Bordel.
Il courrait aussi vite que ses petites jambes lui permettaient, une paire de gays sur les talons. C'est qu'ils y tenaient à leurs bourses ! Une ruelle suivit une autre, et les cris ne cessaient. Sa respiration se faisait sifflante. Qu'il se fasse chopper, et s'en était fini de ses beaux jours, on le balancerait sans doute dans un pauvre orphelinat miteux ; adieu alors, à ses rêves de domination et de sang !
Dagan prit un virage, tournant à pleine vitesse. Les petits sacs de toile faisaient cliqueter la belle mélodie de la richesse. Puis il déboucha sur la place marchande, qui, malgré l'heure tardive, était encore pleine de passants. Il fit son possible pour renverser corps comme produits dans son sillage. Et HA ! Enfin les cris se perdirent dans le brouhaha de la foule.

Dagan étouffa un rire machiavélique en glissant son butin sous sa tunique. En fait, être une gamine haute comme trois pommes avait ses avantages, surtout quand le tableau était doublé d'une gueule d'ange fragile. Oui, il n'avait eu nulle honte à avoir escroqué ces grands crétins qui se prenaient pour de matures adultes quand ils n'avaient même pas le quart de son âge -que cela soit une leçon à leur ego !
Enfin il reprit son bonhomme de chemin dans les rues ordonnées de Kastalinn. Ordonnées mais franchement peu accueillantes. Dagan donna un coup de pied dans un trognon de pomme. Bon. Comment tuer le temps avec ce petit butin...?

Il sourit.
Et il franchit l'air de rien, le pas de la taverne pleine de musique et de bonnes odeurs. Lard, ballades, hydromel, opulentes poitrines. Rien de mieux pour clôre cette magnifique journée.

La gamine se glissa à une place libre, et les pieds ne touchant même pas le sol, elle commanda une grande choppe de bière blonde. Une pièce d'or fit rapidement taire les remarques sur son âge. Qui avait dit que l'argent ne permettait pas de goûter à tous les plaisirs de la vie ? Alors ainsi tranquillement avachi dans son siège comme le plus puissant et suffisant des souverains, Dagan prit ses aises en détaillant la lie du peuple devant lui.

Soupirant sous son masque, Jack regardait les gens dans cette place marchande. Comment pouvait il se concentrer sur sa mission avec autant de gens à cette heure ci. Il s'adossa sur une poutre, en faisant attention à ne pas se faire mal aux ailes, et ouvrit le petit parchemin ou la tête d'un malfrat pédophile était dessinée. Une cible simple, quand il n'est pas caché dans une ville aussi grande que Kastalinn..

Le stryge noir rangea le parchemin dans sa poche et se sépara de la poutre sur laquelle il était adossé. Il marcha un peu, animé par la curiosité des produits de cette place marchande. Jusqu'au moment ou il vit une gamine courir à toute vitesse, frôlant son manteau noir. D'étranges personnages suivaient la gamine en gueulant comme des porcs. Pendant que la gamine se fondait dans la masse urbaine, Jack en profita pour faire un croche-patte à l'une des personne qui suivaient la gamine. La victime de la farce tomba en renversa tout ceux qui était autour de lui, comme des dominos.

Tandis que tout le monde gueulait et s'indignait, Jack vit au loin la gamine fuir dans une autre rue. Discrètement, Jack recula du désastre sur la place marchande, un sourire aux lèvres, et décida de suivre la jeune fille. Il était curieux de savoir pourquoi elle se fait poursuivre.

Une fois arrivé au coin de la rue, Le médecin regarda discrètement. Il vit la gamine rentrer dans une taverne. Amusé par cette enfant, et en même temps dépité de sa journée infructueuse, Jack décida d'entrer aussi dans la taverne..

Izufal était récemment arrivé à Kastalinn, cité des hommes du Nord. Cette ville le dérouta beaucoup lui qui vécut quasiment toute sa vie sous les majestueux arbres de la forêt de Sylfaën.
En effet, Kastalinn était la première ville que le centaure visita depuis sa sortie de la forêt de Sylfaën.
Il est vrai qu'il fit quelques haltes dans les villages des marais de Hukutav mais rien n’impressionna plus Izufal que cette grande muraille derrière lui.
Tout était différent ici, le climat humide et brumeux, la taille de la cité, le raffut des étales mais surtout les créatures qui peuplaient cette cité.
Il y en avait de toute sorte, des grands; des petits; des gros; des minces; des poilues; des glabres; des aillés; des hommes-poissons et j'en passe. Malgré toute cette mixité, le centaure se sentait dévisagé par tous les passants, comme observé ...

Abasourdit par toute cette cacophonie, Izufal voulut trouver un endroit calme pour pouvoir se reposer. Il ne trouva cependant aucune souche d'arbres où il aurait pu se reposer. Il demanda alors son chemin à se qui ressemblé à un elfe bien que la créature était beaucoup plus robuste qu'un elfe et sans ses fameuses oreilles pointues. La créature lui montra du doigt taverne puis passa son chemin. C'était taverne dont la porte était assez haute pour que deux centaures comme lui puissent rentrer. Le centaure poussa la lourde porte et se retrouva dans un endroit complètement inconnu pour lui.

L'heure tardive signifiait que la taverne n'allait pas tarder à se remplir, certes de beaucoup de raclures, mais aussi de personnages intéressants. L'abyssale était assise au comptoir depuis le milieu de l'après-midi et entamait à peine sa troisième chope de bière. Elle passait le plus clair de son temps à observer les aller et venus des clients.

Par exemple, il y avait cet ivrogne là bas, seul à la table du fond, près de l'escalier : il était là depuis déjà deux heures et il enchainait les verres et les aller-retours dans la rue pour se défaire de l'alcool consommé, ou encore ce couple qui venait d'arriver, installés dans ce coin tranquille, l'homme était visiblement issu de bonne famille mais il était vraiment laid, son amante ne devait pas vraiment s'intéresser à sa personne mais plutôt à nom.

Ou alors il y avait cette ... Gamine ? Que foutait une enfant dans une taverne ? Certes Laora était très jeune, mais elle avait des formes assez généreuses - sans vraiment le savoir - pour se faire passer pour une jeune femme. Mais cette gamine était étrange. Elle s'assit à une table et commanda une bière. Et c'est à ce moment là qu'un homme masqué et tout de noir vêtu fit son entrée. Qu'est-ce qui est en train de se passer ... ? Cet homme fût suivit - à quelques secondes près - par une créature étrange que l'Hybride n'avait jamais vue, un buste humain, un corps de cheval et une tête ... Bizarre. En plus d'elle même qui avait la peau écaillée et entièrement bleue, ces individus formaient un trio d'étrangeté qui devait s'avérer fort intéressant. L'abyssale décida alors de se lever et de se poster à coté de la table de la petite.

- Hm.. Salut, je peux m'asseoir ?

Dagan détailla l'abyssale des pieds à la tête, non sans s'attarder sur quelques aspects intéressants de son physique. Qu'il soit dans son vrai corps et il y aurait pu avoir une suite... Un peu jeune quoique bien formée. Mais comme avec toutes les femmes, la magie s'estompait un peu dès qu'elle se mit à parler.

"Hm.. Salut, je peux m'asseoir ?

Dagan renifla ostensiblement, mettant de côté tout effort de bienséance. Il n'avait aucune envie de répondre, ce soir-là, ni de jouer les gentilles petites filles. Pour peu, il mettrait bien ses pieds sur la table -COMME AU BON VIEUX TEMPS- mais tout l'argent du monde ne pourrait empêcher un adulte de lui faire la morale alors. Il se contenta de s'avachir un peu plus, tout en adressant un geste désintéressé à son interlocutrice, l'air de dire qu'il s'en foutait.
A l'intérieur de la taverne, un ménestrel de soie vêtu chantait quelque chanson d'amour et d'aventure avec tant de niaiserie qu'il s'attirait autant d’œillades ennuyées qu'agacées. L'abyssal se tâta de lui balancer son pignon de pain. Un sourire se dessina sur ses lèvres : il n'aurait pas besoin de se donner cette peine, la salle allait exploser dans peu de temps.

Se laissant glisser à terre après une dernière rasade de bière, Dagan quitta donc sa royale tablée et la jeune femme pour aller se mêler aux clients. Personne ne prêtait de réelle attention à une gamine vêtue comme une souillon ; elle put donc se faufiler jusqu'au coeur de la foule.

"Mais il a fini de jouer les tafioles, celui-là ?" lança-t-elle.

Elle bougea, alla plus près de la scène tout en haranguant la foule.

"Qu'il arrête de nous casser les oreilles !"

Les voix grondaient de plus en plus, la colère devenait palpable et la tentative du ménestrel pour se rattraper fut vaine. Des poings se levaient, le tavernier essayer de calmer sa clientèle. Un quignon de pain alla frapper le musicien à la tête.
Et ce fut l'apocalypse.

Dagan récupérait des bourses pendant que les gens étaient tous trop occupés à lancer ce qui passait sous leur main ou à jouer à qui cognerait le plus fort, puis satisfait de son butin, se glissa vers la sortie -sans avoir oublié de récupérer sa pelle à l'entrée. La porte n'était plus loin. Et certains des clients s'étaient mis à chercher le voleur. Alors Dagan courut. Soudain, la gamine vola et son fessier fut tout à coup le centre du monde. Un monde de douleur.
Les yeux en pleurs, Dagan jeta un regard meurtrier au fautif avec son adorable bouille. Des pas derrière lui indiquait que plusieurs personnes venaient dans leur direction.

"Cet homme a essayé de me peloter ! AU PEDOPHILE !" hurla-t-il de sa voix piaillante.

Jack était resté près de l'entrée. Il était juste curieux de voir quel bazar cette gamine pouvait mettre à elle seule. Il ne fut pas déçu.
Juste après l'arrivée d'un étrange centaure, et après qu'une abyssale voulu s’asseoir à côté de la gamine, cette dernière quitta sa table ou elle était installé pour se mêler aux clients mécontent du ménestrel. Une espèce de brouhaha violent venait de s'installer dans la taverne. On se serait cru dans une cage remplie de lions avec le ménestrel comme dîner. Mais dans se tumulte, Jack repéra la gamine qui profita du mouvement de masse pour dérober les biens des clients. Mais malheureusement, certains des clients avaient senti leurs poches s'alléger et commençaient à chercher le voleur.

Vu que la gamine semblait en danger, elle se mit à courir mais ne fit pas attention au stryge noir qui se tenait devant elle, juste à côté de la sortie. La collision fut si forte que Jack poussa un grognement et que la gamine tomba devant lui. Au moment ou le stryge allait demander si elle allait bien, elle hurla quelque chose.

"Cet homme a essayé de me peloter ! AU PEDOPHILE !"

Petite peste.

Jack leva la tête et vit tous les clients hésitants. Certains avaient envie de défendre la gamine, même ceux qui auparavant, cherchaient le voleur. Il ne restait que deux solutions. Et l'une des deux n'était pas très enviable pour les clients..

Laisse moi les dévorer, laisse moi ôter leur vie, en commençant par cette foutue peste !

Le stryge sentit des choses remuer dans son dos, mais se concentra suffisamment pour se calmer. D'un coup, Jack prit la gamine devant lui par le col, la retourna pour qu'elle fasse aux client, sortit sa vieille seringue et approcha l'aiguille près de la carotide. Le docteur se mit à sa hauteur et chuchota.

- Je sais que tu as de l'or des clients sur toi. Et contrairement à toi, je sais me débarrasser de tous ces gueux très rapidement. Alors je te laisse le choix. Soit tu fais en sorte que tout se passe bien, et tu rends l'or aux clients, et je ferai en sorte qu'ils ne te tuent pas. Je pourrais même t'aider. Soit ça se passe mal, et je t'injecte le contenu de cette seringue dans le corps et tu finis sur le sol à convulser et à vomir du sang. Et ensuite, je tue tout le monde dans cette taverne. A toi de choisir.

Les clients, toujours hésitants, semblaient à fleur de peau. Il allaient attaquer d'un instant à l'autre. Dans quelques instants, cette taverne allait se transformer en boucherie si la tension ne tombait pas.

Hors RP:

Izufal, qui pensait avoir trouvé un endroit calme se trompa lorsque qu'il vit le vacarme dans la taverne. Les hommes criaient, les femmes riaient et les pintes s'entrechoquaient. Le centaure trouva du réconfort auprès d'un ménestrel qui jouait de belles chansons d'amour. Izufal s'approcha donc du ménestrel et écouta ces escapades amoureuses.

Cependant, la douce musique proposait par le musicien ne semblait guère plaire aux autres clients de la taverne. Le centaure sentait que la tension était palpable en ce lieu et que le ménestrel était seul contre tous les clients de la taverne. Les cris de protestation se faisaient entendre de plus en plus à l'encontre du ménestrel, et alors que je m’approchai pour parler aussitôt avec ce troubadour, il se prit en quignon de pain en pleine figure. Je saisis alors le ménestrel et le plaça contre le mur derrière moi afin de le protégeait contre ces ivrognes. Trois homme si ivre tentèrent de s'approcher de nous mais tombèrent par terre en bousculant tous le monde dans leur chute.

C'est alors que tout dégénéra, tous le monde se frappaient et personne ne semblait plus s'intéresser au musicien. Izufal en profita donc pour l'escorter à la porte de la taverne afin qu'il puisse s'enfuir.

Le druide était sur le point de quitter ce chaos mais lorsqu'il entendu les cris d'une fillette il se retourna:

"Cet homme a essayé de me peloter ! AU PEDOPHILE !" hurla-t-il (elle ?) de sa voix piaillante.

Izufal vit alors un homme tout de noir vêtu qui saisit la petite fille et la prit en otage.

Le centaure en déduisit que tout logiquement cet homme attrapa cette fillette car il semblait que tous les clients voulaient sa peau.

Le druide décida alors de rester près de la porte tout en s'approchant pour écouter les échanges entre l'homme en noir et les clients de la taverne.

La gamine, après avoir accepté Laora sans lui avoir porté une once d'intérêt, s'échappa sans rien dire et se faufila à travers le public mécontent d'un ménestrel un tantinet trop sentimental. La petite ayant disparût et la foule commençant à s'énerver, Laora décida de se lever et de retourner à sa place au comptoir. De la, au moins, elle pouvait observer tout le monde.

Laora retrouva la petite fille dans son champs de vision, elle sortait de la foule et fonça droit sur le mec masqué de tout à l'heure. Le choc la fit tomber et elle hurla :

- Cet homme a essayé de me peloter ! AU PEDOPHILE !

Quelle conne. Laora se leva afin de s'approcher de la scène. Elle poussa quelques personne et se retrouva au premier rang. L'homme masqué portait la gamine et menaçait de la tuer si elle ne rendait pas l'or des personnes présentes ce soir. La foule commençait réellement à être sur les nerfs. Entre ceux qui voulait récupérer leur bourse et ceux qui voulaient défendre la gamine, la tension montait.

Laora, ne voulant pas que cet endroit devienne une boucherie s'avança vers un coin de la salle et se concentra pour lancer une petite stalactite en direction de la chaine au bout de laquelle était suspendu le grand lustre qui éclairait la taverne. La chaine était rouillée et se brisa, le lustre tomba au sol derrière la foule et les bougies s'éteignirent instantanément. Ouf .. Pas d'incendie. La taverne était maintenant plongée dans le noir quasi total.

HRP:

Bordel, pourquoi tant de personnes se sentaient dans le besoin d’intervenir, hein ? Dagan, toujours pendue au bout du bras du croque-mort, jouait de ses meilleures cartes pour attirer l’empathie des clients. Yeux larmoyants, petite bouche tremblotante, joues rougies, etc. Mais apparemment, cela ne suffirait pour rallier toute la foule de son coté. Bon. Il ne lui restait plus qu’à abattre la carte de la pauvre fille dans le besoin… Ça lui plaisait pas.
Toutefois, il trouva une alliée insoupçonnée en la personne de l’abysale de tantôt. Il l’avait bien vue, elle et son petit manège. Dagan ne savait pas par quel moyen elle avait réussi son tour de passe passe mais peu importait : le lustre était tombé, les clients hurlaient, et il profita de la débâcle pour tenter de s’extraire à la poignée du croque-mort. A moins d’avoir une vision de chat, il arriverait difficilement à viser le cou !

« Eh. Lâche moi, ou on va tous y passer mon gars, » glissa-t-il au croque-mort d'une voix tout de suite moins mignonne.

Dagan délia une des bourses pour la balancer par-dessus le gros de la foule. Le bruit des pièces mit un peu plus de bordel. Il restait plus qu’à regagner sa liberté.

HRP:

Les choses devenaient de plus en plus intéressantes. Le fait d'éteindre la lumière de la taverne était sûrement la meilleure chose qui aurait pu arriver. Un sourire se dessina sous le masque du docteur de peste.

« Eh. Lâche moi, ou on va tous y passer mon gars, »

La gamine lâcha quelques pièces pour étourdir encore plus les clients de la taverne.

A ce moment là, Crow sortit du dos de Jack. Ce démon au corps de serpent et à la tête à la forme d'un crâne de corbeau abrité dans le corps de Jack passa à côté du visage de l'enfant. A la réponse de la gamine, Crow et Jack lâchèrent un rire sinistre simultanément.

- Je t'aime bien, gamine.

Jack lâcha la gamine et écarta les bras. La situation était parfaite. Il se trouvait devant la seule sortie de la taverne, sachant que l'autre porte menait surement à la cave.
La lumière bleuté qui sortait des yeux du crâne de Crow brillait de plus en plus, et un sifflement digne d'un énorme serpent retentit dans la salle. Jack pouvait sentir les frissons des clients jusque dans son dos. Il savait que trois mots pouvait tout changer. Trois pauvres mots qui signerait la mort de quiconque dans cette salle. Mais il savait aussi qui il fallait tuer et ceux qu'il fallait laisser en vie. Le brouhaha de l'énervement s'était éteint et le silence morbide avait prit sa place. Mais ce silence fut brisé.

- A table, Crow.

A ce moment là, quatre énormes serpents sortir d'entre les ailes de Jack. Ces monstres étaient d'un noir brillant, accompagnés d'énormes veines bleue luisant dans la nuit. Et chaque tête de serpent était accompagné d'une mâchoire doté des dents similaire à des dagues. Dans la pénombre, les clients ne voyaient que les yeux des monstres ainsi que leurs veines.

Les quatre serpent sifflèrent doucement, avant de foncer brusquement vers leurs victimes.

Des hurlements, des pleurs et des bruits sourds accompagnèrent le massacre. Les serpents paraissaient affamés et ils se donnèrent à cœur joie dans toute cette chair innocente.

Après quelques secondes d'une violence inouïe, tout le monde était mort et dispersé. Il ne restait que quelques survivants, ceux que Jack avait choisit d'épargner, c'est à dire la gamine, le centaure et l'abyssale. Tandis que les serpents retournèrent dans le dos du médecin, accompagné de Crow, Jack s'avança vers la gamine et s'accroupit.

- Voilà ce qu'il se passe quand on raconte des mensonges. Va donc ramasser l'or maintenant.

Izufal s’était approcher de façon à entendre ce que se disais la fillette et l’homme sombre. Le centaure était donc dans le dos de l’individu masqué.

La tension de la foule était de plus en plus grande et tout aller dégénérer à un moment ou à un autre. Izufal voulait que tout s’arrange pour le mieux, mais il semblait bien que l’agresseur allait exécuter sa victime s’il s’approchait, les centaures n'étaient pas réputés pour leur grande discrétion.

C’est alors qu’un éclat de glace fit tomber le lustre derrière la foule. La taverne fut aussitôt plonger dans l’obscurité la plus totale car les volets et la porte étaient fermés alors que le soleil venait juste de commençait sa longue descente.

Le centaure, qui ne possédant pas le don de nyctalopie se servit plutôt de ses sens, dont son ouïe qu’il avait su développé tout au long de sa vie.

Cependant, peu de temps après l’obscurité tomba dans la pièce, le druide se fit projeté en arrière par quelque chose. Il valsa en l’air et tomba en arrière.

Izufal n’eut pas besoin de son ouïe sur développé pour comprendre que l’homme en noir était le responsable. Les cris stridents des serpents qui venaient de sa direction le confondait. Bientôt les hurlements se firent taire laissant place à un silence de mort.

Le centaure encore sonné par le coup rassembla toute sa concentration, tendit le bras en direction de la porte et matérialisa une plante rampante qu’il projeta.
La porte, détruite par l’impact, laissa pénétrer les derniers rayons du soleil.

La scène sous les yeux du druide lui glaça le sang, jamais il ne vit autant de barbarie  ...

Après la chute du lustre, la taverne fût totalement plongée dans le noir et on sentait les clients qui commençaient à paniquer. Puis des sifflement assourdissent comme des cris de serpents suivit par des cris humains, de plus en plus nombreux. Des bruit atroces se faisaient entendre tels des déchirures de vêtement, des démembrement et des os brisés. Laora se cacha derrière le comptoir espérant que tout ce bruit cesse. Les hurlements de douleurs continuaient. On aurait dit qu'un démon était en train de dévorer la clientèle de la taverne avec une barbarie sans égal.

Le silence. Un pesant silence remplaça le bruit du massacre. Laora se leva, tentant de voir par dessus le comptoir, en vain. Pourquoi ai-je éteins cette foutue lumière ? Un craquement se fit entendre. Le centaure était encore en vit et venait de briser la porte laissant ainsi les quelques derniers rayons du soleil rentrer et éclairer le bain de sang. Un amas de chair et d'os s'entassait au centre de la pièce. Plus rien qui ne pouvait ressembler à une créature connue. Seuls le centaure, l'étrange homme masqué et la gamine semblaient être entiers.

Laora sauta par dessus le comptoir et évita tant bien que mal les restes de cadavres en se dirigeant vers les trois autres survivants :

- Je ne sais pas qui vous êtes et je me fous de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi nous sommes les seuls survivants. Il faudrait juste que l'on parte d'ici avant que la Milice ne nous tombe dessus.

« Je t'aime bien, gamine.
- Qui t’appelle gamine ? » fit-il en retombant sur ses pieds.

Mais il eut pour toute réponse d’un long sifflement suivi de cris. L’odeur du sang emplit rapidement l’air et les premiers corps –sans doute en piètre état vu les bruits peu ragoutants- tombèrent au sol. Vu le bordel monstre que ce devait être, Dagan jugea plus prudent de rester sagement assise dans un coin, pas loin du croque mort. Enfin, le carnage prit fin. Il évalua le tout d’un œil appréciateur lorsqu’une lumière déclinante vint éclairer le tout. Pas très propre tout ça, mais bon. Efficace.

« Voilà ce qu'il se passe quand on raconte des mensonges. Va donc ramasser l'or maintenant.
- Oui papa » fit-elle sur un ton faussement docile.

L’affaire ne lui prit qu’une poignée de secondes, la plupart des pièces s’étant mêlées à la chair ; elle abandonna celles-ci pour revenir vers l’homme, les mains pleines de sang mais ne donnant l’air de s’en soucier vraiment. Un mouvement sur sa droite lui fit ostensiblement tourner le chef. Ah. Merde. Pas morte.

« Je ne sais pas qui vous êtes et je me fous de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi nous sommes les seuls survivants. Il faudrait juste que l'on parte d'ici avant que la Milice ne nous tombe dessus. »

Dagan rit.

« Tu crains plus la Milice que ce gars là ? » demanda-t-il en désignant le corbeau.

Puis sans attendre une réponse, il se glissa sous le bras du Croque mort, dédaigna le centaure resté non loin et passa le seuil de la porte avant de s’arrêter. Bien qu’il lui paraisse plus logique de prendre la tête du groupe, il se méfiait un peu du Croque mort. Il continuerait de jouer les gamines insolentes pour le moment. Au dehors, la nuit encore jeune avait vidé les rues, remplaçant la population par la silhouette fantomatique de quelque hères.

- Oui papa

Jack sourit à cette remarque. Pour une gamine, elle avait dû voir des trucs aussi violent pour garder son humour dans de telles circonstances.

- Je ne sais pas qui vous êtes et je me fous de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi nous sommes les seuls survivants. Il faudrait juste que l'on parte d'ici avant que la Milice ne nous tombe dessus

- Tu crains plus la Milice que ce gars là ?

Pendant ce temps, Jack s'approcha du milieu de la taverne, marchant dans le sang et les organes. il s'accroupit et posa la main dans le liquide rouge et encore tiède. A cet instant, le sang commençait à être aspiré par la main du stryge noir. Cela prit une dizaine de secondes, mais plus aucune tâche de sang n'apparaissait sur les lieux du crime. Il ne restait que de la chair et des organes secs, comme s'ils avaient été essorés.

Le stryge noir se releva et soupira, comme le ferait une personne après un gros repas de fête.

- Bien. Allons-nous-en.

Jack suivi la gamine dehors et attendit que tout le monde sorte.

- Au fait, je m'appelle Jack. J'imagine que ce ne sera pas la dernière fois que vous entendrez ce nom..

Le docteur marqua une pause avant de reprendre.

- Ah, et à la question : "Pourquoi sommes nous les seuls survivants ?", Vous avez juste agi différemment des autres poivrots. Vous avez prit le temps de réfléchir avant d'agir.

Le centaure se releva après que toute l’agitation cessa.

La fillette et l’homme masqué semblaient très proches, ils parlaient tout deux mais Izufal ne les entendait pas. La femme bleuté au contraire semblait beaucoup plus distante du groupe semblait avoir hâte de quitter cet endroit.

« - Je ne sais pas qui vous êtes et je me fous de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi nous sommes les seuls survivants. Il faudrait juste que l'on parte d'ici avant que la Milice ne nous tombe dessus. »

A ces mots, le corbeau se plaça au centre de cette boucherie et commença à aspirer tous le sang qui jonchaient sur le sol de la taverne. Peu de temps après, le sang avait totalement disparu. Le centaure avait déjà entendu parler de vampire par des voyageurs, mais jamais il n’en n’avait vraiment vu un. Et puis, les vampires ne sucent t-ils pas le sang de leurs victimes ?

Le pseudo vampire et la jeune fille sortirent alors de la taverne.

Avant de les suivre, le druide se devait de guider l’âme de ses pauvres gens jusqu’à la Terre-Mère. Le druide fit alors une prière pour ses disparues et libéra de ses paumes des coléoptères nécrophores qui dévorèrent leurs restes. Une fois la tâche de ses insectes terminés. Le centaure les rappela et les nécrophages se réintégrèrent à ses mains.

L’âme des vaincus alors sauvé, Izufal sortit du lieu funeste.

C’est alors que l’homme ailé se présenta :

« Au fait, je m'appelle Jack. J'imagine que ce ne sera pas la dernière fois que vous entendrez ce nom.. »

Après une courte pose Jack reprit :

« Ah, et à la question : "Pourquoi sommes nous les seuls survivants ?", Vous avez juste agi différemment des autres poivrots. Vous avez prit le temps de réfléchir avant d'agir. »

Prit le temps de réfléchir, Izufal se sentait bien coupable du massacre qu’il y eut. Il aurait du frapper ce monstre dans le dos pendant qu’il en avait l’occasion …
Izufal regarda la gamine en train de jouer avec ses bourses d’or et dit au corbeau :

« Beaucoup de morts pour une bien maigre récompense dites-moi. Vous êtes quoi au juste Jack ? Un vampire ? Un démon ? »

- Tu crains plus la Milice que ce gars là ?

La gamine n'avait pas tort, l'homme masqué était terrifiant, mais Laora ne le craignait pas pour autant. Il semblait avoir l'esprit aussi noir qu'elle. Elle pourrait même sympathiser avec lui. Alors que la Milice est un ramassis de raclures qui se foutent totalement de qui à raison ou tort et qui arrêtent voire exécute n'importe quelle personne dont la tête ne leur revient pas. En tout cas d'après les dire du type qui avait passé une bonne demi heure avec elle au comptoir, une heure avant le massacre.

- Eh bien je ...

- Bien. Allons-nous-en.

Laora se retourna, le mysterieux type en noir se releva au milieu des bouts de chair. Le sang, lui avait disparut. Un corrompu ... On lui avait déjà parlé de ceux qui pratiquait une magie tellement obscure qu'ils pouvaient régénerer les cellules de leur peau, de leur chair grâce au sang. Mais c'était bel et bien la première fois qu'elle en voyait un. Laora esquissa un léger rictus en regardant cet homme revenir vers elles. On va bien s'entendre, toi et moi ... L'homme et la petite fille sortirent de la taverne, attendant l'Hybride et le centaure, restés à l’intérieur.

- Au fait, je m'appelle Jack. J'imagine que ce ne sera pas la dernière fois que vous entendrez ce nom.. Ah, et à la question : "Pourquoi sommes nous les seuls survivants ?", Vous avez juste agi différemment des autres poivrots. Vous avez prit le temps de réfléchir avant d'agir.

Laora sortit en dernier et se retourna vers l’intérieur pour contempler une dernière la boucherie, puis elle emboita le pas de ses trois étranges compagnons. Voyant que le centaure était en train de parler à Jack, l'abyssale retenta d'approcher la gamine.

- Tu ne devrais pas craindre ce "Jack". Il m'a l'air de t'apprécier.

Vraiment, ce gars là, pour peu qu'il soit une femme, il se le ferait bien. Dagan songea à son histoire de pédophilie et eut un large sourire. Franchement il y avait pas beaucoup de gens aussi sympathiques que lui : stryge noir, corrompu à tous les coups ou mage, une gueule passable... Mis à part son allure un peu trop extravagante, Dagan l'aimait bien le bougre. Un bruissement d'insecte le fit se retourner.
Et m'énerve.
Le centaure avait eu la bonne idée de s'occuper des corps. Adieu, perspective de boulot. Adieu pognon facile. Lui, contrairement à Jack, il l'appréciait beaucoup moins tout à coup. Et encore moins lorsqu'il l'ouvrit :

"Beaucoup de morts pour une bien maigre récompense dites-moi.
- Pas de sermon, tu viens de réduire en bouillie un contrat de travail là, maugréa-t-il.
- Vous êtes quoi au juste Jack ? Un vampire ? Un démon ?"

Et on m'ignore. BIEN ! Lui, il l'aimait pas.
Et l'abyssale sembla s'accorder sur le "les hommes parlent aux hommes et les femmes entre elles" en venant lui faire la conversation. Le groupe, mené par les deux mecs de la bande, avançait d'un pas tranquille. La pelle de Dagan menaçait de cogner la tête de la Muse m'enfin, cela était un détail.

"Tu ne devrais pas craindre ce "Jack". Il m'a l'air de t'apprécier."

Dagan lui coula un regard laissant voir tout ce qu'il pensait de cette remarque : sourcil levé, regard appuyé.

"Il sait voir au delà des apparences, sans doute" lâcha-t-il peu amicalement.

Pourquoi une Muse lui causait hein. Et il se souvint de son état actuel. Chier.
Il soupira puis lança au groupe :

"Mis à part Jack, c'est quoi vos noms ? Que j'aille pas vous appeler le Sabotté et la Muse. J'suis Sv... Dagan, fossoyeuse si jamais vous avez des cadavres à enterrer."

Ah il avait failli faire une énorme connerie.

« Beaucoup de morts pour une bien maigre récompense dites-moi. Vous êtes quoi au juste Jack ? Un vampire ? Un démon ? »

- Hmm bonne question.. Je sais juste que j'ai ce pouvoir depuis un certain temps..

Le groupe avançait assez tranquillement, et la gamine s'adressa ensuite au groupe.

"Mis à part Jack, c'est quoi vos noms ? Que j'aille pas vous appeler le Sabotté et la Muse. J'suis Sv... Dagan, fossoyeuse si jamais vous avez des cadavres à enterrer."

Jack avait entendu cette Dagan hésiter sur le nom qu'elle devait donner. Mais il n'en porta pas beaucoup d'importance. Mais Crow, lui, semblait avoir réagit bien plus violemment. Le stryge sentait que la zone entre ses omoplates chauffait de manière assez désagréable, avant de se calmer doucement.
Le stryge entendit l'écho d'un nom au fond de lui, mais pas assez distinctement pour se redire. Le docteur préféra ne rien dire pour l'instant, mais quelque chose venait de se passer.

« - Hmm bonne question.. Je sais juste que j'ai ce pouvoir depuis un certain temps.. »

Izufal était perplexe fasse à la réponse de Jack, comment un homme qui venait de commettre un acte de barbarie aussi intense peut répondre à une question aussi calmement ?

Dans tous les cas, le centaure était entouré de trois spécimens intéressant pour son exploration de Dùralas. Une gamine voleuse avec un tempérament assez fort, une hybride maitrisant vraisemblablement la magie de la glace et un stryge noir capable de faire appel à des serpents meurtriers. Le druide qui voulait découvrir au départ les écosystèmes de Dùralas se retrouva alors embarqué avec un groupe peu commun.

La fillette tira Izufal de ses pensées :

« Mis à part Jack, c'est quoi vos noms ? Que j'aille pas vous appeler le Sabotté et la Muse. J'suis Sv... Dagan, fossoyeuse si jamais vous avez des cadavres à enterrer. »

« Je m’appelle Izufal, druide de la forêt de Sylfaën, je prône l’égalité pour chaque vie dans ce monde. Je recherche aujourd’hui la connaissance sur les autres habitats de ce monde afin d’être en communion totale avec la Nature. »

- Il sait voir au delà des apparences, sans doute

La gamine était plutôt mystérieuse. Laora se contenta de cette réponse et resta silencieuse. La petite, elle par contre, continua de parler. Au groupe, cette fois :

- Mis à part Jack, c'est quoi vos noms ? Que j'aille pas vous appeler le Sabotté et la Muse. J'suis Sv... Dagan, fossoyeuse si jamais vous avez des cadavres à enterrer.

Elle s’appelait Dagan, en tout cas c'est ce qu'elle semblait vouloir faire croire. Elle avait buté sur son nom. Mais l'abyssale ne releva pas et s’apprêta à répondre avant d'être devancée par le centaure.

- Je m’appelle Izufal, druide de la forêt de Sylfaën, je prône l’égalité pour chaque vie dans ce monde. Je recherche aujourd’hui la connaissance sur les autres habitats de ce monde afin d’être en communion totale avec la Nature.

Laora n'aimait pas que l'on lui coupe la parole. Elle lança un regard noir au centaure et répondit à la question de Dagan.

- On t'as juste demandé ton nom, pas de nous raconter ta vie, centaure. Pour ma part, je m'appelle Laora.

Le centaure avait énervée l'Hybride. Foutu quadrupède .. !

Les minutes filaient et le petit groupe marchait encore dans les rues de Kastalinn, sans vraiment savoir où ils allaient. La nuit était sombre. Des nuages avaient fait leur apparition et masquaient la lune, empêchant les rayons d'éclairer la sombre ville.

- Dites .. On va où, là, exactement ?

Dagan coula un regard au centaure, se demandant s'il perdait autant de temps pour se présenter à chaque fois qu'on lui posait la question ; mais pour le coup, et à sa grande surprise, l'abyssale le devança. Il sourit à la remarque : il n'aurait dit mieux. Enfin Laora souleva la grande interrogation qui liait le groupe depuis leur départ de la taverne, soit leur destination.
Dagan n'en savait rien pour sa part. N'étaient-ce pas Izufal et Jack qui ouvraient la marche ? On lui avait souvent dit depuis qu'il était sous cette forme qu'il oubliait sa place d'enfant en s'avançant de trop ; mais qu'y pouvait-il ? Ces "adultes" manquaient franchement de témérité... Et tous ceux qu'il avait pu rencontrer jusque là n'avait guère l'âme d'un meneur.

Tandis que chacun réfléchissait à la réponse adéquate, Dagan observait les alentours. La cité n'offrait guère de portes dérobées aux profanes aussi faudrait-il songer à une sortie plus classique. Mais deux abyssaux, un stryge noir et un centaure ne manqueraient d'attirer l'attention. Ils ne pouvaient pas prétendre au tourisme -et puis quoi encore- peut-être des marchands ?

"On attend le groupe de miliciens qui nous pourchasse, on pète la gueule de quelques uns, puis on court vers la sortie pendant qu'ils s'affolent comme des jeunes filles voyant leur premier sang."

Il cala sa pelle sur son épaule et arborait un magnifique visage tranquille.

"On attend le groupe de miliciens qui nous pourchasse, on pète la gueule de quelques uns, puis on court vers la sortie pendant qu'ils s'affolent comme des jeunes filles voyant leur premier sang."

- J'ai du mal à croire qu'on se fasse poursuivre par la milice. De toute façon, nous n'avons laissé aucun témoin et aucune trace sur les lieux. Ils n'auront donc rien contre nous.

Jack avança et repensa à la raison de sa présence ici. Il devait se débarrasser d'un homme, mais avec ses "nouveaux compagnons", il devait reporter cette mission à plus tard. Au pire, ce n'était pas pressé, c'est le résultat qui compte. Le stryge noir continua son discours.

- Et dans le pire des cas, je me suis installé provisoirement dans une maison abandonné derrière la place marchande. Donc en cas de problème, on a toujours un moyen de se cacher.

« - On t'as juste demandé ton nom, pas de nous raconter ta vie, centaure. Pour ma part, je m'appelle Laora. »

Izufal fut surpris par une telle violence venue de cet être. D’ailleurs, les deux abyssales semblaient le regarder d’un très mauvais œil mais le centaure n’en pris pas note, peut être que ces créatures réagissaient tous de la sorte.

« On attend le groupe de miliciens qui nous pourchasse, on pète la gueule de quelques uns, puis on court vers la sortie pendant qu'ils s'affolent comme des jeunes filles voyant leur premier sang. »

« - J'ai du mal à croire qu'on se fasse poursuivre par la milice. De toute façon, nous n'avons laissé aucun témoin et aucune trace sur les lieux. Ils n'auront donc rien contre nous. »

Izufal pensa alors au ménestrel qu'il avait aidé à s'enfuir avant le massacre.

« Hélas je crains qu’il y est bien un témoin. Le ménestrel que j’ai aidé à enfuir à du prévenir la garde de la rixe qui se déroulait dans la taverne, n’ayant rien trouvé ses soldats recherchent surement des individus suspects quittant la taverne. »

« - Et dans le pire des cas, je me suis installé provisoirement dans une maison abandonné derrière la place marchande. Donc en cas de problème, on a toujours un moyen de se cacher. »

« Allons-nous réfugier chez Jack le temps de la nuit.. »

- Hélas je crains qu’il y est bien un témoin. Le ménestrel que j’ai aidé à enfuir à du prévenir la garde de la rixe qui se déroulait dans la taverne, n’ayant rien trouvé ses soldats recherchent surement des individus suspects quittant la taverne.

Mais qu'il est con, celui là !

- Et dans le pire des cas, je me suis installé provisoirement dans une maison abandonné derrière la place marchande. Donc en cas de problème, on a toujours un moyen de se cacher.

Hm .. M'ouais ..

- Allons-nous réfugier chez Jack le temps de la nuit..

Quel courage, de la part d'un être aussi viril ...

Laora ne disait rien malgré les regards explicites qu'elle lançait au centaure. Quoi qu'il en soit, elle se foutait de la destination. Elle voulait découvrir ce monde et surtout ne pas finir dans un donjon à moisir. Peu importe la méthode, elle voulait rester libre. J'aurais jamais du poser cette question.. Elle s'arrêta et annonça au autres membres du groupe :

- Personnellement, je propose que l'on tue le centaure et que l'on se casse loin d'ici.

Elle se tourna vers sa future victime :

- C'est vrai quoi.. Pourquoi t'as fait ça ? Ton corps de cheval t'empêcherait-il de réfléchir ne serait-ce qu'une seconde ?

Elle y avait peut être été un peu fort avec lui, mais il avait fait une belle bêtise en laissant un témoin potentiel. Certes, il n'en savait rien. Mais merde, ce ménestrel jouait mal !

HRP:

Dagan étouffa un bref soupir d'ennui et se curait les oreilles en attendant que les adultes aient fini de discutailler. Apparemment, le choix se porta sur la proposition de Jack. Il allait donc se mettre en route avant que l'abyssale ne se décide à foutre un peu le bordel dans le groupe -à moins que le fautif ne soit Izufal m'enfin, peu importait ! L'odeur d'une bonne baston commençait à emplir l'air.
Personnellement, Dagan s'en foutait qu'un des deux ne meure tant qu'il n'y était pas mêlé : il suffirait de jouer les gamines effrayées par tant de violence pour amadouer les gardes. Mais vu ce qu'avait auparavant Jack... Il risquerait d'être une victime collatérale. Et franchement, l'idée le révulsait. Il crèverait sur le champ de bataille et nullement autre part.

Il déglutit. Bon. Puisque ces adultes s'obstinaient à faire les gamins, bah la gamine jouerait les adultes. Il frappa le sol de sa pelle, s'interposant entre l'abyssale et le centaure.

"Calmez-vous les gars. Toi, si t'as envie de descendre le centaure, attends d'être dans un coin plus isolé qu'en plein milieu de la ville. Et toi, la prochaine fois, pense plus à tes bijoux de famille qu'aux autres sinon tu vas pas faire long feu.
BREF. Jack, on y va ?"

Il coula un regard fatigué au stryge noir.