Mjöll n'était pas jouasse et c'était peu dire. Après avoir raccompagné le fidèle destrier de son maître, harassé par leur précédent périple vers l'oasis, elle se rendit chez son commanditaire pour terminer son travail. Ce dernier s'était avéré extrêmement facile et n'avait consisté qu'en la simple réception puis livraison d'un grand barda, une sorte de grand sac de toile en jute. Un travail de novice en somme et payé au lance-pierre de surcroît. La jeune guerrière rêvait d'aventures, pas d'un métier de livreuse...

Son employeur, Folquerre, alchimiste de son état, possédait une petite boutique dans un coin peu fréquenté de la ville, une ruelle un peu coupe-gorge. Le jeune femme n'était vraiment pas du genre à avoir peur de ces coins mal famés. Elle avançait fièrement, le menton bien haut. Elle en avait vu d'autres ! Plus particulièrement lorsqu'elle arpentait le continent sans le sou et fréquentait des bouges immondes plus glauques les uns que les autres. Mjöll pénétra dans la boutique en s’annonçant, le regard baladeur. C'était un peu le bordel et un peu bizarre aussi. Elle n'eut pas le temps d'observer en détail toutes sortes de bestioles conservées dans des bocaux remplis de liquide que l'alchimiste sortit en furie de l'arrière boutique. Il se rua sur son sac, se contentant de la saluer brièvement de la tête. Après inspection, il se tourna vers la jeune guerrière et s'écria :

« Bordel, c'est pas possible ! C'est pas ce que j'ai commandé ! J'avais demandé une dizaine de griffes de manticore en bon état. Pas ces griffes pourries depuis trois mois... Ca devait être un grand jour. Le jour de mon ascension vers les sommets ! Mon dieu, qu'est ce que je vais bien pouvoir dire au neveu par alliance du cousin du Roi maintenant ? Je suis foutu ! »

« Y'a pas moyen d'arranger le coup ? » demanda-t-elle pour s'épargner ce spectacle navrant d'un homme presque en pleurs.

« Non, enfin si. Hmmm... Il me faudrait un adjuvant pour contrebalancer l'état de ces griffes. Des yeux de fennec ? Non ça n'irait pas, trop de viscosité. Des langues de buffle ? La viscosité ça irait mais l'acidité non. Il me faudrait quelque chose bourrée de bactéries... Ah ça y est, eureka ! Il me faut des queues de skavens ! » fit-il se tournant vers Mjöll les yeux brillants et pleins d'espoir.

« Je prends. Pour le double du travail précédent et vous me fournissez un cheval pour le voyage. » répliqua la jeune femme sans suspense, les yeux brillants aussi mais pas pour les mêmes raisons. Elle reprit de manière inquisitrice :

« Et on les trouve où ces Skavens ? »


Quelques jours plus tard, Mjöll arrivait enfin en vue des cavernes de Spelunca. Le massif montagneux se voyait depuis Stellaraë mais ça faisait quand même une sacrée trotte dans le désert. Le voyage fut étonnement calme. A part quelques caravanes, la guerrière n'avait pas croisé grand monde. A son grand dam. Elle, qui souhaitait tant vivre de grandes aventures, n'avait pas encore goûté à ce fruit qui se voulait résolument défendu. Du moins pour le moment. Ca changerai sûrement une fois entrer dans ces cavernes.

Mjöll distingua une énorme ouverture et accrocha son cheval de location à l'entrée. Manquerait plus que la bête se fasse la malle pendant qu'elle bataille dans les cavernes. La guerrière ne voulait pas foirer ce travail. Il en allait de sa réputation. Si elle voulait avoir accès à des missions plus glorieuses, il lui fallait un CV rempli, pas une feuille blanche. Elle prit donc énormément de précautions. Lorsqu'elle fut prête, la jeune femme alluma sa torche, déglutit et pénétra à petits pas dans l'antre des skavens, de redoutable créatures assimilées à des rats géants à forme humanoïde. A peine eut-elle fait quelques mètres, la tension était visiblement à son paroxysme, qu'elle sentit quelque chose, une présence derrière elle. Paniquée et par réflexe, Mjöll pivota et donna un coup de torche à l'endroit supposé de l'intrus. Sans intention de véritablement blesser mais avant tout pour gagner un peu d'espace. Elle sortit sa dague de sa main libre et son regard se posa sur son opposant.

La lumière du soleil troubla sa vision tout juste habituée à l'obscurité de la caverne. Elle distinguait à peine les contours de la créature. Une chose était sûre, cette dernière était bien plus grande que la novice ! Dans le doute, les yeux plissés, elle cria à pleins poumons histoire de se donner plus de contenance ; A défaut de passer pour une folle et accessoirement d'ameuter les skavens :

« Arrière Démon ! Fais un pas de plus et ma lame s'abreuvera de ton sang ! »

« Un, deux, trois, nous irons au bois
Quatre, cinq, six, pour un psoriasis
Sept, huit, neuf, égorger un bœuf,
Dix, Onze, Douze, récolter du flou... »

Oh... quel magnifique cheval que voilà, qu'il est élégant, qu'il serait plus joli sans ses pattes pour s'échapper...

Pandoora, depuis quelques mois, quelques années que dis-je, s'était éloignée de la Forêt Sylfaën et plus précisément la Clairière des centaures depuis qu'elle y avait commis un tout petit massacre de rien du tout. Mais les âmes sensibles de la région pourraient le lui reprocher, dans le doute de sa culpabilité, et non, non, non, elle ne voulait heurter la sensibilité de personne, hein ? Elle avait, de ses quatre grandes jambes, parcouru la majeure partie de l'Ouest de Dùralas.

Elle avait coupé la gorge d'un elfe trop curieux dans la Clairière Septentrionale, visité les alentours du château de Maenor en prenant soin que personne ne se souvienne de son passage, traîné les pattes dans les marais Hukutav histoire d'assouvir des pulsions meurtrières avec de gentilles petites bestioles adorables... et elle avait rejoint le centre, sans but précis.

Si l'opportunité de présentait de rendre service à quelqu'un, pourquoi pas, mais elle se méfiait trop des gens, ils n'étaient jamais gentils avec elle, ils étaient intrusifs.

Ils veulent ma boîte. Pourquoi ils regardent tous ma boîte, c'est la mienne, à moi, et si ils veulent la voir, ils doivent lui parler, lui dire plein de vilaines choses pour qu'elles ne soient jamais dites à voix haute, mentir, c'est mal. Mais les gens ils veulent pas parler à une boîte, pourquoi ils veulent pas parler à une boîte, elle est belle ma boîte hein ? Ne la regarde pas, ne regarde pas ma boîte, s'il te plaît...

Il fallait à Pandoora un coin isolé, elle en ressentait le besoin, de la solitude, les gens, elles n'en pouvait plus. Finalement, elle ne voulait pas rendre service aujourd'hui, aujourd'hui, elle voulait juste être peinarde. Puis, l'entrée d'une caverne.

Un cheval y était attaché. Mais, le cheval n'était pas venu seul. Sur son dos reposait une selle en cuir marron clair, qui tournait presque au jaune. Une couleur horrible aux yeux de Pandoora qui retroussa alors son nez d'un air de dégoût. Mais le cheval l'inquiétait plus que le reste. Il avait un air bête, le même air bête que posent les gens sur Pandoora.
Le cheval était blanc, avec une mèche de sa crinière, pendant sur ses yeux. Il n'était pas comme Pandoora, doté de parole, et ça, elle aimait bien chez les animaux.

Au moins, toi, tu ne dis pas de conneries, hein ? Je t'aime bien, tu es gentil, tu ne parles pas... Hé mais... pourquoi tu me regardes comme ça ? Détourne ton regard... DÉTOURNE TON REGARD !

Il ne l'a pas fait. Le cheval n'a pas détourné son regard. Il faut dire que Pandoora ne lui avait pas adressé la parole, elle ne voulait pas faire marcher ses cordes vocales, elle aimait penser, mais elle n'aimait pas qu'on ne lise pas toujours dans ses pensées. Si le cheval était là, c'est que quelqu'un se trouvait dans la caverne, et il était hors de question qu'il ne s'échappe, non, non, non, pas tant qu'elle n'avait pas vu de qui il s'agissait.

Tu n'avais qu'à être indépendant...

D'un coup d'épée rapide et silencieuse, la tête du cheval tomba au sol dans un bruit lourd et un petit nuage de poussière se releva pour caresser les sabots de l'hybride. Il n'avait fait aucun bruit, et son corps, encore debout, vint se positionner contre une parois de l'entrée de la caverne, les jambes droites. Celles de devant prenaient une jolie teinte rouge, c'était joli.

Puis, Pandoora, épée sanglante en main, pénétra dans la caverne. Ses yeux avaient du mal à s'habituer à la lumière environnante. Mais en avançant peu à peu, elle constata qu'il y avait un petit puis de lumière plus loin, et aux pieds de celui-ci, un petit cours d'eau. Elle s'en approcha, mais sur son chemin, une voix, de femme.

Qui me parle ? Qui utilise ce vocabulaire digne d'un bouquin ? Qui s'approche de moi et de ma boîte... Je t'en foutrais du démon...

L'épée toujours en main, elle la colla contre son flan afin de ne pas la braquer directement sur l'individu donc la forme se dessinait finalement. C'était une femme, une humaine certainement, pâle, aussi pâle que Pandoora.
D'un pas lent, Pandoora glissa son visage dans un rayon lumineux afin qu'elle se fasse connaître de son interlocutrice.
Alors que d'ordinaire l'hybride n'accordait de mots, elle se complaisait à en lâcher certains.

Il est à vous le cheval dehors ? Très joli.

Elle souriait. Ce n'était pas un acte qui récidivait chez elle, mais ça lui arrivait, et la sincérité de sourire était à craindre.

L'intrus n'était pas un monstre sanguinaire prêt à lui sauter dessus.

« Merde, la honte... J'ai vraiment prononcé ces mots ? La panique fait de moi une lady ? C'est bon à savoir et à corriger. » pensa-t-elle avant de regarder l'intruse.

Mjöll poussa un léger soupir de soulagement, la tension diminuant clairement d'un cran. Elle prit une posture moins offensive et plus stylée et se racla la gorge. La jeune femme dévisagea l'inconnue pendant de longues secondes, prenant des informations qui lui serviraient peut être plus tard. Elle remarqua que la centaure avait toujours son arme en main et en fit de même, la laissant tomber le long de sa cuisse. C'était peut être pas un monstre mais il y avait des tarés partout. Mieux valait rester méfiante ! La centaure lui posa ensuite une question que Mjöll interpréta comme une façon de briser la glace. Une façon un peu bizarre d'ailleurs. Son sourire tellement flipper que la guerrière détourna le regard et marcha vers le cours d'eau en contre-bas :

« Ouais le canasson est à moi. Pourquoi vous avez eu un coup de foudre ? » répondit-elle en se retenant de glousser de sa propre blague, histoire de détendre l'atmosphère et d'entamer un semblant de conversation. Le but n'étant pas de palabrer plusieurs heures mais de cerner le personnage. Mjöll n'était pas là pour s'amuser après tout.

En arrivant près du cours d'eau, la sauvageonne remarqua quelques traces assez fraîches pour être identifiables. Elles étaient récentes. Ses compétences en pistage étaient très sommaires. Elle était seulement capable de déterminer la fraîcheur des traces et dans une moindre mesure leur direction. Par contre, à qui appartenaient ces traces de pas ? Elle ne pouvait l'affirmer complètement même si leur nombre et leur forme indiquaient des humanoïdes. Comme pour confirmer ses conclusions internes, des mouvements se firent entendre en provenance des divers couloirs menant à leur endroit.

« Je crois qu'on a de la visite. J'ai une bonne raison d'être ici, centaure. Si ce n'est pas votre cas, vous feriez mieux de vous enfuir. » dit-elle d'une voix résolue, sa torche et sa dague toujours en main et fixant les endroits d'où proviendrait le danger.

Pandoora s'était imaginé que la jeune femme aurait dégainé son arme et la lui aurait planté dans le bide et que de là s'en serait découler une baston sanglante, mais il n'en était rien. La jeune femme semblait presque soulagée en la voyant, ce qui fit sourire l'hybride intérieurement, c'était tellement rare. Mais dans une caverne sombre où rôdent d'étranges bestioles, une gonzesse à moitié à poil posée sur le corps d'un cheval devait paraître presque futile
Mais Pandoora était crispée intérieurement, la nana la fixait...

Vire ce regard, vire ce regard, vire ce regard ou j't'en colle une belle en pleine face...

Elle commençait à se faire une raison, elle savait, à force qu'on le lui dise avant de perdre la tête, que les gens qui regardent les autres ne veulent pas obligatoirement chercher des ennuis mais qu'ils cherchent simplement à en savoir plus sur leur interlocuteur. On peut déterminer, d'un regard, le sexe de la personne (généralement), deviner son âge approximatif, voir l'équipement, un air menaçant ou amical. Mais, il n'empêche que le fait qu'on regarde la centaure lui déplaisait fortement, et que se retenir de briser des os instantanément était une torture psychologie. Heureusement pour elle, et pour Pandoora qui avait bien vu l'arme adverse, elle s'était retirée pour aller auprès de l'eau ruisselante.

« Je crois même que ma cambrure lui a fait perdre la tête » Lui lâcha-t-elle d'un même ton ironique, sourire en coin avec une voix presque murmurée, tout juste audible.

Oh tiens, elle me vouvoie maintenant... Tsss, d'où elle me donne des conseils... Si ma raison d'être là n'est pas la même que la sienne, pourquoi je quitterais tout de même ces lieux...

Mais toutes les deux redressèrent leurs oreilles lorsque de petits bruits se firent entendre. Des crépitements, des bruits de cailloux qui s'entrechoquent discrètement et qui résonnent dans la caverne, des chuchotements incompréhensibles. Quelque chose approchait et visiblement, la gonzesse blanche semblait savoir ce quoi il en retournait. Pandoora non, mais elle n'en avait rien à cirer, prête à taper.
Par réflexe, elle posa la main sur sa ceinture à la taille, sur laquelle était accrochées de petites poches en cuir, et dans l'une d'elle, sa boîte.

Tout doux ma belle, tout doux, personne ne te voit, personne ne te veut, tout va bien...

Psssst ! Elle siffla ce petit son entre ses lèvres à l'intention de l'humaine et lui désigna d'un signe de la tête l'endroit d'où semblait provenir ces sons. Des petits ombres dansaient sur les parois humides de la caverne.

Deux humanoïdes émergèrent du couloir désigné par la centaure et avec eux une odeur insoutenable. Ca puait littéralement le mort, la marque de fabrique des skavens. Normal me direz-vous, à force de vivre reclus dans des grottes... C'était la première fois que Mjöll voyait ces petits êtres de la taille d'un nain. Si leur morphologie était proche de celle des humains, ils étaient néanmoins recouverts d'une fourrure relativement fine et terne ; Du moins assez fine pour apercevoir leur musculature.

A noter qu'ils ne portaient aucune armure, se contentant apparemment d'une simple pagne d'une propreté douteuse. Leurs membres se terminaient par de longues griffes. Ces dernières paraissaient aussi dangereuses que les crocs jaunis et acérés ornant leur gueule. Les deux intruses devraient sans doute éviter de s'y frotter. Les skavens semblaient aussi assez dextre pour manier des armes. Après quelques instants de flottement, les deux hommes-rats repérèrent les deux alliés de circonstance et après ce qui s'apparenta à un cri de guerre, s’élancèrent vers elles comme des possédés, des épées courtes en main.

Mjöll était tendue comme la corde d'un arc. Tout d'abord parce que c'était son premier combat officiel en tant que guerrière. Elle ne se voyait pas revenir vers son maître la queue entre les jambes, en lui expliquant qu'elle s'est faite battre par des homme-rats d'une mètre trente... Elle s'inquiétait aussi de possibles renforts ennemis. Par chance, leur position était plutôt avantageuse sachant que le cours d'eau ralentirait d'éventuels renforts. Elle pria les dieux d'une voix quasi inaudible :

« Dieux, qui que vous soyez, bénissez cet endroit et permettez moi de jouir d'un combat glorieux. Peu importe son issue. »

Elle lança ensuite un long cri de guerre ressemblant à celui d'une bête sauvage. Après quelques secondes qui lui parurent des heures, le corps à corps s'engagea.

Les joueurs débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs : 251

Pandoora : 110
Vitesse : 146
Dégâts : 25

Mjöll : 105
Vitesse : 105
Dégâts : 35

----
Ennemi :

Vitesse des ennemis : 220

Skaven A : 60
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Skaven B : 60
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Putréfaction, pourriture, décomposition, moisissure, un doux mélange de parfums émanant, que l'hybride connaissait bien, les côtoyant quasi au quotidien. Non pas qu'elle laissait pourrir ses victimes et dormait avec, mais plutôt que parfois, par nécessité, il lui fallait déplacer certains corps, enterrés là à la va-vite le temps d'aller faire deux trois bricoles à droite à gauche, mais sous terre, les lombrics et espèces moins pacifiques étaient rapides pour s’affairer au travail de démembrements de corps et leur périple d'un endroit à l'autre était... odorant.

Mais pas le temps de se poser de questions, ni celle de savoir si oui ou non une jolie mèche des cheveux de la gonzesse barbare allait finir dans sa petite boîte noire, ou encore de savoir quelle stratégie était à adopter quant au fait de défoncer la tronche à ces nains de jardin puants.

Un large sourire se dessina sur le visage de l'hybride, comme à chaque fois que son cœur palpitait, à l'idée qu'il risquait de s'arrêter à n'importe quelle moment, d'une façon qui pouvait être des plus gores à la plus fourbe, en passant par une mort lente et douloureuse. Elle adorait l'adrénaline que lui procurait un combat, que lui procurait l'extinction d'un regard et cette dernière petite lueur de vie disparaître, et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles elle aime aime couper d'un coup rapide, la jugulaire de ses ennemis, ceux qui, entre autre, regardent sa boîte avec trop d'intérêt, et qui ont tendance à la dévisager, parce qu'elle n'est ni une femme, ni un cheval, parce que c'est une putain de bâtarde et que les gens sont trop coincés du goliwog pour s'ouvrir l'esprit, et ils jugent, bordel, qu'est-ce qu'ils peuvent juger d'une apparence...

Finalement, pas le temps de se poser de questions, mais suffisamment de temps pour se faire tout un schéma de pensées dans sa tête, des pensées qui avaient tendance à l'énerver, et intérieurement elle hurlait. Elle n'hurlait pas contre l'humaine, elle hurlait contre ces petites créatures à la con qui s'étaient approchées, ne pouvant manquer de voir, malgré la faible lumière, la silhouette conséquente de l'hybride qui ne pouvait se faire discrète.

L'un d'eux bondit sur elle avec une détermination impressionnante... Il ouvrait la bouche, laissant dévoiler à l'hybride sa mâchoire dentelée, des crocs aiguisées comme des rasoirs, fines, nombreuses, surement couvertes de toutes les crasses que peuvent engendrer ce monde... Et d'un coup d'épée, d'un seul, elle planta le bout de sa lame dans la gueule du fils de troll qui se planta dans celle-ci en plein vol, et la fit tourner, ce qui fit exploser la mâchoire du bas du Skaven qui retomba au sol en poussant un hurlement éreintant.

Elle lui pendait de la tronche, et tombait presque sur son torse. Il était au sol, à genoux, prêt à relancer une attaque contre l'hybride.

Une autre bestiole tournoyait autour de l'humaine, avec une rage similaire...



PANDOORA TAPE SKAVEN A

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'Attaque - Centaure' :

Mjöll admira la manière dont la centaure venait d'embrocher son adversaire. Ce dernier n'était pas très futé. Sauter sur un centaure et se mettre à sa hauteur c'était du suicide. Il en paya le prix. Cependant, la sauvageonne n'avait pas le loisir d'observer le combat de son allié. Le deuxième skaven, après avoir vu lui aussi la scène, préféra se tourner vers la proie qui avait l'air la plus facile. L'homme-rat tournait autour de la jeune femme en poussant des petits cris, pas très rassuré de ce qu'il venait de se passer.

Mjöll était relativement calme, elle qui d'ordinaire était si tendue. La facilité avec laquelle la centaure avait pris l'ascendant sur son adversaire respectif y était pour beaucoup. Profitant d'un moment d'inattention du skaven, qui apparemment se faisait beaucoup de soucis pour son pote, la jeune guerrière s'élança avec vigueur. Elle mettrait toutes ses forces et toute sa hargne accumulée au fil des années !

« Yaaaaaaaaaaaa ! »

Armée de sa dague, Mjöll n'avait pas énormément d'option d'attaque. Après tout, il s'agissait plus une arme de parade voire de contre-attaque. D'instinct, la novice chercha à frapper le plus important des points vitaux, à savoir le cœur. Elle se fendit donc lorsqu'elle fut à portée de son adversaire. Malheureusement pour elle, si son instinct était correct, son exécution quant à elle laissa à désirer. Elle évalua mal la distance et se fendit bien trop tôt. De plus, l'absence d'une quelconque feinte facilita la tâche au skaven. Ce dernier se contenta d'esquiver sur le côté. Mjöll fut emportée dans son élan et se retrouvait à présent à la merci de l'homme-rat.

[Mjöll attaque skaven B]

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'Attaque - Humain' :

Skaven A attaque à 20 sur Pandoora
Skaven B attaque à 20 sur Mjöll


Les joueurs débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs : 251

Pandoora : 90
Vitesse : 146
Dégâts : 25

Mjöll : 85
Vitesse : 105
Dégâts : 35

----
Ennemi :

Vitesse des ennemis : 220

Skaven A : 35
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Skaven B : 60
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Ah ces humains et leurs espoirs...

Pandoora avait eu le temps d'observer la scène pitoyable qui se déroulait à quelques mètres d'elle et de ce skaven à moitié pourri de la tronche. L'échec était cuisant. Mais...

Il y a toujours un mais...

Mais de face, il est difficile d'évaluer une distance, alors que de profil, on devine rapidement ce qu'il va en être. Et là, ça avait été bien facile de voir que l'arme de l'humaine allait caresser l'air avec élégance.

J'ai l'impression qu'inconsciemment j'en viens presque à défendre quelqu'un ? Rah bordel... J'vais être obligée de...

Et puis, ne pouvant pas laisser l'humaine dos au rat bizarre qui était prêt à dégainer et à planter son arme de bébé entre les côtes de celle-ci, Pandoora décida d'agir. Mais la raison n'était pas désintéressée...

De toute façon, lui, il fera pas long feu, pensa t-elle en regardant le skaven à la mâchoire pendouillante, hurlant.

Elle donna un coup de pieds dans la gueule du skaven qu'elle tentait de mettre hors d'usage, et bondit sur le skaven [B] qui attaquait l'humaine en lui assénant un coup d'épée qui l'assomma.

Toi, meurs, pourriture puante.

Elle leva les yeux au ciel puis regarda la blondinette qui s'était retournée.

Essaye encore...

Elle désigna du bout de l'épée, le skaven qu'elle avait commencé à taper quelques secondes plus tôt, celui qui baignait dans son propre sang avec quelques regrets.

Pandoora attaque skaven B

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'Attaque - Centaure' :

Mjöll avait sérieusement honte. L'échec était dur à encaisser. Rater un skaven distrait, c'était le comble du déshonneur... Bon d'accord la nordique ne donnait que très peu de considération à l'honneur. Elle voyait ça comme une tare et ne jurait de toute manière que par le résultat. La manière ça passait souvent au second plan. A terre, elle zieuta la centaure pour voir si cette dernière avait assisté à la scène. Au vu du regard presque condescendant de l'hybride, Mjöll n'eut aucun doute...

Il fallait se ressaisir. Ça tombait bien le skaven s'apprêtait à lui asséner un coup dans l'abdomen alors qu'elle était encore à terre, emportée par son coup précédent. Le moment était opportun. La sauvageonne fit fi de son amour propre et tenta d'esquiver par des moyens peu orthodoxes... Lorsque l'épée courte de l'homme-rat était à quelques centimètres de son ventre, Mjöll se déhancha pour esquiver, à la manière d'une danseuse exotique. Un passé qu'elle préférait oublier mais qui apparemment ressortait quand son inconscient jugeait cela nécessaire. Elle gigota, balançant son popotin de gauche à droite comme à ses plus belles heures. Un peu comme un poisson en dehors de l'eau... Elle entendit presque une foule de pervers scander son nom...

Ce cirque dura peut être une trentaine de secondes, lorsque le skaven effleura son flan lui infligeant des dégâts superficiels. Avec qu'il ne puisse continuer son œuvre, Mjöll vit la centaure débarquer et asséner un violent coup d'épée à son assaillant. Elle venait de lui sauver la mise. La nordique profita de cet instant pour relever son haut du corps, demandant un gros effort à ses abdominaux. Dans le mouvement, elle tendit son bras, dague en main, vers la gorge de l'homme-rat.

[Mjöll attaque skaven B]

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'Attaque - Humain' :

Skaven A attaque à 20 sur Pandoora
Skaven B attaque à 20 sur Mjöll


Les joueurs débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs : 251

Pandoora : 70
Vitesse : 146
Dégâts : 25

Mjöll : 65
Vitesse : 105
Dégâts : 35

----
Ennemi :

Vitesse des ennemis : 220

Skaven A : 35
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Skaven B : 35
Vitesse : 110
Dégâts : 20

C'était l'inconvénient principal de ne pas vouloir parler, la communication devenait tout de suite plus compliquée. Rares furent les fois où Pandoora dû parler pour se faire comprendre, en général ce qu'elle attendait des gens face à elle, c'était qu'ils ne crient pas trop fort lorsqu'elle était à la limite de leur trancher la gorge et d'observer le débit de leur sang.
Elle hésita longuement, en voyant les deux skavens à moitié crevés. Elle hésitait à dire à Mjöll de se réveiller, de penser à ses actes et que si il en était ainsi, elle serait pas dans la merde pour la suite de son chemin. Mais elle se résigna, car elle doutait qu'elle laisserait Mjöll continuer son chemin, avec toute sa tête.

Je ne vais pas laisser une pauv' meuf croire que je suis définitivement devenue pacifique, ça va pas... En plus, elle a vu ma boîte, hein, elle a vu ma boîte, j'en suis sûre.

Mais dans un premier temps il fallait achever les deux petits monstres, qui, malgré leur état de santé lamentables, ne comptaient visiblement pas lâcher l'affaire. L'un d'eux ascéna un coup d'arme dans les tibias de la centaure qui retint un petit cri de douleur.

Les tibias, c'est sensible, connard.

Elle attaqua alors à son tour le premier skaven qu'elle avait tapé, espérant que Mjöll finisse le travail avec le sien, qu'elle puisse repartir avec l'idée d'avoir dans sa vie, réussi à achever quelqu'un.
Elle coupa d'un geste vif et assuré, la mâchoire pendante du skaven, qui poussa à nouveau un cri ridicule. Alors, pour la forme, alors que le skaven était allongé sur le dos, gigotant dans tous les sens, le bout de sa mâchoire en main, elle posa le bout de son épée sur la gorge du bestiau ce qui le fit arrêter de crier. Pandoora sourit.

[Tape skaven A]

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'Attaque - Hybride' :

Les abdominaux de Mjöll n'avaient pas tenu, sa dague ne fit qu'effleurer la gorge du skaven. Si elle avait eu l'opportunité de crier toute sa honte, elle l'aurait sans doute fait. L'homme rat fut d'abord surpris quelques secondes de l'énorme raté de la nordique avant de se ressaisir et d'essayer d'achever cette dernière, toujours en très mauvaise position. Le skaven hurla et commença à donner de violents coups d'épée courte.

« Skruiiiiiik ! Skruiiiiiik ! Skruiiiiiik ! »

Toujours allongée sur le sol humide et froid de la caverne, Mjöll tenta de refaire le coup de la danseuse exotique mais l'homme-rat ne tomba pas dans le piège cette cois-ci. Il visa le buste de la nordique. Cette dernière esquiva un coup mais le deuxième vint se loger dans son épaule gauche. Elle ne put s'empêcher de lâcher un cri de douleur. La blessure relativement profonde eut pour effet de réveiller la nordique. L'adrénaline faisait des miracles. Alors que son opposant armait son prochain coup d'épée des deux mains, la novice sentit son centre de gravité changer et en profita pour l'éjecter à plusieurs mètres.

Avant que le skaven se remette du choc, Mjöll se remit debout et sans s'attarder se jeta sur la créature, dorénavant au sol, pour l'achever. Un beau retournement de situation ! Elle visa bien évidement le cœur et hurla toute sa rage pour évacuer sa frustration :

« Meuuuuuuuuurs ! »

[Mjöll attaque skaven B]

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'Attaque - Humain' :

Skaven A attaque à 20 sur Pandoora


Les joueurs débutent le combat/tour.

Vitesse des joueurs : 251

Pandoora : 50
Vitesse : 146
Dégâts : 25

Mjöll : 65
Vitesse : 105
Dégâts : 35

----
Ennemi :

Vitesse des ennemis : 110

Skaven A : 35
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Skaven B : MORT
Vitesse : 110
Dégâts : 20

Bon. Plus qu'un.

En effet, il ne restait plus qu'à massacrer la demie bestiole agonisante, et pourquoi pas, la jeune femme qui fatiguait réellement Pandoora par son incompétence, et en plus, elle avait crié. Bon, certes, elle s'était fait planté comme une idiote, son épaule saignait et le skaven, lui, n'avait pas fait long feu.

Le premier skaven qui avait été touché par l'épée de Pandoora ne faisait plus le petit rigolo face aux deux nanas qui s'étaient retournées face à lui. La blondasse dans un état peu recommandable semblait éprise d'une dose d'adrénaline, la même qu'avait l'hybride dans tout son corps lorsqu'elle caressait du bout des doigts, les mèches de cheveux qui se trouvaient dans sa jolie petite boîte sombre.

Hésitation intense...

Pas très envie de faire crever la chose, c'était bien plus jouissif de le voir se décomposer comme une merde dans ce trou à rats, mais bon...

J'aime bien faire mumuse avec mes petits joujoux...

Elle posa le bout de sa lame sur le front du skaven, et avec l'un de ses sabots elle lui oppressait la cage thoracique. Mais mine de rien, le petit monstre n'avait pas dit son dernier mot et griffa avec une certaine force le mollet de la centaure qui retint sa douleur en serrant les dents, et enfonça alors son épée dans le crâne du skaven, mais pas assez pour qu'il succombe, juste assez pour que la lame titille sa boîte crânienne et fasse hurler la bête.

C'était une scène de torture à laquelle la blondinette pouvait assister.

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'Attaque - Hybride' :

Après avoir achevé le skaven, Mjöll s'empressa de se relever pour aller aider son allié de circonstance. Elle n'en avait visiblement pas besoin. La scène qui se déroulait devant la nordique était dure à regarder. La centaure jouait littéralement avec le skaven. La vie de ce dernier ne tenait qu'à un fil mais il se débattait néanmoins avec fureur. La novice resta scotchée sur place quelques instants, ne sachant pas quoi faire. L'hybride avait l'air d'aimer cette forme de torture.

Mjöll n'était pas du genre à juger les gens. Si la centaure avait envie de faire joujou avec sa proie, qu'elle le fasse. La nordique en avait vu d'autres lors de ses nombreux voyages. Ce n'était pas la mort d'un homme-rat qui allait changer sa façon de penser. La nature était ainsi faite, le fort mangeait le faible. Cette maxime ne s'appliquait évidement pas au sens littéral du terme. Les deux femelles n'allaient certainement pas se mettre à table ! Mais c'était une jolie métaphore. La jeune femme avait besoin de tuer ces créatures pour gagner sa vie.

Mjöll s'approcha du skaven à terre, encore sous le sabot de l'hybride. Elle s’accroupit, dague en main et visa le cœur ; les yeux fermés en lançant une sorte de prière silencieuse. Contre toute attente, l'homme-rat reprit du poil de la bête et gigota pour se défaire du joug de la centaure. La dague de la nordique rata sa cible et se planta dans le sol. Sans sourciller, Mjöll se tourna vers son allié et lui dit :

« Vous pouvez l'achever, centaure. Les dieux ont l'air de penser que ce skaven est le votre. »

De nouveaux cris se firent entendre au loin. Les renforts étaient bientôt là.

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'Attaque - Humain' :