Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : ibrahim Le Monde de Dùralas a précisément 4043 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Dim 24 Nov 2024 - 14:12 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
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+49Fëanor Azrash Elenar La Marchande Niobē Svetlana Dame Ara Fudo Arakan Veronia Pyraethus Singalia Doemino Mornek Gunsfen Morgan Barreta Madrig Greil Naeth Saéline Arrius Scilius Sallustius Lonann Alhazred Grabuge Kānshǒu Leigli Delnoch Edward Kidd Undvik Siyas Baeren Aëlim Fearghas Arutha ConDoin Ragnör Lüpusànghrën Shakti Vhahweyar Simor Dogmar Laora Moelyn Drusilla Le Juge Bladr Silence Tempérance Alriel Wyrm Ese Scythe Dilon Deraborne Hent holaule Len Albhän Lokyem Sargas Komor Excelsior Crive Halinor Deraborne NéoLéo Le Marchand 53 participants | |
Auteur | Message |
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Shakti VhahweyarMaîtresse d'armes
Messages : 518 Expérience : 6200 Âge RP : 24
Politique : 00 - Titres:
Destructrice de l'Ombre (Event)
Astucieuse (Event)
Éradicatrice des sables (Event)
Déesse du Hameau (Event)
Chasseuse suprême de Pâques
(Event)
Citrouille de la Convergence
(Event)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Maîtrise parfaite (Spécialisation)
Performante (Porte-bonheur)
Bûcheronne invétérée (Artefact)
Votre naga préférée (Event 10 ans)
Stats & équipements Vitalité: (6402/6402) Vitesse: 848 Dégâts: 2472
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 22 Mai 2017 - 2:12 | | | Shakti en avait marre de cette tâche ingrate qui constituait à couper du sureau. A chaque fois, il fallait en passer par là. Dernièrement il était difficile de gagner de l'argent autrement et la jeune femme se devait de travailler pour parvenir à suivre son train de vie des plus débauché. Evidemment, la jeune femme n'hésitait pas à user de ses charmes afin de pousser les hommes à lui offrir vêtements, bijoux, beaux objets, du vin, et toutes sortes d'autres choses que les hommes se pensaient offrir par souci de supériorité à une femme, alors qu'en fait, ces mêmes femmes se jouaient d'eux juste pour parvenir à leurs fins concernant leurs petits caprices. Qui était à la botte de qui? Certainement pas ces femmes... Car quand bien même Shakti se faisait offrir des tas de choses, jamais elle donnait à l'homme ce qu'il attendait, à savoir la posséder. Shakti avait un rictus en pensant à la dernière fois où elle avait usé de ses charmes afin d'acquérir une magnifique statue à mettre dans sa chambre à Lédéhi, et c'est alors qu'elle vit deux jeunes bûcherons passer devant elle. La jeune femme se décida alors à les suivre, ayant une idée derrière la tête... Ils se dirigeaient vers le bosquet de cerisiers.
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
Messages : 5952 Expérience : 21615
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 22 Mai 2017 - 15:57 | | | Rapport de récolte :
Siyas Baeren gagne 15 bois de sureau, 5 points métier.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
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Rapport de récolte :
Kānshǒu gagne 5 bois de sureau, 5 points métier et 1 essence sylvestre.
Commentaires sur le RP : Bienvenue !
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Rapport de récolte :
Shakti gagne 25 bois de sureau.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
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| | | UndvikPersonnage décédé
Messages : 204 Expérience : 2443 Âge RP : 69
Politique : 46 - Titres:
Vainqueur d'Ishtar
Stats & équipements Vitalité: (3344/3344) Vitesse: 426 Dégâts: 54%
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 22 Mai 2017 - 18:03 | | | Couper du bois, ça reste quand même sympa quand on y réfléchit. C'est une bonne action pour la société. Je m'explique : Undvik il arrache des arbres pour les vendre. Donc là les gens disent "ouiiiii, il est pas gentil, il fait ça que pour l'argent, c'est pas biiiieennn". Et à cela je réponds :
Oui. Il fait ça uniquement pour l'argent. Mais qui va aller chercher le bois qui sert derrière à construire ta maison ?
Ce à quoi potentiellement, tu peux me répondre : "Mais ma maison elle est pas en bois, t'as cru que j'habitais dans une cabane ?", ou alors "Ma maison est en bois de chênes et de baobab raffiné". Mais cette seconde option n'est valide que si tu es un elfe, auquel cas tu es chiant par nature.
Donc tu laisses Undvik ramasser son sureau et tu te tais. |
| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
Messages : 5952 Expérience : 21615
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 22 Mai 2017 - 21:34 | | | Rapport de récolte :
Undvik gagne 20 bois de sureau et 5 points de métier.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
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| | | Edward KiddVirtuose
Messages : 542 Expérience : 3916 Âge RP : 22
Politique : 239 - Titres:
Navigateur (Faction)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur suprême de Pâques (Event)
Chasseur de trés'oeuf (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Chasseur de poules (Event)
Héros de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
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Découpeur de citrouilles (Event)
Maître sculpteur (Event)
Bûcheron invétéré (Artefact)
Stats & équipements Vitalité: (2287/2287) Vitesse: 1195 Dégâts: 722
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mar 23 Mai 2017 - 1:18 | | | Cela faisait bientôt un mois que le Kidd était parti pour BaldorHeim. Il n'était toujours pas revenu et les deux bûcherons à qui il avait confié sa magnifique épée tronçonneuse commencèrent à trouver le temps long. Ils auraient bien aimé se libérer de leur contrat et repartir dans leur coin. Avant, ils prévoyaient tout de même de massacrer le minuscule jeune homme afin de lui faire une fillonerie et ne pas rendre l'outil prêté. Avec une telle bénédiction, les deux bûcherons s'enrichissaient comme Crésus. Il n'y avait rien de plus merveilleux que de sentir ses bourses s'alourdir de joyaux si merveilleux.
Des sureaux tombèrent tandis que l'un des deux humains usait de l'épée pour trancher le cadavre végétal en rondins. C'était devenu relativement monotone et chacun d'eux espérait ne plus avoir de compte à régler au Kidd, mais ils ne pouvaient pas. Cette relation était profondément ancrée et même s'ils pouvaient imaginer une trahison, ils étaient incapables de renoncer à remplir la mission confiée. Quelque chose les bloquait. Quelque chose d'au-delà de tout. Aucun des deux bûcherons ne saurait l'expliquer, mais c'était ainsi. |
| | | Ragnör LüpusànghrënTechnophile
Messages : 610 Expérience : 3887 Âge RP : 112
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Ingénieur (Faction)
Destructeur de l'Ombre (Event)
Combattant de l'alliance des quatre (Event)
Citrouille de la Convergence (Event)
Pourfendeur de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Héros de l'Est (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
"Performant" (Porte-bonheur)
Votre technophile préféré (Event 10 ans)
Stats & équipements Vitalité: (3409/3409) Vitesse: 1091 Dégâts: 2009
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Jeu 25 Mai 2017 - 3:27 | | | L'expédition kazharienne allait débuter. Les troupes de l'Impérator devraient affronter les Kobolds, ces êtres humanoïdes, cousins des Nagas, mais dont l'intelligence ne dépasse pas celle des gnomes. Ils devaient se rendre directement dans leur tanière, appelée simplement " la grotte koboldienne ". Pour les besoins de l'équipement, Ragnör avait été missionné pour aller chercher du bois. "Tu m'en ramèneras autant que tu pourras, nom d'une pioche, bazakarak " lui avait balancé Moradund Marteau-de-Fer, l'actuel dirigeant des Kazhariens, et chef de la sécurité à BaldorHeim.
Le Lüpusànghrën s'était donc rendu dans la forêt de sapins, près des montagnes du Baldor, afin de récolter du bois de sureau. Il s'était pour ce faire muni d'une hache technophile. Technophile parce qu'il s'agissait d'une hache multi-fonctions : selon le bouton activé, une lame de hache pouvait se dégainer, ou une lame d'épée, ou une tête de pioche, ou encore un énorme tire-bouchon. Il avait bien évidemment choisi la tête de hache (Axe, hihi);
Il se mit à frapper les arbres abîmés de sa hache : ces arbres étaient malades d'après l'état de leur tronc et de leur écorce, il n'était donc pas inintelligent de les abattre, afin que leurs maux ne se propagent point à la forêt entière. La récolte fut bonne, parce que Ragnör réussit par cette méthode à accumuler une petite dizaine de bois. Suffisants pour faire un ou deux feux de camps durant l'expédition dans cette grotte koboldienne.
Couleur des dialogues : #008080
RP en cours : - ►► ◄◄ Triple-compte de Dilon |
| | | KānshǒuPNJ ♦ Rôdeur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mer 31 Mai 2017 - 10:51 | | | L'énorme chapeau pointu se représenta dans le bosquet de sureau une semaine plus tard pour une deuxième session de bûcheronnage.
Le temps cette fois-ci, dans le magnifique sentier, était plutôt terne. Dans le ciel s'exprimaient les courroux d'un orage imminent, et, au loin, il pouvait sentir les effluves d'une pluie à venir. D'un geste assuré, il raffermit la prise de son chapeau et s'appuya sur sa lanterne afin de mieux franchir une grosse branche au milieu du chemin. Il n'y avait pas autant de présences animales aujourd'hui, surement car ils pressentaient eux aussi le temps changeant, mais cela ne dérangeait pas le vendeur plus que ça. Les arbres, les fleurs, et même la pluie le rendaient tout aussi heureux, même si c'était une joie intérieure, plus contenue et moins vivaces.
Ce genre de météo lui permettait de réfléchir, et souvent de créer mieux qu'à n'importe quel autre moment. Alors, d'un pas tout aussi assuré que sa première fois, Kānshǒu bifurqua du chemin tracé par les clôtures des sangliers pour s'engouffrer dans les profondeurs boisées. Son kimono bien noué, accompagné d'une cape en fourrure de loup, il marchait là avec son bâton.
Alors que depuis plusieurs minutes il marchait, peut-être même une heure se dit-il, il s'arrêta dans une clairière dégagée, sans arbres, seulement un long parterre de fleurs colorées et sortie un petit carnet. Petit à petit, il scruta chaque pétale, chaque tige, et extirpa même du sol une plante qu'il reconnu comme étant de la Pétale Amère -ainsi nommée pour son goût- qui servait à fabriquer des remèdes efficaces, même si en soi, l'Hybride ignorait comment procéder. Non, ce qui l'intéressait, c'était les pigments noires contenus dans la fleur et qui rendaient les encres créées plus denses et agréables à utiliser. Alors, lentement, il plaça sa récolte dans un fin sac en toile attaché à sa ceinture, et continua son chemin d'un pas satisfait.
Toujours à la recherche d'un arbre assez fin pour qu'il puisse l'abattre sans grands efforts, mais également de curiosités à découvrir, Kānshǒu finit par tomber sur une femme, les genoux recroquevillés contre son torse, postée là dans les bois face à un ruisseau. Il la vit de loin, la mine rosée et pâle, poser un regard pensif sur l'eau transparente qui s'écoulait en un bruit qui bientôt se mêlerait à celui des gouttes qui pianotent le sol. C'était une elfe, sans grande surprise, mais elle était tellement belle.
Sa robe bleue flottait, à la merci des vents, faite de soie et de velours, et son col, enserrant sa gorge avec une chaste sensualité était un exemple de broderie, fine et élégante. Le marcheur n'hésita point et se dirigea avec la même tranquillité vers la femme qui ne le remarqua pas avant qu'il ne s'assoit à ses côtés, se recroquevillant à son tour dans la même posture et posant également ses yeux sur l'eau. Il voyait le reflet de la belle créature. Ses cheveux blonds dansaient dans les courants, portées par une grâce propre à sa race et Kānshǒu remarqua alors l'odeur saline qui émanait de ses iris vertes, lui rappelant la jade qu'il aimait tant travailler.
Bien sur, il ne dit rien. Si elle était là, c'était que la solitude l'avait appelée, de son murmure amical et discret, effrayé par un rien, les vents ne souriant qu'à moité aux solitudes immenses. Dans la tribu du vendeur, on disait que la mélancolie comptait parmi les merveilles du monde, par la tendresse salée de son étreinte. Lorsque ce sentiment se présentait, il apportait le repos à l'esprit exalté, et lorsqu'un ami la chassait, la mélancolie contrastant avec la joie, rendait les moments plus beaux. Ainsi, il resta un long moment là, aux côtés de l'elfe, s'interdisant même de regarder son reflet dans l'eau. Si elle désirait lui parler, elle le ferait d'elle-même, sans être brusquée. (Ce qui pour lui relèverait de l'impolitesse par ce cadre onirique)
La pluie commença à tomber, et alors que les deux êtres se tenaient les genoux contre le torse, à quelques décimètres de distance, Kānshǒu décida de poser son grand chapeau sur la tête de sa nouvelle rencontre afin de protéger sa chevelure angélique des affres de l'averse. Lorsque l'orage s'annonçait, il fallait veiller sur les êtres chers, et, parfois, un instant suffisait à créer un lien suffisant.
- Ophélie. C'est mon nom, et toi ?
Sa voix était exquise, fêlée et profonde, à la diction inhérente à Endorial, ce qui ne pouvait que subjuguer tout être sensible. Se permettant un regard timide vers elle, il parla.
- Kānshǒu. - Kānshǒu... c'est très beau...
Elle avait parlé en posant un doigt sur son menton, et l'avait regardé avec furtivité, avant de revenir plusieurs fois sur lui, peut-être pour dire quelque chose, mais finalement elle se ravisa, et, de nouveau, ils restèrent là, sous la pluie, à regarder l'eau monter. Les courants n'attendent personne mais les ruisseaux sont intemporels, figés dans un cours éternel, éthéré, car leur seul but est d'atteindre la rivière. Une subtile leçon qu'il faut observer avec une infinie attention, car la nature offre bien plus de clarté que les plus belles paroles. Il faut apprendre, tout comme la rivière, à se laisser flotter, influencés -sans le savoir ou non- par les vecteurs externes avec la même grâce.
De nouveau, le temps passa à une allure folle, si bien que lorsqu'Ophélie reprit la parole, Kānshǒu ne saurait dire si elle le tirait d'une épaisse torpeur ou s'il était tout simplement accaparé par ses réflexions.
- J'attendais mon promis depuis trois mois, Kānshǒu. Il était parti au front, à Ishtar, pour combattre aux côtés des Seigneurs Sylvestres... aujourd'hui, j'ai appris que jamais je ne pourrais de nouveau sentir son étreinte.
Ophélie était curieuse, car si sa tristesse était palpable, elle ne relevait pas du désespoir, mais plutôt de la prise de conscience pure. Une constatation attristée, et les ressentis de l'elfe se trouvaient dans cette nuance empirique. L'Hybride hocha la tête en regardant la veuve, et s'apprêtait à lui demander le nom de son époux afin de prier à Inari pour lui lorsqu'elle repris, très vite, comme si elle avait oublié un détail essentiel.
- Dis-moi, mon ami, si je peux te nommer ainsi malgré les quelques moments passés avec toi... à quoi ressemble-tu ? Ne t'offusque pas, je souffre de cécité et si je parviens à déceler les obstacles et à les contourner grâce à la magie, elle n'est pas remède à tout, et jamais je n'ai connu la joie de contempler un visage... - Je... je suis un Hybride, mais mes cornes sont le seul vestige de mon caractère racial, que je dissimule sous le chapeau que je t'ai prêté. J'ai des marques tribales sur mon visage et suis très fin.
Alors que légèrement décontenancé par la femme et sa question, il regardait ailleurs, il sentit une paume chaude, comme un brasier sous la pluie, se poser sur sa joue. Puis une autre, et bientôt, elle palpait son visage en un petit rire gêné.
- Comment est cette forêt ? Ses odeurs sont si belles, ses bruits si paisibles, mais dis-moi toi, comment est-elle, toi qui a des lèvres de poète ? - La forêt est magnifique, Ophélie. Dis-moi, as-tu toujours été aveugle ? - Non, je le suis devenue à cause d'une maladie lorsque j'étais petite... je me souviens du soleil, des couleurs, mais le reste... tout s'évanouit plus le temps passe. Je ne saurais dire si les chaises sont rondes, ni ce qu'elles sont précisément... je... tu vois. Si je puis dire ! Ahahah !
Alors qu'elle avait laissé une main sur sa joue, il rigola à son tour, contaminé par ce rire chaleureux et heureux qui avait ravivé les traits de sa nouvelle amie. Il lui prit la main et l'emmena au bord du ruisseau, avant de nouer ses doigts aux siens et qu'ensembles, ils plongent leurs mains dans l'eau. Ophélie eut un une mine curieuse, comme si elle ressentait l'eau, littéralement, et alors Kānshǒu parla avec assurance.
- La forêt est majestueuse, verte et marron, boisée, scintillante de milles éclats emplies de vie ! L'eau est bleue, mais aujourd'hui, comme ton âme, elle est grisée, car le ciel pluvieux s'y reflète, mais cela reste un phénomène naturel et temporaire, car rien n'est immuable, Ophélie. Concentre-toi sur les bruits et attribue leur une couleur, et alors, toi et moi verrons le monde sous le même prisme. Tiens, touche, je ferme les yeux. - Kānshǒu... ta voix est verte. Comme les feuilles dont je garde le plus merveilleux des souvenirs. Accepterais-tu de venir plus souvent ici avec moi ? Je n'ai pas beaucoup d'amis, ils sont tous occupés, et je comprends... mais j'aimerais revenir avec toi, ici. Ce sera notre endroit ! Et dire que je ne pensais pas rire avant des siècles... - Ce serait avec honneur, Ophélie. Je suis bûcheron, alors je viens ici souvent. En repartant aujourd'hui, je t'accompagnerais jusqu'à chez toi... si tu le permet bien sur ! Et à chaque fois qu'il me le sera permis je passerais par ta demeure et t'emmènerais avec moi, je te le promet.
La pluie, jusque là discrète cessa totalement pour laisser place à un soleil bienfaisant, et alors les deux amis partirent, l'Hybride et l'Elfe, et le vendeur montra même à l'aveugle comment couper un arbre, et ce, malgré son inexpérience. Lorsqu'ils rentrèrent, Kānshǒu soupa avec Ophélie et sa famille, et reparti vers son chariot avec un sourire comblé.
Aujourd'hui, il avait passé une journée magnifique, qu'il s'empressa de narrer à ses parents dans une lettre à l'écriture quelque peu entachée par la bière bue en bonne compagnie.
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| | | Edward KiddVirtuose
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 5 Juin 2017 - 13:48 | | | Kidd était sur le chemin du retour. Il avait passé pas mal de temps à BaldorHeim, plus qu'il ne l'avait pensé, mais il était maintenant venu l'heure pour lui de retrouver le camp de bûcherons et les deux humains qu'il avait ensorcelés. Le vampire était heureux de récupérer sa paye et d'en envoyer une partie au nain technophile de la cité dans les montagnes pour lui rembourser certaines de ses emplettes. Juste derrière lui marchait un grand humanoïde de métal crachant quelques vapeurs pour montrer qu'il fonctionnait. La machine se déplaçait d'elle-même et pouvait même avoir quelques sautes d'intelligence, mais c'était encore expérimental. La chose répondait aux ordres du vampire.
Puisqu'il était de retour dans le business, le Kidd décida d'utiliser son compagnon technologique pour tester ses capacités à récolter du bois. Il y avait quelques sureaux, le G.O.L.E.M pouvait bien se rendre utile ! - Voyons un peu de quoi tu es capable, mon mignon ! |
| | | KānshǒuPNJ ♦ Rôdeur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mar 6 Juin 2017 - 15:59 | | | Ophélie, comme promis par son nouvel ami Kānshǒu, avait été de nouveau emmenée dans les bois de Sylfaën, afin de tenir compagnie au bûcheron.
Le chapeau pointu était revenu une semaine plus tard, le Lundi, mais ils avaient néanmoins gardé contact durant la semaine à l'aide des lettres qu'ils échangeaient. (Enfin disons plutôt que ses parents lui lisaient les missives, et elle leur dictait quoi répondre. Pour l'intimité, on repassera, mais au fur et à mesure de sa vie, une forme de détachement bureaucratique avait succédé à la lecture attentive, à son plus grand soulagements les commentaires sur les lettres avaient cessé.) Toujours est-il que Kānshǒu demeurait assez mystérieux sur ses occupations, ou peut-être le marchand n'en avait-il pas réellement mis à part ses créations de jade et peintures. Il les narrait comme étant enchantées, et, pour les plus travaillées, elles prenaient même vie, comme en attestait le Pigeon de Jade qui colportait les missives de l'Hybride. Ses parents étaient totalement subjugués par l'artiste, et elle devait avouer être impressionnée par les talents de son ami.
Si Clint, feu son époux, avait été en vie, lui aussi aurait aimé les diverses créations du bouc... cette pensée, bien que fondamentalement triste, la rendait heureuse pour une raison qu'elle ignorait. Peut-être était-ce là l'effet de la fleur de jade qu'il lui avait envoyée un bon matin et dont l'arôme subtile la détendait à chaque inspiration ?
Toujours était-il que, bras-dessus bras-dessous, ils marchaient désormais dans le sentier où étaient élevés les sangliers, et qu'Ophélie expliquait comment ces petits animaux étaient tenus par des amis de longue date à ses parents. De bons villageois, qui apportaient nourriture et cuir au village et sans eux, les hivers seraient rudes, elle-même possédait l'une de ses fameuses couvertures en poils de sangliers.
Kānshǒu était réellement fasciné par les explications de l'elfe, qui, toujours élégante dans ses robes de soie, semblait disposer d'une capacité naturelle à la grâce, et l'Hybride nota ainsi mentalement qu'il ne fallait pas forcément avoir conscience du "soi" pour pouvoir modeler ses gestes puisqu'une aveugle était bien plus charmante que beaucoup de jeunes femmes. Si bien qu'il lui souriait toujours, et ne pouvait s'empêcher d'avoir de futiles expressions faciales, tant la dame ne laissait paraître son handicap.
Ainsi, Sylfaën vivait des énergies et ressources naturelles afin de prospérer ce qui était cohérent avec leur géographie et biome. Décidément, le marchand n'aurait pas pu rêver de meilleur endroit afin de commencer son périple Dùralassien. Cette contrée lui rappelait par certains aspects sa tribu, mais dans son exotisme, Dùralas lui permettait de faire l'emphase sur de nouveaux concepts qu'il s'appliquait à ajouter dans ses créations. La voix de son amie vint le tirer de ses élucubrations.
- J'ai apporté des sandwichs, tu aime la dinde ? - Absolument ! J'ai moi-même rapporté des fruits de ma terre natale pour ce pique-nique, on les surnomme "langues de dragon" pour leur capacité à être appliqués dans des potions de résistance au feu. - Tu es alchimiste ?
Sa voix, teintée d'admiration, arracha un rire à Kānshǒu.
- Par les Cornes, non ! Je me contente d'amasser les recettes que je vends ensuite, je ne suis bon qu'à utiliser les pigments trouvés dans les plantes. Même si je produis parfois quelques remèdes, depuis que j'ai rendu invisible un client au lieu de guérir sa tou une fois, j'évite. Ahahaha
Ce premier éclat de rire mutuel fut le premier de nombre d'entre eux aujourd'hui, et, alors que le soleil suivait son cours astral, ils s'occupèrent de bien des façons. Avant manger, ils déambulèrent dans les clairières, où Ophélie expliqua au Bouc les propriétés de bien des plantes locales, chose qu'en retour l'artiste narra les vertus pigmentaires de ces dernières. Il fut aussi question de faune, et, bientôt, ils dissertaient longuement sur la nature et ses bienfaits.
Sylfaën était un lieu de repos prodigieux, toute son essence, semblait destinée à l'émerveillement empirique tant par ses délices naturelles que par sa population versée dans la magie, et les activités elfiques telles que la chasse ou le travail du bois, avec un raffinement tout particulier. Pour l'Hybride, cette civilisation se rapprochait par bien des points de celle des vampires, sans l'appétit violent et les orgies sanguinaires, et cela lui allait parfaitement. Qui plus est, l'herbe du coin était merveilleuse pour l'inspiration.
Le chant des cigales, par cette après-midi, berça leurs moments, octroyant à chaque instant une douceur infinie propre aux températures printanières. Il était curieux de constater que la saison teintait toute chose d'un souffle de renouveau, comme si l'herbe et les champs, les branches et les bois, tout était différemment beau. Ophélie se surprit à écouter les longues descriptions de son ami, lui comptant, en même temps qu'il se préparait, avec son chevalet, à peindre les environs.
L'Hybride prévoyait de laisser son œuvre ici, et de la continuer durant les semaines suivantes afin de pouvoir faire un paysage réussi et emprunt des énergies des alentours. Il expliqua comment sa magie, au travers de la peinture, pouvait animer l’œuvre afin qu'une fois terminée les feuilles dessinées puissent bouger, et même, dans le cas où les choses se passeraient pour le mieux, les odeurs de l'endroit pouvaient être associées aux couleurs. Ce dernier détail plut à Ophélie qui, sans l'avouer, rêvait d'avoir toujours chez elle une partie de cette forêt. Un endroit aux senteurs exquises, qu'elle avait très rapidement associé à son nouvel ami.
Le reste du jour fut passé aussi tranquillement que possible, avec un pique-nique agréable, où dégustation de nouvelles saveurs pour Ophélie (qui affirmait qu'il fallait également savoir se servir des bons côtés de sa cécité en un petit sourire heureux), avec l'expérimentation des fameuses Langues de Dragon. Elle n'apprécia pas tant le fruit, mais reconnu que leur goût était très exotique, et qu'en conséquent cela valait autant qu'une délice. (De son côté, l'Hybride en avala plusieurs grammes sans broncher)
Après manger, sous l'effet de la digestion, les deux amis se posèrent au bord d'une rivière une choppe de bière aromatisée aux framboises sous la main, en continuant de bavarder sur les différents animaux des environs.
- J'aime particulièrement les oiseaux, mon ami. J'aimerais pouvoir voler... je sais c'est un peu cliché, voire naïf, mais je me rends compte en grandissant qu'il faut de la naïveté, sans quoi nous devenons... amers. - Je pense que c'est plus complexe que cela ma chère. Mais dans l'essence, tu as raison. Les rêves maintiennent éveillés, et ne plus en avoir engendre des monstruosités... Bien des magiciens en sont l'exemple, troquant la réalité pour leurs arcanes... regrettable. - Mais... tu n'en es pas un ?
Si elle pouvait voir, Ophélie aurait noté une certaine gêne venant de l'Hybride, mais elle sentit néanmoins qu'il réajustait son énorme chapeau avec nervosité.
- Eh bien.. non... pas exactement. Je me contente de guider les Esprits, et utilise des énergies naturelles pour mes créations. Je ne peux pas produire de boules de feu, seulement enchanter des tableaux. Désolé de te décevoir.
Il baissa la tête, ses cornes recourbées amplifiant ses traits attristés. Jamais Kānshǒu ne s'était posé la question de savoir s'il était un mage ou non, mais à bien y réfléchir, à part sa lanterne (qui était un cadeau d'ailleurs, et non sa création) il ne possédait pas d'aptitudes du genre. L'enchantement de tissus et de statuettes était dérisoire comparé aux exploits de certains Dùralassiens dont il avait entendu les chansons à la Taverne d'Endorial. Il pensa notamment à la Jarl Selsya, l'elfe des neiges, et eut une moue pensive...
- Je disais juste ça comme ça, Kānshǒu ! Moi tes pouvoirs me rendent très heureuse, tu es le seul que je connaisse à pouvoir me communiquer des émotions au travers de tes sculptures et tableaux, grâce à tes enchantements ! Tu es un héros, à mon humble avis. Pas besoin de te battre continuellement, ou même d'avoir repoussé une Calamité, partager un sandwich avec une aveugle est d'ores et déjà un noble geste.
Il la remercia, et lui pris la main, ce à quoi elle répondit en tâtant son visage. (Il la soupçonnait d'être curieuse par rapport à ses cornes, ainsi lui posa-t-il ses doigts sur les deux excroissances. C'était la première fois qu'on lui faisait ça, et il n'était pas très confortable, mais Ophélie avait ce don inné pour le détendre).
Ainsi ils conclurent plus ou moins leur journée, puisqu'après avoir fini leur verre ils barbotèrent dans la rivière, pieds nus, jusqu'à atteindre de nouveau la clairière où se trouvait le chevalet de Kānshǒu qu'ils recouvrirent d'une couverture en tissu. Enfin, et de nouveau, l'homme à la lanterne montra comment bûcher à Ophélie qui s'avérait être assez douée. (Il omit de lui avouer qu'elle faillit le découper en deux à plusieurs reprises, néanmoins)
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Jeu 8 Juin 2017 - 19:27 | | | Rapport de récolte :
Kidd gagne 40 bois de sureau et 10 points de métier.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
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Rapport de récolte :
Ragnör gagne 10 bois de sureau et 5 points de métier.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
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Rapport de récolte :
Kānshǒu gagne 10 bois de sureau, 10 points de métier, 1 essence sylvestre et 1 minerai d'adamantium.
Commentaires sur le RP : Rien à dire.
EDIT Kānshǒu gagne aussi 40 bois de sureau et 20 points de métier pour l'utilisation de la promotion Timber. Il gagne aussi 10 autres bois de sureau. (Le deuxième passage était donc évalué à 25 PM ce qui te fait gagner 15 bois de sureau et non 5). |
| | | KānshǒuPNJ ♦ Rôdeur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 12 Juin 2017 - 11:30 | | | Le chapeau pointu émergea d'un petit tas de feuilles mortes, très silencieusement, voire furtivement, tandis qu'il s'approchait de l'elfe aux cheveux blonds. La fille, occupée à amasser quelques plantes, ne remarqua pas la silhouette longiligne, presque cadavérique si l'on exceptait ses tissus, qui s'approchait d'elle à pas de loup.
D'un sourire, l'homme au bâton luisant s'avança, la main tendue en direction de la nuque de son am..
- Vu ! Tu as encore perdu Shou' !
L'Hybride eut un petit rire et s'assit aux côtés d'Ophélie. Décidément, elle était plus douée en magie qu'elle ne le pensait, puisque sans l'avertir, il avait utilisé une sorte de magie illusoire de dissimulation (ou un ersatz qui était à la portée de ses connaissances... limitées) et, tout de même, l'elfe avait su voir au travers de son sortilège. Il l'en informa, et la femme eut un petit rire.
- Mes parents sont du genre à craindre que je ne me fasse agresser en allant acheter du pain, ils m'ont appris à me défendre mon ami. J'ai la chance d'appartenir à la race des meilleurs magiciens, alors autant profiter de mon affinité à la magie ! Hihihi.
De nouveau, le marchand était passé chez son amie en se rendant à son travail hebdomadaire, afin qu'ils n'y aillent ensembles. La compagnie rend toute chose moins pénible après tout.
Ils étaient partis tôt le matin, car l'Hybride voulait voir précisément l'effet de la lumière des aurores sur les bosquets de sureau, et l'elfe, toute excitée, avait demandé une narration intégrale du spectacle ce que Kānshǒu fit sans hésitation. Ophélie était une précieuse amie, et il semblait que chaque seconde passée en sa compagnie signifiait joie et douceur.
Pour l'instant, ils pique-niquaient sur le bord du fleuve où ils s'étaient rencontrés il y a trois semaines. Au menu il y avait de la tarte au thon et moutarde, et des petits pains au lard (de sanglier local, s'il vous plaît !). Durant le repas, ils parlèrent de l'affiliation elfique à la magie, et ses origines, qui semblaient remonter à il y a bien longtemps. Nombreuses étaient les histoires sur les liens entre longévité et connaissance, le Savoir se dévoilant au fil des siècles, à ceux qui restaient pour observer les milles curiosités du Monde. Le Savoir était infini, mais l'âge des Elfes l'était tout autant. (théoriquement parlant)
Malheureusement, la conversation fut écourtée par Kānshǒu qui, sous l'effet d'une grosse pinte dû répondre à l'appel de la nature, lui aussi éternel.
Il disparu dans les fourrées et entreprit de s'éloigner un peu, par soucis de manières, lorsque des bruits attirèrent son attention. De l'endroit où il avait laissé Ophélie, des voix s'élevèrent, suivies d'un cri aigüe. Son amie était en danger !
Le guerrier de la tribu des Soies fit volte-face, furieusement mais avec grande furtivité, et décida de sautiller jusqu'aux branches des arbres afin d'avoir une meilleure visibilité de la scène ;
Ophélie était au sol, malmenée par plusieurs hommes arborant des tenues noires et rouges, des assassins de la Congrégation ! Il en avait entendu parler, de cette organisation à vomir, et il exécrait quiconque fut affilié à pareille entreprise, mais pire encore s'ils s'en prenaient à ceux qu'il aimait. Son sang ne fit qu'un tour tandis qu'il entreprenait de se déshabiller, pour des raisons qui lui étaient propres. Tandis que son Kimono tombait au sol, porté par des vents légers et boisés, Kānshǒu obtempéra, dessinant sur l'écorce de l'arbre de bien étrange runes au pinceau. Les glyphes, même en plein jour, brillaient d'une curieuse brillance fantomatique, comme celle de sa lanterne.
- Ton or, pétasse ! - Accouplez-vous donc avec un sanglier, rustres personnages !
Le coup de pied qui la toucha, venu de derrière elle, produisit en son corps un éclat sourd, suivi d'un élancement flamboyant, l'un des trois hommes avait brisé l'une de ses côtes. Elle hurla. Ensuite, et sans transition, elle sentit une lame froide sous sa gorge, et les larmes coulèrent toutes seules. Elle espéra que son ami fut assez loin pour s'enfuir, et, à l'aveuglette, frustrée par son handicap, elle cracha au sol.
- Niquez vos mères, bâtards. Vous comprenez mieux ?!
Même pour une aveugle, il est possible de voir la mort en face. Du moins, ce fut ce qu'elle compris lorsqu'en insultant ces vils brigands, il y eut un moment de flottement dans l'air. Un flottement épais et terrifiant, un silence complet, même dans ce tableau empli de cigales, de chants d'oiseaux, de vent et de senteurs smaragdines. Elle sut que celui qui tenait la lame était décidé à lui faire regretter ses mots, alors elle ferma les yeux, remerciant Kānshǒu de ces derniers instants simples mais dont elle n'aurait pu souhaiter mieux.
Puis il n'y eut plus rien. Les voix, les présences, la lame, tout s'évanouit en moins de temps qu'il ne lui avait fallut pour croire à son départ vers l'au-delà.
Bien sur, il y eut une sorte de transition étrange, mais sans doute son adrénaline lui avait fait imaginer des choses. Donc, pendant qu'elle pleurait, il y eut un vent extrêmement froid qui balaya l'espace entier au bord du fleuve, et il lui sembla même entendre un souffle saccadé, probablement émanant de l'un des assassins. Le souffle avait été suivi d'un début de cri d'horreur, mais si cri il y eut, elle n'entendit rien. Elle sombrait dans un profond sommeil, sous l'effet de ce curieux retournement de situation. Lorsqu'elle s'éveilla, totalement perdue puisque sans repères sensoriels, elle tâtonna autour d'elle apeurée, jusqu'à ce qu'une main familière vienne prendre la sienne ; Kānshǒu ! Elles se lança contre lui, et ressenti l'espace d'un moment cet air froid de nouveau, mais celui-ci s'estompa très vite.
- Mon ami, que s'est-il passé ? - Oh ? Tu veux parler des brigands ? Je me suis contenté de leur parler. Tu es tombée inconsciente, et je suis intervenu. J'ai bien peur d'y avoir laissé mon or, mais au moins nous ont-ils laissés tranquilles ! Ohohoh !
Si l'aveugle savait déceler une chose c'était le mensonge, mais elle se dit que si un homme comme l'Hybride mentait, c'est que la raison devait être bonne, ainsi fit-elle semblant de le croire. Elle l'étreignit, et se mit à rire. Ils avaient survécu à une rencontre avec la Congrégation !
- Tu te rends compte ?! Oh, je me sens toute frêle ! - Tiens, bois, du lait de pavot, cela t'apaisera le temps que j'aille bûcher. Ne t'en fais pas, cette fois-ci je ne serais pas loin, l'arbre est juste derrière nous. J'ai aussi soigné ta côte, veille à ne pas trop appuyer dessus en dormant. - Merci, Kānshǒu.
Désormais, et plus que jamais, elle se sentait en sécurité aux côtés de cet homme. Il l'avait sauvée, et elle ignorait comment, mais elle ne poserait pas de questions. S'il avait souhaité lui dire, il l'aurait fait. Alors elle s'abandonna aux effets du lait de pavot, et sombra de nouveau dans une douce torpeur.
De son côté, l'Hybride se dirigea vers l'arbre en question d'un pas calme. Il avait récupéré son kimono, et remit son chapeau, et dans la main droite, il tenait fermement sa lampe étrangement terne pour une fois. Il planta le bâton à côté de sa cible de bûcheron, et commença à planter sa hache dans l'écorce.
La journée sembla s'écouler doucement, mais lorsque le soleil de l'après-midi déclina, il réveilla doucement Ophélie pendant qu'il l'invita à gagner sa petite charrue aux milles petits carillons. La femme, en prenant place sur le véhicule, constata la présence d'une nouvelle toile en tâtonnant.
- Tiens, tu as peint ? - Oui mais c'est pour une commande, un simple portrait, rien d'intéressant.
Si Ophélie pouvait cependant voir, elle constaterait sur cette toile que Kānshǒu brûlerait aussitôt rentré, après avoir béni le tableau à l'aide de sa lanterne, trois visages terrifiés qui contemplaient le spectateur de l'image. Ils tenaient leurs mains devant leurs yeux, comme si une lumière intense obscurcissait leur vision.
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| | | Ragnör LüpusànghrënTechnophile
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mer 21 Juin 2017 - 19:10 | | | Ragnör pénétra dans la clairière, près de la forêt de sapins se situant à l'horizon est des monts du Baldor. Sans dire qu'il était dans la galère, on pouvait dire que ses poches n'étaient point garnies de pièces d'or. Le meilleur moyen d'y remédier était donc d'aller chercher du bois. Avec sa petite hache de fer, il s'approcha donc du plus gros bosquet de sureaux de la forêt et entreprit de sélectionner les armes avec le soin qu'il pouvait avoir, de manière méticuleuse, et entreprit ensuite de les taillader légèrement afin de se souvenir de ceux qui étaient visés. Puis il se mit à découper de sa hache aiguisée les troncs de ces pauvres arbres.
Il n'aimait pas particulièrement cette tâche, mais il était compliqué pour lui de faire autrement s'il souhaitait avoir de l'argent pour se nourrir et surtout pour s'acheter de nouveaux équipements. Alors certes ses revenus chez les Kazhariens lui permettaient de payer un loyer à l'auberge du coin, mais son oncle Lomion lui avait maintes fois appris que c'était dans les vieux pots que l'on faisait les meilleures confitures, sous-entendant que c'était par l'effort qu'il parviendrait à ses fins (tant qu'il ne parvient pas à ses faims, tout va bien).
Alors qu'il percutait pour la cinquième fois le tronc du premier sureau qu'il avait marqué, le Lüpusànghrën fut épris d'une envie de nouveautés, puis il en avait marre de taper de manière redondante avec la hache. C'était d'ailleurs un instrument qu'il excrétait. Pourquoi taper avec une hache lorsqu'il était possible d'utiliser des systèmes beaucoup plus ingénieux ? Il est vrai que depuis le début, lorsque le jeune homme (d'une centaine d'années mais ceci est un détail) devait pratiquer son métier hebdomadaire de récolte, il en oubliait ses acquis et revenait à la bonne vieille méthode bûcheronne. Et pourtant, c'était une grave erreur. Etant lui même un technophile, il avait accès à bien des armes et à bien des astuces pour couper efficacement et rapidement les quelques troncs qui pouvaient parfois lui être récalcitrants.
C'est après ce débat philosophico-pratique qu'il jeta sa hache au sol et qu'il courut en direction de la cabane du garde-chasse, là où il avait laissé traîner ses équipements. Cette fois-ci, il se munit de deux instruments différents : des grenades à poudre noire, au nombre de trois, ainsi que son sabre mécanique. Puis il revint en direction du bosquet. Il se décida rapidement : il testerait d'abord les grenades. Néanmoins, pour éviter tout risque, il attendit que les deux bûcherons qui traînaient dans le coin partirent pour se lancer dans ces tests.
Une fois qu'il fût certain d'être seul dans ce bosquet de sureau, il recula, et inspecta les arbres. Puis il jeta un coup d’œil aux grenades qu'il tenait dans ses mains. Fabriquées de manière artisanale, les grenades avaient le même nom qu'un fruit exotique que l'on pouvait trouver aux abords de la Mazonie, la jungle de l'île Wystéria. Elles avaient été découvertes pour la première fois par un alchimiste nain qui, voulant mélanger de la poudre noire à de l'énergie bleue, avait provoquer une explosion dans toute sa demeure, mourant au passage. Il voulait à la base être le premier à découvrir la conception de la pierre philosophale, avant de littéralement se confronter à un mur (qui lui était tombé dessus dans la foulée). D'où l'expression "être court sur patte lorsque l'on est un nain".
Mais revenons à nos moutons (sans connotation étant donné que Ragnör est un loup-garou, vous comprenez bien qu'il est compliqué de parler de mouton lorsque nous sommes un loup, mais ce n'est point ici l'histoire de ce récit, ni l'objet). Revenons donc à nos élucubrations et notre logorrhée. Ragnör avait donc en possession des grenades. On lui en avait offert trois au cours d'une expédition en direction d'Ishtar, il était donc temps d'en faire profit. Ses armes étaient donc un mélange de poudre noire (poudre utilisée dans les canons à boulet, chez les Pirates ou certains régiments kazhariens), et d'énergie bleue. Le tout était condensé à l'intérieur d'une sphère noirâtre, faite en obsidienne, qui avait la capacité de résister à des petits à coup. Vigilance cependant, parce qu'un trop coup pouvait les faire exploser à tout moment. Vigilance constante, comme pouvait dire le professeur Momogrei Fol Œil-de-fer.
Ragnör inspira légèrement, avant de balancer la première grenade. L'objet vint se fracasser contre un tronc et un gros *BOOM* retentit, faisant s'envoler les oiseaux qui se situaient à la cime des conifères. L'arbre et deux autres sureaux étaient complètement détruits, avec des centaines de débris éparpillés. Mince, il avait gaffé. Peut-être avait-il mal visé ? Emérite, il décida de retenter l'expérience. Cette fois-ci il balança les deux grenades à quelques secondes d'intervalle, et en visant les racines, histoire de faire tomber de les troncs. Une pluie de terre vint déferler sur la tête du blondinet, qui devint l'espace d'un instant tout brun. Il resta circonspect, et immobile, éberlué par le résultat. Il avait juste réussi à créer un mini-cratère, avec toujours autant de débris. C'était malin. Il fit la moue, et secoua vite la tête en direction du sol lorsqu'il entendit deux bûcherons nains arriver dans la clairière, s'avancer, et faire une tête dubitative, voire agacée, en voyant les dégâts.
- Qu'est-ce que... ?
Commença le premier nain.
- Oh ! Euh... Ah ! Ces trolls de forêt, toujours dans les mauvais coups !
Lança ensuite Ragnör en guise de réponse, en agitant son poing de la droite vers la gauche, comme pour accentuer son propos de dépit. Puis il observa la réaction des nains, en se demandant si son excuse était crédible. Visiblement oui, puisque les nains pouffèrent et se rendirent en direction du bosquet de sapin. L'un d'eux disait à l'autre.
- Des saloupiots ces trolls. L'autre jour Nolrik Pioche-de-bronze s'est pris de la morve par un troll qui se curait le nez non loin de lui, des vrais crassepouilles ces créatures.
Ouf, ils étaient partis. Ragnör s'en assura, et dégaina cette fois-ci son sabre mécanique (qui avait la particularité d'être rétractable, bien que sa lame soit au moins aussi efficace qu'une lame standard ; mais pas fait dans le même métal). Il se mit à taper les troncs des arbres, pour s'apercevoir que cette technique était particulièrement efficace... C'est clair, à partir de maintenant, il utiliserait son sabre, oubliant par la même occasion la hache... Et SURTOUT les grenades.
Il repartit une petite heure plus tard, les rondins de sureau dans un sac hermétique.
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| | | Shakti VhahweyarMaîtresse d'armes
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Sam 24 Juin 2017 - 1:09 | | | Le bûcheronnage ennuyait Shakti. Ce que désirait la jeune femme, c'était l'argent, l'amusement, et toutes sortes d'autres plaisir. Elle ne nourrissait pas cette lubie de vouloir accumuler autant d'arbres pour le bon plaisir des sculpteurs et des magiciens... Et pourtant, les rondins se vendaient bien, ce qui poussait la jeune femme à en récolter et à les revendre en hôtel de vente. C'est donc par l'appât du gain qu'elle atterrit dans la clairière, une fois de plus, s'approchant des bois de sureau. Elle avait, pour l'occasion, oublier sa hache. Mais cela n'avait guère d'importance, puisqu'elle pouvait utiliser sa faux pour parvenir à sa fin. C'est donc avec précision qu'elle entreprit de couper les arbres. Un, deux, trois... Au bout du vingt-cinquième rondin, elle s'arrêta, satisfaite. Sa faux était cependant émoussée, mais elle n'en avait cure, elle allait bientôt en changer. |
| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Dim 2 Juil 2017 - 18:02 | | | Rapport de récolte :
Kānshǒu gagne 20 bois de sureau et 5 points de métier, ainsi que 10 points bonus.
Commentaires sur le RP : Bravo, tu passes Bûcheron Apprenti !
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Rapport de récolte :
Ragnör gagne 10 bois de sureau et 5 points de métier, ainsi que 5 points bonus.
Commentaires sur le RP : Rien à dire. À bientôt !
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Rapport de récolte :
Shakti gagne 25 bois de sureau.
Commentaires sur le RP : Rien à dire. |
| | | UndvikPersonnage décédé
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Vainqueur d'Ishtar
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 3 Juil 2017 - 21:24 | | | Undvik était désormais devenu un pur plébéien de la pire espèce. Il était quasiment sans le sou. Un roturier, un pauvre, un misérable homme-sans-nom. Un homme sans-nom au sexe turgescent et aux pouvoirs démoniaques certes, mais un sans-nom tout de même.
Pendant quelques temps, j'avais envisagé l'idée de prostituer cet imbécile. Sa passion pour la chair et ses dimensions hors-normes en aurait potentiellement fait un client de choix. Mais tout bien réfléchi, il serait sans doute trop gros pour attirer qui que ce soit. Et puis un gigolo avec le pagne rempli à ras bord de maladie infectieuses et très sexuellement transmissibles... une bonne idée de merde.
Heureusement qu'il restait la forêt, le sureau et les autres troncs d'arbres qui rapportaient un petit salaire sympathique à ce géant PAUVRE. |
| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
Messages : 5952 Expérience : 21615
| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Dim 16 Juil 2017 - 22:00 | | | Rapport de récolte :
Undvik gagne 20 bois de sureau et 5 points métier..
Commentaires sur le RP : Pas très glorieux comme texte o) |
| | | Ragnör LüpusànghrënTechnophile
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Dim 23 Juil 2017 - 21:19 | | | La forêt de sapins, non loin de la ville de BaldorHeim. Après avoir terminé l'ensemble de ces fusions, Ragnör constata qu'il avait besoin de plus de stères de bois de sureau afin de pouvoir réaliser ce qu'il désirait. Il avait en effet envie d'en vendre le plus possible afin de pouvoir s'acheter de nouveaux équipements. Il avait particulièrement lorgné sur une arme à feu, ainsi que sur des boucliers particulièrement résistants.
L'arme à feu en question était une invention spécialement conçue par les technophiles, et ils étaient les seuls à en connaître les usages. On pouvait la comparer à une arme de jet, tel qu'un arc, mais en prenant en compte le fait qu'à la place de flèches, c'étaient des petites boules qui étaient lancées à travers un canon. L'arme se tenait à une ou deux mains, et était composé donc d'un "canon" (sorte de cylindre ouvert sur l'extrémité), ainsi que d'un manche -généralement en bois de chêne ou de sapin-, sous lequel se trouvait une gâchette pour actionner le mécanisme.
Fonctionnant grâce à de la vapeur, les technophiles devaient chauffer la mèche qui se trouvait en haut de l'arme. Cela créait une forte chaleur dans l'arme, et le fait d'appuyer sur la détente permettait d'actionner le mécanisme qui projetait la balle à une vitesse phénoménale. Si le processus était assez complexe, l'arme se révélait d'une efficacité redoutable. Elle nécessitait néanmoins des connaissances dignes d'un technophile pour pouvoir en faire usage.
C'était donc dans cet état d'esprit, et en réfléchissant à ce mécanisme, que Ragnör entreprit d'aller couper du bois. Muni de son sabre mécanique, il se mit à taper le premier tronc de sureau (il n'utilisait pas de hache, trouvant que le sabre mécanique convenait mieux pour ce genre de tâche). Il fit bientôt tomber son premier arbre du bosquet, et se mit à en couper un autre, puis un autre, puis un autre. En une heure et demi, il arrêta essoufflé. Il avait réussi à ramasser vingt bois de sureau au total, de bonne qualité, et finement taillés. Il était désormais temps d'aller le revendre dans l'hôtel de vente le plus proche, soit à celui de BaldorHeim.
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Dim 23 Juil 2017 - 23:55 | | | Rapport de récolte :
Ragnor gagne 20 bois de sureau et 5 points métier ainsi que 5 points métier bonus
Commentaires sur le RP : Tu passes apprenti ! |
| | | KānshǒuPNJ ♦ Rôdeur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mar 1 Aoû 2017 - 17:50 | | | Le bout du bâton de Kānshǒu entra dans le sol moelleux, et, tandis que sa lanterne en papier illuminait les environs de la forêt en proie au début de la nuit, il abattit sa hache sur le jeune tronc qu'il avait repéré.
Pour la première fois depuis le début de son métier de bûcheron, il s'aventurait ici sans Ophélie, et sans ses peintures aussi. Car, en cette soirée, il se devait d'accomplir ses devoirs de peintre du Cocon, comme il en fut décidé suite au retour à la tribu auquel il avait procédé quelques semaines plus tôt. Cela lui avait réussi, et on reconnut ses peintures comme bonnes, même si certaines propriétés et contrastes pouvaient être améliorés, mais cela viendrait avec l'expérience, et, pour l'instant de tous les apprentis, Kānshǒu était une valeur sûre. Mais le temps des épreuves viendrait, et il avait tout le temps du monde pour perfectionner ses talents. Il jeta un regard furtif à son chariot serti de cloches et remarqua que la fréquence de leur va et vient avait augmenté. Ils se rapprochaient.
Afin d'exécuter une belle toile, il fallait tout d'abord bien en visualiser l'essence. Il en revient à l'artiste d'imaginer les concept avant de réfléchir à leur élaboration manuelle, car la technique et son application doivent être au service du beau, ainsi pensait Kānshǒu. Chaque coup de pinceau, chaque enchantement empirique, dérivait de ses volontés de transmettre ; l'herbe était-elle agréable au toucher ? Quelle signature magique rendait cette forêt si unique ? Comment les lignes de constructions peuvent-elles servir à représenter la décapitation du prisonnier ?
Tout était traité avec raison. Et si certains franchissaient le pas dans la mise en scène, Kānshǒu restait observateur et amoureux des aléas. Soient-ils cruels voire tragique, ou bienheureux, les destinées qui s'entrecroisaient avaient toujours quelque chose de plus brillant que les événements calculés. Enfin bon... les carillons accéléraient. Ils étaient juste à quelques minutes, maintenant.
L'énorme chapeau se saisit du bois, l'entoura d'une tige d'herbe dure et le noua ainsi, ce qui faciliterait le transport et la revente. Il n'omettait cependant pas de s'attarder sur l'horizon, guettant un changement dans le décor, signe de leur arrivée. Les Rêveurs. Ainsi étaient nommés les espions du Cocon, drapées dans des vêtements dorées à l'image des Dieux, et communiant perpétuellement avec le monde de l'intangible. De là, ils allaient et étaient partout à la fois, tant qu'une peinture leur permettait de franchir les frontières de la distance. En cette soirée de lune presque pleine, ils visitaient le jeune Marchand, et celui-ci était à présent en train d'en admirer un.
Dans la pénombre du bois, juste sous une branche, et traversé par un rayon lunaire se tenait un spectre discret mais bien réel. Une brillance insaisissable disposant des pouvoirs de Khâr'Magûl. L'être parla, sans mots, mais par succession d'images envoyées dans l'esprit du vendeur, en transe.
Kānshǒu était dans le Monde Peint, avec les Rêveurs, et il voyait le blanc prendre couleur sous la volonté de ses amis. Les Esprits lui murmurèrent la venue d'un ami, et il vit dans les eaux profondes du passé un visage familier, un ami d'enfance. C'était d'un orange chaud, pas comme le rouge vertigineux dans lequel il plongea pour la vision suivante. Quelque part, dans la forêt, par delà ces bosquets, se tiendrait un banquet profane, et des anciens serpents chercheraient la résurrection de leur nid calciné.
Son ancien ami était chargé d'enquêter sur ce sabbat, demain, il se rendrait sur place et il fallait que le peintre aille les aider. Kānshǒu réussit à communiquer à son tour sans difficulté, comme s'il était tout naturel que le langage employé ici. Son honneur était immense, et il ferait de son mieux, comprenant qu'il s'agissait de guider des guerriers peu experts du monde Intangible et de les prévenir à ses dangers.
La communication disparu aussi soudainement qu'elle était advenue, et, lorsque les yeux extatiques du jeune Hybride se posèrent de nouveau sur la pénombre du bosquet, s'attendant à la brillance fantomatique, il n'y avait plus rien. Sauf que... son bâton ! Il avait disparu !
En se retournant, il vit une silhouette élancée et fourbe, et un léger rictus peint des rayons lunaires.- Kānshǒu, mon ami ! Tu ne devrais pas baisser ta garde, enfin !L'une des règles de la tribu, concernant la visite des Rêveurs et de leurs messages, était qu'on ne pouvait en faire part à personne. Le Marchand, se mêlant de joie et de maladresse, parla néanmoins calmement.- Oh. Sif, mon ami, en voilà un visage familier. Tu n'as pas changé vieux renard, rends moi mon bâton. Où sont les autres ?Alors que la silhouette vêtue d'une légère armure d'acier, sertie de plumes vertes s'élançait dans les airs, Kānshǒu, entendit des pas et des rires approchant de sa direction. Deux têtes sympathiques le dévisagèrent un moment avant de lui sourire. Sif, aux côtés de Kānshǒu, lui passa un bras amical autour des épaules.- Shen, Übe, je ne m'attendais pas à vous voir tous ici ! Asseyez-vous et que l'on allume un feu, j'ai de la bière !- Et moi je parie que t'as de l'herbe aussi, vu la tête que tu tirais il y a deux secondes.- Prenons place.On parla longuement ce soir là, comme à chaque fois que des amis sincères se retrouvent. Il avait passé presque un an depuis que les amis ne se retrouvent, par quelque curieux hasard, mais voilà que cela arrivait aujourd'hui.
Sif expliqua comme il s'entrainait à manier la lance, dans l'espoir d'intégrer les Danseurs lors des épreuves de la Longue Nuit. Tous approuvèrent sa décision, car Shen était de tous l'esprit guerrier le plus adapté au poste ; vif, agile et malin, il savait improviser, et cela valait bien un Danseur de génie. Kānshǒu avait longuement accompli des entraînements avec l'apprenti assassin. Sif était d'une rapidité et précision redoutables, si bien que tant sa longue lance autant que ses coutelas devaient être redoutés. La tâche des Danseurs, celle de charger, dissimulés par les capes d'ombre faites en ailes de Noctuelles, et aussi vifs que les Sylphes, et d'éliminer les forces de garde des ennemis. Archers et rôdeurs craignaient les terribles chasseurs de la tribu des Cocons, dont les lances avaient attrapé plus d'un imprudent. Sif conviendrait parfaitement, donc.
Übe, fidèle à lui-même, c'est à dire avec une mine renfrognée et une voix irritée, répondit qu'il allait "devenir un foutu soldat avec une hallebarde". Ce qui convenait à un caractère en apparence simple, mais profondément plus complexe. Übe était un terre-à-terre né. S'il trouvait que vous étiez intéressant ses yeux brillaient en écoutant vos dires, mais s'il trouvait que vous devriez la fermer, il n'hésitait pas non plus. Il n'aimait pas que les choses soient péniblement plus compliquées qu'elles ne peuvent l'être. Alors Übe était jugé -peut-être à tort- pour son caractère plutôt impitoyable, mais il était un soldat on ne peut plus efficace. Lorsque les troupes du Cocon, celles de l'avant garde, menaient l'assaut, il fallait espérer que leurs combattants, pour beaucoup s'adonnant aux stimulants tels que l'herbe du démon, seraient en mesure d'attirer l'attention avec leurs lames gigantesques et leurs tissus plus dur que l'acier. Übe aspirait au grade de Berserker.
En ce qui concernait Shen, il était un Guetteur opérant dans la région et savait que leur rencontre allait arriver, en espérant que ses devoirs ne le mènent vite à la rencontre du marchand. Il était de nature posée et réfléchie, mais sa logique implacable se dissimulait derrière ce masque de sage. Shen était un Guetteur chargé de mener ses devoirs au service de Seigneurs locaux un peu stupides, forçant au mieux qu'ils pouvaient -et par tout autant de moyens- les lois en faveur des marchandages du Cocon. Toujours dans la plus grande discrétion.
Kānshǒu but longuement et la nuit se terminait bientôt qu'ils ne décidaient qu'alors d'aller dormir. Ils devaient se préparer à la mission de demain, à laquelle le groupe invita chaleureusement Kānshǒu sans qu'il n'ait besoin d'évoquer le sujet.
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Mar 29 Aoû 2017 - 22:16 | | | Rapport de récolte :
Kanshou gagne 20 bois de sureau et 5 points métier ainsi que 5 points métier bonus et 1 essence sylvestre
Commentaires sur le RP : Rien à redire. |
| | | Ragnör LüpusànghrënTechnophile
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 18 Sep 2017 - 2:01 | | | Ragnör débarqua dans le bosquet de sureaux avec sa hache et sa hotte afin de pouvoir transporter aisément les stères de bois récoltées. Il voulait faire simple et efficace. Ayant récemment dépensé beaucoup de sous pour pouvoir s'acheter une armure technophile digne de ce nom (qu'il arborait fièrement et qu'il appréciait regarder et polir).
Il s'approcha du bosquet de sureaux le plus proche et se mit à taper le bois de toutes ses forces. Un coup, puis un autre, et encore un autre. Il tapait vite et bien de manière à récolter beaucoup de bois en peu de temps.
Il termina sa tâche au bout d'une bonne demi-heure, avec sa hotte remplie d'au moins une vingtaine de bois de sureau.
Couleur des dialogues : #008080
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Ven 22 Sep 2017 - 19:57 | | | Rapport de récolte :
Ragnör gagne 20 bois de sureau et 5 points métier.
Commentaires sur le RP : Rien à redire.
Promotion du mois : Ragnör gagne 20 bois de sureau en plus |
| | | Ragnör LüpusànghrënTechnophile
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Jeu 26 Oct 2017 - 20:37 | | | Ragnör était muni de son sabre mécanique (rétracté) dans la main droite lorsqu'il se rendit au sein du bosquet de sureaux. Le début de la soirée approchait, et il ne restait plus que deux bûcherons qui semblaient terminer leur récolte hebdomadaire. Le lycanthrope opta pour deux trois sureaux entrelacés dans un coin et s'arrêta devant eux, dégainant son outil technophile. La lame du sabre se déplia dans un cliquetis et se stoppa lorsque la lame mécanique frôla la terre, prête à découper moultes stères de bois.
Une fois son arme prête, Ragnör s'attaqua au premier tronc. C'était une tâche laborieuse, qui nécessitait d'effectuer un effort répétitif, mais qui pouvait rapporter gros en termes de rémunération.
[b]L'apprenti bûcheron s'attela à la tâche durant une bonne heure, coupant les trois troncs de sureaux pour récolter une vingtaine de bois. Satisfait de sa récolte, il replia son épée mécanique, et se dirigea vers le bosquet de cerisiers.
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| | | Le MarchandPersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Lun 30 Oct 2017 - 13:10 | | | Rapport de récolte :
Ragnör gagne 20 bois de sureau et 5 points métier.
Commentaires sur le RP : Rien à redire.
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| | | Grabuge"Justicier brutal"
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| Sujet: Re: Bosquet de sureaux Jeu 22 Fév 2018 - 9:27 | | | Ma hache tapa sur l’écorce du sureau une dernière fois avant que l’arbre cède, s’écrasant lourdement et bruyamment sur le sol moussu. La saison était chaude, et c’est pourquoi j’avais décidé de retirer mon équipement pour ne pas cuire dans mon armure. Ainsi, je n’étais habillé que de simples cuissardes en cuir et mon torse musclé et balafré pouvait respirer, un minimum en tout cas. Si j’avais l’habitude de vivre dans la précarité, j’avais toujours évité de me retrouver sans le sou, notamment pour éviter de mourir de faim dans les ruelles. Ce qui aurait été une triste fin pour le Héraut de la Justice que j’étais, il fallait le reconnaître. Ainsi, il m’était arrivé à plusieurs reprises depuis la dissolution d’Egide de me servir de mes muscles pour accomplir des tâches pénibles, comme actuellement la coupe de bois. Je respectais les bûcherons qui, même sans avoir combattu toute leur vie, avait leur corps marqué de façon irrémédiable en fin de carrière. Les collègues que j’avais croisé quelques fois au détour d’un sentier boisé avaient tous l’air robuste mais surtout brisé. Leur dos était pour la plupart fragilisé après seulement quelques années de travail, et ils continuaient rarement de travailler passé les 40 ans. Je n’avais donc croisé que très peu de bûcherons plus vieux que moi. Néanmoins, j’évitais de couper trop souvent les arbres, mon âme étant irrémédiablement lié à la nature qui m’entourait. Je choisissais avec précautions quels arbres j’abattais, afin de laisser la chance à la nature de se régénérer d’elle-même. J’en profitais aussi pour récolter des plantes médicinales, moi qui savait préparer des simples et même en de rares occasions des poisons. Le poison ne m’avait jamais vraiment attiré, mais c’était une partie obligatoire de la formation que j’avais reçu jadis de Ferlhagh, le shaman de mon ancienne tribu. Alors que je me dirigeai plus profondément dans la forêt afin de chercher un arbre qui ferait l’affaire, je tombai sur une fleur qui me plongea dans des souvenirs que j’avais oubliés depuis longtemps.
Je ramassai l’anémone des bois d’une belle couleur blanche, et respirai son parfum qui me rappelait quelque chose qui m’étais sorti de la tête depuis plus de 40 ans. Ce parfum, si reconnaissable, était celui de ma mère. Malgré mon détachement quant à la famille qui m’avait mis au monde puis abandonné à la tribu, je ne pus m’empêcher d’essuyer une larme qui perla sur ma joue. Parfois, un souvenir était plus puissant que n’importe lequel des guerriers. |
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