Svetlana tente tant bien que mal de s'en sortir seul comme Morti. Cependant l’appétit d'un géant est bien plus grand que celui du petit peuple. Les complications se font déjà ressentir. La carence en viande à réduit autant ses muscles que ses attributs. Sur le reflet d’un étang, la fierté de l’agrothoa en prend un sacré coup. Sa quête de devenir la plus grande matrone s’éloigne de ses horizons. Elle n'a eu aucun moment l’occasion de prendre soin de son apparence ou d'imaginer de nouveaux objets décoratifs. Le moral de plus en plus bas, la géante préfère continuer ainsi que de perdre la face. Mais jusqu’où tiendra t elle ?

La géante pense à une nouvelle stratégie. En effet, son territoire de cueillette est compris dans celui de la tribu. Cependant, les forêts sont délaissés pour les pâturages essentiellement aux troupeaux. Personne n’est venu la chasser, et encore moins la chercher. Elle pourrait trouver un terrain d’entente avec la tribu voisine. Après tout, elle est assujetti aux Agrothoas. Échanger du bois contre de la viande, en plus de repérer les bonnes femelles, c’est détruire deux montagne pour un seule coup. Empoignant sa hache, la géante s’acharne sur tout arbre qui croisent son regard. Un véritable carnage que les animaux de la forêt ressentent et fuient tant bien que mal. Il y a un avant et après l’exil de Svetlana pour eux. Les temps tranquilles et paisibles sont abolis par le bruit sourd de coups de hache traçant les écorces sans ménagement.

Satisfaite de sa récolte, l’agrothoa en conserve une bonne partie et porté sur un bras le reste. Elle connaît à peu près le chemin de son village. La tribu assujetti se trouve à l’opposé. La géante marche jusqu’à eux avec beaucoup d’espoir.

Rapport de récolte :

Svetlana récolte x80 Bois de sureau et 20 points métier et 1 essence sylvestre bonus.

Informations complémentaires : R.A.S

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Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x40 Bois de sureau.

Informations complémentaires : R.A.S

Cette fois-ci, la Géante est décidée à rendre visite aux tribus voisines pour échanger son bois. Elle coupe plus qu’elle n’en a besoin mais elle refuse de plier dans son exil. Elle ne se sent pas assez forte pour revenir défier le clan d’Adria et ses amies. Elle survit comme elle peut, parfois Ra lui ramène un peu de viande. Et une fois, un male est venu lui proposer un mouton contre du bois. Des évènements ayant retardé sa migration forcée vers les tribus assujettis. Aujourd’hui, elle coupe quelques troncs passant sur son chemin. Sans ménagement, ni soin, Svetlana tranche des arbres destinés au troc dont elle espère beaucoup.

Après une marche plutôt tranquille, l’agrothoa repère une fumée à proximité. Un village ! Elle connait bien peu les noms des tribus. On est censé les apprendre en apprentissage avec les matrones, mais aucune ne la prise sous son aile. Elle doit se faire toute seule pour prouver sa place que l’on lui refuse. Approchant prudemment de la zone habitée, Svetlana entre en contact avec une groupe de males surveillant le coté foret. L’habitude d’être agressé ou d’être ponctionner les a forcer à bien garder cette zone. Ils sont surpris car ce n’est pas la période où des matrones Agrothoas viennent leur demander des comptes. Les deux partis se regardent et se jaugent. Il semble que les tatouages de la géante soulagent les patrouilleurs qui baissent leurs armes en constatant l’absence d’animosité de l’étrangère. De son coté, la tatouée pose le fruit de son travail devant les intéressés.

« Echange contre viande. »

Les natifs se regardent un instant. Hochant la tête, l’un d’eux part vers le village un instant pour revenir avec un vieux Géant. Certainement, leur chef. Celui-ci n’hésite pas à évaluer la marchandise. Touchant les petits rondins, léchant même l’endroit de la coupe, le vieillard lève l’index.

« Bois pour femelles. Une cuisse.
-C’est tout ?!
-Pour un mouton, bois gros. Bois pour males. »

Svetlana est frustrée mais, comprend totalement les mots du vieux chef. Elle hoche, à contre cœur, la tète pour valider l’accord. La faim est bien trop pesante. Une cuisse va permettre de la faire tenir le temps de couper du bois de males, bien plus long à travailler. L’avantage est qu’elle n’a plus à chasser et cueillir à présent.

Après son plongé dans l’eau fraiche et son bucheronnage intensif, Svetlana commence à trembler de froid. Le bois dur est bien trop précieux pour le bruler. La géante scrute les alentours pour du bois plus fin. Elle trouve son bonheur rapidement. Usant sa hache et travaillant ses biceps épuisés, l’agrothoa réussit difficilement à récolter son dû. Cette journée a été bien trop forte en émotion. Ce dilemme la perturbe, sans parler de ses pensées parasites provenant de sa matrice.

Elle préfère ne plus y penser et fait un feu. Se réchauffant à proximité, la géante ferme doucement les yeux. Sans s’endormir de suite, son esprit vagabonde. Il est vrai que son lit lui manque. Elle n’aspire pas à un exil permanent, mais ne veut pas intégrer une nouvelle. Svetlana n’a aucune envi d’imiter sa lâche de mère. Devenir forte et éclater ses opposantes ! Elle a deux années avant la prochaine cérémonie. Le compte à rebours est lancé, et la bâtarde ne constate aucun progrès. Qu’est ce qu’elle espère à rester attendre ici en tentant de survivre ? Elle finit par être émoustiller à la moindre attention qu’on lui porte. Ridicule. Morphée vient finalement la chercher à cette dernière pensée.

Pour ce dernier bosquet de la journée, je décide de laisser Krakha se reposer. Je lui laisse la garde de Yaralla pendant que Brega, la géante et moi, coupons le petit bois des sureaux.

Cette Gaïade est très agréable car elle ne parle pas beaucoup. Je la soupçonne de prendre Brega pour exemple et de croire que le silence est important. Ce n’est vraiment pas plus mal, car généralement la conversation n’est pas très aisée. Seule Kuziar semble avoir la pédagogie pour leur faire comprendre des notions un peu élaborées. Elle dit que tout espoir n’est pas perdu. Il est évident qu'elles ont des capacités, il faut juste faire preuve de patience.

Enfin, le sureau se découpe très facilement, et nous pouvons repartir vers le village avec notre cargaison. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant travaillé, je risque d’avoir des courbatures demain….

Une matinée, Svetlana a prévu de passer chez une femelle qui lui a accordé de l’aide pour ses cheveux. Son déguisement oblige. On peut lui reprocher beaucoup, mais quand elle a une idée, la géante y va au bout. Traversant le village, plusieurs personnes la saluent. Elle est vu comme la nouvelle protectrice de la tribu malgré elle. En se promenant, elle parvient enfin à retrouver cette femelle de la veille. Se présentant devant elle, la géante ne semble pas surprise de voir l’étrangère au pas de sa porte. Elle sort une sorte de peigne en bois - ressemblant plus à un petit râteau – de son sac. L’objet change de main. Svetlana réalise qu’elle ne connait pas le nom de sa bienfaitrice pour pouvoir la remercier correctement.

« Ton nom ?
-Brrym. »

Il s’ensuit un geste de gratitude de la part de la tatouée. Cependant, il lui manque les vêtements. Elle questionne à nouveau cette géante.

« Il me faut d’autres habits...
-Du petit bois pour ça. »

La réponse sèche de Brym révèle à la jeune Jötunn que leur interaction n’avait rien d’amical. Probablement s’est-elle senti spolier par une nouvelle venue ? Où surement que les femmes de la tribu voient d’un mauvais œil qu’elle traine autant avec leurs mâles ? Quoi qu’il en soit, il va lui falloir traiter ces prémices de tension le plus vite possible. Elle lui sourit donc pour conclure le dialogue.

« J’y vais ! »

Lana accourt donc, seule cette fois ci, dans la forêt. Les patrouilleurs sont d’ailleurs réjouis d’avoir une pause dans ses séances interminables de bucheronnage. Repérant le bois le plus souple est petit possible, l’Agrothoa sillonne la forêt toute la matinée. Ce zèle sert à compenser le préjudice que Brym laisse paraître ressentir. Si elle n’avait pas encore besoin de ce village pour survivre, la tatoué en aurait fait qu’une bouchée. Cependant, elle connait à présent trop l’importance de la diplomatie quand on ne loge pas chez soi. Rapportant tout le bois fin qu’elle puisse porter à bout de bras, la géante frappe des pieds à l'entrée de la maison de Brym.

Une fois la découpe du cerisier achevée, nous pouvons conclure la journée avec les bosquets de sureaux. Il est agréable de terminer sur ces petits arbres qui se travaillent très facilement et rapidement. Pendant que nous débitons le sureau avec nos haches, Yaralla vole toujours en nous surveillant.

L’oiseau se met soudainement à piailler et j’ai à peine le temps de le voir s’élancer en piquant à toute vitesse vers le sol. Je regarde la scène d’un air ébahi, me demandant bien ce qui pousse Yarala à un tel comportement. Quelques instants plus tard, il revient en vol rapide vers nous, un serpent fermement maintenu dans ses serres. Lâchant le reptile mort à mes sabots, il piaille fièrement pour sa capture.

- Je n’avais pas anticipé le fait que ça soit un oiseau chasseur. Je pensais qu’il se contenterait du poisson que nous lui donnons quotidiennement.
- C’est une belle couleuvre qu’il a ramené. Les écailles iront très bien sur le manche de ma hache. Qu’en dis-tu Brega ?

Evidemment, Krakha prend cela à la légère et préfère en rire. Brega qui aime les ornements raffinés semble également trouver la couleuvre à son goût. Au moins cet animal ne sera pas mort pour rien.

Maintenant, nous méritons bien notre retour vers le village pour nous reposer. Jusqu’à la prochaine fois…

Brym sort et s’empare des rondins apportés pour les donner à une autre géante du village. Ensuite, elle s’appuie, dos plaqué sur une des parois de sa case, regardant la Jötunn de haut en bas. Le jugement se fait ressentir. Lana fronce les sourcils. Elle connait ce genre de regard et en générale cela finit toujours en bagarre. La villageoise brise le silence.

« Plus.
-Quoi ?! Pourquoi ?!
-Pas assez de taille pour tout… ça. Faut refaire. C’est beaucoup travail. »

Svetlana ne sait pas vraiment comment réagir. Elle a la fois satisfaite d’avoir repris des formes mais aussi dépité de devoir faire plusieurs séances pour un simple déguisement. L’Agrothoa sait en plus, que le résultat sera médiocre et fade. Il suffit juste d’observer les lambeaux sans âme, ni saveur, qui leur servent de pagne. La grande blonde acquiesce tout de même, et repart tête baissée. Passant chercher un peu de nourriture, elle part une nouvelle dans cette dense forêt. Ce lieu est devenu presque son milieu de prédilection, une chose étonnante pour un géant. Scisaillant par des mouvements devenus automatiques aujourd’hui, Lana détruit tout le bois fin passant son chemin – ou plutôt tout bois n’ayant rien demandé. Ce massacre continue jusqu’en début de soirée. La suite de sa journée est prévisible. Livrant le bois, elle s’isole dans l’étable pour se peigner. Une étape aussi éprouvant physiquement que mentalement.

Rapport de récolte :

Svetlana récolte x80 Bois de sureau et 20 points métier et 1 essence sylvestre bonus.

Informations complémentaires : R.A.S

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Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x40 Bois de sureau.

Informations complémentaires : R.A.S

Fudo était reparti couper du bois. Ce qui était paradoxal étant donné que le bois, au sein de la Tour Noire, était principalement utilisé pour deux choses : faire des armes et faire du feu. Or, l'Adepte n'était un fanatique ni de l'un, ni de l'autre. Toutefois, il n'hésitait jamais à se plier à cette corvée, pour le bien des autres occupants de la Tour. Le bien commun, l'union dans la douce chaleur de Mahriser, voilà tout ce qui importait à Arakan. Sûrement pas le fait de passer au niveau 5.

Armé de sa hache, de ses bras long et fin et d'une bonne dose de patience, le stryge noir avait alors passé la matinée à tailler dans les sureaux alentours, récupérant de quoi alimenter les nombreux foyers de la Tour. En hiver, il y avait toujours du bois mort à récupérer. Il n'eut donc pas trop de mal à faire quelques réserves avant de regagner la Tour.

Rapport de récolte :

Fudo Arakan récolte x10 bois de sureau et gagne 5 points métier.

Informations complémentaires : R.A.S

Aujourd'hui, Ragnör tapait un grand coup de poing sur la table et s'en allait depuis des lustres couper du bois. Ce n'était pas d'une purification dont il était question, mais bien d'une envie qui émanait de la part du lycanthrope. Il avait envie de montrer qu'il savait tout aussi bien manier la hache pour bûcheronner, qu'il n'était habile aux escarmouches avec son sabre mécanique. Pour se faire, il décida de se rendre dans la zone spécialisée aux bûcherons, aux abords de la forêt de sapins. Sur le chemin, il entreprit de faire des exercices de type talon-fesse afin de se dégourdir correctement les jambes et être en forme à son arrivée.

En ces lieux, il y avait plusieurs types d'arbres, des arbres fruitiers, des chênes, des érables, des sapins ou encore des sureaux. On pouvait même voir de petites fraises pousser aux racines des arbres, où quelques fraisiers sauvages avaient fait leur apparition. Ragnör s'approcha du sureau, et entreprit son ouvrage.

Lorsqu'il était arrivé, il n'y avait pas un chat, mais les bûcherons s'étaient depuis levés et dirigés vers la clairière, et on entendait maintenant des bruits continus de tronc tapé. Les troncs étant fins, Ragnör décida de s'attaquer à un sureau assez ancien. C'était la tradition : s'attaquer plutôt aux vieux arbres pour laisser les jeunes pousser et faire de belles stères. Les anciens avaient normalement suffisamment de ressources pour ne pas tomber. Celui-ci était d'ailleurs bien costaud, et n'était pas prêt à mordre la poussière. Tant mieux, le technophile pouvait y aller de bon coeur.

Bientôt, en quelques heures, il avait fait tomber une vingtaine de branches, qu'il put alors découper en plusieurs morceaux afin d'en faire des stères de bois. Comme disait Tungstène dans les légendes : "on se satisfait d'un travail bien fait, surtout si cela est par nous".

[Réalisation de la quête VI. La liste de mots]

Rapport de récolte :

Ragnör récolte x20 bois de sureau et gagne 5 points métier.

Informations complémentaires : Tu gagnes 500 pièces d'or pour la quête.

Nouveau coup de hache. Nouvel éclat de bois. Nouvelle pluie de copeaux et d'esquilles. Reculant d'un pas, la petite bûcheronne examina son œuvre d'un regard critique. L'entaille était nette, le tronc prêt à tomber dans la direction souhaitée sans danger pour elle ni abîmer les arbres alentours. Néanmoins, il y avait quelqu'un d'autre pour qui présentement cela représentait un danger négligeable et qui ne semblait pas le réaliser.

- Écarte toi Ghougoul, tu vas t'faire écraser si tu restes là.

Inclinant la tête de côté selon un angle exagérément improbable, presque horizontal, la créature nécrophage se tourna vers Doemino. Plus parce qu'ayant perçu le son de sa voix que le message porté visiblement. Penché au-dessus de l'encoche, il avait scruté l'exercice avec un mélange de curiosité et d'incompréhension. Comme pour les précédents d'ailleurs. Et que ce soit pour dégager un espace, obtenir de la matière première ou simplement un souhait de voir tel arbre retiré du paysage, cela lui passait visiblement au-dessus de la tête.

- Écarte toi, répéta-t-elle en agitant la main pour lui faire signe de reculer.

Il baissa ses yeux luisants d'un bleu contre-nature sur les doigts de la semi-halfeline, ne comprenant de toute évidence pas plus sa gestuelle que ses mots. Elle leva les yeux au ciel et retint un soupir exaspéré. Puis laissant sa hache, elle vint se poster devant le mort-vivant, lui arrivant approximativement à mi-cuisse, avant de s'efforcer de le pousser en arrière, les deux mimines contre son genou.

- Recule bougre d'idiot, insista-t-elle. Tu vas t'prendre un arbre sur le museau si tu restes là !

Après un instant, Ghougoul consentis à se laisser guider plus en retrait, à l'écart de la zone à risque.

- Tu restes ici l'temps que je coupe, indiqua-t-elle en pointant le sol de l'index avant de revenir à sa hache.

Le nécrophage regarda le sol, stoïque. Il inclina la tête de côté. Puis revint à Doemino comme elle ramassait son outil.

L’ambiance est toujours aussi glaciale à notre dernière étape, les petits sureaux. Krakha et Brega tapent les arbustes avec leurs haches avec bien trop d’ardeur pour que cela ne soit que dans un but purement professionnel. Je n’ose même pas imaginer quelles horreurs ces deux-là peuvent imaginer sur Kuziar. Je ne sais plus vraiment quoi dire, j’ai l’impression d’être l’avocate du mal incarné en défendant la pauvre blessée.

- Tu ne peux pas en vouloir à Kuziar d’avoir eu peur sur le moment. Nous étions tous projetés par l’étrange magie de notre ennemi commun. Nous avons plus l’habitude de nous battre, c’est tout.
- Ara, tais toi ! Kuziar était littéralement en train de FUIR le combat quand elle a heurté une roche. Elle nous lâchait, nous et tous les autres qui misaient leurs vies pour Dùralas ! Brega n’est pas plus une combattante, pour autant, elle s’est ruée de toute sa force pour combattre ! Tu l’as également fait ! Du haut de mes trois cents ans, je l’ai fait ! Et elle, quoi ? La fuite ? Elle devrait passer à la sanction si ce n’était de ta bienveillance naïve et de celle de la Grande Kelah. Tu le sais très bien.

Oui, je le savais très bien. Mais la sanction n’a pas été appliquée depuis des…. je ne sais même pas, en fait. Et ça serait trop horrible pour que cela puisse arriver. Heureusement, nous avons fini la découpe et je peux aller me réfugier chez moi sans avoir à affronter la hargne de Krakha.

Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 bois de sureau et gagne 5 points métier.

Informations complémentaires : Rien à redire !

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Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x20 bois de sureau.

Informations complémentaires : Rien à redire !

- Non mais vraiment, n'importe quoi ! bougonna la semi-halfeline en tapant du pied dans un caillou, l'envoyant bouler et effrayant un lapin qui déguerpit sans demander son reste. N'importe quoi ! S'moi qui te le dit Ghougoul !

Hachette rivée sur l'épaule, Doemino sauta par-dessus une racine sans accorder un regard à l'animal effrayé. A la différence du-dit Ghougoul qui lui l'observa courir. Et se prit les pieds dans la racine en question.

- Des cloches quoi, sérieusement ! s'écria-t-elle sans réaliser que son compagnon gisait les quatre fers en l'air. Des cloches ! Cet idiot de vieux papy envoie des instruments pour lutter contre l'expansion de la Perracie ! Il se paye notre tête ! Déjà il y a quelques années c'était des poules qui... Ghougoul ? Qu'y qu'tu fabriques ?

Faisant les gros yeux, elle regarda le nécrophage la rattraper. Puis s'arrêter devant elle, la toisant en silence de son regard écarlate.

- J'disais... reprit-elle en reprenant sa marche entre les arbres. Ces greluches volantes m'ont balancé un œuf sur la tronche ! Elles m'ont humilié ! Et pour ça ma vengeance sera terrible ! Et.. non mais tu m'écoutes ?

Non, Ghougoul ne l'écoutait pas. Baillant aux corneilles, il scrutait un point fixe du sous-bois. Doemino vint se poster devant lui et, sautant aussi haut qu'elle le pouvait, s'efforça d’apercevoir ce que le mort-vivant avait découvert.

- Bon trésor, tu m'aides pas là, reprocha-t-elle.

Faisant la moue, elle renonça à sauter mais ne s'avoua pas vaincue. Contournant la créature décharnée, elle s'aggripa à sa ceinture puis se hissa à la force des bras. Puis à son épaule.

- Alors qu'est-ce que tu regardes comme ça, demanda-t-elle en prenant position à califourchon sur les épaules du charognard. Meh. C'est un chevreuil qui te tracasse comme ça ? T'es pas possible toi tu sais...

Lui tapotant sur la caboche et le talonnant de ses pieds nus comme l'on encouragerait un destrier, elle l'incita à poursuivre dans la direction de son souhait.

- Aller bouge toi un peu, se plaignit-elle. Y'a du chocolat chaud à la caserne et tu vas me faire arriver en retard là !

Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 bois de sureau et gagne 5 points métier.

Informations complémentaires : Il semble que Doemino soit prête pour Pâques.

Cela faisait un long moment que mes affaires stagnaient, mon voyage à travers le monde avait considérablement ralenti la production. À croire que dès que le chat sortait de sa tanière, les souris ouvrière se tournaient les pouces...
Passons. J'étais arrivé la veille dans une scierie presque à l'abandon et je n'ai pu retenir tous les éloges salés qui revenaient de droit à mes soi-disant employés.

"Les commandes se sont raréfiées... Puis on en a plus eu une seule !
-Pourquoi ne pas me l'avoir dit dans les missives mensuelles que vous deviez m'envoyer ? HEIN ?"

La colère n'était pas un mot assez fort pour traduire mon ressentiment à leur égard. Tout mon travail acharné réduit en poussière par quelques hurluberlus sans cervelle. Ils ne cessaient de se rependre en excuse. Mais cela était bien trop tard. Qui voudrait faire de nouvelles affaires avec les Bois de la Colombe à présent qu'ils étaient tombés aux oubliettes ?
Il n'y avait plus qu'à tout reconstruire... En partant de la petite forêt de bois de sureau qui continuait à se développer tranquillement. Les arbres au moins ne se tournaient pas les pouces... Eux...

- On te vois de plus en plus souvent toi, déclara le responsable de la scierie en voyant la demi-gnome entrer avec sa charrette.

Esquissant un grand sourire, Doemino lui répondit rapidement :

- J'ai b'soin de sous, y' faut bien manger !
- Oui mais attention au surménage d'acc' ? Pense à prendre un peu de repos de temps en temps. Je sais pas moi, aller te reposer près d'un lac ou visiter ta famille.

A cette mention, l'expression de la semi-halfeline s'effaça lentement. Sa famille. Elle n'avait plus visité ses parents depuis une éternité. Depuis son changement en fait. Elle n'avais pas la moindre nouvelle d'eux. Son père était-il seulement...

- J'ai aperçu ton darron d'ailleurs l'autre jour, parlant de ça, reprit son interlocuteur. Il a de moins en moins de cheveux sur le cailloux le pauvre.

Baissant les yeux sur le morceau de papier qu'elle avait entre les doigts, Doemino renifla avant de faire la grimace. Une commande passée à Ishtar par un particulier au nom tarabiscoté pour du bois sois disant en pénurie.

- N'importe quoi, grogna-t-elle en fourrant le papier dans sa poche. Du bois y'a que ça, comment y' peuvent en manquer !?

Sa hache sur l'épaule, elle se tourna vers le bosquet jouxtant le village où elle venait de se voir affecter le contrat. Inutile d'aller chercher bien loin. Celui-ci était notifié comme bon à couper si besoin était. Inutile donc d'aller marcher une heure pour trouver un tronc de bonne largeur qu'il faudrait ensuite trainer tout le retour...

- J'espère qu'ils paient bien dans le sud !

Rapport de récolte :

Alienor récolte x20 bois de sureau et gagne 5 points métier.

Informations complémentaires : R.A.S

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Rapport de récolte :

Doemino récolte x40 bois de sureau et gagne 10 points métier.

Informations complémentaires : R.A.S

Aujourd'hui Doemino n'avait pas envie de travailler. Épuisée après l'extraction de sa matière noire pour générer d'avantage de corruption, elle ne se sentait pas d'arpenter la foret à la recherche de bois à couper. Encore moins manipuler sa hache. Fort heureusement, le nécrophage l'ayant retrouvé à la sortie du village semblait enfin avoir compris pourquoi elle venait. Même si il ne saisissait toujours pas l'intérêt d'utiliser des outils.

- Ghougoul, l'interpella-t-elle d'une voix dépitée. Utilise la hache.

L'intéressé se tourna vers la Kazharienne, l'étudiant de son regard écarlate. Puis il baissa les yeux sur la hache que qu'elle lui tendait. Enfin il s'en détourna, reprenant son débitage de tronc à coup de griffes. Blasée, Doemino leva les yeux au ciel. Cela allait être long. Mais au moins elle n'avait pas à lever le petit doigt.

- Encore toi ! s'écria le responsable de la scierie. J'ai même pas encore fini d’équarrir ta dernière livraison !

Ce à quoi Doemino haussa les épaules.

- J'ai une commande à traiter, rétorqua-t-elle. Faut bien que j'avance sinon cela ne sera jamais près.
- Oui mais j'ai que deux bras moi !

De nouveau, elle haussa les épaules. Cela n'était pas vraiment son problème. Plus vite elle aurait terminé de découper les troncs nécessaire, plus vite son interlocuteur pourrait s'en occuper et plus vite toutes ces planches partiraient vers le Sud. Ces pensées en tête, elle tourna les talons et laissa là son malheureux associé.

Cette journée semblait interminable. Le soleil demeurait indéniablement haut dans le ciel et la chaleur était suffocante. De la sueur perlait de mon front tant et si bien qu'une rivière aurait put se former à mes pieds si les gouttes ne s'évaporaient pas à une vitesse folle. Le silence était seulement brisé par le bruit sourd des haches qui cognaient le bois dur des troncs de sureaux. Mais aussi par les cris d'encouragement de notre sublime cheffe. La stryge savait motiver les troupes et avait soif de redonner vie à son entreprise. Alors elle nous faisait travailler d'arrache pieds depuis des jours pour envoyer le plus de planches possible à Stellarae.

"Bien ça suffit pour l'instant. Pause déjeuner pour tout le monde, on reprend dans une heure."

Mon estomac se mit aussitôt à gronder. L'effort m'en faisait oublier la faim et je fus tout à coup des plus heureux à trouver ce bon repas. Elle avait tout préparer en amont, c'est qu'elle ne laissait rien au hasard cette jeune femme pleine de caractère.