Nom : Saigo

Âge : Techniquement 26 ans, mais quand on est mort trois fois...

Sexe : Mâle

Race : Un glorieux stryge noir !

Classe envisagée : Le doute existe. Repartir sur l'assassin que j'aimais tant, ou tenter Pugiliste. On verra bien.

Métier envisagé : Chasseur, ça reste une valeur sûre.

Capacité magique : Saigo avait son dash, avec ses ailes, qui lui permettait de traverser de courtes distances (5/6 mètres) en un clin d’œil. Il pouvait les enchaîner, cinq de suite, il était si fort. Pour l'instant il ne l'a plus, mais ça reviendra.

Mode hardcore : Bof. On va dire non.

Les gens connaissent Saigo. Connaissaient. Sa silhouette faisait frissonner de peur même les guerriers les plus coriaces. 1M90 de purs muscles, mais à peine cinquante-cinq kilogrammes désormais. La mort, le meilleur des régimes. L'absence de lumière quelconque, le meilleur moyen d'esquiver les marques de bronzage. Déjà bien pâle à la base, cette longue année six pieds sous terre lui a donné un teint réellement cadavérique, ce qui semble normal. Vu qu'il vient de passer pas mal de temps enterré dans une crypte, faut pas s'étonner de le voir avec de la terre sur le front. Mais c'est caché par ses longs cheveux noirs, emmêlés, qui tombent sur ses larges épaules.

Son visage, parlons-en un peu plus. Les traces de brûlure sur le côté droit se sont bien estompées, il ne reste plus qu'une marque sur le front. La barbe, elle a fini par arriver, même si elle n'en est encore qu'à ses balbutiements. Les yeux, ils sont toujours d'un rouge sang qui brille dans le noir, parce que c'est important de cultiver ce sentiment d'inconfort qui naît chez les cibles, juste avant qu'il ne les tuent. Il a toujours ce sourire carnassier... et les cicatrices qui vont avec.

Exécuteur depuis son adolescence, Saigo arbore désormais un joli trou dans le plexus, on peut même voir à travers si on ose s'approcher suffisamment. Cela dit, ça commence à se résorber... et c'est là que réside la petite nouveauté. Une rune qui brille faiblement d'une couleur rouge, tout autour de la blessure. C'est le seul résidu du sort qui a ramené l'Analyste à la vie. Enfin, ses ailes sont engourdies, il a du mal à les déployer entièrement, mais il travaille sur ce problème.

Globalement, Saigo n'a pas changé, mais il a perdu de son aura. Il a encore du mal à se faire à l'idée qu'il est revenu à la vie aussi affaibli. Ses capacités ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles ont été, mais l'ancien Exécuteur-en-Chef a bien l'intention de retrouver sa place au sommet de la chaîne alimentaire.

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Tout est encore flou dans son esprit. Il ne se souvient que de bribes de son passé. Son nom, il s'en rappelle désormais. Le regard des voyageurs, ça lui rappelle des flashs. Il est habité par cette idée : il était important, il était puissant, il était craint. Mais ses titres passés, ses accomplissements... ça ne lui est pas encore revenu. Seulement dans ses rêves, une lame d'un blanc éclatant revient régulièrement... sans qu'il ne parvienne à s'en saisir.

Désormais quoi ? Quelle route suivre, quels objectifs se fixer ? Dans un premier temps, retrouver la mémoire, comprendre qui il était. Et après ça ? La première idée qui lui vient, c'est de tirer au clair cette histoire de lame blanche. C'est ce qui l'anime, mais il veut surtout des réponses. Pour cela, il cherchera des personnes qui seront capables de lui en donner.

Cela dit, bien qu'il ne sache plus exactement qui il est, sa nature de stryge noir reste bien ancrée en lui. L'hostilité envers la majeure partie des autres races, surtout les stryges blancs, le sentiment de supériorité des siens, ça fait partie de son ADN. De même, il reste toujours assez froid envers les autres, même ses alliés.

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Pour ceux qui n'ont jamais connu Saigo, une petite mise à jour s'impose. Exécuteur-en-Chef, au terme d'un combat épique face à son créateur, Onze, la Mort elle-même. C'est lui. Bras Droit de l'Ombre et mercenaire au sein de la Congrégation de l'Ombre. C'est lui. Cavalier de Dame Fortune, l'une des sectes les plus secrètes et dangereuses de Dùralas. C'est lui. Analyste, Assassin, Chasseur, Parricide, Criminel... tout ça, c'est lui. Les exploits du stryge noir sont nombreux, sont glorieux et sont toujours contés pour faire peur aux gosses qui refusent d'aller dormir.

Mais mourir tué par ses propres subordonnés quelques semaines seulement après sa prise de pouvoir à la Tour Noire... c'est lui aussi. Tout juste installé sur le trône, Saigo avait vu une bonne dizaine de ses meilleurs Exécuteurs monter une fronde contre lui. Et malgré l'aide de quelques éléments, il n'avait pas réussi à remporter ce combat-là. Voilà où l'histoire c'était arrêté, dans l'anonymat des cachots, il y a plus d'un an.

D'ordinaire, les stryges noirs sont plutôt adeptes de brûler leurs morts. Mais ceux qui ont suffisamment marqué l'histoire ont le droit à leur place dans la Grande Crypte. On y accède par un couloir secret, qui débute dans la salle du trône de la Matriarche Noire, sous ledit trône, actuellement occupé par Zéphalia. Une longue descente aux enfers, de millénaires en millénaires, qui amène le visiteur jusqu'à plusieurs centaines de mètres de la Tour Noire. On y retrouve les tombeaux des anciennes Matriarches, des plus grands guerriers, des adorateurs de Mahriser, et des Exécuteurs-en-Chef. Bien plus tôt que prévu, sans doute, Saigo était venu rejoindre Onze. Il avait eu une vie très courte, un règne encore plus succinct sur le Trône des Cranes... mais une vie bien remplie.

Malgré tout... il restait tant à accomplir. Principalement : tuer un maximum de stryges blancs, si possible tous. La tâche à laquelle chaque stryge noir doit s'atteler, et dont l'Exécuteur-en-Chef est le supposé fer de lance. C'est ce que certains ont dû penser, quelques mois après la mort du Parricide. Un groupe d'Adeptes du Dragon, anciennement proche d'Onze, et révoltés que leurs propres congénères aient détruit l’œuvre d'une vie. La Mort avait préparé son successeur pendant plus de vingt ans. Il avait créé un adversaire à sa mesure, à même de le surpasser, et de vulgaires péons allaient tout gâcher ? Ils ne le permettraient pas.

Une longue, longue préparation avaient été nécessaire. La nécromancie, jouer avec la vie et la mort, c'est mal vu, même par les stryges noirs. Pendant des semaines, les Adeptes ont récolté les sacrifices, les offrandes et les connaissances nécessaires à l'accomplissement de leur dessein. Il fallait une nuit de pleine lune, un ciel dégagé, des cercles imbriqués, gorgés de formules complexes, dont la rédaction devait être absolument parfaite. Mais l'heure était venue de ramener à la vie l'Analyste. Le rituel débuta un soir d'été. Trois cercles tracés sur le sol, dont les lignes s'entremêlaient. Trois Adeptes pour former une triangle intérieur, les trois autres en périphérie. Pendant des heures, ils multiplient les prières, les formules. Le ciel se couvre, des volutes de fumée sombre s'élève du centre même de la structure magique, ou repose le cercueil de Saigo. Et soudainement... un premier adepte tombe, raide mort. Le second, à sa droite, voit ses ailes se liquéfier, et recrache ses organes un par un, avant de mourir à son tour. Le troisième est entraîné dans les profondeurs de la terre par des dizaines de bras cadavériques.

Tremblants de peur, les trois adeptes restants continuent pourtant le rituel. Ce qu'ils ressentent n'est pas tolérable dans leur culture, ils le savent. Alors ils tentent de repousser cette peur. Ils redoublent d'intensité dans leurs cantiques. Ils acceptent leur sort. Ils savent. Au fond d'eux, les Adeptes savent qu'ils mourront aussi cette nuit. Mais c'est pour le plus grand bien. Leur foi en Mahriser et en Saigo achève le travail. Et alors que l'ultime homme rend son dernier souffle, un poing rageur émerge du cercueil.

Saigo est de retour. Nu, amaigri, blessé, faible. Mais bien vivant. Autour de l'ultime cicatrice, celle donnée par Onael pour en finir avec lui, une rune brille d'un rouge ensanglanté. Trois cercles se perdant dans la plaie, avec autour d'eux, six points symbolisant les six adeptes ayant donné leurs vies pour lui. La douleur revient, et avec elle le large sourire du chasseur. Cette sensation, elle lui a tant manqué qu'il l'accueille à bras ouvert. Il est vivant, mais des parts d'ombres subsistent. Il comprend bien vite qu'il a connu un long sommeil, mais ses aventures passées sont floues.

Alors, d'un geste leste, le stryge revenant dépouille un cadavre de sa tunique, la revêt et reprend la route. Il était craint, il est oublié, il sera à nouveau leur pire cauchemar...

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Retrouver la mémoire. Reprendre la pleine mesure de celui qu'il était. Dans cette quête de ses souvenirs, Saigo sait qu'il devra redevenir le guerrier ultime qu'il était, si ce n'est une version améliorée. Il a perdu plus d'un an d'entraînement sur ses ennemis. Qui sont ses ennemis ? Il ne tardera pas à le découvrir.