rêve?
Leigli ne rêve que de rentrer chez lui, à Palarandra. Son cœur se nourrit de son envie de vengeance envers son père, envers sa belle mère. Chaque soir, il se répète les événements précédant son départ, se jurant que Lidya et Hort souffriraient de son retour. Mais il ne se leurre pas, le retour pour Palarandra doit être étudié, car on ne peut y retourner théoriquement. Être heureux. S'il devait vivre pour toujours sur cette Terre, il aimerait être heureux, et cultiver ses connaissances dans la paix à laquelle il aspirerait après s'être vengé.
"Les rêves brisés sont le terreau des rêves à venir". Pierre Bottero. Et je dirais même plus ! « Un homme n'est jamais aussi fort que ce qui le rend furieux. » David Gemmell « Un seul rêve est plus puissant qu'un millier de réalités » J.R.R Tolkien.
Histoire et contexte de Palarandra:
Hum... Je vois... Mais dis moi, c'est quoi ton histoire?
Introduction:
« Ar Istor sec'h adlavarout, N'eus Albus heb e si hag alïes en deus daou pe tri, Aessoc'h d'ar mab goulenn ouzh mamm ewid d'ar mamm goulenn ouzh mab, C'hoant Albus ha c'hoant den a so daou, N'eus ket à dïegezh heb buanegezh, Kig Albus - en em beñsel e hunan, An hani ne vez ket joä doc'htoñ a-pa arriw a vez joä doc'htoñ a-pa y-â kuit, Gortosit an nos ewid lavared eo bet kàer an deiz. » ~ Hazrile ~
Hazrile (Image sein nu autorisé par Dilon):
Ainsi prédit Hazrile le terrible destin de la dynastie des Albus. La Chamane écrivit cette prophétie sur un bout de parchemin alors que la maladie du Rituel l'emportait. Les Transferts épuisaient mortellement ceux qui le pratiquaient. Traduite en langage courant, la prophétie donnait :
« L'Histoire se répète, Il n'est Albus sans défaut et souvent en ont ils de nombreux, Plus facile au fils de demander à la mère qu'à la mère de demander au fils, Désir de l'Albus et désir de l'homme sont deux, Il n'est pas de foyer sans accès de colère, Chair d'Albus se raccommode d'elle-même, Celui qui ne fait pas plaisir en arrivant fait plaisir en partant, Attendez la nuit pour dire que le jour fut beau. »
Vous ne comprenez pas ? C'est normal. Dites à un enfant qu'il lui faut payer ses impôts, et vous vous retrouvez dans la même situation. Il y a un début à tout, et le premier vers de la Prophétie d'Hazrile illustre ce propos. « L'Histoire se répète. ».
Système palarandraïen:
Commençons par le commencement, voulez vous ? Nous nous trouvons sur Palarandra, une planète lointaine, isolée de tout autre système. Une planète repliée sur elle même, pour seule compagnie deux astres voisins. Pour comprendre le monde de Palarandra, il vous faudra ouvrir votre imagination, et oublier certaines caractéristiques terrestres. En effet, Palarandra n'est pas un monde galiléen. Il est difficile à imaginer un monde sans nuance de jour et de nuit, et pourtant Palarandra a toujours été comme cela. Mais je vais trop vite, ne parlons pas encore de cette planète, mais directement du système constituant les trois astres : Palarandra, Hexus et Lanos. Palarandra est la planète la plus grosse, si vous voulez un ordre d'idée... Palarandra est Saturne, et Hexus ainsi que Lanos sont deux Plutons. Voilà la principale raison pour laquelle nous ne parlons que de Palarandra, et non des deux autres astres.
Le système triangulaire est organisé ainsi : Hexus tourne autour de Lanos, qui tourne autour de Palarandra. Cette dernière tourne également autour de Hexus. Difficile à s'imaginer, à croire ? En effet, vous aurez compris que ce monde n'est pas naturel. Les Thyra -Vous n'avez aucun besoin de savoir qui ils sont- ont établi la théorie selon laquelle c'était un châtiment des Dragons.
De graves conséquences découlent de cette étrange organisation planétaire. Ce système n'émet aucun rayonnement, lumineux ou sonore, pouvant être capté par delà la galaxie. En effet, les interférences et les rotations incessantes créent une situation que certains astrologues surnomment le rayonnement du Chaos. De ce fait, le système de Palarandra n'est pas détectable, donc inconnu de l'extérieur. Beaucoup de scientifiques ont tenté, grâce à une magie extérieure que j'expliciterai plus tard, de quitter le système afin de contacter d'autres systèmes. Mais les trois astres tournant les uns autour des autres, calculer une trajectoire rectiligne à partir d'un point de départ presque aléatoire les a empêché de quitter le système. Un jour viendra où les scientifiques palarandraïens auront assez de connaissance pour partir à l'assaut de découvertes extra-planétaire.. Mais nous en sommes bien loin.
J'ai cité précédemment l'absence total de nuances de jour et de nuit. Le sujet est légèrement plus compliqué. Nous ne pouvons dire que Palarandra ne connaît pas de crépuscule, ni d'aube, cela serait une absurdité sans nom. L'absence de nuances est plutôt faite ainsi : Toute la planète de Palarandra est soit en journée, soit dans la nuit. Pour exemple : Lorsqu'en Europe il est midi, à l'opposé par rapport au centre de la Terre, il fera nuit. Ici à peu près entre l'Océanie et l'Amérique latine. Sur Palarandra, il n'en est rien. Hexus et Lanos servent de soleil et de lune. Ses deux astres n'ont que 3 états. Soleil, Lune, et la transition entre les deux. Cette dernière phase ne dure que 3 heures durant laquelle la luminosité de Palarandra va doucement basculer. Ainsi, cette dernière sera soit complètement dans la nuit, soit totalement en journée.
Palarandra/Hexus/Lanos:
(cliquez sur les images, je ne suis pas parvenu à faire un affichage correct)
Voici donc le contexte planétaire de l'histoire des Albus. Oh oui.. Ce terme ne doit pas non plus vous parler. Et bien nous allons reprendre une grosse partie de l'histoire de Palarandra.
L'histoire de ce monde est bien trop complexe à expliquer à des étrangers tels que vous, aussi je résumerai très vulgairement en différents Âge.
Tout d'abord, il y a la Genèse, comme à peu près partout. Je ne m'étendrai pas sur la création de ce système, car le Démon aux Démons ne vous concerne pas, et vous n'avez rien à savoir là dessus. Sachez simplement que la théorie des Thyra citée plus haut concerne cet Âge. La durée de la Genèse est indéterminée, mais dépasse les dix millénaires.
L'Ère Sombre:
Ensuite vînt l'Ère sombre. Le royaume du Démon aux Démons s'était effondré après son décès. E.Kurushimi Darkstar, la femme du Créateur, prit le trône pour ses envies de pouvoir et de destruction. Elle fut assassinée en public quelques mois plus tard pour trahison des principes de la Nuit Divine. L'Anarchie s'empara du royaume. Les terrains non-conquis par le précédent souverain se soulevèrent. Les guerres qui avaient cessées reprirent de plus belle. Palarandra fut dévastée. Mort, carnage, massacre, pillage, viol, le royaume tomba en ruine, et bientôt, l'histoire ne se souvînt que peu du Démon aux Démons. L'Ère sombre se prolongea ainsi durant un demi-siècle.
L'Ère de la Venue:
C'est à l'Ère de la Venue que débutent les livres d'histoire. L'arrivée des Dragons fascina les humains de Palarandra. Les considérant très vite comme les Dieux Vengeurs -comme Le Déluge dans la Bible-, les palarandraïens se soumirent à ces créatures célestes qu'ils ne pouvaient atteindre par leurs épées, leurs lances, leurs flèches. Ainsi se mit en place une paix fondée sur la peur de cette Race Divine. Cet Âge perdura durant un millénaire.
Le Premier Âge:
Le Premier Âge vit apparaître un mouvement extrémiste qui imposa rapidement sa suprématie. En effet, le peuple Draconique, comme ils se faisaient appelés, parvint à recruter énormément de membres en son sein. L'élite de ce mouvement se réclamait comme Enfant de Dragons, élus -l’Élite du mouvement- parmi les élus -Le peuple Draconique- parmi les hommes -le reste des palarandraïens-. Seul, ce mouvement instaura rapidement une monarchie absolue, bien qu'il le dénie, et les frontières de ce pays s’agrandissaient de jour en jour. Tous les autres peuples que celui Draconique étaient désorganisés, rongés par la trahison, la vengeance, la rancœur, la peur et nombre d'entre eux étaient en pleine guerre civile. Aucun de ces peuples soumis et faibles n'oseraient s'opposer au peuple Draconique, qui se revendiquait élu des grands Dragons divins. Les frontières s'agrandissant chaque jour, cette monarchie ne tarda pas, en à peine un siècle, à devenir la puissance de la planète. C'est dans cette atmosphère qu'apparut Mayline, Mère Suprême des Albus, première du nom, scientifique reconnue pour avoir découvert l'existence de la magie ambiante, c'est à dire que la magie existe dans chaque entité du monde. L'air, la terre, l'eau, la faune, la flore,... Tout possédait une énergie vitale magique, la vie étant liée à cette énergie vibratoire, dont la perturbation de l'onde se répandait selon la vitalité de l'entité. Mayline découvrit cette énergie, et l'appela Magie. Cette découverte bouleversa Palarandra. Des chercheurs se mirent à chercher la nature de cette magie, ses pouvoirs, et son utilité. Le Premier Âge aura duré 300 ans.
Mayline:
Le Second Âge:
Ces découvertes sur ce qu'on appelait désormais la Magie menèrent au Second Âge. L’Élite des Draconiques, auto-renommés les Chevaucheurs, s'empara de tous les résultats des recherches sur la Magie. Souhaitant créer une armée exclusivement Draconique constituée de puissants mages en plus de leurs guerriers, les Chevaucheurs décidèrent d'ouvrir des Académies de recherche. Une vingtaine d'année plus tard, les sorts de destruction mineurs étaient connus et enseignés dans ces Académies. Le principe de l'utilisation de la magie découverte par une jeune femme peu connue était simple. L'utilisateur devait influencer la magie ambiante afin de l'attirer à lui, l'emmagasiner extérieurement par une concentration à l'intérieur des paumes par exemple, puis la transférer sous la forme qu'il souhaite (Aura, éclair, flamme,...). Le Second Âge est, par ailleurs, souvent surnommé l'Ère de la Magie. Cette dernière devenait de plus en plus présente dans le royaume Draconique. Celui ci ne cessait de s'agrandir. Prospère, puissant et riche, tout allait pour le mieux dans cet empire. Les peuples n'ayant pas rejoint le royaume étaient soit écrasés, soit trop faibles pour s'opposer aux Chevaucheurs. Un événement marqua néanmoins un tournant dans cette prospérité. L'Empire Draconique ne cessait de lancer de multiples recherches, et bientôt les mages les plus sensibles à la présence magique perdirent la tête. En effet, toute cette manipulation magique n'admettait aucun repos, aucune considération. L'utilisation de magie est alors devenue polluante pour beaucoup. Les nons-mages sentaient une légère odeur, voire un léger trouble psychologique en approchant des Académies, les mages novices n'apprenaient qu'avec grand mal cette énergie qui devenait comme nauséabonde pour eux, et les plus grands mages étaient victimes de migraine, de schizophrénie, de maladie mentale, et parfois d'envies de suicide incontrôlées. L'atmosphère était tendue. Les Chevaucheurs décidèrent de vaincre le mal par la cause du mal, c'est à dire de combattre cette pollution magique par la magie. Cette dernière initiative donna un coup de pied à la table branlante qu'était alors devenue la stabilité de Palarandra. Des monstres insectoïdes, mammifères, marins, aériens, surnaturels... Monstrueux, apparurent. Étrangement, monstres félins ne s'attaquaient pas aux monstres volants. Un Xylotrope, une espèce de vers de terre géant avec des rangées de dents plus longues qu'un mètre ne s'attaquera jamais à un Lycra, une espèce de panthère avec six pattes et trois mâchoires en une bouche. Non, la cible de cette armée de monstres était la cause de ce mal magique, l'Homme.
Xylotrope:
Hort durant le Troisième Âge:
C'est lorsque les premiers monstres rasèrent un village que le Troisième Âge fit son apparition. Mais avant de détailler cet Âge, intéressons nous à la transition. Car Hort apparut durant la fin du Second Âge, et Hort était un Albus. Depuis Mayline, peu d'Albus avaient réellement autant brillé qu'elle dans tout domaine existant, bien que les Chamans avaient annoncé la Venue d'un Albus qui bouleverserait à son tour le monde, et alors la dictature disparaîtrait, les troubles mourraient, et la Paix d'une Genèse oubliée referait surface, et la Vérité sera donné à chaque être de ce Monde. J'ai instauré une autre classe de personnages. Je tiens ici à rappeler que tout ceci n'est qu'un vulgaire résumé. Allez donc résumer la seconde guerre mondiale et tous ses enjeux en 2 minutes. Les Chamans semblent avoir toujours existé. Nous retrouvons des marques de leur passage bien avant l'Ère de la Venue, même avant l'Ère Sombre. Les Chamans ne sont pas des gâteux qui agitent des herbes ou des poupées en lin pour ensorceler quoi que ce soit, comme on peut le croire sur Terre. Sur Palarandra, les Chamans sont comme une secte, et le sont devenus lorsque les Sorciers ont pris l'ascendant politique, mais je m'égare. Petit détail pour les plus pointilleux en histoire : Prenez le conflit entre Chiites et Sunnites. Voilà le conflit qui se mène entre Chamans et Sorciers, à ceci près que les Sorciers sont davantage envieux de pouvoir, car ils prônent le fait qu'un homme a besoin d'être guidé pour être heureux. Mais je m'égare encore. Les Chamans ont toujours été donneurs de Prophéties. Tantôt ils prédisaient qu'un vase allait se briser dans la cuisine d'un noble, tantôt il prédisait la fin du monde. Mayline ne fut pas annoncée par les Chamans, du moins pas de la culture générale. En revanche, la Prophétie d'Hazrile, Grande Chamane du Second, Troisième, et Quatrième Âge, a annoncé depuis bien longtemps la Venue d'un Albus qui allait changer le cours de l'Histoire. Je précise ici que la Prophétie retranscrite plus haut n'est pas la même.
Revenons à Hort, Albus né durant la fin du Second Âge. Une intelligence phénoménale, une perspicacité bouleversante, un froid déconcertant, Hort fut intégré dès son plus jeune Âge à la plus grande Académie du royaume. À 19 ans, il fut proclamé l'un des Grands Chercheurs et Scientifiques Magiques. En effet, à 19 ans, il exposa sa théorie sur la présence d'énergie, d'une réserve magique dans le corps humain. Seul un Albus avec un talent hors du commun a su démontrer cette présence, car Hort possédait une réserve magique pour le moins surprenante. Il fut isolé dans une salle où l'on avait retiré le plus de nature possible. Durant 7 heures, il puisa dans l'énergie ambiante afin de créer un pouvoir consommant beaucoup d'énergie, un flux constant de magie. Cela nécessitait une quantité phénoménale d'énergie ambiante, mais bientôt, après une heure, l'herbe autour de Hort était morte, la terre s'était flétrie, le peu de pierres avaient fini en poussière, et l'air était devenu irrespirable dans cet endroit clos. C'est alors que Hort commença à transpirer, des cernes apparurent progressivement durant les 6 heures où il prouva l'existence d'une énergie corporelle, mortelle, et surtout humaine. Cette découverte fascina la globalité des chercheurs, et les Chevaucheurs proclamèrent Hort, malgré sa jeunesse, l'un des rares Grands Chercheurs et Scientifiques Magiques. 2 années plus tard, les Monstres apparaissaient, et le Troisième Âge engloutit la 21ème année d'Hort.
La ville de Deeze fut ravagée. Un bilan effroyable. 750 000 morts, plus d'un million de blessés, et le double de disparus. Tous des civils. La ville pivot du commerce royal fut réduite à néant. Tout édifice fut brûlé et les rares expéditions rapportèrent un sinistre rapport. Des corps carbonisés, à moitié dévorés pour ne pas dire qu'il ne restait que quelques bouts de corps immangeables. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre à tout le royaume, et très vite les Chevaucheurs furent dépassés par les événements. Le peuple terrorisé se mit à soit s'enfermer, soit quitter les villes. La débandade était lancée, et les Chevaucheurs intimèrent à tous de rester chez soi. L'armée Draconique fut alors rassemblée et dirigée au front contre les Monstres qui, étonnamment, semblait se grouper en une meute. Qui se ressemble s'assemble, ou bien qui a un ennemi commun s'assemble. Les Chevaucheurs déclarèrent que la guerre serait de courte durée, prétendant que rien ne pouvait contrer la puissance militaire armée et magique des Draconiques. En effet, la bataille fut de courte durée, elle ne dura qu'à peine une demi journée, et l'armée humaine fut mise en déroute. Relativement peu de morts. Moins du quart de l'armée fut touchée. Effectivement, lorsque les premières lignes volèrent entre les nombreux crocs des Monstres, ou finirent broyées par les élémentaires (Monstre constitué essentiellement de roc ici), le reste de l'armée prit peur et tous fuirent. C'est alors que les Chevaucheurs, touchés au moral, convoquèrent les Grands Chercheurs et Scientifiques Magiques. Quelle était la raison de leur venue, et comment les vaincre. Deux questions qu'ils posèrent durement. La première ne trouva qu'un silence, et la seconde également. Néanmoins pour un temps. Quelques minutes plus tard, un des convoqués prit la parole, déclarant que ceux qui s'étaient illégitimement auto-proclamés fils des Dragons avaient trop usé de magie, et la nature envoyait son armée pour éradiquer ce qui menaçait la vie de la planète entière. La solution ? Leur livrer tous les Draconiques, et cesser toute recherche trop gourmande concernant la magie. La tête de cet homme roula peu après sur le sol dans un bruit feutré. Hort, le plus jeune et vigoureux des Grands Chercheurs et Scientifiques Magiques, fut nommé commandant en chef des armées magiques, et dut organiser une stratégie pour vaincre ces monstres ne possédant pas de conscience. Hort ne put refuser, mais intima qu'on lui confie toutes les troupes, également les non magiques. Une demande audacieuse, mais logique. Si les Mages rataient, les militaires n'auraient aucune chance. Il fallait selon lui tout tenter dans une seule et unique manœuvre. L'Albus sut convaincre les Chevaucheurs, et obtint le commandement général de toute l'armée humaine.
Hort:
Je vais vous passer l'épopée de la guerre entre humains et monstre. Sachez simplement que Hort se battit en première ligne avec ses amis mages à qui il confia le sous commandement. Par une manœuvre d'emprisonnement, il sut vaincre l'offensive des Monstres, et contre-attaqua dans une charge qui lui valut un lourd bilan, mais il décrocha finalement la victoire.
Victoire des humains face aux monstres:
Le Troisième Âge s'achève lorsque le dernier monstre s'écroula au sol dans son dernier râle. Depuis ce jour, Palarandra connaît encore l'existence de monstres, mais ceux ci sont bien plus petits, et bien plus faibles que leurs prédécesseurs.
Hort fut renvoyé du commandement et lui et tous les mages reçurent l'ordre de rentrer aux Académies, et de poursuivre avec davantage d'effort les recherches magiques. L'argument global était de trouver une magie surpuissante capable de maintenir la planète en vie, mais de détruire toute forme de rébellion de Monstres le cas échéant. Ils ne furent pas remerciés, ni payés, ni même remboursés pour leurs blessures et traumatismes. La plupart ne sortirent plus de leur Académie durant de longues semaines. En effet, rares étaient ceux à ne pas avoir vu la monstruosité de la mort durant la guerre. Voir un corps sans tête pris de violentes convulsions, et se dire qu'il appartenait à un ami, un frère, ou sa propre femme ne laisse aucun être humain de marbre. Beaucoup tombèrent en dépression, certains plongèrent dans la folie. Une première manifestation se joua dans la capitale, prônant la demande de ne serait ce qu'une proclamation de la gratitude des Draconiques, et de leur compassion pour les Mages tombés au combat, et ceux blessés physiquement ou psychologiquement. La manifestation fut violemment réprimandée, et les Mages s'enfermèrent dans leurs Académies.
Dernière édition par Leigli Delnoch le Dim 28 Aoû 2016 - 4:40, édité 15 fois
Vous l'aurez compris, le Quatrième Âge prend sa source dans une atmosphère de tensions et de conflits muets. Les Grands Chercheurs et Scientifiques Magiques intimèrent au nom de la Grande Magie de cesser toutes recherches lancées par les Chevaucheurs, au risque de provoquer une deuxième réaction de la Nature bien plus dévastatrice que la première. Hort se retira de cette demande, conscient des risques insensées que ces hommes d'âge avancé prenaient. Instinct ou raison, il fut cependant bien épargné par le massacre des génies scientifiques de l'époque. Crucifiés, ils furent employés comme exemple de rébellion envers la suprématie des Draconiques. La peur instaurée marcha à merveilles, mais presque trop. Les Chevaucheurs avaient négligé la présence d'un dernier génie, qui avait mené les troupes et vaincu les Monstres. Hort fut pris d'une rage folle en apercevant les corps de ceux, certes qu'il appréciait peu, mais qui avaient néanmoins consacré leurs vies pour la Magie et pour l'utilisation qu'en faisaient les Chevaucheurs.
Sa pulsion vengeresse le mena à déclarer officiellement les erreurs commises par les Chevaucheurs. Il répondit à la question « D'où viennent les Monstres » par la réponse : « Les Chevaucheurs ont causé tout cela. Ceux qui doivent rembourser et s'excuser ne sont ni les soldats ni les mages, mais uniquement les fous qui provoquent avec une stupidité révoltante le bien fondé de toutes choses. ». Ces mots prononcés s'ensuivirent d'une tentative d'arrestation de la patrouille chargée de surveiller la conférence. Un puissant éclair mauve traversa leurs corps, et ce fut la première révolte déclenchée par Hort. Les Mages n'eurent guère d'hésitations à suivre le derniers des Grands Chercheurs et Scientifiques Magique, qui plus est celui qui guida leurs troupes avec compassion et respect contre les Monstres. L'événement de l'Académie Tarya finit d'achever l'appréhension des Chevaucheurs quant à la menace que représentait cet Albus qu'était Hort. Trois Chevaucheurs périrent à cet instant, et Hort devint la tête de pointe de la révolte contre les Draconiques. Fait qui surprit tout le monde, y compris Hort, les clans de barbares, de sauvages, de non civilisés, qui avaient été ignorés et négligés par l'Empire s'exclamèrent en faveur de l'Albus.
Guerre civile au sein de Palarandra:
L'histoire en détail de cette révolte est extrêmement intéressante également, et sans doute la découvrirez vous un jour. Pour les pointilleux en histoire, on peut la comparer ou la référer à l'offensive d'Hannibal Barca de Carthage. Ceci étant que Hort rallia à lui hommes, créatures sylvestres que vous surnommez elfes, les nains, et même certains monstres. Ces derniers obtinrent une sorte de conscience par visionnage quotidien de la société humaine. Encore une fois, et je le regrette, je suis obligé de rendre concise cet histoire. Lidya, celle qui deviendra la femme d'Hort, est une Sorcière qui a su rallier à son époux les Dragons, les réveillant de leur torpeur. Amusant contraste de voir des Dragons écraser les Draconiques, qui se revendiquaient leurs enfants. Lidya est un personnage étrangement mystérieux, mais incroyablement intéressant. Je ne puis vous la présenter en détail, mais Hazrile, Chamane donc son ennemie, la nommera de Femme aux grains de Démon.
Lidya et le soutien des Dragons:
L'issue de la révolte fut la défaite des Draconiques, et l'extermination des Chevaucheurs. Hort fut élu sans délai, Lidya à ses côtés. Une fois couronné, Hort dévoila l'existence de son fils. Un enfant que tous reconnurent comme prince légitime du royaume de Palarandra, désormais constitué de toute vie sur cette planète. Lidya le renia immédiatement, exposant la bâtardise de cet enfant. Néanmoins un Albus ne peut n'avoir qu'un unique enfant. L'Albus dans les bras d'Hort fut nommé Leigli. Hazrile prédit qu'il inspirerait l'espoir dans une époque lointaine où les Démons auront repris le cœur des Hommes. Hort avait ordonné à Hazrile explication, et celle ci n'avait fait que murmurer qu'Hort n'était pas l'Albus promis. Hazrile fut chassée de la légalité du royaume, et sa tête fut mise à prix par le roi.
Assaut final contre Palira, la capitale:
L'Histoire de Leigli Delnoch:
On en arrive enfin à l'enfance de Leigli. Il naquit dans une période de révolte, mais obtint la raison et la mémoire en temps de paix, son père étant le roi, et sa mère adoptive étant une Sorcière, une femme cruelle qui haïssait son existence. Lidya n'accepta jamais Leigli, fils de celui qu'elle aimait par une autre femme dont l'identité restait encore inconnue. Cet enfant fut donc élevé dans la distorsion entre l'amour froid d'un père et la haine ardente d'une femme. Lidya ne manqua pas une occasion d'inférioriser cet enfant, qui affichait néanmoins une intelligence hors norme, qui rappelait la jeunesse d'Hort. Très vite, et surtout très tôt, il fut battu par Lidya, et par ses serviteurs. Hort ne le défendit aucunement, obnubilé d'une part par son amour pour Lidya, son souhait d'avoir un enfant endurant, résistant, qui ferait un soldat invincible, et d'une autre part par une folie qu'avait prédite Hazrile, et qui se voyait dans ses yeux lorsqu'il frappa lui même Leigli à ses 4 ans, pour la raison qu'il avait usé instinctivement de magie pour se protéger des punitions que lui infligeait toute personne proche de lui. A l'âge de 8 ans, il fut intégré dans l'Académie principale du royaume, l'Académie Tarya. Projeté dans une situation où il avait 2 années de moins que les autres, il fut néanmoins respecté par ses professeurs par son statut de prince. A cette époque, Leigli était craintif, peureux, et tremblait régulièrement pour quoi que ce soit. Un simple regard pouvait le faire fondre en larme ou fuir. Ses professeurs doutèrent rapidement de la stabilité mentale de cet enfant qui avait des chutes de raisons régulières. L'instant précis où son tuteur comprit la situation familiale de Leigli fut lorsqu'il participa à son premier cours de combat physique. Son corps dénudé ornait de monstrueuses plaies et cicatrices à divers endroits, certaines récentes et d'autres bien plus anciennes. Ce tuteur obtint un rendez vous privé avec le roi, durant lequel il y exposa son problème, doutant du bien-être physique, mental, et familial de cet enfant. Le roi séparé de Lidya acquiesça les doutes de ce professeur qu'il connaissait bien, étant un de ses anciens bras droits, Darokk. D'aucuns disent que le soir même, la table royale était soulevé d'une discussion vive et mouvementée entre le couple royal. Cependant, et au grand dam de Darokk, rien ne changea pour le jeune Albus. Lidya et Hort semblaient avoir pris une décision allant à l'encontre du conseil de Darokk, et c'est ainsi que se poursuivit l'enfance de Leigli. Malgré le contexte violent dans lequel il rentrait à chaque fin de journée, Leigli développa néanmoins une incroyable intelligence, et ne cessa de briller dans les matières scientifiques et magiques. Néanmoins, son corps ne suivit pas son cerveau. Un corps de lâche, mince, enrayé et blessé quotidiennement, le rêve de Hort de faire de son fils un grand guerrier s'effondra lorsque ce dernier atteint ses 12 ans. Au cours de cette année, les serviteurs se mirent à désobéir à Lidya, qui leur commandait de poursuivre les multiples sanctions physiques qu'elle lui infligeait depuis sa naissance. Surprise fut de partie lorsque Leigli organisa une défense magique autour de sa chambre, et plus précisément de son corps. Un serviteur tomba dans une profonde inconscience, comparable à la mort, et pourtant, sans que quiconque puisse comprendre pourquoi, il ne mourut pas, et se réveilla quelques années plus tard, lors des 23 ans de Leigli. Depuis ce jour, nombre de serviteurs furent repoussés lorsqu'ils tentèrent d'obéir aux ordres de la reine, et celle ci décida de s'occuper elle même de celui qu'elle renommait l'avorton bâtard. Ce dernier n'opposa aucune résistance à sa mère adoptive, qui désormais infligea elle même les châtiments corporels à un Leigli la fixant de ses yeux mauves profonds.
La Reine Lidya:
3 années plus tard, aux 15 ans de Leigli, Hort dut faire face à quelques soulèvements au nord du pays. C'est ce qu'on peut appeler des hors la loi, des rebelles de bac à sable. Cette légère rébellion fut écrasée en moins d'une demi-journée par l'armée du royaume. En revanche, Hort avait depuis longtemps des appréhensions quant à la durée de son règne. Hazrile, dans ses nombreux écrits, prédisait également sa chute dans une tornade d'éclairs. Je vous passe les détails, mais Hort était loin d'être idiot, et avait depuis longtemps vu la véracité des prédictions de cette Chamane. Cette légère rébellion mit Hort dans un état de doute, et il décida d'entraîner Leigli à devenir un commandant des troupes, un meneur d'hommes. Leigli maniant déjà avec une expertise phénoménale pour son âge l'art de la magie, Hort le confia à la combinaison de ses commandants : Lilyana, commandante des assassins et des unités furtives ; Waljix, chef de la cavalerie lourde ; Nilwë, femme issue d'une tribu qui avait jadis craint les Draconiques et avait rejoint la rébellion d'Hort, menant les troupes légères, montées ou non et Darokk, commandant en chef des troupes lourdes à pied. Leigli était alors doté d'une volonté de fer, qu'il avait appris à croire invincible. Les nombreux châtiments qu'il recevait n'avait plus depuis de longues années les mêmes répercussions sur son mental. Mental qui fut ardemment mis à l'épreuve par un apprentissage contre nature. Leigli avait un corps frêle, et bien qu'il ne soit en aucun cas dans l'obésité, son corps ne permettait que peu d'activité sportive. Se réfugiant dans la magie, il avait toujours évité de faire souffrir son corps, celui ci le torturant de multiples et saccadés halètements, son cœur battant douloureusement la chamade dans sa poitrine. Au delà des douleurs physiques endurées, la volonté de Leigli flancha rapidement devant l’entraînement intensif des alliés d'Hort. Chacun d'eux reçurent l'ordre royal d'expertiser l'héritier du royaume à n'importe quelle discipline. Équitation, escrime, course à pied, endurance, force, rapidité,... Le Hort d'autrefois en somme. Un mage guerrier capable de terrasser n'importe quel ennemi.
Mentors de Leigli:
Lilyana:
Waljix:
Nilwë:
Darokk:
Nombreux furent les jours où Leigli n'eut pas la force de rentrer au palais pour dormir chez lui. Darokk l'accueillait ces jours ci dans l'académie, le portant dans une pièce retranchée, où il pourrait passer la nuit en paix. Et le lendemain, il repartait, courbaturé et exténué, face à ses nouveaux mentors. Ce cycle dura 6 années palarandraïennes, environ deux années terrestres. Le bilan fut décevant pour le roi. Espérant revoir un grand et puissant guerrier magicien, il retrouva un Leigli mage, au corps certes svelte et musclé, mais loin d'être imposant, menaçant. Et pourtant, Hort sut ce jour que Leigli était prêt. Un regard dur, un regard sans émotion, un regard vide de sentiments. Une machine à tuer. Hort voyait à présent son fils comme l'héritier de sa réputation, sa main droite, sa main exécutive, qui exterminera les insectes pointant du doigt la légitimité du souverain Albus au trône du royaume. 17 années de règne, et en effet quelques érudits et philosophes revendiquaient la possibilité de ce qu'on peut appeler une démocratie. Loin d'être une dictature, le royaume était néanmoins bien loin d'une république. La ville de Deeze reconstruite était alors le nid de ces revendicateurs, et bientôt Hort fut agacé de toutes les lettres insolentes qu'il recevait. Une scène impressionnante que celle où il prit la décision de raser Deeze, ville qu'il jugea maudite. Il tourna la tête, croisant et mêlant les deux regards mauves des Albus. Pas un mot, juste un hochement de tête de la part du fils, qui sortit en silence de la salle.
Sans ordre officiel, Leigli partit seul sans armée vers Deeze, dans l'idée et le but de la détruire. Cependant, une partie de lui ressurgit du passé, et lui susurra de patienter. Son père, et sa mère adoptive l'ayant fait souffrir, connaître ce que le peuple leur reprochait s'avérerait intéressant. De piètres espoirs. Ces personnages gras et stupides ne revendiquaient qu'une prime de richesse, pour l'être davantage. Des êtres égoïstes, et lâches. Ils reprochaient à Hort d'appartenir à une race en voie d'extinction, et de n'avoir pour seule descendance un bâtard. Le fait de leur accorder une prime de richesse donnerait aux nobles la possibilité d'acquérir le trône au décès du roi. Stupides créatures perfides et souffreteuses. Leigli les haït immédiatement. Se levant au beau milieu d'une phrase d'un des nobles, il cracha une injure sur la petite assemblée de ceux ci devant lui. Les gardes présents dans la salle sentirent une perturbation dans l'air ambiant, et accoururent sur Leigli. Sur un Leigli ayant disparu sous une explosion aveuglante. Explosion qui éradiqua par les flammes toute vie dans la pièce. Un quart d'heure fut le temps nécessaire au jeune Albus pour détruire la ville, et toute personne s'y trouvant. Alors qu'il se retournait pour partir, Leigli s'arrêta, son pied butant contre quelque chose de dur. Baissant la tête, il fut horrifié de voir le cadavre d'un enfant, non d'un poupon. Ses yeux bleu le regardaient, pâlis par la mort. Ses cheveux blonds pointant sur son crâne brûlaient encore. Pas de dents, de petites mains grandes ouvertes, l'une ne tenant au bras par le seul biais d'un nerf, l'os éparpillé à ses côtés. La mâchoire inférieure de Leigli trembla à cet instant. Un cadavre d'un bébé décapité par ses soins. Se tournant à nouveau vers la ville en flammes, il perçut cette fois ci chaque détail de la mort. Les femmes mortes la bouche ouverte, les hommes tenant par réflexe leur bras ou leur jambe manquant, les jeunes avec leurs peaux lisses fixant avec peine un ciel qu'ils n'auraient pas dû rejoindre ci tôt, … Une larme coula de l’œil gauche de l'Albus.
Il mit deux jours à rentrer. Le chemin du retour lui avait permis de reprendre un visage neutre, un regard vide. Il avait vu l'horreur du massacre. La théorie de ses mentors s'avérait être juste. L'homme n'est qu'un ensemble de morceau de chair sanguinolente, tenu par quelques os. Entrant dans la salle du trône, où l'attendaient Hort et Lidya, Leigli ne fixa que le regard mauve, dans lequel il chercha une once de regret, un éclat de tristesse à ces morts d'innocents. Un regard sans émotion, un regard d'Albus. Lidya quémanda des détails, et Leigli déposa ses yeux débordant de haine sur elle. Il la vit tressaillir, et il esquissa un sourire. Elle avait peur de lui. Un jour viendrait où il tuerait cette femme, un jour viendrait où cette femme le supplierait de l'épargner. Il quitta sans un mot la salle, ayant donné un rapport court, expliquant que l'objectif avait été atteint.
Le massacre de Deeze fut la première histoire concrète concernant Leigli. La rumeur se répandit comme une traînée de poudre, et bientôt tous surent la cruauté de l'héritier du royaume. De son côté, Leigli ne savait plus quoi penser. Il avait toujours été seul. Depuis sa naissance, du palais jusque dans sa salle de classe, Leigli n'avait pas eu de relations amicales avec qui que ce soit. La sociabilité était pour lui l'hypocrisie des marchands dans la rue, lorsqu'il avait la chance d'en croiser. À 17 ans, il ne sut quoi faire. Son père cessa de lui donner des ordres. Le jeune homme déduisit qu'il avait peur de lui pour une raison obscure. Dans une liberté éphémère mais Ô combien jouissif, Leigli décida de réintégrer en tant qu'élève et chercheur l'Académie Tarya. 9 années qu'il passait à l'Académie, et rien n'avait changé. À ceci près, les regards le dévisageant et le fixant n'étaient plus motivés par le mépris, mais désormais par une sorte de crainte, ou était ce du dégoût ? Habitué à la solitude, le jeune Albus avait depuis longtemps appris à ignorer ce genre de regard. Il suivit des cours et entama ses recherches magiques seul pendant un an. Il écrit pour la première fois l'élaboration de son Armure. Cette dernière ne provenait jusqu'alors à un principe de renvoi magique. Imaginons une flèche volant vers l'épaule de Leigli. A l'endroit précis de l'impact, un mince filet d'énergie magique corporelle viendrait alors percuter la flèche, la brisant ou la renvoyant. Mais cette Armure nécessitait la concentration absolue de Leigli sur la situation. Si un jour Lidya employait un assassin qui venait le poignarder dans le dos, l'Armure sous cette forme serait inutile.
À l'âge de 18 ans, qui n'est en rien symbolique sur Palarandra contrairement à certaines contrées terrestres, le parcours de Leigli subit un tournant auquel il n'avait pas été préparé. Alors qu'il expérimentait un tour de passe passe magique pour son Armure, il découvrit la tolérance. Dans le laboratoire qu'il considérait comme sien, par abandon des autres élèves en l'apercevant, entra une jeune femme. Leigli avait froncé les sourcils à cette interruption pour le moins inédite. Un tendre visage apparut dans le regard du jeune homme. Des sourcils courbés, des yeux voguant entre le bleu et le vert, s'approchant dangereusement du gris, un menton rond et court, une bouche délicate avec des lèvres invitant aux discussions intimes, une fierté non dissimulée sur un visage lisse et souriant. Ce qui surprit davantage le jeune homme fut l'incroyable chevelure de la nouvelle arrivante. Longue, lisse, de longs cheveux roux caressant la base de son cou, et semblait flotter derrière sa nuque, achevant leur course sous les omoplates. Une belle personne en somme. Leigli dut s'avouer adepte de cette grâce, mais son entrée improbable restait un mystère à résoudre. Sans plus de politesse, Leigli lui demanda si elle s'était égarée, et la jeune femme répondit rechercher un laboratoire où travailler. De surprise en surprise, Leigli lui rétorqua qu'elle avait le droit de venir étudier ici, si sa présence ne la gênait pas. Elle rit d'une mélodieuse voix.
Camis:
La jeune femme se dénommait Camis. Elle étudiait dans la magie de guérison, reprenant les bases posées par Mayline pour prévenir et guérir toute blessure ou maladie. À 17 ans, elle avait déjà remporté plusieurs concours inter-académique où elle fut récompensée par ses performances en soins et en stratégie. Née dans une famille au sud du royaume, dans les contrées de Jackar, Camis avait grandi dans un milieu social moyen avec éducation, principes, et modestie. Le travail des deux protagonistes n'avança guère ce jour ci. Une sociabilité effroyable provenait de Camis, et Leigli n'eut qu'à poser de simples questions, sourire de temps à autre, et la conversation était relancée. Une amitié. Sans aucun doute la première du jeune homme. Les jours s'enchaînèrent, et la salle de laboratoire accueillait quotidiennement un Albus et une ravissante jeune femme rousse. Leur travail avançait incroyablement bien. La vision féminine, douce, de Camis scintilla dans la réflexion de la construction de l'Armure. Moins de brutalité, plus de finesse. Réciproquement, Leigli avait de profondes connaissances sur la magie que ne possédait pas Camis. Et les expériences nécessitant une source magique inépuisable pouvaient être réalisées par Leigli. Un binôme parfait.
Deux années passèrent. L'avancée de l'Armure était incroyable, mais la découverte du champ d'énergie dynamique et répulsif était bien trop récente, et instable. De nombreuses brûlures ornaient chaque jour la peau de Leigli. Un autre jour, le laboratoire faillit exploser par la rupture de l'équilibre magique ambiant. De nombreuses expériences, résultant d'échecs et d'incompréhensions. L'esprit savant de l'Albus était rongé par son incapacité à maintenir le CEDR fonctionnel. Quelque chose perturbait la réaction. Petit exemple : Deux liquides, logiquement, devrait se mélanger sans problèmes. Mais un jour, sur Terre, on découvrit que l'eau et l'huile étaient insolubles. Leigli était dans cette position. Le CEDR avait la théorie en sa faveur. Une réaction infinie, et stable en extérieure. Mais la pratique semblait contredire toutes ses recherches, toutes ses idées. La technique de l'Armure pouvait être suprême, invincible. Il refusait encore d'affaiblir l'énergie qu'il puisait en lui même, car cela aurait pour effet de matérialiser l'Armure, la rendre destructible. Il voulait comprendre l'élément qui empêchait la réaction. Jamais il ne comprit la provenance de cet élément. Un élément pour le moins incroyablement faible, et pourtant régisseur de tout un univers. Hazrile avait parlé de cet élément comme étant la source de la destruction de Palarandra, une prophétie qu'elle semblait confondre avec une époque bien lointaine. Devant cet obstacle, Leigli et Camis décidèrent d'abandonner l'entreprise originale d'une Armure immuable. À partir de ce jour, les travaux de Leigli prirent fin, et il s'entraîna sans arrêt à maintenir un flot d'énergie constant, afin de maintenir une Armure invisible, et ô combien puissante. Les premiers jours furent durs. Un enfant apprend à garder son équilibre quand il marche, il l'automatise ensuite. Leigli était dans ce stade, l'automatisation de son Armure. De son côté, Camis développa des tisanes régénératrices, constituant une aide à la reconstitution des tissus corporels. En l'occurrence, c'est grâce à elles que Leigli guérit rapidement de ses nombreuses brûlures. Quelques mois plus tôt, Camis s'était lancée dans le projet de « soin rapide », nom qu'elle affectionnait particulièrement. En effet, la magie de soin était efficace, mais lente. Très lente. Une tendinite au genou pouvait prendre jusqu'à 5 heures de soin constant, alors imaginez donc une plaie infectée apportant la gangrène. Camis travaillait donc sur une automatisation de la magie, une magie autonome. Le principe est simple à comprendre pour vous autres, car votre technologie est bien avancée. Une seringue, et une sorte de morphine à l'intérieur. Voilà ce que voulait Camis. Un humain blessé par un loup, par un accident quelconque, doit pouvoir être soigné, ou du moins maintenu en vie par le « soin rapide » en se plantant la seringue à n'importe quel endroit dans le corps. C'est là que Leigli fut très utile à la magicienne, la seringue demandait une concentration de magie, et devait la contenir. Le matériau à utiliser, la magie à utiliser, les limites de concentration avant explosion, le type de magie pour que le soin soit efficace, … Un projet complexe, mais qui sauverait bien des vies.
Ces deux années virent apparaître de multiples mouvements se disant patriotique, prônant un discours plus démocratique que les nobles défunts à Deeze, les prenant en revanche pour martyrs. Hort recevait désormais des rapports fréquents de ces séparatistes, mais ne fut le destinataire d'aucunes menaces ni revendications. Le roi prit la décision de ne pas lancer d'offensive, s'apercevant de son erreur d'envoyer son fils détruire une ville symbolique. Fils qu'il ne voyait plus que de loin, comprenant peu à peu que Lidya craignait cet Albus. Comment une sorcière ayant rallié à sa cause les dragons pouvait craindre un gamin de 19 ans ? Et pourtant Hort lui même sentait un frémissement parcourir son dos en voyant son fils grandir, une longue et brillante chevelure blanche volant derrière lui. Une chevelure qu'il avait eu à cet âge, mais qu'il avait perdu, ses cheveux s'accourcissant d'eux même. Inévitablement, des mots tournaient en boucle dans l'esprit du roi. Des mots qu'une certaine Chamane lui avait autrefois prononcé, peu après qu'il ait accepté Lidya à ses côtés. « Te bezout nompas eñ Albus. »
Alors que Leigli n'avait 20 ans que depuis quelques mois, il fut convoqué par la cour guerrière du roi au conseil présidé par celui ci. Hort y déclara d'un ton grave que la guerre allait reprendre, et que le nouveau commandant des armées devrait déléguer à ses anciens mentors, car la front serait divisé sur plusieurs côtés du royaume. Leigli ne répondit pas à ce conseil, et demanda ce qui causait une telle prise de mesure à cet instant précis. Helnar, ville reculée dans les montagnes, était siège d'atrocités des séparatistes, qui avaient soi-disant crucifiés tous les fidèles aux royaumes de la ville. Un certain Reyborn, représentant et champion de ce groupe de rebelles, avait lui même déclaré vouloir écraser la dynastie des usurpateurs Albus. À ce dire, Leigli jeta un regard à son père, et lui demanda d'un ton neutre depuis quelle époque la dynastie des Albus existait, car il ne se rappelait pas avoir un jour fait partie d'une telle lignée. Hort, pour la première fois depuis longtemps témoigna plus tard Darokk, déglutit péniblement et fut pris d'une peur calme, qui l'empêcha cependant de rétorquer. Malgré cette légère insolence, Leigli était dérangé par cette nouvelle. La guerre, ainsi que ses horreurs, revenait le hanter. En un instant, il revit le bébé de Deeze, et soupira. Avait il le choix ? La royauté de son père n'était pas parfaite, mais restait bonne pour la plupart du peuple. La liberté était donnée, la protection, offerte. Les rebelles pourraient mettre à feu et à sang ce pays. Meurtre, massacre, incendie, pillage, viol... Le chaos. De plus, quel régime politique voudraient adopter ces rebelles ? Une dictature ? Une anarchie ? Ils ne semblaient pas se prononcer.
Helnar:
Leigli accepta finalement de combattre, et confia le flanc sud-ouest à Darokk, accompagné de Nilwë, tandis que lui même prenait Waljix et Lilyana pour écraser Reyborn dans la vallée en contrebas d'Helnar, au nord-est. Pour la première fois dans sa carrière de commandant, Leigli dut choisir son équipe proche, ses conseillers et ses aides. Waljix garderait les troupes lourdes, cavaliers et pédestres ; Lilyana s'occuperait des espionnages, des éclaireurs, ainsi que de la sécurité du ravitaillement en provenance de la capitale ; Bunri, stratège non armé. Son travail était le suivant, gérer les allers et venues des soins sur le champ de bataille. En effet, à Palarandra, des infirmiers et des mages de soins courent à travers le terrain pour sauver des vies. Un travail ardu et noble, mais ô combien dangereux. Bunri organisait les civières, les effectifs de soins. Cet homme avait déjà servi le roi lors de sa rébellion, et Hort l'avait à maintes reprises remercié et honoré pour ses performances. Cet homme dont les traits s'affaissaient, et dont la pilosité rivaient au blanc était épaulé d'une jeune femme dans la force de l'âge. Une jeune femme rousse aux yeux d'un gris brillant, une jeune femme qui avait insisté pour participer à la campagne de Leigli, une jeune femme du nom de Camis.
Quelques semaines plus tard survint ce qui sera renommé le carnage d'Helnar. Leigli et ses conseillers avaient prévu d'assiéger la cité, poussant les rebelles dans leurs retranchements. Mais Reyborn décida, dans un acte de fierté et de défi, de charger les troupes royales. Leigli, en première ligne, opta pour la formation d'entonnoir « troué », une invention du conseil restreint. Le principe est assez complexe, et je vous l'expliquerai un autre jour. Cela étant, Leigli, par une charge leurrant les rebelles, parvint au niveau de Reyborn. Palarandra est un monde pleins de mystères et de secrets. Mais il y a des règles immuables. Si, lors d'une guerre, les deux chefs se rencontrent, on leur fait de la place. Cela est pourtant logique. Si Leigli meurt, ses troupes démoralisées fuient, et inversement. Cela peut éviter des morts et blessés inutiles. C'est pourquoi, lorsque Leigli chargea, l'épée au clair, un Reyborn armé d'un gigantesque marteau, tous les combats alentours cessèrent. Un choc des titans. Marteau contre épée, masse contre lame, écrasant contre déchiquetant. Reyborn usait également de magie, la magie d'Hort. Usant la magie intérieure, il englobait sa tête de marteau d'énergie magique, pouvant aller des flammes à l'éclair. À chaque coup reçu, l'Armure de Leigli scintillait, impressionnant les soldats alentours n'ayant jamais vu cette magie. Le combat fut court, mais pourtant incroyablement long. Lorsque, finalement, dans une fontaine de sang et de boue, car la pluie était tombée, la tête de Reyborn roula au pied d'un Leigli à genou, un bras ballant, et le torse en sang, le temps si figea. Les soldats royaux s'activèrent, éliminant les rebelles sous le choc. Un titan était tombé ce jour ci, Reyborn le brute, Reyborn le Fort. Il sera dit dans les livres d'histoire ce jour ci, que Leigli absorba l'énergie des Dragons pour faire illuminer son corps d'une aura purificatrice, qui élimina la vermine qu'était le cruel rebelle Reyborn. Les faits sont moins poétiques. Reyborn n'avait jamais ordonné de crucifier qui que ce soit, et ne faisait que revendiquer une indépendance afin de vivre à leurs dépends. Un titan au cœur en porcelaine. L'histoire de cet homme est incroyable, mais encore une fois, je vous la raconterais dans un autre contexte.
Reyborn:
La bataille s'acheva sur l'emprisonnement des rebelles, et la prise de la cité. Le bilan était une fois de plus effroyable. Sur 125 000 combattants, il ne restait que 18 000 soldats royaux, et 7 000 rebelles emprisonnés. Lilyana avait péri d'une lame dans la poitrine, alors qu'elle tentait de se frayer un chemin pour assassiner Reyborn ; Waljix fut mortellement blessé à la tête par un tir perdus des archers ennemis, jamais il ne put remonter un cheval, ni même parler. La dernière mort notable du conseil restreint fut celle de Bunri qui, en accourant pour sauver un homme propulsé par un revers de Reyborn, se vit sauté dessus par cinq rebelles qui lui assenèrent une pluie de coups de dagues. Les soldats royaux étaient déprimés. Ils avaient écrasés les rebelles, mais le champ de bataille encore rouge était si lourd et si grand que le morale chutait sous terre. Un fait que tous notèrent ce jour là, ce sont les larmes de Leigli quand il parcourut le champ de bataille. Alors qu'il reconnaissait Lilyana, Bunri, et quelques soldats qu'il avait croisé quelques heures plus tôt en excellente santé, Camis le rejoint. Elle avait épaulé Bunri, et lorsqu'elle l'avait vu tombé, elle prit les rênes des soins. Aucune remise en question de son autorité, tous l'écoutèrent. C'est grâce à elle que Waljix survécut, et que Leigli accepta de se reposer, qu'on s'occupe de ses propres blessures. Avant cela, il ordonna qu'on récupère les cadavres des commandants royaux et rebelles, et qu'on prépare un hommage en l'honneur de Reyborn. Cette nuit là, Leigli ne put dormir. Une certaine image d'un bébé de Deeze surgissait à chacune de ses pensées, la tête de Reyborn voltigeant dans les airs, propulsée par un geyser de sang... Camis, restant à son chevet, s'appliqua à soigner son torse, son visage éraflé, et surtout son bras gauche dont il avait perdu l'usage. Après cela, elle lui recommanda de dormir, restant assise à ses côtés. Il répondit que jamais il ne parviendrait à oublier tout cela, alors jamais il ne dormirait. Et cette nuit là, Leigli raconta son histoire à la jeune femme, toute son histoire. Les châtiments de la reine qui n'était pas sa mère, la froideur et la passivité de son père, les études, l'entraînement pour devenir soldat, le massacre de Deeze, et le bien de l'avoir rencontrée, d'avoir une amie. Cette nuit là, ils dormirent ensemble. Leigli sombra dans un sommeil sans rêve, mais réparateur. Le lendemain, alors que le campement était agité des soldats qui s'affairaient, Leigli se réveilla dans les bras de Camis, qu'il embrassa spontanément avant de se lever afin de gérer les manques causées par les pertes de la veille. Déjà, de nombreuses tentes de soldat étaient abattues, par pénurie de propriétaires. Leigli rencontra Waljix, qui s'avérait ne plus pouvoir exercer sa fonction. Trois pertes dans son conseil restreint. C'était lourd à porter, mais d'un côté, Leigli était soulagé. Trois connaissances d'Hort en moins, ce qui retirait sa maîtrise sur le prince héritier.
Le carnage d'Helnar:
À midi ce jour ci, Leigli dut faire face à l'assemblée de son armée, et des rebelles libérés -mais surveillés- à l'occasion pour les hommages à Reyborn et à tous les défunts de cette terrible veille.. Hort n'aurait jamais cautionné cet acte, ni même ses mentors. Mais la tristesse de tous les hommes devant lui était si profonde, que rebelles et soldats pleurèrent ce jour ci ensemble lorsque les flammes du bûcher commencèrent à lécher le ciel. Reyborn, quant à lui, fut opéré afin que sa tête tienne sur ses épaules, et selon les traditions d'Helnar d'où il était originaire, fut mis en glace dans le lac derrière la montagne. Leigli, ce jour ci, prit un tournant de sa vie. Sans doute l'un des plus importants de sa vie. Alors qu'il baisait le front de ce géant qui devînt un héros, il se jura de ne plus suivre les ordres. Désormais, il conduirait ses hommes, et non les soldats du rois. Il ferait ses choix, sa vie. Ce jour ci, il grava au fond de son cœur la tristesse qui l'envahissait, gardant scellée la peine pour ce titan qui s'était avéré meilleur que la royauté de cette planète. Jamais il ne raconta ce qu'il pensait à cet instant, alors que le cadavre qu'il avait lui même décapité sombrait dans les profondeurs glacées du lac.
Hommage à Reyborn:
Sous le regard désapprobateur d'un Waljix impuissant qui voyait le destin jouer dans sa sournoise toile, Leigli gracia les rebelles survivants, leur offrant le choix de rentrer chez eux et refaire leur vie, ou d'intégrer son armée, amenant leur famille et toutes leurs possessions, et pour toujours ils seraient sous sa protection. Quelques uns décidèrent de changer de vie, ayant vu trop d'horreurs dans leur courte vie, mais la plupart rejoint l'armée du prince héritier. L'entente des anciens ennemis fut aisément bonne. Les témoignages racontèrent que ce jour ci, tous les hommes vénérèrent un unique homme plein de bonté et d'amour, et pour cette raison, tous s'adoptèrent comme frères. L'Histoire embellit bien des choses, je vous laisse croire ce que bon vous semble, Leigli ne s'étant jamais prononcé là dessus. Le conseil restreint du corps d'armée de Leigli fut alors réformé. Waljix et Lilyana furent remplacés par, respectivement, Khul et Lixe, deux commandants des rebelles. Khul était un homme bourru, du genre barbare aux longs cheveux blonds, mais il était connu pour être bon et avoir été longtemps l'ami le plus fidèle de Reyborn. Lixe, quant à elle, semblait être la personnalité féminine élue des rebelles. Brune, les yeux d'un bleu glacial, le menton pointu, il semblerait qu'elle fut la femme de Reyborn, mais Leigli n'y crut jamais, devinant un secret bien plus sombre. Quant au poste de stratège de la médecine et d'interventions d'urgences, Camis l'obtint, par demande collective de toute l'équipe de soin, et par volonté de Leigli. Le reste du conseil, trois militaires à la solde d'Hort, étaient désormais en infériorité numérique dans le conseil. Ils n'émirent donc pas leur doute quant à la légitimité des places de Khul et Lixe, mais demandèrent d'où sortait cette magicienne rousse prenant la place de Bunri. Le vieil homme avait laissé des apprentis très talentueux derrière lui, et ils méritaient cette place. Leigli leur annonça que désormais, il s'entourerait de ses amis, de personnes en qui il avait confiance, et qu'il restait encore trois postes à remplacer. Jamais plus ils ne contredirent le prince héritier.
Le retour à Palira, la capitale royale, fut bipolaire. Tout d'abord, alors que Leigli entrait en tête avec ses conseillers dans la ville, un silence froid prit la foule, car personne ne reconnut ni Khul, ni Lixe, ni Camis. Mais rapidement, des hurlements de joie retentirent alors que les soldats avançaient, triomphants. Finalement, l'absence de prisonnier ou ne serait ce de butin étrangla le peuple, qui se tut immédiatement. Hort était devant le palais, aux côtés de Lidya, tout deux avec une expression froide. Le peuple n'était au courant que de la victoire, mais le couple royal en savait bien plus. Le rapport de Leigli à son père fut froid, et Lidya ne dit rien, si ce n'est acquiescer lorsque Hort lui demandait quelque chose. Leigli lui raconta la bataille, le roi tiquant à l'entente d'une stratégie audacieuse et hasardeuse, mais qui porta ses fruits. Leigli poursuivit en racontant chacune des morts des amis du roi, ce dernier arborant une mine déconfite et incroyable peinée en apprenant le triste sort de trois de ceux qui l'avaient aidé maintes fois. Une larme perla même au coin de son œil gauche, fait qui étonna Leigli. Jamais il n'avait vu son père si défait que ce jour ci. Il quitta le palais après un entretien des plus froids avec ses parents.
Quelques mois plus tard, Leigli eut 21 ans. Sa renommée avait alors fait le tour du royaume. Leigli le Bon, Leigli l'intouchable, Leigli l'Armure. C'est alors qu'il se fit nommer Leigli Delnoch, Dros Delnoch étant, dans un conte, une forteresse à plusieurs murs, réputée imprenable. On disait de cet homme qu'il prenait soin de ses soldats, et pleurait la mort de ses ennemis. Désormais, lorsqu'il marchait dans l'Académie en compagnie de Camis, tout deux étaient salués avec respect, crainte, voire vénération. L'histoire embellissait trop de faits selon Leigli. Khul, Lixe, ainsi que tous les anciens rebelles apprirent à s'adapter, ignorant la haine de certains nobles. Ils n'étaient ici que pour suivre celui qu'ils considéraient comme un homme digne de sacrifice pour lui. C'est à ce moment que les premiers assassins apparurent. Tout d'abord, il s'agissait de simples hommes avec une dague et le visage camouflé. Brûlés, électrifiés, ravagés de plaies et d'os brisés, les cadavres furent envoyés par Leigli au palais, officiellement pour qu'ils soient examinés et qu'on découvre leur origine, officieusement pour envoyer un message à Lidya, elle n'arriverait jamais à le tuer, et un jour, il lui ferait subir le même sort. Un Albus n'oublie pas.
Le carnage d'Helnar souleva en revanche de nombreuses tribus qui prétendait vouloir venger Reyborn. De plus, la mort de Lilyana, issue d'une famille puissante dont la notoriété et l'influence n'étaient pas négligeables. Cette famille accusa le prince héritier d'avoir lui même fait périr Lilyana pour pactiser avec des indigènes rebelles qui avaient trahis son père, faisant de lui un traître du royaume au même titre. Ainsi, le royaume ne fut guère en paix.
Quant à Leigli personnellement, il était partagé entre le bonheur de ne plus voir les regards froids et chargés de haine de ses compatriotes ainsi que d'avoir des amis tel que Khul, Lixe et surtout Camis, et entre l'horreur de voir des cadavres joncher les pavés sur lesquels il marchait, résonnant étonnamment comme les champs de bataille qu'il avait vu, deux yeux bleu d'un poupon marquant le rythme de ces souvenirs. Mais par dessus tout, la haine de sa belle mère rongeait sa raison. Il haïssait cette femme, et ne se retenait de l'attaquer de front que parce que son père l'aimait, et qu'il ne remportera rien en procédant ainsi. D'autant qu'il n'était pas certain de la limite des pouvoirs de cette sorcière. Pouvait il seulement espérer la vaincre ?
Durant quelques mois, Leigli n'eut pas à mener ses troupes au combat, ce qui lui permit de continuer ses recherches sur l'Armure. Mais vint le jour fatidique où le calme perdit le douloureux règne du quotidien. Une escarmouche ennemie se produisit au sud du royaume, près de la région de Jackar, le lieu de naissance de Camis. Cette dernière perdit pour la première fois son sang froid, et pressa, en privé, Leigli de faire quelque chose, au moins de la laisser aller chercher ses parents, sa famille. En effet, les conseillers militaires avaient pour devoir de rester avec le commandant. Hort avait donné l'ordre à ses commandants, et au chef des armées qu'était Leigli, de ne pas encore marcher sur cette attaque, émettant l'hypothèse d'un leurre. Leigli refusa donc la demande de Camis. Non, elle n'irait pas chercher sa famille, tout son corps d'armée y irait. Néanmoins, le prince héritier était également stratège. Lui même, Camis, Khul, Lixe et six autres soldats en qui Leigli avait confiance iraient en éclaireurs. L'armée suivrait plus loin, les cavaliers prêts à porter secours au commandant si son signal se faisait voir, un rayon d'énergie violette au ciel, que Leigli libérerait à la destruction de sa première Armure, lorsque Eldibar tomberait. Si le signal ne retentissait pas, toute l'armée ferait demi tour, car les rebelles ne seraient pas au Sud, mais au Nord de Palira. Le plan était simple, et Hort ne put retenir son fils de n'en faire qu'à sa tête. Leigli ne pouvait abandonner une région du royaume, davantage moins si c'était la région de sa plus tendre amie.
Sur le chemin, Leigli eut un éclair de lucidité. Il apprendra plus tard qu'Hazrile lui avait dit en rêve. Il ne savait pas encore qui était cette Chamane, qui avait été jeune au temps d'Hort. Leigli, avant de partir au triple galop avec son petit comité, assassina les trois derniers conseillers à la solde de son père lors du conseil avant son départ, le premier mourant d'une dague lancée entre les deux yeux par Leigli, le second par un coup de lance dans la glotte, le dernier le crâne fendu par la hache de Khul. Alors qu'on allait les enterrer, Leigli décapita leurs cadavres, jurant qu'un serpent sans tête n'était qu'un ver de terre. Il fut découvert qu'ils projetaient d'assassiner Leigli, et d'aller marchander avec les rebelles pour instaurer la paix, le fauteur de trouble éliminé. Un plan de Lidya.
L'armée rebelle s'avéra être au Sud. Alors qu'ils galopaient vers la ville d'origine de Camis, les éclaireurs dont Leigli et ses conseillers rencontrèrent les forces ennemies. Le combat dura quelques minutes, mais bientôt, l'armée ennemie fut informée et ils furent chassés. Le combat s'engagea précisément dans la banlieue de la ville des parents de Camis. Quelques minutes plus tard, alors qu'un violent coup de hache aurait dû déchirer en deux le corps de Leigli, son Armure explosa, tuant le rebelle sur le coup, et délivrant une énergie dont Leigli se servit pour lancer le signal, et déclencher une onde de choc violâtre autour de lui. La cavalerie arriva une vingtaine de minutes plus tard dans le flanc de l'armée rebelle, puis les soldats à pieds, encore vingts minutes plus tard. Les forces ennemies furent mises en déroute aisément, les pertes royales restant incroyablement raisonnables. Cependant, dans la fuite rebelle, Camis fut touchée par un cavalier galopant vers le Sud, tranchant la jeune femme d'un coup d'épée dans le dos, lacérant son armure légère destinée au soin plus qu'au combat.
Camis blessée:
Leigli la fit soigner, la blessure étant bien plus superficielle que la quantité de sang qui avait coulé. La gorge sèche, le commandant se dirigea vers la maison d'enfance de Camis, connaissant sa localisation par cette dernière. Sans grande surprise, mais avec un épouvantable effroi, il considéra les trois cadavres sur trois chaises, les mains tenant encore les couverts. Le père, égorgé. Le frère de quelques années le cadet de Camis, éventré. La mère, violée puis étranglée. Il ferma la porte derrière lui, s'essuyant les pieds sur le paillasson, geste qu'il savait absurde puisque le sol avait perdu la couleur de pierre, laissant place au rouge brillant du sang. Il vint s'asseoir sur le banc, en face des trois cadavres, les fixant tour à tour, le cœur trop triste et choquée pour ne serait ce que sangloter. Environ une heure après, il quitta les cadavres des yeux, se levant en silence, promettant à leurs âmes qu'elles seraient en paix, et qu'il veillerait sur Camis. Se dirigeant vers la sortie, il vit la porte s'entrouvrir en grinçant. Camis apparut, la mine pâle. Elle semblait soignée, mais non rétablie. Si elle était là, c'était que sa blessure pouvait tenir, et que seul le corps agirait désormais. Puis l'image de la table à manger avec les trois cadavres lui revint en mémoire, et il s'effaça, laissant Camis entrer. Elle eut la même réaction que lui, un silence profond, un silence horrifié. Leigli n'avait rien touché, ne souhaitant pas voir des images que ne verrait pas la jeune femme. Puis, dans un simple mouvement de rotation des chevilles, Camis se laissa tomber dans les bras de l'Albus. Le câlin se fit en silence, Leigli ne sachant réellement que dire. Les relations parentales étaient pour le moins inconnues du jeune homme, qui avait une famille bien spéciale.
La jeune femme lui demanda de partir, et il s'exécuta. Le bilan de la bataille reflétait cette fois ci bien le champ de cette dite bataille. Une mer d'armure verte, parsemée de quelques pointes bleus et rouges. Les rebelles avaient été écrasés, alors que les royalistes n'avaient subi que quelques pertes, même pas une cinquantaine, pour plus de cinq milles ennemis. Leigli ne pleura pas la mort. D'une part, son esprit s'habituait malheureusement à voir ce genre d'horreurs, bien qu'il se refusait d'aller contempler les détails, en l'occurrence les boyaux ou tout autre organe interne expulsé du corps, et d'une autre part, la vision de la hutte de Camis le troublait. Pourquoi faire cela ? Ce n'était pas tant le viol qui l'étonnait, mais l'extermination des gens du peuple. Les viols faisaient parties de la guerre, aussi triste que cela soit. Mais tuer des civils qui mangeait le dîner... Quel avenir projetait d'avoir les rebelles ? S'ils tuaient tout le peuple, il n'y aurait plus de fermiers, plus de moissons, plus de viande, plus de nourriture. Plus de ressources, rien ! Pourquoi tuer ainsi ? Plus tard dans la soirée, Leigli rendit les hommages aux soldats royaux décédés, reconnaissant la plupart de leurs visages. L'âme en peine, il les enterra dans le cimetière du village, espérant qu'un jour des colons le rendraient à nouveau plein de vie. La nuit tomba, et Leigli donna l'ordre de dresser le camp, les blessés étant disposés dans les maisons où la mort ne régnait pas. Alors que la nuit était largement entamée, et que le silence prenait la souveraineté de la ville, Camis réapparut dans la tente d'un Leigli encore éveillé, attendant des nouvelles de son amie. Elle lui dit qu'elle s'était occupée d'eux, et qu'ils reposaient en paix. Il acquiesça, répondant simplement que c'était bien. Puis, silencieusement, elle vint l'embrasser. Cette nuit là, ils firent l'amour pour la première fois, sans un mot, seuls leurs regards s'exprimaient respectivement leurs tendresses, et leur amour.
L'Histoire racontera que la victoire fut écrasante de par la bravoure du petit groupe d'éclaireurs. On apprit que Leigli et ses conseillers restants avaient chevauchés à bride abattue pour secourir le village. La cote de popularité de ces derniers, notamment Leigli. C'est étonnant de voir que, malgré l'incroyable sacrifice et les actes de bravoure, les honneurs reviennent généralement et en grande partie au dirigeant de l'opération. C'est ce que remarqua Leigli ce jour ci. Camis fut la plus courageuse, Khul le plus résistant, Lixe la plus meurtrière. Leigli ne fut que bien peu de ces qualités. Il décida de travailler jour et nuit sur une Armure dont la puissance d'attaque résonnait avec son invincibilité. En mathématiques, en probabilité, on multiplie les échantillons afin d'obtenir un résultat satisfaisant. Plusieurs Armure. Non, une Armure, avec plusieurs « couches ». Ne l'appelait on pas Leigli Delnoch, la Forteresse ? Ce jour ci, il décida d'avoir sept phases d'Armure. Dont le dernier était celui de sa mort.
De longs mois s'écoulèrent sans que rien d'une importance capitale ne soit notable. Leigli eut 21 ans peu de temps après être rentré de Jackar. Quelques mois plus tard encore, Camis eut 20 ans. Les rebelles, en particulier la famille de Lilyana, se firent discrets. Lidya, voyant l'ampleur de la renommée du prince héritier, était entravée. Comment assassiner une armée entière sans pour autant risquer sa place à la tête du royaume ? Une année passa, et Leigli découvrit ce qu'était le bonheur. Du moins, entrevoyait il l'éclat du bonheur. Respecté, il pouvait enfin respirer sans craindre un coup de poignard dans le dos. Il était aimé comme étant le plus grand commandant stratège depuis son père. De plus, Khul et Lixe veillait presque tout le temps à lui, l'accompagnant dans le moindre de ses déplacements. Le jeune Albus avait emménagé dans une petite bourgade du nom de Razlack avec Camis. Un petit îlot de paix. Leigli avait alors amis, liberté, pouvoir et amour, aussi bien du peuple que de Camis.
Puis il eut 22 ans. Son Armure atteignait enfin l'achèvement et la suprématie de potentiel. Il avait prévu, dans quelques mois, 8 mois à peu près, de concrétiser ses recherches, et passer devant l'ensemble des plus grands mages de Palarandra, afin de lui même devenir un Grand Chercheur et Scientifique Magique. La paix retrouvait doucement sa place au sein du royaume, une paix éphémère sous la pression du manque d'informations concernant les rebelles. La vie reprenait son cours dans le quotidien du peuple.
Deux mois plus tard, aux 21 ans de Camis, l'Albus eut la dernière merveilleuse surprise de l'année. Camis était enceinte de lui. Malgré la terrible joie le prenant, Leigli dut lui imposer le silence, et le secret. Seuls deux Albus vivaient dans le même temps, et un Albus ne pouvait engendrer qu'un unique enfant, lui même Albus, peu importe les gênes du second parent. La grossesse de la jeune femme devait rester secrète, au moins avant qu'il devienne l'un des plus grands mages de la planète. À cet instant, il pourrait quérir l'aide d'autres mages pour s'occuper d'elle, dans le secret du roi. Seuls Khul, Lixe, Leigli et Camis furent alors au courant. Les deux premiers, prétextant une crainte d'assassinat du conseil, commanda à une dizaine de soldats de toujours veiller sur Camis.
Les cinq premiers mois se passèrent sans aucun accroc, Camis supportant étonnamment bien la grossesse malgré la précarité de son corps. Puis vint le jour où tout s'écroula. Leigli réussit à avancer d'un mois sa présentation. Alors qu'il partait de Razlack pour chevaucher en direction d'une ville dont le nom vous échapperait, et qui n'est pas importante ici, Hort apprit une nouvelle qui l'horrifia. Il se souvint les dires d'Hazrile, 22 années plus tôt. «Te bezout nompas eñ Albus.». Voilà donc ce qu'avait voulu dire cette Chamane. Leigli aurait un fils, et lui, Hort, disparaîtrait. Lidya le poussant à la fureur, Hort partit du palais, l'épée au clair, appelant à l'ordre tous les soldats encore loyaux au royaume.
Le raid de Razlack mené par Hort:
Pendant ce temps là, Leigli ouvrait ses notes sur un long parchemin. Un tableau de cire se trouvait devant lui, et bientôt, clamant son discours, il écrit sur celui ci. Laissant les mages découvrir le Champ d'Energie Dynamique et Répulsif, il les laissa comprendre à quelle point une tension pareille pouvait servir. À une échelle planétaire, ils pourraient arrêter la rotation du système palarandraïen, et ainsi découvrir l'espace qui les encerclait. Revenant à une situation bien plus tactile, Leigli présenta son Armure, ordonnant à un mage de l'attaquer. Un long javelot de glace vint exploser quelques millimètres de la peau du jeune homme dans un scintillement mauve, alors que la peau restait intacte. L'assemblée abasourdie était prête, et alors Leigli leur confia que la CEDR nécessitait une source magique phénoménale, qu'il pouvait maintenir constante pour son Armure, car il était un Albus. Mais qu'il travaillait déjà avec une collègue, Camis sans qu'il la cite, sur des seringues pouvant contenir une petite quantité d'énergie de soin. Et si la seringue devenait une cuve, et l'énergie de soin, simplement de l'énergie dans laquelle on pouvait puiser ? Alors qu'un tonnerre d'applaudissements suivit son discours et son incroyable découverte, Hort arriva à Razlack. Prise de surprise, l'armée de Leigli fut décimée, et Razlack devint rapidement un gigantesque cimetière. Le prince héritier reçut alors les félicitations des Grands Mages, et il les remercia, détenant désormais son titre de Grand Chercheur et Scientifique Magique.
Leigli Delnoch, le Grand Chercheur et Scientifique Magique:
Il quitta la ville, fier de lui. Chevauchant doucement, profitant d'un moment solitaire. Ce plaisant moment dura peu. Il commençait à pleuvoir. Mais quelque chose de plus grave clochait. Il n'y avait aucun bruit autour du village de Razlack. Descendant de cheval, Leigli s'avança lentement, discrètement vers les premières maisons alors que la pluie drue poursuivait sa chute. Jetant un regard, l'Albus aperçut le premier cadavre. Un soldat du nom de Juyot, un ancien rebelle qui l'avait remercié d'avoir accueilli sa femme, gisant à ses côtés. Horrifié, et une terrible boule au ventre, Leigli accourut vers sa propre maison, devant laquelle agonisait une jeune femme rousse, une main sur le ventre. Il s'affaissa à son côté. Les mains tremblantes, il serra sa bien aimée contre lui, des larmes chaudes et douloureuses coulant sur ses joues. Camis esquissa un sourire de ses lèvres. Elle murmura des mots dont la sonorité n'était pas audible, mais il comprit le sens de ses mots. Saisissant la main sur son ventre, Leigli regarda, impuissant, les yeux gris de celle qu'il aimait devenir vitreux, emportant avec elle son seul espoir de descendance.
À compter de ce jour, Leigli fut recherché plus que n'importe quelle personne ne fut recherchée de l'histoire de Palarandra. Les rumeurs disaient que Leigli avait trahi son père, mais peu croyait en cette théorie. L'ombre s'abattit sur le royaume. Leigli, désormais seul, erra quelques semaines avant de rencontrer une femme au corps jeune, mais dont la voix témoignait d'une vieillesse incommensurable. Sa sagesse semblait profonde lorsqu'elle toucha l'Albus à bout de force. Il n'avait rien avalé ni bu depuis son départ de Razlack. La jeune femme le saisit avec une force dont il ne l'aurait pas cru capable, et l'emmena dans une sorte de grotte, débouchant sur une sorte de tour inversée. Des grenouilles, des elfes, des nains, des pierres, Hort sur la droite, serrant dans ses bras Camis, tandis que Lidya embrassait Khul. La raison l'abandonnant, Leigli fut déposé dans un lit, et le temps perdit toute valeur. Il se réveilla quelques jours après sous une douleur incroyable. Une lame aussi chaude que la lave s'enfonçait dans ses entrailles. Il poussa un hurlement alors qu'il se redressait, se retrouvant nu sur une pierre glaciale, aucune lame n'étant visible. Il tourna la tête, sursautant en apercevant un loup à tête de bébé. Un bébé aux yeux bleu. Le poupon de Deeze. Plus loin, Reyborn égorgeait tranquillement Lixe. Leigli se mit à trembler violemment, perdu dans toute cette folie l'encerclant. Tout cela n'était pas réel, rien de tout cela n'existait... Il sentit une main dans son dos, et se retourna lentement, reconnaissant la douceur d'une jeune femme rousse. Camis lui sourit affectueusement avant de lui planter une dague rougeoyante juste sous le plexus. Il hoqueta et perdit connaissance, s'effondrant sur la pierre gelée. Les rêves les plus improbables se succédèrent. Tantôt apercevant une Lidya chevauchant un Dragon qui dévorait Hort, tantôt un bébé aux cheveux roux et aux yeux violet le scarifiant jusqu'à son inconscience...
Puis vint le réveil soudain. Il ouvrit lentement les yeux, apeuré de ce qui pouvait à présent l'entourer. Cette fois ci, rien. La pierre était toujours glaciale, mais la pièce était sombre, vide. Il soupira de soulagement. Cessait il enfin de voir toutes ses horreurs ? N'avait il pas assez souffert de son vivant ? « Tu n'es pas mort, jeune Albus. Pas encore. Ton heure viendra. Cependant, il n'est pas temps. Tu n'as vécu que la partie minimale, la moins effrayante, du Mur d'Albus. » . La profonde voix de la jeune femme avait résonné depuis l'autre bout de la pièce. Leigli grimaça, ses tympans ayant perdu l'habitude de son. Pendant combien de temps avait il... Cauchemarder ? «Tu as perdu connaissance il y a de cela presque 4 mois, jeune Albus. L'heure de partir est venue. Je ne puis t'héberger plus longtemps. Il est le jour de ton 23ième anniversaire. »
L'Albus ne répondit pas à ses mots. Il ne demanda pas non plus qui était cette femme. Il le savait. Une femme qui lui avait fait sentir la trahison des conseillers, une femme qui avait prédit qu'Hort ne serait pas l'Albus de la prophétie. Hazrile. Elle était donc encore en vie, mais que faisait elle là ? Où était ce là ? Pourquoi l'avait elle... Leigli poussa un gémissement, une violente migraine le prenant. Serrant les dents, il se leva et suivit en titubant la « jeune » femme. Il fut revêtu de vêtements en tissu simple, comme ceux des fermiers ou encore des prisonniers. On l'emmena dans une pièce qu'il ne put observer, la luminosité agressant ses yeux. Il mit de longues minutes à s'habituer, et même lors, il dut plisser les yeux pour distinguer les nombreuses étagères remplies de livres, une salle grande, haute, spacieuse. Dans le fond, un pupitre, se tenait là, cachant le bas du corps d'un … D'une créature recouverte d'une longue robe en cuir, son visage masqué par une capuche. Seuls ses yeux luisants brillaient dans l'ombre de celle ci. Alors qu'il tenait à peine debout, on le poussa sans douceur au milieu d'un cercle où une étoile était tracée, entourée de multiples bougies allumées. En un instant, qui dura quelques millièmes de seconde du point de vue de l'Albus agonisant, il se retrouvait enchaîné au beau milieu milieu du cercle magique. Devant lui se dressait le pupitre et l'étrange prêtre. Hazrile, la Chamane légendaire, se positionna devant le prince hors la loi, le regardant avec une étrange douceur. Les Chamanes étaient connues pour leur manque d'inhibition, et leur goût pour tout ce qui était charnel. Mais cette douceur n'était pas une caractéristique connue de ce genre de personnage. À genoux, son cou et ses mains, dans le dos, attachées par des chaînes, l'esprit en miette et le corps faible, l'Albus assista à une sorte de rituel. Le prêtre leva les mains, et Hazrile commençait à... Ne rien faire. Esquissant un sourire, elle entrouvrit les lèvres, susurrant d'une voix suffisamment forte et suave pour que les mots marquent au fer rouge l'âme brisée se tenant devant elle. « Adieu, fils. »
L'Albus ne saurait jamais si ce qui suivit fut vision ou réalité, folie ou raison. Le corps de la Chamane se brisa, consumé par un feu intérieure. Un tourbillon de flammes s'empara de l'endroit précédemment utilisé par Hazrile, et un visage se forma au sein du tourbillon. Deux yeux jaunes le fixèrent, et dans le silence le plus absolu des cordes vocales de l'Albus, l'élémentaire fondit sur son corps, le consumant à son tour.
Le Transfert:
Les étoiles tournaient autour de Leigli lorsqu'il rouvrit les yeux. Fait incroyable, étrange, mais qui lui importa peu, il ne pouvait réfléchir. Aucune pensée n'animait son esprit. Mourait il ? Etait ce finalement cela, la mort ? Des étoiles tournant autour d'un corps incapable de bouger ? Ou était ce lui qui tournait autour des étoiles ? Leigli jeta un regard à ses pieds. Une énergie violâtre le suivait. Une traînée de magie violette aveuglante. Puis le noir absolu.
Il faisait nuit dans le désert d'Harena. Rien à l'horizon, quelle que soit la direction dans laquelle nous regardions. Puis, un atome mauve, une lueur, à peine un scintillement violet tomba avec lenteur sur le sable. Une seconde. Une explosion souleva des kilos de sable alentour alors que des éclairs mauves faisaient palpiter l'air ambiant. Un léger cratère s'était formé, le sable ayant comme roussi en son centre. Un homme, vêtu de simples vêtements comme tissés à la va-vite était en son centre. Son corps était noir, mais son visage laissait voir un homme dans la vingtaine, la peau claire mais brûlée, une cascade de cheveux blancs masquant son visage et tombant sur sa poitrine, caressant son plexus solaire. Leigli suffoquait. Il manquait d'air, il manquait de magie, il manquait de... Il avait le mal de mer. Quel était cet endroit ? Où était il ? Il jeta un regard aux alentours, restant à genoux. Bien vite, il se rendit à l'évidence. Il avait été Transféré. Des larmes montèrent à ses yeux mauves étonnamment pâles. Hazrile lui avait fait quitté sa terre, Palarandra. Cette dernière n'était pas accessible de l'extérieur. À jamais, il venait de perdre son histoire, son identité, sa vie. Levant lentement le visage au ciel, cherchant un quelconque rayonnement d'Hexus ou de Lanos. Rien. Une nuit noire, un simple et minuscule astre éclairant légèrement l'obscurité. Les larmes coulèrent le long des joues de l'Albus. Pendant de longues secondes, Leigli Delnoch poussa un puissant hurlement déchirant la nuit, à l'image de son cœur.
Moradund Marteau-de-Fer
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Alors déjà, avant tout commentaire, certains détails me font tiquer.
Premièrement tu utilises un copyright avant d'aller sur internet et prendre un avatar comme ça. Pif paf pouf. C'est assez ironique.
Attention à l'utilisation de la psychanalyse pour expliquer un personnage, Freud qui plus est. Je comprends bien que sa psychanalyse et ses méthodes soient les plus répandus, mais il en existe de plus simples d'accès. Là, si on part du postulat du cher cocaïnomane, on va se heurter à quoi ? Beaucoup de choses politiquement incorrectes. Déjà, l'absence de virilité de Leigli, introduite par le fait qu'il soit imberbe expliquerait à elle seule sa volonté de tuer la figure masculine paternelle, sans parler de la peur que j'aurais de t'exposer à Dilon. Seuls les dieux sauront ce que Leigli fera à un homme, un vrai. Et là, je ne prends qu'un seul détail parmi de multiples insérés dans ton histoire.
De plus, et j'y ai un peu réfléchit, il est impossible d'appliquer une école de psychanalyse dans un monde fictif, ou alors il faudrait en réinventer les codes. Pourquoi ? C'est simple, l'environnement et les préceptes de société formatent les individus et leur psyché, c'est un fait. Hors Dùralas présente la particularité d'abriter de biens curieux individus, monstres et autres particularités qui rendraient caduques la philosophie freudienne développée en Autriche, au 20ème siècle. Sous cocaïne. C'est important ça.
Donc là, vraiment attention, en plus et sans vouloir être méchant, je doute que ce ne soit un domaine que tu maîtrise beaucoup au vu de l'image renvoyée de Leigli sous un tableau d'analyse freudienne. (que je tairais, allez donc vous cultiver pour pouvoir voir le monde de façon malsaine )
M'enfin c'est juste extradiégétique et purement de l'ordre du détail. (Parce que Freud c'est mon sugardady) On va se pencher sur ton histoire. Je ne citerais pas de passages vu que c'est sous copyright, hein.
Alors c'est pas mal, bien complet et tout, on comprend que Leigli aime bien analyser, décortiquer, et ses nombreux "postulats" et autres "théorèmes" le prouvent. (c'est une vision de la magie comme toute autre, attention à ne pas en faire une généralité, nous avons de nombreux magiciens et tous fonctionnent différemment. L'énergie, la magie, le mana, les runes, les esprits. Tout est cool, rien n'est universel). Mais +1 pour le travail de schématisation, bon petit S.
Le travail de narration est classique, d'une façon très historique et rangée. Le genre que personnellement je n'aime pas, mais c'est important pour visualiser la trame de ton personnage.
En fait. L'est-ce vraiment ?
Ne le prend pas mal, je dis ça à but bienveillant.
Tu arrives à Dùralas. Hors, touuuut ce qui s'est passé avant n'a que peu, ou aucun, intérêt narratif. Le personnage évolue à la fin (toute fin) dans le désert d'Harena. Mais c'est tout ce qu'il fait en Dùralas.
Il ne connait ni les mœurs, ni les codes, ni rien en fait. Donc là point positif, tu vas pouvoir apprendre à nouveau !
Je laisserais à Dougal et Dilon le soin d'apporter un commentaire plus... adminesque.
En ce qui me concerne, je me maintiens neutre sur cette fiche, elle est complète, menée avec application et au-dessus de la moyenne, mais je me questionne sur la cohérence d'un Stryge pas Stryge entre d'autres détails. Mais vraiment, gg pour ton travail.
Quel plaisir de lire un commentaire qui critique avec réflexion son travail! Bon je t'avoue qu'au début j'ai eu un pincement au coeur, comme si tu allais cracher sur ma fiche. Ce qui n'est pas le cas, et je t'en remercie.
Alors pour Freud, je souhaitais préciser que, justement, on ne peut pas l'appliquer partout, et je ne citais ce philosophe que pour donner un relief entre ce qu'est la Terre de Dùralas, et ce qu'est Palarandra. Je ne souhaitais en aucun cas l'appliquer sur Leigli, de peur d'avoir des images bien trop... Perverses à mon goût à son sujet. Mais je comprends ton commentaire, car après relecture éclairée -regarde donc à quelle heure j'ai posté-, il est vrai que j'ai mal tourné ma phrase. Je m'en excuse.
Enfin, il faut bien comprendre, et c'est pour ça que je me suis acharné à raconter l'histoire de ce monde, c'est que Palarandra n'a rien à voir avec toutes les autres terres. Sur Palarandra, la magie est d'une telle façon que, jusqu'à présent, les mathématiciens, les scientifiques et les physiciens expliquaient tout phénomène par leurs sciences. Ainsi, Leigli a suivi les rites de son monde, et donc a étudié la magie comme on lui a appris. En tant que joueur, je ne généralise pas et laisse le bénéfice au mystère. Mais Leigli n'est pas ainsi. Le CEDR, il l'a trouvé seul, par un rapport physique et mathématique. Jusque là, si tout avait marché dans les sciences, pourquoi aurait on pensé que les sciences pouvaient être inexactes? Tant que l'erreur n'est pas démontrée, ni pratiquée, on ne peut pas forcément douter de ses théories. En l'occurrence, Leigli est né dans un monde bien spécial. Encore une fois, ce qu'il se passe sur Palarandra est bien différent de notre monde. C'est justement le Transfert qui va permettre à Leigli de se développer, et découvrir que sa magie est une infime partie de la Magie. Mais je pense nécessaire le fait de montrer les particularités des Albus, de Hort en particulier.
Concernant le Stryge, on a longtemps réfléchi à sa cohérence avec Dilon, et le détail de la mort "ailée" des Albus nous a poussé à dire Stryge. Je sais que la cohérence est loin d'être réellement de mise, mais dire que Leigli est un simple humain est tout aussi incohérent.
Merci pour ton commentaire !
Dilon Deraborne
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Bon alors, bonjour et bienvenue officiellement sur Dùralas, Leigli !
Je dois t'avouer, je ne sais absolument pas par où commencer. Enfin, si, déjà, bravo pour tout ce contenu, tu n'avais pas menti avec ton nombre de caractères, et c'est assez impressionnant, bien qu'un peu déconcertant. On était prévenus, fort heureusement !
Je félicite tout d'abord le boulot, même si, je persiste à le dire, je pense que certaines parties auraient pu être écourtées et/ou transposées uniquement dans ton journal de bord. Je pense notamment à ta théorie sur la magie, tu aurais pu seulement dire la fin de ton paragraphe, en expliquant que tu avais une sorte d'armure protectrice, et que tu développerais ça dans ton journal. Ou encore comme le quatrième âge, ou certains passages peuvent paraître "inutiles" (je mets bien entre "..."), parce que dans un autre sens, ils contribuent à l'explication de ton personnage. Heureusement, le fait que tu aies tout classé en spoiler permet une lecture beaucoup plus fluide et moins effrayante, parce que moins "compacte". Je pense également qu'une partie de l'histoire de Leigli aurait peut-être être pu encore un peu plus résumée, mais là encore, j'ai bien compris que tu avais déjà limité les choses, avec des phrases du style "mais je ne peux vous raconter l'histoire pour le moment", donc je comprends tout à fait.
Le récit est très bien construit, très hiérarchisé, tout est bien classé, comme un esprit scientifique pourrait le faire. Je n'ai pas vu beaucoup de fautes d'orthographe, ce qui est grandement appréciable dans un aussi long texte. Les images sont belles, et on se repère assez facilement dans tout cela.
La concordance avec Dùralas aurait pu être difficile et j'avoue, j'ai eu peur de ce que ça pouvait donner, sachant que tu viens d'un monde complètement différent. Mais au final, ça se tient, puisque excepté ton personnage, rien de Palarandra n'atteint Dùralas, et les chemins entre les deux mondes sont pour l'instant fermés, donc il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Attention par contre, comme l'a dit Styx, tu évoques Freud, l'informatique, et des continents actuels. J'ai bien compris que cela était pour nous donner un ordre d'idée et que ces informations ne font pas partie de tes descriptions RP, mais attention à ne pas faire ce genre d'anachronisme dans les RPs .
Comme je te l'ai expliqué tout à l'heure, tu as finalement plus le physique d'un humain, ainsi que son mental. Tu es dépourvu d'ailes, et Leigli n'a pas du tout une mentalité strygienne, c'est-à-dire ce manichéisme tout bon, ou tout mauvais. De ce fait, tu es plus apte à être chez les humains, un humain spécial, certes, mais la race est assez flexible pour accueillir un bon nombre d'individus, je te placerai donc chez les humains ! Et, pour la voie spécialisée, je pense que tu devras te cantonner à la classique, quitte à voir cela avec @Dougal Keane.
Citation :
Certains le savent déjà, Amaryelle et moi avions décidé de venir ensemble, mais j'ai dû affronter l'épreuve du baccalauréat, et ne voulais pas me lancer dans un projet RP sérieux avant de passer l'examen. Ensuite, aux vacances, j'ai été pas mal sollicité suite à un décès familial, bref pas mal de galères, mais enfin j'arrive ! Sincèrement, honnêtement et avec franchise... Si je n'étais pas intéressé par le forum, serais je en train d'écrire tous ces batifolages? Non plus sérieusement, ce forum nous a tapé dans l’œil avec Amaryelle, car il est... Très très complet, voire très complexe! Mais l'envie de goûter à ce forum me fait dire que pour le moment c'est très intéressant. En revanche... Légère critique, car cela m'est et m'arrive encore, c'est un labyrinthe monstrueux! Quand je suis arrivé, j'ai tout lu. Tout. Et je me suis perdu, encore maintenant quand je recherche un truc... Heulà. Donc pour résumer, je dirais que ce forum est très attirant, mais quand on ne connaît pas ça peut faire peur et paraître brouillon et dégoûter, car on ne s'y retrouve pas. Je dis bien paraître!
> On s'efforce de rendre le contenu le plus simple et accessible possible, en proposant de multiples accès rapides dans la Page d'accueil, mais aussi via le message privé de bienvenue, qui a récemment été rénové, et qui renvoie vers un bon nombre de liens du forum. Une FAQ a également été créée pour certaines de vos questions, dans la partie "Dùralas" : https://www.lemondededuralas.org/faq ; mais nous sommes toujours à la recherche d'idées pour être le plus clair possible. De ce fait, as-tu des suggestions qui permettraient de faire des rappels plus simples ?
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Quoiqu'il en soit, je te pré-valide en t'ajoutant aux Humains, en cachant le code du règlement, et en activant ta feuille de personnage. Tu n'auras plus qu'à attendre que @Le Tribun t'accorde tes bonus de départ pour commencer le RP.
Tu peux d'ores et déjà te créer un Journal de bord si tu souhaites étayer certaines de tes informations.
Merci Dilon pour la validation et tes éloges, vraiment ça me va droit au coeur.
Concernant les résumés... C'était délicat à structurer. Parler de ci sans parler de ça, c'est oublié mi... Si je n'avais expliqué le système palarandraïen, comment expliquer plus tard le mal de mer de Leigli en atterrissant sur Dùralas? Comment expliquer son dégoût de la guerre sans parler de Deeze, et comment parler de son envie de vengeance sans décrire l'attitude de Lidya, et le comportement versatile d'Hort? Réellement, j'ai beaucoup hésité, et le nombre de feuilles papier que j'ai rayé de rage en m'embarquant dans des projets titanesques... Car oui, comment parler d'Hort sans parler d'Hazrile, et de Lidya? Mais comment expliquer la relation entre Hazrile et Hort sans décrire l'histoire de ce dernier? Mais lui même, d'où vient il? Tu comprendras que c'est problématique. On ne peut parler de la seconde guerre mondiale sans remonter aux tensions de 14-18 et même 1870, on devrait même ramener à Louis XIV! Ce fut très complexe pour moi aussi de résumer.
J'avais depuis longtemps prévu que Leigli serait Transféré. Peut être pas de cette manière, mais Dùralas est telle que je n'avais guère le choix, et je préfère presque cette version qui est bien plus pertinente avec l'histoire d'Hazrile. Cependant, le retour me trotte dans la tête, car Leigli va y retourner, la question est du comment. Mais j'ai le temps, je ne compte pas partir de si tôt, vous allez devoir me supporter!
Ca me va parfaitement, j'avais mis Stryge car nous avions parlé de cela, et jugé Stryge, mais je te fais confiance et Humain ne me dérange en aucun cas en l'absence de la race d'Albus huhu..
Je le sais bien, et, comme dans mon cas pour la fiche en réduit, bien organiser une telle quantité d'informations est bien compliqué. Peut être, dans le profil des joueurs, dans la case "Race" mettre le lien direct des races, dans la case "métier" le lien direct aux métiers... C'est une idée comme ça à chaud, mais j'y réfléchirai, et s'il me vient une idée, tu seras au courant!
Merci beaucoup encore une fois Dilon.
Mohana Dharitri
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Bienvenue à toi ! Je pense que les autres ont tout dit, haha. Vu ta capacité à l'écriture, tu pourras potentiellement rédiger des livres pour la bibliothèque tiens ! A très vite sur nos belles contrées.
C'est vrai, c'est indéniable, c'est un travail colossal. Tellement d'informations, de détails, c'est très impressionnant. Il n'empêche que je me suis demandé ce que je faisais là. Je suis vraiment désolé de paraître violent et je reste admiratif de tout ça, mais... Mais, pourquoi tout ça est ici ? Il y a trop de choses et celles-ci ne sont pas utiles pour une fiche. Pourquoi avoir rajouté tout ça dans ce sujet ? Pour moi, la majorité du contenu est clairement hors-sujet.
Je suis un Dùralassien. Ne parlons pas de "Tribun" ou de "validation". Je suis un Dùralassien qui va faire un rp avec un dénommé Leigli. Pour savoir à qui j'ai affaire, je vais voir sa fiche. Ça me permettra déjà de voir à quoi il ressemble pour le décrire quand je serai en face de lui. Fort heureusement, les descriptions sont très facilement accessibles et tout à fait normales. Par contre, si je veux en apprendre plus sur ce mystérieux Leigli, bah j'ai intérêt à avoir énormément de temps (deux bonnes heures), de la patience, du courage et surtout de la concentration. Faut que je m'accroche parce que je ne connais et ne comprends rien à ce qu'il dit. Palarandra ? Qu'est-ce que c'est par rapport à Dùralas ? Et si je veux en apprendre plus sur cette mystérieuse... planète ? Qu'est-ce donc que ça ? Si je veux en apprendre plus sur Palarandra, je dois m'occuper l'esprit avec des dizaines de détails superflus qui ne ressortiront jamais sur Dùralas et qui n'auront aucun intérêt avec le développement de cet univers. Clairement, je vois une centaine de ligne qui est complètement extérieur à Dùralas. Je ne parlerai pas des comparaisons avec le monde réel, ce n'est plus le sujet.
Alors oui, il y a un travail monstrueux. Je ne peux qu'applaudir tout ça et te féliciter d'avoir écrit autant de lignes à propos de Palarandra et d'avoir essayé d'être le plus précis et compréhensible possible. Je t'avoue que ce fut difficile à certains moments de te suivre et j'acceptais avec ironie tes remarques sur le concis de ton texte. Heureusement que ce n'était pas l'édition intégrale. Le problème n'est pas la taille, la forme, ni même la plume et ta façon de décrire tout ça. Non, le problème c'est la cohérence du fond avec Dùralas. J'ai passé plus de deux heures à lire des informations qui n'avaient absolument rien à voir avec Dùralas. D'ailleurs, on peut directement mettre un gros rectangle blanc par-dessus puisque cette monstrueuse (pour caractériser la longueur) part d'informations n'aura absolument aucun lien avec l'univers dans lequel nous sommes réunis. Même te concernant puisque tu arrives comme un cheveu sur la soupe à Dùralas sans savoir où tu es ni ce qu'il te faut faire ici, que tu n'as que peu de chances de retrouver ton monde natal et que ce dernier se trouve à des millions d'années lumière de Dùralas. Autant dire que c'est comme décrire un Terrien qui part en expédition dans l'espace et qui s'échoue sur la planète abritant Dùralas sans avoir la possibilité de rentrer chez lui. Alors certes, Palarandra est bien plus proche de Dùralas que notre chère Terre ne l'est de la "planète" abritant ce monde. D'ailleurs, y a-t-il une planète sur laquelle repose Dùralas ? Pourquoi ce monde ne serait-il pas seulement limité aux frontières connues ? Ni planète, ni espace, seulement Dùralas.
Le plus dommage c'est qu'on peut difficilement se passer de toutes ces informations. Rien que dans les informations concrètes de ta fiche, tu nous engloutis déjà sous un récit qui part dans tous les sens et qui se veut simple alors qu'il en devient bien plus compliqué : je parle de ton pouvoir. Ce fut la deuxième interaction violente que j'ai eu avec ton personnage (la première étant la race). Pourquoi viens-tu apporter autant de détails ici ? Réserve-les à ton journal. Imagine si tout le monde venait à apporter autant de détails à son propre pouvoir, avec ses propres pensées à ce sujet et ses théories ? Pourquoi ne pas rester simple ? "Leigli possède une composition lui permettant d'agir à la fois sur l'énergie magique interne (de son propre corps) et sur l'énergie magique externe (autour de lui). En liant les deux ensemble, il est capable de constituer un bouclier magique tout autour de lui le protégeant. Lorsqu'il reçoit des coups, il se dissipe en un flux magique que Leigli peut utiliser pour lancer des sorts, mais il s'en sert principalement pour reconstituer son bouclier, certes affaibli." C'est simple, rapide, concret et si on veut plus d'informations on les aura dans ton journal de bord. Au final, que la magie externe ait été découverte par une dame lambda et que la magie interne par ton père, on n'a pas besoin de le savoir à ce moment là. Ce qu'on veut, c'est savoir dans les grandes lignes qui tu es.
La fiche de personnage, il faut la voir comme une sorte de curriculum vitæ. Quand tu décris ton parcours scolaire, tu donnes le titre de ton diplôme et le nom de l'établissement dans lequel tu as été formé. Tu ne vas pas décrire à ce moment là toutes les notions que tu as vues dans toutes les matières au cours de ta formation, ton niveau et ce que tu penses de chacune d'entre elles. Bah pour la fiche, c'est pareil ! Tu donnes les informations générales et si on te demande d'en dire plus (ou si tu veux en dire plus), tu le fais plus tard.
J'imagine que je n'ai pas besoin de dire que ton histoire est bien trop centrée sur Palarandra et que seul le dernier paragraphe nous intéresse. Bien sûr, c'est intéressant de savoir que ta femme fut ta première amie, que vous étiez très proches et que l'enfant qu'elle portait représentait un danger pour ton père, ce qui l'a poussé à la tuer. Mais tu n'as pas besoin d'en dire autant à ce moment là, tu as toute la place et tout le temps que tu désires dans ton journal de bord. Et ne t'inquiète pas pour nous, on se contentera d'un simple "J'ai perdu ma femme récemment de la main de mon propre père, craignant l'enfant à venir." Là, je me permets de raccourcir autant, mais l'idée est là. D'ailleurs, ça, c'est être concis. « Roh si on peut plus lancer de piques... » :p Même si j'étais complètement libre IRL, j'aurais eu énormément de mal à valider aussi vite. (Non, ce n'est absolument pas méchant et je ne critique personne avec cette dernière phrase un peu HS.)
Pour moi, le point noir c'est Palarandra et cette histoire de monde extérieur. Pourquoi ? Parce que du coup le personnage n'est, initialement, pas relié à Dùralas et apparaît dans ces contrées bien différentes sans savoir ce qu'il en retourne. Je ne dis pas ça spécialement pour Leigli, mais pour n'importe quel personnage venant d'en-dehors de Dùralas. J'ai fait la même erreur dans la V1 avec mon Stryge Blanc. Bon, heureusement il n'y avait pas un si gros impact avec sa vie précédente, mais c'était vraiment bizarre quand j'y repense maintenant. Palarandra n'est pas Dùralas et tout ce qui s'est passé n'a pas de lien avec ton Leigli de Dùralas. Certes, le passé a influencé le développement de ton personnage, mais tout ça n'a pas besoin d'être aussi détaillé dans ta fiche. Si on doit lire la fiche de Dilon, on s'en fiche que son père ait été un fermier aillant eu du mal à joindre les deux bouts entre ses 20 et ses 30 ans parce que des soldats combattaient pas loin de ses terres et prenaient un malin plaisir à saccager son champ. Ce fut horrible pour lui, mais il ne pouvait rien y faire parce qu'il s'agissait d'un conflit entre le Seigneur Montmirail et le Seigneur Jacquard, dont le conflit remonte à de nombreuses générations antérieures lorsque le grand ancêtre de Jacquard, Jack le lard, était le ramasse-crottes de Go de Montmirail pendant les guerres de faction entre les Khazariens et les Kastalinnois qui rêvaient chacun de conquérir la Forêt de Cashlippe, tout ça pour une histoire d'amour avec une "sorcière", Mégara, une beauté fatale aux cheveux blancs comme l'ivoire et capable, selon les légendes, de rallier à sa botte toutes les créatures glaciales d'au-delà de la Banquise là où règne le puissant et terrifiant Mance Césaryder issu d'une dynastie dont on disait être les enfants des Géants de glace, les principaux ennemis des Géants du feu du Vulkar qui menaçaient de réduire en cendres toutes les terres du Nord de Dùralas qui n'était alors à cette époque qu'un ensemble de colonies. Tu vois où je veux en venir ? J'exagère, mais c'est un peu dans le même genre.
Donc non, ce n'était pas aussi compliqué que ça de passer sous silence des événements de Palarandra, de ne pas apporter autant de détails. Par contre, oui, ça demande de virer plus de la moitié de ta fiche, donc c'est sûr que ça te fait mal de devoir ignorer une grosse partie de ce que tu as rédigé. Mais du coup, on peut se demander si tout ça était au final bien utile pour un personnage de Dùralas. Quand on commence à lire ta fiche, on a l'impression qu'il s'agit d'un personnage venant d'un tout autre forum RP et que tu as repris (je ne dis pas que tu as volé le travail d'un autre) puis fait du collage pour l'intégrer à Dùralas. Et ça devient même faramineux lorsqu'arrive le Transfert et que tu te retrouves à Dùralas, comme si de rien n'était. Je te pose la question suivante : était-ce bien utile de développer autant un monde sans aucun lien avec Dùralas pour seulement décrire la force magique de ton personnage, sa haine envers son père biologique et sa mère adoptive, son renfermement sur lui-même et la perte de son amour ? Il n'y avait pas une façon plus simple, plus rapide, plus cohérente et plus adaptée envers Dùralas pour le faire ? Tu as déjà les principaux éléments qui peuvent être repris : > Les ancêtres de Leigli sont des humains ayant baignés dans la magie et étant de ce fait très sensibles aux arcanes. Pas besoin de parler d'Albus ou autre race divine. > Malheureusement, une telle sensibilité à la magie les rend fécond une seule et unique fois, ce qui explique la haine de la belle-mère envers Leigli. Tu as déjà bien développé cet aspect et sa cruauté (+ la froideur de ton père) dans ton histoire. > Leigli se détourne des siens et les châtiments qu'il reçoit de sa mère (et de son père) le renferment sur lui-même. Il finit par trouver l'amour dans la compassion d'une magnifique jeune femme rousse. > Étant particulièrement doué, un génie en fait, son père jalouse le pouvoir de son fils et tente de l'évincer à plusieurs reprises sans succès. Finalement, en apprenant la grossesse de la femme de son fils, il craint que deux monstrueux mages ne se retournent contre lui et le punissent de ses actes.
Avec tout ça, tu peux implanter chez les humains de Dùralas une famille riche et puissante très sensible à la magie. Tu peux l'appeler Albus si tu veux, mais non seulement tu es complètement à l'intérieur de Dùralas (bye Palarandra !), mais en plus tu contribues au BG de Dùralas. Ton Albus ayant perdu son pouvoir de fécondité va provoquer l'extinction de sa race et on ne pourra jamais raccorder les Albus à Dùralas. Voilà aussi pourquoi je vois un hors-sujet. Et ça, c'est vraiment dommage. Parce que du coup... Je m'excuse du terme violent que j'utilise, mais je le fais pour bien montrer le problème... J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps à lire tout le BG autour de Palarandra. Cette planète ne sera jamais intégrée au BG de Dùralas, et elle n'a de l'intérêt que dans ton histoire, qui n'est même pas reliée à Dùralas.
Tu vois où je veux en venir ? Ce n'est pas contre toi ; je n'ai nullement l'envie de te voir abandonner Dùralas et je sais que tout ceci peut être dur à digérer, que ça peut te blesser et te déprimer, mais vois au moins le côté positif : tu peux rester avec cette fiche, ce n'est pas un problème. Je ne critique pas le personnage créé, mais la façon dont tu as cherché à le développer en utilisant un monde qui n'existe pas à Dùralas. Par chance, il n'est pas bien différent de ce dernier et tu t'intègreras très facilement à ce nouvel univers, mais dis-toi que tu aurais pu parler de technologies modernes ce qui aurait rendu impossible ton insertion à Dùralas.
Du coup, la fiche reste ainsi, au final ce n'est pas si grave que tu viennes d'ailleurs. C'est par contre dommage que tout ça ne soit pas dans un journal. Je me répète, mais ta fiche aurait pu être bien plus intéressante si tu avais ôté tout le BG de Palarandra pour l'utiliser plus tard dans ton journal.
Donc je te valide quand même, puisqu'au final ton erreur la plus dérangeante aura été de trop "parler" dans une simple fiche qui se veut quand même concise. Je pourrais t'envoyer vers des fiches vraiment concises pour que tu voies la différence (pas la mienne, son format diffère énormément de ce que j'aurais voulu aujourd'hui). @Hevoria apporte de nouvelles informations au BG avec son culte de Kalumbra, mais préfère s'étendre dessus dans son journal plutôt que dans sa fiche (ce qui lui permet d'être concise, épurée, claire et précise).
Bon, les points de récompense que je vais t'attribuer. Malgré l'énorme pavé que j'ai écrit (je ne m'en rends pas encore compte à l'heure où j'écris ces lignes), tu vas quand même obtenir de sacrées récompenses parce que du coup tu t'es très investi dans ta fiche (ou alors tu l'as bien fait sur un autre forum, ce que je doute tout de même), tu proposes un contenu bien compact et de qualité. Je ne l'ai pas trouvé aussi structuré que ça malgré les spoilers puisqu'on finit par rapidement se perdre ne sachant plus où on en est. Alors, tu gagnes un total de... *roulement de tambour* Va-t-il se hisser au-dessus du record détenu par Alphonse ? De... Ah oui, j'en profite pour dire qu'il n'y a ni Orientation des Arcanes qui tienne, ni VSpé, la première n'existant pas encore et la deuxième n'étant pas encore ouverte... Alors un total de... Bon sang, j'ai faim ; j'ai toujours pas mangé et je suis sur ta fiche depuis un peu moins de 10h ce matin... Donc, un total de... 7 Points, mais avec tout de même de sacrées récompenses ! Les voici : > Alors c'est comme ça qu'on fait ? → +20 points d'expérience, soit un total de 120 xp. > Faits d'armes → Une arme T2, soit une Dague de novice : 5 dégâts ; coût : 30 pièces d'or > Ça me rappelle ma jeunesse... → +40 points d'expérience, soit un total de 160 xp. > Bottes puantes ! → Des bottes T2, soit des Bottes de cuir : +36 vitesse ; coût : 45 Pièces d'or > Combat avantageux → Un Porte-bonheur orienté combat, soit... Le machin décrit plus bas. > Je suis riche, vous savez ? → +50 pièces d'or, soit un total de 70 po. > On s'équipe → Une armure légère T1, soit une Armure de cuir : 10 de vitalité; +3 de vitesse ; coût : 12 pièces d'or
C'est la première fois que la récompense des porte-bonheurs voit le jour. Difficile de déterminer une telle récompense dont je n'avais jamais parlé et dont je n'avais pas vraiment d'idées. Je pense que je vais simplement faire ceci : Ton porte-bonheur sera une "Perle protectrice", cet objet se détruira à la fin de ton premier combat rp officiel et ses bonus se dissiperont. Grâce à ce porte-bonheur, tu augmentes ta vitalité de 15 points par tour et diminue les dégâts ennemis à ton encontre de 15 points aussi.
TOTAL : 160 xp, 70 pièces d'or, Dague de novice (5 ; 30po), Bottes de cuir (v+36 ; 45 po), Armure de cuir (+10, v+3 ; 12 po), Perle protectrice (+15 de vitalité / tour et dégâts réduits de 15 points. Se casse après utilisation).
Voilà, j'espère que tu vas rester malgré tout ce que j'ai dit et que tu vas t'amuser avec nous. Bon courage pour la suite et bonne récupération magique au sein de Dùralas !
Je suis en charge de chaque nouveau venu, je m'occupe de leur insertion dans le monde de Dùralas. Je suis celui qui va "évaluer" vos fiches de présentation. Si vous avez la moindre question, besoin du moindre conseil, n'hésitez pas à me contacter via Dougal Keane, mon compte principal. Bonne chance !