Les assassins se regardèrent avec joie. Voilà aujourd'hui une semaine que Styx, le nouveau membre de la Congrégation de l'Ombre, avait disparu. 
C'était un véritable climat de paix qui régnait dans l'aile du manoir où il avait élu domicile. Plus personne ne voyait de lumières étranges émaner de sa chambre, plus de «voyages soudains» effectués par les nouvelles recrues que l'on ne recroiserait jamais, et surtout, plus de rires diaboliques qui feraient peur au Démon lui même! 

Si ils pensaient que la raison de leur cauchemar était morte, ils avaient cependant tort. 

Tout avait commencé une semaine plus tôt. 
Styx était assis en tailleur au milieu d'un tourbillon d'esprits issus de ses cartes. Ses yeux étaient blancs et ses muscles atteints de spasmes divers. Son nez, ainsi que sa bouche, écumaient et du sang venait de façon régulière irriguer ses vêtements.
La Marche dans le Monde Intangible ne lui réussissait pas aujourd'hui. 
Pour plusieurs raisons. La première étant que localiser deux esprits en même temps était très difficile. Pas infaisable, mais presque. Et si Styx survécut à ce rituel, toute l'honneur en revînt à la Providence. 
Mais il avait en partie réussi. Si son but premier avait été de localiser précisément ses cibles, la tornade spirituelle ne lui avait montré qu'une image trouble des Cavernes de Spelunca. Il sût dès lors que Wound et un certain Saigo s'y trouverait dans une semaine, jour pour jour, minute pour minute.

Pourquoi avoir prit autant de risques? auraient demandé les assassins. 
Eh bien parce que Styx voyait la nouvelle Lune approcher, et il lui fallait des ingrédients pour le Sacrement de Dame Fortune. Et les plumes de Stryges sont des catalyseurs psychiques de choix, surtout lorsqu'elles sont récoltées sur des spécimens encore vivant. 

La traque était lancée. 
Il devait préparer son piège. Ce fut alors qu'il quitta le domaine de la Congrégation. 

Les assassins riaient désormais gaiement, tandis que les choppes se vidaient plus vite que s'égrenaient les minutes. 
Mais... un bruit de chaines métalliques se traînant sur le sol vînt interrompre la joie ambiante. L'un d'eux tituba jusqu'à la porte de la salle commune et l'ouvrit violemment. 

«- Qu'est-ce que... sa phrase fut coupée par un Zombie qui lui-même lui coupa la gorge d'un coup de dents aussi précis que mortel. 
- Ouuuuupsiiii Ouuuuups. déclara un rire perfide. (dans lequel il ne semblait y avoir aucun regret)
Et le zombie qui se délectait à présent du cadavre de feu l'assassin fut tiré en arrière. 
- C'est... c'est.. bégaya une des membres de la bande de buveur. 

Une tête maquillée de blanc apparût. Un sourire empli de violence se montra. Styx était revenu. 
- Hé oui Jamie! C'est moi, Styxounet! Revenu tout droit de l'autre bout de Dùdù! Désolé de vous avoir manqué. (Il envoya un baiser à l'assemblée, qui sentait l'alcool redescendre subitement) Mais j'ai ramené des chienchiens. Enfin des humains. Morts... Raaah! Des zombies quoi! 


Et ils purent tous admirer les deux morts-vivants que l'Arlequin tenait en laisse. 

- Styx.. ça tue des gens ça! C'est dangereux! cria l'un d'eux. 
- Ça a surtout faim. Ressaisis-toi! T'es un assassin! rétorqua le clown. M'enfin je vous laisse, je passais juste dire bonjour à mes petits amis. 
Et tandis qu'il s'éloignait en sautillant, ce qui faisait osciller dangereusement les macchabées, ils entendirent sa voix qui résonnait dans tout le manoir...
Styx a beaucouuuup de travail, et très peu de temps. Mais Styx s'amuse énormément, et la petite réception qu'il organise sera mortelle! AHAHAHAHAHAH! »

Voilà encore quelques nuits d'insomnie pour les habitants de l'aile nord. 

Styx était désormais tapis dans l'ombre du massif de Spelunca. Dans les ténèbres ses yeux étaient pareils à ceux d'un serpent guettant sa souris. 
Wound... Saigo...
Il suffisait d'attendre. 

Saigo avait quitté Ishtar depuis quelques jours déjà. Il n'y avait pas trouvé de divertissement digne de ce nom, et ne s'était donc pas éternisé dans le village. Depuis, il marchait vers l'ouest, sans vraiment savoir pourquoi. Spelunca ne devait plus être loin, pensait-il. Peut-être que cette nouvelle étape sur sa route serait plus intéressante... mais pour l'heure, son chemin était d'une monotonie sans nom. Le stryge noir évitait les grands axes commerciaux. La vue de marchands, si faibles et ridicules, lui donnait des pulsions meurtrières. Pulsions qu'il ne pouvait assouvir, à cause des larges escortes armées qui encerclaient ses escrocs légaux. Le stryge était pourtant sûr de lui, de ses capacités et de sa force. Il avait réussi l'entraînement des Exécuteurs. Mais il était des situations de handicap que même lui ne pouvait surmonter. Et les escortes marchandes en faisaient partis.

Du coup, il avait vite bifurqués, quittant la grand-route pour s'aventurer au hasard, par-delà les sentiers battus. La route était inégale, de toute évidence, rare étaient ceux qui l'empruntait. Profitant de petites buttes et autres tas d'ordures en tout genre, le Stryge solitaire avait eu l'occasion de voleter un petit peu, gagnant sûrement un peu de temps dans son itinéraire. Ces passages, durant lesquels ses pieds cessaient de toucher terre, étaient ses préférés, les rares moments ou un sourire apparaissait sur son visage. Car le reste du temps, bien qu'il soit seul, Saigo conservait un air froid, blasé, neutre, en toute circonstances. Ceux qui le croisaient étaient immédiatement terrifiés, il adorait cette sensation, et il souhaitait continuer à lire la peur dans les yeux des passants. Et ça passait par cette attitude froide. Tout le monde accorde une grande importance à la première impression, et quand les gens croisaient Saigo, ils accéléraient le pas, craignant de ne pas respirer assez longtemps pour se faire une seconde impression.

Pourquoi allait-il à Spelunca déjà? Il n'en était pas sûr. Sa bourse était presque vide, il ne pourrait rien s'offrir là-bas. Il n'avait personne à visiter. Mais ces affirmations s'appliquaient partout où il allait. D'Ishtar à la banquise, rien ni personne n'attendait Saigo en Dùralas. Même chez lui, à la Tour Noire, il n'avait personne. Cette carapace de solitude, l'Exécuteur l'avait bâti avec le temps. Ses parents n'avaient jamais fait attention à lui, et il n'avait jamais eu le moindre ami. Il était un vrai solitaire. Pas à l'aise avec les autres. C'était son style de vie. C'était comme ça. Il n'aimait personne, personne ne l'aimait.

La nuit n'allait pas tarder à tomber, et Saigo, qui marchait depuis des jours, n'apercevait toujours pas Spelunca. Sa visibilité se réduisait, et il n'avait guère envie de marcher de nuit. Il n'était pas vraiment fatigué, cette sensation était d'ailleurs très superficielle pour lui, c'était juste qu'il en avait marre. Il ne savait pas où il se trouvait. Était-ce encore le bon chemin? Ce n'était pas vraiment important, de toute manière. Autour de lui, la vue était bouchée. Il se trouvait en plein cœur d'un petit massif, et de toutes parts, des cavernes, ou au moins de petites cavités, lui offraient un abris pour la nuit. Pour l'heure, c'était un problème, car Saigo ne pouvait pas se repérer, mais dès le lendemain, il escaladerait l'une de ses misérables buttes, et alors il aurait une vue d'ensemble sur la région.

Il choisit une caverne, au hasard. L'endroit était assez vaste, et la cavité continuait plus loin que ce que les yeux de l'Exécuteur pouvait distinguer. Mais il n'avait pas envie de jouer à l'explorateur. Au lieu de ça, il s'assit à même le sol, et entrepris de faire du feu, afin de faire cuire un petit rongeur qu'il avait chassé plus tôt dans la journée. L'endroit puait la mort, mais le Stryge n'y faisait pas attention. Peut-être aurait-il du...

Les rares instants de vie de Spelunca s'étaient éteints. À en juger par l'activité nuptiale, la communauté était morte; les bars étaient déserts, les quelques auberges n'accueillaient pour visiteurs que quelques rongeurs et parasites qui réussissaient tant bien que mal à se nourrir de restes de nourriture parfois abandonnés depuis des semaines.

Il était temps de partir. L'appartement faisait bien vide sans Kennel, bien que ce dernier vouait un culte au silence, je ressentais désormais ce dernier comme un poids; bien trop pesant pour être une tare que je me devais de porter. Ainsi, j'envisageai de me rendre à Endorial; ville de résidence de ses parents, pour leur annoncer la triste nouvelle du décès de leur enfant.

La prévoyance ne faisait pas partie de mes points forts. Les quelques affaires que je pris soin d'emporter avec moi étaient cette veste noire suffisamment chaude pour me permettre de survivre en m'orientant vers le nord et ses températures basses, quelques vivres comme de la viande séchée et des fruits, sans oublier Génèse. Cette épée appartenait, auparavant, au père de Kennel qui était maître d'armes. La présentant à ses géniteurs, j'aurai peut-être un peu plus de crédibilité quant à mes dires, qui s'avéreraient trop bruts pour être offerts comme des fleurs.

Allez, ça dégage. Les affaires prêtes, je fermai pour la dernière fois cette porte en bois qui jusqu'alors était la séparation ma vie extérieure et mon cocon. Désormais, elle n'était que mon passage entre une vie de vieil adolescent, aux premières responsabilités, au véritable adulte. Si jusqu'alors les concernées ne s'en doutaient pas, certaines personnes auraient besoin de moi et de mes informations.

J'avais l'impression que le temps s'était rafraîchi, comme si même le soleil pleurait la mort de mon ami. S'il n'y avait jusqu'alors que peu de chaleur; que cette dernière n'était notamment pas cataclysmique, je pouvais pour la première fois ressentir la chair de poule orner mes bras. Était-ce la peur de déranger, ou de blesser la figure maternelle de Kennel, qui à en juger par ses quelques mots à son propos était devenue une femme rongée par l'âge ? Peut-être n'était-ce que le froid. Je l'espérais.

La seule partie brûlante de mon corps était mon dos, chargé d'une large lame jusqu'alors conservée dans son fourreau. Le cuir de couleur d'ébène avait conservé la chaleur intérieure. J'en profitais pour me dégourdir les jambes, courant en direction du nord-ouest afin de rejoindre Endorial au plus vite. Ce n'est toutefois qu'après une vingtaine de minutes que je ralentissais, m'engouffrant aux orées de Spelunca centre, dont les seuls ornements étaient quelques énormes carcasses d'animaux, des grottes et lieux troglodytes, à perte de vue.

Si rejoindre les cavernes de Spelunca était chose aisée, il était nettement plus complexe d'en sortir. Plusieurs heures de marche venaient d'ores-et-déjà à bout de mon moral. Mes jambes, quant à elles, était la prochaine ligne sur la liste des problèmes. Le sol graveleux entaillaient les plantes de mes pieds sans une quelconque vergogne, ce qui me poussa à me réfugier au plus vite. Il me fallait un abri dans lequel reposer mes jambes, mes pieds, et reprendre confiance quant à la route qui me restait à faire.

Entrant dans la première caverne que je pouvais désigner du doigt, c'est le mouvement d'ombres sur les parois rocheuses qui m'alertait. Était-elle habitée ? Cette lumière ne pouvait être qu'un feu, quant aux silhouettes, difficile de les attribuer à une image que je connaissais. Un aigle ? Un dragon ? Un humain difforme ? Je n'avais qu'une façon de savoir ce qui pouvait potentiellement m'offrir un toit au chaud.

"Bonjour, y'a-t-il quelqu'un ?" m'exprimai-je en frappant du poing sur les parois, provoquant un certain écho dû à la profondeur des tunnels.

Le premier était arrivé. Saigo, venait de lui murmurer un esprit. Styx voulu essayer quelque chose, un nouveau pouvoir qui sommeillait en lui depuis son voyage raté dans l’Intangible. Ses yeux gagnèrent une couleur verdâtre. 

Oui... Il voyait son aura. Hooo mais quel mauvais garçon! Hahaha. Il comprenait l'enthousiasme des esprits envers lui. Il avait tué, beaucoup. Encore et encore. Il revoyait la vie de ceux qui avaient péri par sa main. Il revoyait le sang gicler, les têtes rouler. Vilain tueur! Mais aussi un solitaire. Peut-être que cela lui pesait? À qui la solitude ne pèse-t-elle pas? Ne pesait-elle pas à Styx? L'immortalité était si cyclique, si répétitive, et sans l'aide des Arcanes Noirs il serait mort d'ennui. Enfin non, pour le coup. Hahahaha! 


Styx dut contenir le rire qui lui brûlait la gorge. 

Et alors qu'il s'étirait et vérifiait que Tic et Tac avaient encore leurs baillons, (Diable que ces morts pouvaient être bruyants!), Wound fit son arrivée. 
Son aura, quant à elle était bien plus grise que la supernova de violence appartenant à Saigo. Il y avait eu un décès dans son entourage. Mais ces histoires pitoyables n'intéressaient que les humains. Styx s'en contrefichait. Mais la pensée de faire voir au Stryge son défunt ami lui fit se munir d'un horrible rictus. 

«- Bonjour, y'a-t-il quelqu'un? venait d'hurler cet idiot. Dans les cavernes de Spelunca. VRAIMENT?!
Grâce à une magie d'illusion, le clown empêcha toute réverbération. Il n'avait pas besoin d'une horde de je-ne-sais quelles hideuses hybridations qui sommeillaient en de pareils lieux. 

Saigo leva la tête. 
Styx se passa la langue sur les lèvres. Il tira légèrement sur les laisses afin de stopper la gesticulation de ses chiens personnalisés. 

Les yeux du Stryge Noir s'injectèrent de sang. Et sans parole aucune, Wound dû comprendre la haine qui avait empli son silencieux interlocuteur à ce moment précis. Ses ailes noirs frétillèrent de façon presque imperceptible.

Peut-être vont-ils s’entre-tuer sans que j'ai besoin d'intervenir? Non! Ils vont vraiment le faire! 

Wound avait sorti son épée à la vue des ailes de l'autre. 

Styx s'entreposa entre les Stryges avec une pirouette dont lui même s'étonna. 
- Mais qu'est-ce que vous pouvez être casse-pieds! Je me démène pour vous tendre un piège digne des plus grandes intrigues du siècle, et vous vous décidez quoi? QUE NOOOOON! ON A PAS BESOIN DE STYX POUR MOURIR! ON EST TROP BONS POUR ÇA! Ah oui?! C'est ce que vous croyez?! Alors soit! 
Il claqua les laisses, et tandis que les zombies s'avançaient, il les détacha et leur ôta leurs baillons avant de disparaître en une fine brume colorée. Sa voix, toutefois, sembla flotter plus longtemps que son corps: À genoux mes belles colombes! Hihihi!

L'équipe de Saigo débute le combat, et ce jusqu'à la fin du premier tour, avant l'arrivée de Styx.

Vitesse des joueurs : 344 (129 pour le tour 1)

Wound : 150
Vitesse : 129
Dégâts : 6% (9)
Bonus : Corrompu : tape et régénère 6% de sa vitalité (9) (modifiable si achat dans la semaine qui vient dans la boutique corrompue)

Styx (présent au deuxième tour) : 415
Vitesse : 215
Dégâts : 110
Bonus : deck insidieux -60 vie/tour pour l'adversaire touché.

---VERSUS--

Vitesse du groupe : 250

Saigo : 110
Vitesse : 110
Dégâts : 48

Zombie A : 150
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.

Zombie B : 150
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.


HS : j'ai dû baisser les zombies pour pas qu'il tue directement Wound.

Bonjour, y'a-t-il quelqu'un?

De façon assez étonnante, les mots de l'inconnu ne résonnèrent pas dans la grotte. Mais lorsqu'ils parvinrent à ses oreilles, Saigo leva immédiatement la tête. Devant lui, un homme venait de pénétrer dans la grotte. Assez grand, moins que l'Exécuteur, mais tout de même. Un visage fin, un corps musclé à peine couvert d'un petit trench. Des cheveux blancs. En somme, un humain normal. Pourtant, le stryge solitaire tiquait. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi, mais cet inconnu l'énervait, éveillait en lui un besoin inouï de violence. D'ordinaire, il n'aimait pas les gens, mais lui! Il ne le connaissait pas, ne l'avait jamais vu avant, mais c'était déjà de la haine maladive qu'il ressentait à son égard. Ce pourrait-il que... pensa-il une seconde. Il n'a pas d'ailes, mais... Qu'importe. L'Exécuteur n'avait pas besoin de se soucier des raisons qui le poussait à détester cet homme. Simplement à se concentrer sur ce sentiment, et à l'utiliser pour assouvir ses pulsions.

Il bondit sur ses pieds. Face à lui, le responsable de son trouble mental avait dégainé une épée, qu'il pointait dans sa direction, l'air menaçant. Oh... alors c'est comme ça que tu veux la jouer? Demanda sans un mot le stryge solitaire. Il ne quittait pas l'inconnu des yeux, le fixant avec une intensité glaciale dont lui seul était capable. Il était un Exécuteur, et si cet imbécile ne se calmait pas très vite, il allait comprendre ce que ça signifiait. Ou alors il allait le tuer maintenant. Car la haine qui brûlait le ventre de Saigo continuait de s'intensifier à chaque seconde qui passait. Ses yeux s'injectaient de sang, ses muscles se crispaient, ses poils se hérissaient. Que se passait-il? Pourquoi le haïssait-il autant. Bientôt, ça n'aurait plus d'importance. Ses instincts sadiques ne tarderaient pas à prendre le dessus.

Leur face-à-face s'éternisait. Au bout d'un moment, néanmoins, un événement incroyable vient troubler le tableau. Un nouvel arrivant sorti de nulle part vint se placer entre les deux rivaux, vociféra des paroles injurieuses qui ne faisaient aucun sens dans l'esprit de Saigo, et disparut aussi vite qu'il était arrivé. Surpris, l'Exécuteur n'avait pas réussi à identifier ce nouvel être, l'obscurité ambiante et la vitesse d'exécution n'aidant évidemment pas. Mais le plus important, c'était que quelque chose venait de claquer, et que deux zombies s'avançaient vers lui et l'autre à l'épée. Immédiatement, l'homme aux cheveux blancs se détourna de Saigo et se plaça de manière à se défendre de ces nouveaux assaillants.

Pitié... pitié, pitié, pitié! Se lamenta intérieurement l'Exécuteur, alors qu'un sourire sadique se formait sur son visage. Si tu pense que ces deux-là sont de vrais menaces, tu es encore plus stupide que tu es as l'air!

Il lui avait tourné le dos. Grossière erreur! D'un mouvement vif, le stryge noir se saisit de sa dague, qui jusque là pendait encore à sa ceinture. Puis, d'un mouvement suffisamment rapide pour que l'autre ne l'anticipe pas, il fonça dans son dos et y enfonça sa lame, au niveau d'un rein. Enfin, d'un coup de pied, il envoya sa victime en pâturage aux zombies. Reculant de quelques pas pour admirer le spectacle, il ajouta avec dédain.

Quand on fait face à la Mort, on ne lui tourne pas le dos, c'est malpoli.

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'Attaque - Stryge N' :

[j'avais oublié de préciser que les zombies avaient attaqué donc Wound est K.O]



L'équipe de Saigo débute le tour.

Vitesse des joueurs : 215

Wound : MORT
Vitesse : 129
Dégâts : 6% (9)
Bonus : Corrompu : tape et régénère 6% de sa vitalité (9) (modifiable si achat dans la semaine qui vient dans la boutique corrompue)

Styx : 415
Vitesse : 215
Dégâts : 110
Bonus : deck insidieux -60 vie/tour pour l'adversaire touché.
Rapidité : peut lancer deux attaques sur les zombies.

---VERSUS--

Vitesse du groupe : 250

Saigo : 110
Vitesse : 110
Dégâts : 48

Zombie A : 150
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.

Zombie B : 150
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.

Zombie A attaque à 70 sur Styx (contamination échouée)
Zombie B attaque à 70 sur Styx (contamination échouée)

Tout s'était magnifiquement bien passé. Saigo avait assouvi son besoin de sang, et avait ensuite admiré les deux zombis achever son invité impromptu. Mieux, les deux créatures ne semblaient pas en avoir après lui, et se dirigeaient vers une petite corniche, située plus profond dans la caverne. De là, l'Exécuteur demeura indécis, préférant conserver sa position. Deux zombis, c'était assez pour se méfier. Mais lorsqu'ils firent chuter un nouvel individu de son promontoire, le stryge solitaire se saisit à nouveau de sa dague, prêt à en découdre. Pour l'heure, son nouvel adversaire était accaparé par les bestioles d'outres-tombe, mais il dégageait un je-ne-sais-quoi qui faisait dire à Saigo que cela ne saurait durer.

Soudain, la lumière se fît dans son esprit. Cet homme que les zombis encerclait était sans nul doute celui qui s'était immiscé dans son face-à-face avec l'inconnu! Il avait vraiment un air étrange, et ce même dans l'obscurité, alors même que Saigo ne parvenait pas à le détailler avec précision. Qu'importe! Si l'Exécuteur avait adoré frapper le premier inconnu, il ne comptait pas réserver de traitement de faveur au second. Il aurait sans doute des questions à lui poser, mais au fond, ça ne l'intéressait pas de connaître ses motivations, ou quoi que ce soit du genre. Il semblait être responsable de ce chaos, et il allait donc en payer les conséquences.

La distance qui le séparait de ce nouvel adversaire était optimale pour un coup d'aile au ras du sol. Courbant l'échine au maximum, Saigo déploya ses plumes noires, et dans un grand coup qui provoqua un courant d'air monstrueux, déboula à toute allure dans la mêlée, la dague en avant. Son adversaire se relevait à peine, et il reçut une lame dans l'estomac. Tournant lentement la lame dans les entrailles de son ennemi, l'Exécuteur le dévisagea d'un regard plus froid encore que les hivers de Kastalinn.

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'Attaque - Stryge N' :

Cette fois-ci s'en était trop. Styx se remit debout. Humant l'air, un flot de sang jailli de sa bouche. Il cracha en direction de Saigo. La folie l'avait envahi, ses iris brillaient d'un éclat rouge, ses muscles pourtant peu travaillés voyaient leurs veines palpiter, ses canines avaient doublé de volume. Le combat commençait pour de vrai. Un large sourire vint se figer sur sa face. Il fondit sur l'un des zombies et lui trancha la gorge avec l'une de ses cartes. Cette dernière luit au contact de l'hémoglobine, et l'arlequin sut que s'en était fini de la créature. La magie des cartes ferait le reste. 

Il restait face à lui ce faible Stryge qui avait pourtant l'avantage du nombre puisque ses chiens zombifiés l'avaient laisser tomber. Furieux, il déploya l'entièreté de son deck. Autour de lui, un large cône de cartes multicolores s'était fabriqué. Plus rien n'importait si ce n'était que de mettre fin aux jours du corbeau. Au diable les ingrédients, il allait réduire celui qui se considérait comme «L'éxécuteur» (quel petit prétentieux!) à l'état de bouillie et se baigner dans ses restes. Sa peau le remercierait plus tard. 

[Attaque sur Zombie A]

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'Attaque - Vampire' :

L'équipe de Saigo débute le tour.

Vitesse des joueurs : 215

Wound : MORT
Vitesse : 129
Dégâts : 6% (9)
Bonus : Corrompu : tape et régénère 6% de sa vitalité (9) (modifiable si achat dans la semaine qui vient dans la boutique corrompue)

Styx : 215
Vitesse : 215
Dégâts : 110
Bonus : deck insidieux -60 vie/tour pour l'adversaire touché.
Rapidité : peut lancer deux attaques sur les zombies.

---VERSUS--

Vitesse du groupe : 250

Saigo : 110
Vitesse : 110
Dégâts : 48

Zombie A : 40 PERDRA 60 DE VIE A LA FIN DU TOUR
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.

Zombie B : 150
Vitesse : 70
Dégâts : 70
Bonus : Contamination : 1% de chance de contaminer.

Zombie A attaque à 70 sur Styx (contamination échouée)
Zombie B attaque à 70 sur Styx (contamination échouée)

Il était fort. Pas de doute, cet être que Saigo affrontait était fort. Mais le stryge solitaire n'avait pas peur. Bien au contraire, il se délectait d'affronter un adversaire de ce calibre. Aidé inopinément par ces deux zombis, il avait ses chances de l'emporter. Bien que l'un de ses deux alliés n'en ai plus pour très longtemps, il avait eu le temps de porter un nouveau coup à l'inconnu. Son visage maquillé était également maculé de sang, entre autre du au coup de dague dans le ventre qu'il avait reçu. Il avait craché sur l'Exécuteur, qui avait bondi en arrière. Des tâches d'un mélange de sang et de bave recouvrait son visage et son torse, mais il ne s'en formalisait pas. Mieux, cela décuplait son envie d'en découdre.

Sa dague à la main, Saigo revint à la charge avec hargne, le corps entier tendu comme rarement. Il avait envie de tuer ce truc. Pas autant qu'il avait eu envie de tuer l'autre blanc-bec, mais presque. Et puis, peu importait l'intensité de ses pulsions, le fait demeurait qu'un meurtre ne lui était pas suffisant aujourd'hui. Alors il allait le tuer, et il allait adorer le faire. Après avoir feinté une attaque à la gorge, le Stryge Noir s'accroupit subitement, alors que sa lame s'enfonçait progressivement à l'arrière de la cuisse de son ennemi.

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'Attaque - Stryge N' :

Le vampire avait frappé, mais les zombies étaient déchaînés. Ils l'avaient mis à mal, si bien que ses cartes se perdirent sur les parois rocheuses. Il grogna. Si les choses continuaient comme ça son piège risquait de mal tourner. 
Mais qu'importe? Au moins il avait les plumes du premier Stryge... Wound. D'ailleurs, il voyait un grand avenir pour celui-ci. Un avenir plein de noirceur... 

Saigo était pas mal dans le genre noir, mais il semblait complètement happé par ses désirs de meurtre (ce qui lui rappelait quelques notions métaphysiques sur la différence entre les hommes et les bêtes), Wound, lui, avait ça en son âme, et il suffirait de les voir s'éveiller, ce qui était bien plus passionnant. Il frissonna à la pensée de revoir ce Stryge.
Ensuite, son regard se fixa sur celui du Stryge combattant. «L’exécuteur». Il rit à l'évocation de ce terme. Que ces petites bêtes ailées peuvent être prétentieuses. Il est impossible de nier leur grâce au combat, certes, tout comme leur appétit de violence, mais... Roh! Styx n'aimait pas les brutes sanguinaires. Tout acte doit avoir ses motivations, on ne peut tuer pour le plaisir de tuer. On tue pour l'art de tuer, on tue pour la beauté du sang, mais ceux qui tuent juste pour faire couler le sang méritent une mise à mort des plus douloureuses.


Décochant un coup de griffes à l'un des zombies il vola jusqu'à un rocher, et s'y accroupit. 
L'assaut final allait bientôt se dérouler.

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'Attaque - Vampire' :

Saigo remporte le combat MAIS, étant donné que l'on compte les zombies comme des joueurs normaux, les bonus sont presque inversés :

Saigo remporte 29 points d'expérience et 24 pièces d'or. Styx & Wound remportent 29 points d'expérience et 26 pièces d'or. Le RP peut continuer.

C'était fini. La poussière retombait progressivement, au même titre que l'adrénaline. L'inconnu que Saigo affrontait avait choisi de battre en retraite, blessé. Il s'était caché derrière un rocher, après avoir reçu un dernier coup de la part d'un zombi. Les deux alliés inespérés de l'Exécuteur avaient expirés leurs derniers souffle. Le premier était mort de ses blessures précédentes, le second avait reçu un coup de griffe létal. Le stryge solitaire décida d'avancer vers la nouvelle cachette de son ennemi. Abrégeant au passage les souffrances du mort-vivant à ses pieds, il se rapprochait de l'inconnu avec la plus grande précaution.

Bondissant brusquement au niveau du rocher, il plaça immédiatement la pointe de sa dague sur la pomme d'Adam de son rival. Ce n'était pas vraiment nécessaire. Le combat était bel et bien terminé, et Saigo en était le vainqueur. Profitant de cette accalmie dans l'action, il fixa longuement l'ennemi de son regard froid. Comme il l'avait supposé précédemment, il était affublé d'un maquillage sur la totalité du visage. Celui-ci s'effaçait d'ailleurs par endroit, à cause du sang et de la transpiration. L'Exécuteur remarqua également qu'il partageait un trait physique avec cet inconnu: des yeux rouges sang. Le reste de son corps était caché sous ses vêtements, eux-même déchirés et tâchés de sang par endroit, vestiges des coups qu'il venait juste de recevoir.

N'importe qui aurait eu un sacré paquet de questions à poser au vaincu. Qui il était? Pourquoi était-il là? Pourquoi avait-il tendu un piège à Saigo? Tant de sujets de discussions disponibles, mais le stryge noir demeura silencieux. Il n'en avait rien à faire des raisons et objectifs de cet être haut en couleur. Maintenant un légère pression de sa dague sur la peau de son ennemi, il se contenta de le dévisager, attendant tranquillement que son rival s'exprime.

Styx était étendu à terre, du sang perlant de son corps, les vêtements en lambeaux. C'eut été un beau combat, comme il les aimait, violents, originaux et au moins il prendrait les plumes qu'il cherchait sur Wound, étendu au sol et immobile depuis le début. 

Pour le moment sa préoccupation était surtout de se dégager de l'étreinte mortelle de Saigo, qui le menaçait de sa dague. 
Pas que cela dérangeait le vampire, ce qui était mort ne pouvait mourir, Styx n'était pas une exception. Non, ce qui le gênait était la position sans conteste inconfortable. Il posa une main sur la main du guerrier, rapide, contre-balançant la force que celui-ci exerçait. 

«- Suffit, Styx a perdu, le cliché du piègeur piégé s'est accompli. Ça n'était pas prévu mais au moins on aura rit un peu... ! AHAHA ! 
Il cracha du sang tandis qu'il riait de façon extatique. 
Maintenant, il y avait autre chose... 
- La ferme. Parle. 
- Ouuuh Monsieur est un dur à cuire hein? Il lui lança un regard carnassier. Alors laisse-moi te récompenser. Il tira quelques cartes, et se remit à rire, plus faiblement, avec une folie toutefois absente de la dernière raillerie. OH! Mais oui, je sais, avant de te lire ton avenir, laisse-moi te faire une petite... invitation. Viens à Lédéhi, tu y as ta place.
Ses dons spirituels se déclenchèrent, ils briseraient l'âme de Saigo si celui-ci ne venait pas. C'était de la simple manipulation, insidieuse, comme un venin pour l'âme, mais il était drôle de voir un homme brisé par de simples paroles. 
- Quoi? 
- Quant à ton avenir... Disons que c'est tout à ton image. Violent, et noir. Voilà voilà, trop fatigué pour expliquer quoique ce soit. Hihihi.» 

Il disparut en une fumée multicolore qui fondit sur Wound, en arracha quelques plumes, et repartit tout aussi vite à travers l'entrée de Spelunca, tout ça sous le regard interrogateur de l'Éxécuteur.

Styx, puisque tel était son nom, manifestement, était un bien étrange personnage. Complètement fou, assurément, mais aussi plein de ressources. Alors que Saigo pensait le tenir en respect, il avait éloigné sa main armée avec flegme et fermeté. Sa force avait réellement surpris l'Exécuteur, surtout qu'il croyait son ennemi assez affaibli.
"Suffit, Styx a perdu, le cliché du piègeur piégé s'est accompli. Ça n'était pas prévu mais au moins on aura rit un peu... ! AHAHA ! Maintenant, il y avait autre chose...
_ Abrèges. Grogna le stryge solitaire d'un air menaçant. Cet être aux yeux de sang l'ennuyait, et il se demandait pourquoi il ne le faisait pas taire définitivement. Surtout que malgré son état, il continuait à agir comme s'il était en pleine forme, et ce avec une énergie surprenante pour un vaincu.
_ Ouuuh Monsieur est un dur à cuire hein? Alors laisse-moi te récompenser. OH! Mais oui, je sais, avant de te lire ton avenir, laisse-moi te faire une petite... invitation. Viens à Lédéhi, tu y as ta place.

Saigo haussa les épaules d'un air blasé. Il ne croyait pas en la divination, de toutes manières. Mais la dernière phrase... elle avait quelque chose d'étrange. Elle ne faisait pas de sens dans l'esprit du stryge noir, qui l'aurait bien volontiers oublié aussi vite qu'il l'avait entendu. Cependant, par un phénomène inexplicable, ce mot que Styx avait utilisé, il résonnait dans son esprit déviant, avec une régularité métronomique. Lédéhi... Lédéhi... Face à cette destination inconnue, l'Exécuteur ne put retenir une marque interrogative:
_ Quoi? Mais pour toute réponse, il n'obtint qu'un sourire carnassier, et un rire un peu moins puissant et déconcertant que les précédents. Puis, quelques mots:
_ Quant à ton avenir... Disons que c'est tout à ton image. Violent, et noir. Voilà voilà, trop fatigué pour expliquer quoique ce soit. Hihihi."

Violent et noir... boarf... Il venait de voir son rival se dissoudre littéralement en un volute de fumée multicolore, et sortir de la caverne. Ses prédictions n'avaient pas grand intérêt pour Saigo, qui demeura immobile quelques instants. Finalement, il décida de quitter la caverne à son tour. Le corps inerte du blanc-bec gisait non loin des dépouilles des zombis, l'endroit puait la mort, encore plus que lorsqu'il était entré. La nuit tombait également. Aussi, l'Exécuteur décida qu'il allait passer la nuit ailleurs.