Qui c'est que t'es en vrai?
Saigo dans la place pour faire du bêta testing (encore) !
Oh je vois... et ton personnage ?
Nom : Rogue Strauss
Âge : 14 ans
Sexe : Homme
Race : Stryge Blanc
Classe envisagée : Rôdeur
Ce qu'il aime : Hormis son chien, Fro, pas grand-chose… La tranquillité et tout ce qui va avec. Il apprécie aussi de voir son assiette remplie et son verre plein.
Ce qu'il n'aime pas : Se battre, courir, fuir. Son quotidien. Rogue déteste aussi tout ce qui fait preuve d'un minimum d'agressivité.
Situation amoureuse : Célibataire
Code du règlement :
HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! (validé)
Voie Standard ou Voie Spécialisée ? Voie Spécialisée, orientation de l'aventurier.
{Facultatif} Un pouvoir particulier ? Nope.
Souhaitez-vous activer le mode hardcore pour votre personnage ? Bah c'est du bêta testing, ce personnage ne sera pas canon ^^ Mais moi je l'aurais activé
(oui cette phrase est copiée-collée de la fiche de Nimië xD)
Et du coup, tu ressembles à quoi?
La première chose que l'on remarque lorsqu'on observe Rogue, c'est sa pauvreté apparente. Malgré son jeune âge, le garçon mesure déjà un bon 1m80, mais ses vêtements n'ont malheureusement pas suivis sa poussée de croissance. Ils sont sales, troués, déchirés, tâchés… mais il n'a que ceux là. Son visage est émacié, ses joues sont creuses, son teins est blafard. Ses longs cheveux blancs manquent cruellement de soin, et certaines mèches ont noircies. Ses yeux, inhabituellement sombre pour un jeune homme de sa race, trahissent un mal-être ainsi qu'une peur de tous les instants. Ses dents sont jaunis, bien qu'elles ne soient quasiment jamais visible, ses lèvres sont gercées. Son nez semble à peu près normal, excepté la longue et profonde cicatrice horizontal qui le barre. Quand à ses ailes, elles n'ont pas eu le loisir de se développer dans de bonnes conditions. Ainsi, elles ressemblent plus à deux membranes atrophiés qu'à autre chose, ce qui empêche Rogue de planer, comme peuvent le faire les autres stryges. Ses plumes, à l'instar du reste de son anatomie, son sales, poussiéreuses, rêches… En bref, le jeune Strauss a désespérément besoin d'un bon bain.
Quand à Fro, son chien, il ne vaut pas bien mieux. Il s'agit d'un cocker, au poil qui, dans une autre vie, furent d'une blancheur éclatante. Désormais, ils sont trop long, emmêlés et bien sûr, sales. La pauvre bête se déplace inlassablement aux côtés de son maître, tête basse, ses longues oreilles raclant le sol. Son regard est penaud, ses couinements plaintifs. Lui aussi est sous-alimenté.
Et... tu penses à quoi, là, maintenant?
Prudence… Avancer un pas après l'autre… S'assurer qu'il n'y a pas de danger, que personne ne le suit. Un pas de plus, attention. Rogue est avant tout un adolescent méfiant, voire même paranoïaque. Il vit avec ce mauvais pressentiment, cette certitude que quelque chose de mal va lui arriver d'une minute à l'autre. Il a peur. Il craint la mort car il en a vu les méfaits. Il craint la douleur car il n'est pas sur de pouvoir y résister. Il sait qu'il est faible. Il sait que chaque jour de plus est à la fois une miraculeuse chance et un pas supplémentaire vers une fin probablement lente et douloureuse. Cette fatalité se couple avec son cynisme quasi-constant. En effet, Rogue, autrefois garçonnet aimant et joyeux, a perdu son talent pour remonter le moral d'autrui. Il a perdu la foi. Ni la religion, ni la justice ne représente une forme d'espoir pour lui. Désormais, il croit simplement que Dùralas est régie par une entité Toute-Puissante, qui s'amuse à trafiquer les destinées des uns et des autres dans le seul but de s'offrir une sadique forme de divertissement. Cette dégoûtante théorie, Rogue à néanmoins appris à l'accepter, toujours avec la même fatalité. Ainsi, lorsque sa route croise un désagréable imprévu, il utilisera systématiquement sa phrase fétiche, sur un ton à la fois blasé et dépité :
« C'est vrai que je n'avais pas assez de problèmes jusqu'ici… » Hum... Je vois... Mais dis moi, c'est quoi ton histoire?
Toute histoire commence à l'enfance… Mais pour Rogue, ce préambule à son existence ne représente que le triste vestige d'une époque définitivement révolue. Pourtant, bien qu'il déteste en parler, c'est en ces temps d'insouciance que résident ces derniers bons souvenirs. La famille Strauss vivait bien loin de la Tour Blanche, loin du Lac Fresha, loin de tout en fait. Installée avec d'autres familles de stryges blancs, ils avaient posés leurs bagages au pied des Sombres Montagnes de Kanaan. Là, ils vivaient le plus paisiblement du monde, remédiant à leurs besoins par la chasse, l'agriculture, et au besoin par les marchands de Kastalinn ou d'Endorial. Rogue grandissait aux côtés de deux parents aimants, et d'une grande sœur bienveillante, de quatre ans son aînée. Il avait des amis à la pelle, un animal de compagnie très affectueux, deux repas par jours. En somme, la belle vie.
Mais la cruauté du destin lui enleva presque tout, peu après ses treize ans. Alors qu'il était attablé avec les siens, pour le dîner, un vacarme assourdissant retentit soudainement dans l'allée principale du village. Un groupe de sauvageons du nord avait forcé les portes, et mettait tout à sac. Après avoir mis le nez à la fenêtre, le père de Rogue se retourna vers ses enfants. Son air joyeux et sa bonne humeur avait laissé place à un air grave de façade, affiché pour cacher une peur panique.
« Sorano, emmène les enfants en lieu sûr, sortez par derrière, fuyez, vite ! » Au fur et à mesure, le débit de paroles s'était accéléré, trahissant la catastrophe à venir. Déglutissant péniblement, Precht Strauss, humble paysan de son état, se saisit de sa lance, prêt à se battre pour sa liberté. Derrière lui, Sorano Strauss laissait tout en plan et implorait sa progéniture de se dépêcher. Ils n'en eurent pas la chance. La porte d'entrée s'ouvrit à la volée, laissant apparaître dans l'encablure un homme armé d'une grosse hache et d'un manteau de fourrure noir. Au même moment, une atroce odeur de brûlé informait les Strauss que les barbares avaient mis le feu aux simples bâtisses de bois du village. Il fallait fuir, et vite. Malheureusement, à peine avaient-ils mis le pied dehors qu'il furent emportés dans un mouvement de foule chaotique et incessant. Mère et enfants furent séparés, tandis que dans toutes les directions, corps et infrastructures s'affaissaient à la pelle. Tenant fermement la main de sa sœur, Rogue courut longtemps, changeant des dizaines de fois de direction. Le sprint effréné dura de longues minutes. Mais la fatalité avait définitivement fait main basse sur ce tranquille village. Désormais entièrement encerclé par les flammes, Rogue sentit un poids mort l'attirer vers le sol. La seconde d'après, le corps ensanglanté de sa sœur vint rejoindre tous les autres. Elle avait été touchée en pleine colonne par une hache, et était morte sur le coup. Horrifié, le jeune Strauss se retourna vers le meurtrier. Son visage tâché de sang était marqué par la fatigue, la chaleur ambiante et l'adrénaline. Combien de vie avait-il pris ? Aucune importance, mais Rogue était le prochain. Reculant précipitamment, il trébucha et tomba à la renverse. Le coup de hache qui devait lui trancher la gorge ne laissa qu'une profonde entaille sur son visage. Mais désormais, il était à la merci du sauvageon. Ce dernier savourait à l'avance son futur crime. Il leva le bras, Rogue ferma les yeux… mais il ne reçu qu'un mince filet de sang. Relevant la tête, il découvrit le corps du barbare empalé sur une lance. Le cadavre chuta vers l'avant, les yeux grands ouverts, immédiatement suivi par Precht, le père de Rogue. Celui-ci c'était bravement battu, mais il venait d'abattre sa dernière carte. Ses blessures béantes ne lui laissaient aucun espoir de survie. Attirant son fils en pleurs près de lui, il lui murmura ses dernières paroles :
« Va à la Tour Blanche… au Sud-Est… Prend ma lance… Va mon fils… Vis ! » Rogue ne s'était pas fait prier. Lance en main, il avait couru, encore et encore, pendant ce qui lui avait paru des heures. Alors que son village, son havre de paix disparaissait derrière lui, happé par les flammes, l'enfant eu l'immense joie de retrouver son cher Fro, son chien. Il était désormais la seule chose qui lui restait. Ensembles, ils devraient traverser la totalité du continent pour gagner la Tour Blanche.
Mais bien vite, un nouvel élément vint pimenter cette quête qu'il n'avait pas souhaité. En effet, ni Rogue ni Fro n'étaient dotés d'un sens de l'orientation digne de ce nom. Marchant au hasard, courant d'ailleurs la plupart du temps, fuyant des sauvageons imaginaires, le duo s'égara rapidement au pied des Sombres Montagnes de Kanaan. L'esprit encore marqué au fer rouge par la vision d'horreur qu'il avait subit, Rogue se voyait déjà dans les Baldors, inconscient de la distance qui le séparait de la chaîne de montagnes de l'est. Il entreprit son ascension, flanqué de Fro. Bien mal lui en prit, la chaleur suffocante et les dangereux monstres occupant les lieux ayant très vite raison de sa détermination. Poursuivi par l'un d'entre eux, il courut dans la direction opposée, droit vers Kastalinn. Sur la route, il croisa plusieurs passants, caravane ou badauds, qui le dévisageait d'un air circonspect. Le garçon se pensait tout simplement suivi par on-ne-sait quelle ignominie.
Il s'attarda quelques jours à Kastalinn. Les hauts murs de la cité avaient quelque peu calmés sont envie incessante de courir. Toutefois, ils n'avaient pas eu raison de sa paranoïa, et amenaient avec eux un nouvel obstacle dans le dédale sinueux du destin de Rogue : la faim. Si l'extérieur le laissait toujours cueillir quelques fruits, plantes ou racines, voire chasser maladroitement un petit rongeur, les ruelles pavées étaient impardonnables. Pour survivre, Rogue dut se faire violence, et renier définitivement sa nature de bon stryge blanc. Dérobant quelques mets à la sauvette, il fut plusieurs fois attrapé par les marchands ou les Miliciens. Son air triste, ses joues creuses et ses supplications arrachèrent une once de pitié à quelques reprises, mais la plupart du temps, ses « arrestations » s'achevaient par un grand coup de pied en derrière et des menaces de mort. Il ne pouvait rester à Kastalinn.
Reprenant la route, de nouveau seul avec ses pensées, Rogue parvint à la conclusion qu'il n'était pas fait pour la vie en société. Ses crimes le rendaient indignes de la Tour Blanche, il n'avait pas d'argent, et ses différentes rencontres avec la mort l'avait traumatisé à vie. Sa paranoïa empirait, en même temps que la fatalité et le cynisme prenait le pas sur sa joie de vivre et son insouciance. Désormais, le jeune Strauss marchait en traînant les pieds. Il ne savait plus où aller, et il s'en fichait, tant que les lieux lui permettaient de vivre un jour de plus. Il avait appris à faire du feu, et ses soirées dans ses campements de fortune se suivaient et se ressemblaient. Assis, le regard vide fixant les flammes, une main caressant distraitement le dos de Fro, Rogue broyait du noir. Il n'avait plus rien. Plus de famille, plus de maison… plus d'espoir. Chaque heure supplémentaire passée seul augmentait son désespoir, sa rage, cette boule dans son ventre qui le dévorait de l'intérieur. Il était énervé en permanence, contre cette vie que quiconque là-haut lui avait destiné. Mais dans cette rage, il trouvait encore en lui les ressources nécessaires pour faire un ultime pied de nez au destin. Il n'avait pas encore perdu l'envie de vivre…
Mais... A-t-il un rêve?
Non… Rogue a perdu l'espoir de fonder une famille, de retrouver un semblant de vie normale. Son seul rêve, son seul objectif, c'est tout bêtement de survivre un jour de plus.