Les élaphaures
Nés de la féconde Dame Etoilée, la Déesse Magnésie, les élaphaures forment un groupe d’hybride à part entière au sein de Dùralas. Dans ce petit article, nous verrons qu’ils sont divisés en cinq sous-espèces distinctes :
les cerfs, les daims, les chevreuils, les élans et les rennes. Néanmoins, en dehors de leurs différences physiques et de quelques nuances culturelles, les élaphaures partagent beaucoup de points communs, notamment le même patrimoine spirituel ainsi que des territoires géographiques dans l’Est de Dùralas.
Ce sont des quadrupèdes hybrides, cousins éloignés des centaures. Le visage est souvent animal, même s’il n’existe aucune règle spécifique à ce sujet. Le buste est humanoïde, bras et mains formant la seule ressemblance avec les peuples non-hybrides. Contrairement aux centaures qui n’ont qu’un sabot par pied, les élaphaures ont deux sabots.
Il existe des écarts de stature entre les différentes sous-espèces. En effet,
les élans sont les spécimens les plus massifs et les plus lourds. Cela les rend plus robustes que leurs cousins et souvent plus dangereux en affrontement frontal. Les plus grands spécimens peuvent atteindre deux mètres cinquante de haut (la taille d’un Probotyre en guise de comparaison), pour un poids de cinq cents kilogrammes. De bien belles bêtes, donc. Leur robe est souvent marron foncée, pouvant aller jusqu’au noir selon les individus.
Les cerfs forment le groupe le plus équilibré dans leur composition physique. Une moyenne de deux mètres de haut pour un poids de deux cents kilogrammes en fait des hybrides plutôt imposant et charismatique. Pouvant charger à bonne vitesse, il faut éviter de leur tourner le dos sans s’assurer d’une fuite efficace. Leur robe est plus complexe, car plus variée en fonction des individus. La teinte la plus commune est le brun proche du rouge, mais il est fréquent de voir du gris. Le soleil aurait une influence sur la clarté du pelage.
Les rennes sont plutôt proches des cerfs en termes de morphologie, quoi qu’un peu plus petits et plus légers. Les principales distinctions sont leur pelage gris, facilement reconnaissable, mais surtout la couleur de leurs yeux durant l’hiver. Ceux-ci deviennent bleu profond, une mutation probablement génétique qui n’est pas encore expliquée.
Les plus petits spécimens sont
les daims et les chevreuils. Ne dépassant que très rarement la petite taille d’un mètre vingt, ils sont légers et pèsent autour des soixante kilogrammes (les chevreuils sont encore plus légers : 20 à 25 kilogrammes). Spécialiste de la course, ce sont des individus extrêmement rapides et difficiles à rattraper et encore plus à chasser ou à traquer. La robe des daims est la plus belle des élaphaures. Une couleur fauve qui arbore des tâches blanches durant les mois estivaux.
Le point commun le plus fameux des élaphaures sont évidemment leurs bois. Là encore, il existe de fortes disparités entre les sous-espèces. Néanmoins, la taille des bois est toujours un indice clair de la hiérarchie des individus au sein de leur groupe. Il n’existe pas de distinction entre les mâles et les femelles à ce sujet, contrairement aux animaux dont s’est inspirée Magnésie pour les créer. Les bois des élans et des daims sont “palmés”, alors que ceux des cerfs et des chevreuils sont plus élancés.
La croyance des élaphaures reposent évidemment sur le culte de Magnésie. Cette spiritualité s’exprime sur trois points fondamentaux qui sont partagés par tous les individus.
Le premier point repose sur l’importance portée aux ancêtres et à leur mémoire. Les ancêtres protègent les vivants depuis l’au-delà et sont des guides pour suivre la bonne voie. Il est donc obligatoire de les respecter et de les honorer. Les liens familiaux sont de ce fait extrêmement importants et précieux pour les élaphaures. Les nouveaux-nés sont célébrés et représentent le prestige d’une dynastie. Les mariages sont également une façon d’honorer les ancêtres en apportant gloire et splendeur à la famille. Les célébrations de naissance et de mariage sont souvent mémorables et en présence d’un maximum d’invités que l’on cherche à impressionner. Il existe une classification des ancêtres en fonction de la longueur de leur règne (si ceux-ci gouvernaient) ou de leur longévité. Une longue vie (au-delà des trois cents ans) est une marque de prestige pour l’individu, mais aussi pour sa lignée. Tous les ans, les élaphaures forment des pèlerinages sur les tombes de leurs ancêtres. Des lieux secrets où les derniers bois portés par les défunts sont exposés comme des reliques que l’on entretient avec dignité et dévotion.
Le second point, qui se rapproche également des notions familiales, concerne les femelles gestantes. Le rite d’accouchement est très solennel pour accueillir le nouveau-né, et surtout pour s’assurer de la bonne santé de la mère et des petits. Ainsi, des cuves cérémoniales sont construites et nettoyées dans des rites adéquats puis remplies d’eau tiède. Dans la croyance élaphaure, le divin apporte ainsi sa bénédiction lors de l’accouchement à travers l’eau. De manière plus pragmatique, cette importance, portée à l’hygiène et au bon déroulement de la naissance, assure une excellente survie des mères et des petits, et cela, pour tous les rangs sociaux. Être enceinte est une véritable vertu pour les élaphaures, ce qui engendre une plus grande fertilité des femelles comparé à la moyenne des autres hybrides.
Le dernier point fondamental spirituel concerne l’aspect sacré de la nature. Le monde naturel est une création divine aux yeux des élaphaures, qui se considèrent comme des invités dans ce vaste monde. Les petits sont éduqués dans le respect et dans l’honneur de chaque arbre, de chaque animal et aussi de la terre fertile. Ce profond attachement à la nature leur donne une connaissance approfondie de la forêt, de ses dangers, mais aussi de ses nombreuses ressources. Un élaphaure saura toujours s’en sortir dans une forêt tout en apportant une attention particulière pour ne pas l’abîmer.
Les prêtres élaphaures sont souvent des guerriers protecteurs de la forêt. Mâles comme femelles sont éligibles à devenir des représentants religieux et peuvent se marier. Ils sont nommés par le chef de clan et peuvent être révoqués en cas de manquement grave.
Le patrimoine des élaphaures est riche de leur culture forestière et de leur vie en communauté. Leurs traditions sont respectées à travers les différentes sous-espèces.
La forêt étant leur lieu de vie, de la naissance à leur mort, les élaphaures considèrent les arbres comme sacrés dans leur culture. La forêt est un être vivant auquel il faut prendre soin et apporter une attention toute particulière. Les bâtiments des élaphaures venant empiéter sur la forêt sont toujours étudiés avec une grande précaution sur le réel besoin de les construire. Ils sont également emprunts de mysticisme et de spiritualité puisqu’ils sont fabriqués avec le bois de la forêt, être vivant les accueillant et les aidant à se protéger des menaces extérieures. Lorsque la décision est prise d’abattre un arbre pour le bien de la communauté, les petits ont la charge de s’assurer de faire pousser de nouveaux arbres, qu’ils verront grandir avec eux et qu’ils protégeront durant leurs longues vies.
D’un point de vue plus sociétale, les élaphaures sont un groupe où la vérité et la justice impartiale sont très appréciées. Il s’agit de peuples équitables entre les individus. Les personnalités considérées comme justes et honnêtes sont souvent mises en avant dans le groupe et mieux récompensées par le chef de clan. Dans une certaine contrepartie, ce besoin de transparence et d’équité fait des élaphaures de piètres menteurs et de mauvais intrigants qui peuvent avoir du mal à s’intégrer dans d’autres cultures trop différentes de leurs valeurs. Ils apprécient tout de même la compagnie de leurs cousins hybrides, comme les centaures et les satyres.
Les élaphaures se considèrent pour la plupart comme des gardiens de la forêt. Leurs ancêtres ont vécu depuis des générations dans ces bois, et la forêt de sapins est souvent confrontée à de nouvelles menaces. Ces siècles d’expérience dans la lutte contre ces menaces les aident à protéger leur territoire et en font des guerriers extrêmement dangereux sur leur terrain de prédilection. Pour cela, ils ont notamment une culture de l’arc très développée. Les meilleurs archers peuvent espérer intégrer les rangs des Mestans. Il s’agit d’un groupe composé de toutes les espèces d’élaphaures (mâle comme femelle), élite de leur clan. Les Mestans sont en perpétuelle ronde dans la forêt de sapins.
Le dernier point important de leur culture est l’étiquette à respecter entre les individus. Excellent diplomate entre eux, les élaphaures mettent une vigilance particulière sur la politesse et les salutations d’usage. Un oubli dans la politesse peut engendrer des rappels à l’ordre, surtout si l’acte est répété et volontaire. Les discussions sont souvent efficaces, argumentées avec sagesse et sans hausse de voix. Les petits des clans élaphaures sont souvent des enfants charmeurs, prêts à tout pour répondre correctement aux bonnes règles de politesse.
- Petit point géographique des élaphaures
Les principaux clans d’hybrides élaphaures se situent dans la forêt de sapins. Ce sont pour une vaste majorité les familles
cerfs et chevreuils que vous trouverez dans l’Est. Néanmoins, les différentes sous-espèces peuvent se rencontrer dans différents lieux de Dùralas. Cela s’explique par des modes de vie spécifiques ou par des volontés individuelles de découvrir le monde.
Ainsi, les clans des familles
élans se rencontrent davantage dans les plaines d’Aràn, notamment lors des périodes estivales où les températures sont plus supportables pour leur pelage épais. Pour ceux qui décident de rester vivre dans la forêt de sapins, ils se trouvent davantage dans le nord de la forêt, toujours en raison du climat plus frais. Les zones marécageuses ne leur font pas peur et certains rares spécimens vivent dans les marais Hukutav. Ils évitent néanmoins de monter trop loin dans le Nord, peu habitués à la banquise et aux glaciers.
Les rennes sont des hybrides des températures extrêmes et du blizzard. Peu d’entre eux restent vivre à l’année dans la forêt de sapins, une zone trop tempérée pour leur bien-être. Ils sont localisés dans le grand Nord, se partageant la toundra et la banquise parmi leurs territoires. Il s’agit d’une espèce nomade qui peut parcourir de très grandes distances de jour comme de nuit. Ils sont difficiles à suivre dans le froid polaire et sont évidemment plus spécialisés dans les rares forêts de la toundra. Afin de conserver un lien réel avec les autres clans élaphaures, ils envoient régulièrement des représentants des différentes familles rennes dans la forêt de sapins. Cela favorise les commerces, les échanges d’informations capitales entre les familles, mais aussi le test des jeunes rennes que l’on souhaite intégrer aux Mestans.
Enfin,
les daims se trouvent plus facilement dans l’Ouest de Dùralas, vivant avec les elfes et les centaures dans la forêt de Sylfaën. Il est fréquent de les voir au sein de la Garde Zéphyr, notamment pour ceux qui n’ont pas réussi à intégrer les Mestans, ou qui ne veulent tout simplement pas quitter leur région natale. Néanmoins, comme leurs cousins rennes, ils procèdent à de fréquents échanges avec l’Est.
Il faut évidemment rappeler qu’il ne s’agit que de règles générales. Les élaphaures sont des créatures sociales qui vivent en clans familiaux. Comme pour toutes les races, certains individus peuvent avoir des ambitions différentes et apprécier de vivre en solitaire ou avec d’autres communautés.
Comme nous l’avons vu précédemment, les élaphaures ont une mentalité spécifique reposant sur la justice, l’équité et le respect de la nature.
Cela peut mettre à mal leurs relations envers d’autres peuples ou cultures qui n’auraient pas les mêmes considérations que les leurs. Ainsi, il existe une défiance naturelle entre les élaphaures et les peuples Nains des Baldors. Les hybrides voient les êtres de la montagne comme des destructeurs avides de la forêt pour nourrir leurs énormes forges souterraines. Avec le temps, cette distance avec les Nains a également généré une certaine appréhension envers les fameux technologistes. Dans l’imaginaire des cerfs et des chevreuils de la forêt de sapins, les machines ne sont qu’une aide pour détruire plus vite et plus violemment les arbres.
Les relations sont plutôt neutres avec les voisins stryges du lac Fresha. Il s’agit d’une indifférence mutuelle entretenue au fil des siècles avec les représentants des deux tours.
Les peuples les plus intéressés par les élaphaures sont évidemment les elfes, une race vivant en grand nombre dans les forêts. Il existe des liens diplomatiques entre les clans hybrides et Endorial, ainsi qu’une entraide tacite en cas de menace trop importante pour l’un ou l’autre des camps forestiers.
Il existe de nombreux mythes parmi les peuples hybrides, et les élaphaures possèdent leurs propres mystères… Est-ce un conte pour faire briller les yeux des petits ? Une fantaisie qui est passée dans l’esprit d’un bavard ? Une réalité qui est à découvrir ? Tout le monde peut avoir sa propre opinion sur le sujet, ce qui est sûr, c’est que rien n’est certain !
Ces créatures fantastiques seraient une tribu d’élaphaures vivant dans la lointaine Wystéria. Selon les paroles des plus anciens, il s’agirait d’un peuple si précieux, que Magnésie aurait pris la décision de les éloigner du reste du monde afin de les protéger. Les Puda-Puda sont les plus petits élaphaures puisqu’ils mesurent au mieux quarante centimètres de haut (et ce sont vraiment les plus grands spécimens !). Ils seraient très sauvages et surtout extrêmement farouches, ce qui explique que personne n’en a jamais vu de ses propres yeux et que leur existence reste une supposition.
Il est dit que ces petits êtres compensent leur fragilité physique apparente par une vive intelligence et une puissante magie en lien avec la terre et la nature. Survivre dans la dangereuse Wystéria étant une prouesse, on peut supposer que quel que soit leur force, celle-ci est suffisamment puissante pour les faire survivre face aux prédateurs de tout genre.
Alors, irez-vous à la rencontre des Puda-Puda de Wystéria ?
- Quelques idées d’élaphaure
Sunna “Rameaux Impérieux”, cheffe du clan des Élans de la plaine d’ArànSunna est une cheffe aimée et respectée par les élaphaures élans. Victorieuse de plusieurs conflits avec les voisins de l’est de la plaine d’Aràn, la Perracie, elle a prouvé sa bravoure et sa capacité à mener les siens avec brio. Excellente combattante, elle a apporté quelques subtilités à l’art guerrier des élans qui était un peu trop agressif et frontal. Elle estime qu’il est temps pour elle de rendre visite aux autres clans d’hybrides à travers Dùralas afin d’apprendre de nouvelles techniques de combat.
Askan “Bois Blancs”, du clan des Chevreuils de la forêt de sapins. Askan est un jeune chevreuil à la robe blanche unique au sein de sa famille. Son rêve était d’intégrer les Mestans, mais son caractère calme et pacifique n'a pas convaincu et il doit trouver sa voie. Possédant des pouvoirs magiques liés à la forêt, à la nature, ainsi qu’aux arbres, il ferait sans doute un excellent chaman. Mais qui peut prédire ce que l’avenir donnera à ce chevreuil diplomate et sociable ?
Hasso “Le Sage”, du clan des Rennes de la ToundraHasso est un des prêtres du culte de Magnésie pour les élaphaures de la toundra, dans le grand Nord. Spirituel et mystique, il aide les plus jeunes rennes à comprendre la beauté du monde, mais aussi à faire face à son absurdité.
Les rennes de la toundra sont des êtres nomades, mais leur mode de vie est mis en péril depuis la disparition de l’une de leurs guides. La vieille femelle, Gisela, a été chassée par des traqueurs, laissant derrière elle une vaste quantité de questions sans réponses. Est-ce que le pieux Hasso réussira à donner confiance aux siens face à l’adversité ? Saura-t-il contenir sa haine des chasseurs de la Toundra ?
??? ???, ??? du petit clan des tous petits Puda-PudaMythe ou réalité ? Est-ce que nous verrons un jour un.e Puda-Puda fouler la terre de Dùralas ? Est-ce qu’un élaphaure miniature saurait trouver sa place et jouer des bois face aux Géants, Probotyres et autres golgoths Peaux-Vertes ? C’est à vous de le décider !
Cette œuvre rapporte 1 Remède des marais à Dame Ara