3. 2. 1.

Maintenant! Parla la voix psychique. Une voix dure et rauque; celle d'un Abyssal de la tempête pure souche. Et d'un coup, le ciel autour des mines de BaldorHeim s'illumina d'un rouge couleur sang, comme le soir d'une grande bataille... et c'était le cas.

Deux unités d'infanterie pirate coururent vers les portails solidement fermés des grottes, (les mines fermaient durant la nuit, pour éviter... pour éviter quoi d'ailleurs? Qu'on ne travaille? C'était notre problème ça), ils abattirent les gardes, non sans pertes. Les balles fusaient, des lames frappaient. Technophiles contre Guerriers. Splendide à regarder! Y'avait-il plus viril spectacle qu'une bonne escarmouche teinté de pulsions destructrices à peine retenues?

Et bientôt, le parterre en granit fut teinté de sang.

Tout avait commencé il y a quelques jours, à la Chatte Miaulante, la Taverne attitrée de toutes les fripouilles de la ville. Le caméléon s'était retrouvé à partager la même fille qu'une bande de pirates aussi sanguins que voraces, leur Capitaine un certain "Durécaille", était un monstre colossal dont la taille et la carrure auraient fait pâlir un géant même. Des piques verts sertissaient son dos puissant, tandis que de petites moustaches gélatineuses venaient donner à son visage bourru une teinte d'humour. (teinte trompeuse, on conçoit, rigoler avec Durécaille se faisait seulement en de très rares occasions).

De là, ils allèrent boire un verre ensembles, l'abyssal voyant en ce petit Naga un atout qu'il ne possédait pas dans sa troupe; la sagesse et la fourberie. Parce que Durécaille, au-delà de son amour pour les grandes claymores et sa propension aux violents affrontements conservait un esprit affûté qui à défaut de pouvoir élaborer des stratégies brillantes, décelait la plus petite opportunité lucrative à des kilomètres à la ronde.

Durécaille, la Lame des Profondeurs!:

"Alphonse Galhaad, un ancien vampire désormais Naga, meilleur ami d'un assassin clownesque de la Confrérie des Ombres... te voilà au sommet de ma liste de curiosités, et le grand Seigneur des Abysses sait que j'en ai vu des saloperies. Mais... dis-moi, je connais les caméléons, tu peux te rendre invisible? Le Naga se contenta d'opiner, admiratif devant autant de muscles, et devant sa.. virilité ostentatoire. Je vois... mes gars sont des braves, des ignobles salopards prêts à brûler leur familles si ça peut leur rapporter une seule pièce, mais ils manquent d'intelligence. Sans offense, hein, il faut des tête brûlées aussi. Toi, tu as surement dû apprendre à te débrouiller autrement, même si je ne doute pas de tes capacités, je doute cependant de ta capacité à tenir un combat de longue haleine, j'me trompe? Il secoua la tête, comprenant où voulait en venir le Pirate. Bon. Alors dis-moi, comment ferais-tu pour voler la plus grande réserve de pierres précieuses du royaume?
- Les mines? Hum... simple. Les rondes nocturnes ont lieu toutes les 10 minutes, avec un espacement de 30 minutes toutes les heures afin de permettre aux soldats un micro sommeil. Au vu de tes hommes, j'enverrais une attaque massive et frontale au beau milieu de la nuit, là où ils se trouveraient le plus affaibli et où l'obscurité aiderait nos pas. Ensuite, et pendant l'attaque, je détacherais deux petits groupes d'une dizaine de personnes pour aller piller les mines en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "tromblon".
Le rire du Pirate fit frémir toutes les personnes aux alentours. Un rire sauvage, malsain, quasi sensuel. Mais Alphonse en frémissait pas, il jubilait. Après tout, on ne côtoie pas Styx sans être un tantinet fou parfois...



Il était désormais au milieu de la mêlée, encerclé par une unité ennemie. Gardes lourdement équipés. Aucune faille dans la garde. Peu de chances de survi..
Durécaille fracassa les hommes en un battement de cils, attrapant l'un d'entre eux par le crâne, l'abattant sur un deuxième et déchiquetant les hommes restants avec son énorme épée, à moins que ce ne fut une ancre de navire. Il lui adressa un sourire, et le caméléon, bondissant sur son épaule qui à elle seule était plus grosse que lui, s'élança en direction des mines.
La mort vient sans qu'on la voie.

Il rebondit sur la tête d'un soldat, lui rompant le cou, avant de progresser en direction de l'entrée, zigzaguant afin d'optimiser ses chances d'échapper aux archers. Même invisible on n'est jamais à l'abri d'une flèche perdue.

Quand il fut près de l'entrée, une épée s'abattit devant lui. Un homme au regard de glace lui barrait la route, comme si son subterfuge naturel ne suffisait pas à échapper à ces yeux d'aciers.
"Tu ne passeras pas. Je suis la première lame de cette division. Penses-tu être le premier à tenter pareil assaut?"
Et son coup fit voler un bout de chair du torse du lézard, non sans que celui-ci ne se jette en arrière, en une acrobatie, flagellant son opposant de sa queue. Le coup fit vaciller le paladin, dont la joue saignait désormais abondamment.
Sans perdre de temps, Alphonse lui cracha généreusement au visage, mais son ennemi ayant prévu le coup, se protégea de son bouclier. Ce dernier fondit sous l'acidité du liquide.
Il restèrent un moment à se dévisager, comme lorsqu'une fouine rencontre un serpent et que les deux prédateurs cherchent une faille dans les défenses de l'autre.
Mais déjà, son ennemi chargeait en avant, lame vers le bas, bouclier levé. D'un saut de mouton, le Naga se retrouva jambes enroulées autour du cou de son ennemi et salivait sur son crâne. Sa mort ne fut pas aussi rapide que souhaitée, et le roublard dû se retenir de ne pas vomir en voyant la matière grise du Garde se ramollir, des relents de chaire grillée venant lécher ses narines.
Désolé mon vieux...


L'instant d'après il était dans les mines de fer, accompagné de deux technophiles qui faisait s'écrouler des pans entiers des murs, tandis que le caméléon s'occupait de guetter l'entrée, perché sur une poutre, la queue pendante, n'attendant que l'intrusion d'un garde pour l'étrangler sauvagement.
Mais l'assaut se déroula sans encombres, et en moins de temps qu'il ne faut pour dire "tromblon" ils ressortaient, courants et haletants, sans que des flèches ne pleuvent toutefois.
"Sont tous morts" venait de dire Durécaille, une main sur l'épaule d'Alphonse. Il était recouvert de sang, et d'une main il tenait un cadavre de Garde dont il arrachait des bouts pour les manger.

"HOURRA" crièrent les survivant, bientôt suivis par Alphonse.

"QUE LE DIEU DES TEMPÊTES CONTINUE DE GUIDER NOS ASSAUTS! QUE LES MARÉES SE NOURRISSENT DES CADAVRES DES IMPIES ET QUE LES FAUX DIEUX SOIS ENGLOUTIS PAR LES FLOTS!"
"AAHOYYYYY"

Une fois la frénésie générale calmée, ils étaient de retour à BaldorHeim, sur les berges des docks d'où émanaient de fortes odeurs de poisson. Durécaille vint trouver Alphonse, qui buvait avec un groupe de pirates, joyeusement.
"Alphonse Galhaad, je te propose de rejoindre mon équipage, aujourd'hui tu as plus que mérité ta place parmi nous." Sa voix était solennelle et dans sa tenue de corsaire, un long manteau et un énorme tricorne, le monstre Abyssal semblait presque sympathique.

"Je te remercie Durécaille, mais j'ai encore beaucoup de choses à découvrir, beaucoup de poches à vider, et d'aventures à vivre dans ses coins. N'ai crainte, je viendrais te trouver l'heure venue, quelque chose me dit que notre partenariat ne s'achève pas aujourd'hui."
"Voilà une vraie réponse de Requin des Mers! Va mon ami, et que le Dieu guide tes pas, si jamais tu aurais des problèmes, nous sommes toujours près des points d'eau, et des putes." Il lâcha un rire animal avant de lui lancer un sac rempli de pierres. Puis il tourna le dos, le salua vaguement et monta à bord de son énorme navire.


En voilà une aventure palpitante!

Rapport de récolte :

DoÖoN gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Dagan gagne 15 minerais de fer et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 30 minerais de fer et 10 points de métier et 10 points métier bonus

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Tu passes Apprenti !

---

Quelques jours après mon excursion dans les montagnes de Perracie, j’avais encore envie de me faire de l’argent pour partir d’ici. Je décide donc d’aller miner du minerai pendant quelques jours. Cette fois, pas de comptoir peu frauduleux, plus de contrat avec un inconnu, j’irais miner tout seul .
Je préparai mes quelques affaires: ma pioche rouillée « faut vraiment que j'en achète une... », un petit couchage, les quelques vêtements que j'ai et vola le petit couteau que l'aubergiste m'avait passé avec le repas d’hier soir. Je sors donc de l'auberge, je commence à marcher dans la rue lorsque je me fais accoster par quelqu'un d’essoufflé :

- « Mr Mr ! Attendais j'ai quelque chose de la part du docteur ! »

- « Appelle-moi Wolf, Verrücter Wolf. »

- « Mr Wolf, la femme que vous nous aviez portée à l'hospice n'est plus là, elle est partie ! »

- « Comment ça ? Je la croyais dans le coma ?! »

- « Oui, elle l’était, jusqu'au moment où elle s'enfuit. Vu sa façon d'agir le docteur a émis l’hypothèse qu'elle pourrait être amnésique. »

- « Très bien, avez-vous une idée d’où elle pourrait être partie ? »

- « Non… Nous n'avons aucune idée ni le docteur ni moi, d'ou elle a bien pu partir...Mais je vous ai apporté un morceau du tissu de ses haillons. J'ai pensé que vous voudriez peut-être partir à sa recherche et j'ai entendu parler de vos « capacités » . »

J'acquiesce d'un hochement de tête bref et rapide. Je n'irais donc pas miner aujourd'hui… J’espère que  Lindorië se souviendra de moi et qu'elle ne m'attaquera pas. Je prends le bout de tissu de la main de l’apprentie et me dirige donc vers la sortie. Une fois a quelques kilomètres de la ville, pour évité de me transformer devant trop de monde et d'attiré l'attention, je me transforme, cette fois j'ai eu du mal, j'ai dû beaucoup trop utiliser mon pouvoir et pour couronner le tous sa m'a fait mal. Je prends mon mal en patience et renifle le tissu. Son odeur dans ma forme de loup est...alléchante. J’empreins mes naseaux de son odeur puis commence à renifler l'air ambiant. Il y a un vent frais matinal très doux, je le sens passer dans ma fourrure blanche, il y a un mélange de beaucoup d'odeur, de fleur, de viande fraiche… humhum...d'animaux sauvages, de sept nains allant vers le Mont-Tagne et d'autres odeurs qui me sont inconnues. Je commence à courir. Je me dirigeais vers la mine ou je l'ai sauvé la dernière fois. Je ne sais pourquoi, mais c'est dans cette direction que mon « moi intérieur » me dis d'aller. Après plusieurs heures de course, j'arrive tout proche de la clairière et j'aperçois le cabanon derrière quelques rangé d'arbres, mais tout à coup, un piège ce déclenche et je suis soulevé en l'air. Il est constituer d'un nœud coulant et d'un contre poids activé par un fil fin tendu entre deux arbres que je n'est remarquer qu'au dernier moment. Puis je vois une bûche me foncer dessus et la...le noir.

Suis-je mort ? Non, j'ai trop mal pour être mort,  je suis revenu sous ma forme humaine.
Ou suis-je ? Je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Non, j'ai juste un bandeau qui me cache la lumière. Je ne suis plus pendu, mais je sens que l'on avance. Mes pieds et mes bras sont attachés, je ne peux bouger ni parler, du travail de pro. Tiens...un hennissement de cheval. OK, je suis attaché sur un cheval qui avance, bon...en attendant de voir ce que mon agresseur me veut, je vais piquer un somme.

Je me réveille en sursaut, mais cette fois je vois clairement ou je suis...dans une pièce ou il fait sombre, il fait froid, c'est humide et personne autour de moi, pour couronné le tous, je suis toujours attaché au mur grâce a des chaînes. J’entends des bruits de pas, je m'assieds en tailleur et fixe l'entrée de la salle.
Une personne grande, fine, c'est elle, mon agresseur est tous simplement  Lindorië, quelle ironie.
Elle s'avance vers moi, même sous son long manteau j'arrive à percevoir son parfum si...déroutant.
D'une voix grave en la fixant dans les yeux je dis :

- «  Lindorië ?»

- « C'est moi qui pose les questions ici ! »

Bon déjà c'est mal parti, je suppose qu'elle pense que je lui veux du mal. Je garde le silence.

- « Que me veux-tu ? Comment as-tu fait pour savoir où j’étais alors que je n'ai laissé aucun indice de ma fuite ?! »

- « Si tu veux savoir pourquoi, je suis venu jusqu’à toi, assieds-toi, c'est une histoire longue »

Je lui raconte toute l'histoire en détail, au fur et à mesure que je lui raconte son visage passe du visage d'un agresseur sanguinaire au visage d'une jeune femme elfe ne comprenant plus rien. À la fin du récit, je garde mon silence et patiente qu'elle réagisse.
Elle s'approche de moi doucement, elle détache mes chaînes et s'effondre sur moi. Elle est tombée dans les pommes… sûrement à cause du stress et de ce retournement de situation plutôt déroutant.
Je me lève avec la femme dans les bras. Dans le couloir derrière la porte, je trouve une torche accrochée au mur, je trouve de quoi l'allumer. Je marche pendant quelque temps dans ce labyrinthe de pièces à la recherche d'une sortie. Mais au bout d'un certain temps, je commence à fatiguer. Par chance, je trouve une pièce avec un lit et un âtre pour faire un feu. Je pose  Lindorië sur le lit et me dirige vers le conduit. Je regarde en l'air et vois le ciel nocturne. Part une brève estimation je pense que nous somme bien a cinq voir six mettre de profondeur. J’essaie donc d'allumer le feu. Après quelque minute de dur labeur, j'y parviens et tire le lit plus proche de celui-ci. Je vois dans un coin qu'il y a deux tables empilées ainsi que trois chaises, je prends celle-ci et m’assoupit grâce à la chaleur rayonnante du feu.

J'entends une voix, qui ça peut bien être, «eh oh ! »  je vais m’approcher doucement… AHHHHHH !!!

Je me réveille en sursaut, le cœur battent a mille a l'heure, j'ai du mal a respiré, en me réveillant j'ai du crié parce que Lindorië me regarde affolé.

- « Ça va ? » me dit-elle en bredouillant.

- « Oui oui juste un horrible cauchemar » dit-je.

Puis juste après avoir dit sa, je sens une odeur de brûler, comme s'il y avait un incendie. J’entends des voix provenant de dehors, et lorsque je pose mon pied au sol, il est huileux, je regarde en direction de la cheminée et je vois un liquide coulé. C'est vrai que je ne sais même pas ou je me trouve, mais à peine ai-je le temps de dire sa que je vois une torche tomber dans l’âtre et cette «huile » prend feu. Je prends le bras de l'elfe et commence à courir vers la porte. Mais… celle-ci est bloquée par quelque chose. Je prends l'une des tables posées dans le coin qui par chance n’était pas encore en feu et commence à m'en servir de bélier. J'arrive à défoncer la porte. Une fois ouverts un nuage de fumée et une chaleur intense envahisse la pièce. Cette bande d'enflures savait que l'ont ce trouvaient la. Ils y on mit le feu pour ne pas avoir a ce salir les mains.
Je suis totalement perdu dans cet endroit et  Lindorië a du le voir, car elle passe devant moi et me prend par la main et commence a courir, elle m’entraîne dans un dédale de couloirs. Plus on s'enfoncer plus il y avait de fumé. En chemin, elle me fit un bref topo de la ou on se trouvait. C’était un ancien camp de base nain utilisé comme base par un groupe de voleurs, mais il n'y avait que deux gardes quand elle m'y avait amené, donc elle avait pensé que les autres étaient parties en mission. Mais ils étaient revenus plus tôt que prévu. Après plusieurs minutes de course, on arriva face à un escalier en colimaçon menant à la sortie, mais...recouvert de ce liquide, donc en feu. Lindorië m’entraîna dans une pièce a quelque mettre de la. Il y avait un puits qui était alimenter grâce a un tunnel menant a l'une des sources du lac Fresha, le tunnel avait était creusé par des nains donc on pouvait y passer.

- « Tu me fais confiance ? » me dit-elle

- « De toute façon, si on reste ici, on finit asphyxier ou brûler et si on passe par la, soit noyer soit vivant, je te fais confiance »

Elle saute, puis je saute, il y avait peu de profondeur dans le tunnel, mais l'eau touchais le plafond de celui-ci et ne laisserais aucun espace pour un seul centimètre d'air, il faudra faire de l'apnée. Lindorië   m'interpelle et me dit de prendre une grande inspiration, car il faudra au moins tenir deux minutes. Elle rajouta que vers le milieu, c’était en descente et que le courant serait plus fort. Elle s’élança dans le conduit à peine eut-elle fini de parler. Je fis de même. Je sentis le faible courant dont elle m'avait parlé une fois que je fus immergé, celui-ci était utile, car je pouvais avancé plus vite avec des efforts moindres, je ne voyer pas a un mètre devant moi, le tube était plongé dans le noir complet, je ne savais pas si elle était proche ou loin de moi. Puis quelque instant après, je sentis le courant devenir plus fort….Vraiment plus fort, cela me surpris et je me pris le plafond, j'avais mal et cela me fit perdre toute ma concentration et j'avalai de l'eau. Tout d'un coup avant que ma vision ne soit totalement floue et que je ferme les yeux, je vis comme un ange au-dessus de moi qui me prit la main que je tendais vers ce qui ressembler au ciel et je perdis connaissance.

- « Wolf ! Wolf ! Wolf !! »   qui est-ce qui m'appelle...laisser moi, j'ai mal...j'ai sommeil…qu'est-ce qui me tombe sur les lèvres ? De l'eau ? Non, c'est autre chose, c'est chaud et réconfortant...mais, pourquoi je sens les goûts alors que je viens de me noyer...non, pourquoi pensé-je tout court alors que je suis mort ? Est-ce sa la vie après la mort ?
Les sons, les sons, ils sont de plus en plus clairs…

- « Wolf ! Wolf ! Wolf ! Réveille-toi ! » Les sons, sont de plus en plus fort, arrête de crié...c'est une voix de femme...ou était-je déjà ?...À oui, je m'échapper d'une base naine en feu, mais avec qui j'étais…

D'un coup, je sentis mes poumons, comme si mon corps reprenait vie, ce n'était pas mon heure, ils étaient en feu, petit à petit les enchaînements de ce que j'avais accompli me revinrent en mémoire et d'un coup je me redressai et cracha toute l'eau que j'avais avalée. J'avais la tête posée sur les genoux de Lindorië.
- « Désoler » , ce firent les derniers mots que je prononçai avant de tomber dans les vapes, mais avant de fermais les yeux je vis un sourire sur les lèvres de cette femme si stoïque ainsi qu'une larme couler le long de sa joue qui finit sa course sur mes lèvres. C'était donc sa cette « eau ».

Je ne sais pas combien de temps je restai dans le coma, mais je me réveillai à cause d'un filet de lumière qui arrivait en plain sur mon visage, était dans un lit, confortable, lorsque je voulus me redressais j'en eus pas la force. J’attendis donc d’être totalement réveillé avant de faire quoi que ce soit. Une fois, totalement réveiller je vis une lettre sur la table avec le cacher de l'hôpital. Je la pris et  commença a la lire.

                     « J'espère, que ton réveille n'a pas était trop dur, je t'est porter jusque dans la ville de ou tu viens, je te remercie d’être venue me chercher alors que je suis une parfaite inconnue pour toi. Après t'avoir laissé au soin des docteurs, je suis allé t'acheter quelques habits, ils sont dans le placard, j'espère qu'ils t'iront. Je suis resté quelques jours a ton chevais au cas ou quelqu'un te voudrais du mal, mais a ce que j'ai compris tu as une petite réputation, du coup je suis partie. Je ne pourrais jamais te remercier comme il se doit, mais je t'offre ce petit pendentif en gage de mon amitié.    
                               Lindorië  ».

Rapport de récolte :

Garzvorgh gagne 40 minerais de fer et 10 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

---

Rapport de récolte :

Verructer gagne 10 minerais de fer, 5 points métier, 5 points métier bonus et 1 saphir

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Tu gagnes aussi le pendentif, tu peux le mettre toi même

Tandis que le soleil, à son zénith, rendait les pierres brûlantes, recouvrant BaldorHeim d'une chape de plomb en fusion, le lézard se délectait de pareille météo, alors que tous les autres travailleurs non Naga se battaient pour des places à l'ombre.

Il gambadait plus vivement que jamais, nourrit par l'énergie solaire, rendant son sang propice à d'énergiques mouvements. Gaiement, alors que la plupart des mineurs continuaient figés par le disque brûlant, le caméléon se dirigea d'un pas rapide vers l'entrée du lieu de récolte.

Sous les yeux ébahis des humains, il commença à assener de grands coups de pioches aux parois de la grotte.

"Eheh, avoir le sang froid est parfois un avantage."

Il commença son labeur sans attendre. Tout se déroula normalement jusqu'en milieu d'après-midi, quand tous se remettaient à travailler, l'astre solaire ayant perdu de sa puissance. Puis il y eut un début de tumulte derrière lui. Il n'y prêta pas particulièrement attention, des bagarres éclataient toujours. Mais là...
Les murmures du début se changèrent rapidement en cris. Et en feulements aussi, des feulements qu'il connaissait bien ; Greshk, l'homme-jaguar de Vi.

Lorsqu'Alphonse se retourna, ne sachant pas à quoi s'attendre, il vit encerclé par trois hommes. De simples travailleurs, ils mourraient s'il laissait le theriantrope user de ses pouvoirs.

"- Hé hé, du calme les gars ! Qu'est-ce qui se passe ? Il jeta un regard accusateur au jaguar qui lui répondit d'un haussement d'épaules, avant de pointer des chopes de bières renversées au sol.

- Ils m'ont renversé mes bières, je vais pas les tuer t'en fais pas.
Le lézard ne répondit rien, après tout, la bière c'est de la bière. 

Quand Greshk eut fini son combat ( assez ennuyant, aucune résistance ne fut offerte par les mineurs ), il vînt se poser à côté du lézard, dos contre la paroi rocheuse.
- Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
- Te rendre visite, on est amis non ? La question, venant d'un homme comme Greshk avait de quoi déstabiliser. Mais Alphonse ne voulait pas le vexer.

- Ouais, pour sûr. Tiens, prends une pioche et aide-moi, j'en ai plus pour beaucoup de temps. Comment ça va depuis Dùgril ?
- La flemme de t'aider, ahah. Mais ça va, planning assez chargé, mais on se débrouille comme on peut. Si seulement Vi pouvait embaucher autre chose que des Orcs, on serait plus efficaces. Ceci dit, ils frappent fort les bougres.
- Sois pas comme ça, les Orcs ne sont pas idiots. Bon, les tiens peut-être, mais chaque race n'est pas définie par une seule caractéristique.
- Hum... ?
- Force ta petite tête à penser, laxisme est souvent suivi d'idiotie. Le lézard lui adressa un sourire amusé.

- L'ethnologie très peu pour moi. Je pense sur l'instant, et là tout de suite, j'ai soif ! T'as fini ?
- Yeup. Allons nous soûler. "


Et les deux amis partirent en quête d'un bordel décent.

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! J'aime beaucoup la référence à Dùgril.

Alphonse s'était levé de bonne heure aujourd'hui. Vi lui avait confié sa première mission "officielle" et d'envergure considérable ; récupérer un nouvel arrivage d'opiacés, décris comme étant du jamais vu, et du très haute-gamme. Si l'opération s'avérait être un succès la réputation du lézard n'irait qu'en grandissant ! Ainsi, cette levée matinale augurait une mûre réflexion.

Commençons par établir les faits :
- La "livraison" est une livraison dite de "test" ; l'arrivage doit être en quantité minimale, juste assez pour que les clients puissent la déguster, en somme il s'agit de les affamer pour s'assurer leur retour.
- Le livreur est attendu aux mines de fer, suite aux consignes du Naga, il se ferait passer pour un mineur et la drogue serait dissimulée à l'intérieur de faux-minerais. Le rendez-vous est fixé au coucher de soleil.
- Greshk assurerait le bon déroulement de l'opération avec sa présence... dissuasive.

Bon. On a plus qu'à aller travailler, récupérer le jaguar sur le chemin, prendre une brouette, et attendre patiemment. Pas de quoi se lever aussi tôt en somme.

En parcourant les rues embrumées et encore désertes de BaldorHeim, Alphonse eut la très nette impression qu'un danger s'immisçait en cette ville, au même rythme que ce brouillard; lent et indéniable. C'était une atroce sensation, de celles qui vous accélèrent le rythme cardiaque d'un coup, sans raison apparente. C'est juste là... tapi dans les ombres, caché dans l'air.
Mais son instinct se tut dès que Greshk et ses oreilles félines pointèrent le bout de leur nez. Qu'y avait-il à craindre en présence de cet homme ? Le thérianthrope était après tout un redoutable combattant.

- Salut, l'ami ! Le jaguar le gratifia d'une tape à l'épaule, tout en traînant de son autre main une petite brouette.

- Hé. Comment va ? Un début de réponse se forma dans la bouche de son ami, mais fut aussitôt emportée par un bâillement.

- Suis' fatigué. Et probablement encore bourré d'hier. Je pourrais pas t'aider aujourd'hui, désolé. Mais sois sans craintes, je serais au taquet au coucher de soleil. Ses pupilles sanguines ne mentaient pas.

- Pas de soucis.

Une fois arrivés à la mine de fer, qui était sans surprise déserte, Alphonse commença son travail. Toute la journée, il frappa la pierre à coups de pioche, tâtant les murs à la recherche du bon endroit. Le minage l'aidait à se détendre, c'était une activité peu aisée pour quelqu'un de sa corpulence et race, l'ombre des cavernes ayant tendance à le refroidir considérablement, mais son mental était en plein travail durant ce temps là. Il ne fallait pas faiblir, il ne fallait pas céder. Le lézard pensait également à tout ce qu'il avait à faire, à comment y parvenir, mais surtout à où il irait boire après. C'est important l'alcool, ça aide à faire s'arrêter les pensées. C'est pas mal.

Lorsque le soleil se mit à fatiguer et à entamer sa lente descente, Alphonse réveilla Greshk, adossé contre un mur, les bras croisés, un épais filet de bave glissant d'une bouche mi-ouverte. Ce dernier sursauta, et d'un bond, il se mit sur ses deux jambes avant de jeter un regard alerté autour d'eux.

- Qu'est-ce qui se passe ?! Une mèche folle lui retombait sur l’œil droit.

- Rien c'est juste l'heure.
- Déjà ? Bordel, j'ai faim. Genre, vraiment faim. Et soif aussi.
- On ira chercher tout ça une fois le travail terminé, où est... ?

Mais à peine avait-il eut le temps de terminer sa phrase qu'une main se posait sur son épaule. Une main froide, presque transie. Une main de cadavre. Le Naga se retourna vivement, et fit face à un homme à la peau livide, ses cheveux en bataille pendant mollement au dessus de ce qui semblait être un visage endormi, ou désintéressé.

- Treize, c'est vous ? Son timbre de voix était mou, amorphe. Et s'il n'y avait pas cette cape orange pour le draper, Alphonse aurait cru que cet individu était l'esprit d'une quelconque créature des mines.

- C'est moi oui... vous êtes ?
- Pressé, s'il vous plaît, occupez-vous de mon chargement de minerais. Il est trop lourd pour moi... je me demande comment j'ai réussi à le porter jusqu'ici... Cette dernière interrogation semblait honnête. Quel étrange individu.

- Greshk, au boulot. Son ami grommela, avant de s'attarder à décharger la brouette de leur fournisseur. Pour qui travaillez-vous ? A qui dois-je m'adresser pour redemander une cargaison ?
- Je ne sais pas pour qui je travail... Pour en redemander, il m'a dit de vous dire, ça fait beaucoup de dire hein ? Bref, il m'a dit qu'il fallait vous dire que c'était à moi qu'il fallait le dire.
- ... ok.
- J'y vais, je suis si fatigué, au revoir, et à bientôt j'espère, Alphonse.
Ils se saluèrent d'un signe de main, avant que chacun ne reprenne son chemin originel. Greshk interrompit tout de même les questions que se posait Alphonse sur cet homme étrange.
- Tu lui as dit ton prénom ?
- Je.. Non.

Un peu troublés, les deux amis regagnèrent le repère de Vi, non sans s'être arrêtés pour acheter à manger. Une fois à l'intérieur de la maison patronale, le chargement fut déballé sur une table, et bientôt ils furent quatre autour de la drogue ; Vi, Greshk, Alphonse, et un prétendu "Birdy" testeur officiel de la reine du crime. Soit.

En brisant les cailloux, Birdy leur expliqua que cette came était " de la très bonne " puisque fabriquée synthétiquement et à partir de magie raffinée. En gros, ça voulait dire que la pureté du produit était décuplée à  l'aide de la magie qui, en copiant les propriétés de base des  ingrédients, rendaient le tout exceptionnel.
- Et qu'est-ce que c'est au juste ? S'enquit Vi, visiblement réjouie.

- Je n'en sais rien encore... tout dépend de la nature de la magie du créateur de ce bébé. Je vous le dis dans un instant... Birdy prit un des cristaux hallucinogènes, en fractura un peu à l'aide d'une dague, et disposa les miettes dans sa pipe avant de l'allumer et de tirer brièvement. Un long silence plana autour d'eux, un silence où chacun retenait son souffle, attendant de voir si c'était une poule aux œufs d'or, ou un énième fiasco. Birdy reprit une longue bouffée, avant de se laisser tomber en arrière, riant aux éclats.

- Hé, bien voilà qui semble être une réussite ! Hein Birdy mon vieux ? Vi était très heureuse, extatique même.



Sauf que Birdy ne répondit pas. Il se contenta de continuer à rire. Encore et encore. Son rire se prolongeait tandis que les trois autres se regardaient quelque peu troublés. Son rire ne s'arrêta qu'après qu'il eut tenté de se jeter sur Greshk, toutes griffes dehors, et que celui-ci ne le réduisent en charpie. Et même alors, avec ses deux bras cassés, Birdy rampait, en rigolant, et continuait d'essayer de mordre Greshk. Ses yeux étaient fous, ses mouvements saccadés.
Vi commença alors à renifler la drogue, mais Alphonse n'avait pas besoin de plus de preuves, il savait dors et déjà d'où provenait ce psychotrope.

- Vi, je sais qui a produit cette toxine. Et tu n'as pas dû être la seule à recevoir ton échantillon.
- Alphonse qu'est-ce...
- C'est Styx. Il a pour habitude de produire un poison de la sorte lorsqu'il veut s'en prendre à une masse, mais là... créer une drogue... il est clairement passé au niveau au-dessus.
- On va aller l'éclater cet abruti !
- Attendons de réunir assez d'informations sur sa localisation d'abord, et d'avoir retiré cette drogue de la circulation. Une longue nuit attend BaldorHeim...
- Toi qui le connais, pourquoi avoir fait ça ? Se mettre les pègres à dos c'est dangereux, voir suicidaire.
- Il n'y a qu'une seule explication plausible à tout ça ; préparer le terrain. Il va falloir arrêter ce malade une bonne fois pour toute, où on risque d'avoir de graves problèmes, lorsqu'un grain de folie apparaît dans le paysage, c'est qu'il en a déjà planté toute une exploitation.
- Préparer le terrain à... ?
- Ce ne serait pas surprenant qu'il veuille s'en prendre aux Khazariens, et aux gangs locaux. Il est une sorte d'aliénateur des consciences, un démon dévoreur d'âmes, et une fois qu'il a des vues sur un territoire, autant se battre parce qu'il ne lâchera pas l'affaire avant d'être mort.
- Je vois... pour dans combien de temps tu pense qu'il va se pointer ?
- Difficile à dire, une affaire de semaines probablement.
- Alors toi et Greshk essayerez de remonter jusqu'à lui. Tu pourras peut-être le raisonner, et si tu n'y arrive pas, alors..
- Non, on le tuera. Parce que tant qu'il continue à vivre, il n'y aura pas de repos pour moi. J'ai toujours l'impression d'être dans son ombre... vous comprenez ?


Tous acquiescèrent tandis qu'au loin, dans les rues, jaillissant des brumes, des rires stridents signalaient une nuit de violence inouïe qui naissait. Fut un temps où Alphonse le vampire aurait adoré cela, mais aujourd'hui, Alphonse le Naga allait mettre un terme aux ambitions démesurées de son ami. Quoiqu'il veuille de BaldorHeim, il n'en retirerait qu'une mort certaine.

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Bon RP !

Aujourd'hui, je m'étais levé de bonne heure. J'avais fait une escale à ma Tour Noire, ma fière Tour Noire, celle qui m'avait vu naître, grandir et voler de mes propres ailes. Ainsi, j'avais pû dormir dans ma bonne vieille chambre, à l'abri de la bonté et de la gentillesse de ce monde. Il faut croire que ce genre d'émotions ou d'actes me répugnaient, et je ne voyais pas pourquoi dispenser le bien autour de moi, si ce n'est pas curiosité ou par intérêt. Ce qui en soit est la même chose. J'étais un curieux insatisfait, et j'appréciais la nouveauté, ce qui me poussait parfois à faire des choses que je ne m'étais jamais imaginé faire. Je me souviens qu'une fois par exemple j'avais élevé une petite souris dans ma chambre. Nalphégius, mon frère, n'aimait pas ce comportement et cherchait toujours un moyen pour la tuer, mais je la protégeais, allant même jusqu'à me fâcher avec lui
Pourquoi avais-je fais ça ? Par curiosité. Je voulais savoir qu'est-ce qu'on éprouvait à faire grandir et à s'occuper d'une créature vivante. Ca m'avait amusé un temps, mais au bout de quelques mois ça m'a lassé. Je l'ai tuée.

J'arrivais maintenant à BaldorHeim, aux mines plus précisément, et d'après la position du soleil que j'avais vu plus loin à l'entrée il devait être aux alentours de midi. La pause casse-croûte pour les mineurs en règle générale, mais pour ma part je n'avais pas faim. Mon barda commençait cependant à peser sur mon dos. J'avais rapporté quelques étais, des torches, une pioche, une pelle, une pioche de rechange - d'expérience il est préférable d'avoir une pioche de rechange, car il m'était déjà arrivé de devoir m'arrêter devant un filon parceque mon manche avait cassé - et une gourde. De vin. Parceque oui j'aimais bien le vin, même si celui-ci tenait plus de la piquette que du vrai vin. On a pas tous les mêmes moyens après tout.

Je me dirigeais doucement vers mon lieu de prédilection, une partie des mines plutôt paisible, où peu de mineurs s'aventuraient car ils pensaient qu'ils n'y avaient plus beaucoup de filon à récolter. Tout ça grâce à une rumeur que j'avais moi même lancé pour garder ce coin pour moi. Et oui, parmi mes nombreuses qualités, j'étais aussi quelqu'un de très astucieux. J'arrivai enfin à l'endroit que j'avais laissé il y a quelques semaines, et visiblement personne n'avait continué à creuser dans cette direction. Je sortis tout mon matériel pour pouvoir commencer à miner quand j'entendis un couinement. Aaah, mais j'avais complètement oublié. J'avais en effet ramené un petit souriceau. De nature un peu superstitieuse pour ne rien cacher, j'avais pris l'habitude de sacrifier ce qui me tombait sous la main avant chaque journées de récolte. Ce coup-ci c'était tombé sur un souriceau. Une petite créature, si frêle si fragile. Quand je le sortis de sa boîte et que je commençai à le découper avec ma dague, je l'entendis couiner de plus belle. Un sourire se peignit sur mes lèvres. La journée commençait bien.

Rapport de récolte :

Valphégas gagne 10 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus pour un bon RP.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Bon RP !

Une main enfantine se gambadait sur la paroi froide et rocailleuse de l'entrée des mines. Le petit corps aux doigts chétifs continua à sautiller, s'enfonçant toujours plus profondément dans la pénombre, seulement entachée par de petites lampes suspendues au plafond, en prenant soin de ne pas salir sa robe en tuile de jute.

Certains mineurs, ceux qui n'étaient pas occupés à piocher, virent l'enfant slalomer les sceaux, enjamber les fondations cassées, mais n'y accordèrent aucune importance. Les orphelins de BaldorHeim passaient leur temps à gambader ici et là, comme les mouches en été. Elles ne dérangent personne, piquent de temps à autre, mais son faciles à chasser. Tels étaient les enfants de BaldorHeim, ceux que la société vomissait quotidiennement dans les rues, pour des raisons plus ou moins obscures.

Cet orphelin-ci, avait été laissé pour mort à la naissance. Et pour cause, le garçon, rebaptisé "Chauve-Souris" par ses camarades, était né aveugle et d'une étrange teinte de peau tirant vers le gris. Ses cheveux lui pendaient sur les épaules, et sa frêle constitution aidant, beaucoup pensaient avoir affaire à une fillette. Une fillette aux yeux toujours rivés ailleurs et au sourire songeur. Mais en réalité, Souris était un garçon on ne peut plus aguerri. Après avoir passé une enfance des plus rudes, il avait apprit comment quelqu'un de sa condition pouvait survivre, avec un subtil mélange de pitié et de comédie.

Sa rencontre avec Treize, s'était faîte lors d'une sortie de ce dernier. Ayant abusé de l'alcool, le Caméléon avait finit en prise à une bande de roublards, et, grièvement blessé, avait erré dans les rues, le flanc déchiré par un coup de couteau. Souris l'avait trouvé près de son endroit, un petit abri en matériaux jetés, à mi-chemin entre le coma et la gueule de bois déjà.
Il empestait le sang et la bière. Souris le détroussa bien entendu, ses petites mains se baladant aisément et silencieusement sur le corps de cet étrange individu à la peau plus bizarre encore ; écailleuse. Mais au dernier moment, alors qu'il s'en allait, tâtant les murs, une chose visqueuse lui avait agrippé le bras.

"Hé, tu as ta paye gamin, maintenant vas trouver les hommes de Vi, la Technophile, et indique leur l'endroit." L'enfant avait alors esquissé un sourire. 
"- Je ne connais pas cette madame, monsieur. Désolé." Mais la langue ne le lâchait pas, au contraire, elle semblait s'être refermée plus vigoureusement encore. "D'accord, d'accord espèce de mocheté, je vais aller chercher Vi. Tire ta morve de mon bras maintenant !"

Et aussi tôt dit, aussi tôt fait, Souris s'en était allé, la bourse d'Alphonse cachée dans sa robe, longeant les murs, ignoré de tout et tous. Seule sa main sur les parois permettait au monde de questionner la spécificité de telle chétive créature. Souris, l'aveugle. Souris, que seules ses oreilles et son nez aidaient. Souris, qui en savait déjà plus que beaucoup. Il ne lui fallut pas longtemps pour capter "Vi" au milieu d'une conversation et de s'assurer qu'il s'agissait bien d'un de ses gorilles. Ainsi amena-t-il les hommes jusqu'au moribond avant de reprendre sa route.

Depuis ce jour, le lézard venait tous les jours jusqu'à cet endroit, lui donnant une pièce d'or à chaque fois. Quelques fois, il lui racontait ses aventures. Des récits trépidants de vampires devenus Nagas, de roublards pourchassant des nains rendus fous par l'avidité. (Même s'il ne connaissait pas ce terme, Souris comprenait l'essentiel). Un autre homme, qui sentait le chien, accompagnait quelques fois Monsieur Treize. Il était lui aussi très gentil avec le garçon, surtout quand il l'emmenait sur ses épaules faire le tour de la ville. Alors, de là haut, de toute cette hauteur qui donnait l'impression à l'aveugle d'être un géant, ses oreilles captaient encore plus d'informations. Commerces, échanges, vols. Il entendait beaucoup, et en disait beaucoup à Treize et à son ami Greshk. Ces moments rendaient Souris heureux, il se sentait utile et entouré, et ça, ça n'a pas de prix.

"Monsieur Treize ? Au coin de la rue entre la boutique de pain et celle de viande, ce soir, au coucher du soleil." Il murmurait ses informations comme d'habitude, au rocher hérissé de petits piquants juste à côté de celui à la texture huileuse. Et il repartait, non sans sa paye, une petite bourse bien remplie, que cette même langue qui l'avait capturé la première fois lui tendait.


Alphonse regarda Souris repartir, sautillant, enjambant, la main toujours posée sur les parois. Cet enfant était exceptionnel, et en s'assurant sa collaboration le Caméléon jouissait d'une source d'informations précieuse. Ce soir, au coin de la rue des Commerces un clan ennemi au sien tenterait quelque chose, un échange probablement. Mais quoiqu'il en soit, Greshk et Treize leur tomberont dessus.

Enfin pour l'heure, le Naga finissait de remplir son sceau de minerais, et d'un pas léger se dirigeait vers la sortie des mines heureux.
Le soleil se coucherait bientôt, il ne fallait pas traîner.

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 1 rubis bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Bon RP, quel coquin ce Treize.

Le soleil était au zénith alors que j'étais rentré dans BaldorHeim pour faire ma récolte. J'avais eu du mal à rentrer cette fois-ci, car un géant avait bloqué le passage pendant une bonne trentaine de minutes, hurlant contre la garde des jurons. Je n'avais pas bien compris l'origine de la dispute, et pour ne rien cacher, j'en avais carrément rien à faire. Ce géant m'empêchait de passer et cela me mettait, il faut le dire, en rogne. S'il n'y avait pas autant de monde, je me serais fait une joie de lui déchirer les tendons et de le faire souffrir à petits feux. En y réfléchissant, je n'avais encore jamais entendu la souffrance d'un géant, et ma curiosité artistique me poussait à devoir réparer ce tort un jour ou l'autre. Car oui, j'étais un artiste qui peignait des tableaux éphémères, faits de sang et de cris de douleur. Une extase artistique qui ne durait malheureusement pas longtemps.

"Valph, tu es bien silencieux.. Un soucis ?"

Je me tournai vers celui qui me susurait ces mots. Dirk de son nom, un jeune stryge, mineur lui aussi, qui m'avait proposé de m'accompagner pour qu'on mine ensemble. Il était bel homme, il fallait le reconnaître, mais un petit peu bête pour un stryge noir. J'avais accepté, par curiosité, car jusqu'à maintenant j'avais toujours miné en solitaire, accompagné de temps à autres par des nains ou des géants "ouverts d'esprit" qui n'avait pas peur de mes ailes noires. Leur compagnie était agréable, quand bien même je les méprisais. J'avais déjà essayé den coincer un dans un recoin de la mine pour pouvoir exprimer mon talent créatif, mais ils étaient méfiants, bien que sympathique, à mon égard. Je répondis à Dirk avec un sourire, ce même sourire qui arborait mon visage la plupart du temps:

"Je pensais à la beauté d'un cri de douleur poussé par un géant. Mais regarde, on est arrivé !"

Je lui désignai l'entrée des mines, juste devant. Parler avec mes semblables ne me dérangeait pas vraiment en temps normal, mais Dirk lui avait l'éloquence d'une huître et parler avec lui revenait à parler avec un brin d'herbe. Il n'était pas intéressant, en résumé. Il hocha la tête et rentra dans la mine, suivi par ma silhouette svelte et agile. Il me tardait d'arriver à notre point de récolte car le barda sur mon dos commençait à peser lourd. Dirk, lui, ne semblait pas bien dérangé. Il était grand, et beaucoup plus musclé que moi. Il ne sera probablement jamais assassin de la Congrégation, vu son intellect si peu développé et sa corpulence plus proche d'un barbare que d'un fin assassin. Mais je ne lui en voulais pas, il fallait de tout dans la Tour, et probablement qu'il rejoindrait les chantiers avec les ouvriers, et probablement même qu'il s'épanouira dans son travail. Un imbécile heureux.

Nous ne tardâmes pas à trouver mon point de récolte, lieu où assez peu de mineurs s'aventuraient. Je commençai à défaire mon barda, Dirk recopiant mes geste, et nous finîmes rapidement de sortir pioche, étais et torches. En espérant que la récolte soit bonne et la présence de mon congénère pas trop ennuyeuse.

L'ambiance dans les mines était plutôt calme, presque comme une mélopée métallique marquée par des coups de pioches, des matériaux qui tombent dans des sceaux, et quelques efforts physiques.

Alphonse était lui concentré sur sa tâche, se laissant distraire par tous ces cliquetis, toute cette calme agitation. Il lui semblait que plus il venait en ces lieux, plus ils faisaient partie de lui. C'était assez drôle quand on se penchait sur la question, le Caméléon adoptait peu à peu les ombres et le secret de ces grottes minières. Il agissait d'ici, envoyant ses petits disciples dont Souris, et d'autres orphelins, et amassait des informations, et cela lui convenait parfaitement. Nul besoin pour lui de mener des combats et affronts directs, les informations permettent des alternatives efficaces au manque de capacités.

Le caméléon esquissa un léger sourire en pensant à ce qui allait se tramer ce soir. Souris, le gamin aveugle était revenu, (intéressant de noter que depuis qu'il œuvrait pour Vi, ses vêtements devenaient de plus en plus raffinés, il portait même des chapeaux parfois) et avait livré au Naga une dérangeante nouvelle; en effet et ce depuis quelques temps, une voleuse mettait à mal les gangs locaux, se servant sans gêne dans leurs différentes caches. La tâche confiée à Treize avait donc été de la retrouver, afin que Greshk s'occupe de son cas.

Souris leur indiqua que cette femme se trouvait être une theriantrope chatte, qui traînerait au bordel du "Minou Freyja", tenu par des Nordiques. Ironie très étrange, mais peu surprenante. La vie imite l'art, et il n'est donc pas étonnant que cette fille cultive un univers autour de la figure féline.

Sa pioche fendit la pierre, déversant un flot de fer qu'il s'empressa de remettre dans son sceau. Le temps que cette action soit accomplie, Treize avait déjà orchestré la mort de la femme-chat.
Plutôt que d'avoir recourt à la violence, il suffirait de faire courir le bruit qu'une gemme d'une valeur inestimable se trouve dans les coffres des gars de Vi. A partir de là, les technophiles n'auraient qu'à produire un explosif qui serait placé dans le conteneur à la place du trésor, et la voleuse ne leur causerait plus de problèmes.

Treize acheva de fendre la paroi dans un calme qui l'effraya. Son nouveau travail d'informateur l'avait mené à adopter une philosophie de vie assez détachée, voire féroce. Il filtrait les bruits qui courraient, et ne retenait dans ses filets que ceux qui pouvaient avantager ses intérêts, ensuite, et d'une aisance implacable, il suffisait d'arranger les évènements afin que le flot emporte ceux qui gênaient et lui ramène ce qui l'intéressait.

Ces débuts le mettaient à rude épreuve, mais le plus effroyable, c'est que le Caméléon s'accommodait sans broncher de cette tâche. Il soupira, et se dirigea hors des mines.

Rapport de récolte :

Valphégas gagne 15 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

--

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Alphonse se tenait dans la pâleur d'un jour naissant, la lumière du soleil renvoyant de fantomatiques reflets sur sa peau écailleuse. Il tenait à la main un verre de vin Ishtarien, de belle crue, dérobé à un marchand peu méfiant, un petit sourire fendant ses lèvres rougies par l'alcool, comme le sang l'avait un jour fait. Faute de grives on mange des merles. Aujourd'hui il n'était pas pressé d'aller aux mines. Non. Depuis quelques temps, ses petits orphelins lui rapportaient des bruits étranges; des rires, des rires fous, comme ceux de l'épisode de Styx et de son infernale drogue. Des pleurs aussi, des pleurs de familles brisées par les tromperies d'un diable laissé trop longtemps en liberté. Mais surtout, on lui avait rapporté des bruits de pioches, des pioches qui servaient les intérêts de l'arlequin.

Et s'il y avait bien une chose qu'Alphonse ne tolérerait pas, c'est que ses adversaires se servent directement dans son territoire. Il ignorait si son ancien ami agissait par réel intérêt en les mines, ou simplement pour le provoquer, mais peu importe, c'est l'intention qui compte.

Suivant les bruits de pioches, Alphonse s'était aventuré au coeur des mines de BaldorHeim, seul et avec pour seule escorte sa branlante invisibilité. Le trajet avait été long, et plutôt difficile pour un être de sang froid. Plus il s'enfonçait, plus l'air devenait froid, humide, comme il devait l'être dans un tombeau, mais il ne reculait pas. La peur l'avait quitté il y a bien longtemps. Il avait suivit les bruits de pioches pendant un temps dont il ignorait la durée, marchant agrippé aux murs, doucement, pour n'éveiller aucun soupçons. Là, dans le noir complet, Treize était tout puissant. Ses iris se rétractaient, son esprit s’affutait, ses muscles étaient en perpétuelle tension. Il était Treize le Dangereux.

Les bruits de pioches se révélèrent être plus effrayants qu'il ne l'avait imaginé. Ceux qui minaient, dans les Abysses de la terre n'étaient rien d'autre que des humains, certes, mais comme tout avec Styx, ce n'était qu'apparence. Il s'agissait là de pantins vivants, n'exhalant aucune sueur malgré l'atmosphère étouffante et le travail répétitif, ne respirant pas, et dont les yeux arboraient une étrange lueur verdâtre. Des zombies. Combien d'entre eux étaient des pères de famille ? Des grand-frères ? Des copains aimants ? Le lézard cracha, et frappa le mur d'un poing furieux. Aucune réaction de la part des mineurs. Ils étaient condamnés. Ils se contentaient de continuer à miner, mollement et inlassablement, de leurs visages apathiques et sourires fous.

Une fois calmé, il s'était contenté de rester au centre de l'endroit, observant avec attention les concernés, leur moindre geste. Et comme il s'y attendait, ces êtres obéissaient à une mécanique de travail irréprochable. Piocher, récolter, transporter. Un tunnel avait même été aménagé pour l'acheminement du minerais, alors entreposé dans des charrues. Alphonse préféra ne pas s'engager dans le tunnel car il menait probablement directement jusqu'au territoire du vampire, et qu'un seul pas là-bas signerait sa mort. En revanche, ici, Galhaad était le seul avec un cerveau fonctionnel, et un gang de chiens enragés. ( Ce qui, une fois mis en balance, s'avérait fort utile )

Il ressortit donc de la mine, doucement, non sans avoir auparavant préparé le terrain pour un spectacle digne d'un arlequin.

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus et 1 émeraude.

Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Aujourd'hui, en piochant, le Caméléon avait ses pores dilatés, conséquence directe à une réaction chimique très simple et pourtant fort complexe ; la chaleur. Une fois ce fait établi, restait donc à déterminer d'où lui venait cette température constante, fiévreuse, et néanmoins si agréable. La réponse se trouvait quelque part dans son cerveau, dans la région du plaisir pour être précis, si les livres qu'il avait lus s'avéraient vrais ; l'amour générait ce stimuli constant, le rendant toujours heureux, toujours satisfait, sous la douce emprise de l'endorphine.

Tout avait commencé il y a plusieurs mois, lorsqu'il avait rencontré Jessica "Jess" Frila, à la Chatte Miaulante, établissement fort peu recommandable pour un escroc gentleman, mais le corps a ses besoins que la raison ignore, ou occulte pour les plus menteurs. Jess était une dame parmi les filles, une experte en séduction œuvrant depuis des années déjà. Peut-être était-ce là la raison à sa discrétion lors de l'arrivée des hommes, elle restait à l'écart, derrière les corps sans plis, sans trace des âges. Mais son regard, ô lui, brûlait quiconque osait poser ses yeux sur la trentenaire, l'individu qui dévisageait la belle brune était instantanément frappé d'une foudre vivifiante, d'un feu sacré et hérétique que seuls des iris qui ont vécu peuvent transmettre. Jess était une maîtresse, et non une amante, et là résidait le charme dangereux de celle qui avait jadis occupé le titre de "Duchesse d'Hukutav".

Leur rencontre ne datait pas d'hier toutefois, Alphonse l'avait déjà vue, en compagnie de Lachlan, il y a de cela près de dix ans, lors d'une de ses fameuses "fêtes", qu'elle donnait en son château. Son empire était bâti sur des secrets d'oreillers, et la rumeur court que du jour au lendemain, ses amants, et amantes, auraient comploté sa déchéance pour s'approprier ses terres. Mais loin d'être brisée, elle devînt la star de la Chatte Miaulante, dominant la décennie de ses milles charmes, une élégante démarche, une conversation savante, mêlant passion et intellect, et surtout, des aptitudes de chambre insoupçonnées. On raconte qu'elle aurait tout apprit d'un étrange Marquis, pendu suite à ses livres blasphématoire, celui-ci étant un fervent adepte du sadisme.

Aujourd'hui Jessica demeurait superbe, mais plus discrète, certains y voyaient une annonce de retraite, mais Alphonse ne le savait que trop bien, un pas en arrière dans le monde de l'aristocratie augure bien souvent un de ses retours marqués par une élégance suave, menés toutefois par une main de fer.

Aujourd'hui, affublée à son boudoir, après une nuit avec le Caméléon, être qu'elle affectionnait particulièrement de part ses extensions corporelles mais aussi grâce aux folles histoires de roublardise qu'il lui narrait d'une voix passionnée (elle adorait entendre ses descriptions de "Greshk", être qui lui semblait fort appétissant), Jessica demeurait pensive.

"- Tu n'es pas comme d'habitude. Plus.. tendu. Bien que son ton soit véritablement intéressé, elle ne se dérobait pas pour autant à l'exercice du maquillage.

- Une simple histoire de rivalité avec un nouveau et petit clan, tu sais, de ceux qui ne brillent pas par leur intelligence et représentent donc un danger pour nous, puisqu'à tout moment ils peuvent décider de prendre les armes. Ces jeunes requins ne respectent rien, pas même les traités de paix établis entre pègres, ceux-ci bien que fragiles demeurent néanmoins une marque d'honneur, et eux, n'ont aucune honneur. Le Naga était très sérieux, là, allongé sur le lit, nu comme un ver et les sourcils froncés.

- Combien sont-ils ? Elle se retourna, nue, et pourtant drapée en une fine couche de cosmétiques la rendant aussi fatale que la plus belle des fleurs de belladone.

- Dix. Ils n'ont même pas de leader. Des anarchistes, la pire espèce qui soit.
- Je m'en occupe, aujourd'hui je ressens l'appel de la couleur rouge. Tu sais ce que cela signifie pour les femmes, le rouge est la couleur la plus froide, parce qu'elle brûle et laisse sans vie ceux qui la dévisagent trop longtemps. Elle se leva, appliqua sa crème à base de fraises sur ses lèvres, puis se dirigea vers son armoire, d'où elle sorti une élégante robe noire, et sa cravache. Elle se préparait pour la guerre.

- T'occuper de.. hum. Soit. Je reviendrais ce soir, faisant courir l'information d'une performance spéciale de ta part, cela te convient ? Ce sont des chiens galeux, ta divine poitrine est un leurre bien trop luxueux pour leurs pauvres yeux.
- Qu'ils en profitent alors, mes seins seront les derniers qu'ils verront avant un bon bout de temps. "

Le soir tombé, Jess ne dérogea pas à sa promesse. Cette nuit là, elle exécuta une danse hypnotique, baignée dans une choppe de bière géante où les plus offrants pouvaient même venir boire, et une fois son numéro terminé, elle s'arrangea pour se retrouver seule avec les nouveaux brigands. Les "Loups Noirs des Ténèbres". (vous avez le droit de rire).

Ils se trouvaient dans la salle commune de la Chatte Miaulante, libérée spécialement pour eux au vu de leur très généreuse donation. Seul le teneur de bar; Lang, se tenait encore là. Jeune homme distingué, il ne se manifestait que pour servir à boire aux "Sires" comme il disait, sinon, il restait en retrait, nettoyant d'un torchon impeccable quelque verre déjà lavé, où Alphonse jurerait pouvoir se recoiffer sans problèmes.
Dame Jessica s'avança, dans sa robe noire, élégante, ses cheveux noués en un chignon néanmoins strict.

"- Les garçons, soyez les bienvenues. Elle leur tendit la main, qu'ils baisèrent non sans ricaner avant. Aucune manières. 
- Ouais, ouais, on est là pour baiser ma jolie, pas jouer aux Rois de Stellaräe. L'un d'entre eux se leva et l'enserra par la taille, juste avant de se retrouver au sol, giflé sans concessions par une main ferme.

- J'ai en ma possession deux kilos de la nouvelle drogue introduite à BaldorHeim par un bien sombre individu, dans le milieu, si mes informateurs sont bons, vous appelez ça "Rire Éternel". Un de mes garçons est parti il y a quelques minutes alerter la Garde afin qu'elle ne vienne emmener ceux qui sont responsables du trafic de cette horreur qui a détruit tant de vies... et oh, je me demande ce qu'ils trouveront d'autre en vous interrogeant. Je pense que la mise à mort vous attend...
- Mais qu'est-ce que t'as foutue sale truie ?! Tu vas tomber avec nous en plus, tu crois vraiment que... Mais à peine avait-il terminé sa phrase qu'on frappait vigoureusement à la porte, et que la Dame se plantait au ventre une des dagues qu'elle déroba en vitesse à l'un des brigands, avant de se jeter à terre et de hurler telle une désœuvrée et de sangloter.



Lorsque les Gardes investirent les lieux, ils trouvèrent dix contrebandiers qu'ils découvriraient plus tard être responsables de viols, cambriolages et autres magouilles, ainsi qu'une très belle femme, désespérée, et assaillie par les brigands. Ils n'avaient donc aucun éthique... attaquer une femme. Ils furent assommés et emmenés sans discuter, et la femme fut escortée sur demande jusqu'à sa chambre.

Une fois seule, Alphonse redevint visible. La fixant d'un regard malicieux.

"- Du sang de cochon dans une poche ? Habile. Elle éclata de rire et se releva.

- Aaaaah, jamais je ne me suis sentie aussi vivante mon cher Alphonse ! Cette petite comédie m'a ré-inspirée, je suis prête à revenir sur le devant de la scène à présent. Et elle l'embrassa à pleine bouche. "

Tandis qu'il finissait de miner, ces souvenirs tournaient en boucle dans sa tête; quelle femme.

Rapport de récolte :

Alphonse gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier ainsi que 5 points métier bonus


Commentaires sur le RP : Rien à redire !

Rapport de récolte :

Garzvorgh gagne 20 minerais de fer et 5 points de métier.


Commentaires sur le RP : Rien à redire ! Tu passes compagnon !

Le Naga admirait le crépuscule, assis sur un rocher qui surplombait les mines en fumant sa pipe remplie d'herbe du démon. Il aimait ce moment de la journée, l'entre-deux. C'était un moment d'accalmie, sans être pour autant aussi propice à la bêtise que la nuit. Le crépuscule était pur, dans son étendue de rouge et d'orange, fait d'or liquide, rien ne semblait pouvoir le perturber. Il songeait à tout le chemin qu'il avait parcouru jusqu'ici, aux gens qu'il avait croisés, les choix pas toujours corrects qu'il avait fait. En soit, on ne pouvait définir Alphonse Galhaad comme étant "méchant". C'est vrai quoi, il n'était pas un tuer en série, il n'aimait pas particulièrement faire souffrir autrui, et aidait à l'occasion les orphelins de BaldorHeim. (Si bien sur, on considérait que leurs petites pattes agiles avaient besoin d'aide) Du moins, il était maintenant quelqu'un de neutre. Fut un temps, celui où il était vampire, où tout n'avait été que pure débauche. Il avait connu la soif de sang, la luxure, mais aussi la noirceur la plus pure. Accorder à Styx toute la culpabilité de ce qu'il avait fait durant cette vie serait réducteur et hypocrite, la vérité était qu'Alphonse Galhaad le vampire blond, avait aimé tuer, manipuler et semer le chaos.

Mais c'était un autre temps, et tout lui semblait bien loin, presque flou à la manière d'un songe. Aujourd'hui il était un Naga, mais aussi un humain. Il était tout et rien. Il était l'ami de Styx, et un personnage à part entière, il n'était ni gentil ni méchant.
Il tira une longue bouffée et fronça les sourcils.
La race influe-t-elle sur la façon d'envisager la vie ? Oui, pour sur. Peut-on oublier qui l'on était parce qu'on en a perdu l'apparence ? Oui, sans aucun doute. Loin des yeux loin du cœur, Alphonse le vampire n'existait plus, mais si jamais il trouvait un moyen... oui, il reviendrait surement à son ancien lui. Et Styx serait là pour l'accueillir de nouveau, peut-être en l'engueulant un peu, mais son sourire carnassier est toujours là quand il s'agit de chaos. La question était donc de savoir s'il souhaitait redevenir cet ancien lui. La réponse pour le moment était mitigée. Il avait cette nouvelle apparence d'humain, avec ses tatouages, et ce corps objectivement canon, donc plus besoin de s'inquiéter de la laideur de sa forme Nagaesque.  Mais... il n'était plus immortel. Cette vérité le soufflait à chaque fois; il pouvait mourir, ses plaies pouvaient s'infecter, et il avait besoin d'air pour survivre. Il n'était plus parfait. Sa force surhumaine n'était plus, même si compensée par une rapidité extrême...

Tout ne lui semblait qu'un puzzle dont les pièces ne s'imbriqueraient plus jamais ensembles. Mais ça lui était égal. Il se remit debout, se saisit de sa pioche, et bondit en bas des mines. Il était Alphonse Galhaad, qui qu'il soit, quelque soit son apparence. On s'en foutait complètement, il s'en foutait, il voulait faire ce qui lui plaisait quand ça lui chantait, et le reste était une perte de temps. Il aimait Greshk et Vi, il aimait travailler pour la Pègre, récolter des informations, jouer le jeu. Il n'aimait pas le chaos que généraient les individus comme Styx, parce que c'était terrifiant de pas savoir quand ils frapperaient, et par quel côté. Le chaos était véritablement cruel, comme un penchant noir de la Providence. Alors on pourrait opposer le Chaos à la Chance ? Hum... La Chance n'est pas forcément bonne. Il haussa les épaules.

En entrant dans les mines, il se sentait un peu vide. En fait, il se sentait toujours un peu vide. Peut-être était-ce là un sentiment normal partagé par tout le monde, mais lui ne l'aimait pas du tout, c'était dangereux, il était tentant de combler ce trou par bien d'obscures et faciles façons. En fait, peut-être que ceux qui passaient leur temps à jouer les héros le faisaient pour combler ça aussi ? Alors ils étaient aussi hypocrites que le pire des forcenés. La folie est aussi un moyen facile d'échapper aux questions, au même titre que l'abnégation et la surdose d'empathie. Il sourit en se saisissant de sa pioche.

Il était satisfait de n'être qu'un gars qui pouvait devenir ce qu'il voulait quand il le voulait. Il était fou, agréable, courtois, juste, malhonnête, trompeur, un couard au cœur de Lion. Ouais. Il plongeait à toute vitesse dans l'abime métaphysique avec joie, et il en était heureux. Il ne serait jamais quelqu'un de borné à se définir comme X ou Y. Ceux-là se retrouveraient à ne pas vivre des émotions qui valaient la peine d'être ressenties.

Meh, au pire il s'en foutait. Il enfonça sa pioche dans la pierre et en tira quelques minerais de fer. Il avait soif.

Cela fait maintenant un peu moins de trois semaines que j’ai quitté les terres de Spelunca en direction de Baldorheim. Je me dirigeais vers cette immense citée car la réputation de ces artisans et de ces forges gigantesques m’était parvenue. Passionnée de cet artisanat, j’en fis ma première destination, pressée de découvrir ces merveilles.

Pour y arrivé, j’ai dû traverser une partie des terres désolées. Je découvris un paysage aride, sec. Il y faisait très chaud et poussiéreux. Les seules traces de végétation étaient des buissons qui avaient séché sur place. Le vent était dépourvu d’humidité et soulevait à chaque bourrasque de la poussière qui m’irritait les yeux, me séchait les lèvres et qui s’immisçaient à travers mes vêtements, me démangeant.

Ce fut la partie la moins agréable de mon voyage qui dura quelques jours. Je fus soulagée de trouver un climat plus accueillant en approchant de la Forêt de Sapin. Je traversais d’abord une grande plaine, qui au fur et à mesure que j’avançais, devenait verdoyante. Alors que le sol était désormais couvert d’herbe grasse, je pouvais voir le début de la forêt, une immensité de sapin de très grandes tailles et aux épines sombres. Derrière ces arbres, je pouvais déjà apercevoir la chaîne de montagne que je désirais atteindre.

Ce fut la partie la plus longue de mon voyage car j’étais freiné par la végétation qui se densifiait davantage alors que je m’enfonçais dans la forêt. Au début, la lumière arrivait à filtrer entre les branches et je pouvais entendre grâce à mes sens aiguisés de Loup, la faune s’agiter. Mais au bout d’une petite journée de marche, la lumière et les bruits étaient étouffés par les arbres et la végétation.

Après avoir traversé la forêt de part en part, j’arrivais au pied des montagnes de Baldor. Ce fut la deuxième étape la plus difficile de mon voyage. Pendant les derniers jours de mon voyage, j’arpentais les sentiers montagneux et je franchis plusieurs cols avant, finalement, arrivé aux alentours de la ville.

La grande cité était faite de bâtiments en pierre grise, dont une partie était construite et creusée sous la montagne. Je me décidais d’abord aller me laver et de me reposer. Je passais donc par une maison de bain avant de me reposer jusqu’au lendemain dans une auberge.

Le lendemain, je visitais la ville observant avidement toutes les étrangetés qu’elle déployait, notamment ses habitants, petits et barbus, les nains. Par la suite, j’appris que les forges se trouvaient sous la montagne, pour éviter de transporter trop loin les minerais extraient ici même.

Après avoir franchi une très grande arche de pierre, soutenus par deux piliers magnifiquement sculptés, je découvris un immense aller, ou de chaque côté il y avait des ateliers et des forges. C’était les plus grandes, les plus belles et les perfectionnait que j’ai vu. Devant les ateliers, s’étalaient des stands, où on vendait des armes, des armures, des bijoux ainsi que des minerais, dont certains qui m’étaient inconnus. Je me rendis sur tout compte que pour une pauvre fille comme moi, c’était hors de prix, même les matériaux de base. Déterminée, j’allais me renseigner. Heureusement, les mines étaient ouverts à tous les courageux qui désiraient exploiter les filons en échange d’une petite part de notre récolte.

J’allais donc me fournir des protections, une pioche et de quoi emporter mes trouvailles. Je descendis pendant longtemps. Au début, le sol était dallé et les marches en pierre, mais plus je descendais, plus c’était difficile car le sol était laissé tel qu'il a été creusé. Au bout de quelques heures, je finis par trouver plusieurs filons de minerais et pierres précieuses, que je commençais à exploiter. C’était un travail harassant, je dus m’arrêter plusieurs fois pour récupérer. Heureusement, j’avais emporté avec moi un petit stock de boissons et nourritures.

J’y restais aussi longtemps que je pus avant de remonter. Quand je sortis enfin des mines pour arriver dans l’aller des artisans j’étais exténué mais j’avais ramené pas mal de chose avec moi. J’y avais passé beaucoup plus de temps que je ne l’avais cru. J’allais me laver puis me reposer une bonne journée, avant de faire le tour des artisans pour vendre mon surplus.

J’avais enfin de quoi fabriquer mes propres armes et matériels que j’allais pouvoir revendre pour m’enrichir. J’étais épuisée mais fier d’avoir fait autant d’efforts pour atteindre mon objectif.