Cher lecteur, chère lectrice,

Si nous reprenons aujourd'hui la plume de notre défunt maître, c'est pour perpétuer son œuvre, pour laquelle il a donné sa vie : partager avec le monde ses connaissances sur les vampires. Par ces lignes, je voudrais aborder un élément en particulier, la religion. On le sait, c'est un élément qui, chez certains de nos concitoyens, peut faire l'objet d'une dévotion toute particulière. Certaines races sont, d'une manière générale, extrêmement pieuse. Qu'en est-il des créatures de la nuit à l'Ouest de Spelunca ? Voici, dans ces lignes, le résultat de mes recherches.

On distingue deux cultes majeurs chez les vampires. Issus des mythes fondateurs, il y en a deux : le culte d'Adam et la Liturgie nocturne.

Comme son nom l'indique, le culte d'Adam tourne sa dévotion vers le Premier des vampires, celui par qui cette race maudite s'est propagée. Les membres du culte d'Adam, qui se désignent comme les « êtres purs », ont établi tout un système de pensée basé sur la pureté de chaque individu en fonction de sa race et de son ascendance. On connaît l'attachement des familles de vampires, particulièrement celles d'Alpha, aux notions de pureté de la race et de la lignée (à toutes fins utiles, je vous renvoie à la description des différents types de familles, et des relations entre elles). Le lecteur attentif ne sera donc pas étonné de savoir que la majorité des membres de ce culte sont des Alphas. Ses rangs comptent un nombre non négligeable de Bêtas, mais il leur est impossible d'évoluer dans la hiérarchie de l'ordre. Il semblerait que la tête du culte soit fréquemment (pour ne pas dire constamment) occupée par des goules.
Le principe de cette religion est simple : à l'instar d'Adam, les vampires doivent parfaire leur lignée, pour tenter de retrouver une pureté qu'ils auraient perdue. Cette perfection les rapprocherait du statut convoité, comparable à celui d'un demi-dieu. Les actions de ce groupe religieux sont en revanche difficiles à discerner. Comment comptent-ils redevenir purs ? Quelques pistes s'offrent à nous : un renforcement des effectifs d'alphas, au détriment des autres, ainsi qu'une destruction méthodique des éléments vampires jugés dégradants pour la race semblent être les solutions privilégiées. Selon les préceptes des enfants d'Adam, atteindre cet objectif renforcerait suffisamment leurs capacités physiques pour s'assurer la victoire dans leur combat éternel contre les lycans.

Le deuxième culte, la Liturgie nocturne, est dédié à Magnésie. Ses membres sont moins, disons, extrémistes fanatiques que les êtres purs. Leur dogme peut se résumer de la manière suivante : le vampirisme est un don de la déesse de la Nuit, et il convient de l'en remercier, par le biais de sa vénération. Pour les magnésiens – car tel est leur nom – la domination de Dùralas par les vampires n'est qu'une question de temps, et tombe sous le coup de l'évidence et du bon sens. Les magnésiens sont moins regardants sur l'origine de leur membre. Ils semblent également avoir une plus grande propension à donner aux femmes des places importantes. Si je devais me permettre une simplification, je dirais que ces deux cultes sont les deux faces d'une même pièce de domination : la face douce et la face violente.

J'espère que ces quelques réflexions te permettront, lecteur, lectrice, de t'en apprendre plus sur le fléau nocturne qui sévit dans les profondeurs occidentales de Spelunca, et de prendre conscience des dangers qui nous guettent tous une fois le soleil couché...